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XXVe FESTIVAL
PEPLUM - ARLES
Du lundi 20 au vendredi 24 août
2012 à 21h
- Théâtre antique - |
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ARELATE
Journées romaines d'Arles, août 2011
Association
Péplum |
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XXVe
festival du film Peplum
Du lundi 20 au vendredi 24
août à 21h - Théâtre antique
L'année 2012 est exceptionnelle
puisque du 20 au 24 août le Festival du Film Péplum
fête son vingt-cinquième anniversaire.
Présentation
Lundi 20 août 2012
CENTURION (Neil Marshall, 2010)
Mardi 21 août 2012
HERCULE SE DÉCHAÎNE (Gianfranco
Parolini, 1962)
ASTÉRIX ET OBÉLIX
: MISSION CLÉOPÂTRE (Alain Chabat, 2002)
Soirée du Péplum avec deux films Astérix
et Obélix : Mission Cléopâtre et
Hercule se déchaîne avec un entracte. Le mardi
des Journées Romaines étant traditionnellement
destiné aux enfants, ces projections seront précédées
d'une présentation de combats antiques et d'une
pompa romaine.
Mercredi 22 août 2012
LES TITANS (Duccio Tessari, 1962)
Soirée du 25e anniversaire avec un spectacle
: Les Titans, une création de Christian
Girardot, pour un ensemble musical qui complètera la
projection du film homonyme de Duccio Tessari. Cette représentation
se déroulera en direct, avec la participation d'un
chef d'orchestre, de deux pianistes dont un électronique
et de trois chanteurs. Il s'agit de substituer à la
parole de l'acteur la voix du chanteur et de restituer cette
parole en (au) public en étant parfaitement synchronisé
à l'image. Spectacle burlesque et fantastique, interaction
entre lutherie traditionnelle et lutherie contemporaine.
Jeudi 23 août 2012
TROIE (Wolfgang Petersen, 2004)
Projection agrémentée d'une conférence
[ou de la diffusion d'un documentaire sur] la légende
de Troie et le trésor de Priam.
Vendredi 24 août 2012
BEN HUR (William Wyler, 1959)
Pour conclure le Festival, la projection du film aux
11 Oscars sera complétée par la présentation
par l'A.A.P.A. (Association des Attelages en Pays d'Arles)
d'une reconstitution d'un char antique et d'un char impérial
(nouveauté 2012). | |
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Présentation
Beau panel pour le XXVe anniversaire du Festival
! Le casting décline à peu près toutes les
périodes de l'Antiquité gréco-romaine, de l'Age
du Bronze (Troie) à l'ultime extension de l'Empire
romain (Centurion), avec une attention spéciale pour
la période charnière de Rome Ier s. avant-Ier s. après
J.-C. : la Fin de la République (Astérix et Obélix
: Mission Cléopâtre) et la Naissance du Christianisme
(Ben Hur). Ceci sans bouder le bon vieux cinoche des salles
de quartier populaires d'avant l'Ere télévisuelle,
avec les exploits mythologiques d'Hercule (Hercule se déchaîne)
et des Titans (Les Titans) !
Hercule et les Titans
Hercule se déchaîne est un vrai «muscle
opera» et un faux film mythologique, même si le héros
- interprété par Brad Harris - est bien présenté
comme «Fils de Zeus». En fait, Gianfranco Parolini tourna
simultanément avec la même équipe et dans les
mêmes décors La Furia di Ercole et Sansone
(Samson contre Hercule). Sans même changer de costume,
Brad Harris incarnait «Hercule» le matin et «Samson»
l'après-midi - un Samson sans grand rapport avec le Juge
de Dan qui succomba aux charmes de Dalila ! Pour son antagoniste
Serge Gainsbourg (mais oui, «Gainsbarre» !), Ménisto-ici
ou Burkalla-là, mais ministre félon à tous
les coups, la question ne se posait même pas ! Au torse avantageux,
le rôle du super-héros sans peur et sans reproche !
Au physique ingrat («Vous êtes si belle, et je suis
si laid... moi la poussière, moi l'araignée»),
celui du traître de service.
Cependant, en dépit de tous ces codes conventionnels qui
sont ceux du genre, Hercule se déchaine est aussi
un péplum atypique : à la fin du film, le tyran une
fois abattu, le surhomme providentiel (qui faisait grincer les dents
aux critiques des Cahiers et de Positif) donnait pour
une fois le pouvoir au peuple. Et non plus à un héritier
dynastique - car jusqu'ici, Hercule cultivait plutôt l'amitié
des gens bien-nés. Mais restons quand même dans les
conventions : le spectateur appréciera l'accompagnement au
piano des évolutions du Ballet de Zagreb et aussi la fermeture
Eclair dans le dos du figurant déguisé en gorille
!
A côté, Les Titans
sont d'un tout autre métal. Le Titane ! Non, je plaisante.
D'excellente facture, le film de Duccio Tessari est certes aussi
et surtout un péplum parodique, avec ses tauromachies minoennes
- certes attestées par les fresques de Cnossos - mais qui
plus volontiers louchent du côté des corridas mexicaines.
Cependant, c'est aussi un vrai film mythologique, qui fait intervenir
le Cyclope, la Méduse, le casque d'Hadès etc. Enchaînés
aux Enfers, Crios et ses frères les Titans sont chargés
par Zeus - en échange de leur amnistie -, de punir Cadmos,
roi de Crète, lequel se prétend supérieur aux
Dieux eux-mêmes. Ce Cadmos synthétise divers impies
personnages de la fable, symbolisant l'hubris, la «démesure»
! Le crime absolu, selon les Grecs. Son invulnérabilité
acquise en se baignant dans le sang d'un dragon télescope
celle d'Achille avec, surtout, celle de Siegfried, le héros
germanique. Souligné par une jouissive musique de Carlo Rustichelli,
Les Titans mettra à l'étrier le pied de Giuliano
Gemma, chevauchant vers le vedettariat (précédemment
confiné à des rôles de figurant, comme dans
Ben Hur où il interprète le centurion qui,
dans la Tour Antonia, s'interpose entre Stephen Boyd et Charlton
Heston).
Rome Ier s. avant - Ier s. après
J.-C.
Ici le Festival oppose une superprode américaine, Ben
Hur (1959) à une superprode «à la française»,
bien de chez nous, Astérix et Obélix : Mission
Cléopâtre. Il y en aura donc pour tous les
goûts ! Nous sommes en -48. Jules César, le grand conquérant,
tente - une fois pour toutes - de prouver à la reine Cléopâtre
la supériorité des Romains sur les Egyptiens décadents.
Mais comment résister au charme de la pulpeuse Monica Bellucci-Cléopâtre
? Ou, autour du tandem Clavier-Depardieu, à la bonne humeur
des autres zouaves draînés par Alain Chabat, lui-même
se réservant le rôle de Jules César ? Jamel
Debouzze notamment, inénarrable dans le rôle du pitoyable
architecte raté Numérobis, persécuté
par son véreux confrère Amonbôfis (Gérard
Darmon), qu'un impressionnant duel de magiciens opposera au druide
Panoramix. (Sans oublier la cohorte de stars du showbizz qui ne
font qu'effleurer le générique de fin...)
On ne présente plus Ben Hur,
le film aux 11 Oscars qui propulsa Charlton Heston vers les rôles
d'héros impavide, de saint (Moïse dans Les Dix Commandements),
de surhomme (Gordon Pacha dans Khartoum), de génie
(Michel-Ange dans L'extase et l'agonie), voire de dernier
représentant de l'Humanité (Le survivant) lui
qui auparavant, dans des westerns tel Les grand espaces (R.
Wise), ne dédaignait pas les rôles antipathiques. N'avait-il
pas, du reste, d'abord été pressenti pour le rôle
de Messala ?
Ben Hur, A Tale of Christ, comme Lew Wallace sous-titrait
son roman. Nous assistons ici à la naissance du christianisme
: un juif rebelle envisage une révolte armée de son
peuple contre les Romains (ces préparatifs guerriers, racontés
dans le roman et dans la version muette de 1925, ont été
omis dans la version 1959). Il rencontre alors le Christ, reçoit
son message etc. Merveilleusement édifiant, même si,
faut-il le rappeler ?, les moments forts du film restent une bataille
navale et une course de chars... à vous couper le souffle.
Cette dernière respecte à la seconde près le
timing des sept tours de piste, comme si on l'avait non pas mise
en scène mais filmée en temps réel. Toutefois
la scène où Charlton Heston (ou plutôt sa doublure
Yakima Canutt) passe par-dessus la caisse du char pour atterrir
sur le timon n'était pas prévue - les caméras
ayant capté l'incident, les images furent gardées.
Un bémol cependant : les courses étaient suffisamment
dangereuses pour que les Romains les aggravent en autorisant l'usage
d'un «char de guerre grec», avec un moyeu garni de lames
acérées. Ce détail n'est du reste pas dans
le roman. Pour l'occasion, l'Association de l'Attelage en Pays d'Arles
organisera une démonstration où l'on verra comment
étaient réellement attelés les chars de l'Antiquité,
sous un joug au garrot et, donc, sans palonnier. Créés
par les frères Danesi, célèbres carrossiers
italiens, les chars du film étaient «attelés
moderne» à un palonnier au moyen de traits, avec un
collier à bricole (début XXe s.).
Deux mots encore sur les pirates. Dans cet univers impitoyable que
fut l'Antiquité, où prédominait la loi du plus
fort et où pour le vaincu la défaite avait pour conséquence
le pillage, la mort ou l'esclavage, la piraterie était considérée
comme un métier tout-à-fait honorable. Ainsi dans
l'Odyssée, Ulysse se prévaut d'avoir participé
à des razzias sur les bords du fleuve Aigyptos (le Nil).
A l'époque des villes-Etats, la plupart des cités
étant en état de guerre permanent avec leurs voisins,
vivaient de la course. Les Athéniens au temps de la Guerre
du Péloponnèse, les Rhodiens à l'époque
hellénistique, puis les Romains s'étaient efforcés
de neutraliser cette nuisance au commerce. Ainsi en 77, les pirates
ciliciens avaient ravagé Ostie, le port de Rome ! Mithridate,
Sertorius et même le gladiateur rebelle Spartacus chercheront
leur alliance contre Rome. Ce ne sera qu'en -67, que Pompée
leur rivera le clou définitivement, au cours d'une campagne
de trois mois et en quadrillant toute la Méditerrannée
avec des moyens considérables. Définitivement ? Hum
! Opposé à Octavien et Marc Antoine, son propre fils
Sextus Pompeius, les ralliera à son tour. Mais pour l'heure,
la Mare Nostrum devenue un lac romain, la marine de guerre
romaine désormais inutile devait rapidement décliner.
Au temps de Néron déjà, on ne savait plus comment
construire une quinquérème ! Face à l'agression
arabe au VIIIe s., les Byzantins auront bien du mal à en
retrouver les secrets de fabrication. De leurs fiévreux tâtonnements
naîtra le fameux dromon («croiseur»).
Le Troisième Âge d'Or
du péplum
Depuis l'incroyable succès du film de Ridley Scott en 2000,
«l'effet Gladiator» a joué, générant
une impressionnante série de films, télé-films,
séries-TV et docu-fictions où se cotoient le bon et
le moins bon. Ce renouveau du genre est ici illustré par
Troie et Centurion.
Dans Troie, Wolfgang Petersen (Das
Boot) a ravivé le souvenir du poème d'Homère
en nous donnant sa vision de la guerre de Troie. Vision influencée
par les fouilles archéologiques de son compatriote Manfred
Korfmann, notamment quant aux dimensions de la ville (Schliemann
n'avait fouillé que l'acropole, sur la butte d'Hissarlik,
mais ignorait la vaste agglomération en contrebas) et l'influence
des Hittites sur la civilisation troyenne.
Toutefois l'Iliade et ses quelque 15.694 vers, ne raconte
que la colère d'Achille, soit quelques jours de la neuvième
année d'un siège qui dura dix ans. Le restant de la
guerre, ses causes, son développement et sa conclusion ne
nous sont connus que par des sources complémentaires comme
Quintus de Smyrne ou Dictys de Crète, sans oublier les tragédies
d'Euripide et de Sophocle. La version la plus connue de l'épisode
du Cheval de Bois est consignée au Chant II de l'Enéide
de Virgile.
Une telle masse d'anecdotes ne pouvant tenir en deux heures de film,
il a bien fallu choisir, retailler, simplifier pour obtenir un récit
cohérent. Ainsi, par exemple, Achille fut tué bien
avant que les Grecs n'investissent la ville, et c'est son fils Pyrrhos
qui viola la princesse troyenne Polyxène. Amoureux de Polyxène
et courroucé contre Agamemnon, Achille s'apprêtait
à passer dans le camp troyen; mais c'était une embuscade
au cours de laquelle Pâris le tua d'une flèche dans
le talon. Dans le film, le rôle de Pyrrhos se fond dans le
destin de son père Achille ; aussi Brad Pitt ne meurt-il
de la flèche de Pâris... qu'au cours de la fatale nuit
où les Achéens prirent la ville.
Tourné en 2010, Centurion
nous offre l'occasion de rappeler que tout film est, avant tout,
un témoin de l'époque où il a été
conçu - y compris, bien entendu, les films qui prétendent
nous rappeler des événements historiques survenus
voici 2.000 ans ou davantage. Des quatre légions qui conquirent
l'île de Bretagne en 43 de n.E. et y demeurèrent en
occupation, l'on perdit trace de l'une d'elles aux alentours de
120 de n.E. : la IX Hispana. De là à supposer
qu'elle fut exterminée quelque part en Ecosse, dans les Lowlands,
voire dans les Highlands... En effet, ce fut à ce moment
que l'empereur Hadrien entreprit la construction du fameux mur qui
porte son nom, séparant la Bretagne romaine (qu'on n'appellait
pas encore «Angleterre») du barbaricum des Pictes,
au Nord. Ceci constituant peut-être l'explication de cela.
C'était là une conception du XIXe s. Depuis lors,
on a retrouvé aux Pays-Bas des briques estampillées
par la IXe, postérieures à cette date. Reste une belle
légende historique qui a inspiré la romancière
Rosemary Sutcliff : on avait retrouvé à Silchester
(Calleva Atrebatum), une Aigle légionnaire romaine
sans ailes. Il y eut diverses interprétations pour expliquer
comment elle était arrivée là, et la romancière
en tira un roman en 1954. Celui-ci devint en 1976 un feuilleton
TV, Eagle of the Ninth (Michaël Simpson, BBC2 Scotland),
et plus récemment deux films de cinéma : Centurion
(Neil Marshall, 2010) et Eagle of the Ninth (Kevin Macdonald,
2011). Aucun Etat n'aimant à reconnaître ses échecs
- en particulier ses échecs militaires - le spectaculaire
et violent film de Neil Marshall arrivera à une conclusion
pessimiste bien dans l'air du temps...
Michel Éloy
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Lundi
20 août 2012
CENTURION |
(Neil
Marshall, 2010) (97')
Scén. : Neil MARSHALL
Images : Sam McCURDY
Musique : Ilan ESHKERI
Avec : Michael FASSBENDER (centurion Quintus Dias) - Andreas
WISNIEWSKI (commandant Gratus) - Dave LEGENO (Vortix) - Axelle
CAROLYN (Aeron) - Dominic WEST (général Titus
Virilus) - J.J. FEILD (Thax) - Lee ROSS (Septus) - David MORRISSEY
(Bothos) - Simon CHADWICK (messager Carlisle) - Ulrich THOMSEN
(Gorlacon) - Ryan ATKINSON (fils de Gorlacon) - Paul FREEMAN
(gouverneur Agricola) - Olga KURYLENKO (Etain) - Jake MASKALL
(officier romain Argos) - Eoin MACKEN (Achivir) - Dermot KEANEY
(chasseur picte) - Liam CUNNINGHAM (Brick) - Noel CLARKE (Macros)
- Dimitri LEONIDAS (Léonidas) - Riz AHMED (Tarak) -
Imogen POOTS (Arianne) - Dylan BROWN (garde romain) - Rachael
STIRLING (Druzilla) - Michael CARTER (général
Antoninus) - Tom MANNION (général Tesio) - Peter
GUINNESS (général Cassius).
117 après Jésus-Christ: l'Empire Romain règne
sur tout l'Occident. Pourtant, aux confins glacés du
nord de l'Angleterre, l'armée romaine se heurte à
la tribu des Pictes, des barbares sanguinaires qui maîtrisent
parfaitement l'environnement. Afin d'éradiquer la menace,
le Gouverneur local fait appel à la légendaire
IXe légion du général Titus Virilus,
le bataillon d'élite de l'Empire. Mais, contre toute
attente, la colonne se fait massacrer au cours d'une terrible
embuscade et son général est fait prisonnier.
Seul le centurion Q. Dias et quelques survivants échappent
miraculeusement au carnage. Au lieu de battre en retraite,
ces guerriers solitaires décident de tenter l'impossible:
s'enfoncer en territoire ennemi pour délivrer Virilus...
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Un film qui n'est pas sans rappeler La proie nue (The
Naked Prey, de et avec Cornell Wilde, 1966), Les chasses
du Comte Zaroff (The Most dangerous Game, Irving
Pichel & Ernest B. Schoedsack, 1932 - avec Joel McCrea)
ou Course au Soleil (Run for the Sun, Roy Boulting,
1956 - avec Richard Widmark) : d'abord la traque d'un homme,
puis d'une poignée de soldats désemparés,
harcelés par des ennemis acharnés et connaissant
le terrain. Des hommes qui donneront ce qu'il y a de meilleur,
et surtout de pire en eux.
Le film reprend le thème du roman pour adolescents
de Rosemary Sutcliff, L'Aigle
de la IXe Légion, mais traité d'une manière
plus adulte... c'est-à-dire plus dure et réaliste. |
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Mardi
21 août 2012
HERCULE SE DÉCHAÎNE (La Furia di Ercole)
(Gianfranco Parolini, FR-IT - 1962)
(95') |
Scén. : Gianfranco
PAROLINI, Giorgio C. SIMONELLI, C. MADISON
Images : Francesco IZZARELLI A.I.C.
Musique : Carlo INNOCENZI.
Avec : Brad HARRIS (Hercule) - Brigitte COREY [= Luisella
BONI] (Daria) - Mara BERNI (Cnydia) - Elke ARENDT [ARHENDT]
- Carlo TAMBERLANI - Serge GAINSBOURG (Ménistos) -
Alan STEEL (Janak) - Gianfranco GASPARRI - Giuseppe MATTEI
- Irene PROSEN - Romano GHINI - Ivan DORRIC - Nick STEFANINI
- Natascia POLAVSHENKO.
Hercule revient d'un de ses «travaux» et traverse
les terres de son ami, le roi Nisias, lorsque ses chevaux
se cabrent devant un groupe de rebelles qui essayent de l'attaquer.
Il a rapidement raison de ceux-ci et reprend son chemin pour
le Royaume d'Arpad. Là, il apprend que Nisias est mort
et que son trône est maintenant occupé par sa
fille Cnidia, une femme ambitieuse mais dominée par
Ménistos. Ce dernier a soudoyé une armée
de mercenaires, pour soumettre le peuple et lui faire construire
des remparts cyclopéens, qui devraient rendre la ville
inexpugnable.
Hercule s'allie à Héridion, le chef des rebelles,
libère sa fiancée et 200 esclaves, qui vont
grossir les rangs des réprouvés. Ménistos,
après avoir essuyé plusieurs défaites
infligées par Hercule, organise une attaque en masse
contre Héridion. Informé par sa sur Daria
des projets de son ennemi, ce dernier décide, avec
Hercule, de déplacer son camp. Toutefois, les mercenaires
de Ménistos trouvent les femmes des rebelles et tuent
Vélia, fiancée du jeune Hermès, ami d'Hercule.
Alors ce dernier ne retient plus sa colère et met au
point avec Héridion un plan d'attaque contre la ville...
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Un «Hercule» que rien - absolument rien -
ne rattache à la mythologie grecque. On y retrouve
de manière assez inattendue Serge Gainsbourg dans un
rôle de méchant. Après la vogue du péplum,
sous le pseudonyme de Frank Kramer, G.F. Parolini continuera
sa carrière en Allemagne comme réalisateur...
de polars, souvent avec son acteur fétiche Brad Harris
(Commissaire X). |
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ASTÉRIX
ET OBÉLIX : MISSION CLÉOPÂTRE
(Alain Chabat, FR - 2002) |
Scén. : Alain CHABAT
(d'après la BD de René GOSCINNY et Albert UDERZO,
Astérix et Cléopâtre, 1964)
Images : Laurent DAILLAND A.F.C.
Musique : Philippe CHANY.
Avec : Christian CLAVIER (Astérix) - Gérard
DEPARDIEU (Obélix) - Jamel DEBBOUZE (Numérobis)
- Monica BELLUCCI (Cléopâtre) - Gérard
DARMON (Amonbofis [V.Angl. : Pyradonis]) - Alain CHABAT
(Jules César) - Claude RICH (Panoramix [V.Angl.
: Miraculix]) - Edouard BAER (Otis, scribe de Numérobis)
- DIEUDONNÉ (général Caius Céplus)
- Pierre TCHERNIA (narrateur/centurion Caius Gaspachoandalus)
- Chantal LAUBY (Cartapus, l'espionne de César) - Isabelle
NANTY (Itinéris, la syndicaliste [V.Angl. :
Vodafonis]) - Dominique BESNEHARD (goûteur) - Marina
FOÏS (Sucettalanis, courtisane) - Noémie LENOIR
(Guimieukis, courtisane aimée d'Astérix) - Fatou
N'DIAYE (Exlibris, courtisane) - Monia MEFLAHI (Myosotis,
courtisane) - Jean BENGUIGUI (Malococis, maître d'uvre
malheureux) - Michel CRÉMADÈS (Triple Patte)
- Bernard FARCY (Barbe Rouge) - Sophie NOËL (fille de
Barbe Rouge) - Mouss DIOUF (Baba) - Philippe CHANY (Maori
Mataf)
Pour défier son amant «l'Empereur romain»
Jules César, la reine d'Egypte Cléopâtre
décide de construire en trois mois un palais somptueux.
À cette fin, elle fait appel à l'architecte
Numérobis.
Celui-ci, conscient du défi à relever, cherche
de l'aide auprès de son vieil ami Panoramix. Le druide
fait le voyage en Egypte avec Astérix et Obélix.
De son côté, Amonbofis, l'architecte officiel
de Cléopâtre, jaloux de ce que la reine ait choisi
Numérobis pour construire le palais, va tout mettre
en uvre pour faire échouer son concurrent.
Pantalonnade inspirée de l'album BD/du dessin animé
de Goscinny et Uderzo, qui sonna le glas de la carrière
de Christian Clavier dans le rôle d'Astérix.
En effet, c'est le comparse Numérobis - incarné
par Jamel Debbouze - qui à force de gesticulations
volera la vedette au tandem des célèbres Gaulois.
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Mercredi
22 août 2012
LES TITANS (Arrivano i Titani)
(Duccio Tessari, IT-FR - 1962)
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Scén. : Ennio DE CONCINI
& Duccio TESSARI
Images : Alfio CONTINI A.I.C.
Musique : Carlo RUSTICHELLI (dir. : Franco FERRARA).
Avec : Antonella LUALDI (Hermione) - Pedro ARMENDARIZ (Cadmus)
- Jacqueline SASSARD (Antiope) - Giuliano GEMMA (Crios) -
Gérard SÉTY (Achille, le serviteur muet) - Serge
NUBRET (Rator) - Tania LOPERT (Licinia) - Ingrid SCHOELLER
(Emarète) - Franco LANTIERI - Monika BERGER - Isarco
RAVAIOLI - Luisa RUSPOLI.
En ces temps où les dieux aimaient encore à
se mêler aux affaires des mortels, Jupiter dut à
plusieurs reprises entrer en conflit avec d'autres divinités
qui ne voulaient pas reconnaître sa suprême autorité.
C'est ainsi que les Titans, ayant vu leur révolte durement
réprimée par ses foudres, avaient été
enchaînés aux Enfers, aux côtés
de Prométhée, Tantale et Sisyphe. Mais Jupiter
n'avait pas le problèmes qu'avec des dieux mineurs
: Cadmos, le roi de Thèbes en Crète (sic),
s'était mis dans la tête de le supplanter et
de devenir lui-même un dieu ! La Grande Prêtresse
Hermione l'a, en effet, initié aux mystères
divins, et pour permettre à cette dernière de
monter sur le trône à ses côtés,
il a laissé périr son épouse légitime,
alors qu'elle mettait au monde une petite fille : Antiope.
En retour, Cadmos a partagé son secret avec sa complice
: l'invulnérabilité. Sur ses indications, Hermione
s'est trempée dans les vapeurs (du Styx ?), mais un
médaillon volé à la Reine défunte
a laissé vulnérable un endroit de son cou.
Contre promesse de libérer les douze frères
Titans, Zeus charge le cadet, l'avisé Crios, de mettre
hors d'état de nuire l'invulnérable Cadmos.
Opposant son intelligence à la force brutale, Crios
va se lier d'amitié avec le colosse noir Rator, tomber
amoureux d'Antiope fille de Cadmos, voler le casque d'invisibilité
d'Hadès, tuer la Gorgone Euryale, s'emparer des foudres
de Zeus. Blessé, il sera guéri avec l'eau du
Styx. Finalement, Zeus autorisera ses frères à
lui donner le «petit coup de pouce» final pour
vaincre Cadmos : «Place aux barbus !»
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Le film qui a lancé la carrière de Giuliano
Gemma, précédemment simple figurant dans
Ben Hur !
Après quelques péplums (e.a. La Fureur des
Gladiateurs, La révolte des Prétoriens, etc.),
elle se confirmera avec Le Guépard (Visconti,
1963) et les deux premiers opus de la série des
«Angélique». Ensuite sous le pseudonyme
de Montgomery Wood il passe au western italien avant de trouver
des rôles plus ambitieux comme dans Le désert
des Tartares (Guido Zurli, 1976) ou celui du préfet
anti-mafia Cesare Mori (Il prefetto di Ferro, Pasquale
Squitieri, 1977).
Ces derniers temps, les Titans ont spécialement
la cote ; après un Choc des Titans première
manière en 1981, on les a retrouvés dans les
dessins animés Walt Disney Hercules, et dans
le Hercule et Xena Battle of the Mount Olympus. Aussi
en filigrane de Percy Jackson ! Et plus récemment
encore un remake Le Choc des Titans 1 (Olivier Leterrier,
2009), bien vite assorti d'une séquelle La Colère
des Titans (Le Choc des Titans 2) (Jonathan Liebesman,
2012), sans oublier Immortels de Tarsem Singh (2011). |
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Jeudi
23 août 2012
TROIE (Troy)
(Wolfgang Petersen, GB-Malte - 2004)
(163') |
Scén. : David BENIOFF
(d'après le poème d'HOMÈRE)
Images : Roger PRATT B.S.C.
Musique : James HORNER.
Avec : Brad PITT (Achille) - Eric BANA (Hector) - Orlando
BLOOM (Pâris) - Diane KRUGER (Hélène)
- Sean BEAN (Ulysse) - Brian COX (Agamemnon) - Peter O'TOOLE
(Priam) - Brendan GLEESON (Ménélas) - Saffron
BURROWS (Andromaque) - Rose BYRNE (Briséis) - Julie
CHRISTIE (Thétis) - Garrett HEDLUND (Patrocle) - Adoni
MAROPIS (officier d'Agamemnon) - James COSMO (Glaucus[général])
- Julian GLOVER (Triopas) - Tyler MANE (Ajax) - Owain YEOMAN
(Lysandre) - Nathan JONES (Boagrius) - Adoni MAROPIS (officier
d'Agamemnon) - Jacob SMITH (jeune messager) - John SHRAPNEL
(Nestor) - Siri SVEGLER (Polydora) - Lucie BARAT (servante
d'Hélène) - Ken BONES (Hippasus) - Manuel CAUCHI
(vieux pêcheur spartiate) - Mark Lewis JONES (Tecton)
- Garrett HEDLUND (Patrocle) - Sean BEAN (Ulysse) - Frankie
FITZGERALD (Enée).
1193 av. n.E. - Le grand roi de Mycènes, Agamemnon,
a étendu sa puissance à toutes les cités
de la Grèce, contraintes de gré ou de force
à entrer dans son alliance. La dernière province
à lui tenir tête est la Thessalie du roi Triopas.
Achille de Phthie, fils de Pélée et de Thétis,
est le meilleur de ses alliés mais non de ses sujets,
car ce jeune héros qui ne rêve que de gloire
guerrière, éprouve le plus profond mépris
pour le tyran autocrate. Vif comme l'éclair, Achille
étripe le géant Boagrius, champion de Triopas
- donnant une province de plus à Agamemnon -, avant
de retourner chez lui vaquer à ses occupations favorites
: lutiner les filles et exercer son jeune cousin Patrocle
au maniement des armes.
A Sparte, pendant ce temps, le roi Ménélas
- frère d'Agamemnon -, guerrier intrépide mais
sage, reçoit les ambassadeurs troyens Hector et Pâris,
fils du roi Priam. Il conclut la paix avec sa vieille ennemie,
Troie. Mais le prince Pâris, qui a le sang chaud, a
compris que sa reine Hélène - épouse
d'un homme beaucoup plus âgé - se languit au
milieu de ses femmes... Les deux jeunes gens s'aiment, et
Pâris convainc Hélène d'embarquer clandestinement
à bord du navire troyen qui le ramène chez lui,
en compagnie de son frère Hector.
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Ma génération se souvient du superbe Stanley
Baker dans Hélène de Troie de Robert
Wise - le poil noir, barbu et moustachu, à la limite
du guerrier satanique jailli des Enfers pour le malheur des
Troyens. De Gordon Mitchell aussi, dans La colère
d'Achille, avec son visage taillé à la serpe
! Néanmoins, face au charismatique Steve Reeves (Enée)
mieux vaut oublier le sympathique Arturo Dominici, à
contre-emploi dans La Guerre de Troie de Giorgio Ferroni
! Mais le blond et juvénile Brad Pitt (il a trente
ans au moment du tournage) est parfait dans le rôle
ingrat du champion d'une mauvaise cause, dont il illustre
une facette bien différente de celles proposées
par ses prédécesseurs. Celle du guerrier-enfant,
que sa mère cachait parmi les filles de Tlépolème
pour lui éviter de rencontrer dans les plaines venteuses
de Troie son fatal destin. Ce personnage un peu féminin
n'était-il pas «le plus beau des Grecs»,
avant même Nireus (Il., II, 671 sq.) ?
Les films relatifs à la Guerre de Troie sont généralement
mal reçus dans la patrie d'Homère : autres temps,
autres moeurs; d'autres valeurs ont remplacé l'archaïque
culte de la vengeance et des affronts lavés dans le
sang, exaltés par le poème. En son temps déjà,
Euripide s'était interrogé sur la détresse
des vaincus, des femmes violées, des enfants massacrés..
A propos de ce film : click.
Signalons la toute récente BD de Nicolas Jarry &
Erion Campanella Ardisha, Troie (Soleil, 2012), qui
par moment s'inspire des images du film. |
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Vendredi 24 août 2012
BEN HUR (Ben Hur)
(William Wyler,
EU - 1959)
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Réal. course de chars
: Andrew MARTON, Yakima CANUTT (et ses fils Joe - doublure
de Ch. Heston - et Taps) & Mario SOLDATI [et Sergio LEONE,
assistant non crédité]; Réal. bataille
navale : Richard THORPE)
Scén. : Karl TUNBERG [et Christopher FRY & Gore
VIDAL, non crédités] (d'après le roman
du général Lew WALLACE, Ben Hur, 1880)
Images : Robert L. SURTEES A.S.C.
Musique : Miklos ROZSA.
Avec : Charlton HESTON (Judas Ben Hur) - Jack HAWKINS (Quintus
Arrius) - Stephen BOYD (Messala) - Haya HARAREET (Esther)
- Hugh GRIFFITH (cheik Ildérim) - Martha SCOTT (Myriam)
- Sam JAFFE (Simonidès) - Cathy O'DONNELL (Tirzah)
- Finlay CURRIE (Balthasar) - Frank THRING (Ponce Pilate)
- Terence LONGDON (Drusus) - André MORELL (Sextus)
- Marina BERTI (Flavia) - Georg RELPH (empereur Tibère)
- Adi BERBER (Malluch) - Stella VITELLESCHI (Amrah) - José
GRECI (Marie) - Laurence PAYNE (Joseph) - John HORSLEY (Spintho)
- Richard COLEMAN (Metellus) - Duncan LAMONT (Marius) - Ralph
TRUMAN (aide de camp de Tibère) - Richard HALE (Gaspar)
- Reginald LAL SINGH (Melchior) - David DAVIES (questeur)
- Dervis WARD (geôlier) - Claude HEATER (Jésus-Christ)
- Mino DORO (Gratus) - Robert BROWN (chef des rameurs) - John
GLENN (rameur n¡ 42) - Maxwell SHAW (rameur n¡ 43) - Emile
CARRER (rameur n¡ 28) - Tute LEMKOW (lépreux) - Howard
LANG (hortator) - Ferdy MAYNE (capitaine du navire de secours)
- John LE MESURIER - Stevenson LANG (aveugle) - Aldo MOZELE
(Barca) - Thomas O'LEARY (signaleur de la course) - Sergio
CIANI [= Alan STEEL] (annonciateur des chars [non crédité])
- Giuliano GEMMA (officier [non crédité]).
Dans la septième année du règne de
César Auguste, il fut enjoint à tous les habitants
de Judée de retourner à leur lieu de naissance
pour y être recensés. Parmi eux se trouvaient
un homme nommé Joseph et une femme nommée Marie.
Ils furent contraints de loger dans une étable et c'est
là que naquit un Enfant qui devait changer le destin
de l'Humanité...
L'histoire de Ben Hur commence près de trente ans
après, lorsque le tribun Messala revient à Jérusalem
où il a passé sa jeunesse. Il doit y assurer
le commandement des troupes romaines de Judée. Sa première
visite est pour Judas Ben Hur, dernier descendant d'une noble
famille juive, jadis son ami d'enfance. Heureux de se retrouver,
les deux hommes sentent néanmoins qu'un fossé
les sépare. Pour Messala, il n'existe de valable que
la puissance romaine; pour Ben Hur rien n'est au-dessus de
la liberté de son peuple.
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Le plus grand de tous les péplums, avec ses spectaculaires
bataille navale et course de chars : la version 1959 renfloua
les caisses de la M.G.M. tandis que la Cléopâtre
(1963) de la Fox en obérait les finances. Paru en
1880, le roman de Lew Wallace, devint à Brodway une
pièce de théâtre montée par Klaw
& Erlanger, avec William S. Hart dans le rôle de
Messala et William Farnum dans celui de Ben Hur (1899). Une
première version cinématographique, mais pirate,
fut produite par la Kalem en 1907 avec aux commandes Sidney
Olcoh & Frank Oakes Rose (qui tenait également
le rôle de Ben Hur). Elle durait quinze minutes et la
course chars fut tournée sur une plage de Manhattan,
avec le concours de pompiers hippomobiles. Le film ayant été
tourné sans autorisation, Klaw et Erlanger obtinrent
du producteur 25.000 dollars de dommages et intérêts
- ce fut la première reconnaissance du droit d'auteur
dans le cinéma américain. La M.G.M. en achètera
ensuite des droits et alla le tourner à Rome avec pour
réalisateur Fred Niblo (qui succédait à
Charles Brabin qui l'avait commencé). Cette nouvelle
version durait 143 minutes; le «latin lover» Ramon
Novarro y incarnait Ben Hur, opposé à Francis
X. Bushman (Messala).
Après l'immortelle version et remake de 1959,
le Grand Cirque de France dirigé par Alexis Gruss jr
(en association avec Radio-Télé-Luxembourg et
Radio-Monte-Carlo). monta de 1961 à 1965 un «Ben
Hur vivant» écrit par Roger Bourgeon. En 1975,
Jean Richard reprendra «Ben Hur vivant», le
temps d'une seule saison.
Depuis lors, on a encore eu droit à un dessin
animé Ben Hur signé Bill Kowalchuk, avec
Charlton Heston narrateur (2003); un spectacle de Robert Hossein,
écrit par Alain Decaux, au Stade de France (2006),
ainsi qu'un téléfilm britanno-canado-hispano-allemand
en deux parties, réalisé par Steve Shill (2010).
Par ailleurs, on ne compte plus les «suites» romanesques
(The Quest of Ben Hur, Karl Tunberg & Owen Walford
(1981); Le Fils de Ben Hur, Roger Bourgeon (1963),
etc.) ni les adaptations BD, dont le récent Ben
Hur de Jean-Yves Mitton en quatre volumes (Delcourt, 2008-2010).
A noter que les années '80 faillirent nous en donner
une version «cinéma-bis», Regency Productions
annonçant au Festival de Cannes son projet d'un péplum-SF
par Lucio Fulci : «Roma 21st Century : Ben Hur vs.
Spartacus» (1983). Le film sortira en France sous
le titre 2072 Les mercenaires du Futur (1984).
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Festival du film péplum d'Arles
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