|
|
|
JUILLET
- AOÛT
SEPTEMBRE - OCTOBRE 2005
- 5 juillet 2005
- 24 juillet 2005
- 9 août 2005
- 16 août 2005
- 29 août 2005
- 16 septembre 2005
- 24 octobre 2005
- 27 octobre 2005
- 27 octobre 2005
|
|
|
|
|
|
|
5 juillet 2005 |
DVD
DU FILM LA COLÈRE D'ACHILLE |
Cheikh
Touré a écrit : |
|
Je
suis intéréssé par l'achat
de cette cassette, La Colère d'Achille.
Pourriez-vous me dire comment je fais pour
me la procurer ? Merci. |
|
|
RÉPONSE
: |
|
Je ne fais
pas de commerce, comme indiqué en
page d'accueil de mon site.
Voici toutefois les coordonnées
d'un éditeur DVD des Pays-Bas, Video
Film Express qui a Achilles à
son catalogue.
Cet éditeur a aussi The Revenge
of Hercules (La Vengeance d'Hercule,
disponible en VF chez Fabbri)
et Maciste et les Cent Gladiateurs
(mais sous le titre anglais, Maciste
the Spartan Gladiator, sauf erreur)
: je l'ai vu à la FNAC, rayon flamand,
il y a une quinzaine de jours. Le prix varie
entre 10 et 17 EUR selon le magasin où
vous les trouvez. |
|
|
|
|
|
|
|
|
24 juillet 2005 |
LE
ROI DES CELTES : MISSION IMPOSSIBLE |
Stephanefree
a écrit : |
|
Je
suis à la recherche depuis longtemps,
du film tiré du feuilleton Le
Roi des Celtes, savez-vous où
je pourrais me le procurer ?
Je sais qu'une version VHS française
est sortie mais je n'ai jamais réussi
à la trouver ni sur le Net ni dans
les magasins spécialisés.
Autre question :
savez-vous si les feuilletons sortiront
un jour en DVD ? Merci pour votre réponse. |
|
|
RÉPONSE
: |
|
Aucune idée
- ni d'un éventuel projet DVD, ni
de l'endroit où se procurer la VHS.
Cette édition n'est pas récente,
et j'ai trouvé mon exemplaire voici
une quinzaine d'années dans les cartons
d'un vidéoclub qui avait fermé
boutique.
Bonne chance quand même.
UNE REMARQUE EN PASSANT.
Je m'étonnerai toujours de la persévérance
des visiteurs de ce site à me demander
où ils peuvent trouver tel ou tel
film. Certaines pièces, je les possède
depuis plus de vingt ans. Si ça se
trouve, le commerce ou la personne chez
qui je me les suis procurées a fermé
ses portes depuis longtemps.
Mais même les acquisitions récentes,
achetées neuves ou d'occasion, n'ont
souvent été qu'un heureux
coup de chance. Vraiment, les amis, je ne
puis rien faire de plus que disserter sur
le contenu des films, trop heureux d'avoir
réussi à mettre la main d'une
manière ou d'une autre sur tel ou
tel titre. N'étant pas courtier en
DVD, je ne vais pas m'amuser à repérer
les pièces qui vous intéressent
ni démarcher, et encore moins me
désaisir de celles qui sont en ma
possession. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
9 août 2005 |
L'HISTOIRE
RUTH : BEAUCOUP DE PÉPLUMS RESTENT À
ÉDITER EN DVD ! |
Celia
Linguet a écrit : |
|
En visitant
votre site, je me suis aperçue que vous aviez la
cassette vidéo de L'Histoire de Ruth d'Henry
Koster (1960). Je cherche ce film désespérément
et ne peux trouver sur Internet que des VHS codées
pour les USA et le Canada. Pourriez-vous me dire où
je pourrais acheter cette cassette, ou mieux encore auriez-vous
comme projet de vendre cette cassette ? Je vous remercie
d'avance pour votre réponse. |
|
|
RÉPONSE
: |
|
J'ai trouvé cette K7
à l'occasion d'une brocante de cinéma et
ne puis vous dire où en trouver d'autres exemplaires.
Je n'en ai vraiment aucune idée, et je n'ai vu
ce document qu'une seule fois ! Il s'agit d'une édition
néerlandaise (VO anglaise, s/t néerlandais).
Toutefois, je n'envisage pas de m'en désaisir,
sauf si la Fox avait la bonne idée de l'éditer
en DVD; mais dans ce cas la VHS ne vous intéresserait
plus, je suppose ! Désolé de ne pouvoir
davantage vous aider. |
|
|
|
|
|
16 août 2005 |
ON
VA LEUR MONTRER DE QUELLE HUILE BOUILLANTE ON SE CHAUFFE
!
(HERMANN DER CHERUSKER / ARMINIUS THE TERRIBLE) |
Alexandre
Sur a écrit : |
|
Un
grand bravo pour votre site. Le premier film dont j'ai
gardé le souvenir est un péplum dans lequel
un camp ou un château romain est assiégé
par des Barbares ou des Gaulois et où de l'huile
bouillante est déversée sur les hordes
d'assaillants. J'avais à l'époque 6 ans
et j'ai un souvenir assez vif de cette scène.
Je me rappelle encore d'une cavalcade de soldats romains
à travers la forêt mais je suppose que
50 % des péplums doivent contenir de pareilles
scènes. Je ne me souviens bien entendu pas du
titre ou des acteurs. Cela devait être en 1977,
dans une petite ville d'Allemagne où les films
n'étaient pas toujours récents. Ma mère
me parle également d'une affiche avec des gladiateurs
mais elles changent tellement d'un pays à l'autre...
J'ai longtemps cru qu'il s'agissait
de La Chute de l'Empire romain mais je constate,
après l'avoir revu, qu'il n'en est rien. Pouvez-vous
me mettre sur de nouvelles pistes ? Les éléments
clefs sont les gaulois ou les barbares et le siège
du camp. Un grand merci d'avance pour vos bons conseils.
|
|
|
RÉPONSE
: |
|
Au cinéma, les palissades
de bois connotent plutôt les barbares (La terreur
des Barbares; Toryok la Furie des barbares, etc.)
A priori, je dirais que les péplums où
l'on voit un camp romain fait de rondins assiégé
n'est pas une scène si courante que ça,
hormis deux films récents relatifs au siège
d'Alésia, que vous ne sauriez donc avoir vu en
1977. Dans La chute de l'Empire romain, il y
a en effet une superbe forteresse, partie en pierre,
partie en bois, mais elle n'est pas attaquée
par les barbares - comme vous avez fini par vous en
rendre compte.
Un instant, j'ai songé à Jules César,
conquérant de la Gaule, où l'on voit
Sabinus et Cotta se faire piéger dans l'Atuatuca.
Mais c'est traité de manière très
elliptique.
Tout compte fait, je pense que votre film serait plutôt
Hermann
der Cherusker / Il Massacro della Foresta Nera,
un coproduction germano-italienne de Ferdy Baldwyn,
alias Ferdinando Baldi, avec Cameron Mitchell (le tribun
Colonna) et Hans von Borsody (Arminius). Réalisé
en 1967, il sortit très brièvement en
Italie au début des années '70, puis en
Allemagne et en Italie vers 1977. Inédit en France
et en Belgique, du moins à ma connaissance -
quoique j'aie lu dans un fanzine (Pierre
Charles, Ciné Zine Zone) que le film
aurait été diffusé sur R.T.L. (?).
Au début des années '80, j'avais loué
une VHS britannique de ce film, Arminius the Terrible,
et depuis j'ai acquis une médiocre copie de copie
de la version espagnole, Matanza en el Bosque Negro.
Je me rappelle très bien le tribun Colonna qui
- son camp encerclé par les Chérusques
d'Arminius - laissait les barbares pénétrer
à l'intérieur, où il les piégeait
et les massacrait après avoir mis le feu à
son propre fort empli de fagots, qui devenait un véritable
bûcher. Du dehors, les Germains lançaient
leurs javelots sur les défenseurs, sautaient
à la perche par-dessus le fossé d'eau
ou s'efforçaient d'arracher des pans de palissade
au moyen de cordes. Les défenseurs romains
maniaient d'énormes louches contenant de l'huile
bouillante enflammée, qu'ils déversaient
sur les attaquants. Finalement les Germains amenaient
un bélier monté sur roues, assez impressionnant.
Le fort romain d'Hermann der
Cherusker |
Le fort romain en question se trouve en Yougoslavie,
où l'on tournait beaucoup de films d'aventure
européens, sans doute près de Belgrade
puisque les Studios «Avala Film» étaient
impliqués dans la production. Un haute palissade
de bois, et à ses pieds un fossé empli
d'eau. Il manquait toutefois la levée de terre
caractéristique du castrum romain, ce
qui me fait penser que ce fortin avait préalablement
dû servir à des westerns allemands genre
Winnetou.
Assez bizarre ce personnage de Colonna, décalqué
sur Aulus Cæcina dont parle Tacite, au livre I
des Annales. En gros, ce film retrace le désastre
du propréteur Quintillius Varus et de ses trois
légions exterminés dans le Teutoburger
Wald, que le film situe erronément dans l'actuelle
Forêt Noire, en 9 de n.E. Et des représailles
romaines qui s'ensuivirent.
J'aurai l'occasion d'y revenir car je prépare
un gros dossier
sur Arminius le Chérusque, premier symbole
historique de l'unité et de la liberté
allemands. L'équivalent de Vercingétorix
en France ou, à un degré moindre, de Boudicca
en Grande-Bretagne.
|
|
|
|
|
|
|
29 août 2005 |
FILLES
DE MARS, CACHEZ CE SEIN NU QUE JE NE SAURAIS VOIR ! |
Pnedjar
a écrit : |
|
Est-ce
que les Amazones font partie des péplums ou c'est
de la science-fiction ? |
|
|
RÉPONSE
: |
|
Les Amazones proviennent
de la mythologie grecque, donc les films d'Amazones
font en principe partie du cinéma sur l'Antiquité,
du péplum. Bien sûr, il y a aussi des Amazones
dans les films SF ou d'aventure de jungle : ce ne sont
pas des péplums à proprement parler, mais
des films border-line, qui concernent le thème
à défaut du genre.
Du temps où je «fanzinais-papier»
le numéro 2 de Peplum fut un dossier consacré
aux «Amazones».
L'émancipation féminine veut que les
héroïnes qui s'évanouissent au premier
coup de vapeur soient aujourd'hui passées de
mode. Les filles guerrières, les baroudeuses
genre Lara Croft ou Red Sonja ont envahi l'écran.
Ce sont, quelque part, elles-aussi des Amazones - même
si leur relation avec les mâles a sensiblement
évolué. Les Amazones de l'Espace de Star
Crash, le délicieux petit space opera nanar
de Luigi Cozzi laissaient encore planer une certaine
ambiguïté à ce sujet, mais dans Starship
Troopers de Paul Verhoeven, par contre, elles ne
sont plus que de simples femmes qui ont choisi la carrière
militaire pour sauver l'espèce humaine menacée
par des insectoïdes extraterrestres. Lorsqu'on
les voit partager sans complexe les douches avec leurs
collègues masculins on se sent loin, bien évidemment,
des féroces guerrières allergiques aux
mâles, des «tueuses d'hommes» de la
légende grecque.
Sans oublier, avant-guerre, L'Amazone et son mari
(The Warrior's Husband, Walter Lang, 1933), les
deux péplums classiques sur la question - d'ailleurs
tous deux filmés sur un ton de parodie et de
dérision - sont La reine des Amazones
(1960) de Vittorio Sala, avec Ed Fury, Gianna Maria
Canale et Dorian Gray, et Les Amazones (1974)
de Terence «007» Young, filmé en
Sardaigne avec le concours de pulpeuses cascadeuses
helvétiques. Notre Sélim Sasson national
n'en est toujours pas remis d'avoir été
invité sur le tournage (c'est l'unique péplum
qu'il cite dans ses mémoires de journaliste de
cinéma, talent qu'il exerça sur notre
télévision publique belge). Délicieusement
érotique le film maniait aussi beaucoup d'humour
et il paraît que Robert Graves (1895-1985), poète
et érudit britannique auteur du mémorable
I Claudius, aurait collaboré au scénario.
Graves avait exploré les résurgences du
matriarcat dans les mythologies grecque (Les Mythes
Grecs (1958), Fayard, 1967) et celtique (La Déesse
Blanche (1948), Le Rocher, 1979), mais le bouquin
le plus exhaustif est, à notre connaissance,
celui de Pierre SAMUEL, Amazones, guerrières
et gaillardes (Bruxelles, Complexe éd. -
Presses Universitaires de Grenoble, 1975) qui examine
la question depuis l'Antiquité jusqu'à
nos jours. Richard Hennig leur a également consacré
un chapitre intéressant dans Les grandes énigmes
de l'Univers (1957) (Robert Laffont, 1966).
Qui de la brune Orithyie ou de
la blonde Antiope sera reine à la place
de la reine ? Délicieusement coquin (Les
Amazones, T. Young, 1973).
|
Les Amazones ont-elles réellement existé
? En tant que peuple, j'en doute très fort. Un
peuple de femmes qui haïrait les mâles au
point de ne les fréquenter que pour en avoir
des filles (et assassinerait systématiquement
les garçons) ne pourrait survivre et serait voué
à la disparition à plus ou moins long
terme. Il paraît que des ethnologues auraient
observé des tribus primitives où les femmes
vivaient à l'écart des hommes, et même
parlaient une autre langue qu'eux. Possible, mais j'aimerais
tout de même en savoir plus.
J'opinerais plutôt pour l'opinion grecque qui
les relie aux Sarmates, ce peuple de cavaliers scythes.
Chez les Sarmates, les femmes vont à la guerre
avec leurs maris et combattent à leurs côtés.
On a dit aussi que les Amazones seraient un souvenir
abâtardi de la civilisation des Hittites, avec
lesquels les Grecs mycéniens auraient naguère
eu des contacts. Dans le film de Young, leur décorum
est un mélange de minoen, hittite et sarmatique.
Il existe un intéressant bouquin qui étudie
l'altérité dans la représentation
des guerriers et de la guerre dans la céramique
grecque; l'auteur y montre que les Amazones, les Perses
et les Scythes appartiennent à une catégorie
bien codifiée, celle des Barbares, c'est-à-dire
des non-Grecs, avec lesquels ils sont toujours en opposition
comme un motif récurrent. Selon lui, les Amazones
ne seraient qu'une figure symbolique, représentant
le «monde à l'envers», la négation
de l'hellénisme (François LISSARRAGUE,
L'autre guerrier. Archers, peltastes, cavaliers dans
l'imagerie attique, Paris-Rome, Editions la Découverte
- Ecole française de Rome, coll. «Images
à l'appui», n 3, 1990).
Les Amazones apparaissent dans de nombreux films,
du très sage Queen of Outer Space (1957),
avec Zsa Zsa Gabor, à Xena la Princesse Guerrière,
en passant par Les
Travaux d'Hercule de P. Francisci. Dans la mythologie
germanique, nous avons Brunhilde, la Walkyrie, la reine
guerrière d'Islande : au gré de la perception
du cinéaste, les nombreuses versions cinématographiques
des Niebelungen la représentent tantôt
comme une guerrière régnant sur des hommes,
mais parfois aussi sur d'autres guerrières. Dans
des films de jungle aussi, comme Tarzan et les Amazones
(Kurt Neumann, 1945), La Reine des Amazones (Edward
Finney, 1945), Esclave des Amazones (Curt Siodmak,
1957) et Lana déesse de la Jungle (Lana,
Königin der Amazon, Geza von Cziffra, 1964).
Elles ont fait les délices des auteurs de BD
bondage comme Eneg ou Willie (cf. Gwendoline
de Just Jaeckin). Mais j'arrête, je serais intarissable...
Je signale pour le mot de la fin qu'un de mes amis a
un projet de film d'animation sur des Amazones futuristes
: allez voir son
site.
Dans La reine
des Amazones de Vittorio Sala, les farouches
guerrières portent un semblant de panoplie
de cataphractaire sarmate (cavaliers lourds, entièrement
cuirassés). A noter que pour le confort
de ces demoiselles, les couturiers de Cinecittà
ont remplacé les lourdes écailles
de fer par de délicattes broderies en festons...
por favor...
|
|
|
|
|
|
|
|
16 septembre 2005 |
L'ESCLAVE
DE ROME & SEUL CONTRE ROME... SONT RECADRÉS
! |
Francis
Moury a écrit : |
|
Je
viens de vérifier les DVD zone 2 PAL édités
par F.I.P. de deux péplums admirablement chroniqués
par tes soins, L'Esclave
de Rome Seul
contre Rome. Je te signale d'une part qu'aucun
des deux n'est compatible 16/9 : ils sont tous les deux
compatibles 4/3 uniquement.
Je te signale d'autre part que seuls leurs deux génériques
sont au format respecté 2.35 Scope : dès
que les génériques se terminent, les deux
films sont alors recadrés en format 1.85.
Dommage...
Par ailleurs, les génériques
eux-mêmes sont des génériques aux
lettrines vidéo refaites en laboratoire vidéo
mais ne sont de toute évidence pas les génériques
avec lettrines d'origine : raison pour laquelle la mention
de la nature du type de CinémaScope utilisé
est absente dans les deux cas...
En revanche, peut-être
le Spartacus
de Freda et peut-être l'Ulysse
contre Hercule me réserveront-ils de
bonnes suprises (je ne les ai pas encore récupérés)
si ce sont les masters déjà télédiffusés
par FR3 d'une part, par Cinécinéma d'autre
part. Ils étaient au format respecté sans
problème. Le Freda en 1.33 standard N&B,
le Caiano en 2.35 Scope-couleurs. |
|
|
|
|
|
|
24 octobre 2005 |
BRÛLEZ
ROME EN DVD |
Catherine
Lagoutte a écrit : |
|
Peut-on
se procurer ce docu-fiction, Brûlez
Rome ? Merci d'avance. Une enseignante de langues
anciennes. |
|
|
RÉPONSE
: |
|
Brûlez Rome est
annoncé pour le 14 décembre 2005 chez Francetélévisions
Distribution (distribution Warner Home Video). Cliquez
ICI. |
|
|
|
|
|
27 octobre 2005 |
VERCINGÉTORIX
: LE ROI DOIT MOURIR... |
Jean-Pierre
Brèthes a écrit : |
|
J'ai
découvert avec plaisir et parfois surprise (par
exemple la «chanson du para») votre riche
réflexion autour du film. Vous remettez en place
bien des vérités souvent perdues de vue
et votre analyse ne manque pas de saveur. Je trouve votre
travail remarquable. |
|
|
RÉPONSE
: |
|
J'espère que la
surprise de découvrir quelques vers de la Prière
du para, vous a été agréable.
Le poème de l'aspirant Zirnheld fut trouvé
dans ses affaires après qu'il ait été
tué à l'ennemi, en 1942. C'est donc bien
un poème de la Résistance. Et son message
me paraît assez bien concorder avec celui de sacrifice
et de don de soi que J. Dorfmann prête à
Vercingétorix.
Quel dommage que ce cinéaste se soit laissé
dépasser par son sujet au point de verser dans
un verbiage parfois incompréhensible (par exemple
les échanges verbaux entre César et Vercingétorix,
lorsque celui-ci rend ses armes, que j'ai scrupuleusement
retranscrits dans mon synopsis).
Personnellement, je ne pense pas que Vercingétorix
ait eut l'intention de se sacrifier par amour zen de
l'Humanité, comme le susurre Dorfmann dans son
commentaire audio. Une humanité qui confondrait
les Arvernes et les Romains ? Fichtre. Il faut remettre
les choses en perspective. Il s'est «sacrifié»
parce que c'est le lot des vaincus de mourir, de payer
leur échec de leur vie. La chose va de soi, en
particulier pour les rois.
J'aurai prochainement encore l'occasion gloser sur
la défaite dans mon travail sur Arminius
(Die Hermannsschlacht), à propos de ceux
des légionnaires de Varus qui déposèrent
les armes. De nos jours, on ne voit plus les choses
de la même façon, bien sûr : les
prisonniers de guerre ont droit à être
traités avec respect. Mais c'est une conception
très récente.
Si vous vous intéressez à l'armée
romaine [J.-P. Brèthes a consacré sa
thèse à la Guerre des Gaules - N.d.l.R.],
vous comprendrez les relations que j'établis
avec d'autres batailles d'autres époques, et
vous ne serez point surpris de la citation de Pierre
Schoendoerffer - visitant le champ de bataille de Dien
Bien Phu 37 ans après - que je place à
la suite de Tacite, décrivant le champ de bataille
de la forêt de Teutberg parcouru par Germanicus
six ans plus tard. |
|
|
|
JEAN-PIERRE
BRÈTHES RENCHÉRIT |
|
Oui,
j'ai toujours plaisir à voir rétablis les
liens entre les époques parce qu'ils tiennent à
l'unicité de l'homme qui, lui, à la différence
de l'Histoire, ne cesse de se répéter. En
outre, j'aime beaucoup Schoendoerffer et j'apprécie
vos références à son uvre.
Il est certain que, pour un Romain ou un Gaulois, une
vie humaine n'a pas en soi la valeur qu'elle a de nos
jours. Par exemple, quand César fait massacrer
toute la population d'une ville gauloise, un lecteur romain
n'y voit pas un acte de génocide ou de barbarie,
mais un sacrifice financier colossal (le sacrifice d'un
«troupeau» de 40.000 esclaves), au nom de
la grandeur de Rome, un acte de pur désintéressement
patriotique en somme.
C'est bien sûr cette dimension qui manque au film;
mais les spectateurs, qu'il s'agit de conquérir,
ne sont pas Romains... |
|
|
|
|
|
|
27 octobre 2005 |
LE
PORTRAIT À CRASSUS ! |
Catherine
Bietrix a écrit : |
|
Bonjour
je suis en 4e et je recherche des images de Marcus Licinius
Crassus. Pouvez vous m'aider s'il vous plaît ? |
|
|
RÉPONSE
: |
|
Des photos de film, ou
un buste antique ? Cette vieille fripouille de M. Licinius
Crassus Dives anticipa Fahrenheit 451 - ses pompiers
étaient plus souvent des incendiaires qu'autre
chose, ce qui lui permit de faire son trou dans l'immobilier.
On le présente toujours comme un personnage cupide,
mais il sut mourir en vrai Romain. Les Romains sont
des fantassins, pas des cavaliers; certes les officiers
montent à cheval quand c'est utile, mais pour
un Romain la dignité d'un magistrat ne se conçoit
qu'à pied, drapé dans la toge. Défait
à Carrhæ, il s'apprêtait à
négocier avec les Parthes la retraite de son
armée. Par respect pour son adversaire malheureux,
Suréna lui fit envoyer un cheval. Mais le digne
Romain refusait d'enfourcher la monture qu'on lui présentait,
préférant aller à pied à
l'ennemi comme l'exige l'étiquette romaine. L'officier
parthe chargé de le faire monter à cheval
s'énerva, le bouscula, en vint aux mains, et
finalement le perça de son épée.
Le malentendu dans toute son absurdité.
Plus tard, Suréna lui fit couper les mains et
la tête, qu'il envoya à son roi, lequel
lui aurait alors fait couler de l'or dans la bouche
(«Rassasie-toi de ce métal dont tu es
si avide.»)
Crassus : l'original (site Livius.org),
et son interprétation par Laurence Olivier,
fort galant homme avec Madame Spartacus (Jean
Simmons/Varinia) |
Le cinéma n'a guère retenu de lui que
son rôle dans la répression de la révolte
des gladiateurs. Sir Laurence Olivier a été
le plus brillant interprète du personnage de
Crassus (Spartacus, 1960); sa voix française
était celle de Jean Davy. Le rôle a été
également tenu à l'écran par Enrico
Bracci (Spartaco, 1913), Carlo Ninchi (Spartaco,
1952), Claudio Gora (Le fils de Spartacus, 1962),
Maris Liepa (Spartak, URSS, 1976) et tout récemment
par Angus Macfayden (Spartacus,
2004).
Une mention spéciale pour Alain Chennevière
qui incarne Crassus dans le spectacle musical d'Elie
Chouraqui (Spartacus,
2004), exhortant le Sénat à s'opposer
à Spartacus par tous les moyens [paroles de Maxime
Le Forestier] :
Vous n'allez pas laisser debout
Ceux qui bafouent
L'ordre et la loi
La loi c'est vous,
L'ordre c'est moi
Donnez moi l'ordre, je fais la loi
Assez bizarrement le Jules
César d'Uli Edel, qui retrace les relations
de César et Pompée, oublie Crassus, le
troisième homme de leur triumvirat. |
|
|
|
|
|
|