courrier peplums

OCTOBRE - NOVEMBRE 2003

 

 

 
3 octobre 2003
M. Hatoum a écrit : 
 
La nostagie herculienne me prend d'assaut... que voulez vous, moi j'en ai eu largement mon lot avec les films d'Hercule il y a belle lurette et maintenant j'aimerais les partager avec mon fils de onze ans !
Où et comment faire pour trouver toute la collection DVD et cassettes sur Hercule "l'ancien" et non pas les films interprétés récemment.
 
 
RÉPONSE :
 

 Ainsi que je l'ai indiqué en long et en large sur mon site, je ne fais pas de commerce, ni de copies etc. Et je n'ai pas non plus de "bonnes adresses" (d'ailleurs vous ne m'indiquez même pas dans quelle ville vous habitez).
Les K7 : il faudra vous armer de chance et de patience, faire les boutiques d'occasion et les brocantes. On n'édite plus de K7 de péplums. Point Barre.
Les DVD : si je m'en tiens à Hercule stricto sensu, a priori je ne vois disponibles que Les Travaux d'Hercule (DVDY Films), Samson contre Hercule (L.C.J.), et Hercule à la conquête de l'Atlantide (Canal+, coll. Cinéma de Quartier). Bien sûr il existe en DVD d'autres excellents péplums avec Steve Reeves ou Maciste, mais il n'y en a pas des masses ! J'imagine qu'ils vous intéresseraient eux aussi. Je mettrai en ligne très prochainement une liste exhaustive des péplums en DVD dont j'ai connaissance. Notez quand même que L.C.J. a édité une série de dix films bien sympathiques quoique d'intérêt inégal (ils ont même été repris dans un coffret intitulé : Péplums. Dix mythes éternels), dont voici déjà les titres : Deux nuits avec Cléopâtre (Mario Mattoli. Avec Sophia Loren); Maciste et le Trésor des Tsars (Amerigo Anton [Tanio Boccia]. Avec Kirk Morris); Le Géant de Thessalie (Riccardo Freda. Avec Roland Carey); Les Derniers jours de Pompéi (1948) (Marcel L'Herbier. Avec Georges Marchal); Jules César conquérant de la Gaule (Amerigo Anton. Avec Cameron Mitchell); Le Brigand de la Steppe (Amerigo Anton. Avec Kirk Morris); Thor le Guerrier (Anthony Richmond [Teodoro Ricci]. Avec Conrad Nichols); Samson contre Hercule (G.F. Parolini. Avec Brad Harris); La Terreur des Barbares (Carlo Campogalliani. Avec Steve Reeves); Maciste et les Filles de la Vallée (Amerigo Anton. Avec Kirk Morris).

Voici l'e-mail des éditions L.C.J. : sergesarve.lcj@noos.fr - Bonne chance !

 
 

 

 
8 octobre 2003
Francis Moury a écrit :
 
1) Félicitations pour votre notice synthétique sur Gordon Mitchell que je découvre à mon retour de Bangkok. À quand une édition DVD digne de ce nom de l'excellent Géant de Metropolis que je me suis tapé à la télévision italienne, à Turin, vers 1990, coupé par... cinq minutes de publicité toutes les cinq minutes durant près de ses 90' de durée ce qui augmentait sensiblement la durée de la (télé)projection - au demeurant en format 4/3 proche du format cinématographique 1.33 alors que le film est sans doute tourné dans un format différent. Encore que... ? Je n'en suis d'ailleurs pas certain. J'ai pensé aussi à "Gordon" car j'ai récupéré la bande-annonce anglaise de Brenno, il Nemico di Roma [Brennius enemy of Rome / Brenno le Tyran] (IT - 1963) de Giacomo Gentilomo avec Gordon Mitchell, Massimo Serrato, Vassili Karis. J'ai vu Trois Filles dans le Vent dans une salle X à Saint-Lazare à l'époque de sa sortie : quel choc ! On n'en croyait pas nos yeux. C'était vraiment un film aberrant et délirant : mélange de "strong hardcore" et de vieilles séquences de péplums non étalonnées. Le délire pallardien en sa plus haute forme, quasi surréaliste vraiment !
 
 
RÉPONSE :
 
La version des Trois Filles... sortie à Paris était effectivement plus salée que celle diffusée à Bruxelles, comme j'ai pu le constater à l'époque grâce à un courrier échangé avec d'autres fanéditeurs. J'en avais aimé le côté pathétique : un film porno qui proclame que les films d'aventures, westerns et péplums... c'est quand même plus excitant que de la fesse triste ! C'est vraiment du second degré, ou je ne m'y connais pas. Beaucoup de cinéastes ont fait du X par manque de moyens pour pouvoir faire autre chose - et pas forcément par facilité, comme on pourrait être tenté de le croire (ceci ne s'appliquant pas à tout le monde, évidemment). Le cas de Jesus Franco est anthologique : Franco est un excellent technicien qui a passé sa vie à faire des navetons érotico-violents pour vivre et filmer, ce qui pour lui est pareil. Mais Orson Welles ne jurait que par lui quand il s'était agi d'engager un directeur de seconde équipe sur Falstaff ! En Belgique Le Géant de Métropolis passe de temps à autre sur RTL : ce titre fait partie d'un lot de cinq ou six péplums qu'ils repassent à l'occasion.
Quelle catastrophe que cette coutume télévisuelle d'entrelarder un film de publicités. Et toutes les cinq minutes encore ! Ca détruit tout... C'est dans ces mêmes conditions que j'ai vu les premiers "Actions Packs" de Hercules the Legendary Journeys, repiqués de la TV américaine. Thomas Mann disait, prophète : "Là où on brûle des livres, on brûlera des hommes." Mais les films ne sont-ils pas aussi des livres, quelque part ? Les livres d'aujourd'hui. On commence donc ainsi, en massacrant des feuilletons à trois sous, et puis insidieusement...
 
 

2) Je pense en lisant le courrie e-mail de ces derniers mois qu'une sorte de "bourse" Internet assortie de petites annonces concernant les échanges ou ventes entre particuliers de VHS de peplum serait une bonne chose car cela répondrait à une demande évidente : les amateurs anciens et nouveaux sont confrontés à une pénurie. On ne sait plus où trouver les péplums ! Il y en a assez peu d'édités en DVD et votre liste à jours sera autant la bienvenue que celle des VHS commerciales éditées que vous avez mise en ligne et qui en fera rêver plus d'un ! Il y en avait beaucoup - enfin tout est relatif si on songe aux centaines de péplums produits au XXe siècle - en vidéo à l'époque de la VHS mais ils deviennent eux aussi inaccessibles et certains depuis bien longtemps ! Ce serait donc, je crois, une bonne chose d'ouvrir sur votre site une telle bourse : y participer n'engagerait que... les participants ! Une telle bourse pourrait d'ailleurs aussi s'occuper d'affiches, de photos, etc. et les professionnels pourraient y proposer leurs service à tous les amoureux du genre, aussi bien que les collectionneurs particuliers francophones. Pourquoi pas ?

 
 
RÉPONSE (DE MINIMIS NON CURAT PRAETOR) :
 

 Les professionnels n'ont qu'a m'envoyer leurs coordonnées Internet : je les publierai volontiers. De même, si des visiteurs ont connaissance de petites collections DVD de derrière les fagots, qui ont édité des péplums : je les signalerai. Mais de grâce, ne me parlez pas de tractations commerciales ou d'échanges sur ce site. Etes-vous assez naïf pour croire que des visiteurs vont s'empresser de répondre pour dépanner un autre amateur en détresse ? Les visiteurs ne réagiront que dans la perspective d'un échange de copies qui les intéressent. Vous voyez-ça d'ici : "Voici la liste des quatre cents cassettes de péplums que je possède; moi je recherche ces trois titres..." Sur le défunt Cinérivage, cette rubrique fut un fiasco, et moi j'ai autre chose à faire que de m'occuper de ça.

Cela dit, votre remarque, Francis, est tout-à-fait pertinente. Oui, en matière de péplum, il y a une lacune dans le domaine du DVD. Mais les bonnes nouvelles que vous nous annoncez infra réjouiront certainement le coeur des amateurs...

 
 

3) Je vois qu'un de vos lecteurs s'intéresse aux Vierges de Rome. Eh bien j'en profite pour vous communiquer quelques petites informations qui trouvent ici parfaitement leur place. J'ai rencontré, il y a un an environ, Michel Wichard, réalisateur très sympathique, notamment à titre officieux de Enigmes aux Folies-Bergères signé... Jean Mitry (!) (FR - 1959), et officiel de Le Quatrième Sexe, produit par José Benazeraf (FR - 1961). Il fut aussi assistant de Mitry, Leo Johannon, Riccardo Freda, Clouzot, Allégret, Jean Boyer, Maurice Delbez, etc., ainsi que de Bragaglia sur Orient-Express (avec Henri Vidal, Sylvana Pampanini, Folco Lulli, Curd Jurgens)...
Wichard, donc, fut aussi premier assistant-réalisateur français sur
Les Vierges de Rome (FT-IT - 1960) et me précisa que le film fut tourné non seulement par Cottafavi et Bragaglia mais aussi par Robert Vernay et que son tournage eut lieu entre... Belgrade et Epinay. Il se souvient qu'ils avaient "de la boue jusqu'aux genoux" en Yougoslavie pendant le tournage de je ne sais plus quelle séquence. Ce Cottafavi mythique me fait d'autant plus rêver qu'il est je pense totalement invisible depuis près de 40 ans et que je ne l'ai donc jamais vu, même pas à la Cinémathèque Française !

 
 
RÉPONSE :
 

De la "boue jusqu'aux genoux" ? Sans doute pendant la séquence où Clélia et ses compagnes otages s'évadent du camp étrusque par le cloaca maxima. Robert Vernay (pseud. de R. Viandon - 1907-1980 [ou 1981]) ? Il avait été coréalisateur, avec Raymond Bailly et Pierre Malfille, et superviseur des 26 épisodes du feuilleton TV "Bob Morane", en 1964. Parmi ses titres de gloire : Le comte de Monte-Cristo (1943) et Le Capitan (1946). Son dernier film fut, en 1965, Passeport diplomatique. Cet ancien journaliste de cinéma fut également impliqué dans des feuilletons radiophoniques comme "Ca va bouillir", avec Zappy Max !

Pour nos visiteurs qui ne vous connaîtraient pas encore, cher Francis, je rappellerais que fine lame du cinéma-bis (mais aussi de l'autre) vous nous préparez avec votre complice Christophe Bier un Dictionnaire du cinéma érotique et pornographique 16 et 35 mm français de 1930 à nos jours très attendue. Vous assurez également des chroniques sur www.dvdrama.com et www.cineastes.net
Un peu de pub, ça ne fait pas de tort !

 
 

4) Opening Editions, le label DVD de Fil à Films en Zone 2, va peut-être (sous-réserve mais j'espère) sortir en DVD quelques films de cinéma-bis italien des années '60 parmi lesquels on trouve quelques péplums invisibles ou peu aisés à visionner :

  • La Gerusalema Liberata [La Muraille de Feu] (IT - 1957) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Gianna Maria Canale, Sylva Koscina (en fait un film sur les croisades d'après l'oeuvre homonyme du Tasse, tourné en splendide cinémascope 2.35 et dont je vous avais dit avoir récupéré la bande-annonce anglaise dans ce format respecté),
  • Nefertite, Regina Del Nilo [Néfertiti, Reine du Nil] (EU-IT - 1961) de Fernando Cerchio avec Jeanne Crain, Liana Orfei, Vincent Price, Edmund Purdom,
  • Annibale [Hannibal] (EU-IT - 1960) de Edgar G. Ulmer et Bragaglia avec Victor Mature, Rita Gam...

J'en saurais plus courant novembre.

 
 
RÉPONSE :
 
Voilà enfin une bonne nouvelle, du côté des DVD.
 
 

5) Je n'ai malheureusement pas enregistré la diffusion sur Arte de La Cortigiana di Babylonia [Sémiramis, esclave et reine] (EU-IT - 1955) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Rhonda Fleming, Riccardo Montalban. Je l'ai regardé à l'arraché en cours de route et n'en ai vu que quelques minutes. Suffisamment pour constater que le film était diffusé en format standard 1.33 = 4/3. Or, Paul-Hervé Mathis me certifie que c'est un recadrage et que le film était en cinémascope ! Personnellement, je n'ai pas l'impression qu'il manquait quoique ce soit au cadre. Idem lorsque je visionne le générique et la première séquence en version anglaise dont j'ai une copie vidéo aussi en 4/3. Votre avis ?

 
 
RÉPONSE :
 
D'après mes fiches, il était annoncé "Ecran panoramique" (c'est ce que je trouve sur le matériel publicitaire français d'époque, "Les Films Marceau"); mais le Gremese est muet à ce sujet. En ce qui me concerne, je n'ai rien remarqué de spécialement choquant au niveau des cadrages, mais pour le reste je vous fais confiance : c'est vous le maniaque des formats respectés.
Le film fut tourné en Ferraniacolor, et la copie diffusée par Arte affichait un superbe virage des couleurs vers les rouge/vert (comparez avec le DVD L.C.J. de Deux Nuits avec Cléopâtre). Ca donne une petite patine rétro nullement désagréable.
 
 

 

 
20 et 21 octobre 2003
Atlansen a écrit : 
 
Je découvre votre site et suis ravi de constater que sur le Net le peplum n'est pas en reste. Une question sur la liste des films : dans la rubrique "Orient", l'Egypte pour moi serait plutôt à classer dans les "Civilisations africaines du Nord" - donc mixtes blanc/noirs - vu les traditions et autres similitudes conservées et parvenues dans bon nombre de peuplades de ce continent. Bref. Je note qu'au sujet de l'Egypte tu n'as pas mentionné l'excellent Moi Sinouhé l'Egyptien (une version française existe). Je ne me souviens plus ni de l'auteur ni du réalisateur. C'est un film américain des années '50-'60. Je l'ai copié autre fois sur Bétamax, mais depuis, la K7 reste muette vu que le Béta est désormais hors service.
 
 
RÉPONSE :
 

 Le courrier paru sur mon site n'avait pas la prétention d'énumérer tous les films sur l'Egypte pharaonique (il y en a une liste assez exhaustive dans le numéro 89 de CinémAction, paru en 1998).

La filmographie de l'Egypte est assez décevante en ce sens que la plupart des films [américains] l'évoquent à travers un épisode de la Bible, rarement pour elle-même. C'est pourtant une des civilisation des plus fascinantes (sinon la plus fascinante, du moins pour le grand public à travers la SF ou le thème de la Momie; moi, personnellement, je préfère la Grèce et Rome).
Les Italiens, eux, s'attachent plutôt à l'opposition Haute et Basse-Egypte (Hélène, Reine de Troie (mais oui) de G. Ferroni, La Princesse du Nil de V. Tourjanski...). Quant aux nombreuses adaptations de Cléopâtre, malgré tous les folkloriques déguisements égyptiens, je les rattache plutôt à la Grèce hellénistique ou la fin de la République romaine.

J'ai classé l'Egypte dans l'"Orient",

1)

parce qu'elle en est un poncif (le pauvre Howard Hawks qui voulait mettre des dromadaires dans sa Terre des Pharaons ignorait que le vaisseau du désert n'y fera sa première apparition que deux millénaires plus tard, au temps de l'occupation médo-perse);

2)

parce que je n'ai pas jugé utile de créer une rubrique "Afrique du Nord", Carthage ayant tendance à se confondre avec Rome, qu'il s'agisse de l'épisode de Didon, des Guerres puniques ou de l'Eglise d'Afrique. Salammbô en est sans doute l'unique thème récurrent de Carthage où Rome n'apparaît pas. Et encore !

Le film auquel vous faites allusion, L'Egyptien (The Egyptian, 1954) est une production 20th Century-Fox réalisée par Michael Curtiz d'après le roman du Finlandais Mika Waltari, Sinhoué l'Egyptien (Sinuhe Egyptiläinen, 1945), tournée dans le sillage de La Tunique (le premier film en CinémaScope) et de sa séquelle, Les Gladiateurs.

Les protagonistes en étaient Edmund Purdom (Sinhoué), Michael Wilding (Aménophis IV Akhénaton), Bella Darvi (Nefer), Peter Ustinov (Kaptah), Jean Simons (Merit) et Victor Mature (Horemheb). A défaut de gloser sur les éternels martyrs chrétiens, nous voyons les disciples du dieu unique Aton se faire massacrer par les païens partisans d'Amon. Dommage. Un vrai film sur Ramsès II, Hatchepsout ou Thoumosis III reste à faire.

 
 
 
RÉPONSE D'ATLANSEN 
 

Effectivement, l'Egypte, en tant que telle, est restée un parent pauvre du cinéma "historique". Je partage votre sentiment d'opposition orientée entre Aton/Amon... la réalité historique nous démontre davantage le penchant exclusiviste voire même intolérant des adeptes d'Aton, Akhénaton à leur tête, envers le domaine d'Amon. Une première en Egypte ! Ce qui m'a plu dans L'Egyptien c'est la recherche dans les décors, les textes ainsi que le fond sonore et musical, moins niais qu'à l'accoutumée. Les tenues égyptiennes ont été dans l'ensemble mieux traitées (sans se rapprocher des legs historiques). Cela reste relatif.

Mais ce film m'a intéressé dans la mesure où il reste loin du pathétique Terre des Pharaons et je vous le concède, des séries Cléopâtre.

 
 
RÉPONSE :
 

  Je ne me souviens pas de l'intolérance des Atoniens dans le film de Curtiz (je devrais le revoir). Mais dans ce film américain, les Atoniens sont clairement une alternative aux chrétiens, dont ils ont tous les défauts de monothéistes convaincus. Soyons logique : aucune alternative n'est possible dès lors que l'on proclame adorer le seul vrai dieu, ce qui ipso facto exclut ceux des autres et clôture définitivement le débat.
Mais je crois que Cyril Aldred, le grand spécialiste d'Akhénaton, était très nuancé sur cette question : pour lui Aton n'est pas un doublet ou une préfiguration du Yahwé biblique, mais plutôt - me semble-t-il - une de ces divinités hénothéistes (le concept est sémitique et Aton, sans doute, une démarque d'Adon[aï]), c'est-à-dire un dieu majeur, qui tolère autour de lui d'autres divinités mineures. En revanche son rival Amon était un dieu trop important pour être toléré, notament en raison de la place prépondérante - politique et économique - de son clergé.

Les décors sont agréables, en effet, mais n'excluent pas des anachronismes flagrants comme ces sphinx tanites, qui sont d'une époque plus tardive. Voici ce qu'en écrivait l'égyptologie Jean-Claude Bovot, dans la revue Egyptes : "Les scènes d'intérieur dans la cour du temple amarnien de L'Egyptien mélangent une architecture traditionnelle (pylône, portique à colonnes lotiformes ?) à des éléments spécifiques (décor de l'adoration du soleil, piliers de Karnak (1). Mais l'esprit amarnien n'est pas parfaitement perçu : la règle architecturale à Amarna voulait que les architraves soient ouvertes pour laisser passer les rayons du soleil; le décor d'adoration d'Aton (soleil), qui se trouve sur toutes les stèles, notamment les stèles frontières délimitant la cité, a bien été copié pour le détail des rayons solaires terminés par des mains mais les traits spécifiques de l'art amarnien ont été oubliés. Seul le monument principal de la scène pourrait évoquer ces autels ouverts repérés à Tel el-Amarna; hélas plastiquement (une immense croix de vie ankh dressée devant laquelle le roi Akhenaton officie) l'affabulation est totale !"
Les Egyptiens, qui vivaient quasi nus, restent très habillés - la pudibonderie américaine des années '50 ! Au niveau des costumes, le plus réaliste reste Pharaon de Jerzy Kawalerowicz. Ce film, tiré d'un roman polonais de Boleslaw Prus (pseud. d'Alexander Glowacki - 1847-1912) (Le Pharaon, 1890 [ou 1898 ?]) critiquait la situation politique de la Pologne opprimée par les Tsars à travers une fiction historique. (Démarche identique à celle d'H. Sienkiewicz qui à travers le César Néron de Quo Vadis, visait le Tsar Alexandre II et l'église russe orthodoxe persécutrice des catholiques uniates polonais.)
Prus mettait en scène un pharaon imaginaire, Ramsès XIII qui lui aussi essaie de saper l'autorité du clergé d'Amon : il lui en cuira. Un de ces généraux-prêtres d'Amon, Hérihor (inspiré du personnage historique du même nom), le renversera comme le fit d'Akhénaton Horemheb - général dans le film, général et prêtre d'Amon dans l'histoire. Difficile pour l'Américain moyen d'imaginer qu'on puisse être grand-prêtre et militaire à la fois. C'est des moeurs de papiste, ça !

En tout cas, pacifisme ou laxisme, Akhénaton avait acculé l'Egypte à l'effondrement. Rien d'étonnant à ce qu'un militaire le renverse.

L'hymne d'Akhénaton est authentique (O Beautyfull Aton...). Et la musique d'Alfred Newmann très belle, en effet.

Mais un mot peut-être pour Terre des Pharaons : bien sûr le scénario est très orienté, comme je l'ai dit dans un courrier précédent, et l'idée d'une pyramide qui se referme automatiquement un vieux fantasme d'archéologue d'opérette (qui trouvera sa pleine mesure avec Les Aventuriers de l'Arche perdue), quoique inspiré d'une bien réelle technique égyptienne de l'écoulement du sable. L'égyptologue français Philippe Lauer, le fouilleur de Saqqarah, avait prodigué quelques conseils aux cinéastes, et avait même permis que les scènes de construction de la pyramide de Chéops soient tournées dans les fondations d'une authentique pyramide inachevée (à Zaouyiet el-Aryan). Le directeur de deuxième équipe, Noël Howard, nous a laissé le récit du tournage de Terre des Pharaons : Hollywood sur Nil, réédité en format poche.

 
 

 

 
5 Novembre 2003
Sandrine Durochat a écrit : 
 
Je ne trouve rien sur les monuments romains construit pendant l'Antiquité.
 
 
RÉPONSE :
 

Voilà une question bien scolaire. Les Romains ont construit plein de monuments, à Rome et dans tout l'empire, des temples, des aqueducs, des routes, des villes, des amphithéâtres, théâtres, odéons, cirques, arcs de triomphe, thermes, forums et ce... d'Angleterre jusqu'en Syrie et de la Gaule jusqu'au Maghreb (amphithéâtres d'Arles, de Nîmes... théâtre et arc d'Orange etc., la Porte Noire à Trèves, la Maison Carrée à Nîmes. En Tunisie, l'amphithéâtre d'El Djem, à Carthage les Thermes d'Antonin; en Algérie : les villes de Timgad, Djemila, Lambèse, Tipasa; au Maroc : Volubilis; en Libye : Sabratha et Leptis-Magna, et j'en oublie). Les énumérer tous équivaudrait à écrire un bouquin... un de plus, outre ceux que vous pouvez trouver en librairie ou en bibliothèque. En effet, les ouvrages consacrés à l'architecture romaine ne manquent pas.

Si vous habitez la Belgique, profitez donc d'Europalia-Italie, qui se déroule actuellement. Aux Musées Royaux d'Art et d'Histoire, à Bruxelles (Cinquantenaire), se tient une exposition consacrée à Pompéi (Da Pompei a Roma) et au Palais des Beaux-Arts, à Charleroi, il y en a une autre scénographie par François Schuiten - architecte et dessinateur BD -, Rome éternelle. Dessins et gravures panoramiques du XVe au XIXe s.

Voyez aussi, toujours au Cinquantenaire, la très belle maquette de Rome de Paul Bigot, d'après la Forma Urbis : toute la Rome du IVe s. de n.E. à vos pieds ! Mais il ne peut que vous n'habitiez pas la Belgique ? Il existe, crois-je, cinq exemplaires de la maquette de Bigot, et l'une d'elle se trouve à Caen (permettez-moi de vous renvoyer à l'excellent site "Plan de Rome" de l'Université de Caen ).

Pour un jeune et même un moins jeune, je recommande les deux beaux albums de Jacques Chaillet et Jacques Martin, Rome, et dans la même série, par Marc Henniquiau et Jacques Martin, Pompéi, chez Casterman (coll. "Les Voyages d'Alix").

Sur le Net, voyez encore le site de J. Audibert, La civilisation romaine, et l'Archéosite d'Aubechies (près de Ath), où ont été reconstitués en 1996 un fanum (temple gallo-romain, en l'occurrence celui de Blicquy) et en 2003 une villa gallo-romaine copiée sur le plan de celle de Mayen [Rheinland-Pfalz, Allemagne]. Enfin, j'aimerais encore signaler le parc archéologique de Xanten, en Allemagne - au confluent du Rhin et de la Lippe, près de la frontière des Pays-Bas - où l'on a restauré la forteresse romaine du IIIe s.(Castra Vetera).

Mais revenons à nos péplums...
Ce site ayant toutefois pour vocation de parler de l'Antiquité... au cinéma, je ne refermerai pas mes tablettes ni ne poserai mon stylet sans évoquer ici le superbe forum romain reconstitué à Madrid pour le film La chute de l'Empire romain (1964) et celui, plus modeste dans ses dimensions, édifié à Monastir (Tunisie) pour les besoins de la série TV Anno Domini (1984). Conforme aux maquettes évoquées plus haut, elles figuraient le forum romain du IVe s. et étaient donc quelque peu anachroniques par rapports aux événements évoqués... mais quelles splendeurs ! L'Arc de Septime Sévère, les Temples de la Concorde, de Saturne, de Castor et Pollux... les basiliques Julia et Emilia, les colonnes votives, les Rostres. Et même des monuments plus anodins comme l'édicule de Venus Cloacina ou le Lacus Curtius... Et dans Anno Domini, même les dédicaces en latin, aux frontons des édifices, étaient irréprochables. J'en salue le maître d'oeuvre Bruno Cesari, et aussi pour La chute... Veniero Colassanti et John Moore.
En général, les différentes versions des Derniers Jours de Pompéi ont soigné leurs décors. J'épinglerais les intérieurs de la version N&B 1948, avec leurs fresques, et l'urbanisme de la version 1959 (celle de Sergio Leone et Mario Bonnard). La télésuite de 1983 n'était pas à dédaigner non plus, avec, e.a. son petit temple d'Isis.

foro romano

 

recons Monastir

 

De Gladiator - le péplum dont aucun de ceux qui l'ont vu n'est encore tout à fait bien remis (2) - je rappellerai le superbe Colisée infographique, inspiré des toiles de Léon Gérôme (Pollice Verso, etc.). Quant au cirque de Ben Hur, le film M.G.M. de 1959, il était la reconstitution de celui de la précédente version M.G.M. de 1924, avec ses colosses accroupis aux deux extrémités du mur central (improprement appelé spina, si j'en crois les travaux du spécialiste John H. Humphrey). Il était très réussi, lui aussi. Sauf ces titans de bronze qui relevaient de la plus haute fantaisie.

"Cultivons de l'authentique, hé !"
Des sites romains authentiques ont servi de décor à plus d'un film. Ainsi les arènes (amphitheatrum) de Vérone pour Fabiola (1947), Spartacus (Freda, 1952) et Barabbas (1961) et celles de Pula en Croatie pour Seul contre Rome (Herbert Wise, 1962) et Les derniers jours d'un Empire (Anthony Dawson, 1965) et le Pont du Gard dans Quo Vadis ? (2001). Le théâtre d'Agrippa à Ostie devint celui de Joppé (Palestine) dans Le choc des Titans. Des villes romaines d'Algérie apparaissent dans L'Ane d'Or (L'Asino d'Oro : Processo per fatti strani contro Lucius Apuleius cittadino romano, Sergio Spina, 1970) et les thermes de Trajan deviennent des "catacombes" dans La révolte des gladiatrices. Un autre site romain, mais moderne, a servi de décor naturel à quantité de péplums, films d'aventures et photo-romans italiens : l'E.U.R.

L'E.U.R.
Maquillé à l'antique, un parking devant les actuels Archivio Centrale dello Stato devint ainsi, en 1953, l'hippodrome de Byzance le temps du tournage de Théodora (Riccardo Freda). Une douzaine de statues de plâtre, des banderoles, l'inévitable brasero, quelques centaines de figurants et le tour est joué. Sis à huit kilomètres de Rome, l'E.U.R. (Exposition Universelle de Rome) était, à l'origine, un complexe de palais édifiés sous Mussolini en vue d'une Exposition prévue pour 1942, qui n'eut jamais lieu du fait de la guerre. Dans les années '50-'60 de nombreux films y furent tournés. Mais, au début des Sixties, diverses administrations et banques s'y installeront. Actuellement, l'E.U.R. est le centre administratif de la Ville Eternelle.

On y trouve notamment le fameux Museo della Civiltà Romana, qui prêta son esplanade, avec ses portiques et ses larges volées d'escaliers à O.K. Néron (Mario Soldati, 1951). Elle devint Jérusalem (!) dans La reine de Saba (1953) et Alexandrie dans Deux nuits avec Cléopâtre (1954), Athènes au IVe s. dans Phryné, courtisane d'Orient (1954), Babylone dans Sémiramis, Esclave et Reine (1955), les jardins d'Armide dans La muraille de feu (Jérusalem délivrée) (1957), Corinthe sous Néron dans L'esclave de l'Orient (1958) et Oechalie dans Les amours d'Hercule (1960). On la retrouve encore dans Le Géant de Thessalie (1960) (le palais du roi persécuté par le monstre-cyclope) et dans Maciste dans la Vallée des Lions (1960).

Via Ciro il Grande, une piscine avec jets d'eau face à l'I.N.P.S. (Istituto Nazionale della Previdenzia Sociale [= caisse de retraite]) apparaît dans Sémiramis, Esclave et Reine (1955), Les travaux d'Hercule (1957) et Les dix gladiateurs (1963). Relevons l'inscription mussolinienne au fronton de l'I.N.P.S. : La Terza Roma si dilatera sopra altri colli lungo le rive del fiume sacro sino alle spiagge del Tirreno ("La Troisième Rome s'est étendue sur d'autres collines le long de la rive du fleuve sacré, jusqu'aux plages de la mer Tyrrhénienne").

Un des plus curieux bâtiments de l'E.U.R. reste, sans aucun doute celui que les Romains ont surnommé "le Colisée cubique" : le palazzo del Civiltà del Lavoro (le "Palais de la Civilisation du Travail", en bordure de l'avenue du même nom). Il a dernièrement servi de décor "antique" au mariage de l'Empereur Saturninus (Alan Cumming) avec Tamora (Jessica Lange), la reine des Goths, dans Titus (Julie Taymor, 1999) - une adaptation cinématographique de Titus Andronicus de Shakespeare. Mais d'autres séquences de ce péplum intemporel furent aussi tournée dans l'amphithéâtre de Pula déjà évoqué plus haut (l'entrée de Titus et son armée de légionnaires motorisés !).
Eh oui, Rome n'est plus dans Rome, mais là où les cinéastes plantent leurs caméras : dans les vestiges de sa grandeur épars dans l'espace et le temps...

L'E.U.R en quelques photos :
 
EUR - vue gen

EUR place

Aspect moderne (photo : Arcangelo Stea)

hippodrome theodora

Au même endroit : l'hippodrome, dans Théodora

OK nero

Le "Colisée cubique" ("O.K. Néron")

EUR - esplanade museo

L'esplanade du Musée de la Civilsation romaine
(photo : Arcangelo Stea)

am hercule

Le même endroit dans
les Amours d'Hercule

EUR bassin

(photo : Arcangelo Stea)

 

 

 
6 Novembre 2003
Francis Moury a écrit : 
 
Je vous signale un coffret amusant de Carlotta Films consacré à "Brian de Palma : les années '60" qui contient entre autres films inédits de durée variées son Dyonisus in 69. Une libre adaptation des Bacchantes d'Euripide par une troupe new yorkaise de théâtre de rue, filmée par de Palma. Durée 85' et N.B. je pense, mais pas encore vérifié : j'ai reçu le coffret ce matin ! Je cite le commentaire publicitaire : "Le spectacle, véritable performance, jonglant entre texte écrit, mise en scène et improvisation, était aussi bien sur scène que dans la salle. Les acteurs comme les spectateurs étaient mis à contribution, et ces derniers se prêtaient volontiers au jeu, entrant dans un état second, proche de la transe de certains comédiens."
Au verso, la jaquette indique 1965 comme date de tournage mais je pense que c'est une coquille sinon le titre du film n'aurait pas de sens à moins d'une allusion coquine ! A vérifier aussi... C'est la période où de Palma fréquentait assidûment Paul Morrissey et Jonas Mekas. J'aurais préféré qu'on réédite Les Bacchantes de Giorgio Ferroni, mais enfin c'est quand même un document inédit en France ce de Palma à la différence de l'autre !
 
 
RÉPONSE :
 

Terrible tragédie que les Bacchantes, qu'Euripide écrivit pendant son exil à la cour du roi de Macédoine, auprès de qui il finit ses jours. Sur les lieux du crime presque, puisque si l'action se passe à Thèbes, les adoratrices de Bacchus-Dionysos l'y avaient suivi depuis la Thrace (mais non, elles ne l'avaient pas "suivi à la thrace" comme d'autre "filent à l'anglaise" !).

Avec Les Bacchantes, Giorgio Ferroni avait signé un péplum vraiment adorable, bizarrement diffusé en vidéo sous le titre Les prêtresses d'Hercule ! Bien sûr, rewritée par les scénaristes, la tragédie d'Euripide n'échappa point aux poncifs obligés du genre : drame de palais avec un méchant usurpateur, révolte populaire, et bluette sentimentale (3) entre le prince-esclave Lacdamo (Labdacos ?) et Mantô, la fille du devin Tirésias, tous ingrédients qui ne figuraient pas dans l'original. Mais Pierre Brice en énigmatique jeune dieu Dionysos, emperruqué d'une toison capillaire aux mauves reflets valait son pesant de cacahuètes. Il campait un dieu mystique, un dieu de divine libération (en grec enthousiastikos, "être possédé par un dieu" - d'où le français "enthousiaste"), pas du tout le paillard comparse de Silène et du roi Cambrinus qu'aiment à chanter les étudiants, les soirs de ribote ! Très belle musique de Mario Nascimbene. De larges extraits du film (danses des Bacchantes, immolation de Mantô) ont servi à la confection d'Hercule contre Moloch du même Ferroni, avec des extraits de La guerre de Troie et de quelques autres. Peut-être bien qu'à Cinecittà rien ne se créait, mais rien ne se perdait non plus. Panta rhei... Mais laissons-là la philosophie à deux drachmes pour simplement rappeler que plusieurs tirades du film sont extraites du grec d'Euripide, un peu simplifiées quand même (les interminables épithètes divines). Dans la VF des Bacchantes, on retrouve sans peine la traduction d'H. Berguin et G. Duclos - voir l'édition Garnier-Flammarion. Pour une fois les adaptateurs-traducteurs ont fait leur boulot (il y a des Teseio, des Lico, des Glauco et des Mario... qui me restent en travers de la gorge).

Mais restons dans le domaine de l'Antiquité ludique pour signaler à nos visiteurs le curieux roman de José Carlos Somoza, La Caverne des Idées (Actes Sud, 2002) - un psychiatre cubain qui s'essayait au polar-philosophique décalé.
C'était à Athènes, dans l'horreur d'une profonde nuit, comme disait l'autre... Le corps d'un jeune élève de Platon était retrouvé effroyablement mutilé par des loups. Crime crapuleux déguisé ? Meurtre rituel ? Bien sûr, la vérité est ailleurs...

C'est le fameux "mythe de la Caverne" (Platon, République, VII, 514 a-b) mis en polar à l'Antique... On pourrait croire à une resucée des douze chapitres des Travaux d'Hercule [Poirot] d'Agatha Christie que cette Caverne des Idées, en douze chapitres également, et dont le protagoniste obèse, le détective athénien - pardon : le "Déchiffreur d'Enigmes" - Héraclès Pontor va tenter de démêler l'écheveau. Ou plutôt, essayer de révéler la vérité au-delà des apparences sur lesquelles s'émousse la perception de nos sens imparfaits. Le grand Platon n'en distinguait-il pas cinq niveaux (le nom, la définition, l'image, la connaissance et l'essence ?

livre somoza

Deux textes construisent ce polar atypique. L'un émane, semble-t-il, d'un auteur grec écrivant vers les années 380-360 av. n.E., édité par un philologue mort fou dans des circonstances particulièrement glauques. Le second est composé dans la marge par son traducteur - un "médiocre qui se prend pour un écrivain" - lequel, convaincu que le texte recèle une clé de lecture, des images eidétiques (subliminales quoi, pour ceux qui ne seraient pas frottés de philo) va petit à petit se voir happé par l'intrigue à mesure que celle-ci se couche sur la feuille de papier étalée devant lui.

Les fausses pistes vont s'enchevêtrer comme il se doit. La véritable grille à décoder ne gît-elle pas plutôt dans Les Bacchantes d'Euripide, sa dernière tragédie, si différente des précédentes - celle où l'horreur atteint des sommets insoupçonnés ! Voilà, si j'ai réussi à vous mettre l'eau à la bouche, je vous souhaite autant de plaisir que j'ai eu à le lire.

 
 

 


 

COURRIER Octobre - Novembre 2003 - NOTES :

20 et 21 octobre 2003

(1). Piliers ornés de plantes symbolisant la Haute et Basse Egypte et datant de Thoutmosis III (N.d.J.L.B.). - Retour texte  

5 Novembre 2003

(2) Je saisis l'occasion pour signaler le sympathique site de Dominique Charlier où quelques fans, n'en pouvant plus d'impatience dans leur attente de Gladiator 2, ont mis en ligne plusieurs romans et textes de leur calame - préquelles, séquelles ou parallèles à la tragique destinée du général-gladiateur, Maximus Decimus Meridius alias Russel Crowe. - Retour texte

6 Novembre 2003

(3) D'ou le titre du ciné-photoroman : Les amoureux de Thèbes ! (Star Ciné-Roman, n°  108 (6e an.), 01.06.1961). - Retour texte