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LA CENTURIE DES CONVERTIS

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Entre catch et catéchèse

1. Introduction historique
2. Le Centurion Corneille
3. Le Centurion Longin
4. La bande dessinée
5. Un chrétien militant ?
6. Chemin de Croix
7. Coups d'épée
8. Dans le Cirque de Néron
9. Les auteurs
10. Du même scénariste

Sur cette page :

Résumé détaillé
1. La Passion n'aura pas lieu
2. Les deniers du sang

 
torches de neron

RÉSUMÉ DÉTAILLÉ

1. La Passion n'aura pas lieu
Retour de ses pérégrination évangélique à Chypre, Antioche et Ephèse, le Tribun Flavius Cornelius revient à Rome, parmi la communauté qu'il a fondée avec Pierre, et dont il a confié la défense à un groupe d'anciens soldats autrefois adonnés au culte de Mithra.

Trente ans plus tôt, il habitait Césarée en Judée mais avait été - comme centurion - détaché à Capharnaüm avec des hommes de la Cohorte Italique. C'est-là qu'il rencontra Jésus à qui il demanda de guérir son serviteur Equitus.
Aujourd'hui, il doit faire le coup de poing aux côtés d'Equitus (devenu tribun) et de sa centurie de soldats au visage masqués sous leur casque fermé de gladiateur. En effet, les prétoriens sont venus arrêter Caius Augustus et sa petite communauté de prosélytes - apparemment dénoncés à Néron par son épouse Livia. Les fidèles partent se cacher chez un autre frère, Lucius Maulius. Parmi eux est l'apôtre Pierre, qui congratule celui qu'il baptisa quand il était simple centurion. (Jacques le Mineur, précipité du haut des murs du Temple; Mathieu et Mathias assassinés en Ethiopie.) Egrenant ses souvenirs, Pierre évoque la Dernière Cène - avec Jean, Pierre bien entendu, Simon, Bartholomaï, Jude, Judas, Mathieu, Thomas, Philippe, Jacques Mineur, André et Jacques Majeur - et la trahison de Judas Iscariote, agressé par Jude. Et il évoque la future trahison de Pierre : par une phrase équivoque, Jésus évoque la nécessaire trahison de Judas, ce qui suppose une certaine connivence entre eux.

A trente ans d'écart, Cornelius revit en imagination le moment relaté par Pierre, auquel il n'a pas assisté. Comme Jésus laissa s'en aller Judas, il laisse s'éloigner la traîtresse Livia - qu'il avait autrefois aimée, avant de devoir partir pour la Judée - empêchant Pierre de lui courir derrière pour l'étriper.
Sous le péristyle du jardin de Manlius, Corneille et Pierre se souviennent de la dernière nuit de Jésus et ses disciples dans le jardin sur le Mont des Oliviers. Pierre blessa un des gardiens du Temple, mais Jésus lui remit miraculeusement son oreille en place. A l'aube, le même Pierre renia Jésus par trois fois tandis que le centurion demandait audience à Pilate pour défendre le «Juste». De Pilate à Hérode, qui le juge fou, Jésus revient à Pilate de plus en plus ennuyé, qui le fait flageller, puis finalement sous la pression de la foule accepte de le condamner à mort. Cornelius et trois légionnaires fidèles tentent de se mêler à la centurie de Longin, chargée de l'exécution. Mais Longin, qui a reçu des instructions précises de Pilate, éconduit ce collègue agité ! En vain Cornelius tirera-t-il le glaive contre ses camarades : contre tout un escadron, il n'est pas le plus fort, et doit fuir. C'est ainsi qu'il n'assistera pas lui-même aux derniers instants de Jésus, ni aux prodiges qui l'entourèrent.

neron, martyrs chretiens

2. Les deniers du sang
Rome est en flammes : «Néron était bien Satan ! Cet incendie : le couronnement de sa folie... !» Une partie de la communauté chrétienne reste avec le tribun Equitus sur la rive droite du Tibre (Transtévère), chez Gracchus Lucius Maulius. Un autre groupe dont Pierre et Livia, suit le tribun Flavius Cornelius qui veut les héberger chez lui, via Flaminia. Le ciel est strié de flammèches, et Pierre met en parallèle la catastrophe romaine avec les prodiges, le tremblement de terre qui sur le Golgotha acta le dernier soupir de Jésus, dont Jean fut le témoin. Cornelius explique à Livia qu'il y a plus urgent que de faire la lumière sur sa possible responsabilité dans la dénonciation de son époux; après tout, elle est peut-être «une pièce perdue» [parabole des dix drachmes - Lc, 15 : 7-10; cf. la brebis retrouvée : Mt, 18 : 11-13, Lc, 15 : 4-7].
Chez Lucius Manlius, le tribun Equitus évoque l'hypothèse selon laquelle ayant maintenant l'opportunité de rebâtir une nouvelle ville, Néron veut du même coup en profiter pour éliminer les adeptes de la nouvelle religion, pernicieuse pour l'Empire romain (soldats qui refusent de combattre, ou même qui tourneraient leurs armes contre Rome comme cette «Centurie des Convertis»).
On apprend aussi qu'au moment de la crucifixion de Jésus, étant encore serviteur de Cornelius et non soldat, Equitus ne lui fut d'aucune aide.

A l'autre bout de la ville, Equitus s'interroge quand à la personnalité de son hôte, le jeune Lucius Maulius - ou plutôt Maulianus - et à la nature de sa relation avec Livia Augustus. Il apprend ainsi qu'à sa naissance il fut adopté par Gracchus Lucius Maulius (1) qui décéda lorsqu'il avait trois ans. Il fut alors pris en charge par Caius et Livia Augustus. Le vieux soldat révèle au jeune homme que des liens très fort ont jadis uni Livia et Flavius Cornelius, et s'étonne que celui-ci ait éloigné se soit ainsi immiscé entre Lucius et celle qui l'a élevé. Souhaitant connaître le fond de la pensée de Lucius, il se confie à lui : rappelé par son maître, il a vu sur le Mont des Oliviers, près du puits de Jacob, se pendre Judas Iscariote... Il n'en dit pas plus : les prétoriens sont en train d'enfumer les caves où ils se cachent. Capturés, Equitus et Lucius refusent de révéler la retraite de Cornelius, même lorsque les gardes de l'empereur décapitent leurs compagnons les uns après les autres.

Dans les rues de Rome, Cornelius et ses compagnons peinent à se frayer un chemin au milieu de la foule affolée, parcourue par des individus transformés en torches vivantes. Flash-back premier jour : dans l'attente de la résurrection de Jésus, descendu trois jours aux Enfers. Son visage imprimé sur le tissus qui l'épongea sur la via Dolorosa est apporté par une femme anonyme [Véronique ?]. Rome. Publius Navia, un ancien légionnaire de la XIIe Légion qui a servi sous Equitus vient à leur aide. Flash-back deuxième jour : le centurion Longin remet à Marie le fer de lance qui a percé le Christ. Rome. Une femme dans la rue maudit les chrétiens incendiaires. «Christianos ad leonem !» La foule déjà se presse vers le cirque, tandis que les prétoriens interceptent Cornelius, Livia et leurs compagnons. Flash-back troisième jour : dans un éblouissement lumineux, roule la porte du tombeau et sort le Christ ressuscité. Rome. Lucius déjà les attend dans un cachot sous le Circus Vaticanus (Cirque de Néron). Pierre est crucifié tête en bas. Flash back : Jésus apparaît à Simon de Jonas (Pierre), pardonne sa lâcheté, et l'invite à «laver par un baiser la trahison de Judas.» Flash back : Flavius et Cléophas, un disciple, rencontrent Jésus sur la route d'Emmaüs. Rome. Les chrétiens sont crucifiés puis brûlés vifs. Cornelius et ses légionnaires-gladiateurs doivent affronter en andabates (portant des casques sans ouverture pour les yeux), des gladiateurs aguerris («Formation en triangle !»). Victorieux, on leur envoie ensuite les fauves; tous périssent sauf Cornelius... et Livia. Cette ultime victoire suscite déjà l'admiration de la foule. Néron ordonne de le crucifier à son tour.

Apparaît alors sur un char Equitus. Pour obtenir l'amnistie des survivants de la XIIe Légion, défaits en Arménie deux ans plus tôt, il a remis à Néron les 30 deniers de Judas (que l'impératrice Messaline (2) porte en collier, autour du cou). Secrètement amoureux de Livia, il jalousait férocement Cornelius... Mais Néron vient de les faire périr. L'on introduit alors Lucius par un bout de la piste, et trois taureaux à l'autre extrémité. Dans une charge désespérée Equitus lance son quadrige contre les taureaux, récupérant un trident au passage. Chargés, Livia et Lucius trouvent protection derrière la croix qu'une charge de taureau déstabilise. Livia meurt au pied de la croix de Cornelius, en annonçant : «Tribun voici ton fils.» Elle veut parler de Lucius. Pendant ce temps, Equitus pulvérise son quadrige dans une collision frontale avec le dernier taureau.

La foule en délire demande la grâce de Lucius et Cornelius, que Néron n'ose refuser. Le tribun est dépendu. L'âme emplie de pardon pour son vieux compagnon de route, il administre l'extrême onction à Equitus agonisant.

neron, statilia messalina

NOTES :

(1) D'où ce nomen (sic) (il s'agirait plutôt, en bonne logique, d'un cognomen) en -ianus : «Maulianus». Adopté par C. Augustus, le fils de Maulius doit prendre naturellement le nom d'Augustus Maulianus. C'est ainsi que le fils de Paulus Æmilius (notre Paul-Emile) adopté par Cornelius Scipio (= Scipion l'Africain) conserva comme cognomen son gentilice d'origine avec un suffixe -ianus, devenant ainsi «Scipio Æmilianus» (= Scipion-Emilien). - Retour texte

(2) Il s'agit, bien entendu, de Statilia Messalina, que Néron épousera... en 66. - Retour texte