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Empire
[mini-série TV]
(J. GRAY, K. MANNERS, G. YAITANES - EU,
2005)
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6. Fiche technique
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Empire
[tv] [mini-série] |
Etats-Unis, 2005
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Empire
Prod. : Taranus Ltd. - Assoc. : Storyline Entertainment - Distrib.
: Touchstone Television / Coul. / Sound Mix : Stereo / Minisérie
TV : 360' (6 x 60')
Fiche technique
Réal. : John GRAY, Kim MANNERS, Greg YAITANES; Scén.
: Sara B. COOPER, Chip JOHANNESSEN, Tom WHEELER, William WHEELER;
Prod. : Nick GILLOTT (producer [épisodes 4 & 6]), Carrie
HENDERSON (producer), Julie HERLOCKER (co-producer), Chip JOHANNESSEN
(executive producer), Tony JONAS (executive producer), Neil MERON
(executive producer), Jacobus ROSE (producer), Tom WHEELER (executive
producer), Craig ZADAN (executive producer); Montage : Chris G.
WILLINGHAM, Lynne WILLINGHAM; Casting : John BRACE, Kate DOWD,
Linda LOWY, Lilia TRAPANI; Production Design : Alison RIVA; Art
Dir. : Riccardo MONTI, Philip ROBINSON; Costume Design. : Alberto
SPIAZZI. - Makeup Department : Massimiliano BATTISTA (hair
stylist), Federico CARRETTI (additional makeup artist), Mirella
GINNOTO (key hair stylist), Jeff GOODWIN (special makeup effects
artist), Veronika KOSTRHOUNOVA (assistant makeup artist), Cristina
MAGLIANO (assistant makeup artist), Mario MICHISANTI (key makeup
artist), Maurizio NARDI (makeup artist), Fulvio ZUCCONI (hair
stylist). - Production Management : Roberto LEONE (unit
manager), Gianluca LEURINI (production manager), Roberto TODESCHI
(unit production manager). - Second Unit Director or Assistant
Director : Matteo ALBANO (second assistant director), Gilles
CANNATELLA (second assistant director), Matthew J. CLARK (first
assistant director), Jay Mark JOHNSON (second unit director),
Paolo Giacomo MARINO (co-first assistant director), Trevor PUCKLE
(second assistant director), Sara ROSSI (co-first assistant director).
- Art Department : Andrea Di PALMA (draftsman), Thomas
GERO-SCHNEIDER (art department p.a.), David ORLANDELLI (storyboard
artist), Alessandro TROSO (draftsman), Corinna UGHI (art department
coordinator), Leslie YARMO (art department coordinator). - Sound
Department : Peter FUCHS (music recording engineer), Mark
KAMPS (adr supervisor), Bob NEWLAN (supervising sound editor),
Brian SIMMONS (sound mixer), Tom VILLANO (music editor). - Effets
spéciaux : Tiberio ANGELONI (special effects coordinator),
Franco GALIANO (special effects supervisor), Paolo GALIANO (special
effects technician), Giancarlo MANCINI (special effects). - Effets
spéciaux visuels : Veronica ALIPRANDI (digital effects
artist), Chad BUEHLER (digital compositor), Kelly BUMBARGER (digital
compositor), Carole COWLEY (visual effects executive producer),
Stany M. Di AMATO (visual effects coordinator), Henrik FETT (visual
effects supervisor : LOOK Effects, Inc.), Aaron GREENBERG (visual
effects coordinator), Jay Mark JOHNSON (digital matte painter),
Jay Mark JOHNSON (visual effects supervisor), Marcus LEVERE (digital
artist), Andrew H. LEUNG (matte painter : R!OT Pictures), J.B.
LEVINE (visual effects producer), Marc-Andre SAMSON (matte painter),
Thomas TANNENBERGER (digital compositor), Stefano TRIVELLI (compositing
supervisor : R!OT Pictures), Sean WILSON (digital compositor),
Michael LAFUENTE (engineer [non-crédité]). - Cascades
: Alessandro BORGESE (stunt performer), Patrick Logan PACE
(stunts), Gianluca PETRAZZI (stunts), Angelo RAGUSA (stunt coordinator),
Gabriele RAGUSA (assistant stunt coordinator), Gabriele RAGUSA
(stunts), Massimiliano UBALDI (stunts). - Divers : Franco
ARIANO (horse master), Michael BETTS (casting assistant), Edoardo
BRIZIO (assistant editor), Jan BRYANT (sword master), Simona CHIOCCA
(travel and accomodations coordinator), Ian HARBILAS (assistant
editor), Andrea KARTHAS (post-production coordinator), Ivana KASTRATOVIC
(production coordinator), Kirsty KINNEAR (casting assistant),
Emiliano LEURINI (focus puller), Iva LUKESOVÁ (assistant
accountant), Daniela MACRILLO (payroll), Aurelio MARINO (cashier),
Marco OLIVIERI (location manager), Daniela OVI (assistant production
coordinator), Andre PAQUIN (second assistant accounant), Julie
PAQUIN (first assistant accountant), Giorgia PASSARELLI (office
unit manager), Dan SPEAKER (sword master), Will STEWART (casting
assistant), Lori WYANT (script supervisor), Daniela ZORZETTO (location
manager); Musique : Richard MARVIN, John VAN TONGEREN.
Fiche artistique
Santiago CABRERA (Octave) - Vincent REGAN (Marc Antoine) - Emily
BLUNT (Camane) - James FRAIN (Brutus) - Jonathan CAKE (Tyrannus)
- Christopher EGAN (Agrippa) - Michael MALONEY (Cassius) - Fiona
SHAW (Fulvia) - Colm FEORE (Cæsar) - Michael BYRNE (Cicéron)
- Orla BRADY (Atia) - Trudie STYLER (Servilia) - Graham McTAVISH
(général Rapax) - Dennis HAYSBERT (général
Magonius) - Amanda ROOT (Nlla) - Ian BARTHOLOMEW (Cimber)
- Michael CULKIN (Lucius) - Alan DAVID (Quintilius) - Caroline
ASHLEY (Titiana) - Roger ASHTON-GRIFFITHS (Pansa) - Inday BA (N'Deaye
BA) (Nila) - Jonis BASHIR (Drax) - Leslie CSUTH (prêteur
sur gages (épisode : «Fortune's Fool»)) - Amelia
CURTIS (épouse de Publius Claudius) - Sylvia De FANTI [DEFANTI]
(Moïra) - Felix DEXTER (Maximus) - Alessandro DIELI (Cælus)
- Julian FIRTH (Publius Claudius) - Stephen GRAHAM (Bassus [1])
- Michael JENN (Saturnicus) - Stephanie LEONIDAS (amie) - Martin
MARQUEZ (général Crito) - Joseph MURRAY (Davus)
- Mario OPINATO (sergent) - Francis PARDEILHAN (le général)
- Jean-Marie PARIS (le rétiaire) - Fillipo REDA (Piso)
- Ian REDFORD (noble Marius) - Clive RICHE (Hirtius) - Bart RUSPOLI
(Principe) - Giannina SALVETTI (marchande au marché) -
Anna SARNHOLM (Larissa) - Anthony SOUTER (marchand d'esclaves)
- Ed STOPPARD (Sebastianus) - Edoardo TROWSE (jeune grossier)
- Angel TURNER (Gordiana) - Luca VENANTINI (Fortunus) - Naomi
WESTERMAN (Elena) - Robert WILLOX (Balthus) - Ted RUSOFF (paysan
[épisode 6] [non-crédité]).
DISTRIBUTION
EU/ TV : WCHS-TV8, à partir du 28 juin 2005 (tous les mardis)
FR/ TV : M6, ép. 1, 2, 3 : jeudi 22 décembre, et
ép. 4, 5, et 6 : jeudi 29 décembre 2006
VIDÉOGRAPHIE
DVD : Empire, Bridge Pictures, Images : 16/9, compatible
4/3. V.O. anglaise, s/t NL. Stéréo. Durée
: 253'
Ce DVD (2 disques) ne contient pas de VF (audio), ni s/t FR. Le
DVD est une version intégrale, avec les scènes complètes,
présentées sans solution de continuité.
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SCÉNARIO
1. La fin d'un règne (Pilot)
— 44 av. n.E. Jules César rentre d'Espagne vainqueur
et trouve la République livrée aux abus d'un Sénat
corrompu. Bien qu'il soit salué par les masses comme
un héros, le Sénat considère avec circonspection
les projets de César qui pourraient placer ce dernier dans
une position de pouvoir absolu. Brutus et Cassius tentent de circonvenir
son lieutenant Marc Antoine afin qu'il les aide à renverser
César; mais Antoine est fidèle à son général
et leur oppose une fin de non-recevoir.
En vain, le jeune Octave presse son oncle de lui permettre de
l'accompagner dans la guerre contre les Parthes,
qui doit démarrer dans quelques mois. Celui-ci refuse en
déclarant, énigmatique, qu'il a d'autres projets
pour lui. Vexé, le jeune homme s'éloigne : César,
qui lui reproche sa frivolité et son insouciance, n'a pas
grande estime pour ses talents, et il le sait.
César offre des jeux dans un amphithéâtre
de bois et y découvre les exploits du meilleur gladiateur
de Rome, le Cypriote Tyrannus. Invaincu dans l'arène, ce
Tyrannus est considéré par les Romains comme le
champion des champions.
L'esclave impressionne César par ses
prouesses, sa popularité, mais aussi son dévouement
à Rome. La nuit, le dictateur vient lui offrir la rudis,
le glaive de bois qui le libère de l'obligation de se battre
dans l'arène. En échange de la liberté et
de son amitié, le maître de Rome souhaite s'attacher
ses services de garde du corps. «Tiens-toi à mes
côtés, face à la foule.»
A ce moment, Tyrannus est loin d'imaginer les fils d'intrigues
politiques sans merci qu'il aura à démêler,
ni qu'il tiendra entre ses mains le destin de l'Empire romain.
Cependant la faction sénatoriale ourdit un complot contre
la personne du César et, pour commencer, elle le prive
de sa protection rapprochée grâce à une ruse
: Cassius et Brutus font kidnapper Piso (6 ans), le fils de Tyrannus.
Le gladiateur court les ruelles de Rome à la recherche
de l'enfant dont il craint pour la vie... L'ayant retrouvé,
il liquide les sbires qui le retenaient. Mais c'est seulement
alors que le gladiateur réalise que ce traquenard n'était
qu'une diversion. Il se dépêche pour rejoindre César.
La jeune vestale Camane (2)
a vu un mauvais présage dans le sang corrompu des victimes
sacrifiées et en a informé la Grande Vestale Nlla,
sa supérieure, qui décrète ce signe sans
importance. Malgré l'avertissement de l'obstinée
Camane, César pénètre dans le Sénat
où l'attend un groupe de conspirateurs. Un comparse détourne
l'attention de Marc Antoine, tandis que les meurtriers s'empressent
autour du dictateur.
Quand Tyrannus arrive, il est trop tard : César gît
dans une mare de sang, percé de treize coups
de poignard. Dans un dernier souffle, César fait jurer
à Tyrannus de toujours protéger son héritier
Octave, son neveu de dix-huit ans.
Tyrannus éloigne son épouse Moïra et son
fils Piso, qu'il envoie se cacher à Chypre, son île
natale où il fut, jadis, vendu comme esclave pour le vol
d'un cheval. Libéré de ce souci, il pourra désormais
se consacrer à sa tâche de garde du corps et peut-être
laver la honte de son premier échec.
Le Sénat envoie le «général»
Rapax et son escouade de gladiateurs-mercenaires, instrument de
ses basses-uvres, à la recherche d'Octave
et de Tyrannus. Dans Rome, les partisans de César s'efforcent
de se réorganiser. Certes Marc Antoine tient la ville,
avec ses soldats. Mais faible femme, Atia - la sur (3)
de César et mère d'Octave -, cherche l'appui du
vieux politicien Cicéron : «Tu étais l'ami
de César.» «Mais on n'était pas toujours
d'accord, tu sais !», rétorque-t-il en souriant.
Si les Vestales préfèrent rester neutres dans cette
affaire, Camane pas plus que Cicéron ne peut demeurer indifférente
à ce qui se prépare, ne serait-ce que parce qu'un
testament existe, qui demande à être ouvert et divulgué...
La mère de Brutus, Servilia complote
avec son amant Cassius. Les sénateurs ont enfermé
le corps de César dans une crypte sous la Curie, d'où
ils veulent l'évacuer discrètement, sans lui faire
de funérailles publiques. Partisan de la mort de César,
Servilia révèle à son fils abasourdi qu'elle
avait autrefois été sa maîtresse [N.B.
: Le téléfilm ne suggère pas pour autant,
ici, que Brutus en était probablement le fils - et ce nonobstant
la fameuse phrase qu'a prononcé quelques minutes plus tôt
César poignardé : «Et toi aussi...»].
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Jules César et son lieutenant Marc
Antoine |
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2. La voix du peuple (Will)
— Tyrannus et Octave sont contraints de chercher dans l'exil
une protection contre ceux qui veulent se partager l'héritage
de César une fois pour toutes. Dans la forêt de Perugia,
Tyrannus élimine un gladiateur-chasseur de primes lancé
à leur poursuite. Octave a du mal à prendre au sérieux
toutes ces histoires selon lesquelles il serait l'héritier
politique de cet oncle qui méprisait sa dissipation de
jeune homme. Il ne se considère pas comme un très
dangereux opposant des sénateurs, et préférerait
faire la paix avec eux. En dépit des conseils de prudence
de son garde du corps, Octave décide de se cacher chez
une de ses maîtresses, Olivia (sic), fille du sénateur
Cimber. Mais celle-ci le trahit et le livre aux hommes de son
père, qui fait partie des conjurés. Octave, néanmoins,
réussit à leur glisser entre les doigts et retrouve
Tyrannus.
A Rome, Antoine s'inquiète de l'héritage politique
de son ami César, dont il s'estime le seul capable d'en
poursuivre l'uvre. Il révèle à Cassius
que le testament de César ne se trouve plus chez les Vestales.
Les soldats de Rapax fouillent toute la ville. Ils arrêtent
également Atia, la mère d'Octave, et la jettent
en prison. Cassius n'hésite pas à l'y malmener pour
obtenir le testament - qu'elle réussit toutefois à
glisser à son ami Cicéron, venu la visiter.
Cicéron restitue le testament de César à
la vestale Camane.
Tyrannus ramène Octave à Rome, le fait pénétrer
dans la crypte du Sénat et l'oblige à contempler
le visage de César assassiné. Voilà la réalité
nue ! Surgit alors Cicéron, qui confirme l'existence du
testament qui le désigne pour fils adoptif du dictateur,
et son héritier politique. Le trio a juste le temps de
se cacher quand descendent des sénateurs qui espèrent
sortir le corps de catimini; hélas, à peine dehors,
ils sont repérés par Antoine, ses soldats et le
peuple. Les assassins sont hués. Sur le Forum, juché
sur la charrette où a été déposé
le corps de César, Antoine commence à prononcer
son éloge funèbre.
Brutus et Servilia
font sortir Atia de son cachot et l'invitent à se débrouiller
pour apaiser les esprits. Atia (4)
interrompt le général et annonce au peuple l'existence
d'un testament de son frère, qui déclare adopter
pour fils Octave et le proclame son héritier. Dans l'ombre
d'un portique, le visage dissimulé sous un capuchon,
Octave et Tyrannus observent le débat avec attention.
Bien vite, les mercenaires du Sénat ramènent Atia
en prison, tandis que la foule acclame de nom d'Octave et, brisant
le mobilier, improvise un énorme bûcher où
le corps de César est incinéré. Marc Antoine
est joué !
Entre la faction sénatoriale de Cassius et Brutus (le
fils naturel ?), Marc Antoine le fils spirituel (5)
et Octave le fils adoptif... une guerre sournoise commence.
Sous la Tholos sacrée
de la déesse du Feu, Cicéron et Camane restituent
à Octave la bague et le testament de son oncle et père
adoptif. Camane raconte à Octave comment, alors qu'elle
n'avait que six ans, César lui-même - qui était
le Grand Pontife - l'a choisie pour être une des six vestales
de Rome : «On se sent indigne, mais on est appelé.
Tu n'es déjà plus Octave, tu es César.»
Pendant qu'Octave et Tyrannus retournent à la clandestinité,
Camane - pour l'édification des citoyens - fait copier
et placarder le testament de César partout dans Rome. Elle
sait qu'en prenant ainsi parti, elle risque de compromettre son
ordre religieux. Et que sa trahison peut lui valoir d'être
enterrée jusqu'au cou, puis lapidée à mort. |
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3. Les donjons d'Arkham (Arkham)
— Octave décide de demander la protection du général
césarien Magonius, qui commande la IVe légion. Octave
et Tyrannus arrivent à la villa de Magonius à l'instant
même où Rapax et sa police viennent arrêter
le général. Octave a juste le temps de se débarrasser
de l'anneau de César; pris pour un esclave, il est emmené
ainsi que Tyrannus et Magonius.
A Rome, se réfugiant derrière l'inviolabilité
du Temple de Vesta, Camane refuse de remettre le document original
du testament à Rapax, venu perquisitionner.
Pendant ce temps, Octave, Tyrannus et Magonius
sont conduits dans une caserne de gladiateurs nommée Arkham.
A Arkham, les gladiateurs-esclaves sont logés dans un vaste
réseau de grottes où les récalcitrants sont
torturés ou assassinés sans autre forme de procès.
Arkham est un monde de violence, entouré d'une haie de
pieux sur lesquels, sinistres trophées, sont fichés
des têtes humaines. Des bûchers y brûlent continuellement,
infernale vision. Un camp de concentration où la vie ne
vaut pas cher. Tyrannus conseille à son compagnon de ne
pas se faire remarquer s'il ne veut pas être pris en grippe
par les entraîneurs, qui n'hésiteraient pas à
le sacrifier pour l'exemple.
Ayant remarqué qu'Octave était parfumé, un
maître-gladiateur prend le jeune homme pour le giton de
Magonius et le qualifie de «belle amazone».
Fier aristocrate, Octave est incapable d'adopter un profil bas
et ose soutenir le regard du maître-gladiateur.
A Rome, Brutus et Cassius veulent assurer un semblant de légalité
en nommant deux consuls - fonction qu'ils ne peuvent eux-même
endosser étant trop compromis. Mais les sénateurs
Cimber et Quintilius déclinent eux aussi cet honneur, l'un
prétextant que ses troupeaux avaient besoin de lui, l'autre
qu'il était quasi-aveugle. Finalement l'honneur écherra
à deux créatures bouffonnes, outrageusement maquillées
: Hirtius et Pansa (6).
Servilia suggère - ainsi qu'en cas de crise la loi autorise
le Sénat, par simple décret - que son fils Brutus
soit nommé Pontifex Maximus, fonction vacante depuis
la mort de César. Ce qui lui conférerait l'autorité
religieuse sur le collège des Vestales, donc lui permettrait
de récupérer le testament en toute légalité.
A Arkham, les maîtres s'efforcent d'inculquer aux nouveaux
arrivés les rudiments du métier de gladiateur. Un
grand nègre dimachère s'en prend à Octave,
qui n'est sauvé de justesse que grâce à l'intervention
de Tyrannus. Le commandant du «camp de la mort» se
venge en battant Tyrannus avec un fouet garni de boules de fer
munies de crochets. Ayant repéré sur le corps de
l'esclave ici la marque d'un trident gaulois, là la griffe
d'un léopard, le commandant a deviné le gladiateur
professionnel que fut Tyrannus. Il est décidé à
ne lui laisser aucune chance.
A Rome, Brutus, maintenant Pontifex Maximus, s'en prend
à Camane. «Vesta n'aura-t-elle aucune pitié
pour un homme, acteur politique, qui fut partagé entre
l'amour pour un ami et l'amour de la république ?»
Cassius, lui, se rend à Arkham où il espère
obtenir le ralliement à la cause sénatoriale de
Magonius et sa IVe légion. Le général nègre
paie de sa vie sa loyauté à César.
Le maître-gladiateur qui a repéré les effluves
de parfum sur la personne d'Octave a des soupçons. Celui-ci
est obligé de le tuer. C'est la première fois que
le jeune garçon verse le sang d'un homme, et il en est
bouleversé. Tyrannus a, lui aussi, des états d'âme
: «Mon fils Piso a les poumons malades, j'ai peur qu'il
attrape froid pendant le voyage vers Chypre.»
Lorsqu'un autre maître-gladiateur, un colosse noir armé
du trident du rétiaire, décide de se mesurer au
dimachère Tyrannus, celui-ci lui révèle qui
est le véritable «dieu de l'arène» !
Le colosse mort, les esclaves-gladiateurs se révoltent.
Rapax accourt à la rescousse du sénateur Cassius.
Mais à la faveur du désordre créé
par la mort de leur bourreau, Tyrannus et Octave prennent la clé
des champs en prenant le sénateur en otage.
Une nouvelle année commence [l'an 43 - N.d.M.E.],
où Hirtius et Pansa
- les nouveaux consuls nommés par Cassius - entrent en
fonction.
Sur la route, Marc Antoine entouré de ses gardes du corps,
retrouve Octave et son compagnon... |
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4. Frères ennemis (The
Hunt) — Octave et Tyrannus se joignent donc à
Marc Antoine, qui les ramène à sa villa, où
ils sont accueillis par les aboiements joyeux de ses chiens, Marius
et Sylla. Pendant que l'on s'occupe de panser Tyrannus,
qui saigne toujours de sa plaie à l'abdomen infligée
par le fouet à crochets du maître-gladiateur d'Arkham,
Octave et Marc Antoine se baignent dans les thermes privés
du général romain. Antoine essaie de détacher
Octave de son méfiant mentor Tyrannus : cet esclave n'appartient
pas à leur monde !
L'esclave nubienne qui soigne Tyrannus affirme posséder
des dons de voyance et annonce au gladiateur que sa famille exilée
court de graves dangers; mais en bon garde-du-corps Tyrannus place
sa mission au dessus de tout. Il doit honorer la promesse qu'il
a faite à César, qu'il a déjà si mal
servi en songeant trop à sa famille.
Antoine restitue à Octave l'anneau de Jules César,
qu'il a envoyé récupérer dans les jardins
de Magonius où Octave l'avait dissimulé. L'ex-bras-droit
du dictateur a rassemblé dans sa villa tous les anciens
partisans de César, dont il espère le ralliement
à «leur» cause. L'un d'eux est Publius Claudius,
«bête comme une selle de cheval», dit
Antoine. Ce dernier, en effet, exhale sa rancur xénophobe
sur tous les étrangers qui pullulent dans Rome.
«Ceux que
nous avons amenés à Rome comme esclaves, suite à
nos conquêtes ?, demande innocemment Octave. Mais
si au lieu que Rome aille chez eux les arracher à leur
terre, elle les intégrait dans un Empire universel ?»
Publius Claudius n'est pas assez subtil pour suivre la pensée
du jeune homme, mais semble disposé à apporter le
concours de ses quatre légions. Marc Antoine commande lui-même
à trois légions; avec celles de ses alliés
il en posséderait dix, et davantage s'il obtenait l'assentiment
du jeune Octave qui peut compter sur la fidélité
de celle du défunt Magonius.
Sentant l'hostilité de Tyrannus, qui ne lâche pas
Octave d'une semelle, Marc Antoine le provoque au cours du banquet.
C'est alors qu'éclate un incident : un loup, qui a pénétré
dans la cour de la villa, a égorgé l'esclave Davus
et un des chiens d'Antoine.
Le lendemain à l'aube, une chasse au loup est organisée
pour mettre le prédateur hors d'état de nuire. Mais
embusqué dans la forêt, un archer guette les chasseurs
et vise Octave; Marc Antoine a juste le temps d'interposer son
avant-bras, qui est transpercé par la flèche. Malgré
sa blessure qui le taraude toujours, Tyrannus se lance à
la poursuite de l'auteur de l'attentat, et découvre une
pièce de son équipement marquée d'une tête
de loup, qui révèle qu'il s'agit d'un bestiaire.
L'archer agirait de concert avec un loup dressé ? A la
villa, Marc Antoine se fait panser par son esclave nubienne et
affirme que le responsable ne peut être qu'un sénateur,
peut-être un de ceux qu'il a invités. Il prend à
partie Hirtius, Pansa
et Servilia, ces espions du Sénat que son épouse
Fulvia a eu la bizarre idée de faire venir sous son toit.
Nullement dupe, Tyrannus presse Octave de quitter Marc Antoine.
Toutefois, le jeune homme a - lui aussi - besoin de légions.
Celles de Marc Antoine justement, qu'il espère faire entrer
dans ses vues. Mais que veut exactement Marc Antoine ? Le tueur
au loup rode dans la villa. Croyant le confondre, Tyrannus malmène
le général Crito qui, avec ses quatre légions,
s'apprêtait à faire allégeance à Marc
Antoine. Rendu furieux par le geste irrespectueux de Tyrannus,
Crito s'en va en claquant la porte. Le naïf Octave reproche
à son ami son étrange attitude, et le congédie
: que Tyrannus s'occupe plutôt de sa famille, au lieu de
semer la zizanie parmi les nobles romains. Hirtius
et Pansa font alors connaître les propositions du Sénat
: «Le gouvernement de la Gaule à Octave.»
«J'accepte le gouvernement de la Gaule, répond-il.
Et aussi la Germanie, l'Espagne, la Macédoine... et
Rome elle-même, cela va sans dire !»
Tyrannus s'éloigne, mais Marcus Agrippa, un centurion
de la IIe légion, se rallie à Octave. L'esclave
nubienne de Marc Antoine prophétise à Octave que
sa gloire grimpera dans le firmament tel un soleil sur une mer
de sang.
Marc Antoine et Octave se retrouvent à trinquer ensemble.
Marc Antoine raconte sa bataille
de Marseille, et Octave écoute avidement la leçon
de stratégie que lui prodigue son aîné. «J'avais
500 hommes et Quintillus 35.000... Cet idiotus stupidus est
venu fanfaronner chez moi. Je l'ai égorgé sous ma
tente. (Grimace.) Pas très honorable... Mais César
avait besoin de cette victoire.» Marc Antoine confie
à son jeune protégé qu'il voit en lui un
grand chef qui dépassera Jules César ! Comme pris
d'une subite inspiration, il rédige un document selon lequel
- s'il lui arrivait malheur - ses hommes et ses biens passeraient
à Octave. Naïvement, Octave rédige un testament
identique en faveur de son nouvel «ami».
Au dehors, Tyrannus est pisté par le tueur au loup. Pendant
ce temps, l'orgie bat son plein dans la villa d'Antoine. Octave
est en train de faire l'amour avec deux esclaves, tandis que Marc
Antoine se divertit avec sa nubienne. Mais très rapidement,
le général s'éclipse dans ses thermes privés
pour se plonger dans la piscine. Pendant ce temps, son homme de
main - le bestiaire - revient avec son loup qu'il lance sur les
invités, après avoir déversé un panier
de serpents dans le lit où Octave s'est assoupi en galante
compagnie. Celui-ci se réveille, engourdi par le venin
que lui a distillé un des ophidiens; mordues à plusieurs
reprises, ses deux compagnes sont déjà mortes. Octave
erre dans la salle de réception encombrée de cadavres
égorgés par le loup ou d'agonisants. Le parti césarien
vient d'être décapité...
C'est alors qu'apparaît, sifflotant joyeusement, Marc
Antoine flanqué de son bestiaire. Il brandit l'ordre signé
de la main d'Octave enjoignant à la IVe légion de
se placer sous ses ordres. Ainsi vient-il de rééditer
le coup de la bataille de Marseille : «Pas très
honorable. Mais que pouvais-je faire d'autre ? D'ailleurs, je
t'avais mis en garde...», déclare-t-il, cynique,
à Octave mourant. |
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5. Un signe des dieux (Fortune's
Fool) — A Rome, Antoine achève de purger
la ville; il fait exécuter en public Hirtus
et Pansa, les consuls «du Sénat».
Tyrannus débarque à Chypre, à la recherche
de la maison de Baltus où sont censés s'être
réfugiés sa femme et son fils.
Il y apprend que son
épouse Moïra, gravement souffrante et sentant sa fin
venir, a donné à adopter leur fils Piso à
un notable de l'île, Marius; elle attendra son mari dans
l'Elyseum... Sur le port, une maraîchère l'informe
que César est mort. «Julius Cæsar ? - Non,
Octavius !»
A Rome, Marc Antoine triomphe et fait liquider ses derniers opposants.
Cassius et Brutus, qui s'apprêtaient à fuir en Syrie,
sont arrêtés.
Agrippa fait irruption dans la Maison des Vestales et informe
Camane qu'Octave, dont il brandit la bague, est toujours vivant.
Chargé de la garde de la villa d'Antoine avec d'autres
membres de la IIe légion, il avait reçu l'ordre
d'en inhumer le corps discrètement... lorsqu'il s'aperçut
que le jeune homme vivait encore. Que son organisme luttait contre
la faible dose de venin. Aussi n'a-t-il n'a pas hésité
à déserter sa légion pour mettre en sécurité
l'héritier de César. Camane accepte d'accompagner
Agrippa dans sa villa de Patavium [Padoue], où le «fils»
de Jules César lutte contre une forte fièvre. Une
saignée lui permet de faire s'écouler le sang corrompu.
Tyrannus rend visite à la villa de
Marius où son fils Piso a été recueilli.
Adopté par le maître, il reçoit une bonne
éducation et n'y est nullement traité en esclave.
Rassuré sur l'avenir de sa progéniture, il est temps
pour lui de songer à nouveau à sa mission. «Es-tu
esclave, homme libre ou soldat ?», demande Marius qui
veut l'aider. «Je suis... gladiateur», répond-il.
A Rome, on engage des gladiateurs à tour de bras, pour
les jeux que veut offrir Antoine.
Après avoir prié
la figurine représentant sa défunte épouse,
Tyrannus se rend chez un laniste et se vend comme gladiateur pour
200 sesterces.
A Patavium, au hasard d'une promenade, Octave et Camane se recueillent
dans un ancien cimetière, devant la tombe d'une certaine
Adriana, «qui s'est donnée la mort en apprenant
celle de son bien-aimé tombé à la bataille
de Galatia». Camane s'efforce d'encourager Octave :
«C'est toi que César a choisi !» «En
ce moment, je me bats surtout pour ma vie, non pour Rome. Le fait
de m'appeler César ne fait pas de moi un empereur»,
répond le proscrit.
Très loin de la politique, Octave souhaiterait seulement
une vie ordinaire. Paisible. Il étreint Camane, qui le
repousse gentiment : «Il ne t'a pas suffit de te soustraire
à ton devoir : tu veux aussi que je me soustraie au mien
?»
Dans ses thermes privés Marc Antoine
et sa revêche épouse Fulvia se cherchent querelle,
comme d'habitude. Celle-ci se répand en récriminations
quant à la manière dont son mari gère la
situation politique. Légèrement enivrée,
elle se voit repoussée par son général d'époux.
A l'amphithéâtre
de bois, le lendemain, Marc Antoine et sa «moitié»
prennent place; mais le général n'a d'yeux que pour
Larissa, la compagne d'un de ses officiers. Apparaît Tyrannus
qui doit affronter à mains nues deux thraces et un rétiaire.
Le champion a tôt fait de liquider les thraces tout en les
délestant de leur glaive. Combattant maintenant en dimachère,
il égorge le rétiaire.
Il doit ensuite affronter
Fortunus, un autre champion qui vient d'entrer dans l'arène;
c'est alors que gladiateur croit voir sur les gradins sa défunte
épouse Moïra, qui l'appelle. Tyrannus éprouve
alors une terrible envie de mourir; il s'agenouille devant Fortunus,
guidant sa lame vers sa jugulaire, le suppliant de le tuer...
A Patavium, Octave se remet de sa mésaventure. Agrippa
participe aux fêtes paysannes. Dans ses thermes privés
où il lutine Larissa, Marc Antoine se voit interrompu par
l'arrivée de son épouse qui lui annonce qu'Octave
est assurément toujours en vie. En effet, volée
par un esclave d'Agrippa, sa bague a été retrouvée
au marché, où celui-ci essayait de la revendre.
Octave est donc vivant ? La mégère gifle son benêt
de mari. Marc Antoine envoie quatre centurions chez Agrippa, que
sa désertion accuse. Camane essaie de détourner
leur attention en se jetant dans leurs griffes, mais Octave tue
d'un d'eux et récupère sa bague suspendue au cou
de l'officier, au bout d'un lacet. «La bague t'a retrouvée.
C'est un signe !» L'héritier de César
réussit à prendre la clé des champs en compagnie
d'Agrippa.
A Rome, Marc Antoine fait jeter dans un cachot Tyrannus, qu'il
a reconnu. |
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6. Le fils de Rome (The Lost
Legion) — En rêve, Octave poursuit les ravisseurs
de Camane, qu'il réussit à libérer. Les deux
jeunes gens échangent un long baiser. Hélas pour
elle, la jeune vestale vêtue d'une infamante robe rouge
est emmenée enchaînée vers un cachot. C'est
la mort qui attend une vestale
infidèle à son vu de chasteté...
Marc Antoine vient visiter Tyrannus dans sa geôle. Je
sais que tout va bien pour ton fils, lui annonce-t-il. Le général
lui offre de passer à son service, lui qui était
le bras armé de Jules César. Tyrannus accepte d'endosser
la cuirasse de centurion qui lui est offerte, et de servir Marc
Antoine. «Tu ne connais pas la nouvelle, Tyrannus ? On
dit qu'Octave serait encore en vie.» «Annoncez-moi
plutôt que ma femme est encore vivante», répond-il
amer.
Dans la forêt, Octave et Agrippa découvrent les
corps de légionnaires d'Antoine massacrés, portant
la marque d'une triple griffe - sanglante signature de leurs assassins.
Est-ce la marque des Kères, ces déesses de la mort
?
Dans les jardins de
sa villa, Octave et Agrippa rencontrent Cicéron occupé
à soigner ses arbustes. Ils espèrent obtenir le
soutien du vieux politicien autrefois ami de Jules César
(sic), mais celui-ci refuse de s'engager. «Ce
chèvrefeuille - sur lequel ton ami a inconsidérément
mis le pied - repousse tout autour de lui. Il est tout petit et
s'imagine être un chêne, mais il n'en est pas un.»
Quand au mystérieux symbole de la griffe, il invite les
jeunes gens à aller jeter un coup d'il dans sa bibliothèque.
Un livre décrit les emblèmes des légions
créées par C. Marius; Octave ne tarde pas à
identifier celle qu'il recherche comme étant la IIIe légion
«légendaire» de Jules César. «Celle
de Baltus l'archer, et de Saturninus l'épéiste.»
Elle s'était couverte de gloire, mais avait lâchement
battu en retraite douze ans plus tôt à Bibracte [que
la VF nomme à tort «Bilbracte», lors d'une
guerre de César contre Mithridate]. César s'était
vu contraint de la décimer. Loin de rétablir la
discipline, cet acte provoqua la désertion en bloc des
survivants.
Octave va leur rendre visite dans la forêt où ils
se cachent. Méfiants, les déserteurs dépenaillés
font un mauvais accueil à celui se dit le fils de César.
«Jules César a fait exécuter mon frère»,
gronde un vétéran balafré. Leur chef est
un aquilifère couvert d'une peau de lion nommé Maximus,
un Noir (7).
Survient Cicéron dont l'éloquence sauve la situation
et retourne les mutins, les anciens légionnaires de César.
Les légionnaires
acceptent de servir Octave, et celui-ci consent à se faire
scarifier sur l'épaule un trident, emblème de la
troisième légion.
Tyrannus a été affecté comme centurion
à la IXe du cruel général Rapax, qui a rallié
le camp de Marc Antoine. Les deux hommes s'affrontent immédiatement,
Rapax voulant infliger un châtiment disproportionné
à sa faute, à un légionnaire qui s'était
bagarré avec un de ses frères d'armes. Mais il n'est
déjà plus l'heure : les six légions de Marc
Antoine doivent marcher sur Mutina
où se trouve Octave et la sienne.
Marc Antoine, Rapax et Tyrannus se présentent sous la tente
d'Octave pour une ultime tentative de négocier le ralliement
de ses troupes. «Je ne voudrais pas que des Romains meurent
pour ta vanité», s'exclame Antoine. «Je
n'ai jamais voulu de cet héritage; c'est César qui
en a décidé ainsi», rétorque Octave.
Le général fait miroiter aux yeux d'Octave la possibilité
pour lui de s'éloigner de la scène politique et
filer le parfait amour avec Camane. Cette nuit là, Octave,
qui s'est discrètement éclipsé, s'introduit
dans la geôle de Camane pour lui annoncer son intention
d'aller jusqu'au bout de son engagement politique. «Si
je n'étais pas César, Camane... je t'emmènerais
au delà des océans !»
A l'aube, Octave a réintégré
son camp. Il interpelle la IIIe légion : «Marc
Antoine a peur de vous.» Une comète dans le ciel
est un présage favorable pour Octave, qui se refend d'une
belle harangue : «Vous êtes morts depuis douze
ans déjà. Vous vaincrez car on ne peut plus vous
tuer !» La bataille s'engage dans la forêt. Les
archers de la IIIe stoppent la charge ennemie.
Tyrannus égorge un légionnaire d'Octave qui expire
en saluant César. Alors Tyrannus se rappelle ses anciens
engagements, la promesse faite à Jules César de
toujours veiller sur Octave. Après avoir tué Rapax,
le gladiateur change de camp et entraîne avec lui sa centurie
enthousiaste. Sur ces entre-faites, Marc Antoine et Octave s'affrontent
en duel; Octave finit par désarmer son adversaire, que
Tyrannus ayant posé le pied sur sa lame empêche de
continuer le combat. Entendant ses troupes victorieuses scander
le nom de César, Octave décide d'épargner
son ennemi, Antoine. «Que ferait César ?»,
demande Tyrannus. «Il le tuerait, mais je n'en ferai
rien.»
Retour triomphal à Rome. Octave place Camane à
la tête du Collège des Vestales... Jusqu'à
la fin de ses jours, sa pureté protégera Rome. La
vie impose ce genre de renoncement. Quant à Tyrannus, il
rentre à Chypre, retrouver son fils Piso, chez Marius.
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NOTES :
(1) Le préteur Publius Ventidius
Bassus ? - Retour texte
(2) Historiquement : l'haruspice Spurinna.
- Retour texte
(3) En fait sa nièce, fille
de sa sur Julia. - Retour texte
(4) Bien entendu, Atia n'a jamais
prononcé de discours funèbre pour César
sur le Forum. Pas plus qu'elle n'a été emprisonnée
par les sénateurs, du reste. - Retour
texte
(5) Marc Antoine puis Lépide
avaient reçus le titre de «maître de cavalerie»
(magister equitum), la magistrature qui va de pair avec
la dictature [à vie] de César. Il avait donc été
officiellement son bras droit et suppléant. - Retour
texte
(6) Loin d'être ces personnages
ridicules, Hirtius et Pansa étaient d'anciens légats
de César (rappelons qu'Hirtius rédigea le dernier
livre de la Guerre des Gaules). La télésuite
les montrera exécutés sur le Forum par ordre d'Antoine,
au début du 5e épisode. En réalité,
c'est eux qui - avec Octave comme préteur - conduiront
les légions légalistes contre le rebelle Marc
Antoine, qu'ils affronteront à la bataille de Mutina
(dont le 6e épisode donne une reconstitution très
désinvolte) et où ils se feront tuer tous les
deux, non sans obliger Antoine à quitter l'Italie. -
Retour texte
(7) Encore une confusion entre l'Empire
romain et l'Empire américain ? Entre la Légion
romaine et la Légion étrangère ? - Retour
texte
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