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MARS
- AVRIL 2004
- 18 mars 2004 :
- 18 mars 2004 :
- 1er Avril 2004:
- 20 Avril 2004 :
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28 Mars 2004 |
Florent
Pallares a écrit : |
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Je suis étudiant
en histoire de l'art et archéologie, ainsi qu'en
art du spectacle mention études cinématographiques
et j'ai décidé de faire mes deux mémoires
sur La chute de l'Empire romain d'A. Mann et
Gladiator de R. Scott. Je vous écris car
au fur et à mesure que mes recherches avancent,
vos connaissances sont celles qui m'éclairent
le plus souvent. Je cherche le maximum d'information
sur ces deux films, surtout concernant le premier.
Quel site me conseiller, quelle lecture etc. Avez vous
des information sur les erreurs historiques du film
de Mann ?
En fait mes axes de recherches
portent sur l'analyse de ces deux films, sur leur réalité
historique, sur l'évolution de la recherche sur
l'antiquité, sur l'évolution de la production
du système Hollywoodien (le virtuel...) et sur
le discours politique de ces deux films, le but étant
de mettre en évidence les ressemblances et dissemblances
des deux films, montrant ainsi l'évolution historique,
économique et politique dans le système
de production cinématographique Hollywoodien
entre 1963 et 2000. Je vous remercie encore une fois
pour votre aide. |
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RÉPONSE
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J'ai un peu envie
de dire que Gladiator comme La Chute de l'Empire
romain sont des uchronies, car à part Marc Aurèle,
Lucilla et Commode, tous les autres personnages de ces films
sont romanesques. Il faut rappeler que, justement, le mot
«uchronie» a été inventé
par le philosophe français Charles Renouvier (1876)
dans une sorte de roman philosophique précisément
intitulé Uchronie et réédité
en 1988 chez Fayard. Renouvier postulait qu'Avidius Cassius
avait succédé à Marc Aurèle, non
Commode...
Je vous recommande la bio de Marc Aurèle
par Charles Parain (rééd. chez Complexe) et
celle de Pierre Grimal (chez Fayard), sans oublier l'Histoire
Auguste, rééditée chez Bouquins.
Il y a aussi les excellents romans de François Fontaine
centrés sur les Antonins, en particulier L'Usurpation,
ou le roman de Marc Aurèle (à propos d'Avidius
Cassius - Fayard, 1979) et D'Or et de Bronze - Les Mémoires
de T. Pompeianus (Pompeianus, second mari de Lucilla -
Julliard, 1986) ainsi que La Pourpre et l'Olivier de
Gilbert Sinoué (Orban, 1987) sur Marcia, la célèbre
concubine chrétienne de Commode, et le Pape Calixte...
Enfin, de François Fontaine encore, Douze autres
Césars (Julliard, 1985), de Nerva à Alexandre-Sévère,
qui se présente comme une «reconstitution»
des oeuvres perdues de L. Marius Maximus (qui a effectivement
existé). Ces quatre romans vous donneront une idée
de ce qu'on aurait pu faire sur cette période et dans
le respect de l'histoire. La novélisation de La
Chute de l'Empire romain par Harry Whittington a été
publiée chez Marabout (Géant, n° 205, 1964)
à l'époque, et celle de Gladiator par
Dewey Gram, chez J'Ai Lu (n° 5743).
Mais si votre mémoire porte sur l'archéologie,
il me semble que c'est le Forum romain que vous devriez forer...
Celui du film - superbe, au demeurant - est celui du IVe s.
de n.E., inspiré de la maquette d'Italo Gismondi (1937)
qui se trouve au Musée
de la Civilisation romaine, à Rome (E.U.R.), où
du reste on a tourné pas mal de péplums dans
les années '50-'60, mais c'est une autre histoire !
Sur ce sujet, je vous signale deux articles de ma plume :
1) «Architecture et péplum. La cité antique,
ou Le pouvoir de l'imaginaire», in «Architecture
et cinéma», CinémAction, n°
75, 2e trim. 1995, et 2) «La vision critique du péplum
: le problème de la reconstitution», in «Revivre
le passé grâce à l'archéologie
/ L'archéologie expérimentale», Les
dossiers d'archéologie, n° 216, septembre 1996.
Vous savez, en matière d'anachronisme...
comment y échapper, au cinéma ? Ca va des bouchons
de gourde que l'on dévisse (comme si l'antiquité
produisait industriellement des pas filetés) aux plastrons
de légionnaire formés de trois disques (vieux
modèle samnite parfaitement anachronique au IIe s.
de n.E.) pour La chute... jusqu'au casque de gladiateur
à masque facial rentrant (inspiré des modèles
contemporains pour pilotes) et au clin d'oeil aux grand-messes
nationales-socialistes dans Gladiator. Paraît
même que, dans ce dernier film, le panorama de Rome
serait en réalité celui de Malte dans lequel
on aurait injecté par infographie des monuments néo-classiques
londoniens - mais je n'ai pas vérifié.
J'ai naguère publié sur Cinerivage.com
(qui n'existe plus) une analyse de Gladiator : actuellement,
vous pouvez la consulter sur le site
fanique du film de Ridley Scott, animé par Dominique
Charlier, qui publie des romans dont Maximus est le héros
(écrits par des jeunes femmes, fans de Russell Crowe).
J'envisage de mettre un épais dossier
sur mon site PEPLVM-IMAGES, consacré à ces deux
films, mais pour l'instant je planche sur d'autres projets.
Ce type de cuirasse à trois
disques, inspiré des anciens guerriers Samnites
des Guerres sociales de la République, est
anachronique au IIe s. de n.E
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18 Mars 2004 |
Labid
Badr a écrit |
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Cher Monsieur
ELOY,
Bonsoir
Ouf ! Je vous ai enfin localisé au beau milieu de la
jungle de la Toile, après tant de recherches inespérées,
et ce, depuis la fin tragique du regretté Cinerivage.com
et ses «Nouvelles du Fronton», suite à
la disparition de Françoise De Paepe, que Dieu ait
son âme en sa miséricorde. Amen.
Je ne veux pas visiter complètement
votre nouveau site avant de vous écrire d'abord, car
ma joie est immense, c'est une énorme surprise de vous
retrouver je vous le jure, allez y continuez. Excusez-moi
de vous parler ainsi car je suis fou de joie.
Celui qui vous parle est un ancien passionné des péplums
italiens qui a eu l'occasion de voir dans les salles de cinéma
des années 1960 à 1965, alors qu'il avait onze
à seize ans, les films qui lui plaisaient dans ce temps
jadis - ceux qu'on appelait à l'époque, et quelle
époque !, «les films des gros bras».
En cette belle occasion je tiens à vous faire une petite
remarque, concernant quelques titres que vous venez de négliger
je ne sais pas pourquoi, car vous avez fait mieux au Cinerivage.com,
à savoir : La filmographie de Maciste - Samson,
le Renverseur de colonnes - Goliath, la Revanche du Philistin
- Atlas - Emiliano (Dernier titre présenté
aux Nouvelles du Fronton, du défunt Cinerivage.com).
Et, sans vouloir être long, je vous demanderais de bien
vouloir me faire connaître dans la mesure du possible
les dates de sorties en France des films désignés
ci-après et qui manquent à mes connaissances,
à savoir : Les Travaux d'Hercule 1958 ? - Les
Amours d'Hercule - Le Géant de la vallée des
rois - Le gladiateur de Rome - Goliath contre les Géants
- La vengeance d'Ursus - Toto contre Maciste - Les Trois Stooges
contre Hercule - La fureur d'Hercule - Maciste dans la vallée
des Lions - Goliath et l'Hercule noir - La Fille des Tartares
- Ursus le Rebelle - Samson l'Invincible. |
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RÉPONSE
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En ce qui concerne «Les
Héros du Samedi Soir» j'ai bien l'intention de
rééditer tout ce qui se trouvait sur Cinérivage
ainsi que les chapitres encore inédits. Certains de
ces inédits sont déjà en ligne; pour
le reste : un peu de patience, Rome ne s'est pas bâtie
en un jour !
Pour les dates de sortie en France dans les années
'60-'70, je me base d'ordinaire sur la Saison cinématographique,
hélas cette précision ne figure pas toujours.
Après vérification, je trouve néanmoins
ceci - les dates italiennes proviennent en général
du «Gremese», Dizionario del cinema italiano
(I Film dal 1960 al 1969) :
- Les Travaux d'Hercule (1958) : sortie à
Paris, 22 avril 1959
- Les Amours d'Hercule (1960) : sortie en France,
février 1961
(à Rome, avril 1960 ?)
- Le Géant de la vallée des Rois (1960)
: sortie à Paris, 3 mars 1961
- Le gladiateur de Rome (1962) : sortie à
Paris, 19 décembre 1962
- Goliath contre les Géants (1961) : ?
(à Rome, mai [ou octobre] 1961; à Madrid,
novembre 1963 (1)
; à New York, 14 avril 1963)
- La vengeance d'Ursus (1961) : ?
(en Italie, avril 1962 ?)
- Toto contre Maciste (1961) : inédit en France
(en Italie, courant 1962)
- Les Trois Stooges contre Hercule (1961) : ?
(sortie à New York, 1er février 1962)
- La fureur d'Hercule (1960) : sortie à Paris,
19 mai 1961
(aux U.S.A., avril 1962; à Rome, mars 1961)
- Maciste dans la vallée des Lions (1961)
: sortie à Paris, 18 juillet 1962
- Goliath et l'Hercule noir (1963) : sortie à
Paris, avril 1964
(en Italie, ... 1963)
- La Fille des Tartares (1961) : ?
(en Italie, avril 1962 ?)
- Ursus le Rebelle (1962) : sortie en France, ...
1964
- Samson l'Invincible (1963) : ?
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1er Avril 2004 |
Francis
Moury a écrit : |
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Un lien supplémentaire
vers une «news»
de dvdrama contenant des commentaires annexés sous
ladite nouvelle du refus de MK2 de diffuser le film dans ses
salles en France
Un petit bémol à
votre article : je ne crois pas que la religion catholique
«méprise» la chair comme on le dit souvent.
Ce n'est pas un platonisme mais son contraire : une incarnation
fondatrice. D'où les méprises gnostiques constamment
combattues par l'Eglise... sur les rapports entre christianisme
et philosophie grecque, une excellente source : le R.P. A.J.
Festugière (membre de l'Institut) dont les études
très sérieuses sont éditées chez
Vrin notamment mais aussi Aubier Montaigne, etc. mais il y en
a bien d'autres... Quant à la mortification des mystiques,
c'est un peu différent : ici je crois qu'il faudrait
relire la très volumineuses Histoire littéraire
du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de
religion jusqu'à nos jours de l'abbé Brémond
(le fameux contemporain de Paul Valéry qui avait aussi
lancé un débat sur «la poésie pure»
!) et aussi les études sur les mystiques allemands, français,
espagnols replacés dans leurs contextes avec commentaires
d'époques et mise en perspective théologique...
enfin cela dit, votre travail est toute manière très
suggestif et fournit les tenants et aboutissants du débat
en cours avec une très louable précision. |
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RÉPONSE
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Merci pour cette mise au point,
cher Francis. J'ai peut-être été un peu
vite en la matière (voir article "De
Saint-Sulpice aux saints supplices"), mais les
processions de flagellants et autres malades... volontaires
pour la crucifixion (très en vogues dans les pays hispanophones),
sans oublier les cilices, mortifications, voeux de célibat
et compagnie, m'ont toujours fait un peu froid dans le dos,
à moi qui serais plutôt pétri d'idéaux
gréco-romains, et des joies charnelles en général...
N'oublions pas qu'il y a moins d'un siècle, dans les
classes supérieures de notre belle société,
on enfermait pour «hystérie» des femmes
dont le seul crime était d'avoir librement disposé
de leur corps (ce dont leurs maris ne se privaient pas, de
leur côté), allant jusqu'à procéder
à l'ablation médicale du clitoris. Comme ça
se pratique de nos jours encore dans certaines régions
d'Afrique, pour notre indignation. Heureusement, nous avons
tout de même fait quelques progrès depuis...
Vous évoquez une «incarnation fondatrice».
Moi je parlerais plutôt - dans une perspective freudienne
- du «meurtre du Fils» et de cannibalisme sublimé
au cours d'un festin totémique appelé «Eucharistie».
Le mérite de Mel Gibson aura été, au
moins, de le rappeler. Ah ! le choc pour ces braves gens qui
ne voyaient les Pâques que comme une collecte d'oeufs
en chocolat et de petits lapins roses. Même si l'agnostique,
que je suis, se sent lié à la civilisation judéo-chrétienne,
il y a dans le christianisme de lourds symboles qui ne l'enthousiasment
pas, et que les gens ont tendance à refouler dans un
coin de leur mémoire, à occulter.
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20 Avril 2004 |
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Nous avons reçu
:
Medusa Fanzine, nĀ 21, avril 2004
Un zine-papier dévoué au cinéma-bis
(horreur, western, thriller, érotisme)
mais faisant un large accueil au péplum.
Dans le présent numéro : La bataille
de Corinthe (Il conquistatore di Corinto) / Tarzan
contre les coupeurs de têtes (Maciste contro
i cacciatori di teste) / Marchands d'esclaves
(Anthar. Il Mercato di Schiave) / Toryok, La Furie
des Barbares (La Furia dei Barbari) / Les
légions de Cléopâtre (Le legioni
di Cleopatra) / Le siège de Syracuse
(Archimede. L'assedio di Siracusa) / La fureur
des gladiateurs (I due gladiatori) / Carthage
en flammes (Cartagine in fiamme) / Le Géant
de Thessalie (I Giganti della Tessaglia) / Les
Vikings attaquent (I Normanni) / Sémiramis,
déesse de l'Orient (Io, Semiramide) / L'esclave
de Catthage (Le schiave di Cartagine) / L'art
d'aimer (Ovidio, Ars Amandi). Découvrez
sur le site
de Medusa tous les détails utiles sur
ces publications.
Vous pouvez vous procurer ce numéro de
Médusa pour 10 EUR (frais de port
compris) en écrivant à :
Didier Lefevre
499 rue Edouard Vaillant
Résidence Les Mésanges, Appt. 6
59450 SIN LE NOBLE
... ou adressez un courriel à l'éditeur
: Lmedusafan@aol.com |
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COURRIER Janvier - Mars 2004
- NOTES :
18 Mars 2004
(1) Curieux, pour une coprod. italo-espagnole.
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