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300
(Zack Snyder, EU - 2006)
[d'après la BD de Frank Miller]
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8. Filmographie - 300
(suite)
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BIBLIOGRAPHIE |
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Albums |
- Frank MILLER (sc. & d.), Lynn VARLEY (coul.), 300
(Dark House Comics Inc., 1998), Montreuil, Rackham éd.,
octobre 1999, n.p.
- 300 : De l'autre côté du grand écran
(avant-propos : V.D. HANSON, «L'Histoire et les Trois
Cents»), Montreuil, Rackham éd., mars 2007, n.p.
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Presse périodique & dossiers |
- Alexis BERNIER, Bruno ICHER, «This is merdaaaaa ! Péplum
bushiste belliqueux, 300 exalte un héroïsme
puéril», Libération,
mercredi 21 mars 2007
- Alain BIELIK, «Numérique. 300 - Les photos
exclusives du tournage et des effets spéciaux du film
de Zack Snyder» et «Mark Rappaport : Les secrets
des maquillages de 300» (interview), S.F.X.,
n 127, avril-mai 2007, pp. 28-37;
- Cédric DELELÉE, «Le feu et le sang»;
David DOUKHAN, «Zack Snyder, réalisateur Semper
Fidelis» (Interview), Mad Movies, n 193, janvier
2007, pp. 36-41;
- Philippe DESROIS, «300 - Grandeur, audace, innovation,
vision... Les qualificatifs les plus élogieux ne manquent
pas pour annoncer ce film qui promet de rester dans les annales»,
S.F.X., n 126, février-mars 2007, pp. 20-25;
- Cédric FLAMENT, «Thermopyles atomiques (Sous
la Grèce, les muscles)», Vers l'Avenir (Belgique),
mercredi 21 mars 2007, p. 20;
- Patrick LAURENT, «300 : un gros choc visuel,
le péplum réinventé», La Dernière
Heure (Bruxelles), mercredi 21 mars 2007, pp. 24-25;
- Alain LORFÈVRE, «Macédoine de Spartiates
[(Martial) Après Sin City, nouvelle adaptation,
pleine de fureur et de testostérone, d'une uvre
de Frank Miller]», suivi de «Zack Snyder : une fiction,
pas de l'Histoire (Entretien), La Libre Belgique (Bruxelles),
mercredi 21 mars 2007 - suppl. «La Libre culture»,
p. 7;
- Gilles PENSO, «300 - Historic Fantasy»;
Yann LEBECQUE, «300 - Ceux qui font les légendes»;
Staci Layne WILSON, «L'auteur du roman graphique et le
réalisateur : Frank Miller & Zack Snyder. Une rencontre
historique !» (Entretien); Erwan BARGAIN, «Frank
Miller : de la page à l'écran» (Portrait);
Laurent DE GROOF, «Kurt Johnstad [Scénariste] -
Une plume pour 300» (Interview); «Gerard
Butler - Léonidas : le bon. Un dieu pour Frank Miller»
(Interview); «Rodrigo Santoro - Xerxès : le méchant.
Parfum de star» (Interview); Emmanuel DENIS, «La
bataille des Thermopyles. 300 hommes contre un empire»,
L'Écran Fantastique, n 274, mars 2007, pp. 16-17,
22-33;
- Thomas SOTINEL, «300 - Film américain
de Zack Snyder», Le
Monde, 21 mars 2007;
- Pierre & Maggy THONON, «L'heure affreuse d'un ciné
va-t-en guerre - (...) le numérique 300 invite
à faire la guerre, pas l'amour», L'Echo de la
Bourse (Bruxelles), mercredi 21 mars 2007, p. 15;
- Véronique TROUILLET, «Trois, deux, un, Spartez
!», suivi de «Gerard Butler à 300 pour sang»
(Interview), Ciné Live, n 110, mars 2007, pp.
24-31.
INTERNET
Site officiel - en
français
Site officiel - en
anglais
Site Warner
Bros.
Site «Comme
au Cinéma»
Visualiser le film complet sur le site britannique TV-LINKS
Blogs
Sur
l'Octuple sentier : «Une Sparte US contre le reste
du Monde»
GTO
Touch : «Spartan Tonight We Dine In Hellllll !!!»
Through
My Eyes
Xav-B.blog
Forums
Allociné
Info-Grèce
Critiques sur le Net
Comme
au Cinéma (Eléonore GUERRA, «Que demande
le peuple ? 300 !!!»)
DVDrama
Excessif
(pour) (Mathilde LORIT)
Film
de culte : «This is Sparta !»
L'Histoire sur le Net
Wikipedia : La
Bataille des Thermopyles
Aristote
(à propos des constitutions de Sparte et de Carthage)
Les
origines de Sparte
La
Cité comme système politique
Le site des Thermopyles en photos
Battle
of Thermopylae (Photo : Fotis Kerasaridis (c) 2007)
King
Leonidas and the 300 Spartans of Thermopylae
«Leonidas
Expedition»
Ucon.edu |
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Textes |
- HÉRODOTE
D'HALICARNASSE, Histoire (Enquête) (trad. du
grec par Larcher; avec des notes de Bochard, Wesseling, Scaliger
et alii), Paris, Charpentier, 1850 - Livres VII et VIII
- XÉNOPHON
D'ATHÈNES, La République des Lacédémoniens
(traduction de Pierre Chambry)
- DIODORE
DE SICILE, Histoire Universelle (traduction de l'Abbé
Terrasson, Paris 1744, Tome 3) - Livre XI
- Alexandre
DUMAS, Isaac Laquedem
Bibliographie historique complémentaire....
... de celle déjà publiée à propos
des La bataille des
Thermopyles de Rudolph Maté.
- Maurice BARRÈS, Sparte : Paysage d'un mythe,
Magellan & Cie éd., coll. «Heureux qui comme...»,
2004, 61 p. - ISBN-10 : 2914330634 / ISBN-13 : 978-2914330633;
- Edmond LÉVY, Sparte : Histoire politique et sociale
jusqu'à la conquête romaine, Seuil, coll. «Points
Histoire», 336 p. - ISBN-10 : 2020324539 / ISBN-13 : 978-2020324533;
- Jean MALYE (textes rassemblé et présentés
par...), La véritable histoire de Sparte et de la
bataille des Thermopyles, Belles Lettres, 2007, 328 p. -
ISBN-10 : 2251443215 / ISBN-13 : 978-2251443218;
- XÉNOPHON & ARISTOTE, Constitution de Sparte
& Constitution d'Athènes, Gallimard, coll. «Tel»,
1996, 203 p. - ISBN-10 : 2070746313 / ISBN-13 : 978-2070746316.
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N'oublions pas l'ouvrage classique sur
Sparte : |
- François OLLIER, Le mirage spartiate, t. I.
Etude sur l'idéalisation de Sparte dans l'antiquité
grecque de l'origine jusqu'aux cyniques, De Boccard, 1938,
et t. II Etude sur l'idéalisation de Sparte dans l'antiquité
grecque du début de l'école cynique jusqu'à
la fin de la cité, Belles Lettres, 1943.
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Et sur un plan philosophique |
- Maxime ROSSO, La renaissance des institutions de Sparte
dans la pensée française (XVIe-XVIIIe siècle),
Presses Universitaires d'Aix-Marseille.
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Roman pour la jeunesse
(Voir également ICI) |
- Roderick MILTON, Va dire à Sparte (Tell Them
In Sparta, 1962), Robert Laffont, coll. «Plein Vent»,
1966 (rééd. 1977), 247 p. (trad. Dorothée
Tiocca).
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SCÉNARIO
(480 av. n.E.)
Un messager du Grand Roi des Perses, l'empereur Xerxès,
invite le roi de Sparte Léonidas à se soumettre
à son maître pour éviter l'invasion guerrière
de son pays. «What Must a King Do ?» L'épouse
de Léonidas, la reine Gorgo, ayant rappelé à
son mari le code d'honneur des Spartiates, le messager s'étonne
de l'impudence des femmes spartiates qui osent parler en présence
des hommes. «C'est que seules les femmes spartiates mettent
au monde de vrais hommes», lui rétorque la reine.
Léonidas est courroucé de l'impertinence de cet
esclave du Grand Roi, qui ose exiger la soumission d'hommes libres
et de surcroît insulte son épouse. L'ambassadeur
des Perses réclame «la terre et l'eau» ? Il
les aura. Les Spartiates ne peuvent sans déchoir faire
moins que «ces philosophes d'Athéniens pédophiles»,
qui ont eux aussi repoussé cette exigence grotesque. De
la pointe de son sabre, il menace l'ambassadeur, lequel lui demande
s'il est devenu fou pour oser ainsi braver son immunité
diplomatique. «Madness ?, s'exclame Léonidas,
en précipitant le Perse dans un puits sans fond. This
is Spartaaaaaa !»
Léonidas décide de partir en guerre contre les
armées de Xerxès. Mais comme les Ephores corrompus
par l'or perse lui interdisent de lever l'armée avant la
fête des Carnéia, il décide de partir avec
sa seule garde personnelle de trois cents hommes, pour occuper
le défilé des Thermopyles tant qu'il est encore
temps. Léonidas fait ses adieux à sa reine et à
son fils. «Reviens avec ton bouclier... ou dessus !»,
déclare la reine, selon la formule rituelle. Mais elle
sait qu'elle ne reverra plus jamais son époux. «Je
ne te reverrai jamais, mais j'aurai la fierté de te voir
mourir en homme libre.»
A Sparte, Gorgo s'emploie à confondre le traître
Théron, un politicien qui s'est laissé corrompre
par l'or perse...
Inférieurs en nombre mais unis dans leur détermination
face à une armée hétéroclite constituée
de tous les peuples de l'Empire, les Spartiates réussissent
à repousser temporairement l'ennemi.
Impressionné par la vaillance de Léonidas et de
ses hommes, Xerxès intervient personnellement et propose
au roi de Sparte de gouverner la Grèce en son nom. «Comment
oses-tu t'opposer à moi, qui suis prêt à tuer
n'importe lequel de mes hommes pour obtenir la victoire ?»
«Et moi, je mourrais pour n'importe lequel de mes hommes»,
répond le roi de Sparte. Une seconde fois Léonidas
refuse l'offre de Xerxès qui, vexé, lui promet l'enfer
et l'élimination de ses hommes jusqu'au dernier... Le Spartiate
renégat et difforme Ephialtès indique à Xerxès
- en échange de sa compassion, de femmes, d'un peu d'or
et d'un uniforme perse - le moyen de tourner la position de Léonidas.
Le roi s'apprête à livrer son baroud d'honneur :
«Spartans ! Tonight we Dine in Hell !»... |
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CRITIQUES
Cette sélection de critiques doit beaucoup à Comme-au-cinéma
et à DVDrama.
«Lyrique et baroque,
entre mythologie et Histoire, une fresque épique d'une
stupéfiante puissance visuelle.» |
Marc
TOULLEC, Ciné Live, n 110 |
|
«... si Capitaine
Sky et le monde de demain et Sin City ont brisé
des barrières en matière de films en images
de synthèse avec des acteurs réels, 300
en pulvérisera d'autres et créera un précédent
cinématographique.» |
Véronique
TROUILLET, Ciné Live, n 110, mars 2007 |
|
«... Une mise en scène
sans inspiration, se contentant d'enchaîner les effets
de style actuels sans aucune inventivité. Là
où la mise en scène devrait transcender l'histoire
du film, pour la rendre prenante, celle de 300 la rend
encore plus ennuyeuse, jusqu'à anesthésier le
spectateur. (...) [Paradoxalement] le film n'est jamais
barbare, jamais violent. Le sang gicle partout, n'importe
comment, mais il est numérique, comme le reste du film.
On ne ressent jamais vraiment les guerriers souffrir, donc
la violence est inexistante.» |
«Un concentré
de virilité au service d'une idéologie douteuse
(surhommes = race supérieure ?). Toutefois, difficile
de ne pas avoir la mâchoire décrochée
devant la puissance graphique de ces images mythologiques.
300 fascine plus qu'il n'indispose.» |
«300
est une immense douche froide, proportionnelle au phénomène
annoncé partout depuis des mois comme l'uppercut cinématographique
de l'année qui flagelle les viscères et déboulonne
les conventions. (...) [Mais il] possède ce
mérite pas si fréquent, comme Alexandre
d'Oliver Stone il y a deux ans, de raviver les querelles
cinéphiles dans une industrie cinématographique
de plus en plus policée. Il y aura donc ceux qui adhéreront
totalement aux partis-pris du réalisateur et les autres
qui rejetteront tout en bloc en se demandant s'il ne s'agit
pas de la fin de leur monde et si le septième art ne
se serait pas réfugié dans un cul-de-sac du
genre irréversible. Impossible en tous les cas de demeurer
dans l'eau tiède : 300 n'est même pas
un bon ou un mauvais film, c'est juste une expérience
dont on tire des conséquences subjectives en fonction
de sa sensibilité.
(...) Le problème majeur de 300 réside
dans sa stylisation kitchissime qui empêche toute tension
viscérale. Elle provoque a contrario une torpeur
maladroite et coule ainsi dans le plomb tout espoir de
'nouveau cinéma'.» |
«Nul doute
que le péplum gargantuesque imaginé par Zack
Snyder en déroutera plus d'un. Difficile en tout cas
d'avoir un avis mitigé sur le film tant l'excès
est de mise dans cette version quasi fantastique de l'épisode
le plus connu de l'histoire des cités grecques.
(...) C'est donc un film énorme, à tous les
sens du terme : depuis la saturation des couleurs jusqu'à
l'amplification des voix, en passant par les musculatures
des combattants ou les difformités des monstres peuplant
les champs de bataille, tout est excès. (...) Toutefois,
cette débauche gore est cohérente avec la violence
des corps à corps très graphiques, filmés
à coups de ralentis et de très gros plans.
(...) Une fois que l'on a accepté l'esthétique
«grotesque» [de l'armée barbare] revendiquée
par le réalisateur, force est de constater qu'une vraie
puissance visuelle se dégage de l'ensemble.
(...) Il faut en effet pas mal d'audace pour imposer une
telle vision de l'Antiquité, qui a plus à voir
avec le folklore viking ou l'Enfer de Jérôme
Bosch qu'avec le réalisme de Gladiator. On est
clairement dans l'univers de la légende, comme le souligne
le recours à des cieux factices, des prêtres
au look de sorcières ou des bossus tout droit sortis
du bestiaire de la Cour des miracles.» |
Mathilde
LORIT, DVDrama
- Excessif (pour) |
|
«Perdu entre
quelques volontés épiques vaines et le divertissement
contemporain, 300 ne s'élèvera jamais
au-delà du spectacle rigolard. Le résultat aime
(trop) se regarder et reste (juste) fun. On cherche encore
notre camp...» |
«Un ouragan
sensoriel et visuel qui élude toute analyse filmique.
On le ressent; ou pas. Mais bon Dieu que ça fait du
bien de voir un film aussi peu soucieux d'arrondir les angles
!» |
«L'esthétique
recherchée ne suffit malheureusement pas à masquer
les carences du film, et au niveau du fond (insignifiant)
et même de la forme (un ralenti par plan !). Une compilation
du pire de Gladiator, Sin City et Alexandre.» |
«Ne reculant
devant aucune dépense, la production s'est offert un
générique qui constitue une véritable
anthologie d'auteurs et techniciens qui se sont fait un petit
nom dans le cinéma d'horreur, violence et outrances,
genre vidéo-games et play-stations. (...) Rien
d'étonnant à ce que notre confrère Ethan
Alter du magazine professionnel Film Journal International
n'ait pas pu résister à la tentation d'expliciter
le titre 300 en intitulant «La bataille des Thermopixels»
son reportage sur le tournage de ce film, où se surpassent
ces fans de technologies nouvelles et gadgets digitaux.
(...) Terriblement pro-guerre, bien pire, bien plus toxique
que celui où Les bérets verts du Duke
John Wayne magnifiaient la guerre du Vietnam : «A
vomir plutôt qu'à coter», avions-nous
noté dans L'Echo du 12 septembre 1968.
Le pire, c'est que c'est beau et excitant à voir !» |
Pierre
& Maggy THONON, Écho de la Bourse (L')
(Bruxelles), 21 mars 2007 |
|
«Magnifiquement
éclairé, somptueusement étalonné,
savamment composé, chaque plan a les allures d'un tableau
de quelque maître de la peinture du XIXe s. soudain
doué de vie. D'ailleurs, ces Spartiates sculptés
comme des dieux antiques ne semblent-ils pas issus du pinceau
d'un David ? A cette beauté formelle, Zack Snyder adjoint
une violence physique quasi-surréaliste. Les membres
voltigent, les têtes s'arrachent des cous, le sang jaillit
de toutes parts, sans que rien ne semble pouvoir atténuer
cette sauvagerie. (...) Certains déploreront
le manque de finesse généralisé d'une
telle entreprise. Mais sincèrement, où la finesse
irait-elle se nicher dans un tel paroxysme de barbarie, de
rage et d'hémoglobine ? La plupart de ceux qui reprocheront
à 300 de ne pas respecter les règles
basiques d'une dramaturgie classique risquent de commettre
une erreur : celle de vouloir appliquer des canons narratifs
traditionnels à une uvre résolument à
part.» |
Gilles
PENSO, Écran Fantastique (L'), n 274, mars
2007 |
|
«Une suite
pompeuse de combats violents adaptée d'une BD de Frank
Miller.» |
J.W.,
Express Styles (L'), n 2907 |
|
«La guerre
mythique est devenue prétexte à une fresque
où la démesure ne fait que sublimer la cruauté.» |
Dominique
BORDE, Figaro (Le) |
|
«Un péplum
rock éblouissant de sang et de fureur qui nous fait
entrer au cour de la bataille et de la mythologie créées
par Frank Miller, où l'héroïsme, l'honneur,
le courage et le sens du sacrifice sont souverainement spartiates.» |
Emmanuèle
FROIS, Figaroscope |
|
«Des dialogues
pompeux plombent cette lourde geste lorgnant vers la publicité.» |
Vincent
OSTRIA, Humanité (L') |
|
«Direction
artistique hideuse, inconsistance totale des enjeux dramatiques,
Nine Inch Nails à fond les manettes sur la bande-son
: le résultat est assez saisissant de laideur (...).» |
Jean-Marc
LALANNE, Inrocks (Les), n 590 |
|
«En revisitant
un épisode de l'Antiquité, Zack Snyder offre
un spectacle tout simplement jouissif.» |
Stéphanie
BELPÊCHE, Journal du Dimanche (Le) |
|
«300
est un atroce film de propagande dont l'idéologie
de droite extrême donne envie de vomir. «This
is Spartaaaaa !» hurle Léonidas dans la bande
annonce. «This is merdaaaaa !» en fait.
Adapté d'un «roman graphique» (pas une
«BD», c'est vulgaire) d'une des stars du genre,
Frank Miller (Sin City, Dark Knight Returns...), dont
le dessin charbonneux masque admirablement le caractère
violemment réactionnaire de ses scénarios, le
film de Zack Snyder débarque pourtant sur les écrans
français en terrain archiconquis. Depuis huit mois,
une habile campagne de marketing virale a électrisé
toute la nation geek.» |
Alexis
BERNIER & Bruno ICHER, Libération, 21
mars 2007
|
|
«...
une recréation ex nihilo sur écran vert
à coup d'images numériques, tandis que les acteurs,
body-buildés à outrance, alignent les poses
outrées deux heures durant pour une boucherie suintant
de testostérone et vaguement crypto-gay. (...)
Sur le fond, le film pourrait apparaître comme une
uvre propagandiste faisant allusion au «choc des
civilisations». (...) On sait que Miller n'est
pas, à proprement parler, un libéral chantre
de la joue tendue. Son exaltation du «triomphe de la
volonté» et de la mort «glorieuse»
semble avoir des relents fascisants. Mais c'est l'histoire
de l'uf et la poule : les régimes fascistes ont
largement puisé dans l'Antiquité iconographie
et idéologie. Miller, retournant aux mêmes sources,
fait-il pour autant cause commune ?
Ces réserves émises, il faut admettre que
300 frappe techniquement et consacre une direction artistique
sans faille.» |
Alain
LORFÈVRE, Libre Belgique (La) (Bruxelles),
21 mars 2007 |
|
«Paris, Champs-Elysées,
octobre 2006. La Warner invite quelques journalistes à
découvrir trente minutes du film en présence
du réalisateur. (...) Le pauvre Snyder, nerveux
et fatigué prend une douche froide en constatant le
manque de réaction de la majorité de la presse
(dont les membres sont très occupés à
réfléchir à la phrase spirituelle qu'ils
vont déclamer en parlant très fort à
leurs confrères en sortant de la projection).
(...) Alors, prometteur 300 ? Non. Dévastateur.
Les images sont splendides et d'une grande fluidité
: elles ne se bornent pas à faire vivre celles imaginées
par Miller, mais assurent la jonction entre elles, via un
découpage à 100 % dans l'esprit du comics, tout
en évoquant l'illustre Frazetta ou Simon Bisley et
Cary Nord. (...) L'agressivité du film semble
inouïe, tant dans son traitement d'une hyperviolence
iconisée que dans les réactions des personnages
: la scène où Léonidas lit dans le regard
de son épouse avant de précipiter d'un coup
de pied l'émissaire perse dans une fosse en hurlant
«This... is... SPARTA !» est l'ores et déjà
culte.» |
Cédric
DELELÉE, Mad Movies, n 193, janvier 2007 |
|
«(...) Quoi
qu'il en soit le résultat, très original, est
une réussite sur le plan visuel et emmène le
spectateur dans une dimension jamais vue.» |
«300
met en uvre des effets spéciaux numériques
qui font ressembler les images à la conflagration d'un
tableau de Jean-Léon Gérôme et d'une couverture
du Monde du muscle. Ces héros gonflés
(de partout) mettent à mort les nouveau-nés
difformes. Ils sont blancs, ce qui les distingue des méchants
noirs, ou jaunes, déguisés en ninjas ou en fedayins.
(...) La bêtise de ce mélange d'anabolisants
et de clichés nazifiants ne garantit pas son innocuité.» |
«Le résultat,
à prendre avec la distance de l'humour et de la dérision,
est un délire de kitsch et de baroque d'une extrême
sophistication. Y a sûrement pas matière à
se triturer les méninges, juste de quoi en prendre
plein les yeux.» |
«A côté,
les combats du Seigneur des Anneaux ou de Troie
sont des jeux de maternelle. En propulsant le péplum
dans le IIIe millénaire, ce film entre lui-même
dans la légende.» |
Alain
SPIRA, Paris Match, n 3018 |
|
«Malgré
les abdos spartiates, 300 est un bide artistique.»
|
Renaud
SAINT-CRICQ, Parisien (Le), 21 mars 2007 |
|
«... le réalisateur
Zack Snyder a moins fréquenté le livre VII de
la «Polymnie» (sic) d'Hérodote que
démarqué une BD de Frank Miller. Pour dépoussiérer
cette page d'histoire, il a surtout poussé à
son maximum une dramaturgie en 3D - mouvements de foule, kitsch
colossal, cruautés gore - inaugurée par Ridley
Scott dans Gladiator.
Vu par Snyder, la résistance héroïque de
la Grèce contre le monde asiatique ressemble à
un gigantesque jeu vidéo sur grand écran. Là
où les péplums de papa affectionnaient un Technicolor
criard, le réalisateur joue sur une palette mordorée,
ombrée, quasi sépia, typique des mondes virtuels.» |
«Sparte
contre l'Axe du Mal», Point (Le), 22 mars 2007 |
|
«(...) Une
illustration virtuose.» |
G.D.,
Première, n 361, p. 41 |
|
«Le film
n'a les moyens intellectuels ni de la distanciation, ni de
la réflexion, ni de la confrontation.» |
Vincent
GUIGNEBERT, Score, n 30 |
|
«Sa vision
est la même que celle de Roberto Rodriguez pour
Sin City : utiliser les dessins comme un véritable
storyboard et les transposer directement à l'image
en reproduisant chaque composition dans tous ses détails.
Pour commencer, Snyder photocopie les images clés et
les colle dans un classeur, une par page. Ensuite, il essaie
d'imaginer les plans qui pourraient précéder
et suivre la scène dessinée. Il dessine alors
lui-même ces compléments de scène, créant
au final le premier story-board du film. Avant de proposer
le film à un studio, il sait qu'il doit faire ses preuves.
Ce sera chose faite avec L'Armée des Morts, un
remake du classique Nuit des Morts-Vivants de George
Romero dont personne n'attendait grand-chose. Pourtant, l'audace
et le non-conformisme de Snyder font la différence
: le film est un gros succès, à la fois commercial
et critique.» |
Philippe
DESROIS, S.F.X., n 126, février-mars 2007 |
|
«(...) un
néo-péplum ébouriffant et inclassable,
entre film historique et heroic fantasy.» |
Philippe
ROSS, Télé 7 Jours, n 2443 |
|
«(...) on
se surprend à être galvanisé par sa (Zack
Snyder) façon de filmer les combats comme des ballets
d'où émerge (...) un Gerard Butler au charisme
monstrueux.» |
Olivier
BONNARD, TéléCinéObs |
|
«(...) J'ai
craqué ce matin pour le seul film qui me motivait à
ne pas rentrer me coucher tout de suite, et je ne crois pas
vraiment regretter, mais si j'y allais dans l'espoir de pouvoir
me faire les crocs sur un mauvais film, ce qui m'amuse considérablement
plus que de dire «ouais, c'était sympa».
Si on peut pas être un peu cynique et caustique de
temps en temps, ça sert à rien de faire des
critiques. Je suis pas Studio non plus.» |
«Voilà
du cinéma de vampire, qui se nourrit de tout, jusqu'à
perdre son identité réellement cinématographique.» |
Frédéric
STRAUSS, Télérama |
|
«Autant
le dire d'emblée, 300 ne plaira pas aux fans
de La Petite Maison dans la Prairie. (...) [Après
quelques pubs et L'Armée des Morts, Snyder refusa]
SWAT, chronique du quotidien explosif d'une unité
policière d'élite qu'il jugeait... pas assez
violente.
(...) [L'élimination des bébés malformés,
l'éducation sportive des garçons comme des filles
ne visait] rien d'autre qu'à créer une race
de demi-dieux [sic - N.d.M.E.], proche de la
perfection. Certaines théories eugénistes ne
sont pas loin...
Cette vision politique de la Grèce antique est la force
du film. Sa faiblesse aussi, sur un plan purement démocratique
: Zack Snyder affiche régulièrement un casquette
aux blasons de la NRA [National Rifle Association], l'organisation
US très républicaine qui milite pour le libre
port d'arme, ces armes qui sont «le libre héritage
des hommes blancs qui ont construit cette nation», comme
le clamait Charlton Heston dans Bowling for Columbine.
300, un monument visuel. 300, une page d'histoire
politique. 300, un manifeste facho ?» |
Cédric
FLAMENT, Vers l'Avenir (Belgique), 21 mars 2007 |
|
«Nourri au
code du péplum, du jeu vidéo et de la bédé.
300 emporte le spectateur dans son univers de violence
stylisée tableau vivant aux teintes rouges, noires
et or.» |
«(...)
300 n'aboutit qu'à une emphase boursouflée.
En peinture, on appelle ça une croûte.»
|
«Le film
n'a cependant pas que des qualités et souffre principalement
d'un manque de rythme. C'est très lent à démarrer
et ça ne s'arrange même pas avec les scènes
de combats qui abusent des ralentis pour magnifier leurs chorégraphies.
Même si elle sont très fortes et imaginatives
on leur préférera celle du Seigneur des
Anneaux de Peter Jackson.
Film historique sur le courage et la dignité d'un peuple,
300 se laisse plaisamment regarder surtout grâce
à la beauté de ses images et par la prestation
d'acteurs attachants. On fermera les yeux sur les défauts
minimes de réalisation pour se laisser porter par le
spectacle.» |
|
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|
8.2. Télévision
et docu-fictions
Pour mémoire : la résistance héroïque
de Léonidas avait déjà fait l'objet d'un
film de cinéma en 1961, La
bataille des Thermopyles/Les 300 Spartiates. A l'orée
de l'an 2000, dans le sillage de la BD de Frank Miller (1996)
et du roman de Steven Pressfield (1998) il fut question d'en faire
un remake pour le grand écran. Mais la télévision
se mit aussi de la partie avec divers docu-fictions et une mini-série.
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Fiche technique
Réal. : David PORTLOCK; Scén. : David PORTLOCK;
Prod. : Richard HULL (producer), Geno TAYLOR (executive producer),
Mychal WILSON (executive producer); Casting : Kevin SCOTT; 1st
Assistant Director : Mark STOLAROFF.
Fiche artistique
Mychal WILSON - Geno TAYLOR - Tucker SMALLWOOD. |
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Prod. : Triage Entertainment / Coul. / mini-série TV (2
x 180' - 1. Code of Honor & 2. Tides of War)
Fiche technique
Réal. : John JOPSON, Patrick TAULÈRE
EU/ TV : 30 septembre 2002
They were the finest fighters of the ancient world. Their
bravery and skill helped preserve Western Civilization in the
face of a massive invasion from the east. Concepts they developed,
like the boot camp and frontal assault, remain fixtures of military
life and tactics to this day. Along with the Athenians - with
whom they fought a decades-long war - they helped to shape, advance
and preserve the glory that was Greece. Sparta's culture, lifestyle,
history and legacy. Author Steven Pressfield (Gates of Fire),
reflects on the significance of the Battle of Thermopylae,
where a force led by 300 Spartan warriors stalled the advance
of a hundred-thousand-plus strong Persian army for nearly a week.
Scholars like Barry S. Strauss of Cornell University and Yale's
Donald Kagan explore the factors that drove the Peloponnesian
city-state to strive for martial excellence. And ancient accounts
explain how Sparta's warriors were trained and detail their prowess
in battle. Their bravery and skill helped preserve Western Civilization
in the face of a massive invasion from the east. Concepts they
developed, like the boot camp and frontal assault, remain fixtures
of military life and tactics to this day. Along with the Athenians
- with whom they fought a decades-long war - they helped to shape,
advance and preserve the glory that was Greece. The Rise and
Fall of the Spartans features four episodes exploring every
aspect of Sparta's culture, lifestyle, history and legacy. Author
Steven Pressfield, (Gates of Fire) reflects on the significance
of the Battle of Thermopylae, where a force led by 300 Spartan
warriors stalled the advance of a hundred-thousand-plus strong
Persian army for nearly a week. Scholars like Barry S. Strauss
of Cornell University and Yale's Donald Kagan explore the factors
that drove the Peloponnesian city-state to strive for martial
excellence. And ancient accounts explain how Sparta's warriors
were trained and detail their prowess in battle (Amazon.com
- cf. aussi History
Channel). |
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Coul. / Stereo / Mini-série TV, 175' (3 parties)
Fiche technique
Réal. : Melanie ARCHER; Scén. : Bettany HUGHES.
Fiche artistique
Bettany HUGHES (host & narrator).
EU/ TV : 2004
L'histoire de Sparte et des Spartiates racontée par Bettany
Hughes. |
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Spartans
at the Gate of Fire [docufiction TV] |
Prod. : BBC TV - Atlantic Productions - Take 3 TV Partnership.
Discovery Channel - Granada International / 42'
Fiche technique
Réal. : Richard BEDSER.
Fiche artistique
George IRVING (narrateur).
Tourné à Malte avec des acteurs anonymes dans
les rôles de Xerxès, Léonidas et Hérodote. |
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300 : The Battle of Thermopylae [EU-t/trav.]
Prod. : Limulus Productions / Coul.
Fiche technique
Réal. : David PADRUSCH; Scén. : Matt KOED, David
PADRUSCH; Images : Thomas DANIELCZIK; Prod. : Linda BECK (animation
producer), Gabriel GORNELL (animation executive producer), Michael
IMPOLLONIA (assistant producer), Matt KOED (producer), David PADRUSCH
(executive producer); Production Design : Gene DARNELL. - Art
Direction : Mark PALKOSKI. - Costume Design : Christy Marie
HAUPTMAN. - Makeup Department Barney : BURMAN (makeup supervisor),
Nicole CRAIG (makeup artist), Laci HILL (makeup artist), Frank
IPPOLITO (makeup artist), Liz KOCSIS (key makeup artist), Jenn
ROSE (makeup artist), Saori SAEKI (makeup artist), Susan STEPANIAN
(makeup artist), Serena SUDOL (makeup artist), Hugo VILLASENOR
(makeup department head). - Visual Effects : Tarun CHARAIPOTRA
(digital artist), Lucien HARRIOT (visual effects supervisor),
Michael HEINZ (digital artist), Erin KILKENNY (designer), Fran
KRAUSE (digital artist), Minha LEE (digital artist), Vincent MACTIERNAN
(digital artist), Vincent MACTIERNAN (digital compositor), Nate
MULLIKEN (director of design), JoAnn PATEL (digital artist), Sean
TAGGART (digital artist), Sina TAHERKHANI (digital artist), Akira
THOMPSON (digital artist), Daniel VELEZ (digital artist). - Stunts
: Orion BARNES (stunts), Kristopher BLOUNT (stunts), Joshua
BRADLEY (stunts), TJ CENCULA (stunts), Bailey CHADWICK (stunts),
Brian DANNER (assistant fight coordinator), Brian DANNER (assistant
swordmaster), Brian DANNER (stunts), John FAIRBAIRN (stunts),
Nathan HEDRICK (stunts), David C. HERNANDEZ (stunts), Rusty LOCKE
(stunts), Kevin MORAN (stunts), Tim WESKE (fight coordinator),
Tim WESKE (sword master). - Camera and Electrical Department
: Adam CAMACHO (key grip), Jordan CONFER (first assistant
camera), Andrew ROBISON (grip), Shaun SANGKARAT (grip). - Editorial
Department : Arnon Z. SHORR (assistant editor) - Divers
: Paul JACOBSON (sword fighter), Tony SWATTON (weapon fabricator),
Silver TREE (script supervisor).
Fiche artistique
Jeffery A. BAKER (Spartiate) - Orion BARNES (Thémistocle)
- Erin BENNETT (mère de Léonidas) - Kristopher BLOUNT
(Hilote assassiné) - Joshua BRADLEY (Spartiate) - Anton
BURMAN (Diénékès, âge 7 ans) - Payson
BURT (Spartiate) - T.J. CENCULA (instructeur drill spartiate)
- Nick CERNOCH (Spartiate rejeté) - Bailey CHADWICK (Spartiate)
- Brian DANNER (Léonidas, roi de Sparte) - Mack DUGGER
(Spartiate) - John FAIRBAIRN (messager perse/Immortel) - Tina
FELLS (Spartiate) - J.B. GARDINER (Spartiate) - Christopher HARTMANN
(Immortel/infanterie légère) - Christy Marie HAUPTMAN
(Gorgo, reine de Sparte) - Nathan HEDRICK (Diénékès)
- David C. HERNANDEZ (Xerxès, roi de Perse) - Paul JACOBSON
(Immortel/infanterie légère) - Kenny KILFARA (Immortel/infanterie
légère) - Rusty LOCKE (Spartiate) - Kevin MORAN
(Spartiate) - Megan NGUYEN (Oracle) - Woody PETRIE (espion grec)
- Ray PORTER (prêtre de l'Oracle) - Douglas K. STUART (espion
perse) - Dustin SZANY (Immortel/infanterie légère)
- Johnny WINSCHER (Alexandre le Grand) - Daniel R. WOLFE (commandant
perse).
Filmographie des Limulus Production
1. Last Stand of the 300 (2007) (TV);
2. Aftershock : Beyond the Civil War (2006) (TV);
3. Bible Battles (2005) (TV). |
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