site peplums
 
logo peplums

POLARS EN PEPLUM

... ET POUR QUELQUES POLARS EN PEPLUM DE PLUS

 

TABLE DES MATIÈRES

Les Editions Calleva (Strasbourg)

Patrick DEMORY, Le Feu de Mithra, 2009

Critique : Enquête policière et espionnage dans la Lutèce du Bas-Empire

Troupes palatines
Prophylaxie
Le moral des troupes
Diaboliques armes secrètes

Thierry ROLLET, Spartacus - La Chaîne Brisée, 2009
Paul Christophe ABEL, Le Légionnaire de Lata Petra, 2008

Et quelques «polars en peplum» supplémentaires...

Jean d'AILLON, Attentat à Aquae Sextiae, 2006
Jean d'AILLON, Le complot des Sarmates / La Tarasque, 2008
Pierre-Edouard BESSE, Le complot Tibère, 2007
Olivier GAUDEFROY, Poison au gymnase, 2006
Olivier GAUDEFROY, Meurtre d'une vestale, 2007
Olivier GAUDEFROY, Les cendres d'Arsinoé, 2010
Cristina RODRIGUEZ, Les mystères de Pompéi, 2008
Cristina RODRIGUEZ, Meurtres sur le Palatin, 2009
Violaine VANOYEKE, Une mystérieuse égyptienne, 2007
Violaine VANOYEKE, Meurtre aux jeux olympiques, 2008
Violaine VANOYEKE, Le trésor de la reine Cobra, 2009
Violaine VANOYEKE, Les mystères du prince, 2010

- Rappel :

Christian GOUDINEAU, L'Enquête de Lucius Valérius Priscus, 2004
Laurent GUILLAUME, La Louve de Subure, 2007

- En ligne :

Laurent CABOT (alias Lucius Cornelius Jactor), Meurtre au praetorium

Bibliographie des polars-peplums : (CLICK), (CLICK) & (CLICK)

Soit, par ordre alphabétique :

Albert du Bois (CLICK)
Agatha Christie (CLICK)
Danila Comastri Montanari (CLICK) & (CLICK)
Lindsey Davis (CLICK) & (CLICK)
Paul Doherty (CLICK)
Margaret Doody (CLICK)
Christian Goudineau (CLICK)
Robert Harris (CLICK), (CLICK) & (CLICK)
Frédéric Hoé (CLICK)
Jean-Gérard Imbar & Bernard Braquin (CLICK)
Bertrand Lançon (CLICK)
Anne de Leseleuc (CLICK)
Nino Marino (CLICK)
Claude Mossé (CLICK)
Jean-Pierre Néraudau (CLICK)
René Reouven (CLICK)
John Maddox Roberts (CLICK) & (CLICK)
Lynda S. Robinson (CLICK)
Steven Saylor (CLICK)
José Carlos Somoza (CLICK)
Marie Visconti (CLICK)
Patrick Weber (CLICK) & (CLICK)
Henry Winterfield (CLICK)
David Wishart (CLICK)
 

Les Editions Calleva

Une jeune et dynamique maison d'édition alsacienne, Calleva a mis à son catalogue quelques romans historiques relatifs à l'Antiquité, en regard avec la région, et pour cette raison publiés dans une collection nommée «Traces». L'un d'eux, Le légionnaire de Lata Petra a pour héros le jeune Aulus Dagilius, né dans les Vosges, qui s'est engagé dans l'armée de Marc Aurèle. L'autre, Le Feu de Mithra, se déroule à Lutèce mais trouvera son apex dans la bataille de Strasbourg (été 357), par laquelle le César Julien, mieux connu sous le nom de «Julien l'Apostat», jugulera provisoirement l'invasion des Alamans. Mais Le Feu de Mithra relève aussi d'un sous-genre bien spécifique, le «polar antique», qui nous offre une occasion de mettre à jour notre bibliographie sur ce site, tout en évoquant ces groupes de reconstitution du IVe s. de n.E. auxquels a appartenu l'auteur, Patrick Demory.

patrick demory - feu de mithra legionnaire lata petra - paul christophe abel spartacus - thierry rollet

Patrick DEMORY, Le Feu de Mithra, Calleva, coll. «Traces», 2009, 350 p. - ISBN 978-2-917582-06-0

Aurelius Carro, officier du César Julien, a été sauvagement assassiné selon un rituel particulièrement pervers... Le centurion Marcus Valerius Pius se voit confier l'enquête. Il se retrouve rapidement sur la piste d'un complot de très grande envergure autour d'une arme nouvelle et terrible, qu'on nomme le «feu de Mithra».
Marcus Pius et ses hommes doivent alors faire face, au péril de leur vie, à un ennemi redoutable et sournois, qui agit dans l'ombre des ruelles de Lutèce, qu'on commence tout juste à appeler Paris.

Entre enquête policière et espionnage, le mystère du feu de Mithra les poursuivra jusqu'à la bataille d'Argentoratum (Strasbourg), dans les derniers soubresauts de l'Empire romain d'Occident qui joue sa survie face à la menace barbare.

Patrick Demory est consultant (demory-formation.fr), et membre de plusieurs groupes de reconstitution historique spécialisés dans l'histoire du Bas-Empire romain, notamment le IVe s., marqué par le triomphe du christianisme et la montée de la pression barbare. Ce premier roman mêle avec succès intrigue policière et découverte de cette période méconnue de notre histoire.

-herculiani seniores - bavay herculiani iuniores - auberchies

En France, des groupes de reconstitution comme les Herculiani (ci-dessus) ou les Fœderati font revivre les légions romaines du Bas-Empire.
A gauche, des membres des Herculiani Seniores aux boucliers rouges, qui servaient en Occident depuis Maximien Hercule défilent à Bavay (2004); à droite des Herculiani Iuniores aux boucliers bleus, légion issue de la précédente qui opérait en Orient, à l'Archéosite d'Aubechies (2005) (photos Michel Eloy, qui s'excuse pour celle, un peu floue, des Seniores !)

---------------oOo---------------

Critique

Enquête policière et espionnage dans la Lutèce
du Bas-Empire

Un centurion de la Legio Secunda Herculia, M. Valerius Pius, est chargé d'enquêter sur le meurtre particulièrement atroce d'un de ses collègues, le «draconarius» des Celtæ Seniores, Aurelius Gaius Carro (de mon temps, jeune homme, on aurait dit le «signifer», mais nous sommes au IVe s. et beaucoup d'eau a coulé dans le lit de la Sequana [1] !). Ce n'est assurément pas évident de placer une intrigue policière dans une société où il n'y avait pas de police criminelle organisée au sens où nous l'entendons actuellement. Mais le Carro en question a eu accès à un dossier classé, comment dire, «Secret Défense». Aussi, pour cette raison, notre détective improvisé aura à travailler avec un de ces agentes in rebus qui, depuis Dioclétien, assurent les missions de renseignement autrefois dévolues aux frumentarii (2). On l'aura compris, ce roman oscille entre le polar et l'espionnage... ce qui rend l'intrigue d'autant plus crédible, comme le quadrillage de la forêt de Compiègne, pardon Compendium, avant de trouver son dénouement dans la bataille d'Argentoratum (Strasbourg) que livre aux Alamans le coempereur Julien César.

Pour un premier roman, Patrick Demory, ancien reconstituteur (re-enactor) réussit ce coup de maître de faire découvrir à l'amateur de la Rome antique la réalité des armées romaines du Bas-Empire où coexistent fidèles de la religion romaine traditionnelle, adeptes de Mithra et chrétiens. Depuis les réformes de Dioclétien, suivies de celles de Constantin, on ne parle désormais plus des fameuses légions mises en place par Trajan sur le limes Rhin-Danube, d'où elles ne bougeront guère au cours des deux siècles suivants (3). Ces troupes d'élite seront, désormais, des légions palatines et autres auxiliats (auxiliats palatina).

Troupes palatines
Sous le Bas-Empire, la vision stratégique a changé. Les troupes d'élite ne sont plus positionnées sur la frontière, qui est désormais défendue par des troupes policières de gardes-frontières, les limitani. Les troupes palatines se tiennent désormais en retrait, pour assurer une défense en profondeur contre les raids barbares. «Romains de souche», les légionnaires palatins sont dédoublés par les auxiliaires palatins, d'origine barbare, mais hiérarchiquement placés sur le même plan qu'eux. A l'origine, les auxiliaires étaient des troupes supplétives recrutées parmi les sujets de l'Empire - p. ex. les Gaulois - et destinées à combler les vides entre les différents camps légionnaires alors établis sur le limes; elles étaient considérées comme inférieures aux troupes légionnaires composées de citoyens. Les auxiliaires quadrillaient la frontière et petites unités mobiles, sous la protection des légions concentrées alors en des points très précis et prêtes à intervenir partout où on les requerraient.
Le roman de P. Demory met en scène deux d'entre elles principalement : les légionnaires palatins des Herculiani Senio[res] et les auxiliaires palatins des Celtæ Senio[res], mais il cite de nombreuses autres unités, notamment les fameux Pétulans (Petulanti) - dont un draconaire couronna de son torque d'or le César Julien «Auguste» -, les Primani, les Cornuti et autres Bataves, Hérules, etc. Sous le Bas-Empire, les légions se sont démultipliées en passant de moins d'une trentaine (au Ier s. de n.E.) à près de 160, en même temps que fondaient leurs effectifs : de 4/6.000 h sous la République et le Haut-Empire, elles n'en comptabilisent plus qu'un millier (entre 800 et 1.200 h), ce qui n'empêchera pas l'armée romaine de quasiment tripler (de 200.000 à plus de 500.000 h) (4).

herculiani iuniores - enseignes

Enseigne des Herculiani Iuniores (Orient) à l'effigie du demi-dieu Hercule, photographiée à l'Archéosite d'Aubechies (ph. Michel Eloy, 2005). Les Ioviani et Herculiani ont été créés respectivement par Dioclétien-Jupiter et Maximien-Hercule comme fer de lance de leur pouvoir. Leur garde impériale, en quelque sorte (I Iovia et II Herculia). Plus tard, d'après la Notitia Dignitatum, les Herculiani se dédoubleront en Seniores (aigle sur fond bleu de l'épisème du bouclier), qui opèrent en Occident où cette légion palatine fut initialement créée, et Iuniores (aigle sur fond rouge) en Orient

Le lecteur est parfois interpellé ou pris au dépourvu en assistant à la transposition dans l'Antiquité des mœurs policières, militaires ou médicales modernes. Peut-être sous l'influence des séries policières américaines mettant en avant profilers et police scientifique, genre Les experts ou Esprits criminels. Mais il ne saurait être question d'empreintes digitales ou de fichiers anthropométriques informatisés : les polars-péplums, en revanche, misent beaucoup sur l'expertise de médecins spécialistes des blessures à l'arme blanche, bref d'un «toubib» officiant, par exemple, dans une école de gladiateurs. Ce genre d'«expert» abonde dans les romans de John Maddox Roberts comme dans ceux de Pierre-Edouard Besse. Ce medicus-ci se nommera Correx, médecin des Herculiani. Ce que sans doute peu de lecteurs savent, c'est que peu ou prou tous s'inspirent du fameux Galien de Pergame, (129-201/216) qui quatre années durant pratiqua dans une école de gladiateurs.

Prophylaxie
Le roman insiste sur le souci d'hygiène obnubilant l'armée romaine. Certes, tous les camps romains possédaient leur thermes. Et certes, les Romains aimaient se baigner par plaisir ou souci de détente; mais avaient-ils compris qu'une hygiène stricte pouvait endiguer des épidémies ? Pour cela, il leur aurait fallu connaître des principes médicaux en matière de maladies infectieuses qui ne furent découverts que très récemment, etc. L'auteur assume avoir, ici, pris quelque liberté par rapport à l'Histoire. On sait cependant qu'Hippocrate recommandait l'hygiène, de laver les pansements et les vêtements des patients, des ongles courts pour le médecin, et que les épidémies devaient être considérées comme maladies. Les légionnaires romains construisaient des valetudinarium en suivant des règles d'hygiène assez strictes : séparation des latrines, salles d'attentes séparées des espaces de soin, chambres séparées... Certains principes étaient appliqués lors de la construction des camps, comme la proximité de points d'eau, des espaces réservés à l'hygiène des corps en aval, etc. On pourrait donc en déduire que, bien que ne connaissant pas les bactéries, ils se doutaient de certaines choses et y prenaient garde dans leur quotidien. Notant la déplorable hygiène corporelle des Assyriens, Jürgen Thorwald remarquait néanmoins qu'au VIIIe s. les rois Salmanazar IV, Assurdan III et Assurnirari V luttèrent contre des épidémies de peste en ordonnant la destruction de tas d'immondices qui polluaient leur ville (5). L'idée semblerait avoir suivi son cours ?

Le moral des troupes
Cela dit, le roman pose implicitement des questions intéressantes. Certes, on n'est pas vraiment obligé - même si la lecture de Végèce y invite : «C'est le sentiment de l'honneur qui constitue le vrai soldat» (VÉG., Art milit., I, 7) - de croire en ces officiers romains trop clean, sortis du même moule que Buck Danny, Tanguy et Laverdure ou... Bob Morane ! Richardot ne nous rappelle-t-il pas qu'il fallut légiférer pour protéger les populations amies contre les abus de la soldatesque romaine qu'elle était obligée d'accueillir - un débat qui perdurera au fil des siècles (6). C'est tout de même l'époque où l'armée romaine rencontre des problèmes de recrutement, d'où sa «barbarisation». Les «Romains de souche» étaient le plus souvent de pauvres bougres dont se débarrassaient ainsi les grands propriétaires terriens tenus de fournir des troupes. C'est de cette époque que date l'habitude de marquer les légionnaires au fer rouge ou par tatouage (7) afin d'identifier plus facilement les déserteurs. Les lois en la matière seront drastiques. Ainsi une loi de Théodose condamne à être brûlé vif quiconque s'automutilerait d'un doigt pour échapper au service des armes. On n'ose imaginer le bon esprit qui devait parfois régner dans les troupes. Cependant, remarque P. Demory, «la lecture des écrits de Julien et d'Ammien Marcellin montrent des caractères entiers, dotés d'une réelle éthique, avec un certain sens de l'humour, voire une certaine jovialité pour Ammien : ils se révoltent souvent de l'incompétence et de la cruauté de certains de leurs contemporains. Pourquoi toujours dépeindre les Romains comme des psychotiques dégénérés ? Il y en avait sans doute, mais à mon avis pas plus qu'aujourd'hui. Je pense même que notre époque est d'ailleurs plutôt gratinée à ce sujet (8) Ammien Marcellin était quelqu'un d'éduqué, et quelque part les historiens de l'Antiquité cherchaient toujours à être édifiants. «Pris par la frénésie du combat, il [Julien] était partout à la fois, caracolant, gueulant : «Exusurgamus viri fortes ! Debout les braves !», et toutes choses du même genre. Mieux vaut en effet ne pas prendre au pied de la lettre le récit d'Ammien, où Julien est censé tenir la jambe de ses soldats dans le plus pur style de nos versions latines» (9). Il fallait que soit ici relevés ce ton un peu boy-scout dans le genre que relevait André Simon à propos de la série «Alix» de Jacques Martin (10) qui, à plus d'un lecteur, semblera quelque peu idéalisé. Faut-il le rappeler ? Les Romains avaient des valeurs qui leur étaient propres. Bien plus rudes que les nôtres. On peut très fort douter qu'à la bataille d'Argentoratum ils aient éprouvé la moindre compassion pour les femmes et les enfants alamans qu'ils sabraient : pour eux, et on les comprend, ce n'étaient que de la vermine en moins, des malfaisants qui ainsi ne risqueraient plus de revenir piller le territoire de l'Empire qu'ils avaient la charge de défendre.

Diaboliques armes secrètes
«Au contraire de nos adversaires, Rome reste mesurée dans ses choix militaires. (...) Ce secret sera irrémédiablement détruit pour que nul ne puisse l'utiliser, car le danger n'est pas qu'immédiat. Il l'est aussi pour les siècles à venir...» (Feu de Mithra, p. 179).
Pour être assez improbable, l'idée que par grandeur d'âme l'empereur Constance II, et aussi le César Julien, se fussent imposés de renoncer à l'emploi d'une arme nouvelle et dévastatrice, n'est cependant pas aussi naïve qu'il apparaîtrait. Même si au nom d'un traité de non-prolifération desdites armes de destruction massive, signé entre eux, les pays «démocratiques» possédant déjà l'arme nucléaire peuvent à peu de frais s'offrir une bonne conscience et faire la morale aux Etats terroristes de «l'Axe du Mal» : derrière la Perse de Sapor, comment ne pas entrevoir l'Iran d'Ahmadinejad ? Souvenons-nous qu'en 1139, le pape Innocent II et le Second Concile de Latran en son 29e Canon anathémisèrent l'arbalète, «arme barbare, indigne des guerres entre chrétiens», et qu'au début du XVIe s., un boulet de fauconneau ayant emporté «Jean des Bandes Noires», le condottiere Jean de Medicis - ce qui devait aboutir au sac de Rome par les troupes de Charles-Quint (mai 1527) -, «les plus illustres capitaines et commandants de toutes les armées formèrent le vœu qu'il ne soit jamais plus fait usage contre l'homme de la puissante arme à feu» (11). Vainement bien sûr...
Toujours l'homme cherchera à s'assurer la suprématie militaire, sinon à quoi bon faire la guerre ? L'arbalète (12), puis les armes à feu, s'imposèrent à temps et à heure, même s'il n'était pas rare au XVIe s. que fait prisonniers les canonniers ennemis fussent suppliciés avant d'être passés par les armes sans autre forme de procès. Les chefs de guerre qui n'avaient pas les moyens de se payer de l'artillerie vouaient aux artilleurs adverses une haine viscérale. Il en alla de même pour l'invention de Callinicos, le feu grégeois, ce napalm de l'Antiquité - dont useront allégrement les Français dans une guerre qui se refusait à dire son nom, celle d'Algérie, officiellement simple «mesure de police». En 671, face à un ennemi qui risquait de les surclasser, les Byzantins ne furent que trop heureux de pouvoir l'utiliser pour vaincre la puissante flotte arabe venue porter la guerre jusque sous les murs de la Ville des Villes !

Plus pragmatiques, les états-majors de la fin du XIXe s. s'opposèrent unanimement au fusil à répétition, puis à la mitrailleuse, mais seulement en raison du gaspillage de munitions que leur usage impliquait. Aviez-vous cru un seul instant que c'était par pur sentiment humanitaire ?...

-centenier auxiliaire palatin protector - ammien marcellin

Nous extrayons de l'excellent ouvrage d'Alain Alexandra (président du groupe de reconstitution les Fœderati), à gauche ce Centenier (13) auxiliaire palatin des Celtæ Seniores (vers l'an 400), légion d'auxiliaires dont il est abondamment question dans le roman de P. Demory. A noter le bonnet, ou toque pannonienne. A droite : On peut imaginer que le chef des protectores, bras droit et biographe du César Julien, l'historien Ammien Marcellin - qui lui aussi intervient dans le roman de Demory - portait une panoplie dans le genre de celle-ci, qui semble avoir été portée par les Domestica Equites vers 359. Quel dommage que dans le film d'Alejandro Amenabar, Agora (qui se passe en 391), les costumiers s'en soient tenus à des panoplies de légionnaires qui parlent davantage à l'imagination du public, à défaut de concorder avec l'époque de référence (photos : Alain ALEXANDRA & François GILBERT, Légionnaires, auxiliaires et fédérés sous le Bas-Empire romain, Editions Errance, coll. «Histoire Vivante», 2009)

---------------oOo---------------

Thierry ROLLET, Spartacus - la Chaîne Brisée, Calleva, coll. «Traces», 2009, 212 p., ISBN 978-2-917582-05-3

Gladiateur d'exception, doté d'un instinct et d'une intelligence rares, Spartacus n'a jamais accepté de donner la mort sur le sable de l'arène. Tour à tour adoré et rejeté par le peuple de Rome avide de spectacle et de sang, il a subi tant de brimades et d'humiliations qu'il finit par entraîner ses frères d'armes dans une rébellion sans retour.
Son charisme et la soif de liberté des esclaves d'Italie jettent alors sur les routes des dizaines de milliers de révoltés derrière celui que tous ses fidèles appellent simplement l'Homme.
Alors que la République assiste à la défaite des légions envoyées pour l'abattre et que Rome tremble de peur, Spartacus ne rêve plus que de paix et de fraternité. Il veut établir, au beau milieu de l'Italie, une Cité du Soleil, un nouvel Etat égalitaire et libre.
De tous les obstacles qui se dressent devant cette utopie, le pire sera-t-il l'implacable riposte romaine ou la sauvagerie de ses propres compagnons de route ?
L'histoire vraie de Spartacus est un récit éternel, une source de réflexion pour notre temps.

Thierry Rollet est né à Remiremont (Vosges) en 1960. Il se consacre à la littérature depuis l'âge de 15 ans et a publié son premier ouvrage à 21 ans. D'abord enseignant, il est depuis 1999 conseiller littéraire, éditeur, formateur en français et anglais et anime un atelier d'écriture. Sociétaire des Gens de Lettres de France, il a publié une quinzaine d'ouvrages ainsi que de nombreuses nouvelles en revues et sur Internet.

Paul Christophe ABEL, Le Légionnaire de Lata Petra. Intinéraire d'un soldat romain du IIe s., Calleva, 2008, 402 p., ISBN 978-2-9526839-8-2

De Lata Petra, communauté celtique des forêts vosgiennes où il est né, Aulus Dagillius Lupulus, jeune citoyen romain, part s'engager dans la légion pour étancher sa soif d'aventure sur les routes de l'Empire. Des champs de bataille de Germanie aux intrigues et à la perversion de Rome, il connaîtra le fracas des armes et les morsures de l'amour.
L'histoire de Lupulus nous plonge dans le quotidien impérial du IIème siècle de notre ère; une reconstitution éclatante de précision et de vie.

Paul Christophe Abel vit près de Brumath, l'ancienne capitale romaine de la Basse-Alsace. Féru d'histoire antique, il est membre de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Brumath et environs. Fruit de ses recherches minutieuses, cette fresque bouillonnante est son premier roman. Il a obtenu en 2008 le Prix de la Société des Ecrivains d'Alsace, de Lorraine et du Territoire de Belfort.

---------------oOo---------------

Et quelques «polars en péplum» supplémentaires...

Pour compléter une précédente biblio de «polars antiques», principalement anglo-saxons, nous vous présentons ici une nouvelle sélection, essentiellement d'auteurs francophones.

Jean d'AILLON, Attentat à Aquae Sextiae, Le Masque, coll. «Labyrinthes», 05/2006 - ISBN 2702497721

Il y a 2 000 ans, Aix s'appelait Colonia Julia, mais ses habitants l'appelaient Aquæ Sextiæ. C'est sur son marché aux esclaves, un des plus fameux de l'empire romain, que Lucius Gallus, vétéran de l'armée du Rhin, retrouve Clodius Sertorius, son ancien bras droit.
Comment s'est-il retrouvé là ? Et pourquoi Æmilius Plautius, que certains prétendent être le fils de Cicéron, veut-il à tout prix racheter Sertorius ? C'est dans une ville en proie aux complots, aux meurtres et aux attentats politiques que Lucius Gallus, poursuivi par les sbires de Tiberius Nero, tentera de déjouer la sombre machination qui se trame entre le temple de Belenus et celui de Dexiva.

jean d’aillon - aquae sextae jean d’aillon, aquae sextae - complot des sarmates - tarasque

Jean d'AILLON, Le complot des Sarmates, suivi de La Tarasque, Le Masque, coll. «Labyrinthes», 02/2008 - ISBN 270249773X

Le complot des Sarmates : Aquæ Sextiæ, en l'an 17 ap. J.-C., le gladiateur Beryllus recherche la jolie Sabina qui a disparu dans Colonia Julia. La richissime et énigmatique Mesie Divina ne serait pas étrangère à l'affaire et pourrait même être à la tête d'un complot qui cherche à provoquer un soulèvement en Germanie du Sud contre le gouverneur Germanicus...

La Tarasque : 15 ans après Le complot des Sarmates, Beryllus est devenu centurion et a épousé Sabina. Ils se sont établis à Massilia où Judith, arrivant de Galilée, est sur les traces de Marthe, une amie de son père. Sa quête lui fera remonter le Rhône où sévit depuis quelque temps un monstre terrible qui dévore les voyageurs. Beryllus sera dépêché le long du fleuve pour traquer et tuer cette bête sauvage...

Pierre-Edouard BESSE, Le complot Tibère. Une enquête de Manius Maximius Furius, 09/2007 [broché]; City Poche éd., 02/2009 - ISBN 2352882362

Rome, 24 après J.-C., avant-veille des jeux Apolliniens. Le gladiateur Maximius Furius découvre dans les latrines de son école un esclave gravement blessé. Avant de mourir, cet esclave a juste le temps de dénoncer un complot... contre l'empereur Tibère lui-même ! Maximius Furius se retrouve au cour de cette sombre machination contre le pouvoir. Au cours des vingt-quatre heures suivantes, il doit mener l'enquête pour se laver de soupçons de trahison, les cadavres pleuvent, et il doit résister aux manipulations des personnages les plus puissants de l'Empire. La politique est un jeu dangereux... Mais le gladiateur devenu enquêteur possède une rage de vaincre, une volonté de vengeance rédemptrice et, surtout, une grande soif de vivre ! Le premier volet de la série Maximius Furius, enquêteur impérial: un roman faisant revivre la Rome impériale, ses riches palais, ses esclaves, mais aussi ses vices, ses crimes et... ses mystères.

pierre-edouard basse - complot tibere

Olivier GAUDEFROY, Poison au gymnase, Éditions Déméter, 2006, 192 p.

Une enquête policière au sein des milieux sportifs dans l'Alexandrie du IVe siècle de n.E.
A quelques mois des Jeux d'Olympie, le corps d'un athlète dans la force de l'âge est retrouvé sans vie à l'intérieur du gymnase. Tandis que les autorités concluent à une mort d'origine naturelle, Hypatia, une jeune étudiante grecque, poussée par Lyssandria, à la fois son amie et compagne de l'athlète décédé, reprend à son compte l'enquête, bien décidée à découvrir la vérité derrière les apparences. Ses investigations la conduiront à fréquenter les institutions les plus célèbres d'Alexandrie, du gymnase au prestigieux Musée, le plus grand centre scientifique et culturel du monde antique mais elles l'entraîneront aussi jusque dans les bas-fonds de la cité des Ptolémées.
[Sélection du prix littéraire 2008 du premier roman policier de la ville de Lens.]

Olivier Gaudefroy (né en 1972 à Orléans) est auteur de polars qui ont pour cadre l'Antiquité tardive (fin IVe s./début Ve s.). Son personnage récurrent, chargé des enquêtes policières, est la philosophe et mathématicienne grecque Hypatie dont Alejandro Amenabar vient de porter la vie à l'écran (Agora, 2009).
A travers cette enquête, découvrez l'atmosphère de cette période charnière de l'Histoire où un monde, la civilisation hellénistique, est en train de disparaître tandis que se met en place peu à peu la chrétienté.

olivier gaudefroy - poison au gymnase olivier gaudefroy - meurtre vestale olivier gaudefroy - cendres d'arsinoe

Olivier GAUDEFROY, Meurtre d'une vestale, Éditions Déméter, 2007, 176 p.

Une enquête policière à Rome, au IVe siècle.
A l'occasion des Olympiades auxquelles il participe, Julius, un athlète d'Alexandrie, fait la connaissance de son homologue romain, Gallus, dont la sœur, prêtresse de Vesta à Rome, a été victime d'une agression mortelle.
Alors que les autorités romaines, imprégnées de la nouvelle religion chrétienne, semblent peu motivées pour enquêter sur le meurtre d'une prêtresse païenne, Julius convainc son amie Hypatia, une jeune étudiante grecque d'Alexandrie, de mener l'investigation pour le compte de Gallus afin que justice soit rendue.
Cette aventure conduira les deux amis dans une plongée au sein de la mythique Rome, côtoyant aussi bien les vierges sacrées du temple de Vesta que les virils gladiateurs du Colisée.

Olivier GAUDEFROY, Les cendres d'Arsinoé, Les éditions du Lamantin, 2010, 240 p.

En 204 av. n.E., le décès du pharaon Ptolémée IV Philopatôr plonge l'Egypte dans une période trouble suite aux conflits d'influence qui opposent les anciens conseillers du roi tentant de profiter de la minorité du prince héritier pour s'accaparer le pouvoir et la veuve du souverain, la reine Arsinoé III Philopatôr, défenseur des intérêts de son fils.
600 ans plus tard, en 391, alors qu'un climat de tensions religieuses règne à Alexandrie à la suite de la destruction du temple de Sérapis par des chrétiens voulant anéantir toute trace de paganisme dans la ville, un employé du Musée est retrouvé assassiné à l'intérieur de la bibliothèque. Celui-ci a juste eu le temps de laisser avant de mourir une inscription énigmatique dessinée avec son propre sang.
C'est dans ce contexte que la savante grecque Hypatia, aidée de son père, Théon, entreprend d'élucider ce crime qui les conduira tous deux à résoudre une étonnante disparition remontant au temps du règne des Philopatôr dans un palpitant va et vient entre deux époques de l'histoire antique égyptienne.

Publié aux Editions du Lamantin, éditeur de la région parisienne, le dernier roman d'Olivier Gaudefroy, mis en vente le 5 janvier 2010, est sorti en concomitance avec le film Agora d'Alejandro Amenábar [sur les écrans français le 6 janvier 2010], consacré à la vie d'Hypatia d'Alexandrie.
Présentation du film au Journal de 20h de TF1 (5 janvier) : CLICK

Cristina RODRIGUEZ, Les mystères de Pompéi, Le Masque, coll. «Labyrinthes», 06/2008 - ISBN 2702434045

En l'an 31, l'empereur Tibère, désabusé et las des intrigues de Rome, se retire à Capri. Une fin de règne délétère commence, sur laquelle plane l'ombre du terrible Séjan, préfet du prétoire, à qui l'empereur a confié le pouvoir, et dont l'ambition est sans limites... Personne n'ose s'opposer à ses hommes de main. Personne ? C'est oublier Kæso, jeune centurion du corps des prétoriens impériaux, une tête brûlée, qui a le courage de s'insurger. Expédié à Pompéi comme chef de la police, il y découvre un climat de tourmente et plonge dans l'œil du cyclone. Devant l'urgence, Kæso se lance à corps perdu dans une enquête serrée et tente de déjouer un complot qui pourrait bien viser l'héritier du trône, un certain Caligula. Le jeune homme a heureusement de précieux alliés : Io, son fidèle léopard; les gardes germaniques - ses frères d'armes; Hildr, sa mère, guérisseuse le jour et magicienne la nuit; et enfin sa propre cousine, la ravissante Concordia, très bien informée des secrets de la Cour... Le prétorien en aura bien besoin.

Découvrir l'Antiquité romaine avec Cristina Rodriguez, c'est être au plus près de la vie et de la tourmente grâce à un héros qui n'a pas froid aux yeux : l'irrésistible centurion Kæso.

Cristina Rodriguez est historienne et romancière. Spécialiste de l'Antiquité gréco-romaine, elle a publié des romans et des biographies (Moi, Sporus, Calmann-Lévy, 2001; Le César aux pieds nus, Flammarion, 2001; Thya de Sparte, Flammarion, 2004). Elle est également spécialiste de l'histoire des monnaies et médailles, et collabore à plusieurs publications dans ce domaine.

cristina rodriguez - meurtres palatin

Cristina RODRIGUEZ, Meurtres sur le Palatin, Le Masque, 11/2009 - ISBN 270243469X

Dans la Rome impériale, sous le règne de Tibère, on fait de bien étranges découvertes.
Comme celle d'un cadavre, affreusement mutilé, sous la langue duquel on a glissé un denier. Paiement pour son passage aux Enfers ? Kæso le prétorien, ami de Caligula et fils d'une prêtresse venue de Germanie, est chargé de l'enquête alors qu'il a déjà fort à faire. Outre protéger la famille impériale, il doit lutter contre la corruption des bas-fonds de la ville, se garder de la vengeance de ses anciens compagnons d'armes, et... fuir les assiduités de la malicieuse Concordia, sa ravissante cousine. Quand le mystérieux Apollonius, qui se prétend l'oracle d'Apollon, entre en scène, Kæso est subjugué par sa beauté. Que cache vraiment cet éphèbe, qui a ses entrées dans la plus haute société romaine avide de sanglants combats de gladiateurs et de paris truqués ? Kæso, flanqué de Io, son inséparable léopard, n'aura d'autre choix que de le découvrir.

Cristina Rodriguez évoque l'Antiquité romaine avec une rare précision et une formidable vitalité. Avec Kæso le prétorien, elle nous emmène à la découverte de Subure, du monde sans pitié des gladiateurs et des intrigues du pouvoir.

Violaine VANOYEKE, Une mystérieuse égyptienne, Le Masque, coll. «Labyrinthes», 11/2007, 280 p. - ISBN 2702433782

Les enquêtes d'Alexandros l'Egyptien.
Sur le chemin qui le conduit à Thèbes, Alexandros, le fils du pharaon Ptolémée II, échappe de justesse à une embuscade.
Bientôt, morts et disparitions étranges se succèdent dans la famille d'Héléna, l'épouse d'Alexandros. Qui donc cherche à attenter à la vie du jeune homme et de ses proches ? Et que cache au juste la nouvelle compagne de l'oncle d'Héléna, cette Egyptienne aussi belle que troublante ?

violaine vanoyeke - mysterieuse egyptienne violaine vanoyeke - meurtre aux jo violaine vanoyeke - tresor reine cobra

Violaine VANOYEKE, Meurtre aux jeux olympiques, Le Masque, coll. «Labyrinthes», 06/2008, 280 p. - ISBN 2702433774

Deux entraîneurs qui tiennent le célèbre gymnase «Victoire» à Alexandrie, Rosalis et Costas, se retrouvent à Olympie à la veille des Jeux olympiques au milieu des officiels et des champions du monde entier. Le roi Ptolémée qui rejoint sur place son fils Alexandros et sa compagne Héléna, espère que les champions alexandrins remporteront le maximum de médailles. Mais Rosalis disparaît mystérieusement. Son amie Bilistiche, la favorite de Ptolémée, une championne de courses de chars, soupçonne Costas d'être impliqué dans cette disparition. Mais ne serait-ce pas plutôt un crime ? Les athlètes de «Victoire» sont tous susceptibles d'être impliqués dans l'affaire. Quant aux autres cités, jalouses d'Alexandrie, elles sont également suspectes... Alexandros mène l'enquête avec Héléna...

Violaine VANOYEKE, Le trésor de la reine Cobra, Le Masque, coll. «Labyrinthes», 03/2009 - ISBN 2702433790

Liesse au temple d'Hatchepsout ! Alexandros, le fils de Pharaon, est venu avec sa compagne Héléna honorer les dieux à Thèbes. Non loin de là, dans la Vallée des Rois, des pilleurs de tombes se partagent le produit de leur larcin. Parmi eux, une jeune femme, Mélissa, se mêle bientôt à la foule. Héléna croit reconnaître en elle une amie d'enfance. Mais, au moment où elle l'appelle, Mélissa prend la fuite. Quelques jours plus tard, la jeune femme est retrouvée morte à Alexandrie. Qui a bien pu tuer Mélissa et pourquoi ? Comment sa sœur, tout juste arrivée de Chypre, se trouve-t-elle aussitôt la proie de terribles menaces ? De curieux messages semblent indiquer une piste pour l'enquête d'Alexandros. Ils sont tous anonymes et évoquent systématiquement la pharaonne Hatchepsout...

Violaine VANOYEKE, Les mystères du prince, Le Masque, coll. «Labyrinthes», 03/2010, 320 p. - ISBN 9782702434741

Le jeune Alexandros s'apprête à quitter son petit village de Macédoine et son oncle qui l'a élevé comme un père depuis la mort de ses parents. Il prend la mer pour se rendre à Alexandrie où il est né, sous le prétexte d'étudier à la fameuse bibliothèque dont la richesse rayonne à travers toute la Méditerranée. En vérité, le fougueux jeune homme cherche surtout à percer le mystère de sa naissance, à connaître les véritables circonstances de la disparition de sa famille, voire même à les venger ! Son vieil oncle n'est pas dupe et le met en garde mais, impuissant à le retenir, il l'accompagne au port en lui faisant mille recommandations. Chaleureusement accueilli à Alexandrie, notre héros ira de surprise en surprise, déjouera tous les pièges et découvrira le secret inouï de ses origines. Aventureux et brave, saura-t-il garder la raison devant le destin qui s'offre soudain à lui ?


NOTES :

(1) La Sequana est la Seine; et le draconarius ou draconaire est le sous-officier d'élite porteur de l'emblème de la légion : une gueule de dragon en bronze, portée au bout d'une pique, béante sur une manche à air de couleur vive. - Retour texte

(2) Cf. Rose Mary SHELDON, Renseignement et espionnage dans la Rome antique (2005), Les Belles Lettres, coll. «Histoire», 2009. - Retour texte

(3) Soit les deux légions de Germanie inférieure (XXX Ulpia à Vetera [Xanten] et I Minerva à Bonna [Bonn]) et les deux de Germanie supérieure (XXII Primigenia à Mongontiacum [Mayence], VIII Augusta à Argentorate [Strasbourg]) sur le Rhin; sur le Danube, les trois légions de Pannonie supérieure (X Gemina, XIV Gemina et I Adiutrix), celle de Pannonie inférieure (II Adiutrix), en Dacie la XIII Gemina et, enfin, les cinq du Danube inférieur (IV Flavia et VII Claudia en Mœsie supérieure; I Italica, XI Claudia et VII Macedonica en Mœsie inférieure). - Retour texte

(4) Nous n'allons pas - dans une simple note infrapaginale - nous risquer à essayer de résumer trois siècles d'évolution de l'armée romaine, du IIIe au Ve s. Cette matière est trop complexe, aussi renverrons-nous le visiteur intéressé qui vient de refermer Le feu de Mithra, à l'excellent ouvrage de Philippe RICHARDOT, La fin de l'armée romaine (284-476) (2001) [3e édition revue et augmentée avec une traduction de la Notitia Dignitatum], Paris, Economica, 2005. Ouvrage coédité avec la CFHM (Commission française d'Histoire Militaire) et l'ISC (Institut de stratégie comparée, EPHE IV-Sorbonne).
Pour la visualisation de ces troupes et la compréhension de leurs équipements, on se reportera à Alain ALEXANDRA & François GILBERT, Légionnaires, auxiliaires et fédérés sous le Bas-Empire romain, Editions Errance, coll. «Histoire Vivante», 2009. - Retour texte

(5) J. THORWALD, Histoire de la médecine dans l'Antiquité, Hachette, 1962, p. 134. - Retour texte

(6) Dans son superbe roman Le serviteur du Prophète, Mika Waltari signalait comme une «première» le fait des armées ottomanes, soumises à une stricte discipline, qui respectaient les populations amies - au contraire de celles de Charles-Quint, aussi redoutables pour ses propres sujets que pour ceux de ses ennemis. - Retour texte

(7) Dans son Art militaire dédié à l'empereur Valentinien II (emp. 375-392), Végèce y fait allusion mais sans insister, ce qui suggère que de son temps la chose était largement connue et admise (VÉG., Art milit., I, 8). - Retour texte

(8) Courrier électronique à l'auteur du présent site. - Retour texte

(9) L. JERPHAGNON, Julien dit l'Apostat, Seuil, 1986, p. 137. - Retour texte

(10) A. SIMON, «Fiction gallo-romaine et politique contemporaine. Analyse d'une série de bandes dessinées : Alix», Les cahiers rationalistes, nç 357, février 1980, pp. 136-162. - Retour texte

(11) Cf. Le Métier des armes (Il mestiere delle armi) (Ermanno Olmi, 2001). - Retour texte

(12) L'arbalète est, en fait, une arme très ancienne, déjà connue des Grecs à l'époque hellénistique, qui la nommaient gastraphétès. Mais elles armaient aussi les troupes du César Julien. - Retour texte

(13) Sous le Bas-Empire, le grade de centurion (centurio) n'existe plus que dans la cavalerie; dans l'infanterie, on parle désormais de centenarii... - Retour texte