|
|
|
Rome
[TV : HBO - BBC]
(Michael Apted, Allen Coulter, Julian Farino, etc. -
EU-GB, 2005)
(page 15/18)
|
|
|
|
|
BIBLIOGRAPHIE
Bien que la série Rome (HBO) ne commence qu'en
52, à la fin de la Guerre des Gaules, nous inclurons dans
cette bibliographie quelques bios de personnages plus anciens,
prolégomènes de Jules César, pour mieux recouper
la série romanesque de Colleen McCullough, Les Maîtres
de Rome.
|
|
BIBLIOGRAPHIE HISTORIQUE
|
Sylla |
- François HINARD, Sylla, Fayard, 1985.
|
|
Marius |
- J. VAN OOTEGHEM, s.j., Caius Marius, Bruxelles,
Académie royale de Belgique, 1964.
|
|
Metellus Scipion |
- J. VAN OOTEGHEM, s.j., Les Caecilii Metelli de la
république, Bruxelles, Académie royale
de Belgique, 1967.
|
|
Cicéron |
- Pierre GRIMAL, Cicéron, Fayard, 1986.
- Pierre GRIMAL, Cicéron, PUF, coll. «Que
Sais-Je ?», n 2199, 1984.
- Claude NICOLET & Alain MICHEL, Cicéron,
Seuil, coll. «Microcosme - Ecrivains de toujours»,
n 52, 1967.
|
|
Publius Clodius |
- Florence DUPONT, L'affaire Milon. Meurtre sur le
voie Appienne, Denoël, 1987.
|
|
Pompée |
- J. VAN OOTEGHEM, s.j., Pompée le Grand, bâtisseur
d'empire, Bruxelles, Académie royale de Belgique,
1954.
|
|
Jules César |
- Luciano CANFORA, César, le dictateur démocrate
(1998), Flammarion, coll. «Grandes Biographies»,
2001.
- Eberhard HORST, César, une biographie
(1980), Fayard, 1981.
- Yves LE BOHEC, César Chef de guerre, Editions
du Rocher, coll. «L'Art de la Guerre», 2001.
- NAPOLÉON III, La Guerre des Gaules. Histoire
de Jules César, illustrée de 32 cartes
en couleur, avec un Précis des guerres de Jules
César par NAPOLÉON Ier (recomposition
de l'ouvrage de 1866), Paris, Errance éd., 2001.
- Michel REDDÉ, Alésia. L'archéologie
face à l'imaginaire, Errance, coll. «Hauts
lieux de l'histoire», 2003.
- Gérard WALTER, César, Marabout
Université, n 49, 1964.
|
|
Marc Antoine |
- François CHAMOUX, Marc Antoine, le dernier
prince de l'Orient grec, Arthaud, coll. «Biographie»,
1986.
|
|
Cléopâtre |
- Jacques BENOIST-MÉCHIN, Cléopâtre
ou le rêve évanoui, Perrin, 1977.
- Arthur WEIGALL, Cléopâtre,
Payot, 1952.
|
|
Brutus |
- Anne BERNET, Brutus, assassin par idéal,
Perrin, 2000.
|
|
Octave |
- Pierre COSME, Auguste, Perrin, 2005.
Robert ETIENNE, Le siècle d'Auguste,
Armand Colin, coll. «U2», n 139, 1970.
|
|
Civilisation |
- Janine ASSA, Les grandes dames romaines,
Seuil, coll. «Microcosme - Le temps qui court»,
n 9, 1958.
- Jean BAYET, La religion romaine, histoire politique
et psychologique, Payot, coll. «Petite
Bibliothèque», n 281, 1956, 2e éd.
1969.
- Georges DUMÉZIL, La religion romaine
archaïque (avec un appendice sur la religion
des Etrusques), Payot, 1974.
- Jacques GAILLARD (sous la dir.), Rome Ier siècle
av. J.-C. - Ainsi périt la République
des vertus..., Autrement, coll. «Mémoires»,
n 42, 1996.
- Marcel LE GLAY, La religion romaine, Armand
Colin, coll. «U2», n 168, 1971.
- Jean ROUGÉ, Les Institutions romaines,
Armand Colin, coll. «U2», n 73, 1969.
- Norbert ROULAND, Rome, démocratie impossible
? Les acteurs du pouvoir dans la cité Romaine,
Le Paradou, Actes-Sud, 1981.
|
|
|
|
|
BIBLIOGRAPHIE ROMANESQUE
[Voyez aussi GLI
ANTICHI DETECTIVES : bibliographie (en italien) de Giulia
Regoliosi Morani]
Parallèle aux événements traîtés
par Rome (HBO), Les maîtres de Rome, la saga
de Colleen McCullough, mérite une mention particulière
en raison de la qualité et de la minutie de sa «reconstitution»;
bien sûr, il s'agit aussi d'un roman, et l'auteure a dû
interpréter le profil psychologique des protagonistes de
l'Histoire, voire carrément inventer certaines de leurs
actions ou sentiments, qui pour ces derniers nous étaient
le plus souvent parfaitement inconnus. Elle le fait toutefois
avec beaucoup de cohérence et de vraisemblance, offrant
à ses lecteurs tout un panel de situations politiques,
maritales, filiales etc. où elle peut décrire des
attitudes romaines caractéristiques. Les institutions,
les débats du Forum sont restitués avec beaucoup
de soin (merci, Cicéron) et, pour les épisodes guerriers,
McCullough a de toute évidence bénéficié
des conseils éclairés des militaires qu'elle cite
dans ses remerciements. |
|
COLLEEN McCULLOUGH
Neurologue de formation, Colleen McCullough a été
rendue célèbre par son roman Les Oiseaux se cachent
pour mourir (Belfond, 1977), vendu à 1.500.000 exemplaires
en France seulement, et adapté au petit écran. Elle
a également écrit d'autres best-sellers dont
Tim (Belfond, 1978), Un autre nom pour l'amour et
Les Dames de Missalonghi, qui l'ont fait connaître
dans le monde entier. Si Les Oiseaux... était un
roman à la dimension d'un continent, l'Australie, Les
Maîtres de Rome sont une fresque à la mesure
d'une civilisation, celle de la Rome antique. La Rome de la fin
du IIe s. av. n.E.
Délibérément, la romancière choisit
de se laisser guider par l'Histoire, les affrontements, les intrigues,
les guerres - en Afrique, en Asie mineure, en Gaule ou en Sicile
-, la corruption, mais aussi les passions amoureuses ou la vie
érotique de la Rome de cette époque, qu'elle va
conjuguer pour bâtir une épopée. Pendant sept
ans, Colleen McCullough s'est consacrée à cette
vaste fresque historique relatant les bouleversements de la République
et de l'Empire romain, depuis l'avènement de Marius (110
av. n.E.). Son travail a donné Les Maîtres de
Rome, publié en trois volets : en premier L'Amour
et le pouvoir, puis ensuite La Couronne d'herbe et
finalement Le Favori des dieux.
Dans son île de Norfolk, au large de la Nouvelle-Zélande,
petit paradis subtropical à une dizaine d'heures d'avion
de Sidney, Colleen McCullough, aujourd'hui âgée de
64 ans (2000), s'est constituée la plus vaste bibliothèque
de l'hémisphère Sud consacrée à l'Antiquité.
|
|
Roma Vetus - The First Man in Rome
: série TV non réalisée. |
|
|
Il avait été question
d'adapter pour la télévision The First Man in
Rome de Colleen McCullough, sous le titre Roma Vetus
(Réal. : Robert Young, Sandy Johnson, Gavin Millar, Tom
Clegg; Prod. : R.V. International Productions), mais ce projet
semble avoir été abandonné. |
|
|
|
1. L'amour et
le pouvoir (The First Man in Rome, William
Morrow, 1990), Belfond, 1990, 660 p. (trad. angl. : Jean-Paul
Mourlon)
a) Table des matières
Les années 110-100 av. n.E. : Marius et Sylla.
La guerre de Jugurtha et la guerre des Cimbres et
des Teutons. Les tribuns L. Appuleius Saturninus et
C. Servilius Glaucia
- La première année (110 av. n.E.),
sous le consulat de M. Minucius Rufus & Sp.
Postumius Albinus
- La deuxième année (109 av. n.E.),
sous le consulat de Q. Caecilius Metellus et M.
Junius Silanus
- La troisième année (108 av.
n.E.), sous le consulat de Serv. Sulpicius Galba
& Q. Hortensius
- La quatrième année (107 av. n.E.),
sous le consulat de L. Cassius Longinus & C.
Marius I
- La cinquième année (106 av. n.E.),
sous le consulat de Q. Servilius Caepio & C.
Atilius Serranus
- La sixième année (105 av. n.E.),
sous le consulat de P. Rutilius Rufus & Cn.
Mallius Maximus
- La septième année (104 av. n.E.),
sous le consulat de C. Marius II & C. Flavius
Fimbria; la huitième année (103 av.
n.E.), sous le consulat de C. Marius III & L.
Aurelius Orestes; la neuvième année
(102 av. n.E.), sous le consulat de C. Marius IV
& Q. Lutatius Catulus César
- La dixième année (101 av. n.E.),
sous le consulat de C. Marius V & Manius Aquilius;
la onzième année (100 av. n.E.), sous
le consulat de C. Marius VI & L. Valerius Flaccus
|
b) Présentation
(Quatrième plat de couverture) 110 av.
n.E. La République est à son apogée
et, pourtant, elle est déjà minée
par l'argent, la cupidité et les luttes de
factions. Deux hommes vont se lever. Deux hommes d'exception,
avec, chacun, l'ambition de devenir le «Premier
parmi les Romains», distinction accordée
à de très rares occasions depuis les
origines de la République. Aucun des deux,
cependant, ne dispose a priori des moyens pour
parvenir à ses fins. Marius a contre lui ses
origines : c'est un notable enrichi et il n'appartient
donc pas à l'une ou l'autre des grandes lignées
patriciennes dont les représentants dominent
le Sénat et gouvernent la cité depuis
la chute de la monarchie. À l'opposé,
Sylla est de naissance aristocratique, mais il a contre
lui d'être un homme désargenté
qui a décidé d'oublier sa condition
dans la recherche effrénée des plaisirs.
De tous les plaisirs.
Pour lui, Marius a d'être un chef de guerre
remarquable et un politicien terriblement habile.
Pour lui, Sylla a d'être un esprit hors du commun
et un acteur de génie. Tous deux ont une même
alliée : la Fortune. Elle a décidé
de leur sourire. Pour chacun des deux hommes, elle
prendra d'ailleurs le visage de l'amour. Si Marius
épouse Julia, Sylla lui, convolera avec la
sur cadette de celle-ci, la jeune Julilla. Toutes
deux font partie de l'illustre famille des César... |
|
|
|
|
(Une curiosité de ce premier
tome est le fait que Marius et Sylla y sont présentés
comme beaux-frères, interaction qui n'apparaît dans
aucune biographie. Certes Marius avait bien épousé
une Julia, mais quid de Sylla ? En fait, c'est Plutarque
qui nous dit que Sylla eut pour première épouse
une Ilia; mais Plutarque écrivait en grec et massacrait
peut-être le latin. Comme il n'existe aucune illustre famille
romaine nommée Ilius, certains historiens modernes ont
rectifié Ilia en Iulia des Iulii Caesares : c'est
la thèse qu'a choisi de suivre McCullough, ce qui pour
le romancier est une vraie bénédiction par les situations
qu'elle ménage entre les futurs rivaux.
On admet plus volontiers que Ilia serait une corruption du nom
d'Aelia, la «seconde» épouse de Sylla, laquelle
serait donc la première, une seule et même personne.)
c) Résumé succinct
L'histoire de Rome au 1er siècle av. n.E. est marquée
par la montée en puissance des généraux -
Marius, Sylla, Pompée et César -, qui accaparent
le pouvoir au détriment du Sénat. Cette période
est ponctuée de guerres civiles, de coups d'Etat et de
conspirations qui vont précipiter la fm de la République
et aboutir à l'instauration de l'Empire (-27). Marius (157-86)
est le premier de ces généraux. A partir de 107
av. n.E., année de son premier consulat, il est régulièrement
réélu consul en violation des traditions républicaines,
mais jouit néanmoins d'une grande popularité. Il
réorganise l'armée romaine en recrutant ses membres
parmi les capite censi, les citoyens les plus pauvres,
et en fait une véritable armée de métier;
grâce à elle, Marius asseoit son pouvoir, que viennent
renforcer les victoires sur le roi africain Jugurtha (-105), puis
sur les tribus germaniques des Teutons (-102) et des Cimbres (-101).
Ses propres partisans, parmi lesquels Saturninus, le démagogue
tribun de la plèbe, profitent de ses problèmes de
santé pour briguer le pouvoir. Sylla, son ancien questeur,
qui est aussi son beau-frère, se charge de réprimer
dans le sang le coup de force : Saturninus et ses proches sont
massacrés.
|
|
|
|
2. La
Couronne d'herbe (The Grass Crown, William
Morrow, 1991), Belfond, 1992, 658 p. (trad. angl. : Jean-Paul
Mourlon)
a) Table des matières
Les années 98-87 av. n.E. : Marius et Sylla
(suite)
- I. [Caius Marius]
- II. [Livia Drusa]
- III. [Publius Rutilius Rufus]
- IV. [Marcus Livius Drusus]
- V. [Marcus Aemilius Scaurus]
- VI. [Le jeune Pompée]
- VII. [Lucius Cornelius Sylla]
- VIII. [Mithridate VI Eupator]
- IX. [Aurelia]
- X. [Lucius Cornelius Cinna]
|
b) Présentation
(Quatrième plat de couverture) Dans
l'Antiquité, la couronne d'herbe, par sa simplicité
même, constitue l'une des distinctions les plus
convoitées puisqu'elle est accordée,
sur le champ de bataille et par les soldats, au général
qui sauve une armée sur le point d'être
mise en déroute et décimée. Et
c'est tout l'orgueil de Sylla de l'avoir obtenue,
au cours de la guerre que mène Rome contre
les cités d'Italie, se vengeant par là
du mépris dont ne s'est jamais départi
Caius Marius à son égard.
D'amis qu'ils étaient dans L'amour et le
pouvoir, le patricien désargenté
et le vieux commandant favori de la plèbe vont
dès lors devenir d'implacables rivaux, chacun
luttant pour se faire nommer consul ou prendre à
la place de l'autre la conduite de la guerre contre
l'imprévisible Mithridate, qui vient d'envahir
la province d'Asie.
Des faubourgs populeux de Rome aux confins barbares
de l'Arménie, sur fond de batailles et de luttes
d'influence au Sénat, se détachent les
figures hors du commun de l'imposant Marius, du redoutable
Sylla, de l'intègre Drusus, du sanguinaire
Pompée, ainsi que celles des jeunes prodiges
que sont déjà Cicéron et Jules
César. Mais, dans cette fresque haute en couleur,
ce sont les femmes - épouses, mères
ou amantes -, souvent trompées, humiliées
ou battues, qui, malgré leur faiblesse apparente,
tempèrent la folie meurtrière des hommes
et donnent à ce roman sa dimension émouvante
et humaine. |
|
|
|
|
c) Résumé succinct
Alors que la santé et le prestige du vieux général
plébéien déclinent toujours plus, Sylla (138-78)
se distingue lors de la guerre Sociale (91-89) opposant Rome à
ses alliés italiques, qui revendiquent la citoyenneté
romaine. Sylla est élu triomphalement consul en 88 av. n.E.,
mais le Sénat, à l'instigation de Marius et de ses
amis, le prive du commandement de la guerre contre Mithridate. Sylla
franchit alors le pomerium (l'enceinte sacrée de Rome)
avec ses légions - fait sans précédent dans
l'histoire de la République - et marche sur la ville pour
écraser ses ennemis. Marius s'enfuit en Afrique avec ses
partisans qui ont pu échapper aux représailles. Début
87 av. n.E., profitant de l'absence de Sylla parti guerroyer en
Orient, Marius rentre à Rome et réussit un coup d'Etat
: il est élu consul pour la septième et dernière
fois et élimine ses ennemis politiques, parmi lesquels les
amis de Sylla. Il meurt peu de temps après, plongeant la
ville dans l'anarchie et la terreur. |
|
Abstract
Les deux premiers volumes L'amour et le pouvoir et La
couronne d'herbe s'achèvent en 87, tandis que le troisième,
Le favori des dieux, ne commence qu'en avril 83. Il y a
un hiatus de trois années, que Colleen McCullough n'a pas
traité en roman. Toutefois elle a composé un résumé
de ces événements, inclus dans le «Prologue»
du Favori des dieux.
Résumé des années 86 à mars 83
Cinna prend le contrôle d'un Sénat singulièrement
amoindri. Pourtant, tout en en supprimant quelques-unes, il n'abroge
pas toutes les lois de Sylla. Sous sa férule, le Sénat,
auquel il redonne un pouvoir politique, retire officiellement
à Sylla, absent, son commandement dans la guerre contre
Mithridate et permet au second consul, Flaccus, de gagner l'Orient
à la tête de quatre légions pour relever le
général en chef. Flaccus a pour légat principal
un soldat sauvage et indiscipliné, Fimbria, à qui
ses soldats vouent néanmoins une affection profonde.
Après avoir atteint la Macédoine, Flaccus et Fimbria
décident de ne pas se retourner vers la Grèce, où
Sylla s'enlise avec son armée. Ils poursuivent, au contraire,
leur marche en direction de l'Hellespont et l'Asie Mineure. Incapable
de contrôler Fimbria, Flaccus se retrouve sous la coupe
de son subordonné. Se querellant sans cesse, les deux hommes
parviennent à Byzantium, où ce qui devait arriver
arrive. Flaccus est assassiné et Fimbria assume le commandement.
Il traverse l'Asie Mineure avant d'entamer, avec succès,
la guerre contre Mithridate.
Sylla s'embourbe en Grèce, pays qui, après
avoir accueilli les généraux et les troupes de Mithridate,
donne à présent asile à une importante armée
fidèle à ce roi. Athènes ayant fait défection,
Sylla l'assiège. Elle tombe après une résistance
farouche. Sylla remporte alors deux victoires écrasantes
sur les rives du lac Orchomenus, en Béotie.
A la tête d'une flotte qu'il a rassemblée, son
légat Lucullus a battu plusieurs fois les forces du Pont.
A ce moment-là, Fimbria piège Mithridate à
Pitane et demande à Lucullus de l'aider à capturer
le roi en bloquant le port. Lucullus refuse avec hauteur de coopérer
avec un Romain qui, à ses yeux, n'est pas en mission officielle.
Ce qui permet à Mithridate de s'échapper par la
mer.
A l'été 85 av. n.E., Sylla a expulsé d'Europe
les armées du Pont et traversé lui-même l'Asie
Mineure. Le 5 sextilis (août), le roi du Pont accepte de
signer le traité de Dardanus, qui lui impose de se retirer
à l'intérieur de ses propres frontières et
de ne plus en sortir. Sylla s'occupe également de Fimbria,
qu'il pourchasse jusqu'à l'acculer, désespéré,
au suicide. Interdisant à jamais aux troupes de Fimbria
de regagner l'Italie, il les incorpore au sein d'une armée
stationnée sur place et destinée à servir
dans la province d'Asie et en Cilicie.
Sylla sait très bien que, en dépit de son acceptation
du traité de Dardanus, Mithridate reste un homme redoutable.
Il sait aussi que, s'il reste plus longtemps en Orient, il perdra
toutes ses chances de reconquérir ce qu'il considère
comme sa position naturelle à Rome. Sa femme Dalmatica
et sa fille Cornelia Sylla ont dû s'enfuir pour le rejoindre,
escortées par Mamercus. On a confisqué ceux de ses
biens que Mamercus n'a pas eu le temps de mettre à l'abri.
Le glorieux chef se retrouve hors la loi, interdit et déchu
de la citoyenneté romaine, tout comme ses partisans. Nombre
de membres du Sénat ont également pris la fuite
pour le rejoindre, peu soucieux de vivre sous l'administration
de Cinna. Parmi ces réfugiés se trouvent Appius
Claudius Pulcher, Publius Servilius Vatia et, venu d'Espagne,
Marcus Licinius Crassus.
Dès lors, Sylla n'a plus d'autre choix que de tourner le
dos à Mithrldate et de regagner Rome, ce qu'il compte faire
en 84 av. n.E. Une grave maladie l'oblige à rester en Grèce
une année de plus, consterné de laisser ainsi à
Cinna et ses partisans un délai supplémentaire pour
se préparer à la guerre. Car l'affrontement ne fait
plus de doute - la péninsule n'est pas assez grande pour
abriter deux factions si irrémédiablement opposées
l'une à l'autre, si acharnées, si peu soucieuses
du pardon et de l'oubli, si indifférentes à la sauvegarde
de la paix. |
|
Aux yeux de Cinna et de Rome, la
guerre, dès le retour de Sylla, est inévitable. Lorsqu'il
apprend la mort du second consul, Flaccus, Cinna choisit pour le
remplacer un personnage beaucoup plus solide, Gnaeus Papirius Carbo.
En accord avec un Sénat qui leur est tout dévoué,
les deux hommes se résolvent à se mesurer à
Sylla avant son retour. Décidés à l'arrêter
en Macédoine occidentale avant qu'il ait pu traverser l'Adriatique,
ils commencent à rassembler une grande armée qu'ils
embarquent pour Illyricum, au nord de la Macédoine occidentale.
Mais le recrutement est lent, surtout en Picentum, fief de Pompée
Strabo. Pensant que sa présence attirera davantage de volontaires,
Cinna se rend en personne à Ancona pour superviser les enrôlements.
Là, le fils de Pompée Strabo, Pompée, lui rend
visite, comme s'il avait l'intention de se joindre à lui,
ce qu'il ne fera pas. Peu après, Cinna meurt à Ancona
dans des circonstances mystérieuses. Carbo prend le contrôle
de Rome et du Sénat, mais décide de laisser Sylla
débarquer en Italie. Après tout, la guerre contre
lui doit se jouer sur le sol italien. Carbo fait donc revenir les
troupes d'Illyricum et met son plan au point. Après avoir
obtenu l'élection de deux consuls à sa solde, Scipio
Asiagenus et Caius Norbanus, il s'en va gouverner la Gaule cisalpine
et s'installe, avec son groupe d'armées, dans la ville portuaire
d'Ariminum. |
(Extrait du «Prologue» du
Favori des dieux)
|
|
|
|
3. Le favori des
dieux (Fortunes Favorites (1), 1993), L'Archipel,
1996, 461 p. (trad. angl. François Thibaux et Marie-Lise
Hieaux-Heitzmann)
a) Table des matières
D'avril 83 à mai 79 : Sylla et Pompée.
Les débuts de César
- Prologue
- Première partie : d'avril 83 à
décembre 82 av. n.E.
- Deuxième partie : de décembre
82 à mai 81 av. n.E.
- Troisième partie : de janvier à
sextilis (août) 80 av. n.E.
- Quatrième partie : d'octobre à
mai 79 av. n.E.
|
b) Présentation
(Quatrième plat de couverture) Rivalités
amoureuses, luttes politiques, frénésie
des sens, exaspération des sentiments : Rome
au début du Ier s. av. n.E., tandis que s'élève
l'étoile de Sylla, et le décor d'une
tragédie dans laquelle les pulsions les plus
violentes tiennent le premier rôle.
(Recension de l'éditeur) Face au pouvoir
du général Sylla se dresse un homme
qui se désigne lui-même comme Pompée
le Grand, déterminé à prendre
le pouvoir à Rome par n'importe quel moyen.
Le destin de Sylla et Pompée se joue sur fond
de guerre civile, de révolte (celle des esclave
à Rome dirigée par Spartacus) et de
rébellion en Espagne et à l'Est, tandis
qu'émerge, au milieu de cette immense fresque
historique, un jeune homme, Jules César, glorieux
militaire, sénateur se forgeant une réputation
de diplomate et de fin politicien. Sortant vainqueur
de sa rivalité avec Pompée, cet homme
ambitieux va bientôt s'imposer à Rome,
puis au monde. |
|
|
|
|
c) Résumé succinct
En 83 et 82 av. n.E., la guerre civile entre Romains fait rage
lorsque Sylla débarque d'Orient et s'autoproclame dictateur.
Le règne de la terreur continue : on assiste à une
purge au sein de la faction de Marius et à des proscriptions
massives. Sylla renforce son pouvoir, notamment grâce à
l'aide de Pompée et de Crassus. En 79 av. n.E., après
avoir entrepris de grandes réformes institutionnelles,
le dictateur abdique, se retire de la vie politique et meurt l'année
suivante.
Jules César captif des pirates, puis au siège de
Mitylène et chez Nicomède de Bithynie.
|
|
|
|
4. La colère
de Spartacus (Fortunes Favorites (2)), L'Archipel,
1997, 415 p. (trad. angl. : Jean-Paul Mourlon)
a) Table des matières
D'août 80 à mars 69 : Pompée,
Crassus, Sertorius, César
- Première partie : de sextilis (août)
80 à sextilis (août) 77 av. n.E.
- Deuxième partie : de septembre 77 à
l'hiver 72-71 av. n.E.
- Troisième partie : de septembre 78 à
juin 71 av. n.E.
- Quatrième partie : de mai 71 à
mars 69 av. n.E.
|
b) Présentation
(Quatrième plat de couverture) A la
mort de Sylla, en 79 av. n.E., Rome est l'enjeu d'une
lutte sans merci entre trois hommes : Pompée,
revenu couvert de lauriers de sa campagne militaire
en Espagne; Crassus, le patricien le plus riche de
la péninsule; Jules César, un jeune
sénateur prêt à tout pour conquérir
le pouvoir. Chacun prépare l'action d'éclat
qui fera de lui le Maître de Rome. La rébellion
de Spartacus, à la tête d'une horde d'esclaves,
va les obliger à abattre leurs cartes... |
|
|
|
|
c) Résumé succinct
Le dictateur Sylla disparu, la voie est libre pour de jeunes ambitieux,
parmi lesquels Pompée (106-48), qui s'est fait connaître
en s'alliant à Sylla et en menant des campagnes militaires
triomphantes, notamment en Espagne. Il mate la rébellion
du général Sertorius, ancien allié de Marius,
et écrase Spartacus et ses bandes d'esclaves fuyant les
légions de Crassus (-72). En 70 av. n.E., Pompée
et Crassus accèdent au consulat. L'un est un général
couvert de lauriers et l'autre le patricien de plus riche d'Italie.
Avec l'appui, entres autres, de Cicéron et de César,
les deux hommes annulent toutes les mesures prises par Sylla.
Pompée accroît encore son prestige en décimant
les pirates qui sévissent en Méditerranée
(-67) et en triomphant définitivement de Mithridate (-66).
Il ouvre ainsi la voie à la conquête romaine de l'Orient
: le Pont-Bithynie (-66) et la Syrie (-64) deviennent tour à
tour provinces romaines.
Issu de l'une des plus illustres familles romaines, dont l'origine
remonterait à Vénus, Caius Julius César (100-44
av. n.E.) a passé toute son enfance dans la Subura, le
quartier populaire de Rome, ce qui lui vaudra, durant sa carrière
politique, de jouir d'une popularité immense auprès
de la plèbe. Très jeune, il fait la preuve de son
éloquence en plaidant avec succès au Forum lors
du procès de Dolabella (77 av. n.E.). Comme tribun militaire,
il accompagne Crassus dans la guerre contre Spartacus (1).
C'est en 69 av. n.E. qu'a lieu son premier geste politique marquant
: à l'occasion des funérailles de sa tante Julia,
la veuve de Marius, César, alors questeur, prononce l'éloge
du grand général.
(Encore une particularité de la saga de C. McCullough
que le personnage de Spartacus. Selon la romancière, «Spartacus»
était un centurion campanien coupable de rébellion.
Condamné à devenir gladiateur-esclave (il y en avait
des volontaires libres) dans l'armatura des thraces - d'où
la légende qu'il aurait été originaire de
cette nation -, il souleva ses compagnons d'infortune avec l'espoir
de rejoindre Sertorius en Espagne. L'assassinat de ce dernier
lui ferma cette issue de secours, et il fut bientôt vaincu.
Etant Campanien et officier romain, il disposait de tous les atouts
pour assurer ses premiers succès lorsqu'il prit le maquis
sur les flancs du Vésuve.
|
|
|
|
5.
Jules César, la violence et la passion
(Cæsar's Women, 1996), L'Archipel, 1998, 407 p. (trad.
angl. : Jean-Paul Mourlon)
a) Table des matières
Les années 68-63 av. n.E., rivalité
de César avec Caton; la conjuration de Catilina
- Première partie : de juin 68 à
mars 66 av. n.E.
- Deuxième partie : de mars 73 à
quintilis (juin) 65 av. n.E.
- Troisième partie : de janvier 65 à
quintilis (juin) 63 av. n.E.
- Quatrième partie : du 1er janvier au
5 décembre 63 av. n.E.
|
b) Présentation
(Quatrième plat de couverture) Sa famille
appartient à l'élite de la République
romaine. Nommé tour à tour questeur
puis pontifex maximus, il ne doit pas son ascension
fulgurante à ses seuls succès sur les
champs de bataille ou à ses discours au Sénat.
Il en est redevable d'abord à trois femmes
: Aurelia, sa mère, Servilia, sa maîtresse
(et la mère du jeune Brutus) et Julia, sa fille.
Si le peuple a pris fait et cause pour ce patricien,
la classe dirigeante, elle, ne voit pas d'un bon il
la marche vers le pouvoir d'un trublion qui ne respecte
pas les règles du jeu politique. Caton, Pompée,
Cicéron, Marc Antoine ont juré la perte
de cet ambitieux auquel, jusqu'à maintenant,
tout a réussi. Guerrier, séducteur,
César se trouve désormais confronté
au plus périlleux des défis. Pour triompher,
il va devoir faire preuve de ses talents de stratège
et de manipulateur. Y compris dans le domaine des
sentiments. |
|
|
|
|
c) Résumé succinct
Première partie
: de juin 68 à mars 66 av. n.E. - Servilia et son demi-frère
détesté, Caton-le-Jeune. Servilia maîtresse
de César. Fiançailles de Julia fille de César
avec Brutus, fils de Servilia. Celle-ci fait empoisonner en Grèce
son autre demi-frère M. Livius Caepio remarié, dont
son fils Brutus devait hériter faute d'un héritier
de son sang (l'or de Tolosa); douleur de Caton, profondément
attaché à M. Livius.
Deuxième partie : de mars 73 à
quintilis (juin) 65 av. n.E. - Publius Clodius et ses frasques
de jeunesse. Il accuse son rival Catilina d'avoir séduit
la vestale Fabia. Ayant rejoint son beau-frère Lucullus
en Orient, il sabote sa campagne après la prise de Triganocerte,
fomentant une révolte des légions fimbriennes (le
primipilaire Marcus Silius, déjà rencontré
par Jules César dans Le favori des dieux). Tandis
que Pompée traque les pirates, Clodius se fait prendre
par eux alors qu'il croyait pouvoir les rançonner à
la tête d'une petite escadre cilicienne de son autre beau-frère
Q. Marcius Rex.
Lucullus est démis de son commandement en Orient, qui échoit
à Pompée (lex Manilia). Après avoir
été détroussé par des pillards arabes
skénites, Clodius sème la pagaille entre Grecs et
Arabes à Damas et Antioche. Ceux-ci se vengent en le circoncisant.
Rentré à Rome, il se venge de Lucullus avec l'aide
de ses surs Clodilla (qui divorce de celui-ci) et Clodia.
Rumeurs d'inceste avec ses surs, délicieux scandale.
Il rencontre César. Il épouse Fulvia, riche héritière
en dépit de la lex voconia.
Troisième partie : de janvier 65 à quintilis
(juin) 63 av. n.E. - Après avoir servi une année
en Ibérie ultérieure (Espagne) en tant qu'adjoint
du gouverneur Antistius Verus, César rentre à Rome
auréolé de gloire. En 65 av. n.E., il est nommé
édile et donne des jeux somptueux qui lui assurent une
popularité plus grande encore. Deux ans plus tard, il est
élu Pontifex Maximus, le plus haut titre dans la
hiérarchie religieuse de Rome, et semble promis à
la préture, dernier degré avant le consulat dans
le cursus honorum (la «carrière des honneurs»).
Pourtant, une bataille d'un genre nouveau l'attend : les boni,
le clan ultraconservateur du Sénat réunissant les
Caton, Catulus et autres Bibulus, ont juré de tout faire
pour entraver son ascension vers le pouvoir.
Heureusement pour lui, César peut compter sur l'appui inconditionnel
des femmes de son entourage : Aurélia, sa mère,
qui veille à la bonne tenue de sa maisonnée; Julia,
sa fille, promise à Brutus pour servir les intérêts
politiques et financiers de son père adoré; et Servilia,
sa maîtresse, la mère de Brutus. Sans oublier le
soutien d'amis comme Crassus le ploutocrate ou Pompée le
conquérant. Même si le jeu des alliances dans cette
Rome de la fin de la République est fragile... Comme le
dit César lui-même : «L'ami d'aujourd'hui
peut devenir l'ennemi de demain.»
Quatrième partie : du 1er janvier au 5 décembre
63 av. n.E. - La conjuration de Catilina. Alors que Pompée
fait campagne en Orient, Rome est en proie à la plus vive
agitation. En 64 av. n.E., Cicéron et Catilina, ancien
partisan de Sylla, sont candidats au consulat. Catilina fomente
alors une conspiration qui réunit des conjurés de
tous bords, des vétérans de Sylla ruinés
aux délégués gaulois venus en ambassade à
Rome. Prévenu des intentions de Catilina, Cicéron,
élu premier consul, obtient du Sénat un senatus
consultum ultimum, décret d'exception qui lui accorde
les pleins pouvoirs. Il déjoue le complot. Le 4 décembre
63, à l'issue d'une réunion houleuse, le Sénat
vote l'exécution sans procès de Lentulus Sura et
de ses complices qui se trouvent à Rome, impliqués
dans la conjuration. Les conjurés, avec à leur tête
Lentulus Sura, seront démasqués et exécutés
sans procès, en violation flagrante des lois républicaines
en vigueur. Cette mesure crée une nouvelle donne politique
à Rome : intrigues, trahisons, assassinats... Le Forum
va de nouveau être le théâtre d'affrontements
sans merci pour la conquête du pouvoir. Cicéron clame
qu'il a sauvé la République, qu'il est le Père
de la patrie (Pater patriae). Mais Catilina et son armée,
postés en Étrurie, constituent toujours une menace
aux portes de Rome...
(Le tableau moral que C. McCullough brosse de Cicéron
est conforme à la médiocre opinion que ses contemporains
avaient de lui - contrairement aux modernes.) |
|
6. Jules César,
le glaive et la soie (Cæsar : Let the
Dice Fly, 199?), L'Archipel, 1999, 413 p. (trad. angl.
: Jean-Paul Mourlon)
a) Table des matières
De décembre 63 à mars 58
- Première partie : du 5 décembre
63 à mars 61 av. n.E.
- Deuxième partie : de mai 60 à
mars 58 av. n.E.
|
b) Présentation
(Quatrième plat de couverture) A trente-huit
ans, Jules César est aux portes du pouvoir
suprême. Elu pontifex maximus, la plus
haute fonction dans la hiérarchie religieuse,
il est promis à la préture et, de là,
à la fonction de consul. Plus personne ne semble
en mesure de s'opposer à l'homme le plus puissant
- et le plus redouté - de Rome.
Mais le vent tourne. En décembre 63, la conjuration
de l'ancien consul Catilina est réprimée
dans le sang. César est désigné
à la vindicte publique : il aurait participé
au complot. Quant à Julia, sa fille, elle s'oppose
publiquement à lui, se refusant à épouser
le jeune Brutus auquel elle est fiancée.
Attaqué de toutes parts, César doit
faire front. S'il veut enfin devenir seul maître
de Rome, il lui faudra user du glaive et de la soie,
de sa force et de son charme réunis. |
|
|
|
|
c) Résumé succinct
Depuis la répression sanglante de la conjuration de Catilina
(tué à la bataille de Pistoia, en 62 av. n.E.),
intrigues, trahisons et assassinats sont en effet devenus le quotidien
de la vie politique romaine. Et les ennemis de César se
montrent de plus en plus redoutables, de plus en plus virulents.
Ce dernier convainc donc Crassus et Pompée de former avec
lui un triumvirat grâce auquel les trois hommes se soutiendront
mutuellement. Ses deux compagnons pourront ainsi, pour la deuxième
fois, accéder au consulat. César n'est pas au bout
de ses peines : le sacrilège de Publius Clodius, qui a
profané les fêtes de la Bona Dea, réservées
aux femmes, le contraint à divorcer de son épouse,
Pompeia Sylla. De surcroît, il est couvert de dettes : si
sa position de Pontifex Maximus lui permet un moment d'échapper
à ses créanciers, il ne se tire d'affaire que grâce
à un prêt de Crassus. Il peut alors partir gouverner
l'Ibérie.
Une fois de retour à Rome, en mai 60 av. n.E., César
devient enfin consul, mais son collègue n'est autre que
Bibulus, qui passe toute l'année à saboter son action.
Face à des adversaires qui veulent l'abattre, il lui faut
s'attacher plus étroitement Pompée, seul capable
de les tenir à distance. Il y parvient en lui offrant la
main de sa fille Julia, ce qui le contraint à rompre les
fiançailles de la jeune femme avec Brutus, fils de Servilia,
la maîtresse de César. Ce dernier, de son côté,
épouse la jeune Calpurnia. Une loi passée par un
tribun de la plèbe à sa dévotion lui attribue
pour cinq ans le gouvernorat des deux Gaules, où les tribus
s'agitent : il y part sans perdre de temps - et sans même
revoir sa mère, sa fille et son épouse...
(Pour des raisons de cohérence, la romancière
situe le procès de Caius Rabirius après le 5 décembre
63, alors qu'il semble bien qu'il eut lieu avant.)
|
|
7. La conquête
gauloise (Cæsar : A Novel, 1998),
L'Archipel, 2000, 411 p. (trad. angl. : Jean-Paul Mourlon)
a) Table des matières
Novembre 54-décembre 52 av. n.E. : La guerre
des Gaules. Le siège d'Alésia
- Britannie : novembre 54 av. n.E.
- Gaule chevelue : décembre 54 - novembre
53 av. n.E.
- Rome : janvier-avril 52 av. n.E.
Gaule italique, Province romaine et Gaule chevelue
: janvier-décembre 52 av. n.E.
|
b) Présentation
(Quatrième plat de couverture) 54 av.
n.E. Gouverneur de la Gaule depuis cinq ans, César
est inquiet : certes, les rares tribus à s'être
opposées à l'occupation romaine ont
été mises en déroute; certes,
Rhiannon, sa maîtresse gauloise, vient de lui
donner un fils splendide. Mais des rumeurs indiquent
qu'un vent de rébellion souffle à nouveau
sur le pays.
Lors d'une rencontre organisée avec les chefs
gaulois, ses craintes se confirment : un jeune Arverne
s'oppose vivement à lui et appelle à
l'insurrection. Son nom : Vercingétorix.
Tandis qu'à Rome se trament de nouveaux complots
visant à empêcher la réélection
de César au consulat, les provinces de Gaules
se soulèvent les unes après les autres.
Pour le chef incontesté des armées romaines,
la conquête gauloise ne fait que commencer... |
|
|
|
|
c) Résumé succinct
César mène en Gaule une guerre difficile qui s'étend
sur plusieurs années. Elle s'achève enfin à
Alésia, où il capture Vercingétorix, chef
des Gaulois révoltés. L'ampleur de cette victoire
ajoute encore à sa gloire - ce dont il compte bien tirer
parti pour se présenter une seconde fois au consulat. Mais
ses adversaires n'ont pas désarmé et, pour compliquer
la situation, son alliance avec Marcus Crassus et Pompée
se désagrège : le premier ne songe qu'à l'Orient,
le second se rapproche des aristocrates...
(Face à la pléthore de renseignements contenus
dans la Guerre des Gaules de César, C. McCullough
a choisi d'en simplifier le récit, supprimer des noms,
condenser certains événements comme les deux sièges
de l'Atuatuca, la traversée des Cévennes et même
l'épisode de Pullo et Vorenus - les héros de Rome
(HBO) qu'il rattache à la IXe légion de Q. Cicéron.
Elle a également apporté quelques solutions originales
à la description des sièges d'Avaricum et d'Alésia
[Alise-Sainte-Reine].)
|
|
|
|
8. César
Imperator (Cæsar : A Novel [deuxième
partie], 1998), L'Archipel, 2001, 416 p. (trad. angl. : Jean-Paul
Mourlon)
a) Table des matières
De l'an 51 jusqu'au 29 septembre 48. La guerre civile,
jusqu'à Pharsale
- Gaule chevelue, janvier-décembre 51
av. n.E.
- Rome, janvier-décembre 50 av. n.E.
- Le Rubicon, 1er janvier-5 avril 49 av. n.E.
- Occident, Italie et Rome, Orient, 6 avril 49-29
septembre 48 av. n.E.
|
b) Présentation
(Quatrième plat de couverture) 51 av.
n.E. En Gaule, les provinces insurgées ont
toutes, l'une après l'autre, plié devant
César. Pour le vainqueur d'Alésia, l'homme
qui a défait Vercingétorix, le moment
est venu de regagner Rome et de prendre le pouvoir.
Le Sénat et le Consul Pompée s'inquiètent.
Le prestige de César, son ambition sans limites,
n'en font-il pas le plus dangereux des rivaux ? Au
terme d'âpres tractations, Pompée croit
obtenir la garantie que l'ancien gouverneur de la
Gaule ne s'opposera pas à lui. Mais c'est pour
apprendre bientôt que César, à
la tête d'une armée dévouée
à sa cause, est en passe de franchir le Rubicon
et de marcher sur Rome...
Avec ce dernier volet de la fresque historique «Les
maîtres de Rome», Colleen McCullough parachève
son portrait du chef militaire le plus célèbre
et le plus énigmatique de l'Antiquité
- un César tantôt orgueilleux, tantôt
en proie au doute. En un mot : humain. |
|
|
|
|
(C. McCullough s'est interrogée
sur le fait de Labienus, qui était un homme de Pompée,
Picentin comme lui, mais qui avait fidèlement et efficacement
secondé César en Gaule. Renonçant aux bénéfices
de ce qu'il avait accompli aux ordres de César, il réintègre
le parti pompéien lorsque commence la guerre civile. La romancière
pense que ce n'est pas Labienus qui a abandonné le parti
de César, mais au contraire que c'est ce dernier qui s'est
séparé de son lieutenant, indigné par sa perfidie
vis-à-vis du roi atrébate Commios.) |
|
9. César
et Cléopâtre (The October Horse
: A Novel of Cæsar and Cleopatra), Presses de la Cité,
2004, 749 p. (trad. angl. : Martine C. Desoille)
a) Table des matières
D'octobre 48 à décembre 42. César
et Cléopâtre; les Ides de mars; Antoine
et Octave jusqu'à Philippes
- I. César en Egypte, octobre 48-juin
47 av. n.E.
- II. La marche de Caton, sextilis (août)
48-mai 47 av. n.E.
- III. Du côté de l'Asie Mineure,
juin-septembre 47 av. n.E.
- IV. Le maître de la Cavalerie, septembre-décembre
47 av. n.E.
- V. La rançon de la victoire, janvier-quinctilis
(juillet) 46 av. n.E.
- VI. Epreuves et tâches ingrates, sextilis
(août)-décembre 46 av. n.E.
- VII. Lignes de faille, Intercalaris 46-septembre
45 av. n.E.
- VIII. La chute d'un Titan, octobre 45-mars
44 av. n.E.
- IX. L'héritier de César, avril-décembre
44 av. n.E.
- X. La guerre sur tous les fronts, janvier-sextilis
(août) 43 av. n.E.
- XI. L'alliance, sextilis (août)-décembre
43 av. n.E.
- XII. A l'est de l'Adriatique, janvier-décembre
43 av. n.E.
- XIII. Le nerf de la guerre, janvier-sextilis
(août) 42 av. n.E.
- XIV. Philippes : chacun pour soi, juin-décembre
42 av n.E.
|
b) Présentation
(Quatrième plat de couverture) 48 av.
n.E. La sécheresse sévit sur tout le
pourtour méditerranéen. La famine menace,
y compris dans la très fertile vallée
du Nil où s'est réfugié Pompée
après sa cuisante défaite à Pharsale.
Désormais à l'apogée de sa gloire,
César aspire à la réconciliation.
Il se rend en Egypte dans l'intention de tendre la
main à son adversaire. Mais trop tard. Lorsqu'il
arrive à Alexandrie, c'est pour découvrir
que le jeune Ptolémée l'a fait assassiner.
De son côté, Cléopâtre a
levé une armée en Syrie pour tenter
de reprendre le pouvoir usurpé par son frère-époux.
Subjugué par la princesse égyptienne,
César en fait sa maîtresse et la place
sur le trône d'Egypte.
Entre-temps, la résistance républicaine
s'est organisée en Cyrénaïque autour
de Caton d'Utique et dans le sud de l'Espagne autour
de Sextus, le fils de Pompée. Eternel vainqueur,
César les met l'un et l'autre en déroute.
Cette fois, la cause républicaine semble bel
et bien avoir vécu.
Mais le feu couve sous la cendre... |
|
|
|
|
(Prenant le contre-pied de Shakespeare,
C. McCullough a renoncé à mettre un bon mot hstorique
dans la bouche de César expirant, tout comme de laisser Marc
Antoine faire un beau discours. Elle justifie par une crise d'asthme
l'absence d'Octave sur le champ de bataille de Philippes.) |
Suite… |
NOTES :
(1) Nous savons qu'effectivement César
fut tribun militaire en 72 ou 71, mais qu'il ait servi sous
Crassus n'est qu'une conjecture, parfaitement vraisemblable
d'ailleurs. - Retour texte
|
|