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Le Chevalier Blanc
Sigfrido - La Leggenda dei Nibelunghi
(Giacomo Gentilomo, IT - 1958)
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IV. Filmographie
1. Fritz Lang
Après un Attila - I Nibelunghi (Milano Films, IT
- 1910) et un Sigfrido ovvero i Nibelunghi (L'Epopea dei Nibelunghi)
(Mario Caserini, IT - 1912) oubliés, Fritz Lang tourne
une immortelle version des Nibelungen en 1924, en deux
parties : La Mort de Siegfried et La Vengeance de Kriemhilde.
Loin d'être une reconstitution archéologique, c'est
un film hiératique, comme tous les films épiques
de l'époque (cf. Helena, Der Untergang von Troias,
de Manfred Noa !) qui, dans son ensemble, suit la version bavaroise,
la Chanson des Nibelungs. En son temps, on reprocha à
Lang d'avoir ajouté une dimension psychologique à
des personnages épiques qui, par définition, n'en
avaient pas (1).
Pour Lang, le cinéma est un moyen d'explorer la part d'ombre
de la nature humaine. On retrouve tout au long de son uvre
les thèmes de la cruauté, de la peur, de l'horreur
et de la mort. «Comme habité du péché
originel, (l'homme) doit toujours réprimer ses envies
de meurtres. La démocratie devrait s'opposer aux pulsions
bestiales, toujours renaissantes de l'homme, et plus encore de
la foule. Mais les hommes politiques n'ont pas souvent le courage
de faire de la démocratie ce rempart solide contre la sauvagerie,
indique le Cinéclub
de Caen, qui ajoute (...) Les thèmes narratifs des
films de Lang, simples dans leur abstraction viennent pour l'essentiel
du roman feuilleton (d'aventure, sentimental à l'eau de
rose, exotique et policier à sensation), plus lointainement
de mythes, de légendes redécouverts et renouvelés
par le romantisme et l'époque symboliste, auxquels Lang
ajoutera les coupures de faits divers, et les comics.»
«La véritable Allemagne préfère
tout naturellement la pénombre à la lumière.
Dans son Déclin de l'Occident, manifeste très
révélateur de la «Weltanschauung» allemande,
Oswald Spengler exalte la brume, l'énigmatique clair-obscur,
le «kolossal» et la solitude infinie. Cet espace limité
que chérit «l'âme faustienne» de l'homme
du nord n'est jamais clair et limpide, il y flotte des effluves
ténébreux et denses; le «Walhall» germanique
- symbole de l'effrayante solitude - est envahi d'une grisaille
où règnent des héros insociables et des dieux
hostiles. (...) Ainsi Jean Cassou, après avoir assisté
à une projection des Nibelungen de Lang à
la sortie de ce film en France, a pu dire que c'était
«le témoignage neuf et poignant de la solitude de
l'homme» (2).»
Hitler et Jozef Goebbels, qui étaient tout deux cinéphiles
(nul ne saurait être totalement imparfait !), adoraient
la première partie, La mort de Siegfried (3),
mais détestaient la seconde, La vengeance de Kriemhilde,
qui leur semblait présenter les Grands Ancêtres germaniques
comme une bande de brigands. Lors de la sortie du film, Goebbels
fit preuve d'un réel enthousiasme et l'écrira même
dans son journal à la date du 21 mai 1931. Le Ministre
de la Propagande proposa au réalisateur de devenir le patron
de la cinématographie nationale-socialiste. La situation
ne manquait pas de sel car si dans Metropolis, métaphore
du gigantisme newyorkais, la dénonciation d'une société
inégalitaire n'était peut-être pas évidente
vue de Berlin, la censure nazie venait tout de même d'interdire
Le Testament du Dr Mabuse (1933) où le cinéaste
plaçait dans la bouche d'un savant fou complètement
glauque des citations du Führer. Fritz Lang, dont la mère
était une juive convertie au catholicisme, refusa en dépit
des dénégations de Goebbels («Monsieur
Lang... c'est nous qui décidons qui est «juif»
!»). Déjà séparé de sa seconde
épouse Thea von Harbou en passe de rejoindre le parti nazi,
le réalisateur sauta dans le premier train pour la France,
sans même prendre le temps de vider son compte en banque
- probablement surveillé. |
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2. Harald Reinl
Outre la version 1924 de Fritz Lang, Siegfried inspire encore
Le Chevalier Blanc (1957) de Giacomo Gentilomo. Conspué
par les uns, adulé par les autres, Harald Reinl nous livrera
une nouvelle version complète, en deux parties, des Nibelungen
(1966) admirablement servie par la superbe et sombre musique de
Rolf Wilhem, dans l'esprit wagnérien. Le champion olympique
allemand du lancer du marteau Uwe Beyer y incarne «Siegfried»,
Maria Marlow «Kriemhilde», Rolf Henninger «Gunther»
et Karin Dor, épouse du producteur Arthur Brauner, «Brunhilde».
Ce sera le film allemand le plus cher de l'après-guerre.
Comme souvent, les Italiens tenteront de prendre de vitesse
la superproduction annoncée. Emimmo Salvi bâcle un
petit budget intitulé Le Trésor de la Forêt
Noire (Il Tesoro della Foresta pietrificata, 1965),
pour laquelle le compositeur Ralf Ferraro reprend le thème
musical wagnérien de La chevauchée des Walkyries.
Lors de la grande migration des peuples (la Völkerwanderung,
comme on dit outre-Rhin), le cruel viking Hundig (Gordon Mitchell)
et le pacifique nibelung Siegmund (Ivo Payer) font cause commune.
Siegmund souhaiterait toutefois dissuader son difficile allié
de traverser la Forêt Noire, domaine de Brunhilde et des
Walkyries, gardiennes du Trésor des Nibelungen et de l'épée
Walhalla. Le conflit entre les deux tribus est inévitable
et Hundig s'allie à la fille du vieux chef Gunnar, Erka,
tandis que Siegmund épouse la sur de celle-ci, Sieglinde.
Cette reconstruction de la légende de Siegfried (Hunding,
Siegmund/Siegfried, Gunnar/Gunther) est en fait une lointaine
adaptation de la Völsungasaga, qui raconte comment
le cruel Sigéir (4),
mari de Signy (Sieglinde) fille de Völsung, assassina ce
dernier et fit périr huit de ses fils, le neuvième
et dernier - Sigmund - étant sauvé par sa sur.
Signy concevait alors un plan pour se venger et, décidant
qu'il fallait pour aider son frère un compagnon issu de
leur sang, s'unit incestueusement à lui. Avec l'aide de
ce fils nommé Sinfjtli, Sigmund vécut bien
des aventures au cours desquelles ils devinrent des loups-garous
(5).
Puis, un jour, le père et le fils attaquèrent le
palais de Sigéir auquel ils boutèrent le feu. L'usurpateur
et ses fils périrent dans l'incendie et Signy, enfin vengée,
entra dans les flammes pour mourir avec son mari (6).
Une autre version, plus connue, de la légende - l'Ancienne
Edda, relayée par La Walkyrie wagnérienne
- fait de Siegmund et Sieglinde les parents de Siegfried; Sigéir
y est nommé Hunding. On observera que les scénaristes
du film de Salvi ont éludé le thème de l'inceste,
inopportun dans un film de cette catégorie (7).
On notera aussi que les images qui ouvrent le film de Gentilomo
(Sieglinde, mortellement blessée dans une bataille où
a péri son mari Siegmund, confie le bébé
Siegfried au nain Mime) ont élagué ces détails
un peu hors sujet. |
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3. Adrian Hoven
Reste à évoquer une amusante version érotique,
Les Fantaisies amoureuses de Siegfried (Siegfried und das sagenhafte
Liebesleben der Nibelungen) d'Adrian Hoven (AL-EU, 1970),
avec Sybill Danning dans le rôle de Kriemhilde et Raimund
Harmstorf dans celui de Siegfried (Raimund Harmstorf est surtout
connu pour avoir interprété le personnage de Loup
Larsen dans la série TV Le Loup des Mers). Bien
que le générique annonce le nom d'Ennio Morricone,
il semble que la B.O. soit surtout redevable à Daniele
Patucchi, qui dans un but parodique insère des extraits
de R. Wagner, notamment l'inévitable Chevauchée
des Walkyries. Il s'agit cette fois d'un Siegfried châtain,
barbu et moustachu, l'il fripon, toujours prêt à
lutiner les caméristes. Il est flanqué de son valet
Hansel, sorte de Sancho Pança d'outre-Rhin. Assez bizarrement,
les frères de Gunther se nomment Gimbel et Macy (8).
Cette version est pleine de malice, et Fred Coplan interprète
un Hagen borgne qui soutient la comparaison avec Siegfried Wischnewski
dans la version de Reinl. Particulièrement cocasse la scène
où Siegfried ayant, grâce à la Tarnkappe,
rompu la résistance de Brunhilde, celle-ci s'aperçoit
en regardant dans le miroir suspendu au plafond (!) qu'elle est
en train de faire l'amour avec... l'Homme Invisible.
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4. Uli Edel
La dernière version en date est une production Hallmark
Entertainement, L'Anneau Sacré (Curse of the
Ring, Uli Edel, 2004), avec Benno Fürmann dans le double
rôle d'Eric et de Siegfried, et Kristanna Loken dans celui
de Brunehilde. Tourné dans les studios de Capetown, en
Afrique du Sud : somptueux décors et paysages grandioses
filmés dans le Nord de l'Europe, miracles de l'infographie,
etc. Mais aussi recentrement du scénario : cette fois le
preux Siegfried combat le dragon pour en délivrer
le royaume des Burgondes et après que le roi Gunther eut
échoué à l'affronter, épisodes normalement
indépendants les uns des autres. Eliminé par le
scénariste, le perfide Mime, est remplacé par le
bon «père initiateur» Eyvind (Max von Sydow).
Quant à l'épée, Eric/Siegfried la forge à
partir d'un bloc de fer météoritique tombé
du ciel, non plus l'épée paternelle brisée.
L'image de Siegfried est assez différente de celle du blond
héros aryen incarné respectivement par, en 1924
Paul Richter, en 1957 Sebastian Fischer, et en 1966 Uwe Beyer
: Benno Fürmann arbore une abondante crinière noire,
qui l'apparente à Conan
le Barbare.
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Brunhilde, la trop belle reine d'Islande,
dans L'Anneau Sacré d'Uli Edel (2004 -
Tandem Productions / VIP Media Fund) |
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5. La Trilogie du Seigneur des Anneaux
La légende de l'Anneau du Nibelung a largement inspiré
l'uvre de J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux,
vaste saga réécrivant les mythes nordiques. Comment
ne pas reconnaître dans l'anneau de Sauron celui jadis volé
aux Filles du Rhin par Alberich, ensuite re-volé par les
dieux qui - tout de suite - devront le céder aux maçons
qui ont édifié le Walhalla, les géants Fasolt
et Fafner ? Ce dernier assassinant illico son frère
pour en être l'unique possesseur. Mais que bientôt
lui reprendra Siegfried, lequel l'offrira à Brünnhilde
en gage d'amour, laquelle - pour son malheur - le lui restituera
à sa seconde visite... avant qu'enfin, le héros
assassiné, il ne soit restitué aux Ondines. Ce qui
n'empêchera pas la grande conflagration finale de l'Univers,
le Crépuscule des Dieux.
Tel Alberich, sans cesse rôdant autour de l'or comme une
mouche entêtée, Gollum-Sméagol, cet être
difforme et contrefait, perd le sommeil de ne pouvoir récupérer
son «précieux». Avec sa houppelande grise et
sa lance, le magicien Gandalf n'est autre qu'Odin revisité
dans un monde d'Elfes et de Nains. Les Nains métallurgistes
du roi Gimli qui s'activent dans le sous-sol ne sont autres que
nos fameux Nibelungen, mais qu'il ne faudrait pas imaginer de
la taille des lutins parce que Wagner semble les assimiler aux
«kobolds».
Dans La Chanson des Nibelungs, pour s'emparer du trésor
Siegfried en massacre sept cents, dont douze géants (III,
94). Assurément, le Nain Gimli de la trilogie filmique
de Peter Jackson concorde avec l'idée qu'on peut se faire
des Nibelungen à la lecture du poème allemand. |
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6. La chevauchée des Walkyries
«Heiaha ! Heiaha ! Hojotoho !» D'Apocalypse
Now à Mon nom est Personne le thème musical
wagnérien de la Chevauchée des Walkyries
a connu à l'écran la fortune que l'on sait. Cependant
il nous reste encore à signaler quelques films à
titre de curiosa.
6.1. Les vierges de la pleine
lune
Le premier, signé par Paolo Solvay, est un film érotico-fantastique
intitulé - beau programme - Les vierges de la pleine
lune (Il plenilunio delle vergine, 1974). Il y est
question de l'Anneau des Nibelungen, lequel après avoir
appartenu à Attila est ensuite arrivé entre les
mains de son descendant Dracula. Dans le château du comte,
tous les vingt-cinq ans, des jeunes vierges sont égorgées
aux fins de perpétuer le culte des vampires. Le courageux
archéologue de service empêchera-t-il son frère
jumeau et double maléfique de continuer à perpétrer
ses crimes ?
6.2. Le retour du barbare
- L'épée de feu
Suite de Sangraal l'épée du barbare, il existe
également une curieuse séquelle «heroic fantasy»
intitulée Le retour du barbare / L'épée
de feu (Il trono di fuoco, Frank Shannon [Franco Prosperi],
1983), où le culturiste Peter McCoy, alias Pietro Torrisi
incarne Sigfrid (Thor dans la VF) lequel, dans sa lutte contre
les forces des ténèbres, est secouru par les huit
Walats (Walkyries), filles de Wotan. Il finit par épouser
la plus jolie - Brunhilde, of course - et semble bien parti
pour couler des jours heureux entouré de plein de bambini.
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Sieglinde (Elena Nathanael)
et son jumeau Siegmund (Michael Maien) dans Wälsungen
Blut (Sang réservé, Rolf Thiele,
AL - 1965) |
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6.3. Sang réservé
En la transposant dans le milieu de l'aristocratie allemande désargentée
du début du siècle passé, Rolf Thiele s'est
livré à une réflexion sur l'inceste
dans Wälsungen Blut (Sang réservé,
1965), d'après un sulfureux roman de Thomas Mann. Pour éviter
la mésalliance avec un officier parvenu et la corruption
du «sang des Völsung», Sieglinde (Elena Nathanael)
s'offre à son frère jumeau Siegmund (Michael Maien),
avant que le couple se donne la mort sur fond musical du maître
de Bayreuth - superbe partition de Rolf A. Wilhelm, qui composera
ensuite celle des Nibelungen d'Harald Reinl. |
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Dans les deux dernières
décennies du XXe s. l'heroic fantasy a favorisé
une relecture des mythologies. Voici dans l'optique des
comics américain une collection de cartes
à collectionner, Deus, portraiturant les
grandes figures des mythologies grecque, romaine, égyptienne,
hindouiste, maya, amérindienne, polynésienne,
celtique et, bien sûr, germanique. Thor est l'«Ennemi
des Forces primordiales. Il est le jeune et viril 'Conducteur
de Chariot'», tandis que Loki, «Incarnation
du mal, espiègle et malicieux, vorace et ténébreux,
est le dieu du feu». De quoi susciter la curiosité
des chères petites têtes blondes ? On peut
toujours rêver...
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7. Mangas japonais
Avec la confrontation des forces primordiales, les grands cycles
cosmogoniques des mythologies offrent un décor exotique
idéal pour une réécriture du vieux thème
judéo-chrétien de la lutte du Bien contre le Mal.
Les mythes cosmogoniques n'ont guère inspiré les
réalisateurs de péplums live (dans ce registre,
nous ne voyons guère que Zeus contro l'Universo
d'Emimmo Salvi, que peu de gens en vérité semblent
avoir eu l'occasion de visionner. A-t-il seulement été
diffusé ?), mais davantage les littérateurs. Ainsi
H.P. Lovecraft s'était-il - de loin - inspiré de
la Titanomachie pour imaginer les «Anciens Dieux»
du Cycle de Cthulhu, enfouis dans les abysses et autres entrailles
de notre planète, d'où ils exercent leur influence
délétère.
Comme roi des dieux, donc divinité suprême, Zeus
(Deus) et son homologue germanique Wotan, s'assimilent sans trop
de problème à notre Iahvé de la Bible. Au
Chant Ier de l'Iliade, il est question d'une révolte
contre Zeus des dieux de l'Olympe Héra, Athéna et
Poséidon; seule Thétis se range aux côtés
du roi des dieux, non sans avoir pris la précaution de
sortir des Enfers l'un des Hécatonchires, le géant
aux cent mains et cinquante têtes Briarée, «que
les hommes nomment Ægæon», lequel vint s'asseoir
à ses pieds, infrangible garde du corps (Il., I,
396 sqq.; et aussi début du XV, pour la punition
d'Héra). C'est sans doute cet épisode qui, dans
les années 70', inspira aux scénaristes de la National
(DC) la trame des aventures d'Hercules
Unbound : le héros grec, débarqué
dans un XXe s. post-apocalyptique, doit défendre l'Humanité
contre les forces déchaînées par des divinités
connotées comme maléfiques : Pluton (9),
le dieu des Enfers (of course !), et Arès, le dieu
de la guerre (10). L'idée
va être reprise la décennie suivante par les séries
TV Hercule et Xena, où Héra et Arès
sont synonymes de la malignité universelle.
Dans les années 80', la série d'animation franco-japonaise
Ulysse 31 présentait - conformément à
l'Odyssée - le persécuteur d'Ulysse, Poséidon,
comme une figure de croquemitaine intergalactique. Dès
lors, quoi de plus naturel que de retrouver ces dieux «réprouvés»
- Héra, Arès, Pluton, Poséidon - comme forces
primordiales de destruction dans des séries d'animation
d'essence mythologique comme Albator ou Les Chevaliers
du Zodiaque en ces temps où les écologistes
commencaient à tirer la sonnette d'alarme pour mettre en
garde contre elle-même l'Humanité ?
Soucieux de fidélité à l'opéra wagnérien,
Albator pointe du doigt Albérich, que l'on voit
activement orchestrer la destruction d'un monde régi par
le sage Wotan [id. est Zeus, Iahvé, etc.]. Plus
cosmopolite, Les Chevaliers du Zodiaque montre le glauque
Poséidon, puis le ténébreux Hadès
tramant leurs complots. L'«Empereur des Mers» est
bien connu pour sa capacité de destruction; n'était-il
pas, en Grèce, le dieu des tremblements de terre et celui
de l'Atlantide engloutie (même si, en fait, c'est Zeus qui
décida la perte de l'Atlantide) ? Et comme dieu des Enfers,
Hadès est invinciblement associés aux démons
de l'eschatologie chrétienne, à Lucifer, à
Satan; les cohortes de défunts formant, bien sûr,
une armée des plus nauséeusement pittoresque, dans
le goût des films de zombis qui à la même époque
déferlent sur les écrans...
A mi-chemin entre les forces positives et la face sombre de
l'Univers, les dieux de la pessimiste mythologie germanique tablent
sur les deux volets. C'est ainsi que dans Les Chevaliers du
Zodiaque les «Guerriers Divins» d'Asgard, Siegfried
et ses comparses réconciliés, sont d'abord engagés
dans les rangs des forces du Mal, avant de découvrir comment
leur princesse Hilda, à qui ils ont juré fidélité
et loyauté, est elle-même manipulée. Ils la
délivreront du maléfique Anneau des Nibelungen et
se rangeront du côté des forces du Bien pour empêcher
la conflagration finale annoncée, c'est-à-dire le
Crépuscule des Dieux. Siegfried y laissera sa vie. Bien
sûr, on ne peut pas dire qu'au niveau de l'anecdote la mythologie
germanique soit ici très bien respectée, mais sa
philosophie générale du combat à outrance
- lutter jusqu'à la mort, même si tout est perdu
d'avance - nous semble assez bien respectée... |
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7.1. Albator (Harlock
Saga) (1978)
Donc pour la complétude, il nous faut examiner cette
curieuse version japonaise des Nibelungen transposés
dans l'univers des mangas par le fameux Leiji [Akira] Matsumoto.
Il en existe - en français - une version BD et une
adaptation dessin animé diffusée sur les chaînes
francophones sous le nom d'Albator (Harlock Saga
: Nibelung no Yubiwa - «Rhine no ôgon»,
Nobuo Takeuchi - 1999). N'étant pas spécialiste
des mangas, nous vous livrons ici ce que nous avons pu en
glaner sur Internet. Une remarque d'abord : comme pour le
péplum, les noms changent en passant d'une culture
à l'autre : ainsi le Capitaine pirate de l'Espace
Albator est initialement connu, dans la V.O., comme «the
Great Harlock» - et son navire-caravelle spatial Atlantis
y était l'Arcadia (et in Arcadia ego,
comme disait l'autre !). Donc Albator, alias Harlock, tel
Odin-Wotan, est borgne - quoiqu'il soit plus probable que
Matsumoto ait ici cédé à l'imagerie
traditionnelle du «pirate des Caraïbes»,
style Capitaine Crochet ! Un «bon» méchant
pirate est forcément borgne ou manchot (tiens donc,
Dumézil !) ou unijambiste - cela va de soi.
Le dessin animé Harlock Saga Nibelung no Yubiwa
- Rhine no âgon est tiré d'un manga en
quatre parties, L'Or du Rhin (1990), La Walkyrie
(1997), Siegfried (1998) et le Crépuscule
des Dieux (1999), bien évidemment basé
sur la Tétralogie de Wagner. Le Capitaine Harlock
(Albator) conduit le vaisseau spatial pirate Arcadia
(ou Atlantis, c'est selon) à travers l'hyperespace,
à la recherche d'une planète hospitalière
- la Terre ayant été ravagée par des
envahisseurs. Râ Mime, un membre de son équipage,
déserte mystérieusement. Emeraldas et le Dr
Ôyama Toshirô (le Prof. Alfred Tochirô
dans la VF - t'as le bonjour...) se lancent sur ses traces
et en retrouvent un hologramme sur le satellite artificiel
Akrushion, gravitant autour de la planète Rhin(e).
Mime, qui semble traumatisée, leur explique qu'un
individu malfaisant nommé Alberich est à la
recherche de l'or de la planète Rhin et qu'il compte
s'en forger un anneau qui lui donnera le pouvoir de dominer
l'univers. Tochiro et Emeraldas arrivent trop tard pour
empêcher Alberich de voler l'or. Celui-ci est déjà
en route vers la Terre afin de faire forger l'anneau par
Tadashi Daiba.... Sur Terre, Maetel demande au professeur
Daiba de refuser ce genre de travail quand on le lui demandera;
mais celui-ci oublie le conseil et, grâce à
la machine créée par son père, transforme
en un magnifique anneau l'or apporté par un inconnu
masqué. |
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En fait, Mime est - avec son frère
Alberich, le voleur de l'or - l'unique descendante de la famille
Nibelung. Et l'anneau forgé possède la faculté
de bouleverser l'univers tout entier. Sentant sa présence,
Wotan et les dieux du Walhalla se réveillent... Le malfaisant
Hagen, le capitaine du Phantasma, laisse derrière
lui un sillon ténébreux susceptible d'anéantir
toute vie dans la galaxie. Hagen n'est autre que le demi-frère
de Brünnhilde, l'aînée des Walkyries. Mais Wotan
dispose lui aussi d'«armes de fin de monde». La grande
conflagration universelle est-elle proche ? Non, car surgit alors
Siegfried ! «Harlock Saga est un cas à
part dans l'univers de Matsumoto, dans sa volonté d'adapter
une uvre emblématique du patrimoine culturel européen.
Il en résulte une uvre étrange, au rythme
lent fidèle à l'original, mais qui risque de désarçonner
les fans du capitaine corsaire», note à propos
du DVD DVDanime.net,
tandis que Fabien
Pfaender s'insurge, à propos du huitième et
dernier album : «Sans être trépidant, ce
dernier volume jouit d'une mise en scène le rapprochant
du 7e art. Le jeu de combat à distance entre Wotan du Walhalla,
ses pions, ses enfants, et Great Harlock et consorts est excellent.
On y retrouve l'impuissance mêlée de passion de cette
grande fresque même s'il est parfois difficile de faire
le parallèle avec l'histoire originale.»
(On trouvera des résumés sur les sites spécialisés
: la trame générale sur DVDanime.net,
la chute sur PlaneteBD.com,
et la description des personnages sur AlbatorSSX.
Les huit albums BD chez Dargaud.)
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Les Chevaliers du Zodiaque |
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7.2. Les Chevaliers du Zodiaque
(Saint-Seiya) (1986-2002)
La première diffusion française des Chevaliers
du Zodiaque (1986-1989), série télévisée
d'animation japonaise tirée du manga de Masami Kurumada,
date de 1988 (TF1) et la saga comporte quatre saisons, soit 114
épisodes de 25', auxquels il convient d'ajouter les 13
épisodes, toujours de 25', d'une nouvelle série
créée en 2002, Les Chevaliers du Zodiaque : Chapitre
Hadès (Saint Seiya Mei-ô Hades Jûnikyû
hen) (11),
en 13 épisodes de 25 minutes.
On peut, en gros, résumer les 127
épisodes comme l'histoire de la lutte menée
par la divinité protectrice de l'Humanité - Athéna
- et ses auxiliaires, les «Chevaliers du Zodiaque»,
qui représentent les 88 constellations de notre sphère
céleste (quoique cinq d'entre elles seulement soient mises
en vedette, et une cinquantaine mises en scène). Ils combattront
les forces du Mal représentées dans un premier temps
par un chevalier félon, le «Grand Pope», puis
Poséidon l'Empereur des Mers (Chapitre Ier «Sanctuaire»)
- enfin, une douzaine d'années plus tard, dans la nouvelle
série Hades Part 2 - Chapter Inferno, Hadès,
l'Empereur des Ténèbres.
Inexistant ou embryonnaire dans le manga original, un Chapitre
consacré à Asgard et aux dieux de la mythologie
germanique - où apparaît Siegfried -, sert de prélude
aux méfaits de Poséidon.
Le manga de Masami Kurumada est devenu une série d'animation,
Les Chevaliers du Zodiaque (Saint Seiya, au Japon),
sous la houlette de Kôzô Morishita et Tomoharu Katsumata,
musique de Seiji Yokoyama. Il s'agit d'une production «Toei
Animation» (producteurs exécutifs : Hiroshi Takeda
et Chiaki Imada).
En résumé
Première série
Chapitre Ier : Sanctuaire (épisodes 1 à 73)
1. L'armure sacrée de Pégase; 2. Pégase
contre l'Ours; 3. Cygnus contre Hydra; 4. Pégase contre
Dragon; 5. Mort d'un Chevalier; 6. Andromède contre la
Licorne; 7. Le pouvoir de Phnix; 8. À la poursuite
des Chevaliers Noirs; 9. Les chevaliers de l'Apocalypse; 10. Le
défi; 11. Le sacrifice du Chevalier; 12. La mort pourpre;
13. Le Dragon flamboyant; 14. Ikki, le chevalier du Phénix;
15. L'île de la Reine Morte; 16. Le maître du mal;
17. L'échange; 18. Les Chevaliers des Abysses; 19. Les
dernières illusions; 20. Le seigneur Cristal; 21. Mon maître,
mon ennemi; 22. Le guerrier de feu; 23. La puissance d'un Chevalier
d'Argent; 24. Duel dans la sable; 25. Seiya protège Athéna;
26. Les Chevaliers d'Acier; 27. Le secret de Marine; 28. Les statues
de pierre; 29. Le loup solitaire; 30. La comète égarée;
31. Dante et Capella; 32. Retour aux sources; 33. L'aveugle; 34.
Une question d'honneur; 35. L'eau magique; 36. Les Chevaliers
d'Or; 37. La deuxième solution; 38. Le frère trompé;
39. Le dragon aveugle contre le Cancer; 40. La bonne étoile;
41. La course contre la mort; 42. La maison du Bélier;
43. La maison du Taureau; 44. La maison des Gémeaux; 45.
Le Temple des illusions; 46. La chaîne d'Andromède;
47. Le Chevalier des Glace; 48. La maison de la mort; 49. La jeune
fille qui priait; 50. Le puits de la mort; 51. Le lion envoûté;
52. L'animal; 53. Un acte d'amour; 54. Les disciples de Bouddah;
55. La maison de la sérénité; 56. Descente
aux enfers; 57. La sagesse de Bouddah; 58. Le secret du septième
sens; 59. L'armure de la sagesse; 60. La puissance du Scorpion;
61. La piqûre du Scorpion; 62. Un courage intensé;
63. Le sauvetage d'Athéna; 64. Le testament du Sagittaire;
65. Le gardien le plus dévoué; 66. Le tranchant
d'Excalibur; 67. Le zéro absolu; 68. Les roses diaboliques;
69. Un parfum mortel; 70. Un pouvoir incommensurable; 71. L'imposteur;
72. Le bouclier de la justice; 73. Les chevaliers d'Athéna.
Tous les 243 ans, la déesse Athéna se réincarne
pour défendre la paix sur notre pauvre globe terrestre.
La déesse est protégée par de jeunes garçons
appelés les Chevaliers Sacrés d'Athéna, ou
«Les Chevaliers du Zodiaque». On dit que de leur poing
ils peuvent pourfendre le ciel et de leur pied éventrer
la Terre. Créateur de la fondation Glaad, destinée
à protéger l'armure d'or d'or du Sagittaire et la
réincarnation de la Déesse Athéna, Mitsumasa
Kido a envoyé aux quatre coins du monde cent orphelins,
avec pour mission de devenir chevaliers. Cinq d'entre eux - Seiya
[Seyar, VF] (le Pégase), Hyoga (le Cygne), Shiryu (le Dragon),
Shun (Andromède) et Ikki (le Phénix) - sont devenus
de remarquables Chevaliers de Bronze, revêtus des armures
mystiques inspirées par les grandes constellations célestes.
En l'occurrence la déesse Athéna, qui s'est réincarnée
sous l'aspect de la princesse Saori, est menacée par les
complots du Grand-Pope, le Chevalier des Gémeaux Saga,
maître du Sanctuaire - le lieu de rassemblement de tous
les Chevaliers. Nos cinq héros vont donc devoir mener une
lutte difficile contre cette véritable incarnation du mal.
Le Grand Pope finira par se suicider, mettant ainsi fin au conflit.
Chapitre II : Asgard (épisodes 74 à 99)
(Ce chapitre n'est pas tiré du manga)
1. L'anneau maléfique; 2. Hilda de Polaris;
3. Le poing du titan; 4. Le pouvoir de Balmung; 5. Le maître
des loups; 6. Les loups à la rescources.; 7. Au bout du
gouffre; 8. Le cheval fou; 9. Un amour brûlant; 10. Un air
envoutant; 11. Un monde meilleur; 12. L'histoire de Mime; 13.
Requiem; 14. Le cercueil d'Améthyste; 15. Le dilemme; 16.
Cas de conscience; 17. Les esprits de la nature; 18. Le tigre
viking; 19. L'étoile secondaire; 20. Frères de sang;
21. Les liens de sang; 22. Un guerrier de légende; 23.
Le talon d'Achille; 24. Sacrifice d'un héros; 25. L'armure
d'Odin; 26. Amère victoire.
Seiya et ses quatre compagnons ne se sont pas encore remis des
blessures reçues au cours de leurs combat contre le Grand
Pope que, déjà, Poséidon, l'Empereur des
Mers, se dresse pour briguer la domination de la Terre. Dans un
premier temps, menaçant l'équilibre écologique
de la planète, il provoque une guerre entre les Chevaliers
d'Athéna et les serviteurs de la princesse Hilda - les
sept (12)
«Guerriers Divins», protecteurs des terres glaciales
d'Asgard. Ceux-ci sont : 1) le guerrier divin Alpha, Siegfried
de Dubhe, chevalier du Dragon Viking, 2) le guerrier divin Bêta,
Hagen de Merak, chevalier du Cheval Fou, 3) le guerrier
divin Gamma, Thor de Phecda, chevalier du Titan, 4) le
guerrier divin Delta, Albérich de Megrez, chevalier
de la Nature, 5) le guerrier divin Epsilon, Fenril d'Alioth,
chevalier du Loup Viking, 6) et 6bis) les guerriers divins
jumeaux de Dzeta, Cid [Syd] de Mizar et Bud (13)
d'Alcor, chevaliers du Tigre Viking, et 7) le guerrier
divin Eta, Mime de Benetnasch, chevalier de la Lyre Polaire.
Chacun de ces chevaliers porte le nom d'une étoile de la
Grande Ourse ! Ainsi à 142 années-lumière
de la Terre, la plus brillante, l'étoile alpha personnifiée
par Siegfried s'appelle Dubhe, et ainsi de suite pour les six
autres : Merak, Phecda etc.
Suite aux manuvres de Poséidon, la prêtresse
d'Asgard, Hilda de Polaris, a en effet perdu la raison. Celui-ci
a passé à son doigt un étrange anneau, l'Anneau
des Nibelungen - un bijou maléfique qui contrôle
esprit de la Grande Prêtresse. Nul ne sait comment cette
bague est arrivée au doigt de Hilda, qui a décidé
que son peuple devait désormais cesser de prier Odin, le
dieu du Nord, protecteur de la planète contre la fonte
des glaces.
Les Chevaliers de Bronze se rendent donc à Asgard, pendant
qu'Athéna prie Odin afin de retarder la submersion des
terres. Mais Poséidon s'empare de la princesse Saori-Athéna
afin de bénéficier du soutien de la déesse
dans son plan. Devant son refus, il l'enferme dans un pilier afin
qu'elle meure noyée. Saori tiendra-t-elle longtemps dans
ce froid qui s'insinue, tandis que ses prières affaiblissent
le Cosmos ?
Seiya et ses camarades doivent récupérer les Saphirs
d'Odin que les sept «Guerriers Divins» portent sur
leurs armures. Grâce à ces Saphirs, ils pourront
obtenir l'aide d'Odin et la restitution de ses esprits à
Hilda.
La bataille commence et les Chevaliers se rendent vite compte
que les Guerriers Divins sont de redoutables adversaires. De nombreuses
surprises les attendent telles que l'apparition de personnages
mythiques comme Zeta Blanc ou la révélation de guerriers
comme Siegfried d'Alpha, qui va leur mener la vie dure. Néanmoins,
ils réussiront à récupérer les sept
Saphirs d'Odin et iront trouver Hilda de Polaris. Or rien ne se
passe, et Seiya, Shiryu et les autres tombent face aux attaques
de la Prêtresse. Seul le téméraire Seiya s'obstine,
et malgré les coups, réussit à rendre les
Saphirs à la statue d'Odin.
Alors, l'armure divine d'Odin recouvre son corps et - grâce
à l'épée du dieu du Nord - Seiya parvient
à briser l'Anneau des Nibelungen. Hilda retrouve ses esprits
et demande à Athéna de lui pardonner. Athéna
s'apprête à les rejoindre, mais...
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Dans Les Chevaliers du Zodiaque,
Siegfried, le «Guerrier Divin» d'Asgard, correspond
à l'Etoile Alpha de la Grande Ourse, la constellation
du Nord
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Siegfried et Hagen
Siegfried,
le Guerrier Divin de Dubhe, l'Etoile Alpha de la Grande Ourse,
est sans aucun doute le plus puissant des Guerriers Divins. Aucun
Chevalier de Bronze n'arrivera à le vaincre. Cependant
Siegfried reconnaîtra que celle à qui il a dévoué
sa vie, Hilda, est sous l'emprise du Mal. Il se sacrifiera donc
afin de tuer Sorrento de la Sirène... mais en vain. Il
est sans doute le personnage le plus attachant du Chapitre «Asgard».
Face à Siegfried, les Chevaliers de Bronze ne font guère
le poids. Mais Shiryu arrive et le provoque. De plus, il pense
avoir trouvé le point faible de l'adversaire - car le terrible
guerrier d'Alpha cache derrière lui un inquiétant
mystère : la légende veut qu'après avoir
tué le monstrueux dragon Fafnir et s'être baigné
dans son sang, il soit devenu immortel. Malheureusement pour lui,
une feuille vint se coller sur son dos, à la hauteur de
son cur; son point vulnérable. Un court instant,
il ne protège pas son cur lorsqu'il porte son attaque
contre Shiryu. Le Chevalier du Dragon saisit cette opportunité
et parvient à frapper Siegfried en plein cur. Toutefois,
la puissance du coup n'est pas suffisante et le Guerrier Divin
peut alors terrasser Shiryu.
Hagen
de Merak, le Guerrier Divin de l'Etoile Bêta, est particulièrement
antipathique, et son attitude lorsqu'il affronte Hyoga est passablement
répugnante. Celui-ci finira néanmoins par l'atomiser
! Hagen est le seul des guerriers divins à s'entraîner
dans l'antre d'un volcan, ce qui lui donne l'avantage sur Hyoga,
dont il est maladivement jaloux car Freiya [Flame, VF] le préfère.
Son armure représente Sleipnir, le cheval à huit
pattes d'Odin (dont le nom signifie «Cheval Fou»).
Hagen maîtrise le feu et la glace. Les flammes dévorantes
et la congélation sont ses armes de prédilection.
Dévoué à Hilda, c'est un guerrier fourbe
qu'aveugle la jalousie et la haine. Dans Les Chevaliers du
Zodiaque, Hagen est ami de Siegfried, contraire de la légende
germanique.
Chapitre 3 : Poséidon (épisodes 100-114)
1. L'empereur des sept mers; 2. Les piliers sous-marins;
3. Le sang des chevaliers d'Or; 4. La colonne invincible; 5. La
réincarnation de Poséidon; 6. Excalibur; 7. Le piège
des sept piliers; 8. Le démon des eaux; 9. Isaac; 10. Le
chant d'Athéna; 11. Un combat désespéré;
12. Le véritable ennemi; 13. La flèche ensanglantée;
14. Le combat des Dieux; 15. L'affrontement final.
Poséidon entame la seconde phase de son attaque contre
la Terre, suscitant une nouvelle série de catastrophes
naturelles. Le dieu est entouré de ses généraux,
appelés les «Chevaliers d'Ecaille», alias «Les
Marinas». Chacun d'eux est le gardien d'un pilier soutenant
les océans : Pacifique Nord et Sud, Atlantique Nord et
Sud, Indien, Arctique et Antarctique. Ils se nomment : Kanon,
du Dragon des Mers (frère de Saga [14]
des Gémeaux), gardien du pilier de l'Atlantique-Nord; Sorrento
de la Sirène (ou plutot de la Harpie), gardien du pilier
de l'Atlantique-Sud; Bian du Cheval de Mer (Hippocampe),
gardien du pilier du Pacifique Nord; Io de Scylla, gardien
du pilier du Pacifique-Sud; Krishna de Chrysaor, gardien
de l'océan Indien; Kaza (Kaysa ?) des Lymnades,
gardien du pilier de l'océan Antarctique; et Isaac
du Kraken, gardien du pilier de l'océan Arctique. Les Chevaliers
du Zodiaque iront donc dans son royaume, au fond des océans.
Afin de mettre un terme à ce déluge et sauver l'Humanité,
Athéna-Saori - à bout de forces - s'offre en sacrifice
au cur du pilier central et suscite le miracle que plus
personne n'osait espérer. Seiya, Shiryu, Hyoga, Shun et
Ikki viendront à bout des Sept Piliers et des généraux
qui les protégeaient, et renverront Poséidon dans
son vase sacré.
La paix redescend sur la Terre et Athéna part se reposer
au Sanctuaire...
Saint Seiya Hades Part 2 - Chapter Inferno (épisodes
115-127)
Nouvelle série
1. Le début d'une nouvelle Guerre Sainte (Aratanaru
Seisen no Hajimari); 2. La lamentation des trois (Doukoku
no san-nin); 3. L'ombre des rampants (Ugomeku mono no kage);
4. L'expiation du demi-dieu (Hanshin no shokuzai); 5. Réunion
éphémère (Karisome no saikai); 6.
Le guerrier des temps anciens (Inishie no tôshi);
7. La troupe aux habits sombres (Kuroki koromo no mure);
8. Moment d'hésitation (Shunjun no Toki); 9. Les
limites de la fierté (Kyouji no Hate); 10. Le choc
doré (Konjiki no gekitotsu); 11. Le Sanctuaire est
secoué (Shinkan no Sanctuary); 12. L'armure d'Athéna
(Athena no Cloth); 13. Le matin de la décision (Ketsui
no asa).
... c'est alors qu'Hadès, l'Empereur des Ténèbres,
ressuscite pour à son tour tenter de dominer le monde.
Et parmi les spectres qui, désormais avec lui, veulent
la perte d'Athéna, se trouvent d'anciens Chevaliers d'Or
! |
|
V. Bibliographie
Sources
Sources anciennes |
— |
Les Eddas. Traduites de l'ancien idiome scandinave
(traduction de l'islandais par Rosalie du Puget),
Paris, Librairie Française et étrangère,
1838, VI-528 p.; rééditions : Paris,
Librairie de l'Association pour la propagation et
la publication des bons livres (Garnier Frères),
coll. «Bibliothèque du Puget»,
1846, 1865 (s.d.), 439 p.
Contient l'Edda de Snorri Sturluson (pp. 1-106)
et l'Edda de Sæmund-le-Sage (pp. 107-436). |
— |
La Saga de Théodoric de Vérone [Dietrich
de Berne]. Légendes héroïques d'outre-Rhin
(introduction, traduction du norrois et notes par Claude
Lecouteux), Paris, Honoré Champion éd.,
2001. |
— |
La Chanson des Nibelungs (traduite du moyen
haut allemand [d'après le Manuscrit B dit de
«Saint Gall»], présentée et
annotée par Jean AMSLER), Fayard, 1992. |
|
A propos d'Albéric -
Rübezahl
— |
X., Le Roi des Gnomes. La nymphe de la source et
autres contes, Paris, Larousse, coll. «Contes
et légendes d'Autrefois - Les Livres Bleus»,
1928. |
|
Sources wagnériennes |
— |
Richard WAGNER, L'Or du Rhin (Das Rheingold,
1854); La Walkyrie (Die Walküre,
1854-1856); Siegfried (Siegfried, 1856-1869);
Crépuscule des Dieux (Götterdämmerung,
1869-1874) (texte des livrets en «juxta»
allemand-français - traduction Jean d'Arièges,
préfaces de Marcel Doisy), Aubier-Flammarion,
4 vols, 1968-1972. |
— |
Richard WAGNER, Mes uvres (Avant-propos
de Edmund Buchet. Introduction et traduction de J.G.
Prod'homme), Paris, Corréa éd., 1941. |
— |
André CUROY, Wagner et l'esprit romantique,
Gallimard-NRF, coll. «Idées», n
86, 1965. |
— |
André TUBEUF, Bayreuth & Wagner. Cent
ans d'images (1876-1976), Jean-Claude Lattès,
coll. «Musiques et Musiciens», 1981. |
|
Exégèses
— |
Paul HERMANN, Mythologie allemande (Deutsch Mythologie,
1898), Plon; rééd. Perrin, coll. «Pour
l'Histoire», 2001. |
— |
Helmut BERNDT, Le message des Nibelungen (Das
40. Abenteuer. Auf den Spuren des Nibelungenliedes, 1968),
Robert Laffont, coll. «Les énigmes de l'Univers»,
1970, 293 p. |
— |
Jean MARKALE, Siegfried ou l'Or du Rhin, Editions
du Rocher, 2003, 252 p. |
— |
Claude LECOUTEUX, Dictionnaire de mythologie germanique,
Imago (Auzas Editeur), 2005, 255 p. |
Cinéma
— |
Dagmar LORENZEN & Ulrike WEINNITSCHKE, «Les
Nibelungen de Fritz Lang à Harald Reinl»,
in «Le Moyen Age au cinéma», Les
cahiers de la cinémathèque de Toulouse,
ns 42-43, été 1985, pp. 106-112. |
Bande dessinée
Richard WAGNER; Numa SADOUL (scén.);
France RENONCE (d.), |
|
L'Anneau du Nibelung — t. 1 Or du Rhin,
Dargaud, 1982
L'Anneau du Nibelung — t. 2 La Walkyrie,
Dargaud, 1982
L'Anneau du Nibelung — t. 3 Siegfried,
Dargaud, 1983
L'Anneau du Nibelung — t. 4 : Le Crépuscule
des Dieux, Dargaud, 1984
(albums de 76 pages, Coll. Histoires Fantastiques). |
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|
|
NOTES :
(1) D. LORENZEN & V. WEINITSCHKE,
in Cahiers de la Cinémathèque (Toulouse),
n 42-43, été 1985, p. 108. - Retour
texte
(2) Lotte H. EISNER, L'écran
démoniaque, Eric Losfeld, 1965, p. 45. - Retour
texte
(3) Cette première partie sera
sonorisée en 1933, à la demande de Goebbels. -
Retour texte
(4) Le Sigéir de la Völsungasa
correspond au Hunding de l'Ancienne Edda et de R. Wagner.
- Retour texte
(5) Avant de décliner son identité
à Hunding, le Siegmund wagnérien se dévoile
progressivement, en parlant par énigme, et se dit d'abord
«Wälsung», fils de «Wälse»
(La Walkyrie).
Dans La Walkyrie, Wagner fait des Völsungs les «Wölfings»
(«Jeunes Loups»); mais alors les deux guerriers
loups ne sont plus Sigmund et son fils Sinfjtli (Völsungasaga),
mais Wolfe (= Völsung) et son fils Sigmund. - Retour
texte
(6) Comme Brünnhild vengée
se jettera dans le bûcher qui consume son aimé,
Siegfried. - Retour texte
(7) Cf. D. PAOLELLA, «La
psychanalyse du pauvre», Midi-Minuit Fantastique,
n 12, mai 1965, pp. 1-10. Le critique Domenico Paolella, lui-même
réalisateur de péplums, fait observer que les-mêmes
cinéastes tournaient en alternance et des péplums
aux héros sans peur ni reproches, et des films d'horreur,
pleins de turpitudes humaines - mais pas pour la même
tranche d'âge du public. - Retour
texte
(8) Du moins dans la version US, The
Long Swift Sword of Siegfried, que nous avons consultée.
- Retour texte
(9) Associé au vampire Christopher
Lee, Pluton devient lui aussi une entité maléfique
dans le post-hammérien Hercule contre le Vampire
(Mario Bava), au mépris - naturellement - de la conception
grecque, étrangère à la notion de péché,
qui ne voyait en Hadès-Pluton que celui qui régnait
sur le monde des morts. - Retour texte
(10) Il est amusant de noter que
si les Romains, peuple guerrier, dédièrent des
temples à leur dieu de la guerre, Mars, les Grecs, pourtant
tout aussi guerriers, n'en élevèrent aucun à
leur dieu de la guerre Arès, considéré
comme un barbare thrace (en revanche, ils honorèrent
Athéna, déesse de la raison, des arts... et de
la guerre). - Retour texte
(11) Saint
Seiya Hades Part 2 - Chapter Inferno. - Retour
texte
(12) Huit en fait, car l'un d'eux
a un frère jumeau. - Retour texte
(13) Bud a été abandonné
à sa naissance à cause de sa gémellité.
Il ne pouvait y avoir qu'un seul héritier de la famille.
Puis Syd et Bud se rencontrèrent par hasard. Et découvrirent
l'incroyable vérité. Mais Bud devait porter son
fardeau jusqu'au bout et, selon la volonté d'Odin, n'être
que l'ombre de Syd. Syd hors de combat, Bud dut le remplacer
parmi les Guerriers Divins. - Retour texte
(14) Le Grand Pope.
Kanon est aussi malfaisant que son frère le «Grand
Pope» lequel, rappelons-le, avait liquidé le vrai
«gentil» Grand Pope et pris sa place, instaurant
terreur et guerre ! - Retour texte
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