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LES PLUS GRANDS PEPLVMS EN DVD

 

Mise à jour 19 avril 2009
Les Editions FABBRI ont arrêté leur Collection "LES PLUS GRANDS PEPLUMS". Les derniers exemplaires restant en stock ont été transférés à l'ASSOCIATION PEPLUM (FESTIVAL DU FILM PEPLUM D'ARLES). Vous pouvez les commander à l'adresse suivante : assoc.peplum@cegetel.net


REMARQUE IMPORTANTE
Le site PÉPLVM-IMAGES DE L'ANTIQUITÉ est indépendant des Editions FABBRI. Ce n'est donc pas chez nous que vous devez vous adresser pour toute commande, abonnement, changement d'adresse ou éventuelle annulation.
Merci d'en prendre note.

TITRES PARUS :

1. Ben Hur
2. Ulysse
3. Cléopâtre
4. Alexandre le Grand
5. La Chute de l'Empire romain
6. Le Colosse de Rhodes
7. La Tunique
8. Les Gladiateurs
9. Les Travaux d'Hercule
10. La Bible
11. La Guerre de Troie
12. Messaline
13. Les Derniers jours d'Herculanum
14. Hercule à la conquête de l'Atlantide
15. Salammbô
16. Hercule et la reine de Lydie
17. Les derniers jours de Pompéi
18. Nefertiti
19. Hercule se déchaîne
20. L'enlèvement des Sabines

21. Carthage en flammes
22. Le triomphe d'Hercule
23. Les Horaces et les Curiaces
24. La vengeance d'Hercule
25. Maciste contre les hommes de pierre
26. Jules César, conquérant de la Gaule
27. Deux Nuits avec Cléopâtre
28. Samson contre Hercule
29. Maciste et les Filles de la Vallée
30. Le Colosse de Rome (Mucius Scævola)
31. Spartacus et les dix gladiateurs
32. Hercule contre les mercenaires
33. La Vallée des Pharaons
34. Les légions de Cléopâtre
35. Hercule contre Moloch

INFOS PRATIQUES :

 

35. Hercule contre Moloch (Giorgio Ferroni, 1963. Avec Gordon Scott, Alessandra Panaro, Michel Lemoine) (en kiosque en France : 1er décembre 2005)

Ravagée par un tremblement de terre et en proie aux flammes, l'antique ville de Mycènes est abandonnée par sa population. La reine Démétra, qui a perdu le roi, son mari, est sur le point d'enfanter...

Vingt ans plus tard. Mycènes a été reconstruite, plus puissante que jamais. Mais le fils de Démétra, Moloch, est un monstre sanguinaire qui vit caché au fond d'un Labyrinthe, dans les profondeurs de la cité; et il exige de sa mère qu'elle lui livre en sacrifice des jeunes gens et jeunes filles qu'il se divertit à assassiner à coups de flèches.

Quand des «otages» sont exigés de la ville rebelle de Tirynthe, le jeune prince Glaucos se glisse parmi eux, caché sous le pseudonyme d'«Hercule». Il est décidé à s'introduire dans Mycènes pour reverser le pouvoir despotique de Démétra et du dieu vivant Moloch.

Dans son livre Les classiques du cinéma fantastique, Jean-Marie Sabatier qualifiait Hercule contre Moloch d'être «un des derniers péplums intéressants». En réalité, il s'agit d'un habile patchwork bidouillé avec de précédents films de Ferroni comme La guerre de Troie (*) et Les conquérants héroïques (un tiers du film : les mouvements de foule, les batailles) et Les Bacchantes (un second tiers : les scènes mystiques), un gros troisième tiers étant, lui, original.

hercule vs moloch
Il faut saluer l'habileté avec laquelle scripte et monteur passent de Steve Reeves (guerrier casqué, cuirassé de cuir rouge) à Gordon Scott (le même, qui a ôté son casque), tandis qu'Arturo Dominici conserve ici non seulement son costume des Bacchantes, mais jusqu'à son nom de «Penthée». L'unique faute de goût résidant dans le choix d'un ou deux plans d'archers... romains, empruntés au Colosse de Rome d'icelui Ferroni. Le procédé était courant à Cinecittà, faut-il le rappeler ?

C'est par ce film typique que les Editions Fabbri ont choisi de clore leur collection au terme de 35 parutions judicieuses. Je salue mon confrère auteur des textes de la brochure d'accompagnement lorsqu'il souligne le second degré du principal protagoniste : Glaucos se prend pour «Hercule», personnage interchangeable du péplum, c'est-à-dire qu'il se prend «pour un héros de péplum» mis en abîme.

En fait Glaucos, c'est Thésée... et Moloch, le Minotaure ! Pour avoir l'air de faire du neuf avec de l'ancien, on a tout simplement changé les noms. C'est ainsi que Cnossos devient Mycènes. Pourtant, des vestiges de l'hypotexte ont subsisté : nos sources italiennes, anglaises et américaines, mais aussi le synopsis publicitaire français d'époque, nomment «Pasiphaé» celle que la VF s'obstine à appeler «Démétra». Dans le film, la cruelle reine est assistée par Astérion, le grand-prêtre du culte abominable de son fils Moloch. Or dans le mythe grec, Pasiphaé est l'épouse du roi Minos et la mère du Minotaure. Et elle a conçu ce monstre à tête de bovin en se cachant dans une génisse de bois, confectionnée par Dédale, pour pouvoir s'accoupler au furieux Taureau de Crète - qu'Hercule de Tirynthe domptera, septième de ses travaux. Mais une version évhémériste faisait dudit «Taureau» un simple humain, nommé... Astérion. Mettez tous ces éléments dans un shaker, ajoutez-y un chocolat glacé, agitez («pas à la cuiller !», me susurre 007), et vous obtenez Hercule contre Moloch !

La place nous manque pour revenir sur la personnalité de Moloch. Mais il est certain que l'épisode du Minotaure à tête de Taureau, celui de Cronos le dévorateur de ses enfants et aussi celui de Talos - le géant de bronze qui brûlait les attaquants de l'île de Crète en les pressant sur sa poitrine portée au rouge après s'être plongé dans les flammes - font partie de ces emprunts mythologiques avec lesquels quelques rabbins érudits tels Raschi de Troyes et David Kimchi (XIIe s.), ont «habillé» l'obscure allusion biblique au moloch (ha molek), ensuite reprise par les exégètes chrétiens pour les plus grands délices de Gustave Flaubert et, maintenant, de Giorgio Ferroni.

(*) Signée par Giorgio Rivalta.

 

34. Les légions de Cléopâtre (Vittorio Cottafavi, 1959. Avec Linda Cristal, Georges Marchal, Alfredo Mayo, Ettore Manni) (en kiosque en France : 17 novembre 2005)

(Le 2 septembre 31 av. n.E., à Actium en Grèce, le triumvir dissident Marc Antoine a essuyé un cuisant revers face à la flotte de son rival Octave.) Mais fort de son amour pour la divine reine Cléopâtre, il ne renonce pas pour autant au combat et noue de nouvelles alliances avec divers rois orientaux.
Pendant ce temps Octave et ses légions progressent rapidement vers Alexandrie. Soucieux d'éviter un nouvel et fratricide affrontement entre Romains, il dépêche vers son ancien associé un de ses plus fidèles lieutenants, Lucillius. Celui-ci est aussi un ami de Marc Antoine, qu'il est chargé de convaincre de renoncer à la guerre. Pour parvenir à joindre Antoine, l'émissaire romain se fait passer pour un gladiateur grec, Curridio.

Une réflexion sur l'amour déçu - celui du Romain qui a trahi sa patrie pour une femme qui ne l'aime plus, qui s'étourdit dans les bouges d'Alexandrie où, sous la fausse identité de «Bérénice», Cléopâtre danse pour les matelots et les gladiateurs. «Je suis allée en Orient, d'où je vous ramène ces danses profanes...» Mais à travers cette femme de chair (Linda «Bonanza» Cristal) Antoine en aime une autre, qui s'appelle l'Egypte. Cléopâtre est l'Egypte immortelle, éternelle, qui vaut que l'on meure pour elle. En 1959, difficile pour un spectateur subtil, de ne pas songer à ces centurions d'Afrique ou d'Indochine, qui laissèrent leur âme dans un combat impossible.

legions de cleopatre
Etait-ce là le propos de Cottafavi ? Peu probable. Mais, dans un film, il y a ce que l'auteur y a mis... et ce que le spectateur veut bien y trouver ! Les mac-mahoniens ont, en leur temps, parlé de la stylisation du regard chez Cottafavi, le masque aux orbites vides à travers lequel Cléopâtre observe Curridio lors de son entrevue avec Antoine; celui de ses doigts entourant les yeux lorsqu'elle danse pour Curridio dans la taverne. Et de la distanciation brechtienne d'un cinéaste spécialisé dans les adaptations théâtrale pour la RAI : les protagonistes de l'histoire vus par des personnages de fiction, héros du film.

Une secte égyptienne animée par des prêtres veut chasser les Romains d'Egypte et est prête à assassiner tous ceux qui sont suspects de sympathie pour les Romains. Et une bande de spadassins, les gladiateurs d'Alexandrie, sont prêts à aider Curridio pour sauver la situation. La loyauté des gladiateurs de Marc Antoine est demeurée célèbre à travers les siècles, même si celle-ci ne s'exerça pas tout-à-fait dans les mêmes circonstances que celles décrites par le film. Oublions, bien entendu, le décorum égyptomaniaque - pas pire qu'ailleurs - notamment les curieux costumes des soldats égyptiens coiffé de tiares amarniennes et maniant de curieuses hallebardes bidentées... Historiquement, il y a toutes sortes de bonnes choses dans Les Légions de Cléopâtre, à commencer par le physique sec et énergique de Georges Marchal, jeune premier sur le retour, qui fait songer au buste de basalte de l'Ashmolean Museum d'Oxford (*), au lieu des habituels portraits bovins qui enluminent les bios de Cléopâtre tel le célèbre buste du Musée du Vatican. S'il a rajeunit Antoine, le casting en revanche a sensiblement vieilli Octave (32 ans au moment d'Actium) en confiant le rôle à Alfredo Mayo, acteur espagnol plus tout jeune, peut-être pour signifier la caractère rassis du jeune empereur.

(*) ... Que l'on peut admirer en couverture de François CHAMOUX, Marc Antoine. Dernier prince de l'Orient grec, Arthaud, 1986.

 

33. La Vallée des Pharaons (Fernando Cerchio, 1960. Avec Debra Paget, Ettore Manni, Corrado Pani) (en kiosque en France : 3 novembre 2005)

Jeune pharaon au caractère fantasque et colérique de perpétuel malade imaginaire, Némorat vient de soumettre la Syrie, dont il ramène captifs à Thèbes le roi et sa famille.
Sur les conseils de sa mère Tegi, il immole aux dieux le roi ennemi, mais épargne sa fille, la belle Shila, dont il décide de faire sa femme.
Contrainte l'épouser le meurtrier des siens, Shila nourrit une haine tenace contre celui-ci, qui n'a d'égale que l'amour qu'elle voue au brillant Rési, le médecin personnel du jeune monarque. Mais c'est compter sans l'intriguant courtisan Chephren, qui rêve de devenir pharaon à la place du pharaon. Lorsque Némorat meurt dans des circonstances troubles, il en fait endosser la responsabilité à Shila. Celle-ci, en conséquence, est condamnée à être ensevelie avec la momie de son époux, dans sa tombe qu'un mécanisme de fermeture rend inviolable.

En 1960, les Italiens tournèrent, un remake de Terre des Pharaons : La Vallée des Pharaons, où il était également question de la construction d'une tombe inviolable - non plus une pyramide, mais un hypogée, ce qui épargnait à la production la réalisation de coûteuses scènes à grand spectacle.
Le film de F. Cerchio ne manque pas d'allure. Sa palette de couleurs (les momies verdâtres dans la Maison des Morts), sa caméra à l'affût des angles les plus tarabiscotés (dans les cintres, pour filmer l'inhumation) (*)...

vallee pharaon

Mais là où Hawks avait su mettre en place une dimension shakespearienne, Cerchio lorgnait vers Freud. Un pharaon imaginaire, Némorat massacre la famille de sa captive, une princesse syrienne, dont il espère engendrer un fils à moitié syrien qui serait accepté comme roi par les vaincus. Mais Némorat vit sous la coupe autoritaire de sa mère, la Reine Tegi, et il est impuissant à honorer son épouse. Aussi a-t-il décidé qu'à sa mort, Shila (qui bien évidemment le hait) le suivrait, vivante, dans la tombe...

Némorat, nous l'avons dit, est un pharaon de fiction. A la rigueur, il pourrait être mis en relation avec Thoutmôsis III, dont la tombe est une hypogée dans la Vallée des Rois. Thoutmôsis III remporta de nombreuses victoires sur les Syriens, mais demeura vingt ans dans l'ombre de son épouse la grande Hatchepsout - dont il était, semble-t-il, le «demi-neveu».

Dans le domaine du péplum pharaonique, Fernando Cerchio s'est acquis une flatteuse réputation en réalisant successivement La Vallée des Pharaons (Il Sepolcro dei Re) (1960, FR-IT), Nefertiti Reine du Nil (coréal. Ottavi Poggi, 1961, IT), Totò contro Maciste (1962, IT) et Totò e Cleopatra (1963, IT). Quant aux scènes à grand spectacle, avec déploiement de troupes dominées par une statue d'or géante à l'effigie de pharaon, on va les retrouver dans un second film, tourné simultanément par le même producteur, Explorer Film : La princesse du Nil. Ainsi les mêmes cavaliers asiatiques donnés pour «Syriens» dans La Vallée... et «Assyriens» dans La princesse...).

(*) Jacques JOLY, «Esther et les autres, ou Le cinéma redécouvre l'histoire», Les Cahiers du cinéma, n­ 122, août 1961, p. 25.

 

32. Hercule contre les mercenaires (Umberto Lenzi & Victor Tourjanski, 1964. Avec Richard Harrison, Philippe Hersent, Lisa Gastoni) (en kiosque en France : 20 octobre 2005)

41 de n.E., l'empereur C. Julius Cæsar Germanicus «Caligula» exerce un pouvoir frappé au sceau des excès et de la folie. Lors d'une campagne en (Grande-)Bretagne, l'empereur capture un prince celte, «Hercule». De retour à Rome, il le fait combattre dans l'arène et il devient son champion.
Pendant ce temps, son palais bruit de complots, notamment ceux initiés par la belle et ambitieuse Messaline, l'épouse de son fallot oncle Claude. Malgré l'opposition du sénateur Cassius Chærea [ah bon ? Je le croyais tribun prétorien... ?], et avec le soutien de son soupirant C. Silius, elle fait assassiner Caligula et couronner à sa place Clau-Claude, son époux. Hercule et Chærea s'associent pour soulever le peuple contre le joug de Messaline, mais celle-ci est aussi rusée que déterminée...

L'Ultimo gladiatore, Il Gladiatore di Messalina, L'Eroi di Britannia, ... autant de titres pour un film également connu à la télévision américaine sous le titre Messalina against the Son of Hercules et aussi parfois, en France, sous le bizarre titre alternatif (réédition ? province ?) de La Révolte des Titans. En fait de «Titans», il n'y en a qu'un : Naor (Richard Harrison), puisque c'est semble-t-il son nom dans la VO. La VF, et pas seulement la VF, l'a rebaptisé «Hercule». Grand bien lui fasse. Ceci ne doit pas nous gêner, les gladiateurs et autres esclaves d'origine barbare étaient toujours rebaptisés par leurs maître romains de noms empruntés à la mythologie grecque et autres thèmes gnangnans.

hercule vs mercenaires
Qui ne se souvient - pas vous, les moins de vingts ans, vous ne pouvez pas connaître ! - d'Achille, de Polynice et d'Olympos, du secutor Eros et de son antagoniste le rétiaire Xanthus (que l'on voit s'affronter sur le médaillon de Cavillargue), de l'Eduen Columbus le myrmillon, de l'hoplomaque Cycnus - un juliani dont un graffito de Pompéi rappelle les huit victoires - et de la vaillante provocatrice Amazonia croisant le fer avec sa consœur Achillia sur un relief d'Halicarnasse, tous champion(ne)s de l'amphithéâtre ? Le Germain Œnomaos, un lieutenant de Spartacus, n'avait certes pas ainsi été nommé par ses père et mère aux pieds de son berceau, mais était plutôt redevable au roi d'Elide, le parâtre de Pélops... et à la fantaisie d'un maître peut-être féru de poésie grecque.

Vous voilà donc rassurés. Point dans ce film d'exploits superlatifs de la mégapointure de la mythologie grecque, Hercule. Simplement un gladiateur breton mêlé à des intrigues de palais romains. Quelque part, ce film est une uchronie, car il commence par la victoire de Caligula sur les Bretons (il aurait bien voulu, le pauvre, mais il était assez sollicité, sur ses arrières à Rome, par les comploteurs de tout poil, si bien qu'il ne traversa même pas le channel), lesquels Bretons ne furent soumis, on le sait, qu'en 43, sous le règne de son successeur Claude par quatre légions qui ainsi s'acquirent une gloire immortelle, les II Augusta, IX Hispania, XIV Gemina et XX Valeria Victrix. La chronologie se mélange donc un peu les pinceaux, mais on n'est est plus à cela près. C'est un honnête péplum de série, avec un Richard Harrison égal à lui-même.

 

31. Spartacus et les dix gladiateurs (Nick Nostro, 1964. Avec Dan Vadis, Helga Liné, Don Heston) (en kiosque en France : 6 octobre 2005)

En 73 av. n.E., dans les arènes de Capoue, l'esclave et gladiateur Spartacus se rebelle contre l'autorité. Simultanément, Roccia et ses neuf camarades - des gladiateurs au chômage -, manipulés par le sénateur Julius Varron, un homme retors et sanguinaire, ne tardent pas à rejoindre les rebelles qu'ils étaient chargés de traquer. Malgré la duplicité de Varron et les légions romaines qui les poursuivent, Spartacus et Roccia opposent une détermination à toute épreuve. Réussiront-ils à ébranler la puissance de Rome et à faire comprendre aux Sénateurs arrogants que le temps de l'esclavage est terminé ?

Curieux roman qui s'inspire dans les grandes lignes de ce que nous savons de la révolte de Spartacus, tout en réinventant les lieux (l'aqueduc) et les personnages. Le sénateur humaniste C. Gracchus, qui s'oppose à Varron est un emprunt direct au Spartacus de Kubrick; quand à Julius Varron - veule à souhait sous les traits de Gianni Rizzo, spécialiste de ce genre de rôle - il est tout de même difficile de reconnaître en lui le consul de l'an 73, M. Terentius Varo Lucullus (*). Le Julius Varron, ou Varon, du film serait plutôt un télescopage du laniste Batiatus et du gouverneur de la Sicile, Verrès, qui soudoya pour qu'elle n'en fit rien, la flotte pirate qui devait évacuer d'Italie Spartacus et sa horde de révoltés.

spartacus & 10 gladiateurs

En résumé, nous sommes en présence d'un honnête B-Péplum, savamment concocté à partir de stock shots empruntés à des productions mieux nanties. Les scènes de foule de l'amphithéâtre de Capoue viennent des Derniers jours de Pompéi (1959) et les images de l'aqueduc sont tirées de Ponce Pilate; quant à la bataille finale, c'est un patchwork de Constantin le Grand (les mouvements des légions en marche), de Hannibal (plans de combats d'infanterie et de cavalerie) et de Sous le signe de Rome (manœuvre des catapultes, charge de cavalerie et chausse-trappes). Le résultat est que Spartacus - qui pour la continuité a revêtu le costume de Magon, frère d'Hannibal, du film homonyme - évolue tantôt dans le décor aride de la Syrie (Sous le signe de Rome) et tantôt sur les berges verdoyantes de l'Aufide (la bataille de Cannes de Hannibal). Le plan final de la cavalerie vient de Salammbô (1959).

Une légende veut que Henry Hathaway ait contribué à la mise en scène du film : après Walsh, De Toth, Fregonnese, Aldrich, Thorpe, Siodmak qui tous vinrent se commettre en Italie dans des productions biblico-historico-mythologiques, la chose n'aurait rien d'impossible; mais nous avouerons nourrir, tout de même, quelques doutes... Notons cependant, au générique, sous le pseudonyme de Simon Sterling, la présence de l'excellent scénariste Sergio Sollima, plus tard réalisateur de films d'espionnages «à la James Bond» (Agent S 03, Passeport pour l'Enfer) et surtout d'un remarquable western avec Lee Van Cleef et Thomas Milian (Colorado/The Big Gundown/La Resa dei Conti). Néanmoins, ni la cohérence des armaturæ, ni même la logique des engagements - un groupe de thraces-esclaves obligés de s'autoexterminer jusqu'au dernier et un groupe de professionnels romains sans états d'âmes - ne nous a pas tout-à-fait convaincu. Avec Spartacus et les Dix Gladiateurs nous pénétrons dans la catégorie de péplums la mieux apparentée aux films de cape et d'épée (saluons au passage l'heureuse initiative des Editions Atlas qui viennent de leur consacrer une collection), où le gladiateur - remplaçant le mousquetaire du Roy - est toujours prêt à tirer le glaive pour une bonne cause, quand il ne trousse pas les filles de tavernes. Au contraire des édifiants péplums américains, qui voient la gladiature comme une barbare et sanglante institution, les films italiens jettent un tout autre regard sur les héros de l'amphithéâtre, qu'ils présentent le plus souvent - mais pas toujours - comme de sympathiques spadassins, toujours prêts à aider le centurion rebelle à abattre le tyrannique proconsul qui a dévoyé le nom de «Romain», le satrape Marc Antoine contre qui marche l'ambigu défenseur des vertus romaines, Octavien (Les Légions de Cléopâtre). Nombre de ces films iront même jusqu'à intégrer le thème de Zorro (Le Fils de Spartacus; Les Dix gladiateurs; La Révolte des Prétoriens (**)). Comment ne pas songer à Louis XIII et au cardinal de Richelieu qui, selon Dumas, se livraient une guerre sournoise à travers la rivalité opposant Mousquetaires et spadassins de la Garde. Ou à Lagardère et aux autres bretteurs, héros de Paul Féval... ?

Les gladiateurs sont des justiciers qui luttent pour la grandeur de l'Empire, laquelle passe souvent naïvement par la libération de quelques esclaves. Un peu de justice sociale tempère à l'écran ce monde esclavagiste et profondément inégalitaire que fut l'Antiquité, et pas seulement à Rome. Mais en attendant de voir à l'écran nos aventuriers considérés comme des athlètes professionnels de haut niveau, ce qu'ils étaient en vérité (Anno Domini et le docu-fiction BBC Gladiateur), nous relirons au coin du feu la BD, Olac the Gladiator. Cette bande d'origine britannique créée en 1958 par Brian Leigh, fut continuée par Don Lawrence, Ron Embleton, Carlos Roume, Ruggero Giovannini et le Français Pierre Léon Dupuis. Par procédé de litote, Olac n'avait jamais à devoir tuer, dans l'arène, un adversaire loyal - mais il avait souvent l'occasion d'y régler ses comptes et trucider des félons de tous ordres. Olac était une sorte de barbouze dévoué au service de l'Empire jusqu'à la mort; mais ses aventures étaient intemporelles et se déroulaient tantôt contre Attila, tantôt pendant la conquête de la Gaule ou de la Bretagne, voire pendant l'éruption du Vésuve.

Tourné parallèlement à Spartacus et les dix gladiateurs par Nick Nostro et la même équipe, Il Trionfo dei Dieci Gladiatori (Le Triomphe des Dix Mercenaires) est l'exact contretype de Maciste contre les Géants où le commando de gladiateurs romains (les «Géants») est composé de bandits au service d'un magistrat véreux occupé à piller la petite province d'Asie que Rome lui a confiée. Difficile de dire si Il Trionfo dei Dieci Gladiatori est censé se passer à la même époque que «Spartacus», ou à une autre, indéterminée, ni même lequel des deux films est la suite de l'autre. Ces histoires sont un peu intemporelles. Un troisième film, Les Dix Gladiateurs (de G.F. Parolini toutefois) mettait également en scène Roccia/Dan Vadis et ses compagnons, mais se passait sous Néron...

Le cycle du «Rocher» illustre parfaitement la perception italienne de la gladiature : le gladiateur est un justicier, dont les exploits s'apparentent davantage à ceux de d'Artagnan et ses mousquetaires ou à Zorro (cf. Spartacus, 1913; Le Fils de Spartacus, 1962; et les films gladiatoriens de Michele Lupo, Maciste, l'Eroe più grande del Mondo/Le retour des Titans (1963); La vendetta di Spartaco (1964); Gli schiavi più forti del Mondo/Les gladiateurs les plus forts du Monde (1964); Sette contro tutti/Sept gladiateurs rebelles/Le centurion et les sept gladiateurs (1965)).

(*) Ce M. Terentius Varo Lucullus, demeuré célèbre pour son œuvre encyclopédique dont une bonne partie, hélas, a été perdue, était le fils cadet de L. Licinius Lucullus, adopté par M. Terentius Varo. Son père, L. Licinius Lucullus senior, tenta de réprimer la deuxième révolte servile en Sicile, en 103, et fut condamné pour concussion; mais son frère L. Licinius Lucullus junior fut le fameux général-gastronome qui combattit Mithridate.
(**) Rassemblés derrière le tribun rebelle qui, se faisant appeler «le Renard Rouge», lutte pour renverser le cruel empereur afin de mettre un homme juste à la tête de l'Empire, les Prétoriens ont, pour une fois, le beau rôle dans
La Révolte des Prétoriens, tandis que les gladiateurs de Domitien sont présentés comme de vils et cruels mercenaires. Les films de ce genre sont peu nombreux, mais il y en a, ainsi le précité Maciste contre les Géants.

 

30. Le Colosse de Rome (Mucius Scaevola) (Giorgio Ferroni, 1964. Avec Gordon Scott, Massimo Serato, Roldano Lupi, Gabriella Pallotta) (en kiosque en France : 22 septembre 2005)

En 500 av. n.E., les Romains ont chassé leur roi étrusque, Tarquin le Superbe, et proclamé la république. Tarquin a trouvé refuge sous l'aile de Porsenna, roi de Clusium, qui vient assiéger Rome avec son armée, en vue de rétablir son collègue. La résistance est conduite par le consul Valerius Publicola et, surtout, l'intrépide guerrier C. Mucius Scævola, «le colosse de Rome». Porsenna serait prêt à négocier la paix avec les Romains. Préalablement à une armistice, il exige que soient livrées comme otages aux Etrusques dix jeunes filles de l'aristocratie romaine; parmi elles, la fille du consul Publicola, Valeria, et Clelia, la fiancée de Mucius Scævola.
Outré, le jeune Mucius s'introduit dans le camp ennemi afin d'assassiner le roi Porsenna; s'étant trompé de victime, il se punit lui même en plongeant sa main droite dans les braises. Impressionné par le courage et la détermination de son ennemi, Porsenna s'apprête à traiter.
Mais Tarquin est prêt à toutes les vilenies pour empêcher la paix entre les deux peuples - paix dont le gage pourrait être l'amour du fils de Porsenna, Aruns, pour la captive romaine Valeria. Tarquin la fait périr...

Vittorio Cottafavi avait déjà traité cet épisode fameux, tiré de Tite-Live, dans Les Vierges de Rome (1960), axé sur l'héroïne Clélie, à qui les Romains érigeront sur le Forum une statue équestre (d'où le titre américain : Amazon of Rome). Bien sûr, Horatius Coclès, Mucius Scævola et le consul Publicola (ce dernier incarné par Michel Piccoli, débutant !) y apparaissaient aussi, mais sans être au centre de l'action.

colosse de rome

Cette nouvelle mouture est mise en scène par Giorgio «Le Moulin des Supplices» Ferroni - coréalisateur en 1937 du making of du mussolinien Scipon l'Africain -, sur un scénario de Remiggio Del Grosso, spécialiste des films patriotiques romains à coloration anti-communiste (*). Mucius Scævola et Clélie y sont fiancés, ce qui n'apparaissait point chez Tite-Live. Ah ! cette délicieuse Clélie, dont Mademoiselle de Scudéry avait fait l'héroïne d'un roman qui porte son nom («Et Phénice même publie / Qu'il n'est rien si beau que Clélie»), dont Boileau aimait à railler la préciosité. Dans la version de Ferroni, Mucius Scævola déborde largement l'anecdote livienne - au détriment d'Horatius Coclès qui disparaît carrément du film - et se télescope avec tel type de héros de western : le pistolero handicapé qui doit apprendre à se servir de son autre main. En fait, le film fut tourné par la même équipe en parallèle avec La Terreur des Gladiateurs, titre français peu évocateur mais à qui le rappel du titre original italien, Coriolano Eroe senza Patria rend toute sa signification : l'histoire du héros aristocratique Coriolan (C. Marcius Coriolanus), la guerre contre les Volsques en 491, et la retraite de la plèbe sur le Mont-Sacré. Avec ces deux films, Ferroni nous livre un intéressant condensé de Tite-Live - à remettre en perspective il va sans dire !

Les récits liviens mettent en évidence la différence de mentalité entre Grecs et Romains : les Grecs voyaient leurs origines au travers de mythes; les Romains ne les concevaient que dans l'Histoire. L'Histoire de la fondation de la République. Il n'existe pas de récit romain de la création du monde comparable à la Théogonie d'Hésiode (l'équivalent grec de la Genèse, dans la Bible). Les dieux romains étaient si innombrables que leur religion confinait à l'animisme : Forculus protège les portes, Cordea ses gonds; Vervactor préside au premier labour, Redarator au second, Impercitor au hersage et Oberator au fumage des champs; autour du berceau, Vatican veille au premier cri du nouveau-né, Fabulin à sa première parole, Cuba à son sommeil paisible et Domiduca guide ses pas hors de la maison... Mais ils n'avaient aucune mythologie; ces dieux immanents n'étaient les protagonistes d'aucun récit. C'est pourquoi les Romains finirent par emprunter aux Grecs cette mythologie qui leur faisait défaut, ces dieux de l'Olympe qui aimaient et haïssaient, jalousaient et, parfois, se mêlaient aux simples mortels.
Affirmer que les Romains n'avaient aucune mythologie n'est, bien entendu, qu'une formule commode. La mythologie romaine gisait dans les récits «historiques» des origines de la république, compilés par les annalistes. Ainsi, M. Junius Brutus chassa de Rome le dernier roi étrusque, Lars Tarquin. Horatius Coclès, «le Borgne», défendit seul le pont Sublicius contre les soldats de Lars Porsenna. Et Mucius Scævola, «le Gaucher», tentera vainement d'assassiner ce dernier.
Ces récits réputés «historiques» ont en réalité pour protagonistes de vieilles divinités indo-européennes : le Borgne et le Gaucher. Chez les Scandinaves, le Borgne Odin sacrifia son œil pour acquérir la science des runes. Et le Gaucher Tyr - le dieu de la guerre, garant des serments - sacrifia sa main droite en l'enfonçant dans la gueule du loup Fenrir, tandis que les autres dieux couvraient de chaînes le monstrueux animal. Dans
Le Livre des Conquêtes, les Celtes d'Irlande se souviennent comment les dieux Tuata Dê Danann s'imposèrent aux anciens habitants de l'île - les Fir Bolg et les Géants Fômoré. A la bataille de Mag Tured, leur roi Nuada Airgetlâm, «Nuada à la Main d'Argent», se fit trancher un bras par le chef des Fir Bolg, puis le dieu Lug dansa un œil fermé, terrorisant l'ennemi. C'est encore, en Inde, Bhaga l'aveugle et Savitar aux mains d'or (**)...

Ces associations, dégagées par les travaux de Georges Dumézil, ont semble-t-il inspiré Edison Marshall, dans son roman The Viking dont Kirk Douglas et Richard Fleischer tirèrent la matière pour leur époustouflant film homonyme qui, bien que tourné voici près de cinquante ans, n'a pas pris une seule ride depuis. On y retrouvait Einar (K. Douglas) le Borgne et son demi-frère Eric (T. Curtis) le Manchot. Un faucon crevait l'œil du Viking lorsque celui-ci avait la révélation de la réelle nature de l'esclave anglais, lequel chassait au faucon comme un seigneur; et ce dernier se voyait la main droite tranchée pour avoir donné une épée à Ragnar, sur le point d'être dévoré par les loups.

L'auteur de la brochure Fabbri a noté que, dans la saga Star Wars, George Lucas eut l'idée de faire de Luke Skywalker un manchot, fils de Dark Vador, manchot lui-même. Lucas décanta-t-il les films qui avaient nourri sa jeunesse, dont peut-être Le Colosse de Rome ? s'interroge l'exégète. Il lui semble impossible de se prononcer sur cette référence précise.
Dans son sens, relevons tout de même un indice troublant : il ne vous aura pas échappé que le supérieur hiérarchique de Dark Vador - le «gouverneur d'innombrables territoires impériaux périphériques», interprété par Peter Cushing -, est désigné comme le «Grand Moff Tarkin», nom qui rappelle étrangement celui du roi Tarquin le Superbe. Coïncidence onomastique ou persistance de la mémoire ?

(*) Remiggio Del Grosso fut également co-scénariste de La bataille des Thermopyles.
(**) Cf. G. DUMÉZIL, Mitra-Varuna, NRF, 1948, pp. 163-199; et en résumé : id., Mythe et épopée, NRF, 1968, I, 424-428; id. La religion romaine archaïque, Payot, 1974, p. 90. Le Manchot et le Borgne symboliseraient les deux aspects du pouvoir : le droit et la magie, Mitra et Varuna.

 

29. Maciste et les Filles de la Vallée (Amerigo Anton, 1964. Avec Kirk Morris, Hélène Chanel, Alberto Farnese) (en kiosque en France : 8 septembre 2005)

Un lourd mystère plane sur la Vallée de l'Echo Tonnant, unique passage pour atteindre la Terre des Verts Pâturages. Nul n'a jamais pu surmonter l'obstacle des monstrueux Hommes-Echo, car ces êtres terribles et sauvages barrent le passage et provoquent des éboulements et des écroulements de rochers en émettant des sons métalliques d'une puissance inouïe. Quiconque ose s'aventurer dans la vallée meurt ou perd la raison.
Poussée par son impitoyable avidité de pouvoir, Farida, princesse des Allarari, signe une alliance avec quatre puissants Cheiks, résolue à surmonter à tout prix l'obstacle qui s'oppose à son ambition. Manarchi, un des Cheiks, rappelle à Farida que la Terre des Verts Pâturages est destinée, suivant la volonté du Prophète, aux Gamaly, une tribu de nomades guidés par une frêle jeune fille appelée Sélina.

Soucieux de consolider leur position sur le marché nord-africain, les producteurs italiens tournèrent dans les années soixante quantité de films d'aventures bédouines, dans le sillage des films hollywoodiens inspirés des Mille-et-Une Nuits. Politique qui nous valut d'incontestables réussites comme Le Voleur de Bagdad (1960) ou Maciste contre le Fantôme (1961), et un certain nombre de bandes d'intérêt mineur comme Goldocrack à la conquête de l'Atlantide (Il conquistatore di Atlantide) ou le présent Maciste et les Filles de la Vallée (La Valle dell'eco tonante).

maciste

Quelque part, toutefois, le film d'Amerigo Anton se distingue des autres par l'étrange présupposé d'un scénario certes fort classique (resucée de son précédent Triomphe de Maciste : la volonté de Maciste annihilée par une drogue, le combat contre des «Hommes-Youris», souterraines créatures du Dieu du Feu). Cinq tribus arabes convoitent l'accès à la «Terre des Verts Pâturages», véritable Terre Promise où l'herbe est plus douce qu'ailleurs, l'eau plus fraîche, les pins plus hauts... mais aussi terre promise par Allah aux Gamaly, son «peuple de prédilection» qui, sorti d'Egypte, erre dans le désert, privé de chef, si ce n'est la fille de celui-ci, décédé, la princesse Sélina. Ca ne vous fait songer à rien ? Finalement, la perfide Farida tombée, le sage cheik Manarchi et les autres cheiks se partageront le territoire des Allarari, laissant les Gamaly librement s'installer sur la terre que Dieu leur avait promise. Ah si tout était aussi simple qu'au cinéma !
Les Gamaly vont trouver leur Josué au sommet du mont Rafez, dans le Temple d'Argent où le sage Manatta évoquera le héros protecteur Maciste : au milieu des éclairs et de la fumée, celui-ci «sortira de la roche de la montagne», roulant des mécaniques, beau comme un dieu grec en pagne parmi les bédouins en djellaba (!). Sur son passage, bien sûr, les fatmas s'arrachent le bout des seins. Ayant infligé une défaite aux gardes de Farida, celle-ci en représailles fera décimer un des camps gamaly et enlever des jeunes filles, dont Sélina et Amina, la fiancée de Tarash. Leur vente comme esclaves est un piège où Farida et son ministre Masura espèrent voir le héros se précipiter tête baissée. Masura est, bien entendu, le traître type : il a construit sa puissance par l'intrigue, avec l'aide d'une soi-disant prophétesse, Ramis, qui lui voue un amour sans borne; mais lui-même ne songe qu'à épouser Farida et à régner sur les Allarari et leur alliés soumis. Bien entendu, sa fourberie récoltera la récompense qu'elle mérite et Maciste aura une fois de plus l'occasion d'exhiber ses muscles, de repousser les parois de la prison qui doit l'écraser puis de rosser les Hommes-Echos, des créatures primitives aux énormes pavillons d'oreilles qui, dans leurs cavernes, dès qu'un étranger s'aproche de leur vallée, frappent comme des... sourds sur d'immenses gongs.
C'est le maître-nageur vénitien Kirk Morris, alias Adriano Bellini - «The Young Reeves» comme on l'a parfois surnommé -, qui interprète une fois de plus Maciste. Il incarnera le héros «Né-de-la-Pierre» à six reprises, et trois fois Hercule/Héraclès. Ensuite il s'illustrera dans le western spaghetti, puis passera au photo-roman. Voici sa filmographie «péplum» :
  • 1962 Il trionfo di Maciste/Le triomphe de Maciste, d'Amerigo ANTON [= Tanio BOCCIA];
  • 1962 Maciste all'Inferno/Maciste en Enfer, de Riccardo FREDA;
  • 1962 Maciste contro Ercole nella valle dei Guai/Deux Corniauds contre Hercule, de Mario MATTOLI;
  • 1963 Maciste contro i cacciatori di teste (Maciste e i tagliatori di teste)/Tarzan chez les coupeurs de têtes (var. : Le gladiateur contre les coupeurs de têtes), de Guido MALATESTA;
  • 1963 Maciste alla corte dello Zar/Maciste et le trésor des Tsars, d'Amerigo ANTON;
  • 1963 Sansone contro i pirati/Samson l'Invincible, d'Amerigo ANTON;
  • 1963 I predoni della steppa/Le brigand de la steppe (Le prisonnier de la steppe [BE]), d'Amerigo ANTON;
  • 1964 Ercole sfida Sansone/Hercule, Ulysse et Samson, de Pietro FRANCISCI;
  • 1964 La valle dell'Eco tonante/Maciste et les filles de la vallée, d'Amerigo ANTON;
  • 1964 Il dominatore del Deserto/Le vainqueur du Désert, d'Amerigo ANTON;
  • 1965 Il conquistatore di Atlantide/Goldocrack à la conquête de l'Atlantide, d'Alfonso BRESCIA;
  • 1965 Ercole contro il gigante Golia/Maciste, le vengeur du dieu Maya, de Guido MALATESTA;
  • 1965 Anthar l'Invincible - Il mercato di schiave/Marchands d'esclaves, d'Anthony DAWSON [= Antonio MARGHERITI];
  • 1966 La magnifica sfida/Duel dans le désert, de Miguel LLUCH.

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