site peplums
 
logo peplums

300
(Zack Snyder, EU - 2006)

[d'après la BD de Frank Miller]

Page 4/4

 

Pages précvédentes :

Sparte meurt, mais ne se rend pas !

1. Dulce et decorum est pro Patria mori

2. 300 - Le film (2006)

3. La BD de Frank Miller

4. Quelques personnages

5. Quelques faits de civilisation

6. Martyrs de la démocratie

7. Pour conclure

8. Filmographie

8.1. Cinéma

Sur cette page

8.2. Télévision & docufictions

8. Filmographie - 300 (suite)

BIBLIOGRAPHIE
 
Albums
  • Frank MILLER (sc. & d.), Lynn VARLEY (coul.), 300 (Dark House Comics Inc., 1998), Montreuil, Rackham éd., octobre 1999, n.p.
  • 300 : De l'autre côté du grand écran (avant-propos : V.D. HANSON, «L'Histoire et les Trois Cents»), Montreuil, Rackham éd., mars 2007, n.p.
Presse périodique & dossiers
  • Alexis BERNIER, Bruno ICHER, «This is merdaaaaa ! Péplum bushiste belliqueux, 300 exalte un héroïsme puéril», Libération, mercredi 21 mars 2007
  • Alain BIELIK, «Numérique. 300 - Les photos exclusives du tournage et des effets spéciaux du film de Zack Snyder» et «Mark Rappaport : Les secrets des maquillages de 300» (interview), S.F.X., n­ 127, avril-mai 2007, pp. 28-37;
  • Cédric DELELÉE, «Le feu et le sang»; David DOUKHAN, «Zack Snyder, réalisateur Semper Fidelis» (Interview), Mad Movies, n­ 193, janvier 2007, pp. 36-41;
  • Philippe DESROIS, «300 - Grandeur, audace, innovation, vision... Les qualificatifs les plus élogieux ne manquent pas pour annoncer ce film qui promet de rester dans les annales», S.F.X., n­ 126, février-mars 2007, pp. 20-25;
  • Cédric FLAMENT, «Thermopyles atomiques (Sous la Grèce, les muscles)», Vers l'Avenir (Belgique), mercredi 21 mars 2007, p. 20;
  • Patrick LAURENT, «300 : un gros choc visuel, le péplum réinventé», La Dernière Heure (Bruxelles), mercredi 21 mars 2007, pp. 24-25;
  • Alain LORFÈVRE, «Macédoine de Spartiates [(Martial) Après Sin City, nouvelle adaptation, pleine de fureur et de testostérone, d'une œuvre de Frank Miller]», suivi de «Zack Snyder : une fiction, pas de l'Histoire (Entretien), La Libre Belgique (Bruxelles), mercredi 21 mars 2007 - suppl. «La Libre culture», p. 7;
  • Gilles PENSO, «300 - Historic Fantasy»; Yann LEBECQUE, «300 - Ceux qui font les légendes»; Staci Layne WILSON, «L'auteur du roman graphique et le réalisateur : Frank Miller & Zack Snyder. Une rencontre historique !» (Entretien); Erwan BARGAIN, «Frank Miller : de la page à l'écran» (Portrait); Laurent DE GROOF, «Kurt Johnstad [Scénariste] - Une plume pour 300» (Interview); «Gerard Butler - Léonidas : le bon. Un dieu pour Frank Miller» (Interview); «Rodrigo Santoro - Xerxès : le méchant. Parfum de star» (Interview); Emmanuel DENIS, «La bataille des Thermopyles. 300 hommes contre un empire», L'Écran Fantastique, n­ 274, mars 2007, pp. 16-17, 22-33;
  • Thomas SOTINEL, «300 - Film américain de Zack Snyder», Le Monde, 21 mars 2007;
  • Pierre & Maggy THONON, «L'heure affreuse d'un ciné va-t-en guerre - (...) le numérique 300 invite à faire la guerre, pas l'amour», L'Echo de la Bourse (Bruxelles), mercredi 21 mars 2007, p. 15;
  • Véronique TROUILLET, «Trois, deux, un, Spartez !», suivi de «Gerard Butler à 300 pour sang» (Interview), Ciné Live, n­ 110, mars 2007, pp. 24-31.

INTERNET

Site officiel - en français
Site officiel - en anglais
Site Warner Bros.
Site «Comme au Cinéma»
Visualiser le film complet sur le site britannique TV-LINKS

Blogs
Sur l'Octuple sentier : «Une Sparte US contre le reste du Monde»
GTO Touch : «Spartan Tonight We Dine In Hellllll !!!»
Through My Eyes
Xav-B.blog

Forums
Allociné
Info-Grèce

Critiques sur le Net
Comme au Cinéma (Eléonore GUERRA, «Que demande le peuple ? 300 !!!»)
DVDrama
Excessif (pour) (Mathilde LORIT)
Film de culte : «This is Sparta !»

L'Histoire sur le Net
Wikipedia : La Bataille des Thermopyles
Aristote (à propos des constitutions de Sparte et de Carthage)
Les origines de Sparte
La Cité comme système politique

Le site des Thermopyles en photos
Battle of Thermopylae (Photo : Fotis Kerasaridis (c) 2007)
King Leonidas and the 300 Spartans of Thermopylae
«Leonidas Expedition»
Ucon.edu

Textes
  • HÉRODOTE D'HALICARNASSE, Histoire (Enquête) (trad. du grec par Larcher; avec des notes de Bochard, Wesseling, Scaliger et alii), Paris, Charpentier, 1850 - Livres VII et VIII
  • XÉNOPHON D'ATHÈNES, La République des Lacédémoniens (traduction de Pierre Chambry)
  • DIODORE DE SICILE, Histoire Universelle (traduction de l'Abbé Terrasson, Paris 1744, Tome 3) - Livre XI
  • Alexandre DUMAS, Isaac Laquedem

Bibliographie historique complémentaire....
... de celle déjà publiée à propos des La bataille des Thermopyles de Rudolph Maté.

  • Maurice BARRÈS, Sparte : Paysage d'un mythe, Magellan & Cie éd., coll. «Heureux qui comme...», 2004, 61 p. - ISBN-10 : 2914330634 / ISBN-13 : 978-2914330633;
  • Edmond LÉVY, Sparte : Histoire politique et sociale jusqu'à la conquête romaine, Seuil, coll. «Points Histoire», 336 p. - ISBN-10 : 2020324539 / ISBN-13 : 978-2020324533;
  • Jean MALYE (textes rassemblé et présentés par...), La véritable histoire de Sparte et de la bataille des Thermopyles, Belles Lettres, 2007, 328 p. - ISBN-10 : 2251443215 / ISBN-13 : 978-2251443218;
  • XÉNOPHON & ARISTOTE, Constitution de Sparte & Constitution d'Athènes, Gallimard, coll. «Tel», 1996, 203 p. - ISBN-10 : 2070746313 / ISBN-13 : 978-2070746316.
 
N'oublions pas l'ouvrage classique sur Sparte :
  • François OLLIER, Le mirage spartiate, t. I. Etude sur l'idéalisation de Sparte dans l'antiquité grecque de l'origine jusqu'aux cyniques, De Boccard, 1938, et t. II Etude sur l'idéalisation de Sparte dans l'antiquité grecque du début de l'école cynique jusqu'à la fin de la cité, Belles Lettres, 1943.
 
Et sur un plan philosophique
  • Maxime ROSSO, La renaissance des institutions de Sparte dans la pensée française (XVIe-XVIIIe siècle), Presses Universitaires d'Aix-Marseille.
 
Roman pour la jeunesse
(Voir également ICI)
  • Roderick MILTON, Va dire à Sparte (Tell Them In Sparta, 1962), Robert Laffont, coll. «Plein Vent», 1966 (rééd. 1977), 247 p. (trad. Dorothée Tiocca).
 

roderick milton - sparte

SCÉNARIO
(480 av. n.E.)
Un messager du Grand Roi des Perses, l'empereur Xerxès, invite le roi de Sparte Léonidas à se soumettre à son maître pour éviter l'invasion guerrière de son pays. «What Must a King Do ?» L'épouse de Léonidas, la reine Gorgo, ayant rappelé à son mari le code d'honneur des Spartiates, le messager s'étonne de l'impudence des femmes spartiates qui osent parler en présence des hommes. «C'est que seules les femmes spartiates mettent au monde de vrais hommes», lui rétorque la reine. Léonidas est courroucé de l'impertinence de cet esclave du Grand Roi, qui ose exiger la soumission d'hommes libres et de surcroît insulte son épouse. L'ambassadeur des Perses réclame «la terre et l'eau» ? Il les aura. Les Spartiates ne peuvent sans déchoir faire moins que «ces philosophes d'Athéniens pédophiles», qui ont eux aussi repoussé cette exigence grotesque. De la pointe de son sabre, il menace l'ambassadeur, lequel lui demande s'il est devenu fou pour oser ainsi braver son immunité diplomatique. «Madness ?, s'exclame Léonidas, en précipitant le Perse dans un puits sans fond. This is Spartaaaaaa !»

Léonidas décide de partir en guerre contre les armées de Xerxès. Mais comme les Ephores corrompus par l'or perse lui interdisent de lever l'armée avant la fête des Carnéia, il décide de partir avec sa seule garde personnelle de trois cents hommes, pour occuper le défilé des Thermopyles tant qu'il est encore temps. Léonidas fait ses adieux à sa reine et à son fils. «Reviens avec ton bouclier... ou dessus !», déclare la reine, selon la formule rituelle. Mais elle sait qu'elle ne reverra plus jamais son époux. «Je ne te reverrai jamais, mais j'aurai la fierté de te voir mourir en homme libre.»

A Sparte, Gorgo s'emploie à confondre le traître Théron, un politicien qui s'est laissé corrompre par l'or perse...
Inférieurs en nombre mais unis dans leur détermination face à une armée hétéroclite constituée de tous les peuples de l'Empire, les Spartiates réussissent à repousser temporairement l'ennemi.
Impressionné par la vaillance de Léonidas et de ses hommes, Xerxès intervient personnellement et propose au roi de Sparte de gouverner la Grèce en son nom. «Comment oses-tu t'opposer à moi, qui suis prêt à tuer n'importe lequel de mes hommes pour obtenir la victoire ?» «Et moi, je mourrais pour n'importe lequel de mes hommes», répond le roi de Sparte. Une seconde fois Léonidas refuse l'offre de Xerxès qui, vexé, lui promet l'enfer et l'élimination de ses hommes jusqu'au dernier... Le Spartiate renégat et difforme Ephialtès indique à Xerxès - en échange de sa compassion, de femmes, d'un peu d'or et d'un uniforme perse - le moyen de tourner la position de Léonidas. Le roi s'apprête à livrer son baroud d'honneur : «Spartans ! Tonight we Dine in Hell !»...

 

300 - xerxes

CRITIQUES
Cette sélection de critiques doit beaucoup à Comme-au-cinéma et à DVDrama.

«Lyrique et baroque, entre mythologie et Histoire, une fresque épique d'une stupéfiante puissance visuelle.»
Marc TOULLEC, Ciné Live, n­ 110
 
«... si Capitaine Sky et le monde de demain et Sin City ont brisé des barrières en matière de films en images de synthèse avec des acteurs réels, 300 en pulvérisera d'autres et créera un précédent cinématographique.»
Véronique TROUILLET, Ciné Live, n­ 110, mars 2007
 
«... Une mise en scène sans inspiration, se contentant d'enchaîner les effets de style actuels sans aucune inventivité. Là où la mise en scène devrait transcender l'histoire du film, pour la rendre prenante, celle de 300 la rend encore plus ennuyeuse, jusqu'à anesthésier le spectateur. (...) [Paradoxalement] le film n'est jamais barbare, jamais violent. Le sang gicle partout, n'importe comment, mais il est numérique, comme le reste du film. On ne ressent jamais vraiment les guerriers souffrir, donc la violence est inexistante.»
Sebastien CORNUT, DVDrama
 
«Un concentré de virilité au service d'une idéologie douteuse (surhommes = race supérieure ?). Toutefois, difficile de ne pas avoir la mâchoire décrochée devant la puissance graphique de ces images mythologiques. 300 fascine plus qu'il n'indispose.»
Elodie LEROY, DVDrama
 
«300 est une immense douche froide, proportionnelle au phénomène annoncé partout depuis des mois comme l'uppercut cinématographique de l'année qui flagelle les viscères et déboulonne les conventions. (...) [Mais il] possède ce mérite pas si fréquent, comme Alexandre d'Oliver Stone il y a deux ans, de raviver les querelles cinéphiles dans une industrie cinématographique de plus en plus policée. Il y aura donc ceux qui adhéreront totalement aux partis-pris du réalisateur et les autres qui rejetteront tout en bloc en se demandant s'il ne s'agit pas de la fin de leur monde et si le septième art ne se serait pas réfugié dans un cul-de-sac du genre irréversible. Impossible en tous les cas de demeurer dans l'eau tiède : 300 n'est même pas un bon ou un mauvais film, c'est juste une expérience dont on tire des conséquences subjectives en fonction de sa sensibilité.
(...) Le problème majeur de 300 réside dans sa stylisation kitchissime qui empêche toute tension viscérale. Elle provoque a contrario une torpeur maladroite et coule ainsi dans le plomb tout espoir de 'nouveau cinéma'
Romain LE VERN, DVDrama
 
«Nul doute que le péplum gargantuesque imaginé par Zack Snyder en déroutera plus d'un. Difficile en tout cas d'avoir un avis mitigé sur le film tant l'excès est de mise dans cette version quasi fantastique de l'épisode le plus connu de l'histoire des cités grecques.
(...) C'est donc un film énorme, à tous les sens du terme : depuis la saturation des couleurs jusqu'à l'amplification des voix, en passant par les musculatures des combattants ou les difformités des monstres peuplant les champs de bataille, tout est excès. (...) Toutefois, cette débauche gore est cohérente avec la violence des corps à corps très graphiques, filmés à coups de ralentis et de très gros plans. (...) Une fois que l'on a accepté l'esthétique «grotesque» [de l'armée barbare] revendiquée par le réalisateur, force est de constater qu'une vraie puissance visuelle se dégage de l'ensemble.
(...) Il faut en effet pas mal d'audace pour imposer une telle vision de l'Antiquité, qui a plus à voir avec le folklore viking ou l'Enfer de Jérôme Bosch qu'avec le réalisme de Gladiator. On est clairement dans l'univers de la légende, comme le souligne le recours à des cieux factices, des prêtres au look de sorcières ou des bossus tout droit sortis du bestiaire de la Cour des miracles.»
Mathilde LORIT, DVDrama - Excessif (pour)
 
«Perdu entre quelques volontés épiques vaines et le divertissement contemporain, 300 ne s'élèvera jamais au-delà du spectacle rigolard. Le résultat aime (trop) se regarder et reste (juste) fun. On cherche encore notre camp...»
Arnaud MANGIN, DVDrama
 
«Un ouragan sensoriel et visuel qui élude toute analyse filmique. On le ressent; ou pas. Mais bon Dieu que ça fait du bien de voir un film aussi peu soucieux d'arrondir les angles !»
Cédric MUFFAT, DVDrama
 
«L'esthétique recherchée ne suffit malheureusement pas à masquer les carences du film, et au niveau du fond (insignifiant) et même de la forme (un ralenti par plan !). Une compilation du pire de Gladiator, Sin City et Alexandre
Laurent TITY, DVDrama
 
«Ne reculant devant aucune dépense, la production s'est offert un générique qui constitue une véritable anthologie d'auteurs et techniciens qui se sont fait un petit nom dans le cinéma d'horreur, violence et outrances, genre vidéo-games et play-stations. (...) Rien d'étonnant à ce que notre confrère Ethan Alter du magazine professionnel Film Journal International n'ait pas pu résister à la tentation d'expliciter le titre 300 en intitulant «La bataille des Thermopixels» son reportage sur le tournage de ce film, où se surpassent ces fans de technologies nouvelles et gadgets digitaux. (...) Terriblement pro-guerre, bien pire, bien plus toxique que celui où Les bérets verts du Duke John Wayne magnifiaient la guerre du Vietnam : «A vomir plutôt qu'à coter», avions-nous noté dans L'Echo du 12 septembre 1968.
Le pire, c'est que c'est beau et excitant à voir !»
Pierre & Maggy THONON, Écho de la Bourse (L') (Bruxelles), 21 mars 2007
 
«Magnifiquement éclairé, somptueusement étalonné, savamment composé, chaque plan a les allures d'un tableau de quelque maître de la peinture du XIXe s. soudain doué de vie. D'ailleurs, ces Spartiates sculptés comme des dieux antiques ne semblent-ils pas issus du pinceau d'un David ? A cette beauté formelle, Zack Snyder adjoint une violence physique quasi-surréaliste. Les membres voltigent, les têtes s'arrachent des cous, le sang jaillit de toutes parts, sans que rien ne semble pouvoir atténuer cette sauvagerie. (...) Certains déploreront le manque de finesse généralisé d'une telle entreprise. Mais sincèrement, où la finesse irait-elle se nicher dans un tel paroxysme de barbarie, de rage et d'hémoglobine ? La plupart de ceux qui reprocheront à 300 de ne pas respecter les règles basiques d'une dramaturgie classique risquent de commettre une erreur : celle de vouloir appliquer des canons narratifs traditionnels à une œuvre résolument à part.»
Gilles PENSO, Écran Fantastique (L'), n­ 274, mars 2007
 
«Une suite pompeuse de combats violents adaptée d'une BD de Frank Miller.»
J.W., Express Styles (L'), n­ 2907
 
«La guerre mythique est devenue prétexte à une fresque où la démesure ne fait que sublimer la cruauté.»
Dominique BORDE, Figaro (Le)
 
«Un péplum rock éblouissant de sang et de fureur qui nous fait entrer au cour de la bataille et de la mythologie créées par Frank Miller, où l'héroïsme, l'honneur, le courage et le sens du sacrifice sont souverainement spartiates.»
Emmanuèle FROIS, Figaroscope
 
«Des dialogues pompeux plombent cette lourde geste lorgnant vers la publicité.»
Vincent OSTRIA, Humanité (L')
 
«Direction artistique hideuse, inconsistance totale des enjeux dramatiques, Nine Inch Nails à fond les manettes sur la bande-son : le résultat est assez saisissant de laideur (...).»
Jean-Marc LALANNE, Inrocks (Les), n­ 590
 
«En revisitant un épisode de l'Antiquité, Zack Snyder offre un spectacle tout simplement jouissif.»
Stéphanie BELPÊCHE, Journal du Dimanche (Le)
 
«300 est un atroce film de propagande dont l'idéologie de droite extrême donne envie de vomir. «This is Spartaaaaa !» hurle Léonidas dans la bande annonce. «This is merdaaaaa !» en fait. Adapté d'un «roman graphique» (pas une «BD», c'est vulgaire) d'une des stars du genre, Frank Miller (Sin City, Dark Knight Returns...), dont le dessin charbonneux masque admirablement le caractère violemment réactionnaire de ses scénarios, le film de Zack Snyder débarque pourtant sur les écrans français en terrain archiconquis. Depuis huit mois, une habile campagne de marketing virale a électrisé toute la nation geek 
Alexis BERNIER & Bruno ICHER, Libération, 21 mars 2007
 
 «... une recréation ex nihilo sur écran vert à coup d'images numériques, tandis que les acteurs, body-buildés à outrance, alignent les poses outrées deux heures durant pour une boucherie suintant de testostérone et vaguement crypto-gay. (...) Sur le fond, le film pourrait apparaître comme une œuvre propagandiste faisant allusion au «choc des civilisations». (...) On sait que Miller n'est pas, à proprement parler, un libéral chantre de la joue tendue. Son exaltation du «triomphe de la volonté» et de la mort «glorieuse» semble avoir des relents fascisants. Mais c'est l'histoire de l'œuf et la poule : les régimes fascistes ont largement puisé dans l'Antiquité iconographie et idéologie. Miller, retournant aux mêmes sources, fait-il pour autant cause commune ?
Ces réserves émises, il faut admettre que
300 frappe techniquement et consacre une direction artistique sans faille.»
Alain LORFÈVRE, Libre Belgique (La) (Bruxelles), 21 mars 2007
 
«Paris, Champs-Elysées, octobre 2006. La Warner invite quelques journalistes à découvrir trente minutes du film en présence du réalisateur. (...) Le pauvre Snyder, nerveux et fatigué prend une douche froide en constatant le manque de réaction de la majorité de la presse (dont les membres sont très occupés à réfléchir à la phrase spirituelle qu'ils vont déclamer en parlant très fort à leurs confrères en sortant de la projection).
(...) Alors, prometteur 300 ? Non. Dévastateur. Les images sont splendides et d'une grande fluidité : elles ne se bornent pas à faire vivre celles imaginées par Miller, mais assurent la jonction entre elles, via un découpage à 100 % dans l'esprit du comics, tout en évoquant l'illustre Frazetta ou Simon Bisley et Cary Nord. (...) L'agressivité du film semble inouïe, tant dans son traitement d'une hyperviolence iconisée que dans les réactions des personnages : la scène où Léonidas lit dans le regard de son épouse avant de précipiter d'un coup de pied l'émissaire perse dans une fosse en hurlant «This... is... SPARTA !» est l'ores et déjà culte.»
Cédric DELELÉE, Mad Movies, n­ 193, janvier 2007
 
«(...) Quoi qu'il en soit le résultat, très original, est une réussite sur le plan visuel et emmène le spectateur dans une dimension jamais vue.»
Talia SOGHOMONIAN, Metro
 
 «300 met en œuvre des effets spéciaux numériques qui font ressembler les images à la conflagration d'un tableau de Jean-Léon Gérôme et d'une couverture du Monde du muscle. Ces héros gonflés (de partout) mettent à mort les nouveau-nés difformes. Ils sont blancs, ce qui les distingue des méchants noirs, ou jaunes, déguisés en ninjas ou en fedayins. (...) La bêtise de ce mélange d'anabolisants et de clichés nazifiants ne garantit pas son innocuité.»
Thomas SOTINEL, Monde (Le), 21 mars 2007
 
«Le résultat, à prendre avec la distance de l'humour et de la dérision, est un délire de kitsch et de baroque d'une extrême sophistication. Y a sûrement pas matière à se triturer les méninges, juste de quoi en prendre plein les yeux.»
 
«A côté, les combats du Seigneur des Anneaux ou de Troie sont des jeux de maternelle. En propulsant le péplum dans le IIIe millénaire, ce film entre lui-même dans la légende.»
Alain SPIRA, Paris Match, n­ 3018
 
«Malgré les abdos spartiates, 300 est un bide artistique.»
Renaud SAINT-CRICQ, Parisien (Le), 21 mars 2007
 
«... le réalisateur Zack Snyder a moins fréquenté le livre VII de la «Polymnie» (sic) d'Hérodote que démarqué une BD de Frank Miller. Pour dépoussiérer cette page d'histoire, il a surtout poussé à son maximum une dramaturgie en 3D - mouvements de foule, kitsch colossal, cruautés gore - inaugurée par Ridley Scott dans Gladiator.
Vu par Snyder, la résistance héroïque de la Grèce contre le monde asiatique ressemble à un gigantesque jeu vidéo sur grand écran. Là où les péplums de papa affectionnaient un Technicolor criard, le réalisateur joue sur une palette mordorée, ombrée, quasi sépia, typique des mondes virtuels.»
«Sparte contre l'Axe du Mal», Point (Le), 22 mars 2007
 
«(...) Une illustration virtuose.»
G.D., Première, n­ 361, p. 41
 
«Le film n'a les moyens intellectuels ni de la distanciation, ni de la réflexion, ni de la confrontation.»
Vincent GUIGNEBERT, Score, n­ 30
 
«Sa vision est la même que celle de Roberto Rodriguez pour Sin City : utiliser les dessins comme un véritable storyboard et les transposer directement à l'image en reproduisant chaque composition dans tous ses détails.
Pour commencer, Snyder photocopie les images clés et les colle dans un classeur, une par page. Ensuite, il essaie d'imaginer les plans qui pourraient précéder et suivre la scène dessinée. Il dessine alors lui-même ces compléments de scène, créant au final le premier story-board du film. Avant de proposer le film à un studio, il sait qu'il doit faire ses preuves. Ce sera chose faite avec
L'Armée des Morts, un remake du classique Nuit des Morts-Vivants de George Romero dont personne n'attendait grand-chose. Pourtant, l'audace et le non-conformisme de Snyder font la différence : le film est un gros succès, à la fois commercial et critique.»
Philippe DESROIS, S.F.X., n­ 126, février-mars 2007
 
«(...) un néo-péplum ébouriffant et inclassable, entre film historique et heroic fantasy
Philippe ROSS, Télé 7 Jours, n­ 2443
 
«(...) on se surprend à être galvanisé par sa (Zack Snyder) façon de filmer les combats comme des ballets d'où émerge (...) un Gerard Butler au charisme monstrueux.»
Olivier BONNARD, TéléCinéObs
 
«(...) J'ai craqué ce matin pour le seul film qui me motivait à ne pas rentrer me coucher tout de suite, et je ne crois pas vraiment regretter, mais si j'y allais dans l'espoir de pouvoir me faire les crocs sur un mauvais film, ce qui m'amuse considérablement plus que de dire «ouais, c'était sympa». Si on peut pas être un peu cynique et caustique de temps en temps, ça sert à rien de faire des critiques. Je suis pas Studio non plus.»
 
«Voilà du cinéma de vampire, qui se nourrit de tout, jusqu'à perdre son identité réellement cinématographique.»
Frédéric STRAUSS, Télérama
 
 «Autant le dire d'emblée, 300 ne plaira pas aux fans de La Petite Maison dans la Prairie. (...) [Après quelques pubs et L'Armée des Morts, Snyder refusa] SWAT, chronique du quotidien explosif d'une unité policière d'élite qu'il jugeait... pas assez violente.
(...) [L'élimination des bébés malformés, l'éducation sportive des garçons comme des filles ne visait] rien d'autre qu'à créer une race de demi-dieux [sic - N.d.M.E.], proche de la perfection. Certaines théories eugénistes ne sont pas loin...
Cette vision politique de la Grèce antique est la force du film. Sa faiblesse aussi, sur un plan purement démocratique : Zack Snyder affiche régulièrement un casquette aux blasons de la NRA
[National Rifle Association], l'organisation US très républicaine qui milite pour le libre port d'arme, ces armes qui sont «le libre héritage des hommes blancs qui ont construit cette nation», comme le clamait Charlton Heston dans Bowling for Columbine. 300, un monument visuel. 300, une page d'histoire politique. 300, un manifeste facho ?»
Cédric FLAMENT, Vers l'Avenir (Belgique), 21 mars 2007
 
«Nourri au code du péplum, du jeu vidéo et de la bédé. 300 emporte le spectateur dans son univers de violence stylisée tableau vivant aux teintes rouges, noires et or.»
Caroline VIÉ, 20 Minutes
 
«(...) 300 n'aboutit qu'à une emphase boursouflée. En peinture, on appelle ça une croûte.»
VSD, n­ 1543
 
«Le film n'a cependant pas que des qualités et souffre principalement d'un manque de rythme. C'est très lent à démarrer et ça ne s'arrange même pas avec les scènes de combats qui abusent des ralentis pour magnifier leurs chorégraphies. Même si elle sont très fortes et imaginatives on leur préférera celle du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson.
Film historique sur le courage et la dignité d'un peuple,
300 se laisse plaisamment regarder surtout grâce à la beauté de ses images et par la prestation d'acteurs attachants. On fermera les yeux sur les défauts minimes de réalisation pour se laisser porter par le spectacle.» 
Xav-B.blog (Blog)
 
 

300 - troll

8.2. Télévision et docu-fictions

Pour mémoire : la résistance héroïque de Léonidas avait déjà fait l'objet d'un film de cinéma en 1961, La bataille des Thermopyles/Les 300 Spartiates. A l'orée de l'an 2000, dans le sillage de la BD de Frank Miller (1996) et du roman de Steven Pressfield (1998) il fut question d'en faire un remake pour le grand écran. Mais la télévision se mit aussi de la partie avec divers docu-fictions et une mini-série.

 

The Spartans (CLICK IMDb)
..., 1996
 

Fiche technique
Réal. : David PORTLOCK; Scén. : David PORTLOCK; Prod. : Richard HULL (producer), Geno TAYLOR (executive producer), Mychal WILSON (executive producer); Casting : Kevin SCOTT; 1st Assistant Director : Mark STOLAROFF.

Fiche artistique
Mychal WILSON - Geno TAYLOR - Tucker SMALLWOOD.

Rise and Fall of the Spartans (CLICK IMDb)
EU, 2002
 

Prod. : Triage Entertainment / Coul. / mini-série TV (2 x 180' - 1. Code of Honor & 2. Tides of War)

Fiche technique
Réal. : John JOPSON, Patrick TAULÈRE

EU/ TV : 30 septembre 2002

They were the finest fighters of the ancient world. Their bravery and skill helped preserve Western Civilization in the face of a massive invasion from the east. Concepts they developed, like the boot camp and frontal assault, remain fixtures of military life and tactics to this day. Along with the Athenians - with whom they fought a decades-long war - they helped to shape, advance and preserve the glory that was Greece. Sparta's culture, lifestyle, history and legacy. Author Steven Pressfield (Gates of Fire), reflects on the significance of the Battle of Thermopylae, where a force led by 300 Spartan warriors stalled the advance of a hundred-thousand-plus strong Persian army for nearly a week. Scholars like Barry S. Strauss of Cornell University and Yale's Donald Kagan explore the factors that drove the Peloponnesian city-state to strive for martial excellence. And ancient accounts explain how Sparta's warriors were trained and detail their prowess in battle. Their bravery and skill helped preserve Western Civilization in the face of a massive invasion from the east. Concepts they developed, like the boot camp and frontal assault, remain fixtures of military life and tactics to this day. Along with the Athenians - with whom they fought a decades-long war - they helped to shape, advance and preserve the glory that was Greece. The Rise and Fall of the Spartans features four episodes exploring every aspect of Sparta's culture, lifestyle, history and legacy. Author Steven Pressfield, (Gates of Fire) reflects on the significance of the Battle of Thermopylae, where a force led by 300 Spartan warriors stalled the advance of a hundred-thousand-plus strong Persian army for nearly a week. Scholars like Barry S. Strauss of Cornell University and Yale's Donald Kagan explore the factors that drove the Peloponnesian city-state to strive for martial excellence. And ancient accounts explain how Sparta's warriors were trained and detail their prowess in battle (Amazon.com - cf. aussi History Channel).

Spartans (CLICK IMDb)
GB, 2004
 

Coul. / Stereo / Mini-série TV, 175' (3 parties)

Fiche technique
Réal. : Melanie ARCHER; Scén. : Bettany HUGHES.

Fiche artistique
Bettany HUGHES (host & narrator).

EU/ TV : 2004

L'histoire de Sparte et des Spartiates racontée par Bettany Hughes.

Spartans at the Gate of Fire [docufiction TV]
GB, 2004
 

Prod. : BBC TV - Atlantic Productions - Take 3 TV Partnership. Discovery Channel - Granada International / 42'

Fiche technique
Réal. : Richard BEDSER.

Fiche artistique
George IRVING (narrateur).

Tourné à Malte avec des acteurs anonymes dans les rôles de Xerxès, Léonidas et Hérodote.

Last Stand of the 300 [docufiction TV] (CLICK IMDb) & (CLICK HISTORY CHANNEL)
EU, 2007
 

300 : The Battle of Thermopylae [EU-t/trav.]

Prod. : Limulus Productions / Coul.

Fiche technique
Réal. : David PADRUSCH; Scén. : Matt KOED, David PADRUSCH; Images : Thomas DANIELCZIK; Prod. : Linda BECK (animation producer), Gabriel GORNELL (animation executive producer), Michael IMPOLLONIA (assistant producer), Matt KOED (producer), David PADRUSCH (executive producer); Production Design : Gene DARNELL. - Art Direction : Mark PALKOSKI. - Costume Design : Christy Marie HAUPTMAN. - Makeup Department Barney : BURMAN (makeup supervisor), Nicole CRAIG (makeup artist), Laci HILL (makeup artist), Frank IPPOLITO (makeup artist), Liz KOCSIS (key makeup artist), Jenn ROSE (makeup artist), Saori SAEKI (makeup artist), Susan STEPANIAN (makeup artist), Serena SUDOL (makeup artist), Hugo VILLASENOR (makeup department head). - Visual Effects : Tarun CHARAIPOTRA (digital artist), Lucien HARRIOT (visual effects supervisor), Michael HEINZ (digital artist), Erin KILKENNY (designer), Fran KRAUSE (digital artist), Minha LEE (digital artist), Vincent MACTIERNAN (digital artist), Vincent MACTIERNAN (digital compositor), Nate MULLIKEN (director of design), JoAnn PATEL (digital artist), Sean TAGGART (digital artist), Sina TAHERKHANI (digital artist), Akira THOMPSON (digital artist), Daniel VELEZ (digital artist). - Stunts : Orion BARNES (stunts), Kristopher BLOUNT (stunts), Joshua BRADLEY (stunts), TJ CENCULA (stunts), Bailey CHADWICK (stunts), Brian DANNER (assistant fight coordinator), Brian DANNER (assistant swordmaster), Brian DANNER (stunts), John FAIRBAIRN (stunts), Nathan HEDRICK (stunts), David C. HERNANDEZ (stunts), Rusty LOCKE (stunts), Kevin MORAN (stunts), Tim WESKE (fight coordinator), Tim WESKE (sword master). - Camera and Electrical Department : Adam CAMACHO (key grip), Jordan CONFER (first assistant camera), Andrew ROBISON (grip), Shaun SANGKARAT (grip). - Editorial Department : Arnon Z. SHORR (assistant editor) - Divers : Paul JACOBSON (sword fighter), Tony SWATTON (weapon fabricator), Silver TREE (script supervisor).

Fiche artistique
Jeffery A. BAKER (Spartiate) - Orion BARNES (Thémistocle) - Erin BENNETT (mère de Léonidas) - Kristopher BLOUNT (Hilote assassiné) - Joshua BRADLEY (Spartiate) - Anton BURMAN (Diénékès, âge 7 ans) - Payson BURT (Spartiate) - T.J. CENCULA (instructeur drill spartiate) - Nick CERNOCH (Spartiate rejeté) - Bailey CHADWICK (Spartiate) - Brian DANNER (Léonidas, roi de Sparte) - Mack DUGGER (Spartiate) - John FAIRBAIRN (messager perse/Immortel) - Tina FELLS (Spartiate) - J.B. GARDINER (Spartiate) - Christopher HARTMANN (Immortel/infanterie légère) - Christy Marie HAUPTMAN (Gorgo, reine de Sparte) - Nathan HEDRICK (Diénékès) - David C. HERNANDEZ (Xerxès, roi de Perse) - Paul JACOBSON (Immortel/infanterie légère) - Kenny KILFARA (Immortel/infanterie légère) - Rusty LOCKE (Spartiate) - Kevin MORAN (Spartiate) - Megan NGUYEN (Oracle) - Woody PETRIE (espion grec) - Ray PORTER (prêtre de l'Oracle) - Douglas K. STUART (espion perse) - Dustin SZANY (Immortel/infanterie légère) - Johnny WINSCHER (Alexandre le Grand) - Daniel R. WOLFE (commandant perse).

Filmographie des Limulus Production
1. Last Stand of the 300 (2007) (TV);
2. Aftershock : Beyond the Civil War (2006) (TV);
3. Bible Battles (2005) (TV).

 

Voyez aussi, sur ce site
PEPLVM - Images de l'Antiquité