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Alexandre
(Oliver Stone, GB-Fr-AL, 2004)

10. Bibliographie

 

 

Pages précédentes :

1. Un film historico-hagiographique ?

2. Un «biopic» intimiste

3. Le réalisateur et son héros : une alchimie

4. Un projet de société ?

5. Hephæstion

6. Politique contemporaine

7. La reconstitution

8. Personnages (à paraître)

9. Alexandre le Grand à l'écran

Sur cette page :

10. Bibliographie

10.1. Textes anciens sur le Net
10.2. Ouvrages de référence
10.3. Romans et biographies romancées
10.4. Variæ
10.5. Uchronies
10.6. La Perse et l'Inde

Pages suivantes :

11. Fiche technique

12. Chronologie

10. Bibliographie

On trouvera une bibliographie d'Alexandre assez exhaustive sur Whyarkay.com

 

10.1. Textes anciens sur le Net

On trouve quantité de traductions d'auteurs grecs et latins, en principe libres de droits, sur le site de Philippe Remacle. Pour Alexandre le Grand, voici les principales sources, par ordre alphabétique :

ARRIEN, Expéditions d'Alexandre, [traduction anonyme], 1835; in Essai sur la tactique des Grecs, publ. par MM. Ch. Liskenne et Sauvan Anselin, 1835 (CLICK).
  • ARRIEN, Histoire d'Alexandre. L'anabase d'Alexandre le Grand (trad. grec Pierre Sanivel), suivi de Pierre VIDAL-NAQUET, «Flavius Arrien entre deux mondes», Les Editions de Minuit, coll. «Arguments», 1984, 395 p.
 
DIODORE DE SICILE, Bibliothèque Historique, XVI et XVII.
Sur le site de Philippe Remacle : Histoire universelle de Diodore de Sicile, traduite en français par l'Abbé TERRASSON, 1744 - LIVRE XVII
On en trouvera aussi de larges extraits dans le dictionnaire d'O. Battistini et P. Charvet.
  • DIODORE DE SICILE, Bibliothèque Historique, traduction Paul Goukowsky, Les Belles Lettres, coll. «Budé», 1976, Le livre XVII se trouve dans le tome XII; le livre XVI n'a pas encore été publié dans cette édition.
 
JUSTIN, Histoire universelle, Extraite de Trogue Pompée, traduction nouvelle, par Jules Pierrot, proviseur du Collège Royal de Louis-le-Grand et par E. Boitard, Paris, C.L.F. Panckoucke, membre de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur, Editeur, rue des Poitevins, n­ 14, MDCCCXXXIII (CLICK).
 
PLUTARQUE, «Vie d'Alexandre», in Les vies des hommes illustres, traduction Ricard, 1840 (CLICK).
  • PLUTARQUE, «Vie d'Alexandre», in Les vies des hommes illustres, traduction Jacques Amyot (1559), éd. établie et annotée par Gérard Walter, NRF-Gallimard, coll. «Bibliothèque de la Pléiade», 2 vols, 1951.
    Cette édition est surtout intéressante pour les amoureux de la langue française, mais les amateurs d'Histoire non avertis risquent d'être déconcertés par les tournures et le vocabulaire.
 
QUINTE-CURCE, in Œuvres complètes de Quinte-Curce, par MM. Auguste et Alphonse Trognon, nouv. éd. revue avec le plus grand soin par M. É. Pessonneaux, Paris, Garnier frères, 1861 - C.L.F. Panckoucke (CLICK).

10.2. Ouvrages de référence

Olivier BATTISTINI & Pascal CHARVET (sous la dir.), Alexandre le Grand, Histoire et dictionnaire, R. Laffont, coll. «Bouquins», 2004, 1.100 p.
Relecture de ce que les textes anciens eux-mêmes racontaient, suivie d'un dictionnaire avec des notices consacrées tant au personnage lui-même qu'à ses officiers, son épouse Roxane, à Darius ou aux éléphants de combat.
[4e PLAT DE CV.] Au-delà des fables et des légendes, quel est cet homme à la destinée unique qui, de 334 à 323 av. J.-C., en à peine dix ans, change la face du monde et conquiert tout le territoire qui s'étend de sa Macédoine natale jusqu'aux rives de l'Indus ? Est-ce le conquérant qui, la nuit, tient près de lui une édition de l'Iliade corrigée de la main d'Aristote et se pense d'emblée en héros mythique ? Ou celui qui affirme sa divinité pour mieux exercer sa domination ? Ce philosophe en armes qui veut helléniser le monde et instaurer un espace géographique et politique nouveau où tous, Grecs et Barbares, vivraient sous la même loi de raison ? Le stratège qui possède un sens inné de la guerre, l'idée de l'infini et de la démesure ? Ou celui qui sait que la force de son Empire réside dans son audace et sa grandeur d'âme ? Ou encore ce roi capable de terribles colères, d'actes sauvages et cruels ?
Afin de comprendre cet homme énigmatique, dont le destin croisa celui du monde, ce volume, Alexandre le Grand, Histoire et Dictionnaire, donne accès, dans de nouvelles traductions, à des récits qui nous plongent au cœur de l'épopée. En parcourant le Dictionnaire, les nombreuses cartes, les plans et les dessins, le lecteur pourra saisir les enjeux et les conditions d'une aventure fulgurante dans laquelle Alexandre entraîna guerriers, savants et poètes, ingénieurs et philosophes.
Ce volume a été dirigé par Olivier BATTISTINI et Pascal CHARVET, spécialistes de l'Antiquité. L'équipe du Labiana, ainsi que d'éminents chercheurs, comme P. CARLIER, J. DHOMBRES, P. GOUKOWSKY, E. REBUFFAT, J.-P. SAVIGNAC ou A. ZUCKER, ont collaboré au Dictionnaire. Les traductions ont été réalisées par P. Charvet, J.-M. Kowalski et J.-P. Reversat.

Jacques BENOIST-MÉCHIN (1901-1983), Alexandre le Grand, ou Le rêve dépassé, Guilde du Livre/Clairefontaine, 1964; éd. Librairie Académique Perrin, 1976, 352 p.; éd. Presses Pocket, n­ 2155, Presses Pocket «Histoire», n­ 2155, 1983, 281 p.
Avec Alexandre, cet historien de l'Orient a ouvert sa série des sept biographies constituant Le Rêve le plus long de l'histoire. Les autres titres sont : 2. Cléopâtre, ou Le rêve évanoui, Clairefontaine, 1964; 3. L'empereur Julien, ou Le rêve calciné (331-363), 1977; 4. Frédéric II de Hohenstaufen, ou Le rêve excommunié (1194-1250), Clairefontaine, Perrin, 1980; 5. Bonaparte en Egypte, ou Le rêve inassouvi; 6. Lyautey l'Africain, ou Le rêve immolé; 7. Lawrence d'Arabie, ou Le rêve fracassé, Clairefontaine.
La biographie composée par Benoist-Méchin devait beaucoup à l'historien allemand Gustav Droysen, publiée en 1833, alors non-traduit en français. Une traduction française sortira, finalement, chez Complexe en 1981 - avec préface de Benoist-Méchin précisément. Toutes ces biographies romancées sont, fatalement, apologétiques - et celle de Maurice Druon pas plus que celle de Roger Peyrefitte n'échapperont à la règle.
Journaliste avant la guerre, Jacques Benoist-Méchin (Paris, 1901-Id., 1983) adhéra au Parti Populaire Français (P.P.F.) de Jacques Doriot - un ancien communiste passé au fascisme, qui contribua à la création de la L.V.F. (Légion des Volontaires Français contre le bolchévisme - et au comité France-Allemagne. A l'automne 1940, Benoist-Méchin fut nommé ambassadeur des prisonniers de guerre (cf. son livre La moisson de Quarante), délégué permanent à Berlin. Il participa à la tentative de réconciliation entre Laval et Pétain en janvier 1941. En février 1941, au sein du gouvernement Darlan, il fut nommé secrétaire général à la vice-présidence du Conseil chargé des rapports franco-allemands. Il accompagna l'amiral Darlan dans sa rencontre avec Hitler. Brièvement membre du cabinet de Laval en 1942, il démissionna fin 1942.
Arrêté à la Libération, il fut condamné à mort pour trahison par la Haute Cour de justice de France en juin 1947, pour être presque immédiatement gracié (peine commuée en travaux forcés à perpétuité; il sera libéré en 1954). Mais Benoist-Méchin n'était pas seulement un expert militaire, c'était aussi un spécialiste du Moyen-Orient, confident de la plupart des chefs arabes, du Roi Hassan II du Maroc à Nasser. En septembre 1941, alors qu'il était bras droit du vice-président du gouvernement de Vichy, il avait conçu un accord bilatéral permettant à l'Allemagne de livrer des armes par le territoire syrien alors sous contrôle français à Rashid Ali, le chef irakien allié de l'Axe, qui venait juste de renverser le régent pro-britannique, Abdullilah, et son premier ministre, Nuri Saïd. Devenu conseiller du général de Gaulle pour les affaires arabes, l'auteur de la magistrale
Histoire de l'armée allemande (1918-1939) en six tomes (1938)(1) et des Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident (mai-juillet 1940) en trois volumes, restera célèbre pour ses ouvrages historiques sur le monde arabo-musulman - et ses biographies de Mustapha Kémal, d'Ibn Séoud, et des rois Saud et Fayçal font autorité (2).

Pierre BRIANT, De la Grèce à l'Orient : Alexandre le Grand, Gallimard-Découvertes, 176 p.
Nouvelle édition de l'ouvrage, à l'iconographie variée, et enrichi d'encadrés, de cartes, autorisant une lecture discursive. Idéal pour les profanes.

Maurice DESSEMOND (préface : Jean LARTÉGUY), Alexandre le Grand, l'Homme-Dieu, Genève, Naef Kirster, 2001, 320 p., 160 ill. et doc. coul.
Superbe ouvrage richement illustré rapportant, à la manière d'un roman d'aventures, l'épopée du conquérant macédonien immortalisé en pleine gloire, au destin historique exceptionnel, celui du héros invaincu. Entraînant derrière lui entre 30.000 et 100.000 hommes qui l'adulent, Alexandre parcourt des dizaines de milliers de kilomètres, fonde plus de 70 villes portant son nom, dont Alexandrie d'Egypte, et qui restera jusqu'au XIXe s. l'un des centres culturels les plus respectés de l'Occident et de l'Orient, ouvre la route de la soie mille ans avant Marco Polo, met en place un système de gouvernement plus moderne que nos républiques contemporaines.
Ainsi, en dix années, entouré de savants (géographes, astronomes et médecins), d'ingénieurs, d'artistes et de poètes, il a conquis la presque totalité des terres connues et a organisé le plus grand empire du monde en forçant l'admiration de ses vaincus.
A 20 ans, il est roi de Macédoine.
A 22 ans, il part à la conquête de l'empire perse, le plus grand empire du monde.
A 25 ans, il est pharaon d'Egypte et maître de l'empire perse.
A 30 ans, il conquiert l'Inde occidentale et atteint l'Indus.
A 33 ans, il meurt invaincu, en pleine gloire.
Ainsi se présente Alexandre le Grand.

Gustave DROYSEN, Alexandre le Grand, Bruxelles, Complexe, 1981, 512 p.
Paru pour la première fois en 1833, ce livre reste une des meilleures synthèses sur le jeune conquérant.
[4e PLAT DE CV.] Imaginez le monde en sa prime jeunesse, lorsque l'homme à peine éveillé au royaume des idées peuplait la terre et le ciel des images nées de sa force, de son imagination et de son désir; où les îles, émergeant des eaux, se couvraient rapidement de temples et de cités; où dans tout bloc de marbre sommeillait une colonne sans défaut et au fond de chaque source une divinité sans figure. Telle est la Grèce légendaire des Héros et des Dieux. Au IVe s. av. n.E., le souvenir de ces origines remplit encore les mémoires. Eschyle et Sophocle viennent de faire entendre pour la première fois le murmure des Océanides et la prière d'Antigone.
Imaginez, dans ce décor, le plus jeune conquérant que le monde ait connu, entraînant tous les peuples de la Grèce vers les sources du soleil, vers cet Orient fabuleux où n'avait pénétré avant lui que le cortège des Bacchantes. Telle est la vie d'Alexandre le Grand... Ce sont les mers sillonnées pour la première fois, les routes qui s'ouvrent à travers l'inconnu, les cités nouvelles qui surgissent au lendemain de chaque victoire, et la rumeur des peuples enivrés par le dessein merveilleux d'un adolescent : fonder un empire humain qui ait la forme de la terre.
Imaginez enfin un jeune homme enflammé par l'étude de l'Antiquité classique, chez qui une érudition très sûre coordonnerait et vérifierait sans cesse les données de l'imagination; qui tenterait à 25 ans une des tâches intellectuelles les plus périlleuses qui soient; qui nous donnerait d'emblée une vie d'Alexandre qui serait un chef-d'œuvre de compréhension, de lucidité et de ferveur; - ne diriez-vous pas qu'un tel livre, s'il existait, serait un des plus beaux du monde ?
Et bien, il existe : c'est l'histoire d'Alexandre le Grand par Droysen. Paru en 1833, cet ouvrage a mis plus d'un siècle pour parvenir jusqu'à nous. Dans son pays d'origine il est resté longtemps enseveli dans l'oubli. Mais voici qu'il ressuscite... et malgré les progrès de la science moderne, les plus grands savants contemporains s'inclinent devant lui. Tout rayonnant d'une double jeunesse, - celle de son héros et celle de son auteur, - ayant subi victorieusement l'épreuve du temps, il se présente à nous comme un objet sans âge, comme une merveille d'intelligence, de fraîcheur et d'inspiration...
Ce livre, on peut le lire comme une épopée antique, comme le récit d'une existence fabuleuse... On peut aussi le lire comme une des plus puissantes synthèses historiques que nous ait légué le XIXe s., comme un ouvrage à placer sur le même rayon que Mommsen ou Burckhardt, Carlyle ou Michelet.
(Extrait de la préface de Jacques Benoist-Méchin.)

«Alexandre le Grand. Vérité et légende», Les Dossiers de l'Archéologie, n­ 5, juillet-août 1974 (Pierre BRIANT, Pierre LERICHE, André BERNAND, Pierre LÉVÊQUE, Paul BERNARD)

Paul FAURE, La Vie quotidienne des armées d'Alexandre, Hachette, 1982, 382 p.
[4e PLAT DE CV.] En célébrant les vertus ou en dénonçant les vices du fils de Philippe II de Macédoine, on a trop longtemps oublié «les petits, les obscurs, les sans-grade», ces hommes et ces femmes qui, au nombre d'une centaine de mille, sont allés fonder des colonies et des comptoirs depuis l'Egypte jusqu'au Turkestan et au Pakistan. Le corps expéditionnaire comptait plus de civils que de militaires : des commerçants, des ingénieurs, des artistes, des gens de lettres, des navigateurs, qui apportèrent plus peut-être à l'Europe qu'ils n'apportaient à l'Afrique et à l'Asie. Le monde leur doit des techniques, des structures et des mœurs nouvelles, toute une civilisation que l'on appelle hellénistique.
Né à Paris en 1916, ancien Normalien, agrégé, docteur d'État, Paul Faure est, depuis 1967, professeur de langue et de civilisation helléniques à l'Université II de Clermont-Ferrand. il a consacré trente étés à des recherches de géographie historique en Méditerranée et dans le Proche-Orient. Il a refait avec des amis une grande partie de l'expédition d'Alexandre. Il a publié La vie quotidienne en Crète (1973), La vie quotidienne en Grèce au temps de la guerre de Troie (1975), La vie quotidienne dans les colonies grecques au siècle de Pythagore (1978), et un Ulysse (1980), tous ouvrages traduits en plusieurs langues et couronnés par l'Académie française.

Miltiade B. HATZOPOULOS & Louisa D. LOUKOPOULOS (sous la dir.), Philippe de Macédoine (1980), Paris, Bibliothèque des Arts - Fribourg, Office du Livre, 1982, 255 p. (textes de Manolis ANDRONICOS, George CAWKWELL, Harry J. DELL, Charles F. EDSON, J.R. ELLIS, G.T. GRIFFITH, N.G.L. HAMMOND, Georges LE RIDER, Pierre LÉVÊQUE, M.B. SAKELLARIOU)
[RABAT JAQUETTE] En automne 1977, une tombe royale inexplorée contenant des œuvres d'art d'une richesse stupéfiante et d'une merveilleuse qualité fut découverte par le professeur Manolis Andronicos à Vergina, en Macédoine. La suggestion du fouilleur comme quoi l'occupant de la tombe serait probablement Philippe fils d'Amyntas, roi des Macédoniens et capitaine en chef des Grecs unis, suscita une émotion compréhensible et éveilla un intérêt mondial pour cette personnalité extraordinaire - père d'Alexandre le Grand, l'un des plus grands rois macédoniens et aussi l'une des plus importantes figures politiques de l'Antiquité. Pour répondre à cet intérêt, neuf universitaires, tous d'éminents spécialistes en histoire du IIe s. av. J.-C., décrivent la tumultueuse carrière de Philippe, font une nouvelle estimation de sa personnalité et réexaminent la portée de sa politique à la lumière des récentes découvertes. Ce livre se termine par un récit de la fouille et de la mise à jour de ces fabuleux trésors, conduites à Vergina par le professeur Andronicos. Une découverte fabuleuse. Un document passionnant.
Ouvrage collectif sous la direction de Miltiade B. Hatzopoulos & Louisa D. Loukopoulos, Membres du Centre de Recherches de l'Antiquité Grecque et Romaine de la Fondation nationale de la Recherche Scientifique.

Paolo MORENO, Apelle. La Bataille d'Alexandre, Skira-Seuil, 2001, 135 p.
[RABAT JAQUETTE] A Naples, quand on parle du «Musée», il s'agit sans doute aucun du Musée National d'Archéologie. Parmi les œuvres qui font de lui la plus grande collection au monde d'art classique, la mosaïque de la Bataille d'Alexandre est devenue, dès son installation au musée en 1843, la «Grande Mosaïque». Bien qu'il fût évident, dès l'époque de sa découverte dans la Maison du Faune le 24 octobre 1831, que la mosaïque de Pompéi reproduisait une peinture, l'identité de l'auteur de l'original a suscité un vif débat chez les spécialistes. Goethe écrivit, lorsqu'on lui montra un dessin de la mosaïque antique : «Présent et futur ne réussiront jamais à faire un juste commentaire de cette merveille de l'art, et nous devrons toujours revenir, après avoir étudié et expliqué, à la notion de merveille pure et simple.» Deux siècles de recherches archéologiques n'ont pas épuisé la profondeur du tableau et n'ont pas non plus répondu de manière exhaustive aux principales questions le concernant : quelle est la bataille représentée ? L'œuvre originale a-t-elle été réalisée pendant le règne d'Alexandre ou plus tard ? A qui peut-on l'attribuer ? Une nouvelle série de photographies - permettant de présenter de manière fort détaillée les aspects les plus importants de la scène - facilite la présentation d'une hypothèse qui, jusqu'à nos jours, pouvait sembler hasardeuse et qui a maintenant trouvé sa justification à la lumière des sources littéraires et des découvertes archéologiques soigneusement revues, ce que l'on peut démontrer de manière inattendue grâce aux peintures originales qui ont été mises à jour en Macédoine : il s'agit de son attribution à Apelle, le plus célèbre peintre de l'Antiquité, dont nous présentons ici, dans toute son ampleur, l'impact révolutionnaire.

Claude MOSSÉ, Alexandre. La Destinée d'un mythe, Biographie Payot, 2001, 300 p.
Interrogation sur l'homme et son mythe.

Georges RADET, Alexandre le Grand (Choureau éd., 1931), Paris, L'Artisan du Livre, 1950, 453 p.

Nick SEKUNDA (ill. Angus Mc BRIDE), The Army of Alexander the Great, Osprey, Men-At-Arms Series, n­ 148, 1984

John WARRY (ill. Jeff BURN & Clive SPONG), Histoire des guerres de l'Antiquité, Elsevier-Bordas, 1981.

John WARRY (ill. Angus Mc BRIDE & Richard GEIGER), Alexander 334-323 BC. Conquest of the Persian Empire, Osprey Military, Campaign Series, n­ 7, 1991.

Ulrich WILCKEN (préf. Victor MARTIN), Alexandre le Grand, Payot, coll. «Bibliothèque historique», 1952, 335 p.

10.3. Romans et biographies romancées

Danièle CALVO PLATERO (1941-...), Olympias, éd. Robert Laffont, coll. «L'amour et la gloire», 1986, 317 p.
[4e PLAT DE CV.] L'histoire est riche de ces personnages sans scrupule, avides de richesses et prêts à tout pour conquérir ou conserver le pouvoir. Mais, dans l'ordre de l'opiniâtreté, de la convoitise et de la cruauté, la palme revient sans conteste à Olympias, mère d'Alexandre le Grand, que l'historiographie a négligée, mais dont le palmarès a de quoi faire frémir...
C'est à dix-neuf ans que, délaissée par son mari le roi Philippe, elle donne naissance à Alexandre. Belle, ombrageuse, pleine d'ardeurs contenues, elle se tourne alors vers le culte d'Orphée et sacrifie au «délire sacré» des orgies nocturnes. Après l'assassinat de Philippe, elle fait mettre à mort sa deuxième femme et la fille de celle-ci. Enfin, après la mort prématurée d'Alexandre (dans des circonstances mystérieuses), elle reprendra le pouvoir en Macédoine, exterminant le demi-frère d'Alexandre, sa femme, leurs fidèles... Après tant de crimes, Olympias ne pouvait qu'être vouée à une mort horrible.
L'Histoire a retenu l'image d'un jeune roi auréolé de gloire, elle a oublié que l'esprit de conquête du fils s'alimentait à une source, une mère assoiffée de pouvoir et animée de terribles desseins.

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Paul DOHERTY, La Mort sans Visage (House of Death), U.G.E., coll. 10/18 «Grands Détectives», n­ 3738, 2005 (trad. angl. Bernard Cucchi), 382 p.
[4e PLAT DE CV.] En 334 avant Jésus-Christ, le médecin Télamon est un sujet de curiosité pour l'entourage d'Alexandre le Grand. En effet, cet ascète aux yeux rêveurs n'est pas toujours bien compris par les farouches combattants, braillards et buveurs, qui forment la garde ! Pourtant, rien n'empêche le souverain de faire appel à lui alors qu'il s'apprête à attaquer l'Empire perse. Devenu son homme de confiance, Télamon met son infaillible sens de l'observation, son honnêteté et son intelligence pragmatique au service de son compagnon de toujours. Lorsqu'il le rejoint non loin de Troie, pour enquêter sur la présence d'un traître au sein de la garnison, deux personnes viennent d'être assassinées... Tandis qu'à Persépolis, siège du pouvoir de Darius, roi des Perses, la rumeur est sur toutes les lèvres : Alexandre approche ! Dans les deux camps, la tension monte et l'heure de la bataille est proche.

Paul DOHERTY, L'homme sans dieux (The Godless man, 2002), U.G.E., coll. 10/18 «Grands Détectives», n­ 3739, 2005 (trad. angl. Bernard Cucchi), 397 p.
[4e PLAT DE CV.] Après avoir écrasé l'armée de Darius au Granique, Alexandre le Grand s'enfonce dans l'Empire perse et entre en vainqueur dans la ville grecque d'Ephèse, ensanglantée par les règlements de comptes depuis la fuite de la garnison. Quelques jours après son arrivée, alors que le calme vient d'être rétabli, huit personnes sont sauvagement massacrées dans le temple d'Héraclès. Cet événement tragique pourrait mettre en danger l'autorité souveraine d'Alexandre dans la cité, et il charge le devin Aristandre et Télamon, son homme de confiance, de mener l'enquête. Leurs soupçons se portent bientôt sur un mystérieux personnage nommé le Centaure...
«Comme à son habitude, Paul Doherty a créé une formidable crime story, pleine de sang et de rebondissements... mais, surtout, il dresse ici le portrait très convaincant d'une figure historique complexe.» (The Historical Novels Review)

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Margaret DOODY, Aristote détective (Aristotle detective, 1978), Lib. des Champs-Elysées, coll. Le masque, n­ 1638, 1981, 254 p.; U.G.E., coll. 10/18 «Grands Détectives», n­ 2695, 1998, 348 p.
Le philosophe Aristote dénoue une intrigue policière, pendant qu'Alexandre guerroie en Asie.
[4e PLAT CV.] A l'aube du mois de Boédromion, juste au déclin du solstice d'été à Athènes en 328 avant J.-C., un éminent citoyen est brutalement assassiné d'une flèche dans la gorge. Le jeune Stéphanos est rempli d'horreur devant ce spectacle, mais il est encore plus effrayé en écoutant la proclamation publique accusant son cousin Philémon de ce meurtre. Car, selon la loi athénienne, c'est à Stéphanos, plus proche parent mâle de l'accusé, que revient le redoutable honneur de défendre Philémon devant l'Aréopage. Dans son désarroi, il va chercher aide et assistance auprès de son vieux maître Aristote. En racontant son aventure, Stéphanos brosse un savoureux portrait d'Aristote et de ses excentricités, ses enthousiasmes, sa passion pour les poteries et le bon vin. Grâce au philosophe, notre héros fera éclater la vérité.
«Une réussite que ce roman policier (1978) qui, tel que l'indique le titre, se passe en Grèce au IVe siècle avant J.-C. et propose au célèbre philosophe une énigme criminelle. Ecrit par une auteur férue d'hellénisme, le climat de l'époque et la pensée du détective sont plausiblement évoqués.» (Services Documentaires Multimédia)

Margaret DOODY, Aristote et les secrets de la vie (Aristotle and the Secrets of Life, 2003), U.G.E., coll. 10/18 «Grands Détectives», n­ 3657, 2005 (trad. Jacques Guiod)
La femme d'Aristote, Pythias, attend un enfant ! Tout à son bonheur, celui-ci se met en route pour le sanctuaire d'Esculape afin de procéder à un sacrifice. Mais bientôt, des cadavres d'animaux viennent souiller le seuil de plusieurs maisons, Aristote se voit reprocher son origine étrangère, et Pythias meurt en couches. Le philosophe, contraint de quitter Athènes, se rend alors dans les îles, jusqu'en Orient, accompagné de Stéphanos. Mais leur voyage tourne vite au cauchemar quand le capitaine du bateau se révèle être un pirate sans scrupules...

Margaret DOODY, Aristote et l'Oracle de Delphes (Aristotle and Poetic Justice, 2001), U.G.E., coll. 10/18 «Grands Détectives», n­ 3528, 2003, (trad. angl. Jacques Guiod), 346 p.
[4e PLAT CV.] Athènes. C'est le printemps, le mois d'Anthestérion. Le vieux Phérékratès, riche exploitant de mines d'argent, vient de rendre l'âme, laissant la jeune Anthia aux bons soins de son frère Lysippos et faisant d'elle son unique héritière. Mais tandis que la ville fête les ancêtres au cours de la Nuit des Spectres, la jeune fille disparaît. Le jeune Stéphanos et son maître, le philosophe Aristote, vont devoir résoudre cette étonnante affaire d'enlèvement. On ne sait qu'une chose : le ravisseur et l'héritière, accompagnée de sa jeune esclave, ont pris la direction de Delphes. Le vieux sage et son disciple se lancent aussitôt sur leur piste.
«Aristote est cabotin, futé, généreux et brillant. Le Pirée est louche, glauque, joyeux, vivant. Athènes est riche, préoccupée par Alexandre, mauvaise langue, à l'affût des scandales. Les femmes sont à l'écart, et au courant de tout. Ça vaut largement un cours de civilisation grecque, et le lecteur est parfaitement réjoui d'être si bien diverti et si élégamment instruit.» (Le Magazine littéraire)

Maurice DRUON, Alexandre le Grand, éd. Livre de poche, n­ 3752, 1974, 509 p. (d'abord paru sous le titre Alexandre le Dieu chez Del Duca, 1958)
[4e PLAT CV.] Au cours de l'année 356 av. J.-C., un enfant qui sera nommé Alexandre naît au palais de Pella, en Macédoine. Parce que sa mère Olympias, fille du feu roi d'Epire Néoptolème, était une des courtisanes sacrées du sanctuaire de Samothrace avant son mariage avec Philippe, régent de Macédoine - et parce que la mésentente règne entre ses parents - un doute plane sur sa légitimité. Qu'importe, puisque les présages le disent fils de Zeus et promis à une prodigieuse destinée.
Alexandre a vingt ans quand Philippe meurt assassiné. Son héritage est la couronne de Macédoine et une hégémonie de fait sur la Grèce. Thèbes sera quasi rasée pour avoir voulu secouer ce joug en 335 av. J.-C. Le jeune roi reprend ensuite à son compte le projet paternel d'expédition contre les Perses.
Alors commence la série des victoires qui, de 334 à 325 av. J.-C., vont lui donner la maîtrise de l'Asie Mineure, lui ouvrir les frontières de la Syrie, lui permettre de soumettre l'Egypte et de fonder Alexandrie, première des villes qu'il crée sur son passage. Il a fait reconnaître son autorité en Bactriane et exploré le nord-ouest de l'Inde quand il rentre en 323 av. J.-C. à Babylone où il meurt peu après, à trente-trois ans. Il restera dans l'histoire sous le nom d'Alexandre le Grand.
Maurice Druon reconstitue avec l'art du romancier mais aussi la sage prudence de l'historien cette vie fébrile, exceptionnelle, qui a influencé profondément le monde antique.

Valerio MANFREDI, Alexandre le Grand, Plon, 1999; rééd. Pocket, 3 vols, n­s 10904-10962-10963 (1. Le fils du songe; 2. Les sables d'Ammon; 3. Les confins du monde, 2001, trad. ital. Claire Bonnefous)
[Aléxandros - I. Il Figlio del Sogno; II. Le Sabbie di Amon; III. Il confine del Mondo, Milan, Arnoldo Mondadori, 1998.]
Réédition en un volume des trois tomes de cette saga, qui fut, dès sa parution en 1999, un best-seller : Le Roman d'Alexandre le Grand, Plon, 2005, 1.047 p.
1. Le fils du songe. Grec par son père Philippe, Barbare par sa mère Olympias, tous deux descendants de Zeus, Alexandre était d'origine divine, et c'est comme un dieu qu'il fut craint et aimé de ses sujets.
À seize ans, ce jeune prince fougueux, cruel et généreux, sait déjà tout de son métier de roi. Hommes, femmes, peuples, armées, tous cèdent devant son courage et sa séduction.
2. Les sables d'Ammon. À vingt ans, Alexandre règne sans partage. Il s'est emparé des armes d'Achille, son héros légendaire. Il brûle les étapes de son rêve. Troie, Milet, Halicarnasse, Tyr se soumettent. Darius, le Perse, est une première fois vaincu, aux portes de la Syrie.
L'Égypte se livre sans combattre. Alexandrie est fondée, comme le seront plus de soixante villes à son nom tout au long d'une route jalonnée de victoires et de conquêtes amoureuses.
L'homme subjugue, autant que le guerrier.
3. Les confins du monde. Le rêve d'Alexandre est en train de s'accomplir. Darius vaincu, plus rien ne s'oppose à sa volonté de puissance et à son désir d'unifier le monde. Tyrans et satrapes orientaux se rendent un à un. En 328, il épouse Roxane. Ivre de conquêtes il se lance à l'assaut de l'Inde, sans prendre garde aux complots qui se trament derrière lui. Insensible à la peur de ses soldats, il marche sur le Gange.
Il meurt à 33 ans après avoir changé le cours de l'Histoire et réalisé son rêve : conquérir le monde.
Par son exceptionnel talent de conteur et d'historien, Valerio Manfredi réussit un exploit littéraire comparable à celui de Christian Jacq l'Égyptien : faire de nous les contemporains de la plus belle épopée de l'Antiquité.

Nestor MATSAS, Les mémoires d'Alexandre le Grand. D'après le manuscrit de Babylone, éd. Belles Lettres, Confluents, 1983, 142 p. (trad. grec mod. Pierre Comberousse)
Cinéaste et écrivain grec, Nestor Matsas est l'auteur d'une trilogie dont Les mémoires d'Alexandre est le second volet (1. Les mémoires de Socrate, d'après le Manuscrit d'Athènes (1983) et 3. Les mémoires de Jésus, d'après le Manuscrit de la mer Morte (1985) - tous trois parus aux Belles Lettres.

Roger PEYREFITTE (1907-2000), Alexandre le Grand (3 vols : I. La jeunesse d'Alexandre, 1977, 719 p.; II. Les conquêtes d'Alexandre, 1979, 574 p.; III. Alexandre le Grand, 1981, 549 p.), Albin Michel, 1977-1981.
N.B. : Il existe un album de dessins érotiques de Gilbert GARNON, La jeunesse d'Alexandre, Albin Michel.
Prenant les personnages d'Alexandre et Ephaistion [Hephæstion] comme porte-drapeaux de la pédérastie, la trilogie de Roger Peyrefitte répand une petite odeur de soufre qui la fait considérer avec suspicion par les spécialistes. Invité officiellement à Bruxelles pour présenter sa trilogie romanesque, R. Peyrefitte «maître du style et historien hardi des mœurs», n'hésita pas, lors d'une conférence de presse à la Maison de la Francité, à «pourfendre les historiens modernes d'Alexandre et l'enseignement universitaire officiel qui déguisent soigneusement les particularités de ce prodigieux personnage. Il faut bien dire qu'en le lisant, nous ne pouvons plus en douter, car son érudition, que la critique française a qualifié d'«époustouflante», en prodigue les preuves tout le long de ces pages» (3).
«On lui reconnaîtra le mérite du courage, ce qui n'est pas rien et lui avait valu d'être révoqué du quai d'Orsay, où sa carrière entamée à Athènes s'annonçait brillante», notera en guise d'oraison funèbre Pierre Maury (4), rappelant que le romancier, qui de cette expérience avait tiré Les ambassades (1944) (Prix Renaudot) et La fin des ambassades, revendiquait bruyamment son homosexualité; Peyrefitte faisait la nique à Jean-Paul II en rappelant «que l'enseignement religieux est le séminaire de la pédérastie : dans les chansons d'autrefois, «jésuite» rimait toujours avec «sodomite» !» (L'inominato, 1989) et allait jusqu'à «racol(er), à l'occasion, quelques personnages historiques dans sa confrérie. Alexandre le Grand et Voltaire (firent) ainsi les frais de biographies tout aussi particulières que ses amitiés».

Mary RENAULT (Londres, 1905-1983), Le masque d'Apollon (The Mask of Apollo, 1966), Bantam, n­ X 7405, 1966-1972, 377 p.; éd. fr. : J.-C. Godefroy éd., 1985 (trad. angl. Founi Guiramand), 408 p.
Au IVe s. av. n.E., un acteur de tragédie rencontre Platon et Denys le Jeune, et même Alexandre alors âgé de 14 ans.

Mary RENAULT (Londres, 1905-1983), Alexandre, Le Livre de Poche, 3 vols (Le Feu du ciel, L'Enfant perse, Les Jeux funéraires), 1.806 p. au total.
1. Le feu du ciel (Fire From Heaven, 1970), Julliard, 1985, 377 p. (trad. angl. Paul Chemla)
L'enfance d'Alexandre le Grand, jusqu'à son accession au trône de Macédoine.
[4e PLAT CV.] Mort à trente-deux ans, après avoir conquis le monde et fondé une civilisation, Alexandre le Grand est l'une des figures les plus impressionnantes que l'histoire humaine ait connues. Dans Le Feu du Ciel, Mary Renault évoque les années où se forgea sa personnalité, depuis sa petite enfance jusqu'au jour tragique où, à vingt ans, il succède à son père assassiné sur le trône de Macédoine.
Quinze années durant lesquelles le roi Philippe poursuit sans trêve un grand dessein : forcer les cités grecques divisées à s'unir, et leur imposer son hégémonie pour barrer la route à l'empire des Perses de Darius.
Emotif, sensible, intrépide, résolu, l'enfant tient de sa mère une étonnante beauté sensuelle, de son père un courage indomptable. Il veut tout savoir et tout comprendre.
Nous le voyons subir sans broncher la rude éducation spartiate voulue par son père, écouter les leçons d'Aristote, recevoir les ambassadeurs d'Athènes, Démosthène et Eschine, entrer dans le monde des adultes en tuant à douze ans «son premier homme», découvrir l'amour et l'amitié passionnée avec Héphaistion, faire la conquête de son cheval Bucéphale, jouer un rôle décisif dans la bataille de Chéronée.
Déchiré entre un père et une mère qui se haïssent, Alexandre ne rejettera aucune des tendances de sa nature, et les soumettra en lui comme il devait plus tard soumettre les peuples.
Le secret que sa mère lui avait confié commandera peut-être son destin. Le sang qui coule dans ses veines est-il un sang humain ou divin ? Le feu qui brûle son esprit est-il «le feu du ciel» ?
Lorsque Philippe meurt, victime d'un complot où la reine a probablement trempé, Alexandre est presque en disgrâce. Mais il est devenu l'homme qui va conquérir le monde.
Vers 1985, la M.G.M. annonça son intention de confier à Arthur Allan Seidelman l'adaptation à l'écran de Fire From Heaven, avec Albert Finney (Philippe), Vanessa Redgrave (Olympias) et Ben Kingsley (Démosthène). Projet inabouti.
2. L'enfant perse
(The Persian Boy, 1972), Julliard, 1984, 427 p. (trad. Paul Chemla); Le Livre de Poche, 701 p.
Alexandre le Grand en Perse, vu par un de ses pages persans, Bagoas, qui deviendra son favori.
[4e PLAT CV.] L'histoire extraordinaire mais véridique des sept dernières années de la vie d'Alexandre. Les années durant lesquelles, de sa victoire sur le roi Darius jusqu'à sa mort à trente-deux ans, il conduisit ses armées jusqu'aux confins du monde oriental alors connu, et devint à tout jamais Alexandre le Grand : l'un des plus grands conquérants parmi les humains, et le plus humain des grands conquérants.
Le narrateur de cette carrière brillante et souvent tragique est Bagoas, un jeune Persan célèbre par sa beauté, qui, après avoir été enlevé à sa famille et vendu comme esclave à l'âge de dix ans, est entré à la cour du roi Darius. Après la déroute de l'armée perse et la mort de Darius, assassiné par ses geôliers, Bagoas est recueilli par Alexandre et devient son favori.
En dépit des vicissitudes de ses campagnes, de ses deux mariages et de son attachement à Héphaistion, son ami d'enfance, Alexandre accorde son affection durable et toute sa confiance à Bagoas. Celui-ci, bravant le ressentiment des Macédoniens victorieux, encourage la sympathie grandissante du jeune conquérant à l'égard de ses sujets perses et le réconforte dans l'isolement créé par son génie.
L'étendue et la qualité de ses connaissances historiques, la richesse imaginative des détails avec lesquels les événements sont présentés, un exceptionnel don d'intuition des êtres et des sentiments ont permis à Mary Renault de nous donner, beaucoup plus qu'une reconstitution, une véritable recréation de l'Antiquité. C'est pourquoi L'Enfant perse, comme tous ses autres romans, est devenu en Grande-Bretagne un classique. Mary Renault fait partie de ces rares écrivains qui ont transformé le roman historique en œuvre d'art.
3. Les jeux funéraires (Funeral Games, 1981), New York, éd. Pinnacle Book, n­ 41 931-7, 1981-1982, 334 p.; éd. fr. : Julliard, 1981, 297 p. (trad. Paul Chemla)
Les diadoques : Philippe Arrhidée, Cassandros...
[4e PLAT DE CV.] A l'âge de trente-deux ans, Alexandre le Grand meurt à Babylone. Ses deux héritiers légitimes sont encore dans le ventre de leurs mères, et il n'a pas désigné de successeur.
Dans Les Jeux funéraires, troisième et dernier roman de son Alexandriade après Le Feu du ciel et L'Enfant perse, Mary Renault fait le récit dramatique de l'impitoyable lutte pour le trône qui s'ensuit.
Long tourbillon d'horreurs, de perfidies et de cruautés où sombrent épouses et parents, généraux et satrapes, cavaliers et hommes à pied, populations d'Asie et d'Egypte, de Grèce et de Macédoine. Les prétendants à l'empire d'Alexandre ont oublié sa loyauté, sa générosité, sa sagesse, et ne rêvent qu'à sa gloire de feu qu'ils poursuivent comme un mirage.
Ils s'y brûleront tous : Méléagre, le petit officier, comme Perdikkas, le grand général; Kléopâtra, la sœur d'Alexandre, comme Eurydiké, sa cousine; Olympias, sa mère, comme Roxane, son épouse; et finalement Kassandros, son ennemi de toujours, et tous ses descendants.
Bien des innocents périront avec eux : ceux que leur sang royal implique, parfois malgré eux, dans l'ordre dynastique - Stateira, son épouse perse; la vieille reine Sisygambis; Arridaios l'idiot, élu roi contre son gré par les soldats sous le nom de Philippe III; Alexandre IV, enfin, le fils de Roxane -, mais aussi de nombreux Macédoniens, car ce peuple violent et sentimental, fidèle à l'éblouissant souvenir d'Alexandre et prêt à suivre le dernier ambitieux qui a su toucher son cœur, plein de bonnes intentions mais pas toujours bien inspiré, fait et défait une histoire qui se retourne souvent contre lui.
Seuls survivront en paix l'eunuque Bagoas, l'amant d'Alexandre, et son frère de sang Ptolémée, qui ont su préférer l'amour et leur conscience aux jeux cyniques et sanglants du pouvoir.

10.4. Variæ

Gerhart ELLERT, Alexandre le Grand (Alexander der Grosse, 1959), éd. R. Laffont, coll. Plein Vent, n­ 32, 1968; rééd. 1973, 247 p.
Pour adolescents.

Noël B. GERSON, La lyre d'or (The Golden Lyre), éd. Fleuve Noir, 1964, 445 p. (trad. angl. Laure Casseau)
Alexandre le Grand - Thaïs & Ptolémée Ier.

Pierre GRIMAL, Contes et légendes du temps d'Alexandre, éd. Nathan, coll. Contes et légendes, s.d. (1962 ?)
Pour adolescents.

Rudyard KIPLING (1865-1936), L'homme qui voulut être roi (The Man Who Would Be King, 1888), éd. Mercure de France, 1947, pp. 5-71 (trad. angl. Louis Fabulet & Robert D'Humières)
Evocation des conquêtes d'Alexandre le Grand en Inde et Afghanistan. Aventures coloniales portées au grand écran par John Huston (L'homme qui voulut être roi, 1975).
Notons que le Kafîristan n'est nullement un pays inventé de toutes pièces par Kipling, comme on pourrait le croire. Il s'agit d'une région de l'Hindou-Kouch, à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan musulmans. Au cœur d'un véritable labyrinthe de montagnes abruptes, qui protégeaient leurs vallées inaccessibles où, jusqu'au XIXe s., surnageant le raz de marée islamique, survécurent les peuplades d'origine hypothétique, péjorativement appelées les «Kafîrs» : les païens, les infidèles. Pendant près de neuf siècles, ces Kafîrs auront farouchement résisté aux entreprises de l'Islam; mais au temps de Kipling, ils ne supporteront pas l'ultime assaut des armées afghanes qui, dans le sang, les convertiront, rebaptisant la région Nuristan, «la Terre des Lumières (de l'Islâm)» (5). Faute d'en savoir davantage sur ces contrées mystérieuses, la nouvelle de Kipling exploitait surtout l'hypothèse pseudo-historique développée par la secte fondamentaliste Anglo-Israël, selon laquelle Celtes et Anglo-Saxons descendraient des (ou d'une des) dix tribus «perdues» d'Israël. Un certain David Davidson rédigera, en 1924, un ouvrage fondamental sur les thèses de ce groupe (6), mais pour Kipling - qui cite le livre d'un certain Bellen - Anglais et Kafîrs blonds au teint clair, «des Anglais, eux aussi», par opposition aux mahométans «de couleur» tireraient de ces tribus perdues leur commune origine, leur parenté ethnique.

LA CALPRENÈDE, Cassandre (1642-1645, 10 vols)

Jean RACINE (1639-1699), Alexandre le Grand (tragédie, 1665)

Thomas L. SHERRED, La machine à filmer le temps (E. for Effort, 1947), Denoël, coll. Toile Double, n­ 6, 1984, pp. 5-93 (trad. Gérard Lebec)
Une machine permet de capter des images du passé. Elles serviront à confectionner des péplums plus vrais que les vrais ! [SF]

J.L. TONDRIAU, Journal d'Alexandre, Bruxelles, éd. Presses académiques européennes, coll. «Illustres vitæ», n­ 2, 1964, 309 p.

10.5. Uchronies

Deux belles uchronies «alexandriennes» sont à signaler. L'une d'elles, due au talent de Javier Negrete, suppose qu'Alexandre - ayant miraculeusement survécu à la maladie qui aurait dû l'emporter en 324 -, se tourna ensuite vers l'Occident et poursuivit ses conquêtes. Après avoir vaincu Rome, il entreprit une ultime expédition vers le pôle nord afin de vérifier les dires platoniciens.
La seconde, signée par David Gemmell, est une tétralogie axée sur le général Parménion. Dans une Grèce où s'ouvrent des mondes parallèles encore peuplés de Gorgones et de Centaures, le lecteur s'interrogera sur la nature, peut-être démoniaque, de la naissance d'Alexandre.

Jeu avec l'Histoire ou littérature de «pur divertissement», ces romans de fantasy sont autant de prolongements du mythe d'Alexandre.

 
Javier NEGRETE, Le mythe d'Er ou le dernier voyage d'Alexandre le Grand, Atalante, coll. «La dentelle du Cygne», 2003, 189 p. (trad. espagnol Christophe Josse)
318 av. n.E. : «Tu deviendras un homme et ton seigneur un dieu», tel est l'oracle que son défunt père a transmis à Euctémon. Si le premier volet de la prédiction lui demeure obscur (n'est-il pas déjà un homme ?), le second lui paraît évident. Car Euctémon est le médecin personnel d'Alexandre le Grand, roi de Macédoine et conquérant de la moitié du monde. Grâce à lui, Alexandre a réchappé à la fièvre qui à Babylone, six ans plus tôt, aurait dû l'emporter - du moins dans notre Histoire.
Ainsi donc, non content d'avoir vaincu les Perses et les Indiens, Alexandre s'est tourné vers l'Ouest, détruisant Carthage, puis Rome. Et le voici à présent montant l'expédition la plus extraordinaire qui soit, la découverte des régions hyperboréennes.
Ce sera son dernier voyage. Son but ? Découvrir le séjour des Moires, qui habitent le temple du Destin décrit par Platon au Xe livre de la République (X, 614c à 621d), où le philosophe rapporte le mythe d'Er, fils d'Arménios de Pamphylie, un homme tué à la guerre, dont l'âme revint sur terre après avoir douze jours séjourné au royaume des morts (7). Er a donc pu visiter les régions hyperboréennes, là où l'axe du monde se fiche dans la Terre et où, au sommet d'une colonne translucide, se dresse le temple du Destin habité par les Moires - ces trois filandières qui dévident le fil de la vie, le coupent de leurs ciseaux, mesurant l'existence humaine.
Forte de seulement mille hommes - dont Euctémon, l'étrange Panos et le dédaigneux philosophe Archippe - l'expédition se mettra en route vers le septentrion et connaîtra batailles, intrigues, amours et amitiés.
Nouvel auteur espagnol apparu chez nous à la suite de Juan Miguel Alguilera, Javier Negrete - qui est professeur de grec - s'est fait remarquer avec Le regard des furies, gros pavé paru il y a un peu plus d'un an aux éditions de l'Atalante. Une poignée de mois plus tard, le voici donc de retour avec Le Mythe d'Er, un livre qui nous emmène à la suite d'Alexandre le Grand et de ses chimères... La gentille uchronie du début vue par le médecin Euctémon laisse progressivement la place à une fresque fantastique qui tient le lecteur en haleine. Et au fil des pages, les masques tombent. Assez dense pour sa concision, Le mythe d'Er fait partie de ces romans à lire. Il distrait tout en réservant de belles surprises au lecteur et en lui faisant toucher du doigt un autre monde, celui de l'Antiquité où les influences celtes, romaines et surtout helléniques se côtoient. (Lire aussi la critique de Jean-Claude Vantroyen sur Mauvaisgenres.com)
livre negrete
 
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David GEMMEL, Le Lion de Macédoine, Paris, Editions Mnémos, 3 vols (1. L'Enfant maudit; 2. Le Prince Noir; 3. L'Esprit du Chaos), 2000; rééd. Gallimard, Folio SF, 4 vols (1. L'Enfant maudit; 2. La Mort des Nations; 3. Le Prince Noir; 4. L'Esprit du Chaos), 2003, 1.524 p.
1. L'Enfant maudit. Au IVe s. av. n.E., l'orgueilleuse cité guerrière de Sparte est célèbre par ses victoires... mais plus personne n'écoute les oracles.
Pourtant les présages se multiplient. Une guerre se prépare. Plus terrible que toutes celles qui ensanglanteront jamais la Grèce, elle mettra en jeu le sort de l'humanité. Le Dieu Noir s'est éveillé et patiente dans l'ombre. Lorsqu'il prendra forme humaine, le mal déferlera sur le monde.
Mais il reste un ultime espoir. Qui en sera porteur ? Xénophon, le glorieux général athénien ? Tamis, la sombre prêtresse qui manipule les fils de la destinée ? Ou Parménion, ce jeune sang-mêlé qui ose tenir tête aux descendants des rois ? Moitié spartiate, moitié macédonien, Parménion est dans le tissu de tous les avenirs possibles; la vieille Tamis a pressenti le rôle qu'il doit jouer contre l'Esprit du Chaos et l'avènement du Dieu Noir. Il sera «le Lion de Macédoine» et «la Mort des Nations».
Humilié, frappé et méprisé, Parménion s'impose pourtant comme un guerrier redoutable et un stratège d'exception, que le fameux Xénophon prendra sous sa protection. Toutefois, son coupable et tragique amour pour Dérae provoquera sa fuite à Thèbes, où il se jurera de raser Sparte, l'arrogante cité dont les lois odieuses sont à l'origine de ses malheurs.
2. La Mort des Nations. Parménion, l'exilé, a trouvé refuge à Thèbes, alors faible cité menacée de toute part. Intelligent et décidé, le mercenaire spartiate, surnommé «La Mort des Nations», la réorganise peu à peu et se fait l'artisan de la sanglante victoire de Leuctres, où l'on voit l'armée thébaine défaire les envahisseurs spartiates.
Peu avant cette victoire qui lui assure enfin sa vengeance, Parménion a rencontré le jeune Philippe de Macédoine, otage de Thèbes. Plus tard, le jeune prince sera autorisé à rentrer dans sa patrie. Volant de victoire en victoire, la cité a recouvré sa puissance d'antan et le mercenaire spartiate y coulerait des jours paisibles si, toutefois, le sort resté cruel ne lui arrachait Thétis, son second amour.
Après de nouvelles pérégrinations guerrières en compagnie de son camarade Mothac (8), Parménion - soldat de fortune - entre au service du nouveau roi de Macédoine, un jeune homme traqué qui n'est autre que son ami Philippe. Très rapidement, Parménion liquide ses opposants et rétablit l'ordre : Philippe récupère son trône légitime et la Macédoine accède au rang des nations avec lesquelles il faut compter.
Du côté des forces surnaturelles, les choses se corsent et différentes sorcières attendent la venue du Dieu Noir, ce qui n'augure rien de bon.
3. Le Prince Noir. Un navire approche de Samothrace, l'île des Mystères. À son bord, Philippe, roi de Macédoine, venu à la rencontre d'Olympias, la femme qui hante ses rêves. A ses côtés se tient Parménion, «la Mort des Nations», le général mercenaire qui l'a aidé à reconquérir le pays de ses ancêtres et à inexorablement étendre son empire en défaisant une à une les armées des puissances grecques. Au-dessus d'eux plane l'esprit de Dérae, la prêtresse aveugle, attendant l'heure où doit se jouer une tragédie inscrite dans les étoiles. Elle connaît les trames du temps et de l'espace, elle sait qu'elle est la seule à encore pouvoir s'opposer aux sombres machinations des serviteurs de l'Esprit du Chaos.
Mais alors que se répandent les brumes du mensonge, il est peut-être déjà trop tard pour empêcher la venue du Dieu Noir. L'enfant qui naîtra du mariage d'Olympias et du prince de Macédoine aura pour nom Alexandre et sa renommée traversera les siècles. Rares sont ceux qui connaissent le secret de sa conception, nul ne sait quel maître il servira.
Conçu voici quatre ans sur l'île de Samothrace, Alexandre a l'intelligence précoce - il disserte sur les présocratiques avec les adultes -, mais il porte en lui le Dieu Noir, prêt à s'éveiller pour semer chaos et destruction sur la terre des hommes.
Impatientes, les forces des ténèbres happent le jeune garçon dans un univers parallèle. Voici Alexandre errant dans un monde sauvage, hanté de créatures mythologiques - Dryades, Gorgones, Minotaures et Centaures -, une Grèce ravagée par la guerre, où le Dieu Noir s'est déjà incarné sous les traits de Philippos, roi de Macédoine. Sa soif de puissance est infinie, et le sacrifice de l'Enfant d'Or lui offrira la vie éternelle. Deux âmes pour un seul corps, ombre et lumière. Telle est la malédiction d'Alexandre, qui y risque la mort à chaque instant. Le jeune homme devra lutter pour ne pas succomber à l'Esprit du Chaos, qui a déjà détruit son père, le roi de Macédoine.
Pour arracher Alexandre aux griffes du Dieu Noir, le général Parménion et l'assassin Attalos - aidés d'Aristote et de Dérae - se lancent à sa recherche. Le mercenaire, que rien ne préparait à ce genre de combat, affrontera la Gorgone et ses vores ailés, chevauchera des Centaures et abattra un Empire, défiant ce double de son roi, Philippos, qui se dit roi-démon, Esprit du Chaos - une entité immortelle qui se repaît de sang et de souffrance.
Dans cette autre dimension, Parménion servira-t-il le second comme il a servi le premier ? Sera-t-il capable de tuer l'être qu'il chérit le plus si le mal s'incarne en lui ?
4. L'Esprit du Chaos. Parménion, «la Mort des Nations», s'est juré de protéger le jeune prince de Macédoine des périls qui le guettent. Il a voué son existence à l'accomplissement du destin grandiose d'Alexandre. Peut-être devra-t-il le payer de sa vie...
Maintenant qu'Alexandre est un beau jeune homme de 18 ans, son père l'exile. Pour Parménion, le dilemme est total, jusqu'à ce qu'Alexandre soit obligé de fuir Pella pour éviter le courroux de son père. Mais ce dernier se reprend grâce à un collier magique et prend conscience de son erreur. Alexandre semble lui pardonner, mais son comportement ne laisse pas d'être ambigu.
Aussi, quand Parménion entame la campagne de Perse, d'affreuses nouvelles lui parviennent de Macédoine. Philipe est mort et Alexandre règne. Les cités se révoltent, mais le nouveau roi noie dans le sang Thèbes la rebelle.
Etait-ce-là la volonté d'Alexandre, ou le retour du Dieu Noir ?
David Gemmell est né à Londres en 1948. Il a collaboré à divers journaux anglais avant de publier son premier roman, Legend, dont le succès lui a permis de devenir dès 1986 écrivain à plein temps, un maître de l'Heroic Fantasy, à l'égal d'un Robert Howard, d'un Robert Jordan ou d'un Tad Williams. Après plus de dix-sept romans, il est aujourd'hui devenu l'un des best-sellers internationaux de fantasy, et un auteur culte en Grande-Bretagne. Un don exceptionnel pour la narration et une érudition solide permettent à l'auteur de nous offrir Le Lion de Macédoine, une fresque aux multiples personnages étendue sur plusieurs générations, alliant avec succès réalisme historique et sens du merveilleux, à l'instar de Marion Zimmer Bradley dans Les Dames du Lac. Robert Holdstock écrira : «Le Lion de Macédoine comble toutes les attentes : une aventure puissante et finement ciselée qui nous plonge dans la Grèce antique, ses mythes, sa magie et ses conflits politiques. Au bout du compte, c'est une merveilleuse invitation à redécouvrir le monde au Temps des Héros.»

10.6. La Perse et l'Inde

Alain DANIÈLOU, Histoire de l'Inde, Fayard, 1971; rééd. 1983, 424 p.

comte Joseph-Arthur de GOBINEAU (1816-1882), Les Perses, Genève, Ed. Minerva (Bordas), coll. «Les Classiques de l'Histoire», 1971, 159 p.

Christiane & Jean PALOU, La Perse antique, P.U.F., coll. «Que sais-je ?», n­ 979, 1962, 128 p.

Jim HICKS & alii, Les Perses (1975), Pays-Bas, Time-Life International, coll. «Les Origines de l'Homme», 1975, 161 p.

Jacques MARTIN & Cedric HERVAN, Persépolis, Casterman, coll. «Les Voyages d'Alix», 2003, 56 p. (Les auteurs remercient A. TOUROVETS, docteur en archéologie orientale [Musées Royaux d'Art et d'Histoire, Bruxelles], pour ses excellents conseils et ses précieux documents.)

Gore VIDAL, Création, Grasset, 1982, 527 p.
Dans Création, G. Vidal (Julien l'Apostat et Gore Vidal's Caligula), qui fut coscénariste non crédité du Ben Hur de Wyler, raconte les voyages d'un noble persan à la cour des Achéménides, dans les royaumes de Kosala et de Magadha en Inde, en Chine où il rencontre le Bouddha, et à Athènes au temps des Guerres médiques et au début de la Guerre du Péloponnèse. Un livre superbe qui rectifie certaines idées reçues des Grecs sur les «barbares asiatiques» et leur Grand Roi Xerxès. Les Guerres médiques ne furent qu'un incident de frontière pour les Perses, ces intrépides cavaliers aryens qui pacifièrent l'Orient sémite des Assyro-Babyloniens et où, après s'être imposés par les armes, ils surent durer grâce à leur magnanimité.

 

Suite…


 

NOTES :

(1) Benoist-Méchin y exposait comment la Reichswehr - l'armée-fantoche de la République de Weimar - avait été transformée en corps d'élite, d'où sortirait la Wehrmacht. En 1944, prenant la tête du Ministère de la Guerre en tant que chef du Gouvernement de Libération Nationale de la France, l'une de premières initiatives du général de Gaulle avait été de réimprimer le livre et de le distribuer aux officiers de l'armée française ressuscitée. - Retour texte

(2) Cf. «Le Loup et le Léopard» : 1. Mustapha Kémal, ou La mort d'un empire, A. Michel; 2. Ibn Séoud, ou La naissance d'un Royaume, A. Michel, 1955; 3. Le roi Saud, ou L'Orient à l'heure des relèves, A. Michel; 4. Fayçal, roi d'Arabie; et Un printemps arabe, 1962; Deux étés africains, 1972; Arabie, Carrefour des Siècles, Clairefontaine. - Retour texte

(3) Yves de JONGHE D'ARDOYE, Belgique Numéro 1 (Bruxelles), 2 juillet 1981. - Retour texte

(4) Le Soir (Bruxelles), mardi 7 novembre 2000. - Retour texte

(5) Jean-Yves LOUDE (texte) et Hervé NÈGRE (photos) ont consacré aux Kalash, dernier bastion kafîr encore existant, un beau livre, Kalash, publié chez Berger-Levrault. - Retour texte

(6) Cf. Martin GARDNER, Les Magiciens démasqués, Presses de la Cité, 1966. - Retour texte

(7) Large emprunt du philosophe athénien aux traditions orphiques et pythagoriciennes, où il décrit longuement les punitions et récompenses attribuées aux âmes de défunts, ainsi que le travail des Fileuses, en haut d'une colonne de lumière. - Retour texte

(8) Les mothaces sont une catégorie de la population lacédémonienne dont les caractéristiques exactes sont assez mal connues : peut-être des étrangers libres, analogues aux métèques à Athènes, ou peut-être des fils de Périèques admis parmi les Spartiates. - Retour texte