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TOUTES
LES RECENSIONS : CLICK |
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1990
Antonio GONZALÈS, «La Fresque et l'Imposture.
Le peplum : un genre cinématographique qui se
débat entre Histoire et Imaginaire»,
in Mélanges Pierre Lévêque
- Anthropologie et société/5 (Marie-Madeleine
Mactoux & Évelyne Geny éd.), Centre
de Recherches d'Histoire Ancienne, vol. 101 - Annales Littéraires
de l'Université de Besançon, n¡ 429, pp. 133-160
«Dans les pepla romains le héros accède
à une fin heureuse liée souvent à celle
de la communauté, [qui] correspond à l'analyse
que certains font depuis longtemps. C'est par le sacrifice ou
le dépassement d'un homme que la stabilité peut
être maintenue. Si le peplum grec à travers son
héros Hercule, envisage la problématique d'un
il différent - Hercule veille sur l'humanité
-, la solution est identique : il n'y a dans le peplum que des
hommes exceptionnels qui peuvent mener le monde.
» Le peplum, loisir démocratique dans son ensemble,
tient un discours où la collectivité est infantilisée
et où des êtres d'exception sont les garants de
la cohésion sociale. Spectacle populaire, le peplum tient
un discours anti-démocratique où seule l'élite
est digne d'être considérée. Celle-ci fluctue
selon les besoins des films. De la communauté des chrétiens
aux héros herculéens, il n'existe de solution
que par le dévouement des élus.» (Antonio
GONZALÈS, mai 1987.)
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2009
Michel
SERCEAU, «Au carrefour de l'histoire, de la légende
et du mythe : le péplum, le film de cape et d'épée,
le western... ou la saga du héros»,
in Le Mythe, le Miroir et le Divan. Pour lire
le cinéma (préface Giusy Pisano), Villeneuve
d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. «Arts
du spectacle - Images et sons», pp. 39-55
Art au même titre que la littérature et la
peinture, le cinéma a ses auteurs. La cause est entendue.
Les intellectuels s'y intéressent alors qu'ils le méprisaient
il y a quelques décennies. Mais le cinéma «populaire»
perdure. Il y a toujours un cinéma «de masse»,
«de grande consommation», où, comme à
la belle époque d'Hollywood, l'action et le spectacle
restent au premier plan. C'est toujours lui qui a la faveur
de ce que l'on appelle le «grand public».
Hiérarchie, clivage même, qui, ravivant des préjugés
(«le cinéma est un divertissement d'ilotes»,
la grande production est une «usine à rêve»)
occulte la fonction culturelle du cinéma.
Le cinéma de grande consommation n'a jamais été
en effet, contrairement à certaines assertions, un opium
du peuple ou un divan du pauvre, mais un miroir de la psyché
collective. Les grands cinéastes classiques, dont certains
étaient déjà des auteurs, savaient, en
utilisant les genres et les codes du spectacle, donner corps
à l'imaginaire collectif. Et ce sans le ravaler ni le
mépriser : ils revisitaient les grands mythes.
La sophistication de la production ne doit donc pas nous abuser.
Des genres comme la science-fiction, le fantastique... aidant,
les mythes travaillent toujours les récits et les représentations.
Quelques ruptures que l'on ait connues; quelque hiérarchie
que l'on doive établir entre les uvres, il y a
ici une continuité, un héritage culturel, méconnu
par la critique et l'université, que le présent
ouvrage se donne pour tâche d'explorer.
Michel Serceau, professeur
honoraire, Docteur d'Etat (thèse sur les modes et les
niveaux d'implication du spectateur dans le film de genre).
A publié de nombreux articles sur le cinéma, qu'il
a enseigné à l'université. Coordinateur
d'ouvrages collectifs, collaborateur régulier de Contrebande,
auteur notamment de L'adaptation cinématographique
des textes littéraires : théories et lectures,
Liège, Céfal, 1999. |
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13/09/2011
Patrick WEBER & Christophe SIMON, Sparte/1
: Ne jamais demander grâce,
Le Lombard éd.
Sparte, IIe s. av. n.E. Le tyran Nabis a usurpé
le trône quelques temps auparavant. Il envoie quérir
l'Hilote Diodore, que ses messagers trouvent occupé à
se divertir avec des prostituées...
Pour mener à bien ses desseins - en feignant de briguer
leur alliance, éliminer par la trahison les dirigeants
de la Ligue achéenne -, Nabis n'hésite pas à
se débarrasser de quiconque contesterait son autorité.
Or un certain Agésilas s'est rebellé et a pris
le maquis d'où il mène une guerre sans merci à
tous les profiteurs et traîtres à l'intégrité
spartiate. Car si le droit de porter le nom de «Spartiate»
s'acquiert à la naissance, il se conquiert toute sa vie
d'homme, depuis une enfance qui n'a rien eu de tendre. Pur produit
de la dure éducation spartiate, Agésilas a souvent
payé le prix de cette leçon. Il semblerait inconcevable
à ce jeune homme que l'ordre les choses pusse un jour
changer : que des lâches ou des profiteurs, des esclaves
ou des étrangers pussent imposer leur loi aux «vrais»
citoyens de Sparte...
C'est dans le vertigineux puits de fantasmes que fut l'antique
patrie de Léonidas - Sparte a fasciné les révolutionnaires
de 1789, comme aussi les communistes et les nazis - qu'avec
délices se sont plongés Patrick Weber et Christophe
Simon pour nous concocter cette étonnante fable identitaire.
«Jouant intelligemment sur le mythe d'une identité
spartiate révolue, Patrick Weber imagine un thriller
sociétal ancré dans l'Histoire», lit-on
sur Planète-BD.
Et le scénariste d'expliquer sur son blog : «Pour
ce qui est du choix de Sparte, il s'agissait d'illustrer une
civilisation à son déclin mais qui refuse de mourir.
C'est un thème qui m'est très cher et que j'ai
déjà eu l'occasion de traiter dans mes livres
sur le Tibet et aussi sur les Vikings. C'est l'éternelle
histoire d'un peuple qui refuse de courber l'échine ou
d'accepter ce qu'on lui présente comme inéluctable»
(P.
Weber - 12 septembre 2011).
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07/11/2011
Bruno CÉSARD, Manuel MORGADO, Anna Luiza
KOEHLER & Ricardo VENÂNCIO, La Centurie des Convertis,
Fauvard éd.
Rome, juillet 64 de n.E. Devant une poignée de chrétiens
échappés à une rafle des prétoriens,
l'apôtre Pierre évoque les origines de sa Foi :
des faits dont trente ans plus tôt il fut témoin
direct, quoique pas toujours... Près de lui se tiennent
les tribuns Flavius Cornelius et Equitus. Avec d'autres légionnaires
romains convertis à la Foi nouvelle, ceux-ci ont créé
une milice d'autodéfense pour, de leurs persécuteurs,
protéger les prosélytes.
Cornelius a été ce centurion qui eut foi en Jésus-Christ
au point d'être venu le prier de sauver la vie de son
serviteur mourant Equitus, aujourd'hui tribun lui aussi.
En ce début du Troisième millénaire qui
voit nombre de communautés chrétiennes persécutées
dans le monde (n'en disons pas plus, le sujet étant par
définition «politiquement incorrect» !),
il était donc tentant, pour un scénariste de conviction,
d'imaginer une «Passion du Christ» autrement plus
musclée que les habituelles doucereuses hagiographies
de Jijé (Emmanuel, 1942), Pilamm (Alerte en
Palestine, 1947) ou Frank Hampson (The Road of Courage,
1983).
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02/01/2012
Silvio LUCCISANO & Christophe ANSAR, Alésia,
BD Assor-Hist éd.
Juin 52 av. n.E. César et ses légions viennent
d'essuyer un cuisant échec devant Gergovie. Ses alliés
éduens lui faisant défection, le proconsul romain
bat en retraite, cherchant à gagner la Provincia
romaine pour se réorganiser. Harcelée par les
cavaliers gaulois de Vercingétorix la longue colonne
étirée n'en riposte pas moins victorieusement,
grâce à l'intervention de sa cavalerie mercenaire
germanique. De proie, César en déroute (?) est
à présent devenu chasseur. Et Vercingétorix
court s'enfermer dans l'oppidum des Mandubiens : Alésia...
En fait, il espère que les Romains - maintenant tous
regroupés et fixés autour du hérisson mandubien
- se retrouveront bientôt enveloppés par l'armée
de secours constituée par des contingents venus de toute
la Gaule. Et exterminés au cours d'une seule bataille
décisive...
Une passionnante BD basée sur les plus récentes
découvertes de l'archéologie, et dont la sortie
de presse coïncide avec l'inauguration du MuséoParc
d'Alésia.
Plus de détails ici : Click
Addenda
En marge d'Alésia et des trois tomes du Casque
d'Agris de Silvio Luccisano chez Assor BD, signalons :
- Les Gaulois. Historiens et archéologues lèvent
le voile : La religion L'art de la guerre La
vie quotidienne, HS/1 de Itinéraires de Normandie,
mars 2012, 96 p.;
- Les Gaulois. Les plus grands sites : Bibracte, Alésia,
Gergovie... Les plus beaux objets. Fouilles. Musées.
Vie quotidienne, HS/2 de Itinéraires de Normandie,
juillet 2012, 96 p.
Deux passionnants numéros édités par Ysec
Medias et coordonnés par Thierry Lemaire (Assor BD),
et qui peuvent se commander ici : ysec.editions(a)wanadoo.fr
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05/01/2012
Éric TEYSSIER, Spartacus. Entre le mythe
et l'histoire, Perrin éd., 348 p.
Spartacus ! Ce nom claque comme un coup de fouet et suscite
en un éclair de multiples images. À tous s'impose
le visage de Kirk Douglas, indomptable et généreux
dans ce qui reste l'un des meilleurs péplums de l'histoire
du cinéma. Pour certains, Spartacus demeure le gladiateur
brisant ses chaînes et se levant seul face à Rome,
puissance cruelle et dominatrice. Pour d'autres, il constitue
un «proto Christ» inspiré, prophète
de l'inéluctable déclin de Rome avec cinq siècles
d'avance... Autant d'images, autant de légendes.
À travers un récit enlevé, Éric
Teyssier s'emploie à comprendre et à expliquer
l'homme derrière le mythe. Ainsi se découvrent
un organisateur de talent, un grand meneur d'hommes, un tacticien
au coup d'il très sûr, mais aussi un chef
de guerre cruel et un piètre diplomate. En réalité
Spartacus est avant tout un homme libre qui bouscule et interroge
les trois piliers de la civilisation romaine : l'économie
esclavagiste, la conquête et la gladiature.
Depuis quelques années, l'archéologie expérimentale
tend à occulter la réalité de ce qui fut
au Ier s. av. n.E. la «gladiature ethnique», celle
qui contraignait des prisonniers de guerre ou de droit commun
à combattre dans l'arène - pour se focaliser sur
la «gladiature technique», vue comme une discipline
sportive où s'affrontaient des professionnels, souvent
volontaires. Sans doute la gladiature évolua de cette
sorte, mais ce ne fut qu'après que les Romains aient
à leurs dépends appris combien il était
dangereux d'entretenir de tels spécialistes, soumis par
la contrainte... qui finirent par mettre à feu et à
sang toute la péninsule.
Éric Teyssier est maître de
conférences à l'université de Nîmes,
où il dirige le département d'histoire. Il travaille
sur la gladiature depuis de nombreuses années et a publié
Gladiateurs, Des sources à
l'expérimentation et La mort en face, le dossier
gladiateur. |
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00/02/2012
Michel ÉLOY, «Du 7e au 9e art et retour»,
in «Bulles d'Antiquité. Le monde
romain dans la BD» (Catalogue de l'Exposition
: Forum de Bavay - 1er février-28 août 2012), 145
p.
Toute la problématique de la documentation archéologique
de la BD... mais aussi cinématographique. Un superbe
catalogue a été édité pour la circonstance.
Table des matières
Didier CONVARD, «Hommage à Gilles Chaillet»
Jean-Pierre ADAM, «BD et Antiquité, la tentation
de la pédagogie» Michel THIÉBAUT,
«L'Antiquité en bande dessinée dans quelques
publications de 1945 à la fin des années '70»
Éric TEYSSIER, «Les idées reçues
ont la vie dure... aux sources de la gladiature dans la bande
dessinée» Isabelle BOLLARD-RAINEAU, «Images
de restitution archéologique et bandes dessinées
historiques : entretien croisé avec Jean-Claude Golvin
et Alain Genot» Michel ÉLOY, «Du 7e
au 9e art et retour».
Plus de détails ici : Click
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00/04/2012
Michel ÉLOY, «Fantasmes érotiques
dans le péplum»,
in Cyril DUMAS (sous la dir.), «Sexe à
Rome. Au-delà des idées reçues»,
Dossiers d'Archéologie, HS n¡ 22, 73 p.
La sexualité de la société romaine
est un sujet passionnant qui a inspiré de très
nombreux auteurs. Pourtant, c'est un thème difficile
car il est souvent pétri de certitudes et de clichés.
En tout premier lieu, pour l'appréhender, il faut abandonner
nos schémas de réflexion contemporains. Puis,
il faut apprendre à déchiffrer tous les aspects
de l'anthropologie culturelle romaine. Pour cela, nous ne négligerons
aucune piste en rassemblant d'éminents spécialistes
pour évoquer les murs, les coutumes, la littérature,
la mythologie et l'art...
Au cinéma, l'Antiquité gréco-romaine
- «décadente» par définition - est
un espace hautement fantasmatique de nudité et de perversions
sexuelles, où tout est permis! Bien évidemment,
la relation maître-esclave se prête aux pires délires.
Dans Quo Vadis, Eunice, l'esclave amoureuse de son maître,
est heureuse de se faire fouetter par Pétrone, pourvu
que celui-ci la garde près de lui. Et dans la récente
série Spartacus (Starz) les gladiateurs sont carrément
prostitués pour assouvir la libido de riches patriciennes.
De fait les Romains avaient des libertés... et des tabous...
que nous n'imaginons même pas.
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Table des Matières
Cyril DUMAS, «Sexe
à Rome. Entre fantasmes et clichés»
Thierry ÉLOY, «Morale et volupté des corps
dans l'Antiquité romaine» Cyril DUMAS, «L'immoralité
romaine. Vers un modèle de vertu ?» Cyril
DUMAS, «L'art érotique, de la mythologie au spirituel»
Catherine FRÉCHET, «Ovide, un poète
érotique victime de son art» Monique DUMASONDIN-PAYRE,
«Les messages érotique. Subtilités et sous-entendus
dans l'épigraphie» Laurent FLUTSCH, «Graffitis
sexuels gallo-romains. Tibère, lèche-moi !»
Cyril DUMAS & David FÜRDOS, «Priape. Entre
invocation et superstition» David, FÜRDOS,
«Priape, initiateur des plaisirs bachiques»
Bernard RÉMY & Nicolas MATHIEU, «Le statut
des femmes en Gaule romaine» Sandra BOEHRINGER,
«L'amour entre femmes. Entre silence, satire et érotisme»
Géraldine PUCCINI-DELBEY, «La prostitution
à Rome» Cyril DUMAS, «Le lupanar de
Pompéi» Cyril DUMAS, «Les cabinets
de curiosités» Michel ÉLOY, «Fantasmes
érotiques dans le péplum».
Plus de détails ici : Click
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10/04/2012
TAREK & Vincent POMPETTI, La Guerre des
Gaules, Tartamudo éd.
Le 28 mars 58, le proconsul des Gaules Transalpine (la
«Provincia») et Cisalpine, C. Julius Cæsar
s'oppose au passage en territoire romain des Helvètes
migrant vers les bords de l'Océan. Sans doute ne se souvient-il
que trop bien du «passage» des Cimbres et des Teutons,
que son oncle Marius écrasa, après huit années
de déprédations et le massacre de plusieurs armées
consulaires. César enchaîne ensuite avec une campagne
contre les Belges, puis les Armoricains (Vénètes)
etc.
Cette nouvelle Guerre des Gaules de Tarek et Vincent
Pompetti s'insère dans un courant «documentaliste»
du péplum, en l'occurrence la «BD d'archéologues».
Avec son dossier pédagogique il s'inscrit clairement
dans la mouvance du Casque d'Agris.
Plus de détails ici : Click
Éditions Tartamudo : Click
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18/04/2012
Laurent AKNIN, Mythes et idéologie du
cinéma américain,
Vendémiaire éd., coll. «Cinéma»,
192 p., ISBN 978-2-36358-031-3
Messianisme, paranoïa et quête de sens: depuis
le 11 septembre 2001, le cinéma populaire américain
a connu une inflexion notable et apparaît comme le terrible
révélateur d'une société qui semble
avoir perdu tous ses repères.
Films d'invasion extraterrestre, films de monstres, films
catastrophe, films de contamination, films de zombies ou de
morts vivants, films de superhéros enfin, où des
hommes araignée, des hommes chauve-souris et autres mutants
ont pour mission, au prix d'un combat héroïque,
de sauver la planète et la démocratie...
Certes, le cinéma hollywoodien actuel, celui des
grands studios et des blockbusters, est l'héritier de
genres qui ont fait sa fortune. Mais ces vieilles recettes issues
de la Guerre froide sont, depuis la disparition de l'Union soviétique
et surtout depuis le 11 septembre 2001, remises au goût
du jour dans des uvres sombres et violentes où
la hantise du cataclysme et le culte de la force s'affirment
sans détours.
Des films où la famille est l'ultime refuge d'individus
à la dérive, où le recours à la
dictature n'est plus tabou, où les bons et les méchants
ne sont plus clairement dissociés, où robots et
demi-dieux usent bien mal des pouvoirs qui leur ont été
accordés...
Après la chute du Mur de Berlin et l'effondrement de
l'Empire soviétique, l'Amérique semble ne plus
avoir d'ennemi à redouter. À travers son cinéma,
elle s'interroge alors sur elle-même et ressasse une certaine
mauvaise conscience, déjà annoncée fin
des années '70 par le cinéma «post-Vietnam»
(Rambo, Missing in Action, etc.). Alors Hollywood se
trouve des ennemis ailleurs : à l'intérieur (les
Zombies), mais aussi venant d'un extérieur indéterminé
(les Extraterrestres), les uns et les autres étant vecteurs
de refoulement; il ressuscite également ses héros
providentiels issus des comics (Superman, Batman, etc.).
Toutefois, c'était dès 1976 et le remake
de King Kong que la destruction des Tours jumelles du
World Trade Center s'était inscrite dans l'imaginaire
collectif. On se souvient de l'affiche : juché à
leur sommet, un pied sur chacune d'entre elles, Kong (1)
affronte les avions qui l'attaquent. Le symbole subliminal fut
si fort que ce furent bien ces deux tours-là que prirent
pour cible les terroristes d'al-Quaïda, au matin du 11
septembre 2001.
«Au cinéma, ces productions sont d'autant plus
révélatrices et exemplaires quand elles se situent
dans le domaine, au sens large, de la fantasy : fantastique,
science-fiction, peplum (ou «film antique», qui
a comme caractéristique commune avec la SF de se situer
dans un autre monde, un espace-temps (re)créé
de toutes pièces), horreur (...), superhéros»
(Mythes et idéologie, p. 14). À l'évidence,
toute uvre de fiction (mais pas seulement de fiction,
s'entend) est le reflet de l'époque où elle a
été conçue et créée, ses
angoisses, ses événements. Ainsi, par exemple,
la version 1953 de La Guerre des Mondes (Byron Haskin)
dénonce la menace du péril rouge, comme tout film
SF américain de l'époque, mais celle de Spielberg
(2005), se nourrira et cristallisera d'autres préoccupations
(2).
À ce titre donc, le petit essai de Laurent Aknin, explorant
tous les paradigmes du cinéma US - cyberpunk et superhéros,
invasion extraterrestre ou des zombies, catastrophes climatiques
ou écologiques, contaminations, virus et autres méfaits
des complexes militaro-industriels; et après Abou Graïb
: torture porn et autres délires gores -, consacre également
un chapitre au péplum.
On y trouvera
ainsi de pertinentes analyses des péplums américains
du IIIe millénaire avec cette curieuse remarque : sauf
Gladiator, les principales productions US ont déserté
les Sept Collines du Tibre et la thématique des origines
du christianisme pour se focaliser sur la Grèce dans
sa lutte contre l'Axe du Mal (Troie, Alexandre, 300)
et autres forces ténébreuses (Le Choc des Titans
2, Immortels, La Colère des Titans). La démarche
méritait d'être tentée, à côté
de la nôtre qui s'évertuerait plutôt à
une analyse de la (de l'in)cohérence archéologique,
de la (de l'im)pertinence de la relation historique. Là
où nous décortiquions les ingrédients,
la recette d'après laquelle avait été concocté
le plat proposé, Laurent Aknin projette un éclairage
différent, généraliste, qui débusque
les mécanismes de la réception par le public gourmet.
Laurent Aknin est critique et historien
de cinéma. Il a notamment publié Cinéma-bis.
50 ans de cinéma de quartier (2007) et Le
Péplum (2009). |
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23/04/2012
Hervé DUMONT, Jeanne d'Arc - De l'Histoire
à l'Écran. Cinéma & télévision,
Lausanne-Paris, Favre éd. / Lausanne, Cinémathèque
suisse éd., 176 p., 142 photos coul. et N&B
Si l'authentique Jeanne d'Arc reste, sur bien des points,
une énigme tant pour les historiens que pour les théologiens,
le personnage lui-même n'a cessé de fasciner. Guérillera,
patriote ou sainte, républicaine ou royaliste, laïque
ou catholique, agent secret, martyre, victime d'imposture ou
d'hallucinations, la Pucelle d'Orléans a été
accaparée de tous côtés. Dès l'invention
d'Edison et des frères Lumière à la fin
du XIXe s., cette fascination s'est transmise à la caméra.
Les spectateurs se souviennent bien sûr de Renée
Falconetti, d'Ingrid Bergman, de Jean Seberg, de Sandrine Bonnaire
et, récemment, de Milla Jovovich. Mais c'est le dessus
du panier. Qui sait que la vaillante Lorraine a été
incarnée plus de cent fois sur le grand et le petit écran
? Parmi ses interprètes, on découvre Alida Valli,
Hedy Lamarr, Michèle Morgan, Julie Harris, Liselotte
Pulver, Geneviève Bujold, Marthe Keller. L'industrie
cinématographique l'a maintes fois récupérée
idéologiquement : Adolf Hitler en a fait le porte-drapeau
de la révolution national-socialiste, et même le
cinéma soviétique s'est penché sur la bergère
en armes.
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En plus des longs métrages de cinéma, cet ouvrage
réunit pour la première fois les quelque 80 téléfilms
et dramatiques que la télévision a consacrés
à Jeanne dans le monde entier. Le petit écran
véhicule notamment des images de Jeanne provenant des
adaptations littéraires, de l'opéra, du musical,
du ballet, du cinéma expérimental et même
du dessin animé ! C'est cette galerie polychrome et polymorphe,
miroir combien révélateur de notre temps, que
ce livre déchiffre en étudiant la genèse,
les motivations, le tournage et l'accueil des films, sans oublier
le contexte politique ou artistique qui les a vus naître
et qui a présidé à leur réalisation.
La représentation de la chronique médiévale
se confond ainsi inextricablement avec l'histoire contemporaine.
En feuilletant l'excellente petite plaquette d'Hervé
Dumont, nous voyons défiler au fil des pages les portraits
de ses différentes interprètes de 1895 à
2011. On ne possède pas de portrait fiable de la Pucelle
d'Orléans; on sait seulement qu'elle avait «le
téton fort», autrement dit une poitrine généreuse.
Au gré des époques et fonction de l'idée
que, du XVe s., se fait par exemple le coiffeur : sa coupe de
cheveux évolue du mi-long (Maria Jacobini, 1913; Geraldine
Farrar, 1917; Simone Genevoix, 1929; Angela Salloker, 1935;
Alida Valli, 1947; Ingrid Bergman, 1957; mais aussi Sandrine
Bonnaire, 1993) au très court (Renée Falconetti,
1928), ou en bol la nuque rasée (Michèle Morgan,
1953; Milla Jovovich, 1998); avec parfois un bizarre virage
aux cheveux longs, genre madonne (Leelee Sobieski, 1999).
Plus de détails ici : Click
Hervé Dumont, né en 1943,
directeur de la Cinémathèque suisse à Lausanne
de 1996 à 2008, est l'auteur de plusieurs monographies
de cinéastes telles que Robert Siodmak, le maître
du film noir, William Dieterle ou Frank Borzage - Sarastro
à Hollywood (Prix Simone Genevois, Paris, 1993),
ainsi que d'une encyclopédique Histoire du cinéma
suisse, 1896-1965 (Prix de la critique historique du cinéma,
Perpignan 1988). Son récent ouvrage
L'Antiquité au cinéma. Vérités,
mensonges et manipulations a obtenu le Prix du Syndicat
français de la critique de cinéma (2009).
Addendum BD
Signalons une fantasmagorique version BD de Jeanne d'Arc
scénarisée par Valérie Mangin (Alix
Senator; Chroniques de l'Empire romain galactique) et dessinée
par Jeanne Puchol. Le tome 1 a été publié
en couleur (Elvire de Cock) chez Dupuis, dans une collection
à vocation féministe dédiée aux
«Sorcières» (e.a. Hypathie
de Virginie Greiner & Christelle Pécout, 2010, qui
sortit dans les box en même temps que le film Agora).
Faisant son travail à retardement, le comité de
lecture des Éditions Dupuis finit par remarquer que,
mi-cuirassée mi-nue, la cavalière en couverture
ne correspondait pas tout-à-fait à l'idée
qu'on se faisait de la petite bergère de Domrémy.
Les Éditions Dupuis dénoncèrent leur contrat
pour le tome 2, mais, finalement, l'album complet sortira chez
«Des Ronds dans l'O», en noir et blanc toutefois,
et sous couverture souple.
Au XVe s., il fallait bien peu de choses pour qu'une femme soit
accusée des pires crimes; porter des vêtements
masculins, par exemple. À chaque époque, à
chaque culture ses Talibans ! Puisque c'était sous l'accusation
de sorcellerie que Jeanne fut brûlée vive, eh bien
sorcière elle serait et assumerait ! Jeanne est donc
ici une sectatrice de la Déesse-Lune, la Grande-Mère,
et du Dieu Cornu (le cerf Cernunnos). Rien de totalement impensable,
en vérité, même si c'était passablement
(dé)culotté d'en tirer une bande dessinée.
Virulente dès le XIIIe s., l'Inquisition pourfendeuse
d'hérétiques - mais aussi de simples paysannes
adonnées à des connaissances du terroir païen
-, déclina considérablement au XVe, après
avoir joué un rôle non négligeable dans
la condamnation à mort de la «bonne Lorraine».
Jeanne d'Arc vue par Jeanne
Puchol : le «téton fort»...
(album Dupuis)
Valérie MANGIN (sc.) & Jeanne PUCHOL
(d.), Jeanne d'Arc, Dupuis, t. 1. L'Épée,
6 mai 2011, 48 p., coul. - t. 2. Le bûcher
(abandonné).
Rééd. complète : Moi, Jeanne
d'Arc appelée la Pucelle, misérable pécheresse,
sorcière, devineresse, fausse prophétesse,
invocatrice et conjuratrice des esprits mauvais, superstitieuse,
adonnée aux arts magiques, hérétique,
obstinée et rechue, Des ronds dans l'O éd.,
16 mai 2012, broché, 96 p. N&B |
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07/07/2012
Arthur Conan DOYLE, La Dernière Légion
et autres contes antiques,
Vendémiaire éd., coll. «Histoires»,
160 p., ISBN 978-2-36358-038-2
Comment meurent les empires ? Des guerres puniques à
l'arrivée de Mahomet en passant par le départ
des légions romaines de Grande-Bretagne, l'invasion de
l'Angleterre par les Saxons ou celle des Huns, autant d'histoires
qui donnent au père de Sherlock Holmes l'occasion de
réfléchir sur la chute des civilisations, la gloire
des grands conquérants et la valeur des religions.
Arthur Conan Doyle décida un jour de faire mourir
Sherlock Holmes, son héros pourtant culte, qu'il accusait
de le détourner d'uvres plus importantes : les
romans historiques. Mais devant les protestations du public,
il dut ressusciter le célèbre détective;
ce qui ne l'empêcha pas d'écrire, outre deux romans
historiques, des dizaines de nouvelles principalement consacrées
à l'histoire antique, sa période de prédilection.
Ce recueil regroupe ses principaux textes. Cette Antiquité
revisitée offre une suite de réflexions aussi
inattendues que déroutantes sur le sens de l'histoire.
La fin du XIXe s., obsédé par la notion de «décadence»,
en chercha les prémices dans l'effondrement romain.
Le départ des légions de l'île de Bretagne
et l'abandon d'une terre conquise un demi-millénaire
auparavant permettent à Conan Doyle de mettre en place
le procédé du coup de théâtre, pour
mieux prendre le contre-pied des représentations historiques
communément admises. Ainsi dans «La fin des légions»,
les notables de Grande-Bretagne, si prompts à mettre
en avant leur patriotisme, supplient-ils le général
de la dernière légion de ne pas quitter l'île,
par crainte des représailles des Saxons...
Quittant bientôt le périmètre du royaume
pour nous emmener à Carthage, en Grèce ou à
Rome, ces contes antiques nous parlent de ces moments de l'histoire
où tout va basculer, où le chaos ouvre la voie
à une forme de modernité.
Préface de Claude Aziza, maître
de conférence à Paris III, spécialise dans
la réédition de fictions modernes et contemporaines
portant sur la période antique. Il est directeur de la
collection «Histoires» chez Vendémiaire. |
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04/07/2012
Alexandre DUMAS, Gaule et France,
Vendémiaire éd., coll. «Histoires»,
288 p., ISBN 978-2-36358-037-5
Derrière le célèbre auteur se dévoile
ici un passionné d'histoire qui offre une vaste fresque
sur les origines de la France, de la civilisation gauloise à
l'arrivée des premiers Capétiens. Une vision très
éloignée des habituels clichés sur nos
ancêtres les Gaulois ou sur Charlemagne.
Tout le monde connaît l'écrivain qui a donné
au roman historique quelques unes de ses plus belles uvres
(Les Trois mousquetaires, La Reine Margot, Le Collier de
la Reine). Ce que l'on sait moins, c'est qu'Alexandre Dumas
laisse derrière lui une uvre historique importante
consacrée aux règnes des principaux rois et aux
différentes périodes de l'histoire de France.
Écrit en 1833, Gaule et France «contient les
faits les plus importants de notre histoire, depuis l'établissement
des Germains dans les Gaules jusqu'aux divisions amenées
entre la France et l'Angleterre par la mort de Charles-le-Bel».
Dans cette uvre, Dumas démontre une connaissance
impressionnante des chroniques et autres mémoires de
l'époque pour brasser un portrait de la France qui mêle
récit chronologique et envolées sur les trois
«races monarchiques» : mérovingiens, carolingiens
et capétiens... Avec pour tout bagage une imagination
bouillonnante et une volonté d'allier l'amusement et
l'instruction.
L'ouvrage est rédigé avant l'émergence
de la génération d'historiens qui, au lendemain
de la défaite de 1870, cherchèrent à «nationaliser»
l'Histoire de France en créant des héros (Vercingétorix,
Clovis) ou en s'en appropriant d'autres (Charlemagne devenu
un empereur français). Cette histoire, qui connut un
grand succès sous la IIIe République et berce
encore nos souvenirs, Dumas y est totalement étranger.
Sous sa plume, Vercingétorix est à peine évoqué,
Clovis n'est que le chef d'une petite bande de guerriers sanguinaires,
Charlemagne un envahisseur allemand...
Et si les écrivains étaient les meilleurs professeurs
d'histoire ?
Préface de Claude Aziza, maître
de conférence à Paris III, spécialisé
dans la réédition de fictions modernes et contemporaines
portant sur la période antique, notamment ceux d'Alexandre
Dumas. Il est directeur de la collection «Histoires»
chez Vendémiaire. |
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00/08/2012
Éric ESCOFIER, Peter Cushing. La Star
de la Hammer Films (collab. Bertrand Vonthreim -
préface Didier Lefevre [fanéditeur Hammer For
Ever & Medusa]), 273 p.
Biographie et filmographie commentée. Témoignages,
interview, photos, affiches, pavés de presse. Que fait
ici, dans ce site dédié à l'image de l'Antiquité,
Peter Cushing, dont l'image demeurera à jamais inséparable
des rôles du Prof. Van Helsing et du Dr. von Frankenstein
? Certes, mais il avait aussi incarné Memnon, le général
des mercenaires grecs au service de la Perse dans Alexandre
le Grand de Robert Rossen, ainsi que le Cassius du shakespearien
«Coriolan» dans The Spread of the Eagle (Peter
Dews (GB TV - 1963). Son domaine de prédilection, bien
entendu, était le fantastique, mais celui-ci pouvait
être mythologique (The Gorgon, T. Fisher, 1964;
Land of Minotaur, Costa Carayannis, 1975), égyptologique
(La malédiction des Pharaons, T. Fisher, 1964;
Le retour de l'abominable Dr Phibes, Robert Fuest, 1972)
ou se rapporter à des mondes perdus (Centre Terre
: 7e Continent, Kevin Connor, 1976; Misterio en la Isla
de los Monstruos, Juan Piquer Simon, 1980). On l'avait également
vu dans les variations sur le Cycle breton : sire Palamidès,
chevalier maure dans Le Serment du chevalier Noir (Tay
Garnett, 1954) ou donnant la réplique à Miles
O'Keefe (Sword of the Valiant, Stephen Weeks, 1984).
Dans La Déesse de Feu (Robert Day, 1964), il était
un major Holly plus british que l'original du roman de Rider
Haggard (Aycha); mais on l'avait encore vu professeur
d'université - Dr Walter Goodrich - dans une curieuse
variation hellénique (3)
sur le thème des vampires (Suceurs de sang / Incense
for the damned, Robert Hartford-Davis, 1969 (1971)). Sa
carrière, toutefois, ne lui avait pas épargné
de tout petits rôles comme celui de ce prisonnier dans
une geôle d'une fantaisie orientale (Le Trésor
de la Montagne sacrée, Kevin Connor, 1979).
Bel ouvrage d'un fan, très complet, dont on regrettera
seulement l'absence d'un index ou d'une table des matières,
toujours utiles pour «naviguer» dans un ouvrage
de référence.
Se commande 30 EUR chez l'auteur/éditeur : Éric
Escofier - 2 boulevard Rambaldi, Bât. A - F 06000 Nice
Contact : monstres_de_la_nuit(a)hotmail.com
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20/08/2012
XXVe Festival du Film Péplum d'Arles
(du 20 au 24 août 2012)
Cette année, le Festival fête son vingt-cinquième
anniversaire.
Au programme : Centurion (Neil Marshall, 2010), Hercule
se déchaîne (Gianfranco Parolini, 1962), Astérix
et Obélix : Mission Cléopâtre (Alain
Chabat, 2002),
Enfin Troie (Wolfgang Petersen, 2004) (complété
par une conférence sur Troie et le trésor de Priam)
et, pour conclure, Ben Hur (William Wyler, 1959) (complété
par la présentation par l'A.A.P.A. (Association des Attelages
en Pays d'Arles) d'une reconstitution d'un char antique et d'un
char impérial.
Pour Les Titans (Duccio Tessari, 1962), les spectateurs
auront eu droit à une version particulière, «Les
Titans, un Muscle Opéra», où la bande
son est réinterprétée façon opéra
: une création de Christian Girardot pour un ensemble
musical, avec la participation d'un chef d'orchestre, deux pianistes
(dont un électronique) et trois chanteurs. Et les membres
de la Chorale d'Arles pour le chur. Spectacle burlesque
et fantastique, interaction entre lutherie traditionnelle et
lutherie contemporaine.
Plus de détails ici : Click
A l'occasion des XXV ans du Festival, la
présidente du festival du Film Péplum Danielle
Vallette remet à l'auteur de ce site un glaive
d'honneur pour ses XX ans de collaboration (ph. Christophe
Champclaux [images tirées d'une bande vidéo]) |
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La
passion du péplum
L'antiquité et les films sur ce thème
n'ont plus de secrets pour Michel Éloy
«Michel Éloy a reçu un prix des mains
de Danielle Valette, directrice du festival du film péplum,
mercredi soir, pour le remercier de sa précieuse
collaboration. Véritable passionné d'antiquité,
il déclare s'intéresser «autant à
la cuisine qu'à l'armée romaine».
Et quand on demande à ce Bruxellois comment il
est devenu accroc au péplum, il répond avec
le sourire : «je suis tombé dans la marmite,
comme Obélix». Et comme le héros de
Goscinny et Uderzo, il y est tombé petit, à
neuf ans précise-t-il.
Depuis 18 ans son rôle dans l'élaboration
du festival est essentiel. «Je procure des iconographies
pour réaliser l'affiche et je rédige des
résumés des films projetés ainsi
qu'une présentation dans laquelle j'intègre
des anecdotes de tournage.» C'est grâce à
lui que les spectateurs de cette 25e édition ont
pu apprendre que lors du tournage d'Hercule se déchaîne
de Gianfranco Parolini, Gainsbourg tournait un autre film
en même temps - Samson contre Hercule - sans
changer de costume et ne savait plus vraiment à
quel film chaque scène correspondait. En guise
de conclusion, Michel Éloy nous a indiqué
les ingrédients, selon lui, indispensables à
l'élaboration d'un bon péplum. «Cela
demande une alchimie subtile entre réalité
historique et fiction», assure-t-il. Tout un programme
!» |
C.R., in La Provence (Arles),
vendredi 24 août 2012
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Brice Lopez : la garde du sagittaire. En
Pancrace, nombre de frappes s'arment à hauteur
de la tempe. Brice ne porte pas de protections aux mains,
comme en Pugilat, afin de permettre les saisies (texte
et photos : Christophe CHAMPCLAUX, «Plongeon aux
sources du combat libre. Les gladiateurs d'Arelate»,
Karaté-Bushido, n¡ 1211, novembre 2012) |
Dans le cadre du Festival d'Arelate, Christophe Champclaux
a filmé les démonstrations de Brice Lopez
tant gladiatoriennes qu'à mains nues, et publié
un article dans le magazine Karaté-Bushido de
novembre 2012 (pp. 74-76).
Plus de détails ici : Click
Sur Youtube
Et, après El Matador qui a agrémenté
d'un couplet de son cru «A
armes égales» le générique de
fin de 300 (version française), les amateurs de
rap apprécieront sans doute Nessbeal, Force
et Honneur (novembre 2011). Dans ce clip de 4'08",
ne soyez pas surpris d'apercevoir des visages connus de la «reconstit'»...
Plus de détails ici : Click |
NOTES :
(1) Dans le Cycle nippon de Godzilla,
King Kong était devenu de symbole des USA vainqueurs,
opposé au dinosaure dieu-mutant réveillé
par les radiations atomiques d'Hiroshima. Au fil de la saga,
Godzilla va devenir le dragon protecteur du Japon, qu'il défend
contre les monstrueuses créatures venues d'ailleurs.
Luigi Cozzi décochera un clin d'il au film d'Inoshiro
Honda, King Kong contre Godzilla (1962), dans son second
opus-péplum, Les Aventures d'Hercule, lorsque
dans l'Espace, Hercule/Lou Ferrigno et le maléfique Dédale
prennent respectivement l'aspect de King Kong et de Godzilla
pour s'affronter telles de nouvelles constellations d'un jeu-vidéo
intergalactique. - Retour texte
(2) Allusions à la Shoah, voire
à la Scientologie de Tom Cruise ? - Retour
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(3) Référant aux propriétés
du sang de l'Hydre de Lerne terrassée par Hercule. -
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