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DÉCEMBRE
2006
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7 décembre 2006 |
DE
LA COURONNE DE FER AUX «FRÈRES CORSES»
: L'AUTRE «MONSIEUR PÉPLUM» |
Jean-Luc
a écrit : |
Je
recherche La Couronne de Fer en DVD. Existe-t-il
si possible sous-titré en anglais ou français
? Merci pour votre site. Vous êtes très
érudit.
PS : Avez-vous un rapport avec
le cinéphile de la cinémathèque
de Paris surnommé justement «Péplum»
? |
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RÉPONSE
: |
Non, désolé,
il n'existe pas - du moins à ma connaissance
- de DVD sous-titré fr de la Corona di Ferro.
Notez que ce film est déjà passé
à la TV câblée VO s/t fr - et y
repassera bien un jour. On peut l'espérer.
J'ai entendu parler, ou plutôt j'ai lu un article
de Patrice Lelorain dans Cinématographe
(n 120, juin 1986) relatif à un cinéphile
érudit, comme moi fan de Pietro Francisci, qui
fait partie des «quinze» de la Cinémathèque
de Chaillot, et par ses pairs surnommé «Péplum».
Mais je ne l'ai jamais rencontré. Je n'ai d'ailleurs
jamais mis les pieds à Chaillot vu que ce Monsieur
Péplum-ci... habite Bruocella, ce qui fait un
peu loin les soirées d'hiver, même en TGV.
Mais à l'époque où cet article
fut publié, de ma Nervie natale je descendais
de temps à autre peri tèn philè
Loutekian, vers «ma chère Lutèce»
pour assister à quelque Nuit du Péplum
organisée par la Fac de Censiers et mon complice
Claude Aziza. Aussi le Festival Péplum du Val-de-Marne
(1983)... celui du Musée d'Orsay (1997)... Des
choses comme ça !
Bref, je ne suis pas M. Péplum (de Chaillot).
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12 décembre 2006 |
UN
CONFRÈRE ESPAGNOL |
Rafael
De España Renedo a écrit : |
Je
suis historien du cinéma (et médecin,
mais ça c'est une autre histoire) et auteur du
seul livre en espagnol sur un sujet que tous deux aimons:
«El peplum. La Antigüedad en el cine»
(Barcelone : Glénat, 1997 - par une étrange
casualité, il sortit seulement un peu avant que
le volume homonyme de Cinéma-Action coordonné
par Aziza !). Je reconnais qu'il a un peu vieilli, mais
au moment de sa parution il eut un certain succès
parmi les aficionados.
J'aimerais vous envoyer un exemplaire, mais il est totalement
épuisé.
Je vous écris pour vous
exprimer l'admiration que j'ai pour votre magnifique
Webpage, parce que je supervise (plus ou moins) les
collections DVD de la maison Impulso Records. La qualité
d'image est très bonne, et seul regret est la
bande-son, uniquement avec le doublage espagnol (la
première série donnait l'option de la
VO). Il vient de sortir aussi une édition des
deux premiers «Hercule» et, vers mars 2007,
sortira une reddition des deux titres déjà
publiés regroupés sous un pack chacun
avec son livret. Je suis l'auteur des textes et vous
cite dans la biblio.
Je vous félicite à
nouveau par votre important travail, vous offre ma collaboration
et support inconditionnel...
Bien à vous,
Rafael de España
Centro de Investigaciones Film-Historia, Université
de Barcelone |
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RÉPONSE
: |
Un tout grand merci pour vos
compliments, qui venant d'un connaisseur, me vont droit
au cur. Quel dommage de votre livre soit épuisé.
J'espère que vous avez aimé le nôtre
(CinémAction). Je crois qu'Impulso avait
prévu une seconde série de DVD péplums
(CLICK
et CLICK). |
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16 décembre 2006 |
ARCHITECTURE
ET CINÉMA |
Marianne
a écrit : |
Je commence
une série de cours en Chine sur l'architecture
en lien avec le cinéma. Je vais donc commencer
par aborder l'Antiquité, et un péplum me
semblait être un bon lien pour voir et comprendre
l'architecture antique.
Pourriez-vous me conseiller quelques films où l'architecture
(Egypte, Rome, Grèce...) serait mise en valeur... |
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RÉPONSE
: |
J'ai exposé l'essentiel
de ce que j'avais à dire sur la question dans
ma contribution sur l'architecture antique au dossier
«Architecture et cinéma» (CinémAction,
n 75, 1995). La référence incontournable
en matière d'architecture romaine est le Forum
dans La chute de l'Empire romain (1964), disponible
en DVD. Il a été conçu d'après
la maquette de Rome d'Italo Gismondi exposée
à Rome au Musée de la Civilisation Romaine,
qui se trouve à l'EUR. A noter, la chose est
amusante, que l'architecture fasciste dudit Musée
et dudit EUR,
- autrement dit l'Exposition Universelle de Rome, 1942,
qui n'eut jamais lieu du fait de la guerre - ont également
servi de décor à quantité de films
et photoromans italiens, et bien sûr des péplums.
Architecture grandiose et dépouillée,
un peu passe-partout surtout pour un public qui de toute
façon n'y connaît rien ! L'EUR est actuellement
le quartier administratif de Rome, des ministères
etc.
Mais revenons à La chute de l'Empire romain
: pour ce film qui se passe à la fin du IIe s.
de n.E., on a refait la Rome de la maquette, qui est
celle du IVe s. Ce qui amène quelques anachronismes,
comme la présence prématurée de
l'arc de Septime Sévère, ou l'existence
des colonnes triomphales devant la basilique Julia.
Le remake de ce film, Gladiator, qui reconstitue
par l'infographie le splendide Colisée, n'est
pas à dédaigner non plus.
Voilà pour Rome. Je ne vois pas de films très
éloquents pour ce qui concerne l'architecture
privée : on voit des atrium et des péristyles
(jardins) dans presque tous les films.
Pour l'Egypte, je verrais les scènes de construction
dans deux films en particulier : l'érection de
l'obélisque dans Les dix commandements
(C.B. DeMille, 1957) (existe en VHS et en DVD) et la
construction de la pyramide de Chéops dans Terre
des Pharaons (Howard Hawks) (n'existe pas en DVD,
à ma connaissance : dommage, car l'intérêt
est que la base de la pyramide où peinent les
travailleurs a été filmée dans
le site authentique d'une pyramide inachevée
à Zaouyet el-Aryan (je cite de mémoire),
sur les conseils de l'égyptologue français
Philippe Lauer, le fouilleur de Saqqarah. Voir à
ce sujet les mémoires de Noel Howard, directeur
de la deuxième équipe sur ce film, Hollywood-sur-Nil,
réédité en poche.
Pour la Grèce : elle n'a en général
inspiré que des films mythologiques italiens,
des superproductions en lires... qui le plus souvent
se contentèrent de l'EUR.
A noter, hélas introuvable en VHS ou DVD, l'hyperfauché
péplum de Roger Corman, Atlas
(1961), tourné en Grèce, in situ,
dans des sites authentiques, notamment au temple de
Poséidon au cap Sounion, avec une pointe d'humour
: «La guerre a tout détruit, il n'y
a plus que des ruines !» (photos
de ce film sur mon
site). Quelques colonnades néo-classiques
ont également été utilisées
: je jurerais reconnaître un coin de l'actuelle
agora d'Athènes.
J'espère avoir répondu à votre
attente. N'hésitez pas à me recontacter
pour des précisions supplémentaires. |
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MARIANNE
RÉPOND : |
Je
donne en fait une série de cours dans une
toute nouvelle École française de
cinéma; cette école a été
créée à Pékin par
le Conservatoire libre du cinéma et le
cours Florent pour des élèves chinois.
Ils étudient un an ici avant d'intégrer
une de ces écoles à Paris, une sorte
d'école préparatoire.
Mais les cours se résument
surtout à de la culture générale,
il leur faut certaines bases culturelles qu'ils
n'ont pas du tout pour intégrer ces écoles...
Je leur enseigne donc un peu d'architecture en
commençant par une histoire de l'Antiquité
à nos jours avec une mise en relation de
certains épisodes avec des films, puis
j'aborde ensuite une approche plus thématique
et cinématographique en étudiant
la ville à travers le travail de différents
réalisateurs. |
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RÉPONSE
: |
En collationnant le courrier échangé
en vue de le mettre en ligne sur mon site, il
me revient une anecdote amusante pour vous qui
allez enseigner à Pékin, à
propos du décor du Forum romain dans La
chute de l'Empire romain : saviez-vous que
dans les Studios de Samuel Bronston à Madrid,
où fut tourné le film, de nombreux
éléments du décor chinois
- pans de murs, etc. - d'une précédente
production, Les cinquante-cinq jours de Pékin
ont été réutilisés
pour figurer la Rome de l'empereur Commode ? «So
little time...» Ah ! la musique de Dimitri
Tiomkin ! Et Ava Gardner, Charlton Heston et...
David Niven plus roast-beef que les vrais
!
Mais, bon ! Dans ce péplum, la robe que
porte Omar Sharif venait bien - elle - d'un autre
film... sur le moyen-âge espagnol ! «Omar
Sharif, qui joue le roi Sohamus d'Arménie,
lequel épouse Lucilla [Sophia Loren,
la fille de l'empereur Marc Aurèle],
porte pour la cérémonie des fiançailles
avec Sophia une vaste tunique constellée
de pierreries, ample comme une gandoura. La tenue
ne suscite guère la jalousie de Lucilla
qui continue à afficher des ensembles griffés
dont plusieurs en tissu léopard à
rendre jaloux n'importe quel créateur de
haute couture. Elle ne lui attire pas l'il.
La Loren, qui en a vu d'autres, s'en moque comme
de son premier chemisier. La tunique ne fait que
rappeler de plaisants souvenirs aux spectateurs
passionnés de cinéma épique.
La gandoura d'Omar n'est, en effet, pas autre
chose que la robe d'infante d'Espagne que portait
Geneviève Page dans Le Cid, retaillée
aux mesures du célèbre acteur d'origine
égyptienne, ressortie des placards à
naphtaline et réutilisée par le
magasin des costumes. C'est Sharif lui-même
qui le raconte. Même en pleine dégringolade,
l'Empire romain revu et revisité par Sophia
et ses petits camarades savait, dans tous les
sens du terme, ménager ses effets»
(Henry-Jean SERVAT, Secrets de tournages,
Le Pré aux Clercs, 2001). |
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18 décembre 2006 |
CE
VENDU DE P'TIT JOSEPH ! (LA BIBLE, LUBE |
Ben
a écrit : |
Je
suis jeune étudiant et je suis passé sur
votre site : je voulais savoir si vous connaissez ce
film qui m'a fait littéralement pleurer... c'est
un film sur Joseph de la Bible, son père Jacob,
et ses frères qui l'ont vendu... Il est en deux
parties, et c'est un film italien. Le film commence
alors que Joseph est vendu à Potiphar l'Egyptien,
puis de là commence l'histoire... on le verra
aller en prison, comment il est arrivé là,
la naissance de son frère Benjamin et la mort
de sa mère au même moment, la femme de
Potiphar qui le convoite etc. Ce film est magnifique,
si vous connaissez le titre et les noms des acteurs,
merci de me le faire savoir !
(...)
Donc ça se passe comme
cela : au début, Joseph est vendu à Putiphar.
Puis on le voit esclave. Ensuite, il se fait remarquer
par Putiphar, qui le prend comme gérant de toute
sa maison. La femme de Putiphar convoite Joseph, l'accuse
d'avoir attenté à son honneur. Il comparaît
devant son maître en tête à tête,
car Putiphar ne peut pas déshonorer sa femme
mais croit en Joseph. Et là, flashback,
la naissance de Benjamin, le viol de Dina, le massacre
du peuple par les deux frères, la tunique de
Joseph, puis la vente de Joseph par ses frères
(on voit un moment déchirant où Joseph
crie «mes frères !» et un autre encore
plus déchirant où Jacob, croyant son fils
mort, se met de la terre sur la tête en signe
de deuil). On revient entre Joseph et Putiphar qui se
doit de le condamner mais pas trop car il sait que sa
femme a menti. Les deux rêves sont racontés
à Joseph qui les explique et autre moment déchirant
où sous la pluie, dans la prison, Joseph crie
la tête vers le ciel : «Mon Dieu ! Pourquoi
m'as-tu abandonné ?»...
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RÉPONSE
: |
Depuis le temps du muet,
il y a eu pas mal de films sur Joseph et Jacob. Mais
s'il est en deux parties, il s'agit probablement d'un
épisode de la série TV La Bible (La
Bibbia), produite par la Lube, coprod. germano-italienne.
Laissez-moi un peu de temps pour vérifier sur
le DVD si votre description concorde avec le double
téléfilm auquel je pense. Donc, si je
vous suis bien, la vente de l'esclave Joseph à
Putiphar est en prégénérique, puis
on remet le compteur à zéro et la situation
antérieure démarre... ? Lorsque je serai
certain de mon identification, je vous en dirait plus
sur le générique.
(...)
Vérification faite, je vous confirme qu'il
s'agit bien du téléfilm en deux épisodes
Joseph, réalisé par Roger Young
pour la Lube-Rai-Turner : série La Bible.
Cette collection a été éditée
en DVD VF d'abord par Alpa-Media (distribué par
Alcome) en VHS puis en DVD séparés, puis
rééditée par TF1 l'année
passée, rassemblée en deux coffrets. Je
joins la jaquette du DVD Joseph (la photo vous
dit-elle quelque chose ?) ainsi qu'un scan du coffret
numéro un qui contient l'objet de votre convoitise
(le coffret deux n'est pas brun-rouge, mais vert). Ben
Kingsley (Gandhi) incarne Putiphar et Paul Mercurio,
Joseph.
C'est une très bonne série, beaucoup
plus fidèle aux textes de l'Ancien Testament
que la plupart des péplums hollywoodien, car
elle met souvent en évidence certains épisodes
peu édifiants comme le massacre des adorateurs
du Veau d'Or par les fils de Lévi (Les Dix
commandements) ou celui des Sichémites dans
le présent Joseph, le genre d'épisode
que Cecil B. DeMille n'avait jamais cru devoir montrer.
Ce qui ne m'a pas empêché de sourire en
voyant la scène qui ouvre le téléfilm
: le marché aux esclaves. Une cour carrée,
entourée d'une galerie à arcades, où
vient s'installer Putiphar, qui donc voit d'en haut
le troupeau des esclaves. Le principe même des
arcades n'est pas égyptien, autant que je sache.
Mais bon... Nobody is perfect !
Voici la liste des titres de la collection «Lube»,
du moins en l'état où je l'ai laissée
voici un ou deux ans. J'ai dans un tiroir un dossier
pour le site, consacré à l'Ancien Testament
à l'écran, mais la prolifique actualité
romaine me fait toujours repoussser à plus tard
la finalisation de ce dossier. Sauf Marie-Madeleine
(et peut-être d'autres titres sortis ultérieurement),
dont je ne connais l'existence que par Internet, tous
ces films existent en DVD VF.
COFFRET TF1 numéro 1
1. La Genèse (Ermanno Olmi, 1994);
2. Abraham (Joseph Sargent, 1994);
3. Jacob (Peter Hall, 1994);
4. Joseph (Roger Young, 1995);
6. Moïse (Roger Young, 1996).
COFFRET TF1 numéro 2
5. Samson et Dalila (Nicolas Roeg, 1996);
7. Salomon (Roger Young, 1997);
8. David (Robert Markowitz, 1997);
9. Jérémie (Harry Winer, 1998);
10. Esther (Raffaele Mertes, 1999);
11. Jésus (Roger Young, 1999).
Inédits chez TF1, mais existent en DVD chez
Alpamedia (il semble que le distributeur Alcome n'ait
plus les droits de diffusion) :
13. Paul de Tarse (Roger Young, 2000);
14. L'Apocalypse (de Saint Jean) (Raffaele
Mertes, 2002);
Inédit en DVD - il y a peut-être d'autres
titres, si la série continue... ?
12. Marie Madeleine (Raffaele Mertes, 2000).
Oh, une ultime hésitation ! Je n'ai jamais
eu l'occasion de voir le TV-film Jacob et Joseph
de Michael «Zorba le Grec» Cacoyannis, qui
était lui aussi en deux parties... |
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19 décembre 2006 |
VIEUX
CROÛTON QUI A ATTEINT LES LIMITES DE SON INCOMPÉTENCE... |
Ben
réécrit : |
J'ose
à peine vous demander quelque chose... vous est-il
possible de me mettre en ligne Joseph ? Et si possible
d'autres par la suite ? Je n'arrive pas à
les trouver, et plus le temps passe, plus j'ai... la rage...
mais aussi de la tristesse... croyez-vous pouvoir me faire
ça ? |
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RÉPONSE
: |
Hmmm... je vous ai donné
les références exactes hier, et vous vous
désespérez déjà de ne point
trouver l'objet de votre convoitise ! Ah ! Jeunesse
impatiente ! Et puis d'abord, ça veut dire quoi
«mettre en ligne» un film ? Il faut sans
doute des programmes spéciaux que je possède
pas, s'investir dans une technologie que je ne maîtrise
pas et dont je n'ai cure. Et entrer dans l'illégalité,
aussi. Les DVD de ma collection, je les ai payés,
tous sans exception - neufs ou en seconde main -, ou
je les ai reçus en service de presse, pour recension.
Je n'ai jamais rien téléchargé.
«No
Business !» La vocation de ce site, c'est
l'exégèse, proposer des dossiers, collationner
de l'information, résumer, comparer, disséquer.
Pas de temps pour le chipotage... De minimis non
curat prætor !
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20 décembre 2006 |
ATTILA
- UN BARBARE DÉFIE L'EMPIRE |
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Information
Une curiosité de chez Metropolitan Press Office
: Attila - Un barbare défie l'Empire,
par Christian GODARD & Sébastien ROST : un
album BD et un DVD de 90' (France, 2006).
Cliquez ICI. |
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20 décembre 2006 |
POURQUOI
DES DÉTECTIVES SOUS VESPASIEN ? |
Gricca
a écrit : |
De
nouveau un petit passage sur votre site pour poser
une question, même s'il ne s'agit pas de films,
mais il n'est pas impossible qu'un de ces héros
puisse apparaître un jour sur grand écran.
J'ai remarqué en effet qu'au moins cinq auteurs
de romans policiers ont choisi l'époque de
l'empereur Vespasien (69-79) pour faire enquêter
leur détective sur des affaires criminelles,
je citerais : |
— |
l'enquête de
Marcus Holconius dans Le rouge de Pompéi,
de l'italien Nino Marino, |
— |
l'enquête de
Marcus Attilius Primus dans le Pompéi,
du britannique Robert Harris, |
— |
la série du
détective Manius Salvius Priscus, alias
Helkias, de la française Marie Visconti |
— |
la série du
détective Publius Aurelius Statius,
de l'italienne Danila Comastri Montanari |
— |
la série du
détective Marcus Didius Falco, de la
britannique Lindsey Davis. |
|
Je sais que les deux premiers
romans policiers cités ont pour cadre Pompéi
avant l'éruption du Vésuve de 79 pour
dramatiser la situation, et que cette catastrophe, bien
documentée, est à l'origine de nombreux
ouvrages depuis le best-seller Les derniers jours
de Pompéi, du britannique Edward Bulwer-Lytton
en 1834, jusqu'au Pompéi, récit
de la suédoise Maja Lundgren en 2001, si l'on
s'arrête à l'aube du XXIe s. Comme je ne
pense pas que les trois autres auteurs de série
se soient concertées, alors pourquoi avoir choisi
de faire évoluer leurs détectives sous
le régne de Vespasien, et non par exemple sous
celui de Néron, l'empereur le plus connu des
romanciers et du public ? Avez-vous là dessus
une explication historico-littéraire ?
En matière de BD, j'avais
signalé la série parue aux éditions
du Lombard «Les Fils de la Louve»
de Patrick Weber : les tomes 1 et 2 nous entraînaient
à Rome, le premier au moment de l'assassinat
de César en 44 av. J.-C. et le second au moment
de l'incendie de la ville sous Néron en 64 de
notre ère, mais avec le tome 3, intitulé
«La Louve du Vatican», on quittera
le péplum pour se transporter au Vatican à
l'époque de la sombre élection du pape
Borgia en 1492 et le tome 4, à Paris, sous le
règne de Napoléon Ier !
Reste pour les amateurs de péplum en BD, la sortie
prévue en principe pour le 17 janvier 2007, du
tome 4 de «La Dernière Prophétie
: Le Livre interdit» de Gilles Chaillet -
La Loge Noire, chez Glénat.
Voici le site : www.glenatbd.com
Enfin j'indique deux livres
(en anglais) relatifs au péplum, aux éditions
Bristol Phoenix Press. L'un est déjà sorti
: Ancient Greece In Film And Popular Culture
par Gideon Nisbet.
L'autre est à paraître : Story And Spectacle
: Rome At The Cinema par Elena Theodorakopoulos.
Voici le site : www.bristolphoenixpress.co.uk
ANCIENT GREECE IN FILM AND
POPULAR CULTURE - Gideon Nisbet
As the twenty-first century began, no less than seven
production companies were declaring their intention
to turn Alexander the Great into a wide-screen hero.
The rivalry was intense, the ensuing media circus
unprecedented. How could a long-dead warlord generate
so much movie-industry gossip in the present day ?
And why, in a century of film-making, had so few versions
of his story made it to the big screen ? For that
matter, when did we last see Classical Athens or Sparta
in a movie ? In the aftermath of Gladiator (2000),
with the Hollywood studios supposedly rushing to revisit
the ancient world, these questions take on renewed
significance.
This book explores the
changing fortunes of the heroes of Greek myth and
history in the melting pot of popular culture. Using
little-known examples, classicist and film fan Gideon
Nisbet charts the hidden history of Greece in the
twentieth-century imagination, from film to science
fiction and comics. He unpacks the baggage of ideas
that continue to make Greece hot property - often
too hot for Hollywood to handle.
Ancient Greece in Film
and Popular Culture will appeal to anyone with an
interest in 'reception', the present day's continual
re-use and re-invention of the past. It assumes no
prior expertise in classical or film studies. The
book includes a short guide to further reading.
Gideon Nisbet teaches classics
at St John's College, Oxford. He is the author of
Greek Epigram in the Roman Empire: Martial's Forgotten
Rivals (Oxford, 2003).
June 2005 32.50 [$60.00]
hardback ISBN 1-904675-41-7; 12.99 [$24.50]
paperback ISBN 1-90467-12-3 128 pages, 24 illus. approx.
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RÉPONSE
: |
(Hmmm... Publius Aurelius
Statius, de Danila
Comastri Montanari, n'est-ce pas plutôt sous
Claude ? En tout cas, sauf les innombrables versions
des Derniers jours de Pompéi où,
de toute manière, ils n'apparaissent pas, Vespasien
et les Flaviens n'ont guère inspiré les
cinéastes. Vespasien et Titus sont au centre
du docu-fiction Gladiateurs
(T. Remme), consacré à l'érection
du Colisée, financé avec le butin du Temple
de Jérusalem; la destruction de Jérusalem
a également fait l'objet d'un autre docu-fiction
de la série BBC Ancient Rome; le père
et le fils apparaissent brièvement encore dans
la série-TV Masada/Les
Antagonistes et, sous les traits de Gérard
Depardieu, Titus tient un rôle assez antipathique
une version filmée de la tragédie de Racine,
Bérénice. Quant à Domitien,
il est le «méchant empereur» de
La révolte des Prétoriens (A. Brescia),
de L'Apocalypse de Saint Jean (série «La
Bible», prod. Lube-RAI), tandis qu'une coproduction
franco-roumaine met en évidence son échec
en Dacie (Les Guerriers, de S. Nicolaescu).)
Pourquoi cet intérêt des romanciers pour
le règne de Vespasien ?, ou plutôt : pour
l'époque des Flaviens car, comme vous l'avez
très bien fait remarquer, Robert
Harris, Nino
Marino et Maja Lundgren traitent en fait de Pompéi,
des derniers jours de Pompéi en réalité
- un classique du péplum, maintes fois porté
à l'écran ! C'est-à-dire le règne
de son fils Titus, «Les délices du genre
humain».
Je possède sur mes rayons quasiment tous les
romans de Marie
Visconti, Danila
Comastri Montanari et Lindsey
Davis (1)
traduits en français, mais n'en ai lu qu'un seul,
un Montanari, et peut-être pas dans les meilleures
conditions - la préparation culinaire a quelque
peu langui - mais avec de profonds soupirs d'ennui je
dois l'avouer (Ah ! Colleen
McCullough ! Steven
Saylor ! John
Maddox Roberts ! Paul
Doherty !). Il m'est donc difficile d'imaginer ce
qui, sur cette période, a pu attirer l'attention
des auteurs.
Le cataclysme du Vésuve est une des mamelles
du péplum, comme l'engloutissement de l'Atlantide,
l'incendie de Rome, le sac de Troie, l'anéantissement
de Sodome et Gomorrhe ou la mer Rouge qui se referme
sur les chars de Pharaon. Avez-vous remarqué
que dans pratiquement chaque album d'Alix, il y a soit
un tremblement de terre, soit un cataclysme volcanique,
un incendie ou la chute de la foudre ? Fabrizio Pesando,
dans sa contribution au catalogue Da Pompei a Roma
(2),
parlait d'«effet Pompéi» pour qualifier
les tirs de catapultes infographiques dans la bataille
qui ouvre le superbe Gladiator; et Carlo Carlini,
le chef opérateur de Cottafavi sur Hercule
à la conquête de l'Atlantide, rappelait
à mon pote Gian «Django» Lhassa que
le réalisateur avait fait repeindre en rouge
tous les décors du film, parce qu'on recherchait
alors, dans les péplums, ce fameux «rouge
pompéien» connotant les flammes et le sang
: Carlini a du reste obtenu un prix pour la photographie
de cet Hercule à la conquête de l'Atlantide
!
Donc, en dehors du cataclysme du Vésuve, qu'est-ce
qui peut bien stimuler l'imagination des romanciers
chez les Flaviens ?
Ben... le soudard Vespasien va rétablir un semblant
de sérieux dans cet empire ravagé par
les frasques de l'histrion Néron (risum teneatis
?) et la guerre civile qui s'ensuivit. Mais aussi
il mit en route le chantier de ce fameux amphithéâtre
flavien, que nous nommons le Colisée, inauguré
sous son fils. Ce dernier fut, par ailleurs, le destructeur
de Jérusalem : ce n'est pas rien, comme symbole.
Et son successeur ne sera autre que son frère
Domitien, le «Néron chauve», réputé
pour ses persécutions des chrétiens.
Entre les Julio-Claudiens soi-disant décadents
et les vertueux Antonins, l'intermède flavien
offre à nos sens émoussés le vénéneux
cocktail d'un condensé de la romanité,
où se côtoient rigueur et excès,
débauche et raison pragmatique. Voilà
ce qui me semble rendre intéressante cette période,
du moins pour le romancier.
Bon, eh bien !, il ne me reste plus qu'à lire
les bouquins de Visconti,
Montanari
et Davis,
pour vérifier si mes supputations sont fondées.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
NOTE :
(1)Au moment
de mettre en ligne, je suis en train de lire Lindsey
Davis (j'en suis au second, Une veuve romaine).
Si le ton est bien celui d'un polar classique, avec
un détective qui nous fait profiter de son
humour décalé, les anachronismes («il
frotta une allumette») et les envahissantes
digressions sentimentales du héros crucifient
quelque peu le lecteur. - Retour
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(2) Da Pompei
a Roma. Histoires d'une éruption (sous
la dir. Pietro Giovanni Guzzo), Bruxelles, Europalia.Italia,
2003, pp. 38-49. - Retour texte
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GRICCA
RÉÉCRIT : |
Je
me suis rendu compte que j'avais omis dans ma liste
des détectives au temps des Flaviens - mieux
vaut en effet situer tout cela de façon plus
large sous les Flaviens, même si l'éruption
du Vésuve eut lieu seulement deux mois après
la mort de Vespasien - d'ajouter la série des
jeunes héros des Mystères romains
de l'américaine Caroline Lawrence et la série
des enquêtes de l'avocat gaulois Marcus Aper de
la française Anne
de Leseleuc, et j'en oublie peut être encore.
Un tel nombre de romans policiers à cette époque
n'est donc pas le fruit du hasard et je suis prêt
à penser comme vous.
L'époque des Julio-Claudiens
est trop dominée par les personnalités
complexes et les frasques des empereurs rapportées
par Tacite et Suétone. L'époque des Antonins
est moins connue, les empereurs ont des personnalités
qui nous paraissent plus tranchées avec le militaire
Trajan, l'helléniste Hadrien, l'aristocrate Antonin
le Pieux, le philosophe Marc Aurèle, le jouisseur
Lucius Verus et l'athlète Commode. Ce siècle
paraît plus terne, moins flamboyant, il n'y a
pas de grands événements marquants à
l'esprit, à part, pour les romanciers, la relation
Hadrien-Antinoüs (je pense, bien sûr, à
Marguerite Yourcenar, comme au roman Antinoüs
et Hadrien, Histoire d'une passion de Roselyne Duprat),
et pour les scénaristes, la brute sanguinaire
de Commode, lequel, par sa passion pour les jeux de
l'arène, permet les films à grand spectacle
de La chute de l'empire romain et Gladiator.
Restait l'intermède des
Flaviens un peu moins connus que les Julio-Claudiens
car on perd les Annales de Tacite, mais on garde
Suétone et on gagne Flavius Josèphe. Cela
nous permet d'avoir à l'esprit la prise du temple
de Jérusalem et l'inauguration du Colisée,
deux symboles forts de la puissance de la Rome impériale,
mais aussi l'éruption du Vésuve, la résistance
héroïque de Massada, les amours contrariés
de Titus et Bérénice, et enfin un peu
de calme et de stabilité après le règne
théâtral de Néron et la guerre civile
qui suivit son suicide, tout cela permet de faire évoluer
nos détectives dans un cadre plus serein mais
encore plein du tumulte des années précédentes
à une époque qui est «l'un des
moments les plus dynamiques de l'Antiquité romaine»,
comme le dit si bien Catherine Salles dans son livre
La Rome des Flaviens.
Je joins ici deux sites sur les romans historiques :
Savoirs
CDI et Ave
Magister
Je tenais aussi à signaler
les ouvrages de l'italien Guido Cervo, qui sont de vrais
romans historiques très précis, et qui
se déroulent à des époques peu
connues de l'histoire de l'empire romain, en particulier
celle du IIIe s. qui va d'Aurélien à Dioclétien,
une des plus sombres. J'espère, même si
je lis sans problème l'italien, que ces livres
seront un jour traduits en français dans une
série poche. Il faut bien que l'Europe serve
aussi à avoir plus de traductions abordables
pour les francophones. (Pour Guido Cervo, voir le site
(en italien) : Liber
on Web.)
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RÉPONSE
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En complément
du dossier Rome (HBO) que je suis en train
de réviser, il y a une bibliographie
des polars à l'antique, actuellement
entre les mains du WebMaster [et mise en ligne
depuis]. Je vous en fais la primeur en pièce
jointe.
Concernant le règne des Antonins, il existe
une excellente série de romans historiques
par François Fontaine : |
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A propos d'Avidius Cassius
et de la guerre contre les Marcomans : |
- François FONTAINE, L'Usurpation,
ou le roman de Marc Aurèle, Fayard,
1979.
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Hadrien succède
à Trajan : |
- François FONTAINE, Mourir à
Sélinonte, Julliard, 1984, 277 p.;
rééd. Presses Pocket, n 2809,
coll. «Grands romans historiques»,
1987, 319 p. (avec annexes historiques de Cl.
Aziza).
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De Nerva à Alexandre-Sévère,
une «reconstitution» des uvres
perdues de L. Marius Maximus, l'historien le plus
souvent cité par L'Histoire Auguste
: |
- François FONTAINE, Douze autres
Césars, Julliard, 1985.
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Pompeianus, le second
mari de Lucilla : |
- François FONTAINE, D'or et de bronze
- Mémoires de T. Claudius Pompeianus,
Julliard, 1986.
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Le martyre de sainte
Blandine, en 177, sous Marc Aurèle : |
- François FONTAINE, Blandine de Lyon,
Julliard, 1987, 273 p.
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(Du même François
Fontaine, signalons aussi Vingt Césars
et Trois Parques, Ed. de Fallois, 1994, qui
examine les circonstances du décès
des vingt premiers Césars, du Grand Jules
à Sévère Alexandre.) |
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On peut y rajouter à
propos de Marcia, la célèbre concubine
chrétienne de Commode, et du futur seizième
Pape, Calixte (217-222) : |
- Gilbert SINOUÉ, La pourpre et l'olivier,
Olivier Orban, 1987.
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Sans oublier, bien sûr
les novélisations : |
- Harry WHITTINGTON, La Chute de l'Empire
romain, Marabout Géant, n 205, 1964
et Dewey GRAM, Gladiator, J'Ai Lu, n
5743, 2000.
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RÉPONSE
DE GRICCA |
Je
vous signale que le Spes,
ultima dea, de Danila Comastri Montanari est
sorti en français ce mois-ci, ainsi que le 2e
volume des enquêtes de Festus, Le
prix des chiens, de Bertrand Lançon.
François Fontaine est
pour moi le modèle des romanciers de grande rigueur
historique, c'est un excellent connaisseur de l'époque
antonine, mais je constate qu'il n'a pas écrit
de roman spécifique sur Hadrien et Antonin le
Pieux.
La pourpre et l'olivier de Gilbert Sinoué
est un roman extrêmement passionnant car portant
sur des personnages peu connus et fascinants.
Ceci dit, toutes les époques de l'empire romain
ont plus ou moins inspiré les écrivains
: les persécutions chrétiennes nous ont
valu les romans saint-sulpiciens, les amours décadentes
des romans sulfureux et l'usage de «découvertes
fortuites» ont donné les nombreux mémoires
ou journaux de tel ou tel personnage historique ou non,
mais il me semble toutefois que le Ier siècle
reste celui qui a fourni le plus de romans à
cause de Tacite et Suétone. |
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