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OCTOBRE
2007 |
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PRÉCÉDENTE :
NEWS
D'OCTOBRE
- 1er octobre 2007
- 13 octobre 2007
- 17 octobre 2007
- 24 octobre 2007
- 27 octobre 2007
- 29 octobre 2007
- [octobre 2007]
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COURRIER
D'OCTOBRE
- 8 octobre 2007
- 9 octobre 2007
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SUR
CETTE PAGE :
COURRIER
D'OCTOBRE (Suite)
- 10 octobre 2007
- 7 octobre 2007
- 19 octobre 2007
- 29 octobre 2007
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COURRIER D'OCTOBRE 2007 (Suite) |
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10 octobre 2007 |
L'ILIADE
ENCORE ACTUELLE ? |
Aurélio
a écrit : |
Chers
éditeurs, je suis un élève de 1ère
L du lycée [X...] et je cherche, dans le cadre
de mes TPE, des péplums qui étudieraient
ou parleraient de L'Iliade (autrement dit, la Guerre
de Troie) car je dois m'intéresser aux représentations
picturales mais aussi, en ce qui concerne le Français,
les pièces de théâtre, les romans,
les films (les péplums)...
C'est pourquoi je suis tombé
sur votre site en espérant y trouver des choses
intéressantes, mais je n'ai trouvé qu'un
livre traitant du sujet. Il s'agit de Péplum
: L'Antiquité au cinéma (CinémAction),
mais ce qui m'intéresserait ce sont des noms
de péplums...
J'invoque alors votre savoir sur la question afin de
pouvoir m'aider dans mes recherches, si toutefois c'est
possible. Ma problématique est la suivante :
«En quoi les mythes dans l'Iliade sont-ils
toujours contemporains ?» |
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RÉPONSE
: |
Je ne suis pas éditeur
de DVD, mais j'ai traité de la Guerre de Troie
et de l'Iliade en divers endroits de mon site.
Examinez soigneusement les liens ci-dessous. Il y a
même une filmographie assez complète.
Dossier Troy : CLICK
(attention : il y a plusieurs pages qui se suivent).
(Voyez aussi : CLICK)
Autres films :
- La Guerre de Troie (de Giorgio Ferroni) :
la VF (CLICK),
attention, la Collection Fabbri est vendue seulement
en France métropolitaine. Toutefois, il vous
est également loisible d'obtenir ce film en
version espagnole : CLICK.
- Hélène, reine de Troie (de
Giorgio Ferroni également) : uniquement en
espagnol : CLICK.
- Hélène de Troie (de Robert
Wise) : je n'en ai pas encore traité sur mon
site, mais ce film existe en DVD VF chez Warner. Egalement
disponible en espagnol chez Impulso (CLICK).
- La Colère d'Achille (de Marino Girolami)
: autant que je sache, n'existe qu'en VO sous-titrée
néerlandais, aux Pays-Bas : CLICK.
- Et, à tout hasard, L'Odyssée
: CLICK
et CLICK.
Je ne comprends pas la question sur
l'actualité «des mythes». Quels mythes
? C'est qu'il y a beaucoup de choses dans l'Iliade,
principales ou accessoires. L'Iliade n'étant
du reste qu'une petite partie du Cycle Troyen. Vous
pouvez vous faire une idée de l'ensemble des
événements de la Guerre de Troie en vous
plongeant dans la traduction française récente,
aux Belles Lettres, des Ephémérides
de la Guerre de Troie de DICTYS DE CRÈTE
et de l'Histoire de la destruction de Troie de
DARÈS LE PHRYGIEN (Récits inédits
sur la Guerre de Troie [trad. & comm. Gérard
Fry], Belles Lettres, coll. «La Roue à
Livres-Documents», 2004). Autre ouvrage intéressant
pour la complétude de votre travail : La fin
de l'Iliade (La Petite Iliade) de QUINTUS DE SMYRNE,
que j'avais lu jadis dans l'édition «Pot-Cassé».
L'épisode du Cheval de Bois n'est pas dans l'Iliade,
mais dans l'Odyssée et, surtout, dans
l'Enéide de Virgile. Question roman, je
vous signale encore celui de Colleen McCullough, Le
Cheval de Troie : je ne l'ai pas lu, mais c'est
une auteure que j'apprécie énormément
pour ses Maîtres de Rome.
Enfin, pour le fun, il y a
le catalogue du Musée Pouchkine (Moscou) dans
les réserves duquel le «Trésor de
Priam», mystérieusement disparu d'Allemagne
sous les bombardements soviétiques de 1945, a
été retrouvé en 1993 (Le Trésor
de Troie. Les fouilles d'Heinrich Schliemann, Gallimard/Electa,
1996).
Rayon BD, il y a pas mal de choses également.
Parmi les dernières : Eric SHANOWER, L'Age
de Bronze (Le récit de la Guerre de Troie),
qui remporta les Eisner Award en 2001 et 2003. Le tome
1, «Un millier de navires», a été
publié chez Akileos,
mars 2004, 207 p. L'ouvrage est annoncé en sept
tomes (quatre seulement de parus aux Etats-Unis, à
ce jour). Mais j'ignore s'il y a eu une suite traduite
en français.
L'autre me plaît infiniment moins, car trop moderniste
à mon goût : Camille LE GENDRE, La colère
d'Achille (adapté de l'Iliade d'Homère),
Carabas, janvier 2006, 124 p. Ces deux titres parmi
d'autres plus ou moins conventionnels... ou délirants.
Je songe notamment à la série SF Le
dernier Troyen, «Chroniques de l'Antiquité
galactique» de Valérie MANGIN et Thierry
DÉMAREZ (chez Soleil).
La Guerre de Troie a malheureusement
eu lieu...
Pour en revenir à l'objet spécifique de
votre recherche, je suppose que vous voulez plutôt
parler de l'actualité des thèmes
- et non des «mythes» - évoqués
par l'Iliade. S'il est un thème qui, à
mon avis, émerge de tout ceci, il doit s'agir
des lois de la guerre : Achille restituant à
son père Priam le corps d'Hector, par exemple.
Et aussi le sort des captives réduites au concubinage
par ceux-là même qui ont tué leurs
parents (Chryséis, Briséis). Et plus loin,
Andromaque captive livrée à Pyrrhos-Néoptolème,
le fils de cet Achille qui a expédié ad
patres son mari. Le petit Astyanax, fils d'Hector,
précipité du haut des murs de la ville
conquise. Ou encore Polyxène qui, indirectement
responsable du guet-apens où périt Achille,
est violée puis égorgée sur le
tombeau de celui-ci. Et aussi la vieille reine Hécube,
qui après avoir vu massacrer son époux,
ses fils et ses gendres, est emmenée comme esclave
par les Achéens vainqueurs... «Ai-je
tant vécu pour connaître cette infamie
?»
A l'époque d'Homère, ces choses là
étaient considérées comme normales,
et elles l'étaient encore au temps d'Euripide
qui fut le premier à s'interroger sur la tragédie
d'une cité vaincue, en particulier le sort des
femmes - jeunes ou vieilles - livrées au bon
plaisir des vainqueurs, quand elles se sont pas, par
leur propre père, sacrifiées sur l'autel
de la politique (Iphigénie). A vrai dire, les
lois de la guerre ont-elles vraiment évolué
depuis ? J'en doute. La guerre antique était
génocidaire.
Vous en trouverez la confirmation dans les conflits
récents, le Rwanda, la Bosnie, le Darfour. Faut-il
remonter à la Guerre du Viêt-nam ou à
la Seconde Guerre Mondiale ? Méditez l'excellent
Les Bienveillantes de Jonathan Littell, qui narre
l'extermination des juifs sur le Front de l'Est, vu
par un intellectuel nazi membre de la SS. Il ne vous
aura pas échappé que le titre - précisément
- était repris de la tragédie d'Eschyle,
laquelle racontait la matricide vendetta d'Oreste...
et sa purification. Oreste n'avait pas d'autre choix
que de tuer sa mère pour venger son père
Agamemnon, assassiné à son retour de Troie
! Troie, on y reviendra toujours...
Je conclus en vous glissant une anecdote.
En Grèce - où l'on est très nationaliste
et patriote - les films américains sur la guerre
de Troie font généralement scandale, car
le propos d'Homère relativement pro-achéen
est toujours détourné au bénéfice
des Troyens (1).
Ainsi la version de Robert («West Side Story»)
Wise, Hélène de Troie, vit monter
au créneau jusqu'au fouilleur de Théra
- l'archéologue Spyridon Marinatos.
Dans ce film comme dans les autres, les Grecs passent
toujours pour des pirates, des barbares cruels ! Pourtant,
ils n'ont pas tout-à-fait tort de se plaindre,
ces Grecs ! Le poème épique qui fut la
Bible de leurs ancêtres, l'épopée
dont Alexandre le Grand emportait partout avec lui un
exemplaire annoté par son maître Aristote,
est systématiquement trahi à des fins
commerciales par les cinéastes (qualifiés
d'incultes, bien entendu). L'unique souci ce ces derniers
n'est-il pas de faire des films «entertainement»,
qui plaisent au grand public ? Or L'Iliade est
tout autre chose qu'une machine à faire des dollars.
L'Iliade est un poème d'honneur et de
gloire, qui proclame que les affronts, les injures se
lavent dans le sang. L'affront fait à Achille,
aussi bien que celui fait à Ménélas
! Ce sont-là des valeurs archaïques, certes,
mais des valeurs avec lesquelles on ne transige pas
et qui ont cours, de nos jours encore, dans les Balkans
et ailleurs.
A Hollywood comme à Cinecittà
- où le point de vue est sensiblement différent
- il est toutefois impossible de voir des «héros»
dans une armée qui assiège, pille et incendie
une ville, tue des enfants en bas-âge, viole ou
prostitue les femmes, massacre la population civile
ou l'emmène en esclavage...
Ce, uniquement pour satisfaire l'amour-propre bafoué
d'un vieux barbon jaloux et cocu. Et, en vérité,
personne n'aime les cocus, toujours connotés
vieux, moches, grognons, âgés...
Pour
rappel : les 24 chants de l'Iliade |
I. |
Chrysès supplie Agamemnon
de lui rendre sa fille. Peste dans le camp
des Achéens. Assemblée des princes
et querelle d'Agamemnon et Achille. Enlèvement
de Briséis et retraite d'Achille. Thétis
obtient de Zeus la promesse d'une victoire
momentanée des Troyens. |
II. |
Songe d'Agamemnon. Délibération
des chefs achéens. Chryséis
rendue à son père. Catalogue
des héros et vaisseaux achéens.
Dénombrement des chefs et troupes troyens
et leurs alliés. |
III. |
Armistice. Combat singulier opposant Ménélas
et Pâris; ce dernier est sauvé
par sa protectrice Aphrodite. |
IV. |
Violation de la trêve. Combats sanglants. |
V. |
La bataille continue. Exploits de Diomède
qui blesse deux divinités : Aphrodite
et Arès. |
VI. |
Adieux d'Hector et d'Andromaque. Hécube
et les femmes de Troie offrent leurs vux
à Athéna. |
VII. |
Combat singulier entre Hector et Ajax. |
VIII. |
Assemblée des dieux. Victoire des
Troyens qui campent hors des murs de leur
ville. |
IX. |
Ambassade d'Agamemnon à Achille,
qui demeure inflexible et refuse de les voir. |
X. |
Expédition nocturne d'Ulysse et Diomède
dans le camp des Thraces. Mort de Rhésus
et rapt de ses chevaux. |
XI. |
Nouvelle bataille. Succès des Troyens. |
XII. |
Les Achéens se retranchent dans leur
camp. Hector y ouvre une brèche et
se dirige vers les vaisseaux. |
XIII. |
Poséidon ranime secrètement
le courages des Achéens. Carnage. |
XIV. |
Parée de la ceinture d'Aphrodite,
Héra séduit son époux
Zeus sur le mont Ida. Profitant de la distraction
du roi des dieux, les Achéens reprennent
l'avantage. |
XV. |
Réveil du dieu. Les Troyens reprennent
le dessus; Hector sur le point d'incendier
les bateaux des Achéens. |
XVI. |
Arrivée de Patrocle, qui a revêtu
les armes d'Achille. Hector le tue. |
XVII. |
Lutte sanglante autour de la dépouille
de Patrocle. |
XVIII. |
Thétis informe Achille de la mort
de son ami. |
XIX. |
Achille vole au secours des Achéens. |
XX. |
Les dieux choisissent leur camp et interviennent
dans la bataille. |
XXI. |
Exploits d'Achille. |
XXII. |
Achille tue Hector, et promène son
cadavre sous les murs de Troie. |
XXIII. |
Jeux funèbres en l'honneur de Patrocle. |
XXIV. |
Priam s'humilie aux pieds d'Achille, qui
consent à lui rendre le corps de son
fils. Gémissements des Troyens. Repas
funéraire. |
|
NOTE :
(1)
Les Troyens représentant, quelque part, l'ennemi
héréditaire turc. - Retour
texte
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RÉPONSE
D'AURÉLIO : |
Je n'en
suis qu'au début de mon TPE et je pensais traiter
tous les mythes de L'Iliade pour dire ensuite en
quoi ils sont contemporains. Je n'ai pas fait encore de
plan détaillé ni d'introduction mais je
suis content que vous m'ayez orienté dans mes recherches. |
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7 octobre 2007 |
LE
MYSTÈRE DE LA DAME EN NOIR... |
J.B.B.
a écrit |
Merci
pour le formidable site consacré au Péplum
! Si c'est possible, pourrais-je vous poser un question
pour m'aider identifier un film péplum ?
Je m'excuse pour poser tel type
de question, mais je n'ai pas beaucoup de détails,
ni quelqu'un d'autre pour le demander.
Tout ce que je me souviens,
c'est la fin : le héros regarde pendant qu'une
femme brunette (son amante, ou une reine, peut-être)
est morte au milieu d'une armée envahissante,
en dehors des murs d'une cité. La femme est toute
de noir habillée, si je me souviens. |
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RÉPONSE
: |
Pas de problème,
en fait j'aime beaucoup les questions comme celle-ci.
Mais j'aurais sans doute besoin de détails supplémentaires.
Il s'agit donc d'un film en couleur ? Avez-vous une
idée de l'époque où vous avez vu
ce film (histoire d'éliminer les films plus récents)
? Et de quelle civilisation s'agit-il (Grèce,
Rome, Barbares, la Bible/l'Orient, l'Heroic Fantasy)
?
Des femmes en noir, il y en a quelques unes... une danseuse
dans Sodome et Gomorrhe d'Aldrich, la reine Omphale
dans Hercule et la reine de Lydie... Pourtant,
je songe invinciblement à une reine guerrière
comme Sémiramis, ou plus probablement encore
la reine d'Islande Brunhilde dans les Nibelungen
d'Harald Reinl, qui porte un seyant ensemble de cuir
noir lors des épreuves qui l'opposent à
Gunther; et puis se suicide à la fin de la Teil.
1.
Je songe aussi - mais ça ne doit pas être
ça - à la fille de Cethegus, le préfet
de Rome. Elle revêt le blanc manteau de son mari,
le prince des Goths, pour lui permettre de fuir, et
est tuée à sa place... par son propre
père. |
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J.B.B.
RÉÉCRIT |
J'ai
vu le film en 1972-1975 sur un téléviseur
noir et blanc (impossible de vous dire si c'était
un film en couleur). La civilisation est inconnue.
La femme avait des cheveux noirs,
et des yeux foncés. Comme le type de Maria Callas,
peut-être. Très royale et digne, plutôt
que «sexy».
Au final, un homme la regardait,
et puis une armée descendait autour d'elle et
elle tombait morte très dramatiquement. Pour
je ne sais quel raison, je me rappelle un haut mur aussi
- peut-être se tenaient-ils en dehors de l'enceinte
d'une cité ?
Bien sûr, puisque je l'ai
vu il y a plus de 30 ans, quand j'étais enfant,
je pourrais confondre un peu.
La fille de Céthegus...
en quel film était-ce ? J'ai parcouru Internet
et votre site, mais je ne pouvais pas le trouver. Je
n'ai non plus réussi à trouver des images
de Brunhilde. Quelques autres apparaient avoir des cheveux
plus clairs. |
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RÉPONSE
: |
La fille de Cethegus c'était
dans Kampf Um Rom de Robert Siodmak (cliquez
ICI et vous
verrez les impressionnants murs de Rome (les deux dernières
photos de cette page)). Je n'ai pas sous la main de
photo de la jeune femme qui se fait tuer dans une bataille
au milieu d'une rivière peu profonde (les fantassins
ont de l'eau jusqu'au chevilles seulement). Faudrait
vérifier sur DVD : je le ferai à l'occasion.
Il y a de beaux mouvements de troupes là-dedans,
et question date ça pourrait éventuellement
correspondre...
Toutes sortes d'images me passent par la tête,
mais il faut aussi, outre la femme brune, des murailles
et une armées. Je me demandais aussi... Tundra,
la méchante de La Corona di Ferro (A.
Blasetti, 1941), qui est brune et meurt à la
fin. Il y a de grandes architectures et une bataille
finale. Mais le défilé des troupes ? Je
ne suis pas sûr.
Votre phrase «Au final, un
homme la regardait, et puis une armée descend
autour d'elle et elle tombe morte très dramatiquement»,
à la réflexion, me fait songer à
la fin du roman de Flaubert, Salammbô.
La fille d'Hamilcar assiste au supplice de son amant
Mathô, lynché et lapidé, à
qui on arrache le cur. Alors elle tombe raide
morte. Mais la version des années '60, avec Jeanne
Valérie et Jacques Sernas, finit par un happy
end : Mathô le rebelle est pardonné
et épouse Salammbô. A moins, bien sûr,
que vous n'ayez vu la version muette de 1925, avec la
grassouillette Jeanne de Balzac ! Il n'y a pas eu d'autres
adaptations cinématographiques de ce roman si
ce n'est deux courtes bandes italiennes en 1911 et 1914
de respectivement 384 m et 1.830 m que, personnellement,
je n'ai jamais vues.
Je continue de réfléchir à votre
problème, mais je crains que seul le hasard me
mette un jour sur la piste. Je garde votre courriel
en note.
(...)
Je viens de revoir Die Nibelungen d'Harald
Reinl (en France : La vengeance de Siegfried),
film allemand de 1966.
Ce film allemand est normalement en deux parties 1.
Siegfried von Xanten et 2. Krimhild's Rache,
mais il existe une version condensée pour l'exportation.
Il passe pour avoir été le film le plus
coûteux du cinéma allemand d'après-guerre
et est, en fait, un remake couleur des Nibelungen
de Fritz Lang (1924). (Désolé, si je possède
une vingtaine de photos de ce film, aucune n'évoque
cette scène précise.)
Ces Nibelungen me semblent assez bien correspondre
à votre description. On y trouve souvent des
images de murailles et de tours impressionnants (la
ville de Worms, sur le Rhin) et des troupes de chevaliers
en route.
Une femme aux cheveux brun-foncé, tout de noir
habillée (sauf un voile blanc qui maintient sa
coiffure) regarde non pas son amant, mais la tombe de
celui-ci - en fait un gisant, une sculpture représentant
le défunt mort. Deux plans plus loin, on la voit
tombée à côté du tombeau
: elle s'est poignardée... car maintenant sa
vengeance est accomplie. Elle a fait tuer son amant
infidèle, Siegfried. Quelques minutes plus tard,
on voit l'armée des chevaliers Burgondes partir
pour le camp d'Attila et défiler le long des
murailles de Worms.
C'était une des premières idées
qui m'étaient venues. La femme est Brunhilde,
la reine d'Islande, fille de Wotan le roi des dieux.
Dans ce film, elle porte souvent des vêtements
noirs avec par-dessus une cape rouge; parfois aussi
du violet foncé. Vous avez vu tout ça
en noir & blanc à la TV. Je suis convaincu
que c'est là le film que vous recherchez. Tenez-moi
au courant, si vous en retrouvez une copie. |
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19 octobre 2007 |
L'ŒIL-QUI-VOIT-TOUT
ET LES TAPIS VOLANTS... (LE VOLEUR DE BAGDAD) |
Hélène
a écrit : |
En voyant
votre site, je me suis dit que vous pouviez peut-être
me permettre de retrouver un film que j'ai vu étant
petite. Il s'agissait d'un conte genre «Mille et
Une Nuits». Le roi donnera la main de sa fille à
l'homme qui lui apportera le plus merveilleux cadeau.
Il y a deux grands rivaux et ils veulent s'emparer de
l'il-qui-voit-tout. Pour l'obtenir, je me souviens
qu'il y avait un sentier étroit où ils devaient
marcher et ne pas s'en éloigner sans quoi il y
avait transformation en pierre, mais tout au long il y
avait des tentations, Le «gentil» échoue
en voyant sa belle sur le chemin, mais son fidèle
serviteur, lui, va réussir à aller jusqu'au
bout et pourra délivrer son maître. Par contre,
le «méchant» prétendant va ensuite
voler l'il, et il y a des duels sur tapis volant.
Voilà les images qui me restent de ce film. Si
vous le connaissez, pourriez vous m'en indiquer le titre
pour que je puisse le revoir ? |
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RÉPONSE
: |
Décidément,
il faudra qu'un jour je me décide à mettre
en ligne les fiches des différentes versions
du Voleur de Bagdad ! Comme ces versions se ressemblent
évidemment beaucoup, j'aurais besoin de quelques
précisions supplémentaires. Vers quelle
année avez-vous vu ce film (à la TV, au
cinéma ?); était-il en couleur ou en noir
et blanc ?
L'idée du cadeau merveilleux (elle se retrouve
dans toutes les versions, et pas seulement dans les
contes inspirés des «Mille et Une Nuits»,
voyez ainsi - par exemple - Jason et les Argonautes)
combinée avec l'antagonisme de deux rivaux est
au centre d'Arabian Nights, un téléfilm
Hallmark en deux épisodes de la fin des années
'90. Dans le troisième et dernier conte, le héros
a pour «rivaux» ses deux frères.
Mais les trois finiront par réunir leurs forces
pour sauver leur père menacé par un ennemi.
L'il-qui-voit-tout est, en fait, un puissant télescope.
En revanche, le fait que ce soit le serviteur qui sauve
la mise à son maître me fait songer au
Voleur de Bagdad (prod. M.G.M., 1940), avec Sabu
dans le rôle dudit serviteur. Et, bien sûr,
il y est également question d'un il-qui-voit-tout.
Mais il y a aussi une bataille de tapis volants ? S'il
y en a plusieurs - le l'ordre de... disons... toute
une escadrille -, je pencherais en revanche pour Le
Trésor de la Montagne Sacrée.
Quant à la pétrification, je l'associe
surtout à la version 1960 du Voleur de Bagdad.
L'épisode de Kadidja, une variante de Circé
qui ne métamorphose plus les mâles en porcs,
mais en statues de pierre ! |
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HÉLÈNE
RÉPOND : |
Merci
pour la réponse et voilà les précisions
: |
— |
j'ai vu ce film à
la télé entre 1988 et 1994,
j'étais vraiment petite, je ne me rappelle
donc pas exactement et pour le noir et blanc
ou couleur, je ne saurais pas dire du tout; |
— |
je sais qu'il ne s'agit
pas du film de 1940 car je l'ai déjà
chez moi; |
— |
je ne pense pas qu'il
y avait plusieurs épisodes; |
— |
le serviteur fidèle
avait déjà un certain âge,
plus âgé que le héros; |
— |
la pétrification
est un élément certain du film,
d'ailleurs le serviteur faillit aussi se faire
prendre en voyant sur le bord du chemin étroit
un coffre rempli de richesses, mais il veut
absolument accomplir la mission et arrive
à poursuivre sur le chemin sans se
laisser tenter; |
— |
par contre je ne me
souviens pas de la présence d'un génie. |
|
Je suis désolée
de n'avoir que ces quelques images qui me restent en
tête, mais j'étais vraiment petite.
|
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RÉPONSE
: |
Je conserve la conviction
que vous avez dû voir une des nombreuses versions
du Voleur de Bagdad. Mais laquelle ? Toutes ces
versions ont un certain nombre de données en
commun, ce qui me brouille les pistes. Ainsi le(s) tapis-volant(s),
la rose ou le rosier, le génie de la lampe, ou
encore l'il-qui-voit-tout. Ce dernier est présent
dans les versions 1940 et 1978. Mais il est également
question d'un il mystique qui orne le front d'un
Bouddha colossal (version 1924); et dans la version
1979, un il similaire est nommé le «Miroir
de la Lune».
Après mûr examen, et compte tenu des
dates, j'inclinerais à penser que vous avez dû
voir soit la version 1978 (Le voleur de Bagdad,
Clive Donner), soit la version 1979 (Le Trésor
de la Montagne Sacrée, Kevin Connor). L'ennui
c'est que si j'ai pu revoir cet après-midi Le
Trésor de la Montagne Sacrée, je suis
fort désappointé de constater que je ne
possédais pas de copie du Voleur de Bagdad
de 1978, et que le pressbook japonais ne m'était
d'aucune utilité, pas plus que le très
succinct résumé au dos du folder
espagnol.
Un magazine britannique que j'ai sous les yeux montre
toutefois une photo de Roddy McDowall, le compagnon
du prince Taj [Kabir Bedi], en extase devant des coffres
débordants d'or, ce qui pourrait correspondre
à une des scènes que vous me détaillez
(la tentation du serviteur) (Le Voleur de Bagdad,
1978).
J'avoue que la pétrification me ramenait sans
cesse au palais de Kadidja dans la version 1960, mais
je vois qu'il y en a une aussi dans Le Trésor...
de 1979 : le méchant génie se pétrifie
incorporé à la falaise lorsque Khasim
fracasse contre elle la bouteille d'où il était
sorti.
En revanche, il n'y a pas la scène de la tentation.
Le prince Hassan voyage avec deux compagnons : un enfant
- le petit mendiant Majeed - et Khasim, un espion du
méchant calife, plus âgé, qui les
trahira.
Je vous conseille donc d'essayer de vous procurer ces
deux films (1978, 1979) : vous verrez bien si l'un d'eux
corrobore les images que vous avez en tête. |
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CONCLUSION
D'HÉLÈNE (QUINZE JOURS PLUS TARD) |
J'ai
retrouvé le film, c'était celui de 1978
(Le Voleur de Bagdad, Clive Donner) ! Merci beaucoup
pour vos indications. Ca m'a fait très plaisir
de pouvoir le revoir. |
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29 octobre 2007 |
«CORNUDO !» (ROME HBO)
Il me revient une question posée
jadis sur le Forum Rome (HBO) de Katheryne
Oz : quid du geste que fait avec les doigts
Vorena-l'Aînée, à la fin du cinquième
épisode de la Seconde Saison.
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Bleutn
a écrit : |
J'aimerais
savoir si vous savez ce que représente le signe
que fait la fille aînée de Lucius dans son
dos, tout à la fin de l'épisode 5 de la
Saison 2 ? Voilà, c'est peut-être débile
ma question car ça ne veut peut-être rien
dire, mais bon je sais vraiment pas et comme j'aime bien
tout comprendre dans les séries que je regarde
ça me tracasse... |
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RÉPONSE
: |
A la fin du cinquième
épisode de la Saison 2, Vorena l'Aînée,
contrainte de retourner habiter chez son père
qu'elle hait à cause de sa brutalité,
fait dans son dos le symbole des cornes : elle replie
tous ses doigts sauf l'index et l'auriculaire qu'elle
tend vers l'avant. Dans l'épisode suivant, Servilia
- que l'on a précédemment vu se livrer
à un envoûtement, une defixio contre
César - fera le même signe devant la maison
d'Atia, où elle vient de passer des heures pénibles...
Les cornes avec les doigts, c'est un geste de conjuration,
très courant en Italie de nos jours. Je ne sais
pas si ce geste avait cours dans l'Antiquité
romaine, car les cornes évoquent, bien entendu,
le diable - lequel était inconnu des croyances
romaines, avant le christianisme. Dans le paganisme,
les cornes évoquent plutôt la force et
la virilité. Celui-ci ou un autre équivalent
avait cours dans l'Antiquité. Ce signe était
la réplique que l'on opposait au mauvais il,
que les Italiens nomment jettatura
(«sort jeté»), l'alexiana
des Grecs, le fascinum des Romains. Il s'agit
de l'art de jeter une malédiction sur quelqu'un
dont on souhaite la perte, et ceci peut se faire tant
par le regard ou la parole que par le toucher.
Dans Rome
(HBO), non seulement Vorena-l'Ainée à
la fin du cinquième épisode de la
Saison 2, mais également Servilia dans
l'épisode sept font le signe des cornes.
Normalement, c'est un signe prophylactique, mais
dans la série télévisée
sa valeur est bizarrement inversée : son
fils Brutus est mort à la bataille de Philippes,
aussi Servilia inconsolable voue Atia aux dieux
infernaux, fait le signe des cornes puis se suicide
devant la maison de son ennemie.
Toutefois ce n'est pas là la fonction normale
des doigts en cornes. En Italie, note Julien Tondriau,
on combat la jettatura en lui faisant des
cornes ou en portant en talisman une branche de
corail rouge bifide. «On lui a attribué
[au corail] la vertu d'éviter le mauvais
il, de préserver de la foudre, d'arrêter
le sang. En Italie, on le porte souvent en corne
comme talisman ou pour protéger la virilité»
(1). |
Dans le roman de Théophile Gautier Jettatura
(2)
(1856) - qui se passe en partie dans les ruines de Pompéi
- le comte Altavilla tente de protéger contre
un mauvais sort une jeune touriste anglaise, Miss Ward,
en lui faisant envoyer comme talisman les cornes d'un
animal. «Cette croyance remonte à la
plus haute antiquité - affirme le comte.
Il y est fait allusion dans la Bible. Virgile en
parle d'un ton convaincu; les amulettes de bronze trouvées
à Pompéi, à Herculanum, à
Stabies, les signes préservatifs dessinés
sur les murs des maisons déblayées, montrent
combien cette superstition était jadis répandue
(Altavilla souligna le mot superstition avec
une intention maligne). L'Orient tout entier y ajoute
foi encore aujourd'hui. Des mains rouges ou vertes sont
appliquées de chaque côté de l'une
des maisons mauresques pour détourner la mauvaise
influence.» Et Gautier d'ajouter : «De
même que le paratonnerre avec sa pointe soutire
la foudre, ainsi les pitons aigus de ces cornes sur
lesquelles se fixe le regard du jettatore détournent
le fluide malfaisant et le dépouillent de sa
dangereuse électricité. Les doigts tendus
en avant et les amulettes de corail rendent le même
service. (...) Deux doigts suffisent, milord,
dit Altavilla en faisant prendre à la main du
commodore la position voulue. Le plus ordinairement
la jettatura est involontaire; elle s'exerce à
l'insu de ceux qui possèdent ce don fatal, et
souvent même, lorsque les jettatori arrivent à
la conscience de leur funeste pouvoir, ils en déplorent
les effets plus que personne; il faut donc les éviter
et non les maltraiter. D'ailleurs, avec les cornes,
les doigts en pointe, les branches de corail bifurquées,
on peut neutraliser ou du moins atténuer leur
influence.»
Nous abordons ici une problématique border-line,
qui se situe aux confins du paganisme et du christianisme.
A priori, faire des cornes avec les doigts serait
un signe de malédiction, qui voue au démon
cornu Satan-Lucifer celui qu'ainsi l'on désigne.
La moindre des choses étant, par représailles,
que celui que l'on vise, le cornudo, porte au
front les cornes du cocu, sinon celles du diable. Dans
sa BD Le Cheval de Troie, Jacques «Alix»
Martin montre qu'une cuisse de bouc, découpée,
sanguinolente, jetée parmi l'assistance, trouble
la sainteté des Jeux olympiques. Les prêtres
de Zeus parlent, horrifiés, du démon,
du diable ! Mais le daimon grec - équivalent
du genius latin - n'est qu'une divinité
mineure sans commune mesure aucune avec le «diable»,
lequel n'existe pas dans la religion grecque. Martin
aurait-il, par inadvertance, projeté un fantasme
chrétien dans l'Antiquité grecque ? A
priori : oui. Il a clairement mélangé
deux choses qui n'avaient rien à voir entre elles
: Pan, le dieu-bouc, le dieu pastoral des forces génésiques
de la Nature n'a rien à voir avec le bouc Lucifer,
même si de fait - dans la croyance chrétienne
- Lucifer a tout repompé de Pan, sans doute à
cause de son caractère hautement sexuel. Le christianisme
a systématiquement «diabolisé»
les divinités du paganisme inassimilables; et
sa mauvaise conscience transparaît dans le fait
même que le nom de l'ange déchu - que la
démonologie médiévale a rebaptisé
«le bouc Léonard» - signifiait, en
fait, «Le porteur de Lumière» (lucem
ferro).
Assurément, le raisonnement de J. Martin aurait
mieux fonctionné dans «Jhen», sa
série médiévale relative à
Gilles de Rais; mais dans «Alix» il est
hors de propos.
Lorsque sur le pas de tir, vous brandissez votre arme
de poing - pistolet ou revolver - le canon prolonge
votre main, et votre volonté. Plus simplement
: enfant, dans la cour de récréation,
votre index tendu prolongeant et votre bras, et votre
esprit, sublimait un imaginaire Colt 45 ou 357
Magnum (c'est selon, question de génération
n'est-ce pas ?) ! Le(s) doigt(s) tendu(s) a (ont) un
pouvoir magique; ils nous projettent à travers
l'espace, vers l'objet visé, vers la cible désignée.
Ce n'est pas «beau» de montrer du doigt
? Certes, mais...
Donc, les doigts ont un pouvoir magique. En chiromancie,
ils représentent respectivement Hercule
(le pouce), Jupiter (l'index), Saturne
(le médius), Apollon (l'annulaire) et
Mercure (l'auriculaire).
Dans la mythologie grecque, on appelle
Dactyles cinq (voire dix avec leurs parèdres
féminines [3])
ou même cent daimones magiciens-forgerons.
En fait, les Dactyles se confondent avec les Curètes
de l'île de Crète, ces daimones
guerriers qui couvraient de leurs cris et du fracas
de leurs armes entrechoquées les vagissements
de Zeus nouveau-né. Les Dactyles ont été
enfantés soit par Rhéa, soit par Anchialé
- une nymphe du mont Ida, la principale montagne au
centre de la Crète -, et doivent leur nom au
fait qu'en les mettant au monde, leur mère se
soulagea des douleurs de l'enfantement en enfonçant
ses doigts (daktuloï) dans le sol.
En Crète, on nomme les trois principaux Cyllénios
(le pouce), Dascylos (l'index) et Titias
(le médius) (AP. RH., Argon., I, 509 et
1129-1130), ou encore Acmon, Damneménée
et Celmis. Ils sont reliés au culte de
la Titanide Rhéa, que son frère-époux
Cronos-Saturne rendit mère de Zeus, Poséidon,
Hadès, Héra, Déméter et
Hestia, les six grands dieux de l'Olympe. A l'époque
romaine, Rhéa sera confondue avec Cybèle,
autre «Mère des Dieux».
Toutefois Celmis - le troisième doigt, le médius
ou digita impudica - offensa Rhéa et fut
changé par Zeus en adamas, mot latin qui
signifie «matière que le travail ne peut
assouplir» et que l'on traduit tantôt par
«diamant», tantôt par «acier»
sans doute parce que les Dactyles sont censés
être des forgerons (Schol. AP. RH., I, 1129; OVIDE,
Métam., IV, 282). On peut éventuellement
rapprocher ce mythe de celui d'Héra, jalouse
d'Aphrodite - la plus belle des déesses - enceinte
de Dionysos. Héra toucha du doigt le ventre
d'Aphrodite, et celle-ci mit au monde Priape, un nain
au sexe disproportionné à sa taille et
en perpétuelle érection.
La réunion des trois principaux doigts (pouce,
index, médius), les deux autres étant
repliés, s'appelait «la bénédiction
phrygienne» et participait au culte de Cybèle;
selon Robert Graves, Les mythes grecs, il fut
récupéré par le catholicisme comme
symbole de la trinité.
Fondateurs de mystères, les Dactyles sont également
vénérés en Elide, à Olympie.
Ils passent en effet pour avoir créés
les Jeux olympiques - à l'origine, une simple
course à pied - afin de divertir l'enfant Zeus
(PAUS., V [Elide], 7. 4), quoique selon une autre version,
également rapportée par Pausanias, c'est
Zeus lui-même qui disputa à Cronos la possession
de l'Elide (4).
En Elide, les Dactyles sont nommés Héraclès
(le pouce, symbole de virilité, qui a ramené
l'olivier du pays des Hyperboréens) - Pæonnæos
(l'index, c'est-à-dire Zeus, le vainqueur de
la course) - Epimédès (le médius
ou doigt du fou, c'est-à-dire Cronos, le perdant
de la course) - Iasios (l'annulaire ou doigt
médecin, c'est-à-dire Apollon) - et Idas
(ou Acésidas) (l'auriculaire ou doigt magique,
c'est-à-dire Hermès).
NOTES :
(1)
J. TONDRIAU, L'occultisme, Verviers, Gérard,
coll. «Marabout Université», n
MU 38, 1964, s.v. «Corail» et «Jetteur
de sort». - Retour texte
(2)
Robert Bloch est également auteur d'une nouvelle
intitulée «Jettatura» («Double
whammy», 1970), in R. BLOCH, Contes de terreur,
Opta, coll. «Aventures fantastiques»,
1974; rééd. Presses Pocket, coll. «Terreur»,
n 9126, 1994. - Retour texte
(3)
«Les Dactyles mâles étaient
forgerons et ils découvrirent le fer pour la
première fois dans le mont Bérécynthe
tout proche [de l'Ida]; leurs surs se
fixèrent à Samothrace où elles
suscitaient l'émerveillement de tous par leurs
sortilèges; elles enseignèrent à
Orphée les Mystères de la Déesse
: leur nom est secret et n'est divulgué à
personne» (R. GRAVES, Les mythes grecs,
Fayard, 1967, p. 153 (53.a). - Retour
texte
(4)
Les mythes relatifs aux Dactyles sont pré-olympiens
et remontent probablement aux Pélasges. Dans
la mythologie «olympienne», Zeus est le
fils de Cronos; mais les Jeux olympiques, quoique
dédiés à Zeus, ont lieu au pied
du mont Cronion («la montagne de Cronos»).
- Retour texte
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