site peplums
 
logo peplums

Spartacus : Blood and Sand
(13 ép. TV - prod. Starz)
(R. Jacobson, M. Hurst, J. Warn etc.,
EU - 2010)

Page 7/8

 

Page précédente :

Spartacus : Blood and Sand

1. En guise d'introduction...

2. Starz Entertainement : le retour de Spartacus

3. Sexe et violence

4. Conclusions

5. Internet

6. Filmographie

Les personnages

Sur cette page :

Liste des épisodes (Saison 1)

Page suivante

Critiques

 
spartacus blood and sand

Episode par épisode

ÉPISODE 1 - The Red Serpent (22 janvier 2010)
Réal. : Rick JACOBSON; Scén. : Steven S. DeKNIGHT
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Manu BENNETT (Crixus) - Erin CUMMINGS (Sura) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Viva BIANCA (Ilithyia) - Craig PARKER (Claudius Glaber) - Kyle ROWLING (Drenis) - Antonio Te MAIOHO (Antonio Te MAIOHA) (Barca) - John RAWLS (Byzo) - Kevin J. WILSON (sénateur Albinius) - Craig Walsh WRIGHTSON (Solonius) - Aron EASTWOOD (tribun) - John WAY (Capouan).

Au fond du cachot où les Romains l'ont jeté, un prisonnier thrace [Spartacus [1]] attend de paraître dans l'amphithéâtre où il doit mourir. Il se remémore les événements qui l'on précipité dans les fers...
Son peuple, en Thrace, avait conclu une alliance avec l'envahisseur romain contre un autre envahisseur : le Gète barbare descendu du Nord. De féroces sauvages au visage couvert de masques en fourrure d'animaux. Il commandait une cohorte d'auxiliaires thraces, qui épaulait la légion du légat Claudius Glaber. Mais le Romain avait pour unique souci de repousser à la mer les forces de Mithridate, le roi du Pont. «Spartacus» a beau rappeler qu'aux termes du traité qui les lie, Rome doit à son alliée protection contre les Gètes qui déferlent du Nord, Glaber entend que le contingent thrace suive les Romains à l'Est.

Les Gètes rodent autour de son village, et agressent même la belle Sura, l'élue de son cœur. Sura cueillait des fruits lorsqu'elle est cernée par les barbares. Survient «Spartacus» qui les tue tous. La jeune femme est séduite par le côté mauvais garçon de cette tête brûlée. Aucun père ne voudrait donner sa fille à «Spartacus», et c'est ce qui fait son charme. Mais surtout, Sura - qui a don de prophétie - a entrevu le destin exceptionnel de ce guerrier. Exceptionnel et tragique, les dieux le lui ont promis. Mais l'amour rend aveugle et Sura ne veut voir que le beau côté des choses.

Un après-midi, «Spartacus» et ses camarades partent rejoindre les Romains. Les deux amants échangent des rubans comme gage de leur amour. Tout l'hiver, «Spartacus» lutte contre les barbares, évoluant quasi-nu dans la neige.
Les Thraces finissent par surprendre l'ennemi dans la forêt enneigée et l'exterminent. Lorsqu'arrivent les Romains, tout est déjà fini. Il serait temps, maintenant, d'intercepter les Gètes qui font mouvement vers sa vallée. Mais lorsque «Spartacus» fait mine de marcher à l'ouest, il s'oppose à son supérieur, le légat Glaber, qui a décidé avec toutes ses forces, auxiliaires compris, d'aller vers l'est et le Pont-Euxin. Sur ces entre-faites, les pillards gètes brûlent son village. Dégradé, il est réduit en esclavage, ainsi que Sura.

A Capoue, le sénateur Albinius, père d'Ilithyia, est mécontent de l'escapade de sa fille en Thrace, où elle s'était d'initiative rendue visiter son époux. Il est vrai que la sécheresse qui sévit dans la région le tracasse beaucoup, ce pourquoi il envisage d'organiser des jeux prophylactiques... Une orgie célèbre cependant le retour de sa fille, au cours de laquelle le laniste Q. Lentulus Batiatus présente à ses amis les nouveaux gladiateurs : Barca «la Bête de Carthage» et Crixus le Gaulois. Son rival Marcus Decius Solonius exhibe également ses six meilleurs hommes, dont Arkadios d'Athènes. Arrive Glaber avec six prisonniers Thraces, ses captifs déserteurs de la cohorte des auxilliaires.

Le lendemain a lieu l'exécution des Thraces; l'un d'eux réussit bien à trancher la gorge d'un gladiateur. Mais les cinq premiers sont massacrés les uns après les autres. Le sixième, «Spartacus», attend son tour derrière les grilles. Il doit affronter quatre gladiateurs dont un rétiaire, un samnite avec un serpent rouge (2) sur son bouclier, un hoplomaque à la lance, et un autre armé d'une hache. Il en vient à bout, coupant des jambes, des bras, une tête. Passant dans le ciel, une douzaine de vautours (?) semblent saluer sa victoire. Le peuple dresse le pouce pour obtenir sa grâce. Le laniste Batiatus décide de l'acheter pour en faire un gladiateur professionnel.

solonius - craig walsh wrightson

Rival de Batiatus, Marcus Decius Solonius (Craig Walsh Wrightson) est le propriétaire d'un autre ludus à Pompéi. Solonius est l'ami intime d'Ovidius, un proche parent de T. Calavius, le gouverneur de Capoue qui, donc, a la haute main sur l'édition de jeux gladiatoriens. Deux personnages en impitoyable conflit pour accaparer un marché juteux

 

ÉPISODE 2 - Sacramentum Gladiatorum (29 janvier 2010)
Réal. : Rick JACOBSON; Scén. : Steven S. DeKNIGHT
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Erin CUMMINGS (Sura) - Nick TARABAY (Nick E. TARABAY) (Ashur) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Viva BIANCA (Ilithyia) - Jai COURTNEY (Varro) - Craig PARKER (Claudius Glaber) - Antonio Te MAIOHO (Barca) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Eka DARVILLE (Pietros) - Karlos DRINKWATER (Karl DRINKWATER) (Kerza) - Raicho VASILEV (Raycho VASILEV) (Gnæus) - Kyle PRYOR (Marcus) - Matthew CHAMBERLAIN (Matt CHAMBERLAIN) (Ovidius) - David AUSTIN (Medicus).

Spartacus est maintenant enfermé dans une cellule de la caserne des gladiateurs de Batiatus. Le guerrier thrace touche au fond du désespoir et revit en pensée les enlacements avec Sura, sa compagne vendue à un marchand syrien. Un coiffeur lui retaille sa chevelure hirsute, puis il est conduit au bain... bien que l'impluvium soit vide et la sécheresse prégnante.

Lucretia reproche à son époux Batiatus l'achat de Spartacus, dont elle devine le caractère insoumis. La jeune femme est sans doute aigrie de n'avoir pu donner un enfant à son époux. En vain le couple essaie de procréer, entourés d'une demi-douzaine d'esclaves qui les déshabillent et les mettent en condition : une servante ranime la virilité défaillante du dominus en pratiquant une fellation, tandis que sa suivante Nævia manipule les parties intimes de sa femme. Ensuite les époux font l'amour debout, adossés à une colonne, sous le regard indifférent de leurs esclaves...

Spartacus achève sa toilette aux thermes, où il rejoint les autres gladiateurs, massés et huilés. Il se heurte à l'hostilité du champion de l'école, Crixus, qui exhibe fièrement sa virilité, et de son camarade Barca; tous deux voyent en le nouveau venu un potentiel rival à leur suprématie. Dans la cours du ludus, le Doctor - leur instructeur - inspecte les nouveaux. A la question : «Qu'y a-t-il sous vos pieds ?», une seule réponse possible, non pas le sable mais : «Des larmes et du sang !»

Tout le monde asticote Spartacus, le tueur de quatre gladiateurs, mais qui - mauvais esprit - refuse maintenant de ramasser le glaive de bois que lui a lancé Barca. Batiatus le tance. Le Doctor le cingle de son fouet.

Au cours de l'exercice qui suit, une lame effilée sautant des mains d'un combattant va en égorger un autre. Les risques du métier. Mais le travail continue inexorablement; les hommes manient de grosses poutres qu'ils se repassent, infatigables.
De l'embrasure du balcon, Lucretia n'a d'yeux que pour le grand et fort Crixus...

Pendant le repas des hommes recrus de fatigue, Spartacus se lie avec Varro. Contre toute attente, il réussit cependant à vaincre Crixus dans un duel sur une passerelle (pontarii ?). Batiatus l'admet alors dans son équipe et lui appose sa marque au fer rouge, sur l'avant-bras droit. Spartacus est enfin autorisé à prêter le serment des gladiateurs.

orgie romaine
 
orgie chez batiatus
 
spartacus - lesbiennes

On ne s'ennuie pas à la «party» de Batiatus, lorsqu'il invite le gratin de la bonne société pour une présentation de ses gladiateurs (ép. 1)…

 

ÉPISODE 3 - Legends (5 février 2010)
Réal. : Grady HALL; Scén. : Brent FLETCHER
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Nick TARABAY (Nick E. TARABAY) (Ashur) - Viva BIANCA (Ilithyia) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Jai COURTNEY (Varro) - Antonio Te MAIOHO (Barca) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Eka DARVILLE (Pietros) - John BACH (magistrat Calavius) - Janine BURCHETT (Domitia) - Karlos DRINKWATER (Karl DRINKWATER) (Kerza) - Jon BRAZIER (Ramel) - Raicho VASILEV (Raycho VASILEV) (Gnæus) - Greg WARD (Erebus) - Sam SHORE (Gambler) - Scott POLKINGHORNE (garde) - John WAY (Capouan).

Q. Lentulus Batiatus est en compétition avec son confrère Solonius, pour la préparation des Vulcanalia - un festival religieux destiné à conjurer les feux de forêt.
Lucretia, femme de Batiatus ne pouvant avoir d'enfants de son époux prend le gladiateur Crixus comme étalon. Mais sa suivante Nævia s'intéresse elle aussi à Crixus...

Spartacus poursuit son dur apprentissage, la science des armes qu'il avait acquise dans ses montagnes de Thrace n'est que peu de chose par rapport à ce qui est exigé d'un gladiateur. Le Doctor affecte un total mépris pour «ce marais de pisse qu'est la Thrace» et humilie Spartacus en lui collant le visage dans le sable où il vient d'uriner. L'insoumission du Thrace vaudra d'ailleurs à celui-ci de passer une journée au fond d'une fosse septique, en compagnie de son camarade Varro, un Romain qui s'est vendu comme gladiateur pour payer ses dettes de jeu. Les serviteurs y viennent vider leurs pots de chambre sur le crâne.

Lucretia a convoqué le bijoutier pour s'offrir une nouvelle parure (dépense somptuaire qu'elle ne tardera pas à regretter vu les difficultés financières de Batiatus). Mais lorsqu'elle fixe son choix sur tel collier que lui présente un marchand, à défaut d'un miroir elle le fait essayer par sa suivante Nævia; elle lui dénude même la poitrine en faisant glisser sa tunique pour voir l'effet sur sa gorge nue.

spartacus au ludus
 
marquage au fer

Battus, humiliés, prostitués, les gladiateurs trouvent le bonheur dans l'esclavage, la soumission au dominus et à la domina; et ils exhibent avec la même fierté que O le chiffre de Sir Stephen imprimé au fer rouge au creux de ses reins, la marque qualifiante qui les consacre «gladiateur» : le «B» de Batiatus...

orgie romaine

Pour le divertissement des maîtres et de leurs invités, Varro doit démontrer ses talents d'athlète sexuel

Pour les Vulcanalia qui s'annoncent, Batiatus a décidé d'opposer en primus (le combat de vedettes qui vient couronner les jeux) Crixus contre Gnæus. Le primus sera comme toujours précédé par les duels du menu fretin : Ashur, l'estropié, forme ces paires.

Spartacus aurait aimé se mesurer à Crixus, le vainqueur des jumeaux Gargan et de bien d'autres. Crixus est le champion incontesté depuis que s'est retiré Théokolès, surnommé «L'Ombre de la Mort» ! Décidé d'en découdre, Spartacus provoque le rétiaire Gnæus - désigné pour affronter Crixus aux jeux - et le met hors de combat. C'est donc lui affrontera le redoutable Gaulois.

Batiatus présente à ses amis les gladiateurs qu'il va envoyer aux prochains jeux; les femmes émoustillées palpent leurs muscles. Ilithyia, l'épouse de Glaber, admire la prestance de Varro, qui est tenu de besogner une esclave très passive devant les patriciens réunis.
Aux jeux, Spartacus affronte son ennemi Crixus, mais celui-ci l'emporte une nouvelle fois. Le Thrace se voit contraint de lever les deux doigts pour demander sa grâce...

naevia

Dans cet épisode 3, sa suivante Nævia sert de miroir à la domina. Montre-voir si ça m'irait bien sur ma gorge nue...

Vaincu par Crixus, Spartacus lève deux doigts pour obtenir sa grâce. Au contraire de l'épisode 1 où il levait le pouce, Batiatus cette fois fait un geste d'assentiment des cinq doigts de la main. C'est une petite discordance...
Dans les scènes de foule sur les gradins, il y a des femmes aux seins nus. Il ne manque plus, en somme, que des pom-pom girls et du pop-corn !

 

ÉPISODE 4 - The Thing In The Pit (12 février 2010)
Réal. : Jesse WARN; Scén. : Aaron HELBING, Todd HELBING - Brent FLETCHER [story editor], Aaron HELBING [staff writer] Todd HELBING [staff writer], Miranda KWOK [staff writer]
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Erin CUMMINGS (Sura) - Nick TARABAY (Ashur) - Viva BIANCA (Ilithyia) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Jai COURTNEY (Varro) - Antonio Te MAIOHO (Barca) - Craig Walsh WRIGHTSON (Craig WALSH-WRIGHTSON) (Solonius) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Eka DARVILLE (Pietros) - Karlos DRINKWATER (Kerza) - Marcus JOHNSON (Anubis) - Matthew CHAMBERLAIN (Matt CHAMBERLAIN) (Ovidius) - Jon BRAZIER (Ramel) - Raicho VASILEV (Gnæus) - Siaosi FONUA (Hamilcar) - David AUSTIN (Medicus) - Tim CRONIN (garde du ludus).

Pressé de retrouver sa femme, comme le lui a promis Batiatus, Spartacus - adulé par la foule depuis sa victoire sur les quatre gladiateurs de l'école de Solonius - a voulu brûler les étapes en défiant Crixus, le Champion de Capoue. La chance du débutant. Or, il lui aurait fallu encore des années d'apprentissage avant d'être au niveau de celui-ci. Spartacus a donc été vaincu, contraint de lever deux doigts pour obtenir sa grâce... Batiatus est furieux de ce que son élève-gladiateur n'a pas tenu son engagement d'apprendre et d'obéir. Il décide, après lui avoir confisqué son talisman (le ruban de la robe de Sura), de punir Spartacus en l'envoyant se battre dans «la Fosse des Enfers», un lieu infâme où des brutes organisent des combats clandestins, hors des règles, pour le seul plaisir du meurtre, car les combats sont toujours à mort et tous les coups permis. C'est dans ce bouge que Varro s'est ruiné en paris, avant de se trouver contraint de se vendre pour payer ses dettes. Mais talonné par son créancier Ovidius, Batiatus n'a pas vraiment le choix : si Spartacus pouvait se révéler à la hauteur, le laniste pourrait éponger ses dettes les plus criantes. Tandis que Lucretia essaie de revendre à bas prix quelques uns de ses bijoux à Ramel, dont ce collier d'émeraudes qu'elle avait payé voici quelques jours 28 deniers et dont aujourd'hui elle en obtient difficilement 14, Batiatus descend dans la «Fosse des Enfers» accompagné de son garde du corps Barca et de son poulain Spartacus.
Ixion, une brute défigurée, est justement en train de massacrer Kerza (celui qui porte tatoué sur son front le mot «Fugitif») : il lui fracasse le crâne à coups de maillet, puis avec un tranchoir lui arrache la peau du visage sous les applaudissements de la foule. Un crochet planté dans le corps, le vaincu est évacué.

ixion - masque scalp

Ixion nous refait le coup du masque en peau humaine, façon Texas Chainsaw Massacre

Dans la «Fosse», Spartacus armé de simples cestes (cæstus) doit se mesurer à Myrmex, aux poings armés de cestes garnis de pointes (sphaïras). Le Thrace semble sur le point de succomber, lorsqu'il trouve moyen d'égorger son adversaire avec le crochet qui sert à évacuer les morts. Batiatus se félicite d'avoir parié sur son poulain, et demande à ses entraîneurs de le «retaper» pour un autre combat.
(Pendant ce temps Nævia et Crixus ont une explication. Crixus s'était froissé de ce que Nævia avait dédaigné le précieux collier d'opale qu'il lui avait acheté sur ses gains de gladiateurs. Mais Nævia lui explique qu'en fait elle n'a le droit de posséder rien d'autre que ce que veut bien lui abandonner la domina, Lucretia. Cette dernière se donne à Crixus avec frénésie, désireuse d'avoir un enfant, faute de quoi si son mari venait à disparaître - par exemple au cours d'une rixe dans un de ces bouges de parieurs qu'il fréquente - elle serait obligée de se remarier, aux termes de la loi. Varro célèbre la victoire de son ami, tandis que l'indifférent Barca sodomise son giton Pietros. Il prend ombrage de ce que le même Pietros ait porté à Spartacus, qu'on est en train de recoudre, un peu de porridge et de l'eau. Il faut dire qu'elle est précieuse, par ces temps d'insupportable sécheresse...
A quelques temps de là, au cours d'un second combat, Spartacus au glaive affronte Mytilus à la chaîne, et lui brise la nuque (fondu au rouge). Hélas, Batiatus, sans illusions, avait parié contre son propre gladiateur ! Cependant, au cours de la rixe qui s'ensuivit, Spartacus sauve la vie de son maître en fâcheuse posture. Lucretia est irritée contre le Thrace qu'elle soupçonne d'apporter la poisse à son mari... Un autre combat l'oppose au monstrueux Ixion, qui brandit deux bipennes, et réussit même à arracher sa «sica» à Spartacus (il s'agit ici d'un glaive droit, avec une seconde pointe latérale). Mais Spartacus réussit à s'en défaire...
Curieux épisode qui mélange la gladiature ancienne avec certaines pratiques modernes (largement exploitées par le cinéma, notamment les films de Nick Rotundo, Lucio Fulci et Enzo G. Castellari) qui voient, dans les milieux interlopes, s'affronter en des combats clandestins de jeunes boxeurs - au finish et, parfois, à mort. Le mécanisme de la soumission de Spartacus à son maître Batiatus est intéressant : il espère que celui-ci, content de ses services, lui retrouvera sa femme vendue en Syrie; mais endetté jusqu'au cou, Batiatus a bien d'autres choses à penser... Notons la surenchère de sauvagerie (peau du visage scalpée par le vainqueur) et l'emploi d'armes aussi fantaisistes que des maillets de guerre, des chaînes, des haches bipennes... et une «sica» tout à fait farfelue.

 

ÉPISODE 5 - Shadow Games (19 février 2010)
Réal. : Michael HURST; Scén. : Miranda KWOK
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Nick TARABAY (Ashur) - Viva BIANCA (Ilithyia) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Jai COURTNEY (Varro) - Antonio Te MAIOHO (Barca) - Craig Walsh WRIGHTSON (Solonius) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Eka DARVILLE (Pietros) - Matthew CHAMBERLAIN (Ovidius) - John BACH (magistrat Calavius) - Janine BURCHETT (Domitia) - Matt GILLANDERS (Marcellus) - Lliam POWELL (Numerius) - Catherine BONIFACE (prêtresse de Junon) - Reuben de JONG (Théokolès) - Dylan HOPKINS (fils d'Ovidius) - Raicho VASILEV (Gnæus) - Siaosi FONUA (Hamilcar) - David AUSTIN (Medicus) - Tim CRONIN (garde du ludus).

La sécheresse s'est abattue sur la région; l'eau est devenue rare, même pour les patriciens. A l'occasion des Vulcanalia, fêtes religieuses pour empêcher les feux de forêts, Titus Calavius - le magistrat qui gouverne Capoue - a décidé d'offrir des jeux, des combats de gladiateurs sine missio (la mort pour le vaincu). C'est une sorte de sacrifice humain destiné à apaiser l'irritation des dieux et obtenir de la pluie...
En vue de ces combats, le laniste Batiatus, ainsi que son confrère et concurrent Solonius, ont été sollicités. Calavius souhaite que Batiatus engage en primus son meilleur gladiateur, Crixus, le «champion de Capoue». Mais Batiatus, après avoir accepté, a la désagréable surprise d'apprendre que Solonius lui opposera Théokolès, surnommé «L'Ombre de la Mort» - un gladiateur qui au cours de sa carrière n'a jamais été vaincu.
Autrefois gladiateur, le Doctor est le seul de ses adversaires à pouvoir se vanter d'avoir survécu à un combat contre l'Ombre de la Mort ! Avoir survécu à une telle rencontre, c'est presqu'une victoire; mais son abdomen, sa poitrine et son dos en portent encore les terribles cicatrices.
Deux esclaves-tueurs-à-gages ont tenté d'assassiner Batiatus, mais se sont fait abattre par ses hommes. Barca et Ashur enquêtent et finissent par retrouver le propriétaire des «tueurs» : un marchand d'esclaves nommé Remus. Ils lui rapportent les carcasses grouillantes de vers de ses deux tueurs, les lui font bouffer, le bousculent encore un peu et finissent par apprendre que Remus avait vendu ces deux esclaves à Ovidius, le cousin du magistrat de Capoue. Les deux gladiateurs le liquident, puis vont chez Ovidius, tuent sa femme Lælia, prennent en otage son petit garçon et lui extorquent des aveux. Espérant échapper à la mort, Ovidius avoue avoir agi à la demande de Marcus Decius Solonius. Alors Barca tue le petit garçon et son père, et boute le feu à la maison.
Pendant ce temps, ces dames papotent. Ilithyia recommande à Lucretia une certaine prêtresse de Junon, capable de guérir l'infertilité du couple. Lucretia avoue à la prêtresse, n'avoir qu'un seul amant, mais qu'elle fréquente assidûment... C'est donc elle qui est stérile, en définitive. La prêtresse ne peut que prier la déesse pour que se dessine enfin un heureux événement. Toujours soucieux de devenir le meilleur gladiateur de Batiatus, Spartacus se querelle une fois de plus avec Crixus aux thermes. Les deux hommes, complètement nus, en viennent aux mains une fois de plus. C'est alors que Lucretia, à la requête d'Ilithyia, le fait chercher pour l'exhiber sans son subligar. Ignorant qu'il est l'«amant» de Lucretia, Ilithyia ne fait pas mystère de son admiration pour le «Champion de Capoue».
Il est alors convenu que Théokolès combattra contre deux gladiateurs à la fois. Il s'agit pour le Doctor de préparer les deux rivaux, d'en faire les partenaires d'une équipe soudée. Pas évident. Aux thermes, Crixus et Spartacus dissertent. «Il n'y a rien, au delà de la mort, qui t'intéresse ?», lui demande Spartacus. Lucretia convoque Crixus, mais celui-ci refuse de lui faire l'amour sous prétexte de garder ses forces intactes pour le combat qui se prépare, et dont dépend la fortune de ses maîtres. Mais le reconduisant dans sa geôle, l'esclave Nævia se donne à lui : «L'amour peut rendre un homme fort, dans de bons bras.»
Arrive le grand jour. Théokolès est un géant blond, sans casque, qui brandit deux épées. Face à lui, le mirmillon Crixus et le thrace Spartacus (3). Crixus et Spartacus tailladent leur adversaire qui s'abat sur le sable de l'arène, le corps ensanglanté. Ils triomphent, mais le peuple reste sans voix, tendu... Derrière eux, Théokolès se relève, parvient à blesser Crixus, mais Spartacus réussit à lui trancher la tête. Alors le peuple exulte, tandis que commence à tomber la pluie...
Georges Dumézil rappelle qu'en relation avec l'autel à ciel ouvert de Vulcain sur le Forum, le Volcanal qu'il met en rapport avec la destruction d'armes prises à l'ennemi, «la date, 23 août, et les prescriptions de sa fête, Volcanalia, indiquent qu'on mettait spécialement à son compte le péril d'incendies qui, dans les jours brûlants de l'été, menaçait récoltes et greniers : ce jour-là, on sacrifiait à diverses divinités en divers lieux (4)». C'est donc un peu abusivement que le scénariste a intégré la mise à mort d'un gladiateur comme sacrifice humain destiné à obtenir la pluie dans une période critique de l'année (canicule), mais la mention des Vulcanalia est bien observée. Toutefois, avant de devenir des ludi profanes, les combats de gladiateurs ont été essentiellement des munera en rapport avec le culte des morts.

 

ÉPISODE 6 - Delicate Things (26 février 2010)
Réal. : Rick JACOBSON; Scén. : Tracy BELLOMO, Andrew CHAMBLISS - Brent FLETCHER [story editor], Aaron HELBING [staff writer] Todd HELBING [staff writer], Miranda KWOK [staff writer]
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Erin CUMMINGS (Sura) - Nick TARABAY (Ashur) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Jai COURTNEY (Varro) - Antonio Te MAIOHO (Barca) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Eka DARVILLE (Pietros) - John BACH (magistrat Calavius) - Lliam POWELL (Numerius) - Mark MITCHINSON (Mark MITCHISON) (Aulus) - Matt GILLANDERS (Marcellus) - Raicho VASILEV (Gnæus) - Siaosi FONUA (Hamilcar) - David AUSTIN (Medicus) - Francis MOUNTJOY (messager) - Owain PENNINGTON (garde) - Jonathan COSTELLOE (conducteur chariot).

La victoire de Spartacus a ramené la prospérité dans le ludus de Batiatus. Celui-ci lui offre une superbe cuirasse et deux épées thraces, car le nouveau champion désormais combattra en dimachère comme «L'Ombre de la Mort». Par ailleurs, le dominus lui apprend que Sura a été retrouvée, qu'elle est actuellement en Italie et sera près de son mari dans deux jours. Durement éprouvé, Crixus - pendant ce temps - est entre la vie et la mort, entre les mains du Medicus. Dépitée de ce qui est arrivé à son amant, Lucretia rappelle à son mari que Crixus n'est pas étranger à la victoire de Spartacus. Ignorant sa conspiration contre la vie de son mari, elle lui reproche également l'assassinat d'Ovidius.

spartacus

Nouveau champion, Spartacus reçoit une cellule particulière. Rien que pour lui, mais seulement pour lui : car quand elle sera là, Sura ne dormira pas avec son mari dans le ludus réservé aux gladiateurs, mais dans la villa, avec les autres esclaves des maîtres. Déçu, Spartacus commence à réfléchir à un plan d'évasion : aussitôt que Sura sera arrivée, les gardes et les autres gladiateurs drogués par ses soins, il prendra le maître en otage, le cheval de la carriole et s'enfuira dans la montagne... Vainement Varro tente de le dissuader de ce plan téméraire.
Barca, de son côté, avait parié sur la victoire de Spartacus et la coquette somme gagnée devrait lui permettre de racheter sa liberté et celle de son giton Pietros. Celui-ci ayant appris son rôle dans l'expédition punitive contre Ovidius, Barca se croit obligé de nier en avoir également assassiné le fils. Cette fausse confidence est surprise par Ashur, et donne à ce dernier des idées...
Spartacus propose à Batiatus de prélever sur ses gains pour offrir du vin et des filles à ses camarades (ce qu'Ashur négocie auprès du proxénète Marcellus, un de ses créanciers). Et sous prétexte de visiter Crixus à l'infirmerie, il y vole un peu de drogue pour neutraliser les plus coriaces de ses camarades, comme le Doctor.
Sur ces entre-faites arrive le magistrat Calavius et son fils de quinze ans, Numerius, grand admirateur de Spartacus. Calavius enquête sur la mort de son cousin Ovidius. Spartacus suggère à Numerius de revenir le soir, recevoir quelques leçons d'escrime. Batiatus est évidemment ravi d'ainsi se rapprocher du magistrat qui peut favoriser son commerce.
Le soir, père et fils se présentent à la villa de Batiatus; Numerius est tout fier d'avoir acheté un poignard thrace au marché. La leçon d'escrime est interrompue par l'arrivée d'un faux-messager porteur d'une lettre anonyme révélant où se cacherait le fils d'Ovidius, réchappé au massacre. Spartacus profite de leur départ précipité pour chiper le poignard de Numerius. Pendant ce temps, l'orgie bat son plein dans les geôles du ludus. Mais l'étau se resserre sur Barca. Furieux de ce qu'il lui a désobéi en ne tuant pas l'enfant, ultime témoin de l'élimination d'Ovidius, son maître le fait assassiner par ses gardes. Telle sera la vérité officielle : Barca a racheté sa liberté, et s'en est allé (reste sur le carreau, déçu, le pauvre Pietros, «petit trou bien serré pour fourrer sa bite», comme gouaille Gnæus). Là-dessus revient Calavius, qui déclare ne pas avoir retrouvé l'enfant sur la route... mais bien ses cendres dans la villa incendiée. Qui donc était ce mystérieux messager ? (Un homme de Marcellus, téléguidé par Ashur qui s'en est débarrassé tout de suite après.)
Le lendemain, la plupart des gardes et des esclaves titubent encore. Arrive la carriole avec Sura. Hélas, elle a été attaquée par des brigands, Aulus le conducteur est blessé, et Sura toute ensanglantée - mortellement atteinte - expire dans les bras de son mari retrouvé. La tentative d'évasion de Spartacus a fait long feu...
«Homme d'honneur», Batiatus énigmatique déclare à son épouse qu'il a tenu sa parole : Spartacus a «retrouvé» sa femme...

Suite…

NOTES :

(1) En fait, la série ne divulgue son nom à aucun moment. Plus tard, son dominus Batiatus le surnommera «Spartacus» - d'après un roi de son lointain pays... - Retour texte

(2) D'où le titre de l'épisode. - Retour texte

(3) En fait, l'épisode ne respecte pas vraiment les armaturæ. N'insitons pas sur l'interprétation très discutable du dimachère Théoklès. Ses adversaires sont équipés pareils : mêmes casques (bizarrement ouverts, sur le haut du visage, contrairement aux épisodes précédents, et... à la réalité archéologique) et deux hautes ocrea. Si elles sont de rigueur pour le thrace au petit bouclier (parma), elles sont superfétatoires pour le mirmillon au long bouclier (scutum). - Retour texte

(4) G. DUMÉZIL, La religion romaine archaïque, Payot, 1974, p. 327. - Retour texte