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Spartacus : Blood and Sand
(13 ép. TV - prod. Starz)
(R. Jacobson, M. Hurst, J. Warn etc.,
EU - 2010)

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Spartacus : Blood and Sand

1. En guise d'introduction...

2. Starz Entertainement : le retour de Spartacus

3. Sexe et violence

4. Conclusions

5. Internet

6. Filmographie

Les personnages

Liste des épisodes (Saison 1)

Sur cette page :

Critiques

 

ÉPISODE 7 - Great and Unfortunate Things (5 mars 2010)
Réal. : Jesse WARN; Scén. : Steven S. DeKNIGHT, Brent FLETCHER
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Erin CUMMINGS (Sura) - Nick TARABAY (Ashur) - Viva BIANCA (Ilithyia) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Jai COURTNEY (Varro) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Eka DARVILLE (Pietros) - Mark MITCHINSON (Aulus) - Brooke WILLIAMS (Aurelia) - Greg WARD (Mercato) - Raicho VASILEV (Gnæus) - Siaosi FONUA (Hamilcar) - David AUSTIN (Medicus) - Marlow ROBINSON (Janus).

Spartacus se remémore sa première rencontre avec Sura : ils ont fait l'amour sans qu'il connaisse son nom, ni elle le sien. Il était considéré comme le plus infréquentable des hommes de la tribu, et toutes les femmes se défiaient de lui. Sauf elle, Sura. Sura, à qui parlaient les dieux «qui m'ont conduit dans ton lit», et qui avait entrevu le destin promis à cet homme exceptionnel - mais qui serait aussi l'homme d'une seule femme. Entre deux rangées de gladiateurs, le Champion de Capoue porte solennellement le corps de sa femme, qu'il dépose sur le bûcher où il boute le feu. L'hypocrite Batiatus feint de culpabiliser. Il aurait dû mieux assurer sa protection, la confier à Barca avant de lui rendre sa liberté, etc. Le visage sombre, Spartacus l'exonère : la faute est imputable essentiellement à la main qui l'a frappée... et à Claudius Glaber, responsable de tout puisque c'est lui qui l'a mise dans les fers de l'esclavage !
Il ne reste plus à Batiatus qu'a payer son homme de main Marcellus, qui a organisé le traquenard. Il fallait que meure Sura, afin de l'extraire des pensées de Spartacus qu'il veut parfaitement docile. Une année de recherches... s'étonne Lucretia. N'aurait-il pas été plus simple de lui dire qu'elle était morte en Syrie ? Non, répond Batiatus. Pour qu'il le croie vraiment, il fallait qu'il la voie morte, de ses propres yeux. Le laniste se voit déjà - grâce à Spartacus - au sommet de sa profession, riche, comblé d'honneurs, entrant au Sénat (5) !
Le jeune Pietros, déçu d'avoir été abandonné par son amant Barca, demande au Doctor la permission de continuer à s'occuper de ses oiseaux. C'est alors que Gnæus fait irruption dans la cellule que le jeune garçon partageait avec le champion. Gnæus le rétiaire, qui d'autorité s'instaure le protecteur du giton.
Lucretia vient au chevet de son amant Crixus, plus ou moins conscient. Elle lui annonce que ses assiduités la rendraient suspecte, mais que son esclave Nævia viendra régulièrement prendre de ses nouvelles.
Les entraînements reprennent. Le Doctor explique à Spartacus qu'il n'est pas dupe quant à sa tentative d'évasion. Un simple gobelet de vin ne pouvait l'assommer comme il l'a été. C'était la drogue ou ta vie, répond Spartacus. La prochaine fois que tu tentes de t'évader : tue-moi d'abord, menace le Doctor.
Un certain Mercato - un notable - vient rappeler à Batiatus un contrat conclu avant les Vulcanalia : six gladiateurs, qui devront combattre six condamnés à morts de droit commun (des assassins, violeurs, voleurs etc.). Il s'agit d'honorer la mémoire de son grand-père, le consul M. Minucius Rufus, qui écrasa une incursion des Maides (6) en Macédoine. Pour ces jeux, les gladiateurs revêtiront des armures romaines, et leur chef - Spartacus - la cuirasse de Minucius Rufus... Spartacus est indigné à l'idée de jouer le rôle de celui qui, quelques générations auparavant, écrasa son peuple !
A l'infirmerie, Crixus reprend tout doucement conscience, avec l'aide de sa fidèle Nævia; mais il s'étonne qu'aucun des ses «frères» gladiateurs se soit venu le voir, pas même Barca la «Bête de Carthage». Nævia lui apprend que Barca a racheté sa liberté, et est loin à présent.

pietros le giton

Gnæus, le rétiaire teigneux, a pris la relève de Barca, «la Bête de Carthage», mais n'en a pas la délicatesse. Pietros, le giton, en fait l'amère expérience

Las des brutalités de Gnæus, Pietros s'est pendu. «Il me manquera. Surtout ses lèvres autour de ma queue !», raille Gnæus. Spartacus, qui a observé son manège, lui inflige la dernière correction de sa vie : précipité du haut de la falaise escarpée d'où le ludus domine la campagne environnante, Gnæus se fracasse sur les rochers en contre-bas. Batiatus est furieux : «J'ai perdu le meilleur rétiaire. Il m'avait coûté une fortune (ces années d'entraînement). Je l'avais engagé pour les prochains jeux. Mais Pietros n'était qu'une merde de putain.» «C'était aussi un être humain», rétorque Spartacus. Dans le ludus, la mort de Pietros est diversement appréciée. Pour Crixus, furieux, «Gnæus était un g-l-a-d-i-a-t-e-u-r, un frère qui méritait une mort honorable dans l'arène». Quant au suspicieux Doctor : «C'est surprenant que - outre Pietros - Barca ait ici abandonné ses oiseaux...» Le Doctor cuisine un peu Nævia, puis Ashur. Les contradictions de leurs versions du départ de Barca (j'étais présent[e], pas l'autre - et vice versa) commencent à l'intriguer.
De son côté, Spartacus se résout à donner le spectacle que l'on attend de lui, mais il entend combattre seul contre les six condamnés à mort «thraces», ses compatriotes qui en fait n'en sont pas. Il restitue même à Batiatus le poignard qu'il avait volé au jeune Numerius. Batiatus accède à ses desiderata à condition qu'une fois cette «psychothérapie» terminée, le gladiateur Spartacus consente enfin à se considérer comme un «Romain».
Dans l'arène où, selon son vœu, il va affronter tout seul les six condamnés à mort déguisés en barbares maides, le champion est acclamé comme «Spartacus», «le faiseur de pluie», non comme «Marcus Minucius Rufus». L'éditeur des jeux, Mercato, fait grise mine devant ce manque d'égards vis-à-vis de son grand-père, mais Batiatus le rassure vite.
Dans un premier temps, Spartacus semble envisager de se laisser tuer par les «Thraces», tel un ultime Romain immolé à la vengeance patriotique. Puis l'instinct de survie l'emporte et, un à un, il tue tous ses adversaires... Alors, face à la tribune, il peut s'écrier : «Je suis... Spartacus !»
Excellent épisode, même si le scénariste n'a vraisemblablement pas vocation de faire de l'archéologie expérimentale sur la gladiature. La fameuse réplique du film de Kubrick «Je suis... Spartacus !» à contre-emploi ! Autre contre-emploi : les gladiateurs sont des «frères», alors que chez Kubrick «un gladiateur n'a pas d'amis». Le personnage du Doctor, incarné par Peter Mensah, est savoureux, même si un peu figé dans son rigorisme. Dur à l'entraînement, Doctor déborde d'humanité dans la vie privée. C'est un homme de principes. Point. Barre.
Très touchant aussi ce qui a trait à Pietros : son homosexualité n'était pas une tare : c'était un lien affectif sincère qui le reliait à Barca; on ne pourrait en dire autant pour cette brute vicieuse de Cnæus qui prétend s'imposer à lui. Certes, d'aucun reprochera les écarts de langage de la série. Mais on est dans un ludus (dans un corps de garde, si vous voulez), pas à l'Académie française, aussi - les Romains appelant un chat, «un chat» - vaut-il mieux parler de «bite», de «queue» et de «suceur de queues» que de latins mentula, uerpa, fellator (7) etc. que, de toute manière, personne n'aurait compris.

 

ÉPISODE 8 - Mark of the Brotherhood (12 mars 2010)
Réal. : Rowan WOODS; Scén. : Aaron HELBING
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Nick TARABAY (Ashur) - Viva BIANCA (Ilithyia) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Jai COURTNEY (Varro) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Craig Walsh WRIGHTSON (Solonius) - Daniel FEUERRIEGEL (Agron) - Ande CUNNINGHAM (Duro) - Brooke HARMON (Brooke HARMAN) (Licinia) - Tania NOLAN (Cæcilia, patricienne) - Mia PISTORIUS (Æmilia, patricienne) - Mike EDWARD (Ségovax) - Robert MCCULLEY (Vibius) - Stephen BUTTERWORTH (marchand d'esclaves) - Siaosi FONUA (Hamilcar) - Ioani KING (Anaskos) - David AUSTIN (Medicus) - Steven SMITH (recrue 4).

Spartacus fait son nid de «Champion» pendant que Crixus, ses blessures se cicatrisant, récupère péniblement. A la première occasion, Spartacus humilie son rival pour lui signifier qui est, désormais, le «Champion». Batiatus - que l'ingratitude n'étouffe pas - s'inquiète de la médiocrité où est tombé son ancien champion, et Lucretia elle-même n'apprécie plus ses performances sexuelles. Il est vrai que Crixus, amoureux de Nævia, fait de son mieux pour décevoir la domina, afin qu'elle cesse de le harceler. Il est donc question de revendre Crixus à Vibius «un laniste de merde», qui possède un ludus... à Damas ! Solonius aurait été intéressé de le racheter, mais Batiatus refuse de le céder à son rival. Mieux, au marché des esclaves, il achète 100 deniers, soit très au dessus de leur valeur, un lot de six malabars, dont il espère faire des gladiateurs. Mais tout lui est bon pour humilier l'homme qui a comploté contre sa vie.
De ces six nouveaux venus, le plus prometteur semble être le Gaulois Ségovax, qui possède entre les jambes une trique à faire hennir de jalousie un cheval. Ce détail n'échappe pas à Ilithyia, qui décide de le racheter. Elle paiera son entretien et sa formation, mais Ségovax sera son gladiateur, sa propriété. Lors d'une réunion entre amies, Lucretia fait monter le fameux Spartacus. Licinia, cousine du sénateur Marcus Licinius Crassus, s'amuse à lui balafrer le torse avec un fin couteau, pour mélanger un peu de son sang à son vin. Ne dit-on pas que le sang d'un gladiateur est un puissant stimulant sexuel ? Le sang, oui, mais celui d'un gladiateur qui vient de mourir ! Spartacus subit sans broncher le caprice de cette femme stupide; en revanche, il perd son calme avec Ilithyia lorsqu'il apprend qu'elle est la femme de Glaber.
La jeune femme décide de se venger en promettant à Ségovax de lui rendre sa liberté, si...
Pour ne pas être éloigné de celle qu'il aime, Crixus décide de remonter dans l'estime de ses maîtres. Il fait jouir la domina, et lorsque dans les thermes, Ségovax passe un lacet autour du cou de Spartacus pour l'étrangler, il intervient et sauve la vie à son rival, fracassant la mâchoire du Gaulois. «Tu es un gladiateur, pas lui. Tu es un frère et tu a droit à une mort honorable dans l'arène», dit-il pour justifier l'aide inattendue qu'il a apporté à son ennemi. Batiatus, ravi, décide d'annuler sa vente à Vibius. Il aura désormais deux champions dans son ludus. Quand à Ségovax, qui a traîtreusement voulu assassiner son champion - un capital - il lui fait couper le sexe et le crucifie dans la cour.
Boire le sang encore chaud d'un gladiateur passait, en fait, pour être un remède à l'épilepsie.

 

ÉPISODE 9 - Whore (19 mars 2010)
Réal. : Michael HURST; Scén. : Daniel KNAUF, Brent FLETCHER [story], Aaron HELBING [staff writer]
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Nick TARABAY (Ashur) - Viva BIANCA (Ilithyia) - Katrina LAW (Mira) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Jai COURTNEY (Varro) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Craig Walsh WRIGHTSON (Solonius) - Daniel FEUERRIEGEL (Agron) - Ande CUNNINGHAM (Duro) - Brooke HARMON (Licinia) - Tim FOLEY (Hector) - Ioane KING (Rnaskos) - Mark MITCHINSON (Aulus) - David AUSTIN (Medicus) - Matthew SAVILLE (garde du ludus [non-crédité]).

Le petit monde du ludus vaque à ses petites intrigues habituelles. Spartacus essaie de réconcilier Varro avec son épouse éconduite. Nævia vole la clé d'un des gardes, Hector, pour pouvoir rejoindre son amant Crixus, Ashur - qui vient de se débarrasser des attelles qui tenaient sa jambe - veut redevenir gladiateur, mais Batiatus préfère qu'il continue à jouer pour lui les espions et les entremetteurs, etc. Déçue par la perte de Ségovax, Ilithyia s'intéresse de plus en plus à Crixus, ce qui suscite chez son «amie» Lucretia de véritables crises d'hystérie jalouse. Toutefois, elle ne peut librement s'en expliquer à son époux Batiatus, qui ignore sa liaison avec l'esclave... alors que lui même ne se gène pas pour lutiner ses servantes, avec les encouragements et l'approbation de son épouse partageuse. Il l'oblige même à entretenir de bonnes relations avec l'épouse de ce général par l'entremise duquel il compte se rapprocher des hautes sphères politiques. Aussi se contente-t-elle de récriminer contre les humiliations que lui fait subir l'arrogante et sotte patricienne.
Lucretia serait plus encline à cajoler Licinia, la cousine de Crassus. Cette dernière serait intéressée de se donner un peu de bon temps avec Spartacus, le champion. Soucieuse de voir comment réagirait l'ombrageux gladiateur, elle lui envoie d'abord une esclave, Mira, que le gladiateur éconduira par deux fois, se refusant à aimer une femme qui ne se donnerait à lui que sur ordre de ses maîtres. Cependant, Spartacus se déclare prêt à honorer, pour son dominus Batiatus, toute femme qui souhaiterait le rencontrer. Lucretia met au point avec Licinia les détails de leur entrevue : par souci de discrétion les partenaires seront masqués. Survient Ilithyia qui, fine mouche, perce à jour leur manège. Elle aussi souhaiterait rencontrer... Crixus, mais en toute discrétion car son mari entrerait dans une fureur terrible s'il venait à l'apprendre.
Lucretia tient sa vengeance : c'est Spartacus, huilé, massé et masqué qui entrera dans la couche d'Ilithyia. Celle-ci comprend son erreur lorsque Spartacus, découvrant à qui il a en réalité affaire - la femme de son pire ennemi -, veut l'étrangler. C'est alors que, feignant ignorer que l'alcôve était déjà occupée, survient Lucretia en compagnie de Licinia, nue, masquée en Diane chasseresse. Toujours chipie, Licinia se moque de la mésaventure de sa rivale et promet d'en faire des gorges chaudes dans tout Rome. Pendant que les gardes emmènent Spartacus et l'enchaînent dans une ergastule, Ilithyia et Licinia en viennent aux mains. La femme du légat fracasse le crâne de sa rivale sur le bord de l'impluvium.
La jeune femme est catastrophée par son crime.
Lucretia lui promet de faire disparaître le corps; personne n'était au courant de l'escapade de la patricienne, pas même un esclave... Mais maintenant, elle a un moyen de pression sur Ilithyia !

 

ÉPISODE 10 - Party Favors (26 mars 2010)
Réal. : Chris MARTIN-JONES; Scén. : Brent FLETCHER, Miranda KWOK, Aaron HELBING [staff writer]
Avec : John BACH (magistrat Calavius) - Manu BENNETT (Crixus) - Viva BIANCA (Ilithyia) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Janine BURCHETT (Domitia) - Jai COURTNEY (Varro) - Ande CUNNINGHAM (Duro) - Daniel FEUERRIEGEL (Agron) - John HANNAH (Batiatus) - Katrina LAW (Mira) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Peter MENSAH (Doctor) - Tania NOLAN (Cæcillia, patricienne) - Craig PARKER (Glaber) - Mia PISTORIUS (Æmilia, patricienne) - Lliam POWELL (Numerius) - Nick TARABAY (Ashur) - Andy WHITFIELD (Spartacus) - Brooke WILLIAMS (Aurelia) - Craig Walsh WRIGHTSON (Solonius).

Numerius, le fils du magistrat Calavius, va prendre la toge virile. Comme il est fan de gladiateurs, l'obséquieux Batiatus propose à son père de tout organiser au ludus. Ainsi Spartacus pourra lui faire visiter les installations, assister aux entraînements etc., puis il se mesurera à Crixus dans un combat de démonstration. On peut se demander si Crixus - déchaîné contre Duro et Agron deux frères germains, nouveaux dans le ludus, qu'il traite comme des moins que rien - est capable de comprendre : «Un combat sans blessures dangereuses.»
La fête bat son plein. Numerius va prendre un bain, pour se laver de la poussière de l'exercice du ludus, lorsque Ilithyia vient le rejoindre, fait glisser sa robe, et l'initie aux jeux des adultes...
Arrive le moment où Spartacus et Crixus vont faire leur exhibition. Roi de la fête, Numerius demande toutefois que ce soit Varro qui combatte Spartacus. Les deux amis sont ravis, pensant sans doute ainsi ne pas avoir à redouter un mauvais coup de Crixus, lequel est mortifié de honte : se voir ainsi dédaigné par un gamin !...
Le duel a donc lieu, et Spartacus met une fois de plus son ami en échec. Voici Varro un genou en terre, tendant deux doigts pour demander grâce, le pointe de l'épée de Spartacus sur sa jugulaire. Alors Numerius... baisse le pouce. Batiatus balbutie que ce combat était une démonstration amicale; Numerius maintient sa demande et son père exige qu'il soit satisfait (il remboursera son gladiateur à son propriétaire). Spartacus est très hésitant : Varro est son seul ami. Alors le Romain supplie son ami de lui donner une mort honorable, une mort de gladiateur. Agrippant le bras du vainqueur, il enfonce lui-même la lame sous la clavicule...
Ilithyia est vengée.
Le servile Batiatus espère que la perte d'un de ses «Titans» lui vaudra l'appui politique de Calavius aux prochaines élections, mais le magistrat lui fait finement observer que, s'il est assurément le meilleur laniste de la république, il lui manque toutes les qualités qui font un homme politique. A bon entendeur...
Dans sa cellule, Spartacus laisse éclater sa douleur entre les bras de Mira venue le réconforter.
Sauf le détail du pouce baissé, qui est un lieu commun - et une inexactitude -, la fin du duel de Spartacus avec Varro est un pur joyau, non seulement sur le plan de l'intensité dramatique - le téléspectateur entrevoit enfin pourquoi Numerius a choisi Varro... après qu'Ilithyia se soit glissée dans son bain - mais aussi sur le plan archéologique (les deux doigts tendus, la position de la lame sur le cou du vaincu, celui-ci la guidant de bonne grâce...). Varro affronte la mort avec ce stoïcisme que les Romains aimaient à retrouver chez les gladiateurs, dans une scène mainte fois représentée par les monuments figurés.

 

ÉPISODE 11 - Old Wounds (2 avril 2010)
Réal. : Glenn STANDRING; Scén. : Daniel KNAUF [teleplay], Dan FILIE [story], Patricia WELLS [story], Steven S. DeKNIGHT [créateur], Brent FLETCHER [story editor], Aaron HELBING [staff writer], Todd HELBING [staff writer], Miranda KWOK [staff writer]
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Nick TARABAY (Nick E. TARABAY) (Ashur) - Erin CUMMINGS (Sura) - Katrina LAW (Mira) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Jai COURTNEY (Varro) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Craig Walsh WRIGHTSON (Craig WALSH-WRIGHTSON) (Solonius) - Daniel FEUERRIEGEL (Agron) - Ande CUNNINGHAM (Duro) - Brooke WILLIAMS (Aurelia) - Liam POWELL (Numerius) - John BACH (magistrat Calavius) - Janine BURCHETT (Domitia) - Tim FOLEY (Hector) - Mark MITCHINSON (Aulus) - Philip GRIEVE (Phil GRIEVE) (magistrat de Pompéi) - Siaosi FONUA (Hamilcar) - Ioane KING (Rhaskos) - David AUSTIN (medicus).

La mort tragique de son ami Varro hante Spartacus, qui commence à entrevoir la stupidité de la gloire et de l'honneur des gladiateurs qui s'entre-tuent pour l'amusement de la foule ou d'un enfant. «Il est mort dans l'honneur, en gladiateur», essaie de le consoler le Doctor. «En gladiateur ? Non, c'était aussi un mari, un père, et... un ami parmi les ennemis», répond Spartacus.
Spartacus remet le corps de Varro à son épouse Aurelia. «Est-ce vrai qu'il a péri par ton épée ? [Sanglot]. Il t'aimait comme un frère...» Spartacus ne peut rien lui répondre. A quoi bon se justifier ? Varro avait choisi sa mort, mais il s'en sentait néanmoins responsable. Dans ses cauchemars, sa plaie au flanc suppure des pièces d'or. La chair et le sang des gladiateurs-esclaves enrichit les possédants. A l'ombre spectrale de Varro succède celle d'Ilithyia, nue sous son masque de Diane chasseresse; mais lorsque tombe le masque, il n'y a plus que le visage ensanglanté de Sura...
Pas plus que Spartacus, mais pour de moins nobles raisons, Batiatus n'a digéré la mort de Varro sur lequel il fondait de toutes autres espérances. Il a dû sacrifier un bon élément pour ne rien recevoir d'autre, en échange, que le mépris de Calavius. Aussi, ruminant vengeance, mande-t-il ses nervis Aulus et Ashur pour qu'ils enlèvent et séquestrent le premier magistrat de Capoue. Ceux-ci l'enferment dans les égouts (8).
Crixus, de son côté, ne cache pas sa rancœur vis-à-vis de celui qui lui a ravi le primus aux précédents jeux, celui qui n'est plus «qu'une femme qui pleure». Batiatus annonce à Spartacus qu'il combattra contre Périclès «le Titan de Pompéi». Le Thrace demande que ses gains soient versés à Aurelia. Mais, réintégrant sa cellule, il entrevoit Aulus, nu et ivre, occupé à se faire gâter par deux esclaves, dont Mira. Un petit détail l'interpelle... Plus tard, Spartacus énigmatique remerciera Mira - qui lui est «envoyée» - d'avoir cajolé l'homme qui fut blessé en essayant de protéger son épouse Sura.
Au fond de sa geôle, Calavius ne dissimule pas son mépris pour l'insignifiant parvenu qu'est Batiatus.
Sa plaie au flanc ne guérit pas. Dévoré par la fièvre, Spartacus croit voir Varro partout. Momentanément hors de combat, il est soigné à l'infirmerie du ludus par le medicus et la dévouée Mira qui sont obligés de l'attacher sur son grabat. Batiatus décide alors que ce sera Crixus qui affrontera Périclès. Celui-ci en informe Nævia. De son côté, comme s'il sentait d'où désormais soufflait le vent, Ashur prend contact avec Solonius...
Et voici les jeux de Pompéi. Le magistrat Calavius brille toujours par son absence, et pour cause ! Son épouse et son fils Numerius prient Batiatus d'ouvrir les jeux à sa place, sous l'œil goguenard de son collègue, le premier magistrat de Pompéi, un infect poussah. Le peuple est déçu de voir Crixus, et non Spartacus, affronter Périclès. Après les premières passes sanglantes où se distinguent les frères Duro et Agron - les deux Germains de l'école de Capoue -, voici enfin Crixus et Périclès. Périclès met en charpie Crixus (dans la loge, Nævia et Lucretia se sentent toutes les deux très mal, et se retirent, l'esclave soutenant la maîtresse); toutefois, dans un dernier sursaut d'énergie Crixus aura raison de son adversaire trop sûr de lui.
Pendant ce temps à l'infirmerie du ludus, Spartacus qui a recouvré ses esprits, a le loisir d'examiner le corps de son voisin, Aulus (victime des rebuffades de son prisonnier récalcitrant, Calavius). Censé avoir été blessé au cours de l'attaque fatale à Sura... il ne porte aucune cicatrice. Spartacus comprend alors qu'il a été mystifié, lui extorque des aveux puis le tue - et se fait ré-attacher par Mira. Aulus aura dû succomber à ce qui l'avait amené à l'infirmerie... ?
Habilement, Ashur manœuvre Solonius et l'attire dans les égouts où il prétend avoir découvert que son maître Batiatus séquestrait Calavius. Il est toujours là, en effet, attaché sur une chaise, un sac sur le visage. Il glisse un couteau dans les mains de Solonius qui veut le délivrer. C'est alors que font irruption une troupe de soldats conduits par Numerius et Batiatus. Ce dernier a habilement manœuvré le fils pour que l'idée de fouiller les égouts vienne de lui. Le sac arraché, apparaît le visage cireux de Calavius... qui a été égorgé (9). Les lourdes pattes des soldats s'abattent sur les épaules de Solonius, stupéfait.

 

ÉPISODE 12 - Revelations (9 avril 2010)
Réal. : Michael HURST; Scén. : Brent FLETCHER, Steven S. DeKNIGHT [créateur], Aaron HELBING [staff writer] & Todd HELBING [staff writer] & Miranda KWOK [staff writer]
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Nick TARABAY (Ashur) - Viva BIANCA (Ilithyia) - Katrina LAW (Mira) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Craig PARKER (Glaber) - Lesley-Ann BRANDT (Nævia) - Craig Walsh WRIGHTSON (Solonius) - Daniel FEUERRIEGEL (Agron) - Ande CUNNINGHAM (Duro) - Brooke WILLIAMS (Aurelia) - Lliam POWELL (Numerius) - Tim FOLEY (Hector) - Janine BURCHETT (Domitia) - Josh RANDALL (Iovis) - Siaosi FONUA (Hamilcar) - Ioane KING (Rhaskos) - David AUSTIN (medicus).

Batiatus vient narguer Solonius dans son cachot. Il est le héros du jour; et Solonius un vil assassin, qui sera exécuté dans l'arène !
Dans sa cellule, Crixus se remémore. Il avait in extremis dédié sa victoire «à toi», dans le pulvinar. A Nævia ? A Lucretia ? «Crixus honore la mémoire de votre mari», suggérera un courtisan...
Dans le ludus, Spartacus et le Doctor philosophent. «Ca fait quinze jours que je veux parler à Batiatus. Il m'ignore. Moi, son champion.» «Tu oublies les rôles. Il est le maître, toi l'esclave», rappelle le Doctor.
Le meurtrier de Titus Calavius, Solonius a été condamné à périr ad gladium, par l'épée de Spartacus. Et voici cet homme déjà âgé, et tout maigre et ridicule, sur le sable de l'arène. «Tu as survécu à ton exécution, Thrace. Peut-être bien Solonius aussi», suggère-t-il d'un air de défi. «Je ne m'y attends pas», répond tranquillement Spartacus. Puis après quelques passes : «Tu n'es pas sans habileté.» «J'ai envie de vivre !», rétorque le laniste condamné. Le Thrace fait durer le plaisir, lui balafre des joues, puis le torse, puis lui ouvre le ventre, enfin le décapite (10).
Batiatus honore Ashur, son âme damnée, et l'invite à désormais habiter dans la villa plutôt que dans le ludus. Invité a s'exprimer, le coquin a une ultime convoitise : l'esclave Nævia...

Mira vient visiter Spartacus. «Mes excuses. Ma présence ici a été requise. Et l'ordre a été reçu avec plaisir», tente-t-elle d'expliquer à l'ombrageux gladiateur resté fidèle à la mémoire de sa défunte femme. «Je soigne vos blessures. Et maintenant vous refusez un simple contact de mes doigts ?» «Mon esprit est à autre chose», répond le gladiateur. Puis, en confidence : «C'est Aulus qui a assassiné Sura, sur ordre de Batiatus.» Spartacus craint d'être soupçonné de l'exécution de l'homme de main. «Envisagez-vous de vous venger du dominus ? Au mépris de ma propre vie ? Car les lois romaines ordonnent que quand un esclave tue son maître, tous les autres esclaves de la maison soient mis à mort.» «A chacun son sort», décrète fataliste le gladiateur.

Cachés dans la réserve à vin, Nævia et Crixus font l'amour. «Tu n'étais pas dans le pulvinar quand j'ai vaincu Périclès. Sans tes yeux ma victoire n'avait aucun sens», grogne le gladiateur. Lucretia manque de les surprendre : «Dominus a besoin de toi...» Nævia est livrée à la concupiscence d'Ashur. «Tu as parlé avec le Doctor de la mort de Barca ?», s'inquiète-t-il, avant de parler de ses propres sentiments pour elle : «... plus aucune importance aujourd'hui. Depuis des années je te regarde, délicieux fruit interdit.» «Domina veut me conserver vierge», s'alarme la jeune femme.
«Le seul cadeau de la virginité, c'est quand on l'ôte», s'amuse Batiatus, à Lucretia furieuse de ce qu'on ait donné sa suivante à l'immonde Ashur. «L'idée que ce putain de Syrien la baise... c'est inacceptable, Batiatus !»

Dans le ludus, Spartacus et Crixus se retrouvent. «Chacune de mes victoires me rapproche du jour où je t'affronterai, Spartacus», grogne le Gaulois furieux. «Il n'y a là aucune gloire, seulement du sang pour le plaisir des Romains», rétorque le Thrace, impassible.
Spartacus obtient enfin l'entrevue avec Batiatus qu'il attendait depuis des semaines. Il note que le garde Hector, qui assiste à l'entretien, conserve la main sur la poignée de son glaive. Son regard louche également vers un couteau posé sur un guéridon, à côté l'un plat de fruits. Si seulement il pouvait... Mais Batiatus pérore avec exaltation, délire sur ses propres ambitions, sa gloire. «Ce n'est pas Glaber qui a pris la vie de Sura, mais Batiatus» s'encourage-t-il in petto. Il est sur le point de s'emparer du couteau quand survient une esclave aux bras chargés d'un plateau. Aurelia.
Aurelia qui a refusé l'aide financière du «meurtrier» de son mari, préférant se vendre à Batiatus pour en éponger les dettes au prix de son propre avilissement.

Plus tard, Mira lui reprochera : «Tu avais l'occasion de te venger, jusqu'à ce qu'Aurelia apparaisse. Hier la vie des autres esclaves t'était indifférente. Aujourd'hui tu hésites pour Aurelia.» «C'est que Varro était comme une frère pour moi.»
Avant d'aller installer ses pénates à la villa, Ashur a une dernière entrevue avec son ennemi Crixus, celui qui l'a estropié. Il lui offre une céramique illustrant la mort de Théokolès. «Tu vas enfin dégager du lieu où vivent les vrais hommes», grogne Crixus menaçant. «Je vais être la main droite du dominus», susurre l'estropié. «Celle avec laquelle il se torche le cul ?» «Oh, voilà une phrase pleine d'esprit.»

Dans leur atrium, Batiatus et Lucretia veillent aux derniers préparatifs en attendant la visite de Claudius Glaber. C'est Ilithyia qui se présente, seule, priant les deux parvenus d'aller aux portes de la cité pour accueillir leur hôte et lui marquer leur allégeance. Ilithyia baise Lucretia sur la bouche en lui annonçant de manière très ambiguë qu'elle résidera désormais à Rome, auprès de son mari. Le couple de parvenus se hâte dans la rue, avec quelques serviteurs.
Ils y retrouvent le légat qui, d'emblée, reproche à Batiatus de ne pas l'avoir attendu devant les portes de Capoue. Il évoque aussi l'inexplicable disparition de certaines personnes comme Ovidius et Licinia. «L'anarchie règne en maîtresse dans cette cité», constate-t-il. Aussi préfère-t-il d'abord se rendre chez Mercato - une personne disposant d'une réelle autorité - pour en discuter. Ensuite seulement, il consentira à venir à la villa de Batiatus.

Le laniste est catastrophé.
Dans le cellier, Nævia se refuse aux étreintes de son amant Crixus, s'estimant souillée depuis qu'elle a été livrée à celles d'Ashur. Peu après, c'est le gladiateur gaulois qui est convoqué chez la domina, qui l'attend en déshabillé transparent. Mais leur conversation est vite interrompue par une douleur fulgurante qui traverse la jeune femme : les premières douleurs de la maternité. La domina est enceinte !

«Glaber va se plier à ma putain de volonté», tempête Batiatus devant Ashur. A l'autre bout de la ville, Glaber fait l'amour à son épouse Ilithyia, tout en se répandant en considérations choisies à propos du laniste...
Lorsqu'enfin le légat daigne franchir le seuil de son quémandeur, Batiatus fait valoir à celui-ci combien, pour sa carrière, seraient importants ses excellents gladiateurs - les meilleurs qui soient - et les jeux qu'ils lui permettraient de donner. Le méprisant légat demande à voir. Qu'on fasse venir ce... Spartacus... et qu'il se mesure à ses meilleurs soldats : Iovis, Vesper, Linus et quelques autres. Qui le paieront immédiatement de leur vie.
Glaber exige alors que Spartacus s'agenouille devant lui et baisse la tête en signe de soumission. Le Thrace obéit, la rage au cœur. Glaber doit en convenir, Batiatus a su bien dresser ses hommes.

C'est alors que le scandale arrive : lorsque, présent parmi l'assemblée, Ashur se met à caresser son cadeau, «son» esclave Nævia.
Crixus laisse exploser sa colère et agresse l'intrigant. Lucretia comprend alors que «sa» fidèle Nævia, censée vierge, avait eu commerce avec «son» robuste amant de gladiateur gaulois ! La domina se met à battre sa suivante.
Excédé par ce déballage d'insanités, Glaber veut immédiatement rentrer à Rome. C'est alors que des plis de sa toge, Batiatus sort son dernier atout : un petit cadeau pour Glaber. Un coffret contenant la main putréfiée de Licinia, aux doigts encore cerclés de ses bagues. «Alors c'est vous qui ?...», interroge Glaber. «Non, c'est Ilithyia.» L'immonde parvenu vient, là, de ferrer le gros poisson aristocrate et suffisant.
Glaber ne peut que s'incliner devant le chantage. Après avoir giflé son épouse qu'il assigne à résider à Capoue, il rentre à Rome. Non sans laisser quelques-uns de ses mercenaires pour assurer l'ordre dans la cité. «Vous avez mon soutien», jette-t-il à Batiatus.

Batiatus reprend les choses en main, avec la fermeté qu'on lui connaît. L'incompétent Hector, qui s'était laissé voler sa clé, est décapité. Le traître Crixus est fouetté. «Profite de ta douleur, c'est le seul moyen», lui glisse le Doctor - toujours de bon conseil - avant de dérouler son fouet.

«J'espère que tes rencontres avec Crixus prendront fin, déclare Batiatus à son épouse. Ne me crois pas stupide. J'ai toujours tout su, depuis le début. Je pensais que ça te faisais plaisir, et puis je m'en foutais. Garde désormais toute ton attention pour notre enfant.»
Avant d'être emmenée pour être vendue, Nævia a encore l'occasion d'échanger quelques paroles avec son amant supplicié. Au Doctor, elle confie ce qu'elle sait réellement du «départ» de Barca et de la vilenie de Batiatus.
Mais l'idée de «les tuer tous» commence à germer dans l'esprit de Spartacus.

 

ÉPISODE 13 - Kill Them All (16 avril 2010)
Réal. : Jesse WARN; Scén. : Steven S. DeKNIGHT [épisode, créateur de la série], Brent FLETCHER [story editor], Aaron HELBING [staff writer], Todd HELBING [staff writer] & Miranda KWOK [staff writer]
Avec : Andy WHITFIELD (Spartacus) - John HANNAH (Batiatus) - Peter MENSAH (Doctor) - Manu BENNETT (Crixus) - Nick TARABAY (Ashur) - Viva BIANCA (Ilithyia) - Katrina LAW (Mira) - Lucy LAWLESS (Lucretia) - Daniel FEUERRIEGEL (Agron) - Ande CUNNINGHAM (Duro) - Brooke WILLIAMS (Aurelia) - Lliam POWELL (Numerius) - Janine BURCHETT (Domitia) - Tania NOLAN (Cæcilia, patricienne) - Mia PISTORIUS (Æmilia, patricienne) - Michael MORRIS (Vesper) - Josh RANDALL (Iovis) - Andrew LAING (Sextus) - Siaosi FONUA (Hamilcar) - Ioane KING (Rhaskos) - Matthew SAVILLE [Matt SAVILLE] (garde).

Glaber étant rentré à Rome, il échoit à son épouse Ilithyia d'annoncer aux notables de «la sœur préférée de Rome», que le noble et vertueux Q. Lentulus Batiatus est désormais édile de Capoue, ce avec l'appui et le soutien du légat Claudius Glaber.
Pour célébrer l'événement, Batiatus offre à ses concitoyens un duel sine missio opposant ses deux champions : Crixus et Spartacus.
Spartacus engage le duel bien malgré lui : il est toujours dans l'attente d'une réponse claire à une offre d'alliance qu'il a proposée à son éternel rival Crixus.

Deux jours plus tôt. Tout en s'entraînant, Spartacus sonde ses collègues : Hamilcar et Agron sont d'accord avec lui, Raskhos indécis, mais Castus et les Gaulois tiennent tous avec leur compatriote Crixus. Comment vaincre l'hostilité de celui-ci ? d'autant que, disgracié, il est consigné dans un cachot. Injoignable.
Le sévère Doctor se plaint auprès de Batiatus de la cruauté des mercenaires laissés par Glaber, lesquels punissent les hommes sans raison, ce qui mine leur moral. C'est alors que Batiatus balaie ses objections en lui annonçant qu'il a désormais d'autres préoccupations que le ludus, ce pourquoi il compte passer la main. La passer à lui, Œnomaus, le Doctor, dont l'acte d'affranchissement est actuellement entre les mains de ses avocats. Le Doctor, un instant décontenancé, saisit l'occasion pour oser demander à Batiatus ce qu'il en est d'une certaine rumeur selon laquelle Barca n'aurait pas été affranchi comme on l'a prétendu, mais aurait été... liquidé... sur son ordre à lui, Batiatus. Le laniste reconnaît en avoir pris la responsabilité. Mais toujours aussi menteur et manipulateur, il invente une nouvelle fable. La faute en incombe à Barca lui-même qui était censé porter un message à Ovidius, et qui a pris l'initiative de solder le litige l'opposant à son dominus en le massacrant lui et toute sa famille. On serait remonté jusqu'à lui, Batiatus, s'il n'avait pas sévi.

Maintenant enceinte, Lucretia affecte de souhaiter que Crixus affronte Spartacus lors de la fête, non pas dans l'espoir que celui-ci règle son compte à Spartacus, mais plutôt pour que ce dernier les débarasser de son ex-amant gaulois qui a déshonoré la maison de Batiatus (11).
Spartacus est convoqué dans le bureau de Batiatus, enchaîné, et un peu étonné de cette marque de défiance. Mais lorsque le dominus propose au «faiseur de pluie», au «vainqueur de Théokolès» d'affronter pour lui Crixus... un nouveau plan se met immédiatement en route dans son cerveau. Voilà l'occasion rêvée pour reprendre contact avec Crixus mis au secret ! Le Thrace fait valoir au laniste qu'il n'y a aucune gloire, donc aucun spectacle digne du ludus, à massacrer un adversaire diminué : il faut que Crixus revienne s'entraîner.
Cette nuit-là, il demande à Mira venue le retrouver dans sa cellule, de laisser ouvertes les portes du ludus le jour du combat. Mira y consent, quoique jalouse de ce que Spartacus n'ait en vue que de venger la mémoire de Sura; aussi exige-t-elle, en contrepartie, que Spartacus lui fasse l'amour - pâle copie de celui qu'il vouait à sa défunte femme.

Retour dans la cour du ludus. Batiatus est là, entouré du gratin de la bonne société capouane. Crixus et Spartacus sont face-à-face...

La veille. Le Doctor vient tirer Crixus de sa prison. Cet homme foncièrement loyal et intègre - qui méprise le caractère de Spartacus, qu'il devine dissimulé - promet au Gaulois de lui rendre la liberté s'il vainc et tue le Thrace; et, en outre, de lui rendre Nævia. Ce n'est qu'à ce prix que le ludus retrouvera sa sérénité, sa dévotion à son art viril.
Dans la cour de la caserne, Spartacus peaufine son plan avec Agron et Duro : il espère que le massacre des autorités de Capoue sèmera suffisamment de confusion pour permettre aux révoltés de prendre le large, une fois leurs comptes réglés.

Lucretia repointe la liste des invités : il y aura là Altius et son frère Caius, Æmilia l'épouse de Sextus absent; mais cela ne lui suffit toujours pas. Elle va jusqu'à rédiger elle-même le discours panégyrique qu'Ilithyia devra prononcer à la fête. La jeune patricienne en est indignée, mais elle n'est plus désormais qu'un jouet entre les mains de la femme de Batiatus.

Spartacus semble arriver à convaincre Crixus : le dominus ne lui rendra jamais Nævia, pas plus qu'il ne lui a rendu Sura. L'issue du duel semblant devoir être fatale à l'un d'eux, Spartacus - s'il tue Crixus - s'engage à retrouver Nævia à sa place; mais si c'est Crixus qui tue Spartacus, il devra mettre à mort Batiatus à la première occasion.

Fidèle à ses méthodes tortueuses, Batiatus s'emploie à piper les dés : avant la rencontre des deux champions, Ashur versera une drogue dans l'eau de Crixus, qui lui fera perdre progressivement ses moyens.
Aurelia, qui aide en cuisine, proclame sa haine à Spartacus qu'elle tient toujours pour responsable de la mort de son mari, Varro.

Dans son cachot, le même soir, Lucretia vient relancer Crixus en train de prendre son dernier repas. Elle lui annonce être enceinte de lui, mais la femme amoureuse n'arrive pas à lui faire avouer ce qu'elle désirait entendre : qu'elle comptait plus que Nævia ! Elle abandonne donc à son destin l'infidèle, qui boit l'eau... droguée.

Maintenant. Lorsqu'inexplicablement Crixus se sent faiblir sous les coups du Thrace, la trahison dont il est victime ne fait plus de doute. Il fait un tremplin de son scutum, qui permet à Spartacus de bondir jusqu'au balcon du dominus et de ses invités (12). Le massacre commence. Tandis que les conjurés se retournent contre leurs gardes, il s'en faut de peu que Spartacus n'étripe Batiatus : le fouet du loyal Doctor retient la sica qui allait égorger le laniste. C'est alors que Crixus lui révèle la félonie de Batiatus. C'en est trop. A son tour, Œnomaus choisit son camp et se joint aux gladiateurs occupés à massacrer gardes et patriciens. Duro périt. Quant à Ilithyia, protégée par une poignée des mercenaires de son mari, elle prend la clé des champs, bloquant l'issue et abandonnant son «amie» et les autres nobles romains à la vengeance des esclaves. Les couloirs sont inondés de sang poisseux. Doctor, généreusement, accorde à Ashur une mort honorable de gladiateur, après que celui-ci lui ait confessé ses crimes et manigances. Lucretia, de son côté, refuse d'abandonner son époux. Crixus lui plonge son glaive dans les entrailles, préférant savoir son enfant mort que vivant sous sa coupe. Complètement hystérique, Aurelia fait payer la mort de Varro au jeune Numerius : «Mais ce n'était qu'un moins que rien, qui avait mérité de mourir ! - Il avait ses défauts, mais tu ignorais quel homme il était. Le père qui chantait pour son fils» (etc.).
Enfin, Spartacus peut tenir Batiatus à la pointe de son épée. «Tu n'étais rien avant moi. Je t'ai tout donné !», coasse-t-il cynique ou inconscient, ou les deux à la fois, avait de s'effondrer dans un gargouillis de sang.

Il n'y a plus un seul patricien ou soldat vivant. Spartacus invite les esclaves à décamper... ou à se joindre à lui, contre Rome.

 

CRITIQUES

«C'est ainsi que Spartacus : Blood and Sand est devenu en l'espace de quelques épisodes un de mes péchés mignons. Surfant sur le succès du film 300, de la série Rome et de la BD Alix, des producteurs sachant parfaitement renifler le marché (dont Sam Raimi, le cochon truffier de la bouse visuelle) ont eu l'idée de lancer une série sanglante racontant la révolte des esclaves. Décor numérique, scènes de combat ultra-clipées, gerbes de sang en 3D à chaque coup, dialogues dignes d'une telenovela chilienne : tout est là pour offrir chaque semaine une vraie tranche de nanar. C'est tellement assumé par les producteurs de la série qu'ils sont allés chercher l'actrice principale de Xena pour enfoncer le clou de la ringardise.
Alors quoi, une série télévisée d'action avec des beaux gladiateurs bien huilés, des membres tranchés et des tonnes d'hémoglobine sur un fond historique plus léger que du balsa, c'est pas la mort. C'était sans compter sur le flair des scénaristes qui ont su ajouter un ingrédient pour capter le spectateur : du cul, du cul, du cul. C'est
Spartacus rencontre 36 15 Ulla. C'est gratuit et ça fonctionne. On parle directement à mon cerveau reptilien avec ce language de sang et de luxure. Oui, j'aime les types bodybuildés qui courent en slip dans la neige en balançant une réplique débile avant de découper du légionnaire romain en rondelles dans une ambiance plus gore que les 300 litres de faux sang de la scène finale de Braindead.
(...)
Encore une superbe série télé que ces pisses-vinaigre de Télérama vont descendre en flamme.»

Hugin et Munin blog

 
«Produite par Sam Raimi, Spartacus : Blood and Sand a sorti de l'anonymat l'acteur Andy Whitfield, qui interprète le rôle-titre. Les fans de Xena, la guerrière (série déjà produite par Sam Raimi) et The L World retrouveront avec plaisir Lucy Lawless dans le rôle de la vénéneuse et ultra-sexy Lucretia. La diffusion de l'épisode 6, qui contient une scène d'orgie très crue, a crée la polémique récemment sur le web. Sans compter les nombreuses scènes gay entre hommes ou femmes, époque oblige... Cette réputation sulfureuse a largement contribué à la popularité de la série dans le monde.»

Marion OLITÉ (La page culture)

 
«Finalement, tout est possible et l'on ne peut que s'en réjouir. Vous êtes apprenti scénariste, producteur en herbe ou réalisateur aspirant ? Vous rêvez de faire une série qui sera diffusée sur une chaîne quelconque (vous n'êtes pas exigeant sur le réseau, ce qui compte c'est d'être diffusé - un peu comme lorsqu'on publie son premier bouquin) ? Il existe une recette infaillible pour réussir une bonne daube et vous ouvrir les portes de la renommée (à vos risques et périls, quand même).
(...)
Choisissez des acteurs. Ceux que vous voulez. Cela n'a pas d'importance puisque vous n'avez aucune intention de les diriger et que vous allez les laisser se débrouiller devant la caméra. Prenez par exemple John Hannah, un Britannique qui a tourné dans plein de séries pas connues du tout. Ajoutez Peter Mensah (qui a joué dans 300). C'est le type dont le visage vous dit nécessairement quelque chose, mais vous ne pouvez pas vous souvenir dans quelle fiction vous l'avez vu. Complétez avec Lucy Lawless qui était Xena il y a 15 ans et qui a conservé une plastique mammaire très photogénique. Vous pourrez facilement recruter les figurants dans la salle de muscu du Gymnase Club le plus proche de chez vous et les figurantes à l'occasion d'un casting pour potiches dans un talk-show.
Important. Il faut inclure quatre à cinq scènes de cul par épisode. A peu près autant que des scènes de combat. Le plus simple est d'avoir recours à l'efficace technique du millefeuille. Une scène de cul, une scène de combat, une scène de cul, une scène de combat, une scène de... Enfin, vous voyez l'idée. Du coup, cela simplifie grandement les dialogues qui sont composés de soupirs, grognements de plaisir, cris de hargne et hurlements de douleur. Pour le reste, n'hésitez pas à laisser votre plume s'exprimer avec des réparties du genre
«My boot will find your ass in the afterlife». En cherchant bien dans un magasin de livres d'occasion, il doit exister un manuel recensant toutes ces saillies définitives. Si la recherche se révèle trop compliquée, reportez-vous à la technique ci-dessus : une scène d'onomatopées, une scène de dialogue» (13).

«Spartacus - Recette de la daube», Le Monde des Séries
(7 février 2010)

 

«Nouvelle arrivante dans la course des petites chaînes câblées américaines qui montent, Starz a tout fait ces dernières années pour pousser la production de ses séries maison. L'initiative a connu un premier bond en 2008 lors de l'arrivée de plusieurs programmes à la popularité grandissante. Tout d'abord, la série dramatique Crash adapte pour le petit écran le long-métrage de Paul Haggis Collision avec un casting trois étoiles composé de Dennis Hopper, Tom Sizemore, Eric Robert ou encore Keith Carradine. Pour sa part, Head Case voit défiler un véritable festival de vedettes sur le divan de sa thérapeute star : on y croise Greg Grunberg, Christopher Loyd, Jason Priestley, Tori Spelling, Monica Potter, Rosanna Arquette... Pour finir, le créateur Rob Thomas vient en 2009 soutenir la petite chaîne avec Party Down, la comédie culinaire proposant de retrouver Kristen Bell, Enrico Colantoni, Jason Dorhing et Ed Begley, sans parler des acteurs principaux Adam Scott, Ken Marinon Megan Mullaly, Lizzy Caplan ou encore Jane Lynch. Pas de doute, Starz porte manifestement bien son nom. Aujourd'hui, c'est au tour de Sam Raimi de mettre la main à la pâte en plongeant dans le mythe sanglant de Spartacus.

Un drame en 3D est-il un drame ? - A la vue des premières images de la série, le moins que l'on puisse dire est que les équipes de production n'ont reculé devant aucun artifice pour donner toute leur splendeur aux nouvelles aventures du héros thrace. Utilisant des moyens similaires à ceux employés par Zack Snyder dans 300 et Robert Rodriguez dans Sin City, Spartacus : Blood and Sand recrée devant nos yeux une Rome antique toute en 3D pour y placer ses personnages. En leur sein, le futur leader de la révolte d'esclaves se débat tel un diable dans un mélange de ralentis, d'accélérations et de gerbes de sang virtuel, le tout magnifié par un montage cut qui arrive miraculeusement à rester lisible de bout en bout. Comme à son habitude, la méthode a les limites de ses qualités et certains passages guerriers, qu'il s'agisse de combats en pleine forêt ou en arène comble, manquent de réalisme et perdent en densité ce qu'elles gagnent en esbroufe. Pourtant, la série initiée par Steven S. DeKnight (Angel, Smallville, Dollhouse) réussit parfois l'exploit de nous offrir des plans à la beauté picturale époustouflante, et alterne dans un premier temps entre l'outrancier et le divin.
Cette alternance sied étrangement bien à la série. D'une part, la crasse et la décadence envahissent les décors. Les croupes et les poitrines sont aussi généreuses que nombreuses, et on ne compte plus les plans de nudité frontale et les scènes d'accouplement explicites, symboles d'un monde aussi animal dans son âme que sa civilisation est décadente. De l'autre, on sent que la mise en scène voudrait transcender la dimension tragique de ses héros à travers des tableaux criants d'émotion, parfois semblables à de véritables peintures à l'huile vivantes. On se souviendra longtemps de cette séquence durant laquelle la femme du héros est emmenée de force par les soldats romains, le sein saillant et le bras tendu vers un amant dont la pourpre substance se mêle à la boue.

C'est dans de tels moments que Spartacus : Blood and Sand trouve son excroissance d'âme et sa force, tout en travaillant un semblant de métaphore avec le monde d'aujourd'hui via l'une des plus anciennes histoires du monde : celle d'un homme face au plus grand nombre. Difficile en effet de ne pas penser ici à cette structure qui a déjà fait le sel de nombreuses œuvres, de Rollerball à Matrix en passant par Brazil. Des œuvres dans lesquelles l'individu se fait broyer par la machine sociétale à moins qu'il n'arrive à en prendre le contrôle. Le show s'offre d'ailleurs le luxe de nous offrir un héros anonyme, dont le patronyme lui est offert en cadeau suite à un premier combat miraculeux dans l'arène. Spartacus, c'est personne et tout le monde à la fois.

De la bonne série B qui tache - Malheureusement, il faut bien se rendre à l'évidence : si sur le papier Spartacus : Blood and Sand a tout du chef d'œuvre bourré d'idées, dans les faits c'est une autre histoire (...) [avec] ses scènes d'action directement inspirées du jeu vidéo God of War, ni de la valeur de la reconstitution historique, manifestement adaptée aux circonvolutions de l'histoire.

(...) Sans être un succès éclatant, le premier épisode de Spartacus : Blood and Sand diffusé la semaine dernière sur Starz a déjà établi un premier record puisqu'il est désormais le programme ayant enregistré la plus forte audience de la chaîne pour son pilote avec ses 553.000 téléspectateurs, auxquels se rajoutent les 460.000 spectateurs l'ayant suivi sur la chaîne sœur Encore. Si l'on cumule les visionnage en décalé, le programme pourrait facilement atteindre les deux millions. On se rappellera que le premier épisode de Crash n'avait attiré que 185.000 téléspectateurs. Confiante en son bébé, Starz, en plus d'en avoir commandé une seconde saison avant la diffusion du pilote, propose de plus aux internautes de découvrir ce dernier gratuitement en ligne.»

David BRAMI - Focus série - Spartacus : Blood and Sand - premières impressions

 
Spartacus : Trop de sexe et de violence - La série interdite ?
«La diffusion de la série Spartacus (...) se poursuit aux Etats Unis, et les scènes sexuelles de plus en plus explicites commencent à créer un vrai malaise. Les deux premiers épisodes se contentaient de nu frontal des acteurs et actrices. Mais désormais, des orgies sont montrées à l'antenne, et les scènes de sexe sont de plus en plus explicites. A cela, il faut ajouter des scènes de bagarre sanglante. Pourtant, la série fait exploser les audiences de la chaîne du câble sur laquelle elle est diffusée. Plusieurs journaux anglais s'interrogent également car la série doit être diffusée en Grande-Bretagne dans le courant de l'année. Certaines associations demandent même que la série soit interdite de diffusion en Grande-Bretagne. Le député Mervyn Storey a déclaré : Certaines séries ont dépassé les limites, mais là nous sommes tombés au fin fond du gouffre ! L'auteur de la série répond dans le Daily Express : Bien sûr que c'est choquant, autrement on ne peut pas comprendre cette époque !»

Jean-Marc MORANDINI

 

Spartacus : Blood and Sand à la TV, en France ?

Mardi 8 juin 2010, Orange, qui fait partie du bouquet thématique de la TNT (en fait, il s'agit de la chaîne de France Telecom) a annoncé avoir racheté les droits de diffusion pour la Saison 1.

Bouquet de chaînes du satellitte concurrent de Canal +, «Orange» a des programmes de films assez similaires, notamment une chaîne «Orange Ciné Géants» consacrée aux vieux films - avec un western tous les mercredis soirs - mais guère de péplums.

Spartacus : Blood and Sand sur l'autre bouquet aurait certainement provoqué l'événement et fait hurler par sa violence et sa crudité. Mais là sur celui plus confidentiel d'Orange, qui a moins d'abonnés, ça devrait certainement mieux passer. A moins que, pour attirer le public justement, «Orange Cinéma Séries» ne monte en épingle ce feuilleton qui fait scandale...

Avec un décodeur TNT, pourra-t-on capter la série en Belgique ? That's the question...


NOTES :

(5) Un laniste devenir sénateur ? Risum teneatis ? Il n'y a qu'aux Etats-Unis - le pays où tout est possible - que des acteurs de cinéma peuvent espérer devenir gouverneur d'un Etat ! Pas à Rome. - Retour texte

(6) Les Maides sont le peuple thrace auquel appartenait Spartacus. - Retour texte

(7) Ici aussi les Romains distinguaient la fellation (passive, pour l'homme) et l'irrumation (active pour l'homme, mais très contraignante pour la femme, si bien qu'elle n'est guère pratiquée que dans les films pornographiques). - Retour texte

(8) Le décor des égoûts de Capoue (?) fait plutôt songer à des citernes... Mais l'allusion à une situation de Rome (HBO) est assez transparente. - Retour texte

(9) Un mauvais point pour la script-girl : si Calavius a été égorgé sur sa chaise, il auraît dû être inondé de son sang; et il y aurait dû en avoir aussi sur la dague de Solonius. Ce qui n'est pas le cas. Ce genre de détails n'aurait pas échappé à Gordianus, l'enquêteur de Steven Saylor. Mais sans doute était-ce utile au suspens : Calavius, mort ou pas ? - Retour texte

(10) L'éviscération, puis la décollation sont les deux étapes du traditionnel seppuku japonais (ce que nous nommons le hara-kiri). - Retour texte

(11) Quand la dissimulatrice Lucretia évoque un affrontement à mort entre Crixus et Spartacus, on ne sait jamais trop le fond de sa pensée. Elle aime passionnément et son mari et son amant, cherchant à surprotéger le premier et jalousant de partager le second avec Nævia. Son dépit est mortel. Et à ce petit jeu, Spartacus - le nouveau champion de Batiatus et rival de son amant gaulois - n'est qu'un pion qu'elle serait prête à sacrifier sans remord pour arriver à ses fins, fut-ce au détriment des intérêts du ludus et de Batiatus. - Retour texte

(12) Encore un clin d'œil au film de Kubrick - mais traité très différemment ! - Retour texte

(13) Cet article d'humeur ne manque pas de saveur, surtout quand on n'a vu que les deux ou trois premiers épisodes. Mais l'honnêteté nous oblige de préciser ici que Sam Raimi et consorts, loins d'être des débutants, ont plus de vingt ans de carrière derrière eux. - Retour texte