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JANVIER 2007

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5 janvier 2007
DANS LE «LOST WORLD» DES CIVILISATIONS PRÉCOLOMBIENNES :
UNE SECONDE CONTROVERSE DE VALLADOLID ?
Georges Ramaioli a écrit :
Vous parlez dans votre site du film de Mel Gibson, Apocalypto (CLICK & CLICK) : c'est très bien, mais n'est-ce pas la porte ouverte à toute œuvre «historique» type Kingdom of Heaven ou Capitan Alatriste puisque à la fin d'Apocalypto arrivent les Conquistadors, soit l'an 1519, si je ne m'abuse ?
 
 
RÉPONSE :

Vous avez tout-à-fait raison. Diverses personnes m'ont ainsi fait part de leur étonnement de voir des albums dessinés par Jean Torton et consacrés aux Aztèques-Incas-Mayas, publiés par Jacques Martin dans sa série «Les Voyages d'Alix». Que diable viennent faire ces civilisations exotiques dans une collection dédiée à l'Antiquité ? Chronologiquement, c'est clair, nous sommes au Moyen Age. Mais lorsque nous considérons les artefacts, nous nous retrouvons en fait à la lisière du néolithique-chalcolithique - soit au niveau de la civilisation pharaonique. Allons-nous recommencer la «controverse de Valladolid» (1550), qui vit le dominicain Bartolomé de Las Casas et le philosophe Sepulveda débattre la question de savoir si les Amérindiens étaient réellement des êtres humains, des descendants d'Adam et de Noé - attendu que la Bible ne signalait pas leur filiation ? Les civilisations précolombiennes étaient ignorées de la Bible et des Romains. De toute évidence Mayas, Aztèques, Incas n'appartiennent pas à l'Antiquité, donc ne devraient pas relever du péplum (1).

Même si l'on peut faire remonter les Olmèques au XIIIe s. av. n.E. - ce qui fait d'eux des contemporains de Mycènes -, les civilisations précolombiennes capables d'édifier les prestigieux monuments (2) auxquels songe le grand public sont contemporaines de notre Moyen Age européen : celle des Incas ne démarre qu'au XIIe s. de n.E. pour s'épanouir au XVe (3). Celle des Aztèques est plus récente encore (4) (tant pis pour les archéologues de brasserie qui veulent à toute force relier - via l'Atlantide ? - les pyramides d'Egypte à celle du Nouveau Monde). Les Mayas, en revanche, sont un peuple plus ancien. Les premiers brouillons de la civilisation maya, c'est-à-dire le pré-classique maya, renvoient à 2600 av. n.E.-250 de n.E. Notez bien que, voici une trentaine d'années, Jacques Martin envisageait d'envoyer son blond héros gallo-romain Alix chez les Mayas au prix d'un léger anachronisme de seulement trois siècles. En effet, ce n'est que vers 300 de n.E. (5) qu'au Guatemala apparaît, dans la région du lac Peten, l'agriculture, la céramique et l'architecture avec l'édification de la pyramide d'Uaxactun. On distingue l'Ancien Empire maya (Guatemala, IVe-IXe s. de n.E.) et le Nouvel Empire maya (Yucatan, 987-1697).
Après la destruction de Mayapan par les Xiu, en 1461, le monde maya entra dans sa phase de déclin - soixante ans avant l'arrivée des Européens. C'est cette invasion de 1461 qu'évoque le superbe film de J. Lee Thompson, Les Rois du Soleil (1963), tourné in situ à Mazatlan et à Chichen Itza.
Les Espagnols écraseront définitivement les Mayas en 1697.

Les auteurs de science-fiction (ne parlons pas de l'archéologie romantique !) aiment rapprocher les Précolombiens de notre Antiquité - ainsi le classique d'E.P. Jacobs, L'Enigme de l'Atlantide. Il y a aussi le fait du polythéisme, des mythologies de ces différents peuples. Bref, on a un peu l'impression que les Précolombiens constituent une sorte d'Antiquité attardée. Et moi, même si ma préférence va à la Grèce et à Rome, je préfère ratisser large plutôt que de manquer quelque chose...

(...)

A propos de mon inclusion des Mayas dans la thématique de l'Antiquité, il me souvient des ouvrages de Ceram et alii (6), passant allégrement d'une civilisation à l'autre, de l'ancien au nouveau monde. Ainsi, notamment, les Civilisations mystérieuses du journaliste allemand Ivar Lissner (7), excellent en dépit d'un titre français délibérément racoleur. Ou encore le petit «Marabout Université» d'Anne Terry White consacré aux Grandes découvertes de l'Archéologie (8) où les Précolombiens jouxtaient l'Assyrie... mais pas notre Moyen Age européen, sans doute jugé trop accessible, trop immédiat. En ces temps de décolonisation qui suivirent la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'exotisme connaît un regain de succès. Au travers des pages de ces compilations, Aristide Clairembart - le savant européen binoclard mais baroudeur - peut encore s'enfoncer dans les jungles d'Amérique ou d'Afrique, dans les déserts d'Asie ou d'Arabie, à la recherche d'improbables cités disparues, de fabuleuses Mines de Salomon ou de mythique Royaume de Saba... pour la plus grande joie du grand public. En 1910, alors que l'Afrique était encore bien loin d'avoir livré tous ses secrets, le préhistorien belge A. Rutot dans un bref opuscule publié par l'Académie Royale de Belgique, ne craignait pas de mettre les Toltèques en relation avec l'Atlantide qu'il plaçait du côté d'Agadir, au pied de l'Atlas marocain. Ca ne m'étonnerait pas si Jacobs avait eu connaissance - fut-ce par des «sources obliques» - des travaux de Rutot, qui inspirèrent partiellement l'Atlantide de Pierre Benoit. Il faut, bien sûr, tenir compte des connaissances scientifiques de l'époque : la chronologie de Rutot serait, actuellement, scientifiquement insoutenable. Mais à la fin du XIXe s., de larges portions de territoires restaient terra incognita pour la plus grande joie de Sir Rider Haggard, qui pourtant connaissait bien l'Afrique pour y avoir vécu et travaillé. Un premier découvreur des Mayas, John L. Stephens (et son compagnon, le dessinateur Frederick Catherwood (9)) exhuma le site de Copàn, dans la jungle du Honduras (1838). A la suite de quoi «des discussions acharnées s'engagèrent au sujet des Mayas, auxquels on attribua cette civilisation supérieure. Certains prétendirent que les Indiens n'auraient pu se développer à ce point par eux-mêmes. Ils étaient sans doute entrés en contact avec l'Ancien Monde. Peut-être avec l'Egypte, puisque les Egyptiens construisaient eux-aussi des pyramides... Peut-être avec les Indes, puisque certaines figures sculptées semblaient représenter des éléphants. Les hypothèses les plus hardies furent émises. On avança notamment que les Carthaginois, les Phéniciens, les Vikings, voire les habitants du Pacifique, auraient eu des contacts avec les Mayas. On alla même jusqu'à déclarer fort sérieusement que les Mayas étaient les enfants perdus d'Israël» (A.T. WHITE). C'est en espérant découvrir l'Atlantide qu'en 1885, Edward H. Thompson explora Chichen-Itza, au Yucatan... Non, je crois bien qu'il y a une certaine logique... mythologique dans tout ça.

c w ceram anne tery white ivar lissner

Après la Seconde Guerre mondiale, les compilations-vulgarisations archéologiques proliférèrent. Soit de gauche à droite : C.W. CERAM, Des dieux, des tombeaux, des savants; A.T. WHITE, Les Grandes découvertes de l'Archéologie [la juxtaposition d'une fresque égyptienne et d'un couteau sacrificiel précolombien ne vous aura pas échappée]; et I. LISSNER, Civilisations mystérieuses...

 
 
GEORGES RAMAIOLI RÉPOND :
Le film de Mel Gibson est éreinté dans la presse. C'est un mélange de film gore et de courses-poursuites assez haletantes. On y trouve des réminiscences des Chasses du Comte Zaroff, du Massacre à la tronçonneuse, du Satyricon de Fellini, du Temple du Soleil de Tintin. Il y a quand même un effort de reconstitution assez intéressant dans la séquence cruciale du milieu du film. La cité évoque Tikal, et c'est un peu là que le film pèche. Une telle scène ne peut se dérouler que vers l'an 1000, quand les grand royaumes mayas surpeuplés s'écroulent devant la sécheresse (?) or, ensuite, Gibson date son film en 1500 !
Mais près de cinquante ans après le gentil Les Rois du Soleil de Thompson, je ne vais pas bouder mon plaisir de revoir de telles reconstitutions. Prenons le film de Gibson comme un divertissement, même s'il est sanglant. Gladiator et Rome ne le sont pas moins...
 
 
RÉPONSE :
En définitive, Apocalypto nous donne une indication chronologique dans son dernier plan, lorsque l'on voit les Espagnols débarquer de leurs caravelles, soit en 1519. Mais sur base de la documentation récoltée sur le Net au moment de rédiger la notice que j'ai consacrée à Apocalypto, avant sa sortie, j'avais compris qu'il s'agissait d'une toute autre époque, celle de l'Ancien Empire des cités-Etats qui mettaient régulièrement la clé sous le paillasson pour aller se reconstruire plus loin, ayant épuisé l'environnement du fait de leurs cultures sur brûlis.
 
 
GEORGES RAMAIOLI RÉÉCRIT :

Celle des Mayas, où nous n'avons pas d'historique précis et des «bacabs» non déchiffrés permet toutes les déclinaisons. Jéronaton les a même reliés à la SF et on a longtemps élucubré sur la sculpture du fameux «cosmonaute maya». Jacobs avait relié son Atlantide grecque aux Incas, d'autres font le lien avec le peuplement du Pérou par le Pacifique et l'Île de Pâques... Mais, si vous considérez des civilisations précolombiennes comme antiques, il va vous falloir faire de même pour les civilisations du bassin du Mississipi, pour les Pascuans, pour les Tahitiens, pour les Aborigènes, les Maoris etc. Vous avez aussi dans votre site la légende des Nibelungen, et quelques péplums italiens qui flirtent avec le fantastique... Pourquoi pas ?

(...) Donc, à quand une rubrique sur Les Rois du Soleil, Rapa-Nui etc. ?

 
 
RÉPONSE :
Pour ces civilisations polynésiennes-amérindiennes comme celles évoquées dans Les Rois du Soleil et Rapa-Nui, je m'en tiens à celles qui ont été capables d'ériger de grandes œuvres de pierre, donc pas les Papous, pas les Sioux (j'adore les westerns, avec les Tuniques bleues - ceux de ma petite enfance -, mais je n'en traiterai pas sur mon site). Mais les deux titres que vous venez de citer sont dans mes fiches, sur mon disque dur. J'ai notamment scanné tous les textes du press-book de Rapa Nui, mais j'aimerais évidemment mettre en ligne quelque chose de plus personnel. C'est juste une question de temps, mais je sais que je ne pourrai traiter de tous les films que j'aime...
 
 
 
GEORGES RAMAIOLI RÉÉCRIT :
Je suis allé hier soir avec des amis (re)voir Apocalypto. Eux ont adoré.
Je mettrais quelques réserves, mais comme je l'avais déjà vu la surprise n'était plus là, et je me suis attaché aux détails, costumes, décors etc.
Il y a quand même un beau boulot malgré la surenchère... Cependant, vous avez raison. Tout indique la civilisation de l'an 1000 à Tikal. Temples, castes, surpopulation, assèchement du sol... que la fin vient contredire en faisant un bond de 500 ans. Gibson aurait pu faire le même film avec les Aztèques
(10) et il aurait été plus véridique quant à la quantité de sacrifiés sur les teocalis.
 
crepuscule des azteques vierge du soleil popol vuh

Six facettes du monde précolombien dans notre imaginaire : Le crépuscule des Aztèques ou le récit de la conquête par l'historien mexicain Miguel Leon-Portilla; La Vierge du Soleil, le roman colonial d'H. Rider Haggard (11); Le Popol-vuh - Histoire culturelle des maya-quichés, la reconnaissance ethnologique par Raphaël Girard; Le secret des Mayas, ou les aventures post-coloniales de Bob Morane par Henri Vernes; enfin Le masque du Jaguar, un thriller archéologique de Daniel Easterman.
Il ne restait plus que la conquête de l'Espace ! Dans les années '60, glosant sur les étranges figures de Nazca dans les Andes ou certaines représentations mayas de voyageurs intergalactiques (?) telle la dalle de sarcophage du Temple des Inscriptions à Palenque - l'«archéologie romantique» s'en est chargée... (Ici Le Livre des secrets trahis de Robert Charroux, avec en couverture une tête olmèque près de vingt tonnes, au faciès négroïde et «casqué comme un cosmonaute» (sic). De là identifier celui-ci comme un des pilotes de Quetzalcoatl, le dieu «venu de la planète brillante» (Vénus) en chevauchant un serpent-à-plumes, il ne faudrait nullement des années-lumières à un chercheur aux idées hardies pour franchir le pas !)

bob morane - secret des mayas daniel easterman robert charroux - civilisations disparues

Georges Ramaioli
Dessinateur et scénariste, Georges Ramaioli est l'auteur ou le coauteur de nombreuses BD historiques, sur l'Egypte pharaonique (L'Horus de Nékhen, Milan éd., 1989, 2 albums, scén. François Corteggiani) ou la civilisation des steppes (Les Scythes, Soleil éd., 1993-1994, 3 vols), Attila (Le fléau de Dieu, Soleil éd., 1995, dess. Février), la Première guerre punique (Barca, Soleil éd., 1996, dess. Michel Suro). Ce dernier titre, demeuré sans suite, racontait la captivité du consul M. Atilius Regulus. Une autre saga romaine qu'il scénarisa sous le pseudonyme de Simon Rocca narrait la conquête des Gaules par Jules César : Væ Victis (15 albums chez Soleil de 1991 à 2006, dess. Jean-Yves Mitton). Outre de nombreuses autres séries SF, d'espionnage ou sur les Indiens d'Amérique (L'indien français) on lui est également redevable comme dessinateur de la superbe saga Zoulouland en 18 volumes (coscén. René Durant), hommage au génial film de Cy Endfield (1963)... et à Kirk Douglas !

  georges ramaioli - cortes  
     
georges ramaioli - mayas georges ramaioli - mayas georges ramaioli - mayas

Georges RAMAIOLI : «Mayas» : 1. La Tribu du Dauphin Blanc (Daric, juin 2003);
2. La revanche du prince toltèque (Daric, juin 2005); 3. Dans l'œil du cyclone (Daric, juin 2007)

La Tribu du Dauphin Blanc fut créée en 1984 pour Okapi, ce qui donne son ton très adolescent à une série que le dessinateur-scénariste vient de reprendre en album chez Daric sous le titre de série «Mayas» : 1. La Tribu du Dauphin Blanc (2003); 2. La revanche du prince toltèque (2005); 3. Dans l'œil du cyclone (2007). En préparation : 4. Le Grand-Père des Eaux. Cet auteur cinéphile rend cette fois hommage au film de J. Lee Thompson Les Rois du Soleil (avec Georges Chakiris et Yul Brynner) dont il reprend la trame dans les deux premiers albums - une tribu mayas pacifique fuit l'invasion des cruels Toltèques et abandonne le Yucatan pour s'établir sur la côte du Texas - qu'il télescope avec Flipper le Dauphin. Et lui donne une suite, puisque ses héros Yakin et Michol vont découvrir la vallée du Mississipi (le «Grand-Père des Eaux»).
Ramaioli est également le dessinateur d'une vie de Hernàn Cortès, le vainqueur des Aztèques (Cortès, le Conquistador, Larousse, 1984, scén. Marie-Hélène Carbonel).


NOTES :

(1) Encore que... Hercule-Mark Forest a visité le royaume des Incas (Hercule contre les Fils du Soleil) de même que Maciste-Kirk Morris vengea le dieu des Mayas (Il Vendicatore de los Mayas) (!). - Retour texte

(2) Du XVe s. av. n.E. au IIe s. de n.E. et au départ de l'île de Venta, les Olmèques («gens du pays du caoutchouc», en nahuatl) développèrent dans la province de Tabasco une brillante civilisation qui semble avoir sensiblement influencé celle des Mayas en matière d'architecture, de sculpture etc. (irrigation par canalisations souterraines, jeu de balle en caoutchouc, calendrier). Ils sculptèrent de remarquables têtes humaines de basalte au faciès négroïde - nez épaté, lèvres épaisses - dont certains exemplaires, hauts de 3 m, pèsent dans les vingt tonnes (Musées de Villahermosa et de San Lorenzo (Veracruz). Leur civilisation semble s'être effondrée sous les coups d'envahisseurs. - Retour texte

(3) «Inca» n'est pas à proprement parler le nom d'un peuple, mais celui d'une dynastie fondée au XIIe s. par Manco Capac, l'aïeul mythique, unificateur des Quechuas. La véritable expansion militaire des Incas ne démarrera toutefois que vers 1445 avec l'occupation de Tiahuanaco et des rives du lac Titicaca. Cette seconde étape achevée, il faudra attendre 1470 pour voir de nouvelles conquêtes donner à l'Empire des Incas sa configuration définitive. Moins d'un siècle plus tard (août 1533 - exécution d'Atahualpa) il s'effondrera sous les coups des frères Pizzare. Des mouvements de résistance continueront jusqu'en 1572. - Retour texte

(4) C'est vers 1200 que les bandes mexicas commencèrent à se fixer sur les bords du lac de Mexico, sous la tutelle des Tépanèques d'Azcapotzalco. Après bien des tribulations, ils fonderont, en 1325, Mexico-Tenochtitlan, mais n'établiront leur propre hégémonie sur l'Anahuac qu'en 1428, en faisant alliance avec Texcoco et Tacuba. Quatre-vingt-dix ans plus tard, de 1519 à 1523, les Espagnols écraseront l'éphémère Empire aztèque. - Retour texte

(5) Cette indication chronologique nous est fournie par une stèle de Tikal, la plus ancienne date maya connue (+292). - Retour texte

(6) C.W. CERAM [pseud. de Kurt W. MAREK, 1915-1972], Des dieux, des tombeaux, des savants. Le roman vrai de l'archéologie (1949); éd. fr. Plon, 1952, 438 p.; Livre de Poche, n­ 3833, 575 p., 1974.
Lyon et Catherine SPRAGUE DE CAMP, Les énigmes de l'archéologie (Ancient Ruins and Archæology, New York, Doubleday), Planète éd., 252 p., s.d. (1966 ?) - trad. am. F. Péan.
Lady [Margaret] WHEELER (textes rassemblés par...), Les grandes aventures de l'archéologie, Robert Laffont, 1960; rééd. CAL (Culture, Art, Loisirs), 311 p., 1966.
Guy RACHET (sous la dir.), La grande aventure de l'Archéologie (15 vols : 1. Les secrets des écritures oubliées - 2. La préhistoire retrouvée - 3. Civilisations énigmatiques - 4. Les traditions révélées - 5. La mission scientifique de l'archéologie - 6. Aux sources de l'archéologie - 7. Tombeaux et trésors enfouis - 8. A la recherche des cités et des mondes perdus - 9. L'Atlantide et les continents disparus - 10. Pyramides et Tours de Babel - 11. Merveilles du monde précolombien - 12. Rêveries, hypothèses et impostures - 13. Lumières sur les origines des peuples - 14. Voyages et archéologie - 15. Les mégalithes mystérieux), Robert Laffont, 1981-1982. - Retour texte

(7) I. LISSNER, Civilisations mystérieuses (Rätselhafte Kulturen), Robert Laffont, 348 p., 1964 - trad. all. Pierre Kamnitzer. - Retour texte

(8) A.T. WHITE, Les grandes découvertes de l'archéologie (Lost Worlds), Verviers, Gérard éd., coll. Marabout Université, n­ 8, 1962.- Retour texte

(9) Un certain nombre de ses lithographies en couleurs, extraites des Péripéties d'un voyage en Amérique Centrale, Chiapas et Yucatan (Views of Ancient Monuments of Central America, Chiapas and Yucatan, 1844) in Fabio BOURBON, Les cités oubliées des Mayas. La vie, l'art et les découvertes de Frederick Catherwood, Paris, Fontaine des Arts éd., 1999, 178 p. [ÉPUISÉ. Rééd. White-Star éd. (diff. Flammarion), septembre 2007]; Pascal MONGNE & Philippe BABO, Frederick Catherwood - Les cités mayas (Un monde perdu et retrouvé) (préf. Charles Minguet), Bibliothèque de l'Image, 1993, 96 p.- Retour texte

(10) Mais alors il aurait fallu sortir de la jungle pour filmer dans les montagnes (N.d.M.E.). - Retour texte

(11) La Vierge du Soleil (1922) se rapporte aux Incas. L'auteur des Mines du Roi Salomon composa également une Fille de Montezuma (1893) (les Aztèques) et Cœur du Monde (1895) (les Mayas). - Retour texte

 
 
 
18 janvier 2007
DVD LE ROI DES ROIS (1961)
Pietro a écrit :
Je cherche en DVD des péplums en version française - en particulier le King of Kings de Nicolas Ray sorti en 1961.
 
 
RÉPONSE :

A ma connaissance, Le Roi des Rois n'est pas sorti en DVD VF. Désolé.

Erratum
Un DVD V.O. s/t FR existe bel et bien chez Warner, dans la collection «Légendes du Cinéma» (2006).

roi des rois - nicolas ray
 
 
 
11 janvier 2007
SITE ESPAGNOL : CINEFANIA
Larbi a écrit :
Voici un lien espagnol intéressant : Cinefania, qui contient une page consacrée au péplum.
 
 
 
15 janvier 2007
DOCUMENTAIRES SUR NÉRON
Jocelyne a écrit :
Je recherche un documentaire en vidéo ou DVD sur l'empereur Néron.
 
 
RÉPONSE :

Un documentaire sur Néron, trouvable dans le commerce ? Bigre ! Ici nous sortons un peu de ma compétence. Il passe quantité de documentaires sur les chaînes thématiques, mais comme je n'y suis pas abonné, je ne suis pas l'affaire de très près (en fait, je m'en désintéresse complètement). Ce n'est que depuis fort peu d'années que la mode du docu-fiction m'a incité à prendre en compte les documentaires où interviennent des acteurs life, souvent anonymes d'ailleurs. Aussi ne suis-je pas très au point. Il y a bien eu, sur ARTE voici une dizaine d'années, un docu de la ZDF, commercialisé en VHS par Time-Life Video, réf. 794 02 17, dans la collection «Civilisations perdues», Néron, l'histoire d'un monstre (1997). Mais arriver à se la procurer est une autre paire de manche.

J'ai néanmoins noté quelques docus sur Néron grâce à la collaboration d'un de mes bons correspondants, à l'écoute des chaînes thématiques, soit, outre le précité Mystères de l'Histoire : Néron, l'histoire d'un monstre («Arte») : Qui brûla Rome ? («Planète Premium») et Toute l'Histoire : Néron Tyran Sanguinaire («Channel 5»). Mais cette énumération ne vous avancera pas (voir ci-dessous)...

Donc, je ne vois guère que Brûlez Rome ! dont j'ai déjà rendu compte sur mon site, plus axé sur une peinture sociologique de Rome au moment de l'incendie de 64; mais où l'on voit Néron, pour une fois réhabilité, organisant la lutte contre ledit incendie. Ca a été édité en DVD par la Télévision française (FR5) et devrait pouvoir sans problème se commander dans le commerce.

Dans mon dossier «Néron», vous trouverez une filmo assez complète des films de fiction sur Néron. Je déplore qu'il n'existe à ce jour aucune VF de n'importe quelle version de Quo Vadis. Les Week-end de Néron (comédie) existent en DVD chez LCJ, et Les Aventures sexuelles de Néron chez René Château. Ce dernier titre ne vous apportera pas grand-chose, mais la comédie de Steno est intéressante dans ses outrances (Néron est un doux rêveur, artiste incompris, que sa mère Agrippine veut remettre dans le «droit chemin» et en faire un conquérant. Avec Brigitte Bardot dans le rôle de Poppée).... Barabbas, également sur l'incendie de Rome, existe aussi en DVD (avec Anthony Quinn et Jack Palance).
En avril de cette année sortira en VF chez Antartic Video Moi, Claude, Empereur (série BBC, 1976), qui s'arrête à la mort de Claude, mais où l'on voit la jeunesse de Néron.

Aux Pays-Bas, on trouve en DVD la série TV de Rossi Quo Vadis, ainsi que le second épisode d'Imperium : Nero, mais c'est en anglais s/t néerlandais.

(...)

Dans mon précédent courriel, je vous ai répondu en établissant d'une part une distinction entre DVD et VHS, et d'autre part entre documentaires et fictions. Je suis bien entendu très heureux pour vous si vous avez pu localiser une copie de Quo Vadis 1951 en VHS, mais je songeais surtout au medium dominant, le DVD.

Ignorant quel but vous poursuiviez - plaisir personnel ou pédagogie ? - en me demandant des informations sur les documentaires, je ne voyais pas trop dans quelle direction vous orienter.

Documentaire ou fiction ? Les fictions ont bien évidemment toujours tendance à en remettre une couche quant à la perversité, la cruauté des Romains - en particulier Caligula, Néron et Domitien. Les Romains étaient capables de sentiments humanistes très proches des nôtres, mais qui ne s'appliquaient qu'aux seuls autres (citoyens) Romains. Les misères des esclaves et des non-citoyens (étrangers) n'étaient pas pris en compte. Je suis très amateur de viande rouge, et je n'ignore pas les dérapages qui ne passent parfois dans nos abattoirs - la TV nous en rebat les oreilles régulièrement. Mais vais-je pour autant renoncer à mon beefsteak ? Non, bien sûr. Pourtant, je ne suis pas cruel par nature, et j'apprécierais que tout se passât dans les - bonnes - règles. Un rêve, évidemment. Un rêve de Romain.

Néron était un artiste, qui lui ne rêvait que de spectacles pacifiques (théâtre, chants). Il détestait les combats de gladiateurs... Mais la société en dispose autrement... et aussi le grand public qui réclame des fictions, et préfère un empereur romain bien cruel, bien crade plutôt qu'un film sur le règne sage et avisé d'un Nerva, Trajan ou Hadrien ! De fait, le seul des Antonins qui ait fait recette, c'est le sulfureux Commode. Pensez-vous qu'un film sur l'Abbé Pierre (il y en a eu un, je crois) ferait exploser le box office ? Tout le monde s'en fout...

Addenda
A propos de Néron, outre le dossier à lui consacré, je renvoie également les visiteurs à un précédent courrier de ce site. Quant aux docus cités plus haut, voici quelques renseignements à leur sujet :

1)

Qui brûla Rome ? («Planète Premium») (47'45")
Prod. & réal. : Mark HALLILEY; Caméra : Mike FOX, Roberto MEDDI; Son : Michael LAX; Dir. art. : Mark PRITCHARD; Effets pyrotechniques : ELEMENTS SPECIAL EFFECTS; Narr. : Mark HALLILEY; Mus. : Dave HENSON.
Remerciements : Britannia - The Arthurian Society; Colchester Roman Society; London Fire Brigade; American Academy in Rome; The British Museum.
Voix françaises : Gérard Dessalles - Alain Choquet - Denis Cherer - Danielle Hazan. Adaptation : Sandrine Durandière. Version française : Télé Europe pour les chaînes Planète.

Avec : Prof. Albert AMMERMAN, archéologue; Andrea CARANDINI, archéologue italien, fouilles sur le Forum à Rome; Henri HURST, archéologue, Université de Cambridge; Prof. Clementina PANELLA, archéologue; Dave TOWSEND, enquêteur, brigade des pompiers de Londres; Alessandra CELANT, paléobotaniste; Prof. Erice VARNER, historien d'art; Nicholas PURCELL, historien, Université d'Oxford; Gerhard BAUDY, historien, Université de Constance.

On trouve des traces du grand incendie sous le Forum romain, à six mètres sous terre. La température de l'incendie atteignit 1.000 C­, faisant fondre clous et grilles de fer. Une reconstitution d'un intérieur romain réalisée à Watford, montre qu'à 600 C­ les objets de bois éloignés des flammes s'embrasent simplement par la radiation de la chaleur. La quête de l'oxygène dont se nourrit le feu créa un important appel d'air. Selon la paléobotaniste Alessandra Celant, on a aussi retrouvé 3.000 fragments de bois fossilisé par la chaleur (notamment du sapin). L'incendie partit du Cirque, se dirigea vers le Forum en trois colonnes, puis de là gagna l'Aventin, puis Suburre. 10 des 14 quartiers de Rome furent complètement détruits ou tout au moins endommagés. Curieusement, les flammes se répandirent aussi bien dans le sens du vent (vers le nord) que contre lui (vers le sud).
Dans la lutte pour le pouvoir, Néron complotait contre les consuls - qui résidaient dans le centre de la ville - et vice-versa, ceux-ci contre lui. L'incendie de la l'Urbs lui permit de chasser cette aristocratie qu'il ne pouvait exproprier; à la place de leurs résidences anéanties, Néron érigea un centre commercial et des entrepôts - et surtout un palais, la Domus Aurea, car Néron ne se contentait plus de sa Domus Transitoria sur le Palatin et l'Esquilin. La tortueuse Voie Sacrée fut désormais rectiligne et aboutit au «Colosse de Néron» qui se dressait devant la porte de ladite Domus Aurea. Tous ces travaux étaient dignes d'un Albert Speer.
L'incendie fut-il accidentel ? Ce genre de drame était fréquent à Rome. Mais peut-être aussi fut-il redevable à la malveillance de la plèbe misérable. En particulier les judéo-chrétiens, qui ne nourrissaient de visions apocalyptique, voir de révolte armée... Il faut aussi considérer qu'un instant maîtrisé, l'incendie avait repris de plus belle... à partir de la villa de Tigellin, le chef de la police de Néron.

 
2)

Les Mystères de l'Histoire : Néron (Geheimnisse der Geschichte) («Arte [Time-Life]») (53')
Réal. : Martin PAPIROWSKI & Nina KOSHOFER; Scénario : Martin PAPIROWSKI; Caméra : Florin PARASCHIV & Torbjörn KARVANG; Montage : Jonas SICHERT; Son : Silvio d'ALESSANDRO; Narrateur : Gert HEIDENREICH; Effets spéciaux : FILM VIDEO ZENDAGUI. - Production : Teamwork Filmproduktion & Parafilm (Bukarest), im auftrag des ZDF, in Zusammenarbeit mit ARTE & ZDF Enterprises.
Version française : CARMIN FILM.

Avec Massimo FINI, biographe de Néron; Werner ECK, Institut d'Archéologie, Cologne; Emilian POPESCU, Université de Bucarest; Nicolae BUGA, Institut de Théologie, Bucarest; Hans SCHADEWALDT, Institut d'Histoire, Düsseldorf; Klaus SCHAEFFER, expert en incendie.

Néron fut poussé sur le trône impérial par son ambitieuse mère Agrippine. Une pièce de monnaie à l'effigie de la mère et du fils (le nom d'Agrippine au nominatif, celui de Néron au datif) semble attester la prédominance politique de celle-ci. Laquelle, du reste, n'hésita point à engager avec sa progéniture une liaison incestueuse afin de mieux la tenir. Werner Eck glose sur le patrimoine génétique des Ahenobarbi, violents et versatiles.
Sous l'influence de sa mère, Néron, en 55, se serait vu contraint de faire empoisonner son rival et demi-frère Britannicus. Encore que... Nicolae Buga rappelle le protocole du goûtage des aliments, ainsi que le fait que les Romains ne connaissaient aucun poison aussi foudroyant que les effets décrits (en dehors du venin de l'aspic !).
Néron n'avait aucune ambition politique, mais son confident Othon et son épouse Poppée Sabine en avaient pour lui. Le mari se fit l'entremetteur pour son épouse qui devint la maîtresse du jeune empereur. En mars 59, Néron fit éliminer sa mère Agrippine, achevant de se libérer. Il lui fallut alors envisager de se débarrasser de son épouse Octavie, fille de Claude (CLICK & CLICK), dont le mariage lui avait été imposé, alors qu'il ne l'aimait pas. Celle-ci fut exécutée dans des circonstances tragiques (ses servantes soumises à la torture), qui mécontentèrent la plèbe romaine.
Poppée donna une fille à Néron, mais celle-ci décéda à l'âge de quatre mois. En 65, elle était une seconde fois enceinte de son empereur de mari, lorsque Néron la tua d'un coup de pied au ventre. Massimo Fini parle d'un simple malentendu, car Néron désirait ardemment avoir un fils.

Mais Rome était en conflit avec les Parthes pour le contrôle de l'Arménie. Chacun des deux empires avait «son» candidat au trône. Diplomate, Néron évita une nouvelle guerre en sacrant lui-même roi Vologèse, l'homme des Parthes (au détriment de Tiridate, le candidat des Romains). Il interdit également les combats de gladiateurs sine missio (à mort). Mais aux jeux brutaux de l'arène, il préférait le théâtre et le chant, aimant à se produire lui-même sur la scène, ce que d'aucun trouvèrent scandaleux. En fait, Néron avait mis en branle une véritable «révolution culturelle» à Rome...
En 67, il entreprit une tournée de chant en Grèce, où il triompha aux Jeux olympiques, pythiques et néméens - ses courtisans ne lui ayant opposé que des concurrents passés de mode ! Ravi de ses triomphes, il proclame alors l'indépendance de la province de Grèce !
Quand il rentre à Rome, c'est pour la découvrir en flammes. L'incendie se déclare alors qu'il est à Antium, à 50 km de sa capitale. L'expert Klaus Schaeffer expose que l'ampleur de l'incendie atteignit peut-être un gigawatt. On ne pouvait approcher des flammes à moins de trente mètres. Mais l'assertion de Dion Cassius selon laquelle Néron aurait chanté d'incendie de Troie (images du Quo Vadis ? de Mervyn LeRoy) du haut de la Tour Mécénate ne tient pas la route : elle était rendue inaccessible par les flammes. La cause de l'incendie fut purement accidentelle, assure Massimo Fini, qui rappelle que dans l'affaire le Palais de Néron brûla également, avec ses précieuses collections d'art. L'argument du biographe n'est pas sans pertinence. De fait, il est plus probable que dans ces baraquements précaires où vivait la plèbe, l'incendie fut - comme toujours - le fait de l'imprudence de quelqu'ivrogne.
On aurait vu les prétoriens se répandre dans la ville empêchant les gens de lutter comme le feu, voire le boutant eux-mêmes. Mais c'étaient les prétoriens qui étaient les pompiers de Rome [N.d.M.E. : en fait, c'étaient les vigiles, rattachés aux prétoriens]; et sans doute tentaient-ils d'établir des coupe-feu.
Comme il fallait bien donner un bouc émissaire à la vindicte de la plèbe, on désigna les chrétiens, détestés de tous, qui dans leur délire de martyre avouèrent sans difficultés tout ce que l'on voulait. La mort n'était-elle pas, pour eux, une délivrance. L'occasion de s'extraire de leur méprisable enveloppe charnelle ? Sur les quelques 3.000 chrétiens que devait contenir la ville, 300 environs seront envoyés au supplice, notamment cousus dans des peaux de mouton pour être livrés aux chiens ou aux fauves. Sadiques, les bourreaux avec leur grosse alène ne se gênent pas pour coudre la chair aux peaux de bêtes. Mais les chrétiens ne furent que les victimes d'une «mesure de circonstance»; non d'une persécution planifiée. Lorsque l'incendie s'arrêta enfin, Rome devait ressembler à Dresde au lendemain des bombardements Alliés... Les décombres servirent à assécher les marais d'Ostie.
Néron se fit alors bâtir un nouveau Palais, la Maison Dorée, dont l'étage inférieur fut retrouvé sous les Thermes de Trajan, à la Renaissance...
Trop pacifiste, Néron avait suscité contre lui la haine de l'armée. Une première conspiration fut menée contre-lui par Calpurnius Pison et Sénèque. Son assassinat avait été programmé pour le 19 avril 65, mais un esclave révéla tout. Néron la réprima avec indulgence (pour Pison), mais fut contraint d'obliger à s'ouvrir les veines son vieux maître hypocrite, Sénèque. Toutefois, il empêcha son épouse, Pauline, de se donner la mort elle-aussi - lui faisant bander les poignets.
A la mi-mars 67, Vindex déclencha la révolte en Gaule, et fut écrasé. Puis ce fut Galba - l'ex-mari de Poppée, son ami - dans le nord de l'Espagne. Nymphidius Sabinus, son préfet du prétoire, ayant rallié les conjurés - il ne resta plus à Néron qu'à se suicider. Il fut inhumé dans le mausolée des Domitii, sur le mont Pincio, à l'emplacement de l'actuelle église de Santa Maria del Popolo. Il avait régné 14 ans.

 
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Les tyrans les plus sanguinaires de l'histoire - Néron (37-68 après JC) (Toute l'Histoire - «Channel 5») (23')

Prod. & réal. : Ian RUSSELL; Camera : Lee PULBROOK, Bruce LASSAUX, Mike PARKER & Jerome MIGNARD; On-Line Editor : Jason MORTON; Prod. Mgr : Louisa ALLENDER; Prod. secrét. : Anna HALLMARK; Archives reseracher : Richard HIGSON; Assist. prod. : Jim NARRON; Montage : Andrea SIBERS; Prod. exéc. : Delissa NEEDHAM; Graphics : John GOODINSON; Narr. : Ben ANDO; Archives : AKG London & THE GREEK AND ROMAN SOCIETY QUESTER, Inc.; Remerciements : LEGIO SECUNDA AUGUSTA.
A Uden Associates Production for Channel 5. (c) Channel 5 Broadcastig, 2001.

Avec : Dr. Miriam GRIFFIN, historienne; Dr. Jas ELSNER, historien; Eddie ADAMS, maître de conférence, études du Nouveau Testament.

Toutes les horreurs, tous les excès ordinairement attribués à Néron sont ici passés en revue et, bien sûr, confirmés, citations de Suétone et de Tacite à l'appui (!). L'incendie de Rome, la persécution des chrétiens. C'est lui l'Antéchrist dont parle l'Apocalypse - la somme des lettres de son nom, en hébreu, nous donne le chiffre de la Bête : 666. Une première tentative de le renverser échoua (Pison, en 65). Finalement, en 67 - l'année des quatre empereurs : Galba, Othon, Vitellius, Vespasien -, il lui fallut abandonner le trône. Un moment, il envisagea de se faire musicien itinérant. Finalement, réfugié dans la villa de son affranchi Phaon, il devança les soldats venus l'arrêter en s'enfonçant un poignard dans la gorge avec l'aide se son secrétaire Epaphrodite. Un soldat empêcha que l'on décapite son cadavre. Plus tard l'on affirma l'avoir vu - toujours vivant - en tel ou tel endroit. Et longtemps après sa mort, on craignit [ou espéra - N.d.M.E.] son retour.
Docu sulpicien réalisé avec quelque désinvolture, ainsi le père de Néron, Domitius, devient dans la VF «Ignatius» et Otho(n) «Moto».