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Masada
(Les Antagonistes, Boris
Sagal, 1980)
(page 2/2)
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Un général
fatigué par la guerre, des soldats qui aspirent
à rentrer au pays. Seul Flavius Silva peut obtenir
de l'empereur leur rapatriement vers des cieux plus
"cléments" - on a besoin de la légion
sur le Danube ! Mais avant... il faut encore "pacifier"
Masada.
Flavius Silva (Peter O'Toole) et ses officiers, suivi
de son fanion personnel (vexillum) où l'on peut
lire :
CORN-FLAV-SILVA / LEGATVS / LEGIONIS / X-FRETENSIS. |
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Antagonistes (Les) [tv et cin.]
Masada [FR-tv
Antagonistes, ou La chute de Masada... (Les) [BE]
Etats-Unis, 1980
t.o. : Antagonists (The) / Masada, the Heroic Forteress
Masada [IT-tv]
Antagonists (The) [EU] / Masada, the Heroic Forteress [EU]
[t/alt.]
Antagonistas (Las) [SP]
Prod. : ABC-Universal [Jennings Lang présente]
/ Coul. / Panavision / Version TV : 4 x 90' - Version cinéma
: env. 120'
Fiche technique
Réal. : Boris SAGAL; Scén. : Joel OLIANSKY
(d'après le roman d'Ernest K. GANN, The Antagonists, Simon
& Schuster, New York, 1972); Images : Paul LOHMANN; Prod. : George
ECKSTEIN & Jennings LANG (executive producer); Prod. délégué
& Prod. exéc. : Richard IRVING; Eff. spéc. visuels
: Albert WHITLOCK; Décors : George RENNE & Kuli SANDER; Set
Decoration : Edward M. PARKER, Joseph J. STONE; Dir. prod. : John H.
SENTER (1); Superv.
prod. en Israël : Arnon MILCHAN; Mont. : Edwin F. ENGLAND, Robert
L. KIMBLE, Peter KIRBY; Conseiller technique : Vittorio Nino NOVARESE.
- Production Management : Edward D. MARKLEY (production manager).
- Visual Effects : Albert WHITLOCK (special visual effects).
- Cascades : Jack TYREE (stunts). - Divers : John BLOOM
(supervising editor), Nimi GETTER (gaffer), Jerry HERRIN (set costumer
USA), Danny Ben MENACHEM (location manager); Musique : Jerry GOLDSMITH
(thème / TV : ép. 1 et 2) & Morton STEVENS (TV : ép.
3 et 4).
Fiche artistique
Peter O'TOOLE (général Cornelius Flavius
Silva) - Peter STRAUSS (Eléazar Ben Yaïr) - Barbara CARRERA
(Sheva) - Alan FEINSTEIN (Aaron [Alexas (2)])
- Giulia PAGANO (Myriam, épouse d'Eléazar) - Anthony QUAYLE
(Rubrius Gallus) - David WARNER (sénateur Pomponius Falco) -
Denis QUILLEY (général Quintus Quadratus) - Paul L. SMITH
(Gédéon [Esaü]) - Anthony VALENTINE (tribun
Merovius) - Timothy WEST (empereur Vespasien) - David OPATOSHU (Simon)
- Richard PIERSON (Ephraïm) - Joseph WISEMAN (Jérémie,
chef des Esséniens) - Christopher BIGGINS (Claudius Albinus,
secrétaire de Falco) - David A. BLOCK (Ruben) - Vernon DOBTCHEFF
(grand prêtre romain) - Ken HUTCHINSON (Fronto) - Nigel DAVENPORT
(sénateur Mucianus, chef de l'opposition à Vespasien)
- Clive FRANCIS (tribun Attius, espion de Vespasien) - Reuben BAR YOTAM
[Reuven BAR-YOTAM] (Joshua, le boucher) - Warren CLARKE (Plinius,
un mutin) - Ray SMITH (Lentius, mutin, assassin manqué) - Michael
SHILLO (Ezra) - Jack WATSON (décurion) - Heinz BERNHARD [Heinz
BERNARD] (ancien) - John Terry BELL (maître des cérémonies
israélite) - Nick BRIMBLE (Milades) - Michael ELPHICK (Vettius)
- Patrick GORMAN (centurion) - David HOOKS (Kophar) - George INNES [George
Peter INNES] (Titus) - Alex KARRAS (soldat romain) - David MAURO
(Epos, serviteur de Silva) - Kevin McNALLY (Norbanus) - Derek NEWARK
(officier du génie) - Alexander PELEG [Alex PELEG] (Zidon)
- John PHILLIPS (centurion) - Norman ROSSINGTON (Maro) - Joe SAGAL [Joey
SAGAL] (Seth) - Michael SCHNEIDER (chirurgien) - William Morgan
SHEPPARD [Morgan SHEPPARD] (décurion) - Diana WEBSTER
(Quintilia) - Richard BASEHART (narrateur).
DISTRIBUTION
BE/ C.I.C. (sortie à Bruxelles, 9 avril 1981)
EU/ TV : ABC (Distr. int. : MCA TV et C.I.C.)
FR/ TV : A2 (4 épisodes de 90' - jeudi 29 septembre, jeudi 6
octobre, jeudi 13 octobre, jeudi 20 octobre 1983)
TV : FR3 (4 épisodes de 87' - mardi 1er, mercredi 2, jeudi 3
et vendredi 4 juillet 1997); reprise sur FR3, lundi 9 juillet 2001...
GB/ TV : BBC 1 (lundi 14 février 1983, etc.)
IT/ TV : Canale 5
SP/ C.I.C.
NOTES
Après Racines (Roots) et Holocauste
(Holocaust), la chaîne TV américaine ABC produisit
le film le plus cher jamais réalisé par une chaîne
de télévision : Masada. ABC confia la direction
de cette énorme production à Sidney Pollack (pas repris
au générique) - dont ce fut la première collaboration
avec la TV - avec pour metteur en scène Boris Sagal [1923-1981]
(réalisateur du merveilleux Le survivant (Omega Man),
1971, avec Charlton Heston, d'après R. Matheson, "Je suis une
légende").
Avec un budget initial de 20 millions de dollars, 3.000
figurants (plus 400 soldats israéliens), 4 années de production
dont six mois de tournage [quatre en Israël, sur le site de
Masada, et deux aux Etats-Unis], Masada/Les Antagonistes
sortit en deux versions : une de 6h pour la TV et une de 2h environ
pour le cinéma, en Panavision.
Distribué par Cinéma International Corporation
(qui gère le fonds Universal) dans plusieurs pays d'Europe -
Grande-Bretagne, Belgique, Espagne -, le film ne fut pas porté
à son catalogue par C.I.C.-France (il fut néanmoins projeté
à Paris, à l'occasion du Festival du Film Biblique au
Centre universitaire juif Rachi - 17 avril-1er mai 1988); toutefois
la série TV fut programmée sur A2 en 1983, ensuite sur
FR3.
DISCOGRAPHIE
33t LP : Masada... The Heroic Fortress, musique composée,
produite et arrangée par Jerry Goldsmith, MCA RECORDS, réf.
: MCA-5168, P. 1980 U.S.A. & P. 1981 Europe.
(Ingénieur du son : Eric TOMLINSON. Enregistrement par EMI, Abby
Roads Studio, Londres. Edited by Federico SAVENA - International Recording,
Rome. Mastered by Steve HALL, MCA/Whitney Recording Studios, Glendale
(California).)
BIBLIOGRAPHIE
Le roman
Ernest K. GANN, The Antagonists (3),
Simon & Schuster, New York, 1970; rééd. Coronet
Books (Hodder & Stoughton), 1972; idem, sous le titre Masada,
1980; idem, de nouveau sous le titre The Antagonists
[couv. d'après le film; mais pas de photos], 1981.
Trad. fr. par Jean-Gérard CHAUFFETEAU : E.K. GANN, Duel
à Massada, Stock, 1971; rééd. poche, pas
de photos du film, Masada, J'ai lu, n° 1303, 1981.
Cf. aussi sur Masada : Guy RACHET, Massada. Les guerriers
de Dieu, J.-Cl. Lattès, 1979.
Sur la série TV
X., "Massada : le téléfilm le plus cher", Télé-Moustique,
n° 2807, 25 novembre 1979, p. 130; Sélim SASSON, Belgique
Numéro 1 (Bruxelles), 16 avril 1981; X., "De zélateur
en sicaire", Park Mail (Bruxelles), n° 35, avril 1981;
Ph. H., "C'était à Masada au bord du Jourdain", Télé-Moustique,
n° 2907, 15 octobre 1981; Alena PRIME, "L'enfer de Masada", Télé
Star, 2865, n° 364, 20 septembre 1983; R. ANDREY, "Massada
: Le combat d'une poignée d'hommes contre un empire", Télé
Poche, 2675, n° 919, 21 septembre 1983; X., "La tragédie
zélote en feuilleton", Télépro, n°
1542, 24-30 septembre 1983; A.R., Télérama, n°
1758, 24-30 septembre 1983; C.V.T., "Pour Masada Peter O'Toole est
redevenu fils du désert", Télé Star, 27
septembre 1983; "Caius ANTONINUS GALBA (trad. D.K.)", "Masada : Le
dernier des Péplums", Télé-Moustique,
n° 3009, 29 septembre 1983; Alena PRIME, "Peter Strauss : Masada
plus jamais !", Télé Star, 13 octobre 1983; René
PÉTIOT, "Une histoire de Liberté", Télé
Poche, octobre 1983.
Sur les événements historiques
"Rome contre Jérusalem", Le monde de la Bible, Bayard
Presse, n° 29, mai-juin-juillet 1983; "Le nid d'aigle d'Hérode
: Massada. Un siège impitoyable : les rebelles juifs face à
l'armée romaine", Le monde de la Bible, Bayard Presse,
n° 79, novembre-décembre 1992; André PAUL, "Massada
: Enquête sur un suicide collectif", L'Histoire, n°
61, novembre 1983.
Yigaël YADIN, Masada. La dernière citadelle d'Israël,
Steimatzky's Agency Ltd, Jérusalem, 1967, 272 p.; Peter CONNOLLY
& Patrick RESTELLINI, Au temps des Hébreux (40 av. J.-C.-70
ap. J.-C.), Hachette, coll. "La Vie privée des Hommes",
1984.
Bandes dessinées
J. DEVAUX, "Les révoltés de Masada" [pilotorama],
Pilote, n° 481, 23 janvier 1969; Claude MOLITERNI (sc.)
& Jean-Marie RUFFIEUX (d.) (coul. : Jean-Jacques et Yves Chagnaud,
avec Jack Noual - Préf. de Pierre Vidal-Naquet), Massada
(Flavius Josèphe, Juif et citoyen romain - La première
guerre des Juifs contre les Romains), Dargaud, coll. "Histoire",
avril 1988, 42 pl. (60 p.); Jacques MARTIN & Vincent HENIN, Jérusalem,
Casterman, coll. "Les voyages d'Alix", 2002.
SCÉNARIO
Les Antagonistes - Résumé d'après
la version cinématographique
Ayant réussi à échapper au
massacre général qui a suivi la prise de Jérusalem
par les légions de Titus, le Zélote Eléazar
ben Yaïr, accompagné de sa femme et de son fils, regroupe
des partisans et harcèle les Romains. A Hébron ils
incendient les greniers contenant le grain des impôts collectés
par Rome. Un vieil homme, Ephraïm, reconnaît parmi
les terroristes son propre fils, et le gifle. La plupart des Juifs,
en effet, se sont résignés à supporter le
joug de l'invincible Rome : les sicaires fanatiques (ou Zélotes)
ne représentent plus guère d'une faible minorité
de patriotes rebelles.
Le mécontentement règne dans les légions
de Rome. Même la cohorte d'élite de la Legio X
Fretensis (la cohorte prétorienne : les gardes du corps
du préteur) est au bord de la mutinerie. Jérusalem
conquise, les légionnaires n'aspirent qu'à être
rapatriés en Italie - ainsi que s'apprête à
le faire lui-même son chef, Flavius Silva. Un officier supérieur,
Marcus Quadratus, vient d'arriver avec son adjoint le tribun Merovius,
pour assurer la relève. Silva est en train de transmettre
ses pouvoirs lorsque éclate l'incident. Un soldat excité
blesse le légat Silva. Mais celui-ci réussit à
apaiser les esprits : les légions d'Orient ont mis Vespasien
sur le trône impérial, balayant les empereurs de
pacotille qui avaient succédé à Néron
(4): Vespasien
seul pourra les ramener en Italie... par son intermédiaire
!
Flavius Silva, en signe de conciliation, gracie son agresseur
après l'avoir symboliquement condamné à mort.
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Toutefois, de nouveaux événements se précipitent.
Les sicaires harcèlent les Romains, et Silva n'est pas près
de revoir Rome. Au cours d'une entrevue avec Silva, Eléazar -
désespérant de triompher des inépuisables ressources
en hommes et en matériel de ses ennemis - convient d'une armistice
avec le légat. Le légat de Rome ! Cet homme qui, depuis
sept ans déjà guerroie en Palestine... Cet homme dont
chaque couronne sur ses aigles représente 20.000 Juifs tués
! Or, las de massacrer, Silva accepte de plaider auprès de Vespasien
le retrait des légions de Judée, laquelle, défendue
par une armée nationale, et honorant librement son Dieu unique,
brigue le statut d'"alliée" - non de "sujette". La proposition
est réaliste, car Rome, en fin de compte, n'a d'autre souci que
de percevoir des taxes tout en s'assurant, dans sa politique géostratégique,
de la loyauté de cette frange de territoire à la charnière
de l'Asie et de l'Afrique.
Eléazar se retire donc dans le sud du pays, où les sicaires
tiennent Masada, l'ancienne forteresse d'Hérode le Grand, reconquise
par surprise sur les Romains au début de la révolte (66).
Avec sa double enceinte, ses trente tours rectangulaires et ses soixante-dix
casemates, cette forteresse réputée inexpugnable dispose
de ressources formidables (accès escarpés, puits - il
n'y a point d'eau dans la plaine) et en approvisionnements de toutes
sortes : armes, matières premières, nourriture...
A Rome, Vespasien est en butte à l'hostilité
du parti sénatorial qui, pour le mettre en difficulté,
exige une solution rapide en Palestine (5)
L'empereur ne peut donc pas négocier avec les Zélotes.
Il lui faut une victoire militaire décisive, afin de soutenir
sa politique de rénovation de l'Empire corrompu des Julio-Claudiens.
A cette fin, il nomme son légat Flavius Silva procurateur de
Judée avec les pleins pouvoirs, mais exige la tête de Marcus
Quadratus et celle du tribun Merovius - agents actifs de la faction
sénatoriale.
De retour en Judée, Silva rejoint sa Xe Légion et met
le siège devant Masada, pic rocheux à quelque 450 m d'altitude,
fiché au milieu du désert, à l'ouest du lac Asphaltite
(la mer Morte). A certains endroits, la falaise fait 300 m. Mais Silva
a ramené de Rome Rubrius Gallus, un spécialiste de la
guerre obsidionale. Masada n'offrant aucune piste d'accès aisé
pour un attaquant, l'ingénieur militaire repère un endroit
où la falaise n'est guère plus élevée que
de 80 m. Rubrius Gallus entreprend la construction d'une rampe d'assaut
à cet endroit précis.
Les Zélotes répondent à l'ultimatum romain en les
bombardant de bouse, au moyen de leurs catapultes.
Eléazar et ses compagnons assistent en ricanant
à l'établissement du camp romain. Ce sera bientôt
l'été, et alors même les lézards ne pourront
vivre sur ces cailloux brûlants, sans eau.
Les Romains font des prodiges de logistique : des convois apportent
de l'eau. Le précieux liquide est rare, il est vrai - et sévèrement
rationné. Mais les travaux avancent. Sans cesse, Rubrius Gallus
calcule et recalcule son angle d'attaque. Derrière un repli de
terrain - une haute roche blanche -, il fait construire, couchée
et à l'abri du regard indiscret des Zélotes, une tour
roulante, blindée de plaques de fer et équipée
d'un énorme bélier. Afin d'économiser quelques
mètres de hauteur à sa rampe (et partant, des semaines
de travail aux terrassiers), il a placé son bélier au
sommet de la tour, non à la base comme d'ordinaire. Les tours
d'assaut étant généralement utilisées sur
un sol plan, il a imaginé un dispositif de crémaillère
permettant de la conserver verticale sur la rampe déclive.
Mais les Zélotes
harcèlent les pionniers avec leurs catapultes. Têtus,
les Romains ne ripostent pas, espérant voir les assiégés
épuiser leurs munitions. Mais désormais, ce seront
2.000 esclaves juifs qui travailleront à la rampe. Libre
à leurs compatriotes de Masada de les massacrer ! Toutefois,
un esclave sous-alimenté travaille mal : aussi la ration
d'eau des légionnaires sera réduite d'autant.
Dès le début des opérations,
Silva a envoyé Quadratus et Merovius en patrouille-suicide
: tombés à l'ennemi, cette solution était
préférable à la disgrâce impériale,
pour eux comme pour leur famille.
Arrive alors Pomponius Falco, le nouvel adjoint
de Silva. C'est un homme ambitieux, brutal et cruel, entouré
de gardes du corps bataves et usipètes. Flavius Silva,
qui se débat dans ses contradictions, ses doutes de soldat
écuré par tant de massacres cherche l'oubli
de la réalité dans le vin et entre les bras de l'Alexandrine
Sheva, la maîtresse juive de feu Quadratus. Toutes le opérations
reposent, en fait, sur les épaules de l'infatigable Rubrius
Gallus. Un jour que celui-ci calculait une nouvelle disposition
pour son bélier, il est abattu par une flèche Zélote
tirée des remparts.
Au nom de l'empereur, de qui il a reçu les pleins pouvoirs,
Falco s'empare du commandement de la Xe Légion. Ayant sélectionné
les esclaves les moins robustes, il en charge ses catapultes et
les envoie se fracasser sur les falaises de Masada. Toutes les
dix minutes, un otage sera exécuté de la sorte,
si Eléazar ne capitule pas. L'un des premiers à
ainsi périr est Ephraïm d'Hébron, le père
d'un des compagnons d'Eléazar. Les Zélotes se laisseront-ils
impressionner par cet démonstration ? Par désespoir,
et bien qu'athée, Eléazar invoque son Dieu, afin
que cesse cette ignominie.
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Attiré par les cris d'agonie des suppliciés,
Flavius Silva, ivre à son habitude et pourtant effroyablement
lucide, quitte ses quartiers où il a été consigné,
et trouve Falco assis dans son prétoire. "Quitte mon siège,
Citoyen, ordonne-t-il rudement. Nous sommes des légionnaires,
pas des barbares." Le tribun Attius, l'homme de confiance, l'éminence
grise de Vespasien, prend le parti de Silva et, devant les troupes,
accuse Falco d'avoir volé le bâton de commandement à
leur chef. Les centurions et les prétoriens se rassemblent derrière
Silva... Inférieurs en nombre, les gardes du corps germains ne
peuvent lutter contre eux tous. Et c'est Falco qui est, à son
tour, mis aux arrêts.
Dieu a donc entendu Eléazar. L'odieux massacre a pris fin, et
les Esséniens qui, jusqu'alors, avaient refusé de toucher
aux armes, s'embrigadent dans les rangs des défenseurs actifs
de Masada.
Silva reprend ses hommes en main et donne lui-même
l'exemple, portant des charges de pierres sur son dos. Légionnaires
et esclaves travaillent six heures, prennent deux heures de sommeil,
puis recommencent. En vain Silva a rencontré Eléazar sur
le "chemin du serpent"; en vain a-t-il essayé de le persuader
du caractère strictement politique de cette opération
de police : que les Zélotes donnent satisfaction à Rome,
et leurs doléances seront entendues.
Enfin arrive le jour où Attius peut annoncer à
son chef l'achèvement de la rampe.
Un matin, au son des trompettes, les Zélotes éberlués
voient s'avancer vers la rampe la tour de siège de Rubrius Gallus
dont ils ne soupçonnaient même pas l'existence : bardée
de fer, dardant son bélier, garnie d'archers, appuyée
par les catapultes romaines jusqu'ici muettes... Des jeux de poulies
la hissent sur le praticable. Elle s'avance, inexorablement. Elle est
là. Les archers syriens mercenaires chassent les défenseurs
Zélotes de leurs murs. Mais Eléazar en fait construire
dans l'urgence un second, plus souple, en poutres de bois et en sable
- pour soutenir le premier. La masse de fer du bélier broie la
pierre dure, mais ses coups s'émoussent sur le bois. Silva ordonne
alors l'incendie de ce second mur. La nuit, le vent retourne l'incendie
contre la tour d'assaut, qui n'a pas été conçue
pour reculer. Cependants les plaques de métal dont Gallus a revêtu
la machine de guerre résistent aux flammes.
Le lendemain à l'aube, la tour d'assaut, intacte,
vomit ses soldats dans la forteresse. A ses cohortes qui se pressent
sur la rampe, Silva ordonne d'épargner Eléazar et de le
lui amener vivant.
... Les Romains ne découvriront guère, pour défenseurs,
que 960 hommes, femmes et enfants égorgés, qui leur ont
"volé" leur victoire. Lorsque l'aquilifer, plantant son aigle
sur l'esplanade, prend possession de la forteresse au nom de la Xe Légion,
Flavius Silva, amer, rétorque : "Vous n'avez conquis qu'un
rocher, au milieu du désert, à côté d'une
mer empoisonnée."
Il n'y aura pas de paix en Judée : seulement l'asservissement.
Il n'y aura pas d'entente possible pour le Romain, condamné à
vaincre inexorablement cet ennemi qu'il estimait (sic). Mais
l'holocauste final d'Eléazar, par-delà les siècles,
aura valeur d'exemple : si l'on ne peut convaincre son ennemi plus fort,
il ne reste plus qu'à disparaître soi-même.
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Selon
Flavius Josèphe, "Guerre des Juifs et des Romains",
prévoyant qu'ils ne pourraient résister aux
centuries romaines qu'allaient vomir le lendemain la tour
qui maintenant dominait leurs fortifications, les 960 zélotes
égorgèrent femmes et enfants avant de se supprimer
eux-mêmes, afin de ne pas être pris vivants.
Mais le VIIe et dernier livre de Josèphe (rajouté
a posteriori, après la mort de Titus) est quelque
peu suspect. Ainsi l'invraisemblable hiatus temporel qui
veut que, maîtres du rempart, les Romains attendaient
le lendemain pour investir la forteresse (ce qui laissait
aux défenseurs tout le temps pour prendre leurs dispositions).
La loi juive réprouve en principe le suicide. Ce
suicide collectif ne fut toutefois que le dernier d'une
série d'autres qui émaillèrent cette
guerre, parmi lesquels celui des défenseurs de Jotapata
- dont Josèphe était le chef. Lui-même
préféra se rendre avec un autre compagnon,
plutôt que de partager le sort de ses soldats. En
romançant le récit de l'ultime combat Josèphe
rejoua-t-il son petit psychodrame personnel ? Une version
médiévale du "Sefer Josippon" (Le Livre de
Joseph), chronique composée en Italie du Sud au Xe
s., nous donne la version juive orthodoxe de la chute de
Mezira [Masada] : après avoir égorgé
femmes et enfants, les derniers défenseurs périrent
les armes à la main en affrontant les légionnaires. |
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Masada - Résumé des quatre épisodes TV
1. En 70 de n.E., l'armée romaine dévaste Jérusalem,
en tuant un million de personnes et en déportant les survivants
par milliers en esclavage. Eléazar ben Yaïr prend alors
la tête d'une bande de "résistants" juifs et s'installe
dans le désert de Judée, à Masada, une forteresse
réputée inexpugnable et construite jadis par Hérode,
riche en réserves d'eau et en nourriture. A partir de ce nid
d'aigle qui leur tient lieu de quartier général, les rebelles
vont effectuer leurs raids contre les puissantes troupes d'occupation,
les harcelant sans cesse en leur infligeant des pertes humiliantes.
En 73, Rome en a assez de ces rebelles déguenillés qui
ne cessent de troubler l'ordre public et elle envoie sur place pour
les mater un de ses meilleurs généraux : Flavius Silva.
Vu de Rome, cela semble un jeu d'enfant. Mais Silva, qui est un sage
et qui est fatigué de toutes ces guerres, sait parfaitement ce
qu'il en est : les Zélotes ne seront pas une proie facile. Mieux
vaut essayer de conclure avec Eléazar une paix honorable. En
outre, il doit dans sa propre armée faire face à une mutinerie
provoquée par les conditions de vie éprouvantes qui sont
le lot quotidien de l'armée d'occupation romaine en Judée.
Pour toutes ces raisons, il fonde de grands espoirs dans sa rencontre
avec Eléazar. Mais ce dernier se montre extrêmenent méfiant
à l'égard des Romains. Silva, vexé, le fait emprisonner.
Mais un peu plus tard cependant, il le fait relâcher, conscient
que, malgré leurs profondes divergences, à leur insu,
le rebelle et lui se respectent. D'ailleurs ils finissent par conclure
un accord que Silva va soumettre au gouvernement de Rome : que l'occupation
romaine en Palestine cesse sous cette forme de terreur et fasse place
à la libre circulation des Juifs où ils pourront être
leurs propres responsables, en toute harmonie avec l'autorité
romaine. Mais les Patriciens de Rome rejettent les termes de ces propositions,
et renvoient Silva en Judée, avec l'ordre d'en expulser complètement
les Hébreux et de ramener à Rome, enchaîné,
leur chef Eléazar. A son retour en Palestine, le général
réalise que la situation a empiré (6)
et que les Zélotes, de leur côté, sont plus déterminés
que jamais à mettre en échec l'occupant romain.
2. Flavius Silva revient de Rome, accompagné
de Rubrius Gallus, un ingénieur militaire expert dans la guerre
de siège, puisqu'il s'agira d'investir la forteresse de Masada.
Il fait masser les 5.000 soldats de la Xe Légion au pied du piton
de Masada et réquisitionne plus de 2.000 esclaves juifs pour
la construction d'une rampe gigantesque, qui permettra à son
armée de s'approcher de la forteresse rebelle.
Dès son retour, il se débarasse habilement de Quadratus,
son aide de camp félon, et de son acolyte Mérovius, protecteur
de Sheva, la belle esclave juive d'Alexandrie.
Dès le début des travaux, Silva se rend compte que le
harcèlement de ses troupes par les défenseurs du fort
est un problème nettement moindre que la chaleur et la soif,
qui démoralisent et éprouvent ses soldats. Dans l'enceinte
de la forteresse, par contre, ces problèmes ne se posent pas
: des brises tempèrent l'ardeur du soleil et les réserves
d'eau sont plus que suffisantes, grâce aux précieuses citernes
aménagées et régulièrement remplies par
la pluie.
Du haut des remparts, Eléazar défie et insulte les soldats
romains épuisés par ce siège et Silva, quand à
lui, sent que le réconfort qu'il attend de "son" esclave juive
lui est en fait refusé, car, dans son cur, la jeune femme
reste solidaire du peuple qu'il combat et qui est le sien.
3. Aidé de son fidèle collaborateur
et ami, l'ingénieur militaire Rubrius Gallus, Silva approche
péniblement de son but : la construction de la rampe et celle
de la tour qui fera, là-haut, avec son bélier, une brèche
dans le mur de Masada. Nonobstant, tout le reste va mal.
Une violente tempête éprouve en effet le camp romain, sans
pour autant atteindre et gêner les rebelles perchés sur
leur montagne. Un rite religieux, dans le camp romain (qu'en secret
les rebelles ont saboté [7])
a failli provoquer une catastrophe parmi les troupes, démoralisées
par les mauvais augures.
Après une tentative d'assassinat sur la personne de Silva par
des militaires ambitieux, l'arrivée de Pomponius Falco, investi
de tous les pouvoirs de l'emblème impérial, met fin aux
prérogatives de Silva, qui est obligé de lui céder
le commandement de l'armée et des opérations. La mort
de Gallus - la nuque percée par une flèche zélote
- le prive de surcroît de son seul ami véritable.
Immédiatement, Falco met en place un régime de terreur,
en exécutant des esclaves juifs sous les yeux des assiégés.
Silva, excédé par ces meurtres, éclate et reprend
le commandement grâce au soutien des officiers restés fidèles.
A Masada, les rebelles resserrent les rangs et partagent la conviction
de leurs Anciens : c'est Dieu qui a confié cette mission à
Eléazar, et à lui seul
4. Silva n'a pas perdu l'espoir
de parvenir à un accord avec les rebelles et décide
de rencontrer son adversaire Eléazar une dernière
fois; mais il est trop tard. Le chef rebelle sait maintenant que
même la parole d'un interlocuteur honorable est sans valeur
au regard de l'impitoyable pouvoir de Rome. La guerre doit être
menée jusqu'au bout.
Silva juge alors qu'il est grand temps d'accélérer
les travaux du siège et ordonne un travail continu et sans
relâche auquel il participe lui-même humblement. Et
naît le jour où la rampe est enfin terminée.
Là-haut, dans la forteresse de Masada, les rebelles et
leurs amis savent désormais que la fin est proche : ils
prient Dieu de leur venir en aide. Une aide qui semble leur être
accordée lorsque le vent change et détourne les
flammes du mur de bois incendié.
Mais les vents sont instables, comme les émotions humaines.
Les flammes finissent par dévorer le mur de bois et y font
une brèche.
Et Silva, lui aussi, doit se battre avec lui-même, en proie
à des émotions aussi turbulentes que celles des
éléments : son inclination pour l'esclave Sheva
est un amour profond et c'est douloureusement qu'il lui offre
le choix : ou la vie à ses côtés, ou la liberté
loin de lui.
A l'aube, l'assaut final a raison du mur calciné et permet
aux Romains d'entrer enfin dans la Masada. Mais la victoire est
de courte durée. Comme un seul homme, les Zélotes
ont librement choisi une solution, dont la beauté illuminera
la notion de Liberté jusqu'à la fin des temps...
d'après press-book TV A2
CRITIQUES
Masada ou l'holocauste sous l'empire romain,
a connu un énorme succès aux Etats-Unis. Il est
vrai que la série a bénéficié de l'intérêt
et de l'émotion soulevée par une uvre-choc
: l'Holocauste de Marvin Chomsky."
X., Télépro, n° 1542, 24-30 septembre
1983
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"De cette page d'histoire, Boris Sagal a fait une sorte
d'uvre shakespearienne opposant finalement deux hommes, deux tempéraments
(...). Peter O'Toole ici est excellent et les moments d'action balancés
par un dialogue assez remarquable."
Sélim SASSON, Belgique Numéro 1, 16 avril 1981
"(...) hélas, des erreurs de distribution -
Peter O'Toole, invraisemblable général Silva - , un dialogue
indigent, un manque de conviction dans le jeu des acteurs et, pour couronner
le tout, un doublage médiocre enlevant beaucoup de crédibilité
aux personnages.
Et je vous jure pourtant que j'aime bien la Bible, les "péplums"
bien faits et toutes les histoires dont la vedette s'appelle Liberté."
René PÉTIOT, Télé Poche, octobre
1983
"... tourné sur les lieux mêmes (la forteresse
de Masada, près d'Hébron), il a pris des allures de superproduction
par le nombre de figurants et l'ampleur des moyens matériels
(comme la reconstruction de la fameuse rampe qui permit aux Romains
d'accéder à la forteresse). Il ne faut pourtant rien attendre
d'exceptionnel de cette reconstitution. Tous les clichés du genre
sont au rendez-vous, et on chercherait en vain quelque originalité
ou profondeur dans l'analyse psychologique, religieuse ou politique.
La vision des légions romaines fait assez souvent penser à
celle que nous ont rendue familière les albums d'Astérix...
Beaucoup mieux venue est la description des intrigues autour de l'empereur
Vespasien
Pourtant, malgré la banalité de la mise en scène
et la lourdeur des dialogues, on se laisse gagner peu à peu par
le suspense, on a envie de savoir le dénouement de cette dramatique
page d'histoire. Sans doute est-ce là le meilleur compliment
que l'on puisse faire à cette série standard. A cause
du désert, du soleil et de la soif, Peter O'Toole, en général
romain, évoque, fugitivement, le mythique Lawrence d'Arabie."
A.R., Télérama, n° 1758, 24-30 septembre
1983
"Un véritable exploit et parfois même
un cauchemar pour les acteurs, les techniciens et le personnel venu
des Etats-Unis. Le soleil était au rendez-vous. Il a fallu filmer
jour après jour par des températures de 42 à 45
degrés à l'ombre ! Car il faut le savoir : pratiquement
chaque mètre de pellicule a été tourné en
extérieurs, alors que la chaleur transformait chaque geste en
effort surhumain. Le vent du désert s'était mis lui aussi
de la partie. Il a fallu par trois fois reconstruire le décor
!
Tout avait pourtant bien commencé. Après quelques difficultés
dues aux protestations d'archéologues qui craignaient pour ces
lieux historiques, le gouvernement israélien avait donné
son accord. Les producteurs étaient ravis : ils faisaient des
économies considérables en n'ayant pas à reconstituer
les décors en Californie. Mais ils ne savaient pas ce qui les
attendait !
C'est la dysentrie qui a frappé d'abord. Les techniciens et les
ouvriers des décors tombèrent comme des mouches, à
un rythme tel qu'il devint impossible de les remplacer au fur et à
mesure. Puis ce fut le tour des figurants. La production se mit bientôt
à engager tous ceux qui se présentaient. Des bédouins,
mieux acclimatés à la région, furent enrôlés
pour figurer... dans les deux camps. Celui des Hébreux et celui
des Romains ! Et ce n'était pas une petite affaire que de manuvrer
toute cette troupe, car chaque jour un minimum de cinq cents figurants
était nécessaire.
Autre problème : celui des chevaux. Les Israéliens ne
disposaient pas de bêtes dressées et entraînées
pour le cinéma. et il n'était pas question de faire venir
de Hollywood des chevaux qui n'auraient pas supporté la chaleur.
Il a donc fallu trouver sur place. Et comme les Romains ignoraient l'usage
des étriers, les acteurs durent monter à cru des chevaux
non dressés.
Peter O'Toole, qui a été jeté à terre deux
ou trois fois par sa monture, s'est pourtant pris d'affection pour elle
et à la fin du tournage, il voulait emmener son cheval avec lui
! Mais le grand acteur a eu bien d'autres problèmes. Outre les
chaleurs écrasantes, il a dû supporter les effets d'une
nourriture très médiocre. Le malheureux qui avait déjà
subi trois opérations à l'estomac, n'a pas résisté
: il est tombé malade.
On décida alors de reporter ses scènes et de concentrer
le tournage sur le rôle de Peter Strauss, qui jouait le chef des
Hébreux. Hélàs ! à son tour Strauss a été
fauché par la dysentrie. On a donc tourné les scènes
où ils ne figuraient ni l'un ni l'autre. Mais il y en avait peu.
"Finalement, explique le producteur, nous avons tourné
les scènes de foule. Il fallait tellement de monde que nous avons
engagé tous ceux qui nous tombaient sous la main : des étudiants,
des touristes et, même, des caravaniers qui traversaient le désert
!"
Beaucoup de scènes ont été tournées dans
les villages arabes. Et là, les producteurs se sont aperçus
qu'ils avaient affaire à les "businessmen" redoutables. Le premier
jour, tout s'est très bien passé. Le tournage a eu lieu
normalement et tout le monde était content. Mais le lendemain
matin, surprise ! Toutes les portes des maisons avaient, pendant la
nuit, été repeintes de couleurs différentes, ce
qui rendait les scènes suivantes impossibles à tourner.
Il fallut donc payer les habitants pour qu'ils repeignent à toute
vitesse leurs portes comme elles étaient la veille. Mais bien
entendu, le matin suivant, les portes étaient à nouveau
de couleurs différentes ! Quand ce n'était pas la couleur
des portes qui changeait, c'étaient les antennes de télévision
qui apparaissaient sur les toits. Et bien entendu, il fallait payer
pour les faire enlever. Au moins le tournage aura profité à
la région !"
Alena PRIME, Télé Star, 2865, n° 364,
20 septembre 1983
Peter Strauss : "Plus jamais !"
"La beauté du roc de Masada, situé en plein désert
de Judée, est incontestable, dit-il, mais c'est un lieu
désolé, d'un ennui aussi mortel que la chaleur : 50 °C
tous les jours. Le village le plus proche est celui d'Arad où
vivent un millier d'Israéliens qui ne sont absolument pas équipés
pour le tourisme, et encore moins pour recevoir une équipe de
télévision. Cela n'aurait pas été grave
si la production avait prévu une intendance efficace. Mais il
n'est venu à l'idée de personne de s'occuper, avant notre
arrivée, de trouver des traiteurs, de s'assurer que l'eau et
la nourriture qui nous seraient servies sur place correspondraient au
minimum exigé par les services de santé."
Quand on connaît la terreur des Américains pour les
bactéries et le confort douillet auquel un acteur hollywoodien
est habitué lors de ses moindres déplacements, on imagine
aisément la panique qui a régné le jour où
chacun s'est retrouvé dans un campement de fortune. "Nous
avons vécu dans la saleté et le manque d'hygiène
le plus complet, insiste Peter Strauss. Résultat : 75
% des Américains sont tombés malades et beaucoup, parmi
les rôles mineurs, ont dû repartir aux Etats-Unis. Moi-même
j'ai été atteint. Il a fallu m'envoyer d'urgence à
l'hôpital de recherche des maladies tropicales à Londres.
J'avais attrappé une amibe que les médecins n'ont pu déterminer.
Tout ce que je sais, c'est qu'elle ressemblait beaucoup à une
forme bénigne de choléra."
(...)
"Je ne suis pas le seul à garder un mauvais souvenir du tournage.
Au début, la troupe des techniciens pourtaient des T-shirts publicitaires
où l'on pouvait lire : "J'ai fait l'ascension de Masada."
Après quelques semaines, tous avaient barré ces mots
pour les remplacer par : "J'ai survécu à Masada."
(...)
Eléazar - "Je dois dire que je n'ai pas beaucoup
de sympathie pour ces Zélotes dont j'incarnais le chef. Ils luttaient
pour la libération du peuple juif, mais beaucoup d'entre eux
étaient des criminels méprisés par l'ensemble de
la communauté juive. En plus, à la fin, ils se sont suicidés
collectivement, ce qui est formellement contraire aux doctrines du judaïsme.
C'est un acte totalement antireligieux."
Télé Star,, 13 octobre 1983
NOTES :
(1) Selon générique
: Dir. prod. : John H. SENTER. Selon IMDb : Production Design
: Jack SENTER. - Retour texte
(2) D'une source à
l'autre, les noms des protagonistes ne sont pas les mêmes;
nous avons mis les variantes entre [ ]. -
Retour texte
(3) Selon Livres hebdo
(vol. III, n° 25, 23.06.1981 ; p. 56), au moment de la
sortie du film, The Antagonist était réédité
chez Jove à 2.000.000 d'exemplaires. - Retour
texte
(4) Néron mourut
en 67, durant la seconde année de cette campagne. - Retour
texte
(5) Où Néron
l'avait envoyé avec son fils Titus [qui vient de
prendre Jérusalem]. A noter que cette argumentation
politique ne figure aucunement dans le roman de E.K. Gann. -
Retour texte
(6) Il ignore qu'en son
absence, des éléments séditieux de son
armée sont venus à bout de la patience des Juifs
(assassinats et spoliation de terres données à
ses vétérans démobilisés). - Retour
texte
(7) Un commando zélote
a gavé de viandes infectées par les mouches -
dissimulées dans des feuilles de vigne - les brebis destinées
aux haruspices. Quelle n'est pas la surprise des augures de
trouver leurs entrailles grouillantes d'asticots ! - Retour
texte
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