|
CALIGULA (1979)
(page 3/3)
|
4. Scénario
La galère-bordel : elle eut dû
naviguer sur le lac Nemi |
|
J'ai existé
dès le matin du monde et j'existerai jusqu'à
la chute de la dernière étoile des cieux.
Bien que j'aie pris la forme de Caius
Caligula, je suis chaque homme, de même que je ne
suis aucun homme... Donc, je suis un dieu.
Caligula
(carton du générique) |
|
|
|
|
|
|
Quel profit, en effet,
peut avoir l'homme à gagner l'Univers au détriment
de son âme ?
What shall it profit a man if he should
gain the whole world and lose his own soul ?
MARC, VIII, 36
(carton du générique) |
|
|
REMARQUE : Nous avons numéroté en chiffres
romains quelques XXV. séquences logiques, datées
autant que faire se peut. En chiffres arabes et en grasses
les 39 chapitres du DVD (Coffret Collector).
|
31 de n.E. : La convocation de Caligula à
Capri
Caligula, né le 31 août en 12 de n.E., a dix-neuf ans)
I. (1. Dans les sous-bois) A Rome, le jeune Caligula, amant
incestueux de sa sur Drusilla, coule des jours heureux - loin
du pouvoir et de la folie politico-sadique du vieil empereur malade
Tibère. Le film s'ouvre sur les ébats de Caligula et Drusilla
dans un sous-bois aux dominantes vertes; ils sont de blanc vêtus
et un troupeau de blancs moutons - symboles d'innocence - envahit l'écran
(2. Générique début)
II. (3. Relation incestueuse) Les ébats
amoureux se poursuivent dans la chambre du jeune homme... lorsque se
présente inopinément le tribun Macron (1),
officier des prétoriens. Il annonce à son ami Caligula
que Tibère désire le voir dans sa résidence de
Capri. (Caligula entretien des relations très intimes avec Ennia,
l'épouse de Macron - sur lesquelles le prétorien ambitieux
ferme complaisamment les yeux; mieux, il les favorise.)
III. Caligula est en route vers Capri. C'est d'une
véritable descente aux Enfers qu'il s'agit. Sur la route, des
forçats nus, procèdent à des travaux de cantonnement.
La chaussée est barrée d'épaisses fumées.
(4. L'empereur au bain) Dans le palais de Tibère résonnent
les cris de souffrance (2)
des favoris qui ont cessé de plaire, et le râles de jouissance
des prostitué(e)s de la Grotte des Plaisirs (3)
dont Tibère, sénile et voyeur, contemple les jeux. Caligula
découvre l'omnipotence du pouvoir, de la pourpre impériale.
IV. Tibère, dans sa piscine,
laisse taquiner ses vieilles "génitoires" par la bouche experte
de jeunes garçons. Pour tout préambule, il exige de Caligula
qu'il danse la pyrrhique pour le divertir - ainsi qu'il le faisait si
bien, aux armées, quand il était enfant. (5. César
et tuteur) Par toutes sortes d'insinuations, l'empereur suggère
à Caligula qu'il le soupçonne de trahison et que sa vie
ne tient qu'à un fil. La coupe qu'il lui tend (et qu'habilement
Caligula repasse à Gemellus (4))
est empoisonnée. Une jeune esclave gourmande la boit à
la dérobée, et meurt sur le champ. (6. Le supplice
du vin) Une sentinelle ivre à son poste a l'urètre
liée avec le lacet de sa caliga et est contraint à
boire de grandes quantités de vin - puis Tibère le transperce
comme une outre (5).
(7. "Mon meilleur étalon") Toutes sortes de créatures
hantent la Grotte des Plaisirs, véritable luna-park forain :
faux-satyres et fausses-nymphes - vrais (?) monstres felliniens à
deux mains par poignets, quatre jambes ou triple visage, etc. : les
déviations de tout genre s'agglutinent sous une triple galerie
en hémicycle.
(8. "Moi Tibère ordonne") Achevant d'apposer le sceau
impérial sur le courrier que Tibère, lassé, a abandonné,
Caligula anticipe l'exercice du pouvoir : "Moi, Caligula, au nom
du Sénat et du Peuple romain, ordonne..." En quittant Tibère,
le jeune homme repasse par les coulisses de la triple galerie. Fermant
les yeux un instant, il fantasme quelque supplice nouveau d'esclaves
bâtonnées suspendues, ou se déchirant les parties
intimes sur des épines acérées. Le pouvoir absolu...
Les esclaves rangent la grotte des plaisirs, épongent les flaques
de sang, emportent les cadavres de jeunes femmes éventrées,
de jeunes hommes empalés par le fondement... Ceux qui restent
ont survécu un jour de plus.
V. (9. L'héritier) Le temps passe.
Un oiseau se débattant dans le velum de la chambre impériale
terrorise Caligula. C'est qu'en toutes choses, il n'est qu'un poltron
- qui toute sa vie a vécu dans la terreur d'être exécuté
par Tibère comme l'ont été son père, sa
mère et ses deux frères aînés. Maternelle,
sa sur Drusilla le réconforte. Venant de raser sa barbe
de jeune homme (6),
il est occupé à lutiner la complaisante Ennia, quand on
lui annonce que Nerva vient de s'ouvrir les veines dans son bain. (10.
Le suicide de Nerva) Rival de Macron, le sage conseiller était
le dernier fidèle ami encore vivant du vieil empereur ravagé
par la syphilis. Trop d'excès sont venus à bout de sa
patience. Grand adorateur d'Isis, Caligula s'inquiète de savoir
si, au seuil de l'autre monde, le mourant voit la déesse
qu'il révère par-dessus les autres. Déçu
par la réponse négative de Nerva, Caligula noie le vieux
ministre.
37 de n.E. : Mort de Tibère; Caius "Caligula"
Empereur
(Tibère mourut à Misène, le 16 mars 37, à
78 ans, après avoir passé 23 années au pouvoir,
dont 10 à Capri - Caligula, âgé de 25 ans, prend
les rênes de l'Empire le 18 mars)
VI. (11. L'empereur est souffrant) Nerva mort, la santé
de Tibère chavire, et Caligula accourt à son chevet. Macron
a autrefois juré, le poing tendu sur les flammes, de mettre sur
le trône Caligula. (12. L'assassinat de Tibère)
L'empereur est-là, mourant. Caligula se tient à son chevet,
seul. Celui-ci arrache de force son sceau impérial. Mais Tibère
n'est pas mort et le rappelle à l'ordre. Terrorisé, Caligula
s'apprête à lui fendre le crâne avec un miroir -
mais Macron s'interpose et fait lui-même le travail avec un voile
de soie. L'assassinat, toutefois, a eu un témoin : Gemellus.
"Tiberius in Tiberim"
VII. (13. Un nouvel empereur) Caligula accède au pouvoir;
il adopte comme fils et héritier Gemellus. (14. Les pleins
pouvoirs) Son premier mouvement est de faire, comme le veut la tradition,
le panégyrique de Tibère (une pelure d'oignon dans la
paume). Mais la foule réclame qu'on jette son corps au Tibre
(7). Alors Caligula
prononce l'amnistie générale pour tous. Pour lui-même,
il ne revendique que le consulat, avec Claude. Mais il ordonne également
que les serments soient prêtés sur son nom... et celui
de sa sur, Drusilla (8).
Une ère de prospérité nouvelle s'annonce-t-elle
pour Rome ?
Octobre 37 : Caligula gravement malade
(On chuchote que son épouse Cæsonia lui aurait fait prendre
une drogue funeste qui attaqua le cerveau - Après huit mois d'un
règne parfait, les premiers signes de cruauté : de fin
37 à printemps 38, Caligula ordonne le suicide de Gemellus, de
C. Silanus, de Macron et d'Ennia)
VIII. (15. Macron dénoncé) Drusilla insinue
que l'ambitieux et servile Macron - son "ami", témoin trop intime
de certaines choses... - devient gênant, et conseille à
son frère de commencer par se débarrasser de lui. Caligula
contraint Gemellus à dénoncer le préfet du prétoire,
dont il confie la charge à Chærea. Dix pièces d'or
par homme suffisent à détacher les prétoriens de
leur ancien commandant, qui est arrêté.
IX. (16. Une justice impartiale) Deux sénateurs
lui ayant soumis un litige, Caligula tranche en faveur de celui qui
lui remet le dossier le plus lourd... au poids des tablettes !
Printemps 38 : mort de Macron
X. (17. Exilée en Gaule) Ennia, qui se croyait divorcée
de Macron pour épouser l'empereur, apprend avec indignation la
condamnation à mort de celui-ci. Caligula l'envoie en exil. Le
Sénat ratifie la nomination de Chærea dans sa fonction
de préfet du Prétoire.
XI. (18. Le mariage planifié) Caligula
voudrait épouser Drusilla, comme cela se faisait en Egypte -
et envisage même de transférer le centre de l'Empire à
Alexandrie. Mais, réaliste, Drusilla le convie à se choisir
une épouse respectable, qui lui donnera un héritier. Nombre
de ces jeunes femmes se réunissent chez elle pour adorer Isis...
(19. Le bain romain) Elles dansent, se caressent, se masturbent
dans sa piscine où baigne la statue de la déesse égyptienne.
Déguisé en femme, Caligula - après avoir un instant
penché pour la vertueuse Livia, déjà fiancée
- jette son dévolu sur Cæsonia. Cette dernière est
une divorcée aux murs dépravées; mais le
choix de son frère étant irrévocable, Drusilla
devra s'y résigner. Instamment, dans la chapelle attenante, Caligula
après lui avoir légèrement entaillé le cou
et bu son sang, sodomise la nouvelle élue de son cur et
lui annonce qu'il ne consentira à l'épouser qu'au jour
où elle lui donnera un fils. Pour plus de sûreté,
il lui fera mettre un collier et une chaîne, comme à un
chien - et la fera garder par des homosexuels castrés.
XII. (20. Dans l'arène) Macron et
quelques dissidents sont enterrés jusqu'au cou dans l'hippodrome
impérial [que le press-book dénomme le "stade"].
Sous les quolibets, les tomates et les ufs pourris lancés
par la cour, ils ont la tête tranchée par la machine à
tuer (une faucheuse mécanique aménagée pour un
décor de théâtre en marbre rouge, mobile). Et Caligula
de proclamer : "Dommage que le peuple de Rome n'eût qu'une
seule tête, il serait plus facile à décapiter."
XIII. (21. Cadeau de noces)
Convié à bénir l'union d'une autre prêtresse
d'Isis, cette Livia évoquée plus haut, avec un de ses
officiers, Proculus, Caligula s'assure de la virginité de celle-ci
en exerçant un droit de cuissage (avant la lettre), devant le
jeune mari effondré. Mais Caligula aime la logique : si l'on
peut exiger d'une femme qu'elle soit vierge pour le mariage - pourquoi
ne pas attendre de son époux qu'il y satisfasse également
? Certes, Proculus n'est plus puceau au regard d'amours hétérosexuelles.
Mais son sphincter est bien resserré ! Oui, contre toute attente,
Proculus est vierge de ce côté-là, et Caligula,
lui enduisant l'anus de crème fraîche, de son poing précédé
de la lourde bague impériale, va lui rendre le même service
qu'à Livia.
C'est la manière caligulienne de bénir le mariage.
XIV. Caligula se rend compte que personne n'osera
plus lui disputer le pouvoir absolu. (22. Orage et trahison)
Une nuit d'orage, il est saisi d'une folle terreur ayant cru voir Gemellus
roder près de sa chambre. Nu sous la pluie, illuminé par
les éclairs, par bravade, lui qui se prend pour un dieu semblable
aux pharaons incestueux de l'Egypte, exécute la pyrrhique - cette
danse guerrière avantageuse qu'enfant il dansait aux armées.
Caligula est ramené transi et grelottant. Cæsonia et Drusilla
s'efforcent de le réchauffer (la séquence dégénère
en triolisme - sous les regards voyeurs (23. Couple de lesbiennes)
d'Agrippine et Messaline, qui enchaînent par une séquence
saphique).
XV. (24. Entrée en selle)
A un banquet, Caligula entre chevauchant son étalon arabe Incitatus
[désormais son seul ami et confident, nous précise
le press-book Amlf, mais il doit manquer ici quelque plan (?)
(9)]. Il veut se
faire nommer "roi de la république", lui qui est déjà
un dieu. Flairant l'haleine de Gemellus qui a pris un fébrifuge,
il l'accuse d'avoir avalé un contre-poison. Une telle précaution,
à sa table, est offensante, aussi le condamne-t-il à mort.
Drusilla lui exprime sa réprobation, mais il la rabroue. Un instant,
il fait le bouffon. Goûtant au même plat que Gemellus, il
feint d'être empoisonné par un morceau de murène.
(25. La danse du ventre) Puis il exige de Cæsonia enceinte
et déjà fort grosse, de danser nue devant ses invités.
Une fois de plus Drusilla tente de le ramener à la raison, de
songer à l'enfant que porte sa concubine. Mais Caligula n'en
a cure et il l'éconduit. Cæsonia, d'ailleurs, ne songe
qu'à le flatter et lui suggère d'inculper Drusilla de
trahison. Mais, sèchement, l'empereur la remet à sa place
: c'est lui qui fixe les normes de la trahison ! Et malgré leurs
querelles de plus en plus fréquentes, il aime trop sa sur
pour décider son exécution.
XVI. (26. La fièvre de Caligula)
Après l'orgie, Caligula est saisi de violentes nausées
et vomit. Il doit s'aliter avec une fièvre de cheval... et son
cheval Incitatus dans sa couche. Chariclès, son médecin,
est impuissant à le guérir quand survient Drusilla, qui
réconforte le malade. Un courtisan flatteur ayant affirmé
qu'il donnerait volontiers sa vie pour que se rétablisse l'empereur
- ce qui en présence de Caligula, ne tombe jamais dans l'oreille
d'un sourd - est pris au mot, arrêté et emmené au
supplice. Le monstre va beaucoup mieux !
Il se rétablit, mais ses fonctions impériales lui pesent
de plus en plus. Excédé, il bâcle une séance
de signature de décrets impériaux.
XVII. (27. Emasculé) Toujours anxieux
de savoir si l'on peut voir les dieux (et en particulier Isis) en mourant,
Caligula fait suspendre Proculus à un harnachement - et le condamne
à périr lentement, écorché vif. "Frappe
de façon qu'il se sente mourir", commande-t-il au bourreau
(10). Proculus va-t-il
voir la déesse ? Hélas, la lame du tortionnaire glisse.
Le soldat meurt avant d'avoir pu dire s'il avait vu Isis. Quelques dames
de la cour se troussent et urinent sur le cadavre. Le bourreau lui tranche
les parties sexuelles, pour les donner en souvenir à sa veuve,
Livia - mais ce seront les chiens qui s'en régaleront.
XVIII. (28. Naissance) Cæsonia est
arrivée à terme. Attachée sur un curieux étal,
un masque de tragi-comédie lui voilant le visage, elle accouche
d'une petite fille devant tous les courtisans assemblés. Caligula
lui glisse au doigt la bague d'impératrice et la proclame son
épouse. Il n'a qu'un regret : il ne s'agit pas d'un mâle.
Hélas, dans sa joie, il a légalisé la situation
de Cæsonia avant même d'avoir vérifié le sexe
de l'enfant. Mais qu'importe, les événements doivent plier
devant la volonté de César, et il élèvera
la petite Julia Drusilla comme un garçon, et l'appellera "mon
fils".
Juin 38 : mort de Drusilla à vingt-trois ans
(Caligula en a vingt-six)
XIX. (29. Drusilla mourante) La mort de Drusilla peu de temps
après, laisse Caligula désespéré. De dépit
de n'avoir pas été entendu par Isis, qu'il a invoquée,
il brise la statue représentant la déesse. Il ordonne
un deuil d'un mois et disparaît. On le recherche (11).
(30. Spectacle de rue) Brisé de chagrin il erre dans les
quartiers populeux de Suburre, mêlé à la plèbe,
aux esclaves, aux ivrognes. Vision de rues tristes et bleutées,
éclairées par des feux allumés sur le trottoir.
Feuillées où la populace fait ses besoins naturels au
milieu des chalands et des badauds. Il se bat avec la troupe du comédien
Mnester qui ose produire une pantomime grotesque de la mort de Drusilla.
(31. Séjour en prison) Jeté en prison par les vigiles,
il est reconnu par un géant barbare grâce à son
sceau. Désormais le géant germain sera son fidèle
garde du corps.
XX. (32. Retour au Sénat) De retour
au Sénat, Caligula se nomme Dieu et annonce la fin du deuil.
Il ordonne des Jeux gratuits pendant un mois et une pièce d'or
par citoyen; puis il fait tomber les tentures de deuil sur les sénateurs
effarés et les fait chasser à coups de fouet par son géant
germain.
D'octobre 39 à mai 40 : expéditions contre
la Germanie, puis la Bretagne
XXI. (33. Le bordel impérial) Les caisses étant
vides, il prostitue les femmes et les filles des sénateurs qui
- selon lui - sous leurs airs de respectabilité, sont les plus
grandes et les plus expertes putains de son empire. A cet effet il a
fait construire, dans le Palatium, une galère
dorée qui servira de bordel (12).
Cæsonia sera de la partie, mais pour elle ce sera un peu plus
cher ! (34. Cinq pièces d'or) Les fonds ainsi récoltés
renfloueront les caisses de l'Etat.
XXII. A Chærea qui, de même que le
trésorier Longinus, se tient coi, à bonne distance du
bordel impérial, l'Empereur demande s'il ne préférerait
pas - par hasard - les petits garçons. "Non, César,
répond le prétorien, je préfère les "grands",
mes soldats !". (35. Vogue la galère)
XXIII. Caligula décide de lancer son armée
à la conquête de la "Bretagne." Dans la campagne romaine,
il lance ses troupes à l'assaut d'une plantation de papyrus,
de l'autre côté de la rivière, (37. Le butin)
et en fait triomphalement ramener cent mille tiges. Consterné,
le Sénat, à qui il reproche de faire la fête à
Rome cependant que lui, l'Empereur, courrait les plus grands dangers
en Gaule (13), vote
de nouveaux honneurs à ce grand conquérant; Caligula en
profite pour confisquer cinq ou six grandes fortunes... "pour se refaire
financièrement".
[Ici, d'après le press-book Amlf, il fait de son cheval
Incitatus un sénateur (en réalité : un consul);
mais la séquence fait totalement défaut dans le film,
à cet endroit - Voir ci-dessus XV.]
21 janvier 41 : mort de Caligula (14)
(Caligula rencontra son destin à l'âge de 29 ans, après
un règne de trois ans, dix mois et huit jours)
XXIV. (38. Le complot) Chærea, Longinus et le médecin
impérial Chariclès ont organisé l'assassinat de
l'Empereur. Caligula raille ses futurs assassins en plein banquet. "Je
vais devoir me résigner à vivre éternellement,
Cæsonia... - Je l'espère, César." C'est maintenant
Cæsonia qui est effrayée par les oiseaux, non plus César.
(39. Fin de règne) Caligula et Cæsonia (qui est
prêtresse d'Isis) sont occupés à interpréter,
au théâtre, une pantomime religieuse racontant les amours
d'Isis et Osiris : la mutilation du dieu, sa mort et sa renaissance.
La nourrice tient dans ses bras la petite Julia.
XXV. La représentation terminée,
la famille impériale retourne au palais. Empruntant le cryptoportique
qui relie le théâtre aux appartements impériaux,
Caligula donne le mot de passe au factionnaire Chærea : "Scrotum".
"Qu'il en soit ainsi", rétorque le prétorien en lui
déchargeant un grand coup de glaive sur le cou. D'un revers,
l'officier décapite le géant germain. Cæsonia, la
nourrice, la petite Julia (écrasée contre la pierre) sont
également massacrés par les prétoriens. Chærea
et Longinus tirent de sa cachette Claude, cet homme répugnant
et mou, et lui font endosser les insignes impériaux. Devant ce
podium d'où les corps sont traînés et le sang épongé,
un étalon arabe galope tristement...
5. Fiche technique
Un clin d'œil à l'esthétique
fellinienne ?
|
Caligula [X]
Caligula [FR]
Caligula, Tyran de Rome [BE]
Angleterre-Italie, 1977-79
Titre original : Caligula
Caligola [IT] / Io, Caligola [IT] [rééd.]
Caligula [EU]
Caligula, Aufstieg und Fall eines Tyrannen [AL]
Prod. : Penthouse Films International et Felix Cinematografica
s.r.l. / couleur / son Cinecittà / 160' (15)
[GB] - 136' (16)
[FR] - 148' (17)
[BE]
Fiche technique
Réal. : Tinto BRASS (prises de vues principales), Bob GUCCIONE
& Giancarlo LUI (prises de vues additionnelles) (18);
Scén. : Gore VIDAL & Masolino D'AMICO; Idée orig.
: Gore VIDAL; Images : Tinto BRASS [prises de vues dirigées
par] (Chef opérateur : Silvano IPPOLITI); Prod. : Bob GUCCIONE
& Franco ROSSELLINI; Montage : supervisé par la production;
Décors et costumes : Danilo DONATI; Cons. au montage : Nino BARAGLI;
Dir. prod. : Sergio GALIANO; Admin. prod. : Mario DI BIASE; Dir. prod.
après tournage : Giancarlo LUI (19);
Régisseur : Sergio GALIANO; Ing. son : Claudio MAIELLI; Dir.
dialogue : Carla CIPRIANI; Chef maq. : Giuseppe BANCHELLI; Coiff. :
JoIe CECCHINI; Premier assist. : Piernico SOLINAS; Dir. casting : Paolo
HEUSCH & Roberto TATTI; Chorégr. : Tito LE DUC & Pino
PENNESI; Eff. spéc. : Franco CELLI & Marcello COCCIA; Architectes
: Giovanni NATALUCCI & Franco VELCHI; Assist. décor. : Luigi
URBANI; Habilleuse : Gloria PICONE MUSSETTA; Habilleur : Gregorio SIMILI;
Accessoiriste : Gianpiero GRASSI; Chef mixage : Winston RYDER; Mont.
dialogue : Archie LUDSKI; Mont. son : Roger VAN ENGEL; Assistant : Peter
KROOK; Post-synchron. : Gerry HUMPHREYS & Robin O'DONOGHUE; Matériel
: CINENOLEGGIO; Cost. fournis par : Ferani VESTE; Chaussures : L.C.P.
DI POMPEI; Perruques : ROCCHETTI-CARBONI; Accessoires : Rancate of SORMANI;
Comptabilité : Soc. G.E.S.C.A. Spa; Photographe de plateau :
Mario TURSI; Envoyés photographiques : Eddie ADAMS, Jerry BAUER,
Stan MALIKOVSKI & Claudio PATRIARCA; Assistante auprès des
prod. : Leslie JAY; Musique orig. : Paul CLEMENTE (Mus. extraites d'uvres
de : Aram KHATCHATURIAN & Serge PROKOFIEV).
Fiche artistique
Malcolm MCDOWELL (Caligula) - Teresa Ann SAVOY (Drusilla) - Guido
MANNARI (Macron) - John GIELGUD (Nerva) - Peter O'TOOLE (Tibère)
- Giancarlo BADESSI (Claude) - Bruno BRIVE (Gemellus) - Adriana ASTI
(Ennia) - Leopoldo TRIESTE (Chariclès, le médecin) - Paolo
BONACELLI (Chærea, tribun prétorien) - John STEINER (Longinus,
le trésorier) - Mirella DANGELO (Livia) - Helen MIRREN (Cæsonia)
- Richard PARRETS (Mnester, le comédien) - Paula MITCHELL (chanteuse
de la Suburre) - Osiride PEVARELLO (le géant de la prison) -
Donato PLACIDO (Proculus) - Anneka DI LORENZO (Messaline) - Lori WAGNER
(Agrippine).
DISTRIBUTION
IT/ Sortie à Rome, 11 novembre 1979 (et retiré deux -
ou quatre ? - jours après).
Rééd. (20)
Gaumont (1984), sous le titre Io, Caligula ("nouvelle version
revue par Enzo Natale")
EU/ Sortie à New York le 1er février 1980
AL/ Sortie le 25 avril 1980
FR/ AMLF (sortie à Paris, 3 juillet 1980, amputé de 25'
- lesquelles figurent dans la version vidéo René Château)
BE/ Excelsior (sortie à Bruxelles, 14 août 1980)
SP/ Izaro
NOTES
Post-synchronisation réalisée à TWICKENHAM FILM-STUDIOS
LONDRES.
Lieux de tournage : studio DEAR et extérieurs (Rome); dates de
tournage : 1976-1977.
Budget : 17,5 millions de dollars. 200.000 m pellicule - 64 décors
- 3.592 costumes (dont 26 portés par Caligula) - 1.800 litres
d'hémoglobine (sic) - 20.000 ufs et 250 kg de tomates
pourries pour la séquence de la "faucheuse" (la faucheuse : 13
m de haut et 40 m de large) - la galère impériale : 55
m de long, 10 m de haut et 120 rames (décorée d'une centaine
de statues).
DISCOGRAPHIE
Aram KHACHATURIAN, Caligula. The Music of the Movie : 33t LP
: DECCA Stereo SXL 6000 (21).
La très belle musique de Paul Clemente utilisait des extraits
de Prokofiev et d'Aram Khachaturian. Fort astucieusement, la firme DECCA
ressortira de son rayon "musique classique" un album où, dirigé
par Khachaturian lui-même, le Vienna Philarmonic interprétait,
sur une face, des extraits de Spartacus, sur l'autre, la Gayaneh
- le tout avec une large banderole rouge scotchée pour la circonstance,
où l'on peut lire en lettres blanches : Caligula. The Music
of the Movie...
VIDÉOGRAPHIE
- Vidéo VHS : Caligula, Vista Video-René Château
(janvier 1983). Env. 150'.
- DVD : Caligula, Metropolitan "Edition Prestige", 100',
1 DVD, et Metropolitan "Edition Collector", 2 DVD, 148' (25 avril
2003).
L'Edition Collector contient un "Making Of" du film incluant
des interviews e.a. de : Gore Vidal, Sylvana Foa (United Press International),
Guidarino Guidi (agent théâtral), Dennis F. Redmont (Associated
Press), Bob Guccione, Tinto Brass, Malcolm McDowell, Giancarlo Lui,
etc. : A Documentary on the Making Of "Gore Vidal's Caligula"
Prod. et réal. : Giancarlo LUI; Script : Alan WALLIS; Narration
: Bill MITCHELL; Assist. réal. : Ranieri FERRARA; Mont. son :
Inge BEHRENS; Assist. mont. : Stuart DEJONG; Mont. : Michael LOMAS.
A noter qu'il en circulait déjà une version video du "Making
Of" éditée par DFW (Dutch Filmworks - télévision
néerlandaise) de 55', version orginale anglaise, s/t. néerl.
[trad. néerl. : Hoek & Sonépouse / Toonder Group]
(© Cinemedia West Corporation, 1981).
Bibliographie
a) Sources historiques :
- SUÉTONE, Vie des Douze Césars;
- TACITE, Annales, VI, 3;
- FLAVIUS JOSÈPHE, Hist. anc. des Juifs, XVIII et
XIX (Lidis éd., 1968);
- PHILON D'ALEXANDRIE, L'Ambassade Caius (éd. du Cerf,
1972) et Contre Flaccus (éd. Cerf, 1967);
- DION CASSIUS, Histoire romaine, LIX.
- J.P.V.D. BALSDON, The Emperor Caius, Oxford, 1934 (rééd.
1965);
- Roland AUGUET, Caligula, ou le pouvoir à vingt ans,
Payot, 1975;
- Daniel NONY, Caligula, Fayard, 1986);
- François D'ERCE [= Jean-Claude FAUR], "La mort
de Germanicus et les poisons de Caligula. Contribution à
l'histoire de la médecine chez les Romains", Janus (Revue
internationale de l'histoire des sciences, de la médecine,
de la pharmacie et de la technique), Leyde, Brill éd.,
1969, LVI/2, pp. 123-148;
- Jean-Claude FAUR, "Un nouveau visage de Caligula",
Acta Archæologica (Copenhague), XLII, 1971, pp. 35-42,
12 ill.;
- Jean-Claude FAUR, "La première conspiration contre Caligula",
Revue belge de philologie et d'histoire, 1973, LI/1, pp.
13-50;
- Jean-Claude FAUR, "Caligula et la Maurétanie : Le fin de
Ptolémée", Klio (Beiträge zur Alten Geschichte),
Berlin, Akademie-Verlag, 1973, Band 55, pp. 249-271;
- Jean-Claude FAUR, "Monedas de Caligula del Museo Arqueologico
Provincial de Tarragona", Acta Numismatica, Barcelone, Societat
Catalana d'Estudis Numismatics, IX, 1979, pp. 53-61;
- Jean-Claude FAUR, L'historiographie de l'Empereur Gaius (Caligula)
dans ses représentations théâtrales et figurées,
Thèse de doctorat de 3e cycle sous la direction de P.A. Février,
Université de Provence, U.E.R. Sciences de l'Antiquité
classique, Aix-en-Provence, 1980-1981, 206 p.
- Alexandre DUMAS, Caligula (1837), in A. DUMAS, Drames
romantiques (présentation Claude Aziza), Omnibus, 2002;
- Albert CAMUS, Caligula (1945), Gallimard, 1958; rééd.
Folio, n° 64, 1979 [suivi de Le Malentendu].
- Les 51 premiers épisodes de la série italienne "pour
adultes" Messalina
- Cf. aussi Jean-Claude FAUR, "BD ou Histoire ? Caligula
dans l'imagerie populaire", in Histoire et bande dessinée
(Actes du IIe colloque international de La Roque d'Anthéron),
éd. Objectif Promo Durance, 1979 (à propos des "Histoires
de l'Oncle Paul", de "Flash Gordon" [Ban BARRY] et de "Pim
Pam Poum").
d) Film :
Novelisation : William HOWARD, Gore Vidal's Caligula,
Londres, Futura Publication Ltd., 1979; id., New York, Warner
Books, 1979; William HOWARD, Caligula, Londres, Macdonald Futura
Publishers Ltd., rééd. 1980 (avec 16 pages de photographies
couleur).
(A noter : la disparition du nom de Gore Vidal dans l'intitulé,
en 1980.)
De
gauche à droite, les éditions britannique et
américaine 1979 de la novelisation, et la réédition
britannique de 1980. Enfin, le Caligula
de Camus (Folio, n° 64), avec en couverture Gérard
Philippe qui créa le rôle en 1945 au théâtre
Hébertot, en compagnie de Michel Bouquet. La pièce
sera reprise en 1950, avec Michel Herbault dans le rôle;
en 1957 avec Michel Auclair; en 1958 au Nouveau Théâtre
de Paris, d'Elvire Popesco, avec Jean-Pierre Jorris, etc.
|
Articles :
- Hollis ALPERT et Jan KADAR (propos recueillis par...), "Gore Vidal",
American Film, avril 1977, vol. 2, n° 6, pp. 33-48;
- Henri BÉHAR, "Caligula avec Malcolm Mc Dowell. Après
deux ans d'attente et de multiples procès, Caligula va enfin
sortir sur les écran français à la mi-juin",
Première, n° 38, mars 1980, pp. 28-31;
- X., "Caligula. Die Bestie mit dem Gesicht eines Kindes.
Diesen Namen gab die Geschichtsschreibung dem 24-jährigen Caligula.
Das filmische Portrait des Tyrannen ist eine Schlachtplatte aus
Sperma, Blut und Exkrementen. Ein stumpfsinniges Bacchanal der Perversionen",
Cinema. Das Kino-Programma (Hambourg), n° 5, mai 1980,
pp. 72-73;
- X., "Special Caligula issue", Penthouse, mai 1980,
vol. 11, n° 9, photos, pp. 68-89, interview Bob Guccione, pp.
112-118, 146-150, "Veni, Vidi, Veni" (humour), pp. 122-127, et "The
Making Of", pp. 136-145;
- X., "Anneka & Lori : Love scenes from Caligula", Penthouse,
vol. 11, n° 10, juin 1980, pp. 141-153;
- Patrick THEVENON, "Caligula et les cover-girls. La première
superproduction érotico-péplum est aussi la plus grande
embrouille de l'histoire du cinéma. Bob Guccione, directeur
de Penthouse, a dû se battre à coups de procès
pour achever son film, où les mannequins dénudés
sont plus vraisemblables que l'empire romain", L'Express,
21-27 juin 1980 pp. 16-17 et 21;
- Patrice de NUSSAC, "Retiré pour obscénité
une semaine après sa sortie en Italie, ce film sera à
l'affiche mercredi à Paris. Caligula, le peplum-spaghetti
qui fait scandale - Orgies et bains de sang ont été
tournés la nuit. Les 200.000 mètres de pellicule ont
été montés clandestinement à Londres,
Paris et New York. Et John Gielgud, éminent acteur shakespearien
raconte : A 75 ans, sans le savoir, j'ai fait mes débuts
dans le porno", Le Journal du Dimanche, 29 juin 1980;
- Pascal MÉRIGEAU, "Caligula", Images et son, n°
..., p. 49;
- Robert CHAZAL, "Caligula : Pornopeplum", France-Soir,
mercredi 2 juillet 1980;
- Monique PANTEL, "Le film Caligula sort aujourd'hui sur
les écrans. Teresa Ann Savoy (la sur incestueuse de
l'empereur) cherche des rôles très habillés",
France-Soir, mercredi 2 juillet 1980;
- Jean de BARONCELLI, "Quand tombent les péplums", Le
Monde, 5 juillet 1980;
- X., "On aime bien", Le Nouvel Observateur, samedi 5 juillet
1980;
- A.R., "Quand Caligula devient une affaire... Pendant que les historiens
contestent l'aspect historique du dernier film-scandale, le public
lui réserve un accueil très romain" & Eric de
SAINT ANGEL, "Quoi de neuf, Peter O'Toole ?", Le Matin, 7
juillet 1980;
- Marie-Delphine BONADA (propos de T. Brass recueillis à
Rome par ...), "Tinto Brass répond à Franco Rossellini.
Pour lui, il s'agissait avant tout de faire un film sur le pouvoir",
Le Matin, mardi 8 juillet 1980;
- X, "Caligula revu et corrigé par Malcolm Mac Dowell. Selon
lui, l'empereur illuminé serait le premier anarchiste de
l'histoire", Le Matin, mardi 8 juillet 1980, p. 25;
- X., "Qui a tourné Caligula ?", Pariscope,
n° 633, mercredi 9 à mardi 15 juillet 1980, pp. 5-6;
- Michel MARDORE, "La preuve par le gâchis. Et si, par son
désordre, son incohérence et son absence de talent,
Caligula relevait de l'art brut ?", Le Nouvel Observateur,
samedi 19 juillet 1980, p. 65;
- Pierre THONON, "Le musée Spitzner de la débauche
romaine", Pourquoi pas ? (Bruxelles), n_ 3220, 14 août
1980, pp. 82-83;
- Catherine DEGAN et Michel GRODENT, "Caligula : l'appendicite
du musée Spitzner", Le Soir (Bruxelles), jeudi 21
août 1980;
- X., "Caligula : très amusant !", Le Soir illustré
(Bruxelles), n° 2513, 21 août 1980, p. 53;
- François-Marie SAMUELSON (propos de B. Guccione recueillis
à New York par ...), "A propos de Caligula", Première,
n° 42, septembre 1980, p. 10;
- Carole THON, "Caligula. L'érotisme-peplum !", Vlan
(Bruxelles), 10 septembre 1980, p. 72;
- Jean-Claude FAUR, "A propos d'un film récent... Redécouvrir
les empereurs romains : Caligula par exemple...", Ecole ouverte
[sur le Monde], n° 73, novembre 1980, pp. 41-44;
- X., "Pushing cinema to the limits", Screen International,
samedi 8 novembre 1980, p. 15;
- Michel CAEN, "Caligula. Deux heures quarante-cinq de folies,
de cruauté, d'intrigues sanglantes et de luxure. La production
démente de Bob Guccione arrive, enfin, en France dans sa
version intégrale sur K7. Avec les séquences hard
jamais vues sur nos écrans. Thank you video", Video News,
n° 16, janvier 1983, pp. 45-49 et 130;
- Dan "Cæsarum" BRADY, "Des glaives au fond de la gorge...
Messaline, impératrice et putain..., Et poufiasse
- Les Folles Nuits de Caligula, Insert à rien du tout...
- Caligula et Messaline, Coke en stock-shots - Caligula,
The Untold Story, Rouge profond...", Starfix, n°
2, mars 1983, pp. 16-17;
- François COGNARD, "Caligula", Starfix, n° 2,
mars 1983, pp. 94-97;
- Denis TRÉHIN, "La cassette sous le microscope : Caligula",
Star Ciné Vidéo, n° 1, juillet 1983, pp.
25-33;
- Interview de Bob Guccione, Zoom, n° 109, 1984.
-
16 av. n.E. : |
Naissance de Germanicus (père de
Caligula), fils de Drusus I; |
11 av. n.E. : |
Tibère mène de brillantes
campagnes en Dalmatie et en Pannonie; |
9 av. n.E. : |
Drusus I, frère de Tibère
et grand-père de Caligula, qui a conquis tout le
nord de la Germanie jusqu'à l'Elbe, décède
d'une chute de cheval. Tibère est rappelé
pour le remplacer. Mais la Germanie n'est pacifiée
qu'en apparence; |
- |
|
4-6 de n.E. : |
Tibère mène une nouvelle
campagne en Germanie; |
6-9 : |
Le front germanique semblant stabilisé,
Tibère est renvoyé pacifier la Pannonie
révoltée (campagne contre Baton, de 5 à
7 de n.E.); |
6 : |
Naissance de Néron César
(6-31 de n.E.), frère aîné de Caligula; |
7 : |
Naissance de Drusus César, frère
de Caligula (7-33 de n.E); |
- |
Déportation d'Agrippa Postumus; |
8 (?) : |
Naissance d'un premier Caius César,
qui décédera en bas-âge (deux autres
fils moururent dès le berceau); |
9 : |
(octobre) Désastre de Varus exterminé
avec ses trois légions (XVII, XVIII et XIX). A
la suite de quoi Tibère retourne en Germanie où
il commandera les opérations jusqu'en 12 de n.E.; |
11 : |
Campagnes de Germanicus en Germanie (11-16).
Le père de Caligula reconquiert les aigles perdues
par Varus; |
12 : |
(31 août) Naissance de Caius César
Caligula à Antium; |
- |
(23 octobre) Tibère peut enfin célébrer
son Triomphe sur la Pannonie; |
14 : |
(19 août) Octave Auguste meurt à
Nola, en Campanie; Assassinat d'Agrippa Postumus; |
- |
(17 septembre) Consécration d'Auguste
comme dieu. Séance du Sénat où son
beau-fils Tibère est reconnu comme Prince. Il prend
le pouvoir. Séjan préfet du prétoire; |
- |
Caligula a deux ans : avec sa mère,
il rejoint son père Germanicus, occupé à
guerroyer en Germanie; |
- |
(septembre) Révoltes des légions
VIII, IX et XV de Pannonie [légat Junius Besus]
contre Drusus II (fils de Tibère) et les légions
de la Germanie inférieure (la I et la XX à
Cologne, et les V et XXI à Castra Vetera
[légat Aulus Caecina]) contre Germanicus. |
- |
Les légionnaires rebelles veulent
contraindre Germanicus à prendre leur tête,
mais la vue de "Petites Bottes", leur mascotte que l'on
éloigne d'eux, leur fait regretter ces prétentions.
A noter que les quatre légions de la Germanie supérieure
de C. Silius (II et XIV de Vitellius, et XIII et XVI),
irrésolues, ne prirent point part au mouvement; |
- |
Mort de Julie, fille d'Auguste; |
15 : |
(6 novembre) Naissance à Cologne
de sa sur Julia Agrippina Minor [Agrippine la
Jeune] (15-59), future mère de l'Empereur Néron; |
17 : |
Naissance de Julia Drusilla (17-38), sa
sur préférée; |
18 : |
Naissance de sa dernière sur,
Julia Livilla (18-41); |
19 : |
(10 octobre) Son père Germanicus
décède à Antioche, en Syrie, empoisonné
par le gouverneur Pison; |
- |
Naissance de Tiberius Gemellus et de Germanicus,
fils de Drusus II; |
20 : |
(janvier (?)) Retour des cendres de Germanicus
et funérailles solennelles; |
- |
Procès de Pison; |
- |
Mort de Vipsania, l'épouse répudiée
de Tibère; |
21 : |
Tibère consul pour la 4e fois (avec
Drusus II); |
- |
Tibère se retire en Campanie; |
- |
Construction du camp des prétoriens,
à Rome (en 21 ou en 22); |
23 : |
(1er septembre) Mort de Drusus II; |
- |
Séjan se substitue à Tibère; |
25 : |
Pour entrer dans la famille impériale,
Séjan veut épouser Livilla; |
26 : |
Tibère quitte définitivement
Rome et s'installe à Capri. Séjan conduit
les affaires; |
28 : |
Mort de Julie la Jeune. |
- |
Mariage d'Agrippine la Jeune, sur
de Caligula, et de Domitius Ahenobarbus; |
29 : |
Mort de Livie. |
- |
Condamnation d'Agrippine l'Aînée
et de son fils Néron César, fils de Germanicus)
: la mère de Caligula accusait Tibère et
Livie d'être responsables de la mort de Germanicus; |
- |
Mort de Julie, la fille d'Auguste; |
31 : |
Tibère consul pour la 5e fois (avec
Séjan); |
- |
La convocation de Caligula à Capri
(Caligula a dix-neuf ans). Il prend la toge virile; |
- |
(17 octobre) Chute et exécution
de Séjan; |
- |
Mort de son frère aîné,
Néron César (victime des intrigues de Séjan)
exilé dans l'île de Pontia; |
33 : |
Sur ordre de Tibère, Caligula épouse
Junia Claudilla, fille de M. Silanus; mariages de Julia
Drusilla, Julia Livilla; |
- |
(octobre) Mort de sa mère Agrippine
l'Aînée à Pandataria, où elle
a été exilée; responsable de l'exil
de leur frère Néron, Drusus César
est condamné à mourir de faim à Rome,
par ordre de leur grand-mère Antonia; |
34 : |
Cérémonies du vingtième
anniversaire du règne de Tibère |
36 : |
Junia Claudilla meurt en couches. Début
de la liaison de Caligula veuf avec Ennia Nævia,
épouse de Macron. |
37 : |
Consuls : Cn. Acerronius Proculus &
C. Pontius Nigrinus |
- |
(16 mars) Mort de Tibère à
Misène, dans la villa de Lucullus, à 78
ans. Il avait passé 23 années au pouvoir,
dont 10 à Capri; |
- |
(18 mars) Caius "Caligula" empereur
à 25 ans; il nomme consul son cousin Claude
(1er juillet), et son frère adoptif Gemellus "Prince
de la Jeunesse"; il amnistie les condamnés et ramène
personnellement de Pandataria et de Ponties les cendres
de sa mère Agrippine l'Ancienne et de son frère
Drusus, morts en exil; |
- |
Second mariage avec Livia Orestilla, qu'il
enleve à son mari C. Calpurnius Pison, le jour
même de ses noces (et qu'il répudie quelques
jours après); |
- |
Troisième mariage avec Lollia Paulina
- la plus belle femme de Rome, et la plus riche - qu'il
répudie après quelques mois car elle ne
voulait pas souffrir la maternité; |
- |
Quatrième mariage avec Milonia Cæsonia; |
- |
(12 septembre) Caligula et Claude résignent
leur fonction consulaire, qu'ils ont exercée durant
deux mois et douze jours. Les consuls désignés
Acerronius Proculus et C. Pontius Nigrinus réintègrent
leur charge; |
- |
(octobre) Caligula gravement malade. On
chuchote que sa femme, Milonia Cæsonia lui a fait
prendre une drogue funeste qui aurait atteint le cerveau; |
- |
Après huit mois d'un règne
parfait, les premiers signes de cruauté : de fin
37 à printemps 38, Caligula ordonne le suicide
de Gemellus, de C. Silanus, de Macron et d'Ennia; |
- |
(15 décembre) Naissance à
Antium de Lucius Domitius Ahenobarbus (le futur Empereur
Néron). Il est le fils de Gnæus Domitius
Ahenobarbus et d'Agrippine la Jeune; |
38 : |
Consuls : M. Aquilinus Julianus &
P. Nonius Asprenas |
- |
(Printemps) mort de Macron; |
- |
Mort de Drusilla à vingt-trois ans
(Caligula en a vingt-six); |
39-40 : |
(de septembre-octobre 39 à mai 40)
Expéditions contre la Germanie, puis la Bretagne; |
39 : |
Consuls : C. Cæsar Caligula II,
subr. & L. Apronius Cæsianus, subr. |
- |
Préparation à l'invasion
de la Germanie, pays de fleuves et de marécages
? Caprice ? Caligula fait jeter un pont de vaisseaux qui
relie les deux extrémités de la baie de
Baïes, qu'il inaugure solennellement; |
- |
(septembre) Expédition de Caligula
en Germanie; |
- |
(27 octobre) Le complot de Cn. Lentulus
Gætulicus - commandant de la Germanie inférieure
[ou Germanie seconde], autrefois ami de Séjan
- et de M. Lepidus, époux veuf de Drusilla,
contre Caligula est découvert; |
- |
En Judée, le projet d'ériger
une statue de l'empereur dans le Temple suscite des réactions
très violentes. Caligula aura la sagesse d'y renoncer
(ou sera assassiné avant); |
- |
Ambassade des Juifs et des Alexandrins
à Rome auprès de Caligula (vers 39-40).
(L'ambassade juive est conduite par Philon d'Alexandrie); |
40 : |
Consuls : Caius Caligula Cæsar
III, d'abord seul, puis L. Gellius Publicola. M. Cocceius
Nerva, subr. |
- |
A Lyon, Caligula condamne à l'exil
Julia Livilla et Agrippine la Jeune, ses deux surs
survivantes impliquées dans le complot de Gætulicus,
et vend leurs biens; |
- |
Mort de Gnæus Domitius Ahenobarbus,
père de Néron. Sa mère étant
exilée, le petit Néron est confié
à sa tante Domitia Lepida, sur de son père
(et mère de Messaline); |
- |
Par jeu, Caligula pousse Claude dans le
Rhône; il arrange le mariage de Claude l'idiot et
de l'ardente Messaline (ou fin de l'année précédente
?); |
- |
A Lyon également, Caligula fait
exécuter Ptolémée, fils de Juba II,
et annexe la Maurétanie qui devient une province
romaine; |
- |
(15 juin) Naissance de Cn. Julius Agricola,
futur beau-père de Tacite; |
- |
Naissance d'Octavie, fille de Claude et
de Messaline; |
41 : |
Consuls : C. Caligula Cæsar IV
& Cneius Sentius Saturninus, subr. |
- |
(21 janvier) Mort de Caligula pendant
les Jeux Palatins (il a 29 ans, et a régné
3 ans, 10 mois et 8 jours), sa femme Cæsonia et
la petite Julia Drusilla partagent son sort; |
- |
Claude (frère de Germanicus), empereur.
Sa politique sera favorable à la renaissance des
traditions étrusques (Claude, Tyrrhenika
(ouvrage perdu)). Natif de Lyon, l'Empereur Claude tente
la politique d'intégration des Gaulois. Il écrit
aux Alexandrins pour en finir avec les émeutes; |
- |
Agrippine rentre à Rome et, plus
tard, épouse Crispus Passienus; |
- |
(12 février) Naissance de Britannicus,
fils de Claude et de Messaline; |
- |
(pendant l'automne) Julia Livilla, sur
d'Agrippine, est bannie, et son amant Sénèque
- le philosophe - relégué en Corse. Mais
Crispus Passienus sauve Agrippine de ce second exil; |
- |
En Judée, Hérode Agrippa
- petit-fils du roi de Judée Hérode le Grand
-, otage à Rome et compagnon de débauche
de Caligula, rentre chez lui et monte sur le trône
de Judée sous le nom d'Agrippa Ier (41-44). |
Sur le site associé
-
Caligula - Notice biographique : Clic
!
-
-
Le César aux pieds nus,
un roman de Cristina Rodriguez : Clic
!
|
NOTES :
Scénario :
(1) C'est cette même
année que Macron devint præfectus prætorio
(préfet du prétoire), après l'élimination
de Séjan (31 de n.E.). Le film élude l'épisode
de Séjan, reconstitué dans les mini-séries
TV Moi, Claude Empereur et Anno Domini. - Retour
texte
(2) Les supplices
infligés par Tibère : SUÉT., Tib.,
60 à 76. - Retour texte
(3) La Grotte des Plaisirs
et la triple galerie : SUÉT., Tib., 43 et 44.
- Retour texte
(4) Tiberius Gemellus
est, par le sang, le petit-fils de Tibère. Caligula aussi
est son petit-fils, mais par adoption. - Retour
texte
(5) Authentique, mais
il s'agissait d'un courtisan suspecté de trahison (SUÉT.,
Tib., 62). Suétone ne dit toutefois pas qu'un
glaive fut plongé dans les entrailles du courtisan ainsi
malmené. - Retour texte
(6) La première
barbe est rasée lors de la prise de la toge virile. -
Retour texte
(7) "Tibère au
Tibre !", SUÉT., Tib., 75. - Retour
texte
(8) Caligula eut des
relations incestueuses avec chacune de ses trois surs,
mais sa préférée fut Drusilla. Il ordonna
des salutations officielles à ses surs (SUÉT.,
Cal., 15). Plus tard, il les exilera (excepté
Drusilla, défunte). - Retour texte
(9) D'après les
interviews, Tinto Brass aurait effectivement tourné la
scène où Caligula fait de son cheval un consul,
mais elle est tombée au montage. - Retour
texte
(10) Cf. AUGUET,
op. cit., p. 45; SUÉT., Cal., 30. - Retour
texte
(11) C'est ici que démarre
la pièce d'Albert Camus. - Retour
texte
(12) Les galères
du lac Némi étaient des palaces flottants. D'après
Suétone, c'est dans des chambres de son palais sur le
Palatin que Caligula prostitua "des matrones et des jeunes gens"
qu'il livra à la concupiscence de jeunes libertins ou
de vieillards libidineux. Son texte ne parle donc pas spécialement
de femmes appartenant à l'ordre sénatorial (SUÉT.,
Cal., 41). - Retour texte
(13) Cf. R. AUGUET,
op. cit., p. 41. - Retour texte
(14) Un 21 janvier,
selon le dossier de presse. Le 24, selon R. AUGUET, op. cit.,
p. 38. A Rome se déroulaient les Jeux Palatins, lesquels
duraient huit jours, et avaient été instaurés
soit par Auguste à la mémoire de Jules César,
soit par Livie, en l'honneur d'Auguste. - Retour
texte
Fiche technique :
(15) Le DVD en langue anglaise Zone
1 (Penthouse/Image) annonce 156', ce qui concorderait avec la
durée arrondie de 160' mentionnée dans nos sources
anglo-saxonnes. - Retour texte
(16) Les sources françaises
de l'époque mentionnent 136' (La Saison cinématographique).
La version 100' avec le carton prégénérique
"Bernard Dauman et Samuel Hadida présentent" du DVD "Edition
Prestige" Metropolitan (sorti en avril 2003) correspondrait
donc à une seconde diffusion, encore plus réduite.
D'autres sources francophones parlent d'une version video VHS
de 177', mais nous n'avons pas eu l'occasion de vérifier
le minutage de la vidéo "René Chateau" (s'il s'agit
bien d'elle) - qui porte indiqué sur le boîtier
: env. 150'. - Retour texte
(17) Une source belge de l'époque
mentionne 148', ce qui correspond en fait à la version
intégrale française du DVD "Coffret Collector"
Metropolitan. Il nous souvient que les copies diffusées
en Belgique, en 1980, étaient tout de même moins
complètes que la vidéo "René Chateau",
sans que nous sachions s'il existait des différences
de minutage entre les copies destinées à la Belgique
(probablement V.O. sous-titrées français et néerlandais)
et les VF circulant en France. - Retour
texte
(18) Le générique ne
crédite pas de "réalisateur", mais se borne à
indiquer que les prises de vues ont été dirigées
par Tinto Brass et que le montage a été supervisé
par la production (vidéo René Château).
Le générique du DVD Metropolitan crédite
Tinto Brass des prises de vues principales et Bob Guccione &
Giancarlo Lui des prises de vues additionnelles. - Retour
texte
(19) Prod. et réal. du "Making
Of" : voir Vidéographie -
Retour texte
(20) Tout aussi vainement... - Retour
texte
(21) La pochette indique un ©
de 1962 ! - Retour texte |
|
|
|