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MAI
2007
- 9 mai 2007
- 15 mai 2007
- 16 mai 2007
- 31 mai 2007
- 31 mai 2007
- [mai 2007]
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9 mai 2007 |
L'APOCALYPSE
DES MAYAS |
Xavier
a écrit : |
Apocalypto,
le film de Mel Gibson, est sorti. Qu'en pensez-vous ? |
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RÉPONSE
: |
Sur le site «Forum
des Babéliens», un visiteur inspiré
s'attendait à ce que Mel Gibson, récidivant
La Passion du
Christ, nous concocte de nouvelles scènes
de tortures, cette fois sur l'Inquisition espagnole
détruisant l'impie civilisation mayas. Il avait
tout faux. En effet, il ne s'agit pas d'un film sur
les horreurs perpétrées par les affreux
Espagnols, l'Inquisition et tout le saint-frusquin (bien
qu'on les voie débarquer de leurs chaloupes dans
le dernier plan du film), mais sur les sacrifices humains
chez les Mayas.
En fait, ces «Mayas» ressemblent plutôt
aux Aztèques, les spécialistes de l'arrachage
du cur. La bévue est grosse, et semble
donner raison - pour cette fois - aux anti-étasuniens
primaires qui, une fois de plus, montrent l'inculte
Oncle Sam de leur doigt sale. Ce qui est très
laid. De montrer du doigt, veux-je dire.
Ce sont les Aztèques, qui organisaient des expéditions
pour razzier chez les voisins des victimes à
sacrifier; et ça s'appelait «la Guerre
des Fleurs» (Xochiyaoyotl).
Mais les Aztèques vivaient dans la montagne autour
de Mexico, pas dans la jungle comme les Mayas du Yucatan,
où est censé se dérouler l'action
d'Apocalypto. Quant aux Mayas - dont la civilisation
était plus qu'en plein déclin, au moment
du débarquement des Espagnols au Yucatan - ils
ne pratiquaient pas les sacrifices humains systématiques
comme les Aztèques (1).
Mais, de temps à autre, ils expédiaient
aux dieux des «messagers» qu'ils précipitaient
dans des cenotes (des puits naturels, inondés).
Si, le lendemain, la victime avait survécu, ils
la ressortaient et le délire des malheureux épuisés
était interprété comme la réponse
des dieux (2).
Les Mayas connaissaient également la pratique
de l'arrachage du cur (cardiotomie).
Avant la sortie du film, il y en a eu un autre de
délire, sur le message écologique du film
- qui en définitive brille par sa discrétion.
Sur la base de ces informations, je pensais qu'Apocalypto
traiterait de l'Ancien Empire maya, qui détruisit
son environnement en pratiquant la culture sur brûlis
(bien fait, bande de fainéants : toujours la
recherche de la facilité !). A cette époque,
déjà, on n'était pas très
«écolo» (3),
ce qui les contraignait à toujours se déplacer
pour reconstruire leurs villes un peu plus loin.
A vrai dire, maintenant que le film est sorti en DVD
et qu'on peut donc l'éplucher à sa guise,
on peut dire que ledit message écologique transsude
par des images d'esclaves poussiéreux peinant
dans les fours à chaux, les environnements désertifiés
que balaie la caméra, l'incroyable gâchis
de matériel humain pourrissant dans un ravin...
mais à la première vision du film, force
est de constater que le message passe très vite,
écrasé par l'action.
La question de l'échec des méthodes agricoles
mayas n'est pas clairement mise en exergue. Le message
«écologiste» de Mel Gibson tombe
à plat, exactement comme celui de Jacques «Alix»
Martin dans Le fleuve de Jade - annoncé
avec fracas par l'auteur dans ses interviews et communiqués
de presse.
Dans Apocalypto,
la traversée du chantier où les
Mayas produisent la chaux destinée au mortier
de leurs constructions suggère - parmi
d'autres - l'idée de la pollution industrielle... |
Il nous reste un très musclé film d'action,
plein de poursuites et péripéties. Un
remake des Chasses du Comte Zaroff, tel
qu'on n'en avait plus vu depuis Rambo I - First Blood
! Et une très brève, mais spectaculaire
reconstitution d'une ville maya. Un peu déçu,
tout de même. Ah, qu'est devenu le Mel Gibson
de Braveheart ?
Pour les amateurs de beaux documents, je signale que
Le Figaro a, pour l'occasion, sorti un superbe
dossier Hors Série de 130 pages intitulé
Les Mayas. Les mystères d'un Monde Perdu
(réf. T 03657 - décembre 2006) avec de
nombreuses photos du film.
Addendum
Je trouve dans un journal «toutes boîtes»
bruxellois, Vlan (18 avril 2007), ce commentaire
d'une lectrice :
Fraude historique - «Il paraît
qu'Apocalypto (dernier film de l'acteur-réalisateur
Mel Gibson) est une référence historique.
Je suis mexicaine, ce qui me permet de connaître
les fantastiques civilisations maya et aztèque
auxquelles mon peuple appartient.
Fraude historique, ce film injurie, humilie et insulte
d'une façon absolument injuste notre pays et
notre culture. L'idée générale
du film : les Mayas étaient des barbares sans
pitié ou intelligence. Les habitants du Mexique
ont été de grands médecins, astrologues,
poètes agriculteurs, architectes. Les personnes
sacrifiées aux dieux étaient soit des
volontaires fiers et honorés de cet acte ou
alors des prisonniers de guerre.
Le film insulte notre histoire, à cause de
l'ignorance des Américains, au profit du goût
sanguinaire et du vulgaire d'Hollywood. Je vous invite
à connaître mieux et plus du Mexique.
Ce film n'est digne d'aucune admiration.»
[Mme O.L., de Bruxelles]
COMMENTAIRE
C'est bien beau d'être patriote, mais il ne faut
pas tout mélanger. Par exemple les Aztèques
et les Mayas : ce que moi, précisément,
je reproche à Gibson ! Les Toltèques d'abord
puis les Aztèques pratiquaient largement les
sacrifices humains. Les Mayas beaucoup moins semble-t-il,
du moins sous l'Ancien Empire. Mais quand ils passèrent
sous le contrôle des Toltèques sanguinaires,
les choses changèrent !
Que les individus mayas ou autres mexicains aient été
très fiers d'offrir leur vie à leurs dieux,
c'est leur affaire (encore que je n'y voie pas là
la preuve d'une très grande intelligence; je
ne vois rien de très scientifique non plus dans
l'astrologie, que je me garderais de confondre avec
l'astronomie !). Mais la lectrice dit aussi que les
victimes des sacrifices pouvaient également être
des prisonniers de guerre : or c'est bien ce que l'on
voit dans le film de Gibson, «Pattes-de-Jaguar»
est un captif issu d'un visage razzié - et si
c'est pas ça la guerre, qu'est-ce donc ?... Ne
confondez pas avec Azincourt, les oriflammes au vent,
les bataillons serrés qui s'alignent et tout
le bataclan. Mars peut revêtir des visages variés
!
Moi je ne reprocherais à Mel Gibson - je vais
me répéter - que son incohérence
chronologique qui lui font télescoper l'Ancien
Empire avec le Nouveau pour aboutir à un tableau
de la «barbarie» maya-toltèque, à
l'orée de la conquête espagnole. Je n'aime
pas cette contraction temporelle, mais au cinéma
elle semble quasiment inévitable, s'agissant
de rassembler en 132' une série d'informations
historiques tout en demeurant «entertainement»
!
Par ailleurs j'ai entendu dire, mais qui suis-je pour
en juger ?, que les dialogues en langue «maya»
- en langue yucatèque, encore parlée dans
le Yucatan - n'étaient pas top. On a dit la même
chose du latin de La Passion, je crois.
NOTES :
(1) On évalue
à annuellement 50.000 victimes humaines la
«consommation» des sacrificateurs aztèques.
(CLICK
& CLICK)
- Retour texte
(2) On lira
avec intérêt le récit du plongeur-photographe
Luis Marden qui explora nombre de ces cénotes,
notamment celui de Xlacah, à Dzibilchaltun.
D'un diamètre de 100 pieds dans sa plus grande
largeur et profond de 140 pieds, il s'élargit
sous le rebord rocheux à 20 pieds de la surface
du sol. L. Marden y trouva des objets d'or et de jade,
offrandes rituelles, mais aussi des ossements humains.
«Nous trouvâmes aussi, mélangés
à des squelettes de bovins et de petits rongeurs,
des mâchoires, des crânes humains. Les
boîtes crâniennes étaient aplaties,
au point que le sommet du crâne dépassait
de très peu le niveau des arcades sourcilières.
[Déformation rituelle typique des Mayas.] (...)
Les ossements retrouvés au fond du cenote
sont probablement les restes de noyés par accident
ou encore les corpores delictorum de meurtres
commis à l'époque précolombienne.
Mais le nombre croissant de ces objets non utilitaires
et surtout de ces ossements fait croire au Dr Andrews
que Xlacah a pu être un haut lieu du culte du
cenote, comme le centre du Sacrifice de Chichen Itza.
Au pied de la pente, nous trouvâmes des os de
plus grande taille, dont un énorme fémur
qui avait dû appartenir au corps d'un géant,
peut-être d'un conquérant espagnol tombé
par accident ou précipité dans le puits.
D'autres ossements étaient plus petits, plus
délicats, dont un pubis qui, à mon avis,
devait provenir du squelette d'une fille maya.»
Cf. L. MARDEN, «Le puits du temps»
(«Up from the Well of Time», in The
National Geographic, 1959) - in J.-Y. COUSTEAU
& James DUGAN, Les meilleurs récits
du monde sous-marin, Robert Laffont, 1962, pp.
99-101. - Retour texte
(3) Je tiens
à pleinement assumer ce que ma remarque peut
avoir l'air «beauf» ou «cuistre»...
J'ai le plus grand respect pour l'écologie,
mais je tiens de quelques amis qui connaissent l'histoire
des Indiens d'Amérique du Nord mieux que moi,
qu'on peut se gausser du mythe écolo baba-cool
bâti autour du «bon Sauvage», du
«Noble Homme Rouge» vivant en harmonie
avec la nature. En réalité, les Indiens
ne connaissaient pas - pas plus que les Blancs d'alors
- la chaîne écologique. On appelle ça,
un obstacle épistémologique, n'est-ce
pas ? En fait, si les chasseurs Blancs travaillant
pour les compagnies du «Cheval de Fer»
exterminèrent délibérément
les bisons pour affamer les Indiens, ces derniers
- dans cet office - furent leurs meilleures auxiliaires.
Les Indiens eux-aussi massacraient des troupeaux entiers,
sans discernement, en les poussant vers des ravins.
C'est un peu comme la persécution des chrétiens
au temps de l'Empire romain. Qui furent les plus rudes
persécuteurs ? Les païens, ou les chrétiens
eux-mêmes courant sus au hérésies
? On n'est jamais si bien servi que par soi-même.
- Retour texte
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15 mai 2007 |
RESTONS
FLEUR BLEUE... |
Isa
a écrit : |
Je
suis très heureuse d'avoir trouvé votre
site.
Moi aussi j'avais en tête
un film avec une rose bleue mais impossible de savoir
le titre exact du film : Le voleur de Bagdad
(CLICK,
CLICK,
& CLICK). |
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16 mai 2007 |
UN
SITE... ANIMÉ... SUR LE PÉPLUM |
Christian
Folch a écrit : |
En pensant
que ce site pourrait intéresser vos visiteurs :
le-peplum.fr.
C'est un site que je bricole entièrement chez moi
sans aucune vocation commerciale. Il me demande beaucoup
de temps et d'énergie, et je souhaite le développer
encore plus. |
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RÉPONSE
: |
Sa présentation est
d'une sophistication impressionnante (pour moi en tout
cas, qui me contente de mettre en ligne du texte avec
quelques photos). J'apprécie votre démarche,
axée sur l'image, et sur les extraits de films.
C'est vraiment très ludique et convivial. Je le
recommande. |
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31 mai 2007 |
ACTIVITÉS
PORTUAIRES DANS LES PÉPLUMS... |
Sarah
a écrit : |
Peut-être
pourrez vous me renseigner si la réponse est évidente
pour vous et si vous en avez le temps. Je suis à
la recherche d'une scène montrant l'activité
d'un port antique, plus spécifiquement celui de
la ville de Tyr au Liban. Vers quel film puis-je me diriger
? Merci de votre aide. |
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RÉPONSE
: |
On m'a déjà
posé une question de ce genre, voici pas mal
de temps (c'était avant Internet !). Depuis lors,
de nombreux autres films sont sortis. En fait ma réponse
serait fonction de l'utilisation que vous comptez réserver
à ces images. S'il s'agit d'une projection, vous
aurez besoin d'une séquences assez longue. Or
les bateaux sont un décor de cinéma particulièrement
coûteux, et le travail des docks est rarement
au centre de l'action. Mais je crois comprendre, d'après
vos activités, que vous cherchez surtout des
images fixes, pour une publication papier. Exact ? Peut-être
même pouvez-vous extraire une image d'un DVD ?
Par ailleurs, il vous faut pouvoir accéder
à ces films. Hélas, je ne connais aucun
film censé se passer à Tyr, ou dans le
port de Tyr. Mais il y a des scènes du port de
Pouzzoles (saint Paul arrive à Rome) ou celui
de Pompéi dans les séries TV Anno Domini
et Les derniers jours de Pompéi, deux
séries TV des années '80. Introuvables
dans le commerce.
Voyez plutôt Le
dernier jour de Pompéi (il s'agit, cette
fois, du docu-fiction BBC), placé du point de
vue de l'amiral romain Pline l'Ancien.
Il y a des scènes du port de Rhodes dans Le
Colosse de Rhodes et de celui de Carthage dans Carthage
en flammes (tous deux en DVD chez Fabbri. Mais Le
Colosse... existe également chez Canal+,
«Cinéma de Quartier»). A mon avis,
les scènes du port de Rhodes dans Le Colosse...,
reconstituées à Laredo, sur la côte
atlantique de l'Espagne, seraient plus pertinentes que
celle de Carthage.
Hors ça, je dois un peu réfléchir.
Pouvez-vous me préciser les contingences exactes
de votre demande ? (1)
NOTE :
(1)
C'est assez incroyable le nombre de gens qui ne savent
même pas taper ces cinq pauvres lettres : M-E-R-C-I
! Cette visiteuse-ci (O Tempora, O Mores !),
par exemple, ne croira pas devoir accuser réception
de ma réponse, aussi ignorerai-je toujours
si j'ai réussi à l'aider de quelque
manière que ce soit. Le cas n'est - hélas
- pas unique, loin de là. Mais bon,... après
tout. Vieux cheval blanchi sous le harnais, j'ai l'habitude
de ce genre de délicatesse, n'est-ce pas ?
- Retour texte
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31 mai 2007 |
CLAUCLAUCLAUDE...
DANS LA LANGUE DE MOMOMOMOMOLIÈRE... |
Claude
a écrit : |
Aujourd'hui,
certains de mes étudiants m'ont demandé
quand sortirait le coffret des DVD de la Saison 2 de
Rome (HBO). Je n'ai pu leur donner qu'une réponse
évasive («peut-être en novembre...»).
Avez-vous des renseignements
plus précis ? |
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RÉPONSE
: |
Aucun renseignement pour
l'instant. Que ça sorte pour les fêtes
de fin d'année est plausible.
La Première Saison n'était-elle pas passée
à la TV française en juillet 2006, le
DVD fin juillet/début août de la même
année ?
Si le DVD de la Deuxième Saison contient, même
en Angleterre, la VF comme précédemment,
il est probable que l'éditeur français
se hâtera de le sortir aussi (il n'y a que la
jaquette qui change, le master est le même). |
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CLAUDE
RÉPOND : |
Un
tout grand merci pour vos renseignements, rapides et,
dans toute la mesure du possible, précis.
Merci aussi des renseignements
sur la série «Lui, mon homonyme»
(ou, pour être plus correct, Moi, Claude).
Je possède cette série en anglais, et
j'ai commencé récemment à la regarder
(les DVD sont du reste empilés sur mon bureau)
en m'aidant notamment des résumés du site
www.anselm.edu/.
Mais je me réjouis de
pouvoir enfin ententendre Clauclaude bégayer
dans la langue de Momo Momo Molière; et surtout
de lire le dossier
que vous allez offrir à notre sagacité.
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[mai 2007] |
NOUS
AVONS REÇU : CINÉMA BIS. 50 ANS DE CINÉMA
DE QUARTIER |
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Laurent
AKNIN, Cinéma Bis. 50 ans de cinéma
de quartier, Paris, Nouveau
Monde éd., 352 p. (sortie : 10
mai 2007)
Apparue en France au début des
années 1960, la notion de cinéma-bis
s'est désormais imposée dans
le langage cinéphilique courant,
sans que ses limites ne soient posées
en raison de sa nature même : mouvante,
variable, imprécise. Né de
la fin de la pure série B américaine,
du déclin du cinéma hollywoodien
classique à la fin des années
1950 et de l'essor des cinématographies
européennes et asiatiques, le cinéma
bis a triomphé durant quelques décades
dans l'univers du cinéma «de
second rayon». Regroupant des genres
aussi divers que le fantastique, le péplum,
l'érotisme, l'horreur, le western
européen ou les films de kung fu
asiatiques, la science-fiction américaine
de série Z ou les comédies
sexy à l'italienne, le cinéma
bis est l'univers du cinéma populaire
à petit budget, souvent produit en
série, dans des conditions parfois
inimaginables. Le cinéma bis possède
ses chefs-d'œuvres et ses navets, ses
maîtres et ses ringards, ses stars
et ses comédiens pathétiques;
mais il est avant tout le territoire d'un
cinéma de genre pas totalement «normalisé»,
et donc propice à toutes les formes
de transgressions - parfois involontaires.
Cet ouvrage est le guide de ce vaste labyrinthe.
Il propose de parcourir cinquante ans de
cinéma bis mondial (1957-2007) à
travers 250 personnalités : réalisateurs,
acteurs et actrices, mais aussi quelques
producteurs, scénaristes et techniciens...
De John Agar (le bien nommé) à
Alfred Zugsmith, de Dario Argento à
Fred Williamson en passant par Roger Corman,
Jesus Franco, Christopher Lee, Gordon Mitchell
et de nombreuses créatures féminines
ensorceleuses... |
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Auteur du Dico-péplum,
sur le présent site, notre vieux camarade
Laurent Aknin livre ici sous forme d'un dictionnaire
remarquablement illustré la version décantée
d'une thèse de doctorat dont je dois précieusement
serrer un exemplaire quelque part sur l'étagère
«thèses et mémoires»,
qui était sous-titrée, si mon souvenir
est bon, «De Maciste à Django».
A ce libellé, l'amateur de péplum
qui parcourt ce courrier aura tout de suite capté
l'intérêt de l'ouvrage : certes,
on y parle beaucoup de péplums, mais aussi
de tous ces films populaires qui ont jadis enchanté
nos cinémas de banlieue et qui, aujourd'hui
encore, font le charme des vidéo-clubs
et vidéothèques. 250 notices évoquent
avec humour et - surtout - beaucoup de tendresse
autant de figures emblématiques des cinémas
hispano-italien, anglo-américain, turc
ou philippin.
A mes yeux, je ne saurais lui adresser plus grand
compliment que de saluer Cinéma Bis
comme la résurrection de l'ouvrage classique
de Jean-Marie Sabatier, désormais introuvable,
Les Classiques du cinéma fantastique
(1)
dont il constitue peut-être le bilan définitif.
- Historien de cinéma, Laurent
Aknin a soutenu une thèse de doctorat
sur l'histoire du cinéma-bis italien.
Depuis 20 ans, il partage son temps entre la
critique notamment à L'Avant-Scène
Cinéma, l'enseignement universitaire
et la mise en scène. Membre récurrent
du comité de sélection de la Semaine
Internationale de la Critique au Festival de
Cannes, il a publié le Dictionnaire
du cinéma populaire français également
chez Nouveau Monde (2004) et Analyse de
l'image - cinéma et littérature
chez Pocket (2005).
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NOTE :
(1) Balland
éd., 1973. Le bouquin de Sabatier a tenu sur
les fonts baptismaux nos propres recherches sur le
cinéma historico-mythologique, conjointement
avec les articles de Jacques Goimard dans Fiction,
publiés dans les années '60, et, à
la TV, Les Dossiers de l'écran dans
les années 1975-1978. - Retour
texte
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