courrier peplums

NOVEMBRE 2006

 
date1er novembre 2006
ALIX : C'ÉTAIT À KHORSABAD
Gérard a écrit :
Vous avez certainement vu le dernier album «Alix» de Jacques Martin, C'était à Khorsabad. Qu'en pensez-vous ?
 
 
RÉPONSE :

C'est un album à la fois rétro et déconcertant. Martin vient de céder pour dix ans son patrimoine littéraire à Casterman, ce qui explique l'apparition d'un scénariste, François Maingoval, qui s'est rendu maître du dernier bastion, de la dernière prérogative du Maître : le scénario. Un Maître que ses problèmes de vue avaient déjà contraint à s'en remettre au talent de ses jeunes collaborateurs-dessinateurs.

Il y avait longtemps que Martin méditait ce titre, C'était à Khorsabad. En fait, Alix aurait déjà dû retrouver son père Astorix dans La Tour de Babel (1981), mais là le scénario annoncé avait bifurqué en cours de réalisation de l'album...

palais de sargpn - khorsabad

Reconstitution en vue cavalière du palais de Sargon [Khorsabad] d'après Place (extr. de Ch. SEIGNOBOS, Histoire narrative et descriptive des Anciens Peuples de l'Orient, Armand Colin, coll. «Bibliothèque illustrée de l'Enseignement Secondaire», s.d.)

De fait, il y a un bug dans la biographie d'Alix : selon le «premier jet» (Alix l'Intrépide), Honorius Gracchus se repentait d'avoir traîtreusement fait périr le père d'Alix pendant la guerre des Gaules; puis avait germé dans l'esprit de Martin l'idée qu'Astorix aurait fait partie des mercenaires gaulois qui suivirent P. Crassus à la bataille de Carrhæ (Iorix le Grand). Et c'est ainsi que nous en arrivons à cette version BD de C'était à Khorsabad, qui n'a que peu de choses en commun avec le roman «Alix» Le sortilège de Khorsabad (février 2004) signé par Alain Hammerstein [Alain De Kuyssche]. Dans Le sortilège... Alix part à la recherche de sa mère, mystérieusement épargnée au cours des opérations d'Honorius Gracchus en Gaule. Pendant ce temps, Pompée cherche à s'emparer d'un fabuleux trésor dissimulé dans les caves du palais du roi Sargon, à Khorsabad. Très vite, le complice de Pompée, l'implacable Arbacès, croit qu'Alix et son nouveau compagnon Martial tentent d'acquérir cet or pour le confier à César, l'ennemi juré de Pompée.

Simple fait archéologique : l'éphémère site de Khorsabad ne fut qu'une ville-palais construite par le roi d'Assyrie Sargon (721-705) et ne survécut pas à ce potentat. Martin y a donc situé le point de départ de la saga d'Alix, un jeune garçon pris dans la tourmente de la défaite de Carrhæ (Harran, en Syrie).
Dans la BD C'était à Khorsabad, Alix est - par l'intermédiaire du général Suréna, le vainqueur de Carrhæ - invité [à Ctésiphon ?] par le roi des Parthes Orodès. Orodès veut qu'Alix délivre à César un message le mettant en garde contre toute tentative d'invasion de l'Empire parthe par les Romains. Alix, de son côté, désire retrouver sa sœur Alexia, dont il a été séparé lors de la débâcle de Crassus. Il souhaite donc profiter de ce voyage en Mésopotamie pour se rendre à Khorsabad où, affublé d'une barbe majestueuse, règne Arbacès, alias Andrinoüs, alias... Sargon ! Mais, dans les champs de naphte où peinent les esclaves, Alix ne retrouvera qu'un aveugle, victime de la cruauté des sbires d'Arbacès : Claudius. Claudius, son compagnon romain dont il aurait [avait] jadis été séparé par l'arrivée des Parthes, dans le premier album de la saga. Arbacès démasqué, Alix rentrera à Rome en compagnie d'Enak, de Claudius (?) qui mystérieusement disparaît au cours de l'histoire [mais que font les scénaristes ?] et du centurion déserteur Curius Scevolla, lequel souhaitait rempiler dans l'armée du grand Jules. Curius Scevolla, avec deux «l» (1).

Que dire de plus de cet album, tant sur le plan scénaristique que graphique ? Enivrant ou soûlant ? Une fois déjà, refaisant ses premiers albums à la lueur de ce qu'il avait appris depuis (ainsi Le Sphinx d'Or [première partie] et Vercingétorix; Le dernier spartiate et L'Enfant grec; La griffe noire et Le spectre de Carthage, etc.), Martin avait relifté sa saga.
François Maingoval remet le compteur à zéro, inaugurant ipso facto un troisième cycle, celui des «Épigones» : Alix revient à Khorsabad, point de départ de la série, à la recherche de son passé. Il va retrouver Arbacès, dans le même rôle que dans La tiare d'Oribal, et Suréna, qui n'a pas changé de costume depuis Alix l'Intrépide (p. 4, v. 7); et aussi deux Chinois, Shar-Kal et Shin-Li, «chefs nomades» dont on attendra vainement qu'ils ressortent leur poudre noire explosive dont ils avaient fait les choux gras du Sphinx d'Or. Le giton Enak va s'offusquer de l'offre de mariage que lui propose sans détour la septième fille de Shar-Kal, Sirva («J'ai pas l'âge !», minaude-t-il; il était moins farouche dans Le Prince du Nil, ce petit salopiaud !) et Alix va se faire piéger en beauté comme les frères de Joseph, dans la Bible, emportant sans le savoir, dans son maigre bagage, des vases d'or aussi grands que lui (!). Le graphisme de Cedric Hervan-Christophe Simon oscille entre celui rétro d'Alix l'Intrépide et celui des meilleurs crus (Les légions perdues - Le dernier Spartiate - Iorix le Grand), et aussi la panoplie hollywoodienne du centurion Scevolla par rapport à celle des légionnaires «rectifiés Ier s. av. n.E.». Ou encore la statuette du Colosse de Rhodes, révisant l'attitude de certaine vignette d'Alix l'Intrépide, etc.

Le rythme nerveux, pour ne pas dire schématique, ne laisse malheureusement pas la place à des épanchements visuels à la Sergio Leone; mais comment faire autrement, quand on n'a plus que 48 pl. au lieu de 62 ? Le lecteur, toutefois, en aura pour son comptant de catastrophes bibliques : d'abord Khorsabad est inondée de naphte et incendiée, puis elle est noyée grâce à l'eau d'un aqueduc obligeamment prêté par Monsieur Flaubert G., de Croisset (Haute-Normandie), qui ainsi désirait faire avancer le schmilblick. Ensuite la flottille des pirates sera dispersée par une opportune éruption du Stromboli. «Pas mal !», comme aurait dit Garcimore.
Enfin, Alix se caricature lui-même en tant qu'anti-héros, refusant d'aller régler son compte à Arbacès - l'abominable tyran d'une malheureuse population - sous prétexte que ce n'était pas son boulot. Son premier fan, Enak - la voix de sa conscience - s'en indigne. Qu'est-ce qu'il nous ressemble désormais, Alix, engoncés que nous sommes dans notre petit confort bourgeois, notre refus de risquer des mauvais coups !

alix - khorsabad alix - khorsabad

Les affres de la création ou un bug scénaristique : le roman Le sortilège de Khorsabad et la BD C'était à Khorsabad...

 
expeditions d'alix expeditions d'alix

La Poste belge et le Centre belge de la Bande Dessinée coéditent la plaquette Les Expéditions d'Alix à l'occasion d'une sortie philathélique (janvier 2007). A gauche l'édition «luxe» (reliure : ruban toilé rouge) et, à droite, l'édition courante

(PS. La Poste belge vient d'éditer un timbre poste à l'effigie d'Alix et Enak dans le cadre de «Philatélie de la Jeunesse 2007». En collaboration avec le Centre belge de la bande dessinée, elle a également publié, pour la circonstance, une petite plaquette intitulée : Les Expéditions d'Alix (80 p. - tirage 1.600 ex.). Je m'y suis fait plaisir en m'y refendant d'un article intitulé «Alix, archéologue spatio-temporel», où je développe la problématique des va-et-vient d'Alix dans la chronologie de l'Antiquité, au fil des albums. Les amateurs intéressés peuvent contacter l'éditeur CBBD, Michel Vandenbergh (e-mail : michel.Vandenbergh@cbbd.be ou Tél. : 02/210.04.37).)


NOTE :

(1) Mucius Scævola doit se retourner dans sa tombe. - Retour texte

 
 
 
3 novembre 2006
PAUL CLEMENTE ET LA B.O. DE CALIGULA
Patrice a écrit :
Je cherche désespérément la musique du film Caligula et plus précisément celle de Paul Clemente (inconnu chez la FNAC et Amazon) «Oblio». Pouvez-vous m'aider ?
Je souhaite l'acheter neuf si possible ou sinon d'occasion, et s'il n'est plus en vente connaîtriez-vous quelqu'un qui possède ce CD ?
 
 
RÉPONSE :

Pour autant que je sache, il n'existe de BO Caligula de Paul Clemente qu'en vinyle, pas en CD (mais je n'ai pas spécialement cherché, il est vrai).
Le vinyle 33t vendu au moment de la sortie du film (pochette blanche, médaillon de bronze identique à l'affiche) est un double album contenant les meilleurs morceaux de la B.O. de Paul Clemente, mais aussi des extraits du Spartacus de Khatchaturian, du Romeo et Juliette et du Cinderella/Midnight Waltz de Prokofiev, ainsi que, pour l'invasion de la Bretagne, une «Spartan War» de J. Leach que je ne connais pas autrement - tous ayant été intégrés par Paul Clemente dans sa propre composition originale.
Ainsi par exemple l'essentiel de ce qui se rapporte à Drusilla vient du Spartacus de Khatchaturian. Et l'«Oblio» de Paul Clemente (une reprise aussi, donc, si je comprends bien ?) renvoie à la scène de la piscine, avec les adoratrices d'Isis.

Je ne puis vous en dire plus. Je ne suis pas outillé pour copier les vinyles sur CD, et je le regrette bien car il y a pas mal de choses que j'aimerais ainsi sauvegarder dans le nouveau format. Mais ma préoccupation essentielle est de composer des dossiers, de me livrer à des travaux d'exégèse... Chacun son trip. (S'il existe des visiteurs de ce site qui ont quelque compétence dans ce genre de repiquage, je suis bien évidemment intéressé par leurs propositions.)

 
 
 
PATRICE RÉPOND :

En fait pour tout vous dire les choses ont commencés ainsi :

1. je cherchais une BD à la FNAC et en flânant j'ai découvert Muréna... conquis j'ai lu les 5 tomes en un rien de temps et me suis trouvé à court de nourriture....
2. Pour continuer d'alimenter ma faim j'ai fait des recherches sur Internet et je suis tombé sur ton site et bien d'autres. Mais le tien est structuré comme j'en avais besoin et surtout très étoffé (je rêve d'ailleurs de la même chose sur la mythologie grecque...). Chapeau pour le travail fourni et merci à toi pour ce partage;
3. Trouvant que nous vivons une période digne de la décadence romaine (il n'y a que les décors qui ont changés et les mises à mort sont plus subtiles aussi), j'ai voulu me replonger dans cette époque et donc voir ce fameux Caligula qui avait fait couler tant d'encre (rouge en l'occurrence ), et puis j'ai aimé le film et, étant un peu artiste par ailleurs, j'ai tout de suite reconnu la musique des grands battements classique (Roméo et Juliette, etc.) et puis surtout donc la composition de Paul Clemente et en faisant des recherche sur cette musique c'est encore sur ton site que je suis tombé avec effectivement plus d'info qu'ailleurs...

Concernant le repiquage, j'ai fait quelques recherches car je travaille dans l'informatique : il existe un société pouvant le faire pour une quarantaine d'euros. Je suis prêt à payer ce transfert si besoin est et ensuite, par contre, j'ai du matériel de gravage de CD Classique. Donc je pourrais vous faire les copies qu'il vous faut.

Autrement on peut le faire soi-même (transfert de vinyle à CD) c'est expliqué sur certains sites, mais je suis débordé déjà par mes diverses passions, donc je me restreins et préfère payer tant que mon besoin pour l'instant se limite à un disque.

Dans tous les cas je t'ai envoyé deux liens (pour faire faire et pour faire soi-même) si ça t'intéresse.

— site professionnel qui te le fait : CLICK
— pour te le faire toi même : CLICK et CLICK`

Je me suis demandé si tous les faits rapportés étaient historiquement vrais (le cheval dormant avec son maître, la relation entre Agrippine et Messaline qui épouseront d'ailleurs par la suite le même homme). J'ai été choqué par le personnage de Tibère - car je pensais qu'il se tenait à l'écart de toute cette débauche - en lisant les infos de ton site (que je vais donc réétudier).
En tous cas quel pétage de plomb chez Caligula, ou a-t-il poussé le mépris tellement loin puisqu'il n'y avait aucune réaction contestataire en face, et s'est petit à petit perdu....
Est-ce un effet de la peur lié à la fragilité de sa position ? Est-ce vraiment la réaction suite à un breuvage fourni par sa femme ? Autant de question sans réponse et tant mieux car elles multiplient les scenarii possible pour les BD et films à venir (exemple Muréna).

 
 
RÉPONSE :

Comme je crois l'avoir expliqué dans le dossier, mon ami Jean-Claude Bédésup Faur, dans sa thèse de doctorat sur Caligula, m'avait paru tout-à-fait convaincant.

Caricatures politiques prises pour argent comptant ?
En fait on ne sait à peu près rien du règne de Caius, si ce ne sont les délires de Suétone. Faur avait rassemblé une série de coupures de presse sur le général de Gaulle et avait montré qu'en se basant sur de telles caricatures politiques, on pouvait inférer que de Gaulle aurait lui aussi été un dictateur sanguinaire, fou et pervers. Suétone également faisait de la caricature politique, aussi ne faut-il pas davantage le prendre au pied de la lettre. Quand Caligula «nomme» son cheval Incitatus sénateur, il ne faut rien comprendre de plus qu'une déclaration méprisante du genre : «Mon cheval ferait un meilleur sénateur que vous, tas de bourriques !» La classe sénatoriale omnipuissante au temps de la république oligarchique, est l'ennemie naturelle de la monarchie populiste qu'a tenté d'instaurer sournoisement Auguste, et qu'a imposée brutalement Caligula. Car il avait de qui tenir, étant un descendant de Marc Antoine qui - ayant épousé Cléopâtre - avait été pharaon en Egypte. Caligula a simplement voulu imposer à Rome une monarchie théocratique du type hellénistique. L'avenir lui donnera finalement raison, mais lui était le premier.

Caligula, Empereur-Dieu ?
Finalement, le bondieusard Les Gladiateurs (suite de La Tunique) est historiquement plus choquant que le film de Bob Guccione. Dans Les Gladiateurs Jay Robinson incarne un Caligula fou à lier, qui se prend réellement pour un Dieu. Dans la réalité, Caligula a simplement voulu être regardé comme un dieu, à l'image des monarques égyptiens et syriens (les Lagides et les Séleucides). Ou comme Alexandre le Grand par les Perses achéménides.

Caligula de Bob Guccione n'a rien d'historique non plus, sauf qu'il illustre merveilleusement bien les délires de Suétone.

Messaline et Agrippine
A ma connaissance, Messaline et Agrippine n'ont jamais eu de liaison amoureuse attestée par des textes connus. Mais dans un film à vocation érotique, il était de bon ton que les sculpturales Anneka di Lorenzo et Lori Wagner eussent ce genre d'épanchements fort apéritifs. On sait que plus tard, elles seront rivales. Je ne suis pas sûr qu'Agrippine ait tramé la perte de Messaline, mais elle a certainement des responsabilités dans la mort de Britannicus et d'Octavie (épouse de Néron) - les enfants de Messaline et de Claude - obstacles à l'ascension de son propre fils, Néron.

Tibère
Tibère était sans doute un homme très raisonnable et très terre-à-terre. Austère et vertueux, même. Il avait passé la plus grande partie de sa vie à faire la guerre en Germanie et en Illyrie, vie peu propice à cultiver la débauche. Mais il faut comprendre que la pratique de ces vertus ne se partage qu'entre êtres humains, c'est-à-dire entre citoyens romains. Ce que l'on fait avec des esclaves, des prostituées, des enfants - bref des Untermenschen - n'a pas beaucoup d'importance : les «outils parlants» sont à la disposition des hommes libres, et n'ont rien d'autre à faire que de se soumettre à leur bon plaisir. Oui, les tabous sexuels des Romains n'avaient pas grand chose à voir avec les nôtres. Le mot «homosexualité» n'avait pas encore été inventé (il ne le sera qu'au XIXe s.) parce qu'il n'avait aucune utilité. Du moment que le mâle romain avait le rôle actif, il pouvait copuler avec n'importe quel sexe métèque ou esclave. En revanche avoir un comportement efféminé, ou avoir des rapports sexuels avec un autre citoyen(ne) que sa citoyenne d'épouse était très mal vu du moins jusqu'à la Deuxième guerre punique. Après l'hémorragie d'hommes sur les champs de bataille d'Hannibal (pas loin de 50 % des citoyens en âge de porter les armes ont péri au cours de ces combats), les femmes ont conquis de plus en plus d'autonomie, y compris sexuelle.

Quand à la pédophilie, jusqu'il y a quinze ans, tout le monde s'en foutait, étouffait les débordements commis dans un moment d'égarement... Tibère, alors, pouvait bien se faire taquiner ses vieilles génitoires par ses pisciculos. Quel mal y avait-il à cela ? Je ne puis rien dire de plus, sauf à me demander tout de même si Suétone a bien été honnête. Car à le lire tous les Julio-Claudiens auraient été tarés, or c'est tout de même sous leur règne que s'est structuré l'Empire. A croire que ceci n'empêche pas cela, mais doit être fortement relativisé.

 
 
 
4 décembre 2006
LA MORT DE CÉSAR DANS ROME
Patrice a écrit :

J'ai dégusté la série Rome jusqu'au 12e... j'ai même pleuré à la mort de César livré à tous ces chiens enragés...

J'attends avec impatience la 2e saison avec la vengeance d'Octave qui fera mieux que son grand oncle concernant ses ennemis.
Sais-tu quand on verra la suite ?... remarque je pose la question avant de regarder ce qu'il y a sur ton site sur le sujet.

 
 
RÉPONSE :

L'assassinat de César était tout de même plus «classe» que celui de Caligula massacré avec femme et enfant. Mais César, comme Napoléon, restera un insondable mystère, fascinant cocktail d'égocentrisme et de capacité à faire le bien, à prendre les bonnes décisions.

Ce qui se trouve sur Rome actuellement sur mon site, a été écrit avant de voir la série [remaniée depuis, cette page ancienne n'est plus disponible que dans sa nouvelle version - N.d.M.E.]. Maintenant je refais tout en tenant compte de ce que j'ai vu, mais avec de nombreux renvois aux Maîtres de Rome de Colleen McCullough et aux romans policiers de Steven Saylor, John Maddox Roberts etc. Et des fiches sur les principaux personnages de la saga.

 
 
 
11 novembre 2006
MIROIR, JOLI MIROIR, DIS MOI...
Michel a écrit :
Pourriez vous me renseigner sur le titre d'un film que j'ai vu il y a très longtemps ?
La scène qui m'a marqué se déroule dans un désert. Des Romains (?) très inférieurs en nombre se servent de leurs boucliers et du soleil pour aveugler une armée qui charge. Celle-ci se précipite dans un ravin.
 
 
RÉPONSE :
Décidément, cette fameuse scène des miroirs a beaucoup marqué la mémoire des cinéphiles. Mais, désolé ! Ce n'étaient pas des Romains mais des Israélites, qui expédiaient la charrerie égyptienne dans le ravin : Salomon et la Reine de Saba (King Vidor, 1959). Le DVD chez M.G.M. Et le commentaire sur mon site (avec photos) : CLICK, CLICK et CLICK.
 
 
 
12 novembre 2006
CALMARS... À LA ROMAINE : LE RETOUR !
Jérôme a écrit :

Je viens de découvrir votre site passionnant par l'intermédiaire du site empereurs-romains.net [qui lui-même renvoyait au courrier de PEPLVM-IMAGES], et en parcourant le courrier, je lis dans une de vos réponses :

CITATION
«J'ignore absolument si d'autres peuples que les Mycéniens (et les Crétois ?), et notamment les Romains, appréciaient le motif du poulpe dans leur art. Les Romains, qui n'étaient pas des marins, adoraient le poisson... dans l'art culinaire (!) : Apicius donne une recette du poulpe au poivre, garum et laser (APICIUS, 412). Parmi toutes sortes d'espèces de poissons, on voit un calmar et aussi un superbe poulpe enlaçant une langouste dans ses tentacules, sur une mosaïque de la Maison du Faune, à Pompéi (Nicole BLANC & Anne NERCESSIAN, La cuisine romaine antique, Glénat-Faton, 1992, p. 174, fig. 219; cf. aussi p. 173, fig. 217, 218). Toutefois nombre de mosaïques d'époque impériale représentent des poissons et des crustacés. Quid du poulpe ? Il faudrait que je fasse des recherches...»

Je me permets de vous envoyer la photo d'une mosaïque romaine dans les collections du Musée archéologique de Tarragone (elle est placée sur le mur surplombant l'escalier desservant les 2 étages supérieurs), intéressante représentation de la faune marine méditerranéenne, avec figuration d'un poulpe (vous me pardonnerez la photo de qualité plus «vacances» que professionnelle ...).

mosaique faune marine

P.S. En fait, je cherchais une description et critique du film Satyricon de Fellini, qui est un des très rares films à rechercher la mentalité antique; à moins que je ne l'ai raté, pensez-vous le mettre dans votre rubrique Filmographie ?

 
 
RÉPONSE :

Merci pour ces précisions iconographiques. Un dossier sur le Fellini-Satyricon ? J'y pense. Patience.

Le film est disponible en DVD, comme vous le savez sans doute. Mais Rome ne s'étant pas faite en un jour, je n'ai pas encore tout mis en ligne des quelque 5.000 pages/papier que j'ai en réserve ! En fait, j'ai plutôt tendance à suivre l'actualité ciné/DVD et à publier de nouveaux textes, plutôt qu'à ressortir mes archives accumulées depuis plus de trente ans. A quoi bon exhumer des archives, si c'est pour être ensuite harcelé par des visiteurs qui - dédaignant l'avis placardé sur ma page d'accueil - me réclament des films actuellement indisponibles en DVD ? Et que je ne suis pas en mesure d'aider.

fellini roma - gladiateurs

Dans Fellini-Roma, Federico Fellini rend hommage aux péplums de sa jeunesse en en reconstituant cette scène emblématique... (laquelle, en vérité, «Abjure (etc.)», n'était pas sans faire songer à la séquence finale de La Tunique (1953) - où toutefois Caligula suppléait à Poppée...)

Oui, le film de Fellini est superbe, comme tous ses films d'ailleurs, pour son côté baroque. Fellini aimait les péplums, il aimait rappeler que le premier film qui l'avait marqué, c'était Maciste aux Enfers (Guido Brignone, 1924) qu'il avait vu enfant, juché sur les épaules de son père. Dans son Roma, il rend hommage à ces cinoches de son enfance dans l'Italie profonde, en reconstituant une scène... de péplum (Poppée envoyant son amant chrétien aux lions). Et une de ses héroïnes reprend le nom de l'héroïne du film de Pastrone sur la Seconde guerre punique, Cabiria (1913) (Les Nuits de Cabiria).

Notez quand-même que de son propre aveu, Fellini n'a pas voulu créer un film «romain antique», mais une œuvre intemporelle. Toutefois il a un tel génie de l'image, qu'on a le sentiment d'être réellement dans l'Antiquité romaine, baroque, onirique... même si vainement l'on y chercherait les orgueilleux frontons du Tibre latin.

 
 
 
15 novembre 2006
SCRIPT FOR THE DVD MOVIE KAMPF UM ROM
Leszek a écrit :

Could you please help me and send me the English script (screenplay) for the DVD movie "Kampf um Rom" or Polish script (screenplay). It would help me to understand this movie.

I bought the DVD Kampf um Rom Teil 1 + Teil 2 (2 DVDs) from the Amazon.de a few days ago. You are the producer of this DVD. This movie is very important for me.

I am very surprised that this DVD is only limited to German audio sound. Unfortunately, I do not understand German language. I regret very much that I am not able to understand this movie when I play this DVD.
I live in the U.S. and speak English. I also know Polish language.

I purchased this DVD for around EUR 35.00 and I really would like to understand its language. This movie is known in many countries. I am surprised that this DVD movie does not have English audio option or English subtitles at least.

It is a German/Italian/Rumanian movie and was distributed to many countries 30 years ago. I know that some people have searched for this movie for a long time for a few reasons. This movie has very realistic scenes. No computer effects, everything is real.

This DVD would be sold much better in the world with English audio option. I have a lot of friends in Europe who would like to purchase this movie. However, they do not know German language, unfortunately.

TRADUCTION
Pourriez vous S.V.P. m'aider et m'envoyer le script anglais ou polonais du film Kampf um Rom ? Il m'aiderait à comprendre ce film. Je viens d'acheter sur Amazon.de le DVD Kampf um Rom Teil 1 + Teil 2 (2 DVDs) voici quelques jours. Vous êtes le producteur de ce DVD. Ce film est très important pour moi. Je suis très étonné que ce DVD se limite au son allemand. Malheureusement, je ne comprends pas l'allemand. Je regrette beaucoup de ne pouvoir comprendre ce film quand je passe le DVD. J'habite aux Etats-Unis et parle anglais et aussi polonais. J'ai acheté ce DVD environ EUR 35,00 et - vraiment - je voudrais comprendre ce qui s'y raconte. Ce film est connu dans beaucoup de pays. Je suis étonné que ce DVD n'ait pas d'option audio anglaise ou tout au moins des sous-titres anglais. C'est un film roumano-italo-allemand, qui a été distribué dans beaucoup de pays voici 30 ans. Je sais que certains amateurs l'ont longtemps recherché. Ce film contient des scènes très réalistes. Aucun effet d'ordinateur, tout est vrai ! Ce DVD serait bien mieux vendu dans le monde avec l'option audio anglaise
[et la française, Nom de Zeus ! - N.d.M.E.]. J'ai beaucoup d'amis en Europe qui voudraient acheter ce film. Cependant, ils n'entendent pas l'allemand - malheureusement.

 
 
RÉPONSE :

Je ne suis pas le «producteur» du DVD.

Comme indiqué sur mon website je suis un exégète, un historien du péplum, pas un commerçant. Je ne vends pas de copies de films DVD, et je ne suis pas équipé pour graver des copies. Je n'ai pas non plus de temps à consacrer à cela.

Dans ce cas-ci, je ne possède pas de résumé du film en anglais. Il vous faudra faire traduire celui que j'ai publié en français. Pour ma part, j'ai travaillé à partir d'une VHS en langue allemande (l'intégrale en deux parties, copiée sur la deuxième chaîne allemande, la ZDF) et d'une VHS française Le Dernier des Romains (version «exportation» condensée). Ma documentation écrite (pressbook) a été essentiellement française et allemande.

Notez bien que Kampf um Rom est avant-tout une production allemande (CCC Filmkunst - Berlin), tirée d'un classique allemand de la littérature pour la jeunesse écrit par Felix Dahn, tournée dans les studios roumains de Bucarest, avec un apport italien. Quoique je le regrette, ça ne m'étonne guère si l'éditeur allemand du DVD n'a pas cru devoir y inclure des pistes sonores anglaise, française ou polonaise... Existent-elles pour la version intégrale en deux parties ? Ce doublage n'existerait-il pas uniquement pour la version courte réservée à l'exportation ? Et bien sûr, encore faudrait-il que le distributeur ait la volonté de procéder à une restauration, travail toujours délicat. Quand je regarde en VF la version intégrale de Lawrence d'Arabie, Peter O'Toole et ses acolytes n'arrêtent pas de passer du français à l'anglais sous-titré français dans les scènes restaurées !

 
 
 
16 novembre 2006
FELIX DAHN, HENRYK SIENKIEWICZ : A L'EST, RIEN DE NOUVEAU
Leszek a écrit :
Merci de votre e-mail. J'ai traduit votre site Web http://www.peplums.info/pep29.htm. Votre site Web est très intéressant et m'a beaucoup aidé pour comprendre l'intrigue de Kampf um Rom. Encore merci. Je recherche la traduction anglaise ou polonaise complète de ce scénario de film. Si vous savez où je peux le trouver, S.V.P. faites-le moi savoir. Kampf um Rom est film très important pour moi. J'ai vu ce film voici 36 ans, en Pologne. Il y a deux semaines, je l'ai acheté sur en DVD sur un site allemand. Malheureusement, il inclut uniquement la langue de Goethe. Je ne sais pas l'allemand. De nouveau, merci de votre aide. Il est mon grand plaisir de connaître un historien de France. La France est un grand pays. Je suis un Canadien-Polonais vivant aux Etats-Unis. Je suis ingénieur.
 
 
RÉPONSE :

Oui, la France est un grand pays, que j'aime comme francophile. Mais ne vous fiez pas à l'extension .fr de mon adresse électronique : je suis Belge de Bruxelles ! Belge, comme Hercule Poirot dans les romans d'Agatha Christie...

Puis-je vous demander ce qui vous attire particulièrement dans Kampf un Rom ? Comme Polonais, vous sentez-vous proche des Goths, qui étaient une confédération de divers groupes ethniques dont les Lygiens - ces Lygiens dans lesquels Henryk Sienkiewicz voulait reconnaître des ancêtres des Polonais ?

 
 
 
LESZEK RÉPOND :

Qu'est ce qui m'attire particulièrement dans Kampf um Rom ? Des batailles spectaculaires, des scènes réalistes de bataille, six vraies compagnies de cavalerie roumaine, aucun effet d'ordinateur, l'absence de mouvements rapides de camera, beaucoup de dialogues. C'est un film pour la pensée. Plus personne ne fait désormais cette sorte des films.
Ce film appartient à mon enfance. Il est comme la mémoire de l'enfance. Je suis fasciné par Byzance et l'Antiquité romaine. Je suis désolé d'avoir pensé que vous étiez français. La Belgique est un pays très beau, juste à côté.

Je suis heureux de voir que vous connaissez des livres de Henryk Sienkiewicz. Oui, mes racines peuvent être liées aux Goths. Je ne sais pas si Ein Kampf um Rom, le livre de Felix Dahn, a été traduit en anglais.

 
 
RÉPONSE :

Votre erreur sur ma nationalité est tout-à-fait normale et ne me pose aucun problème. Au contraire, cela me flatte ! Notre culture est française, nous lisons les mêmes livres, regardons les mêmes films et, souvent, la même TV. Le plus grand grammairien de la langue française est belge (Maurice Grévisse), et nombre d'artistes français sont en réalité belges ou d'origine belge. Je considère, avec notre poète Albert du Bois, que la Wallonie appartient à la France. Mais bon, en attendant, je suis Belge et fier de l'être.

En ce qui concerne le roman de Felix Dahn, je le possède en allemand (langue que je ne connais pas suffisamment pour lire un livre). J'ai fait des recherches pour en trouver une traduction française, mais en vain. J'avais espéré le trouver en Suisse, pays trilingue, via un ami professeur d'allemand, ou encore par Internet. Sans résultat. Peut-être n'a-t-il jamais été traduit en français (vu son impact nationaliste allemand) ? Mais peut-être le trouverez-vous en anglais. Je vous souhaite bonne chance.

Naturellement, je connais Sienkiewicz et ses romans Quo Vadis ?, Les Chevaliers Teutoniques, Par le Fer et par le Feu. J'ai eu l'occasion de rencontrer Jerzy Kawalerowicz à une réception à l'ambassade de Pologne, lorsqu'il est venu présenter son film Quo Vadis ? à Bruxelles, en décembre 2001.
Je recherche le DVD du film ou, mieux, de la version longue TV, si possible dans une version française ou avec des sous-titres français (j'ai déjà la VHS, uniquement en polonais).

C'était un très beau film, très réaliste dans la description des scènes d'amphithéâtre (Lygia sur le dos de l'aurochs) et du martyre des chrétiens (enfin bon, ici je parle du point de vue du romancier et de l'adaptation cinématographique; mais comme historien j'émettrais quelques nettes réserves !). Tout de même, on peut déplorer que dans le film les chrétiens soient tous de vieux hommes ou de jolies filles (mais guère d'hommes jeunes (1), ou de femmes vieilles !) - vraiment, c'est une curieuse race que ces chrétiens. M'étonne pas que les Romains s'en méfiaient, ô mânes de Montherlant ! Il paraît que ce Quo Vadis ? fut un échec commercial. Dommage.


NOTE :

(1) Sauf un, qui se fait arracher la tête en tentant de protéger ses enfants. - Retour texte

 
 
 
19 novembre 2006
GOLIATH ET L'HERCULE NOIR
Raymond a écrit :
Je recherche un titre de péplum en particulier, à savoir : Goliath et l'hercule noir !
Savez-vous où je pourrais me le procurer ?
 
 
RÉPONSE :
Goliath et l'hercule noir fut jadis édité en VHS, mais à ma connaissance pas encore en DVD français.
 
 
 
21 novembre 2006
GLADIATRICE
Hélène a écrit :

J'ai visité les arènes de Nîmes cet été, j'ai acheté et consulté votre livre, très intéressant. J'ai lu qu'il y avait des femmes gladiatrices («provocatores» je crois ?) qui se battaient contre d'autres femmes exclusivement «provocatores». Je me suis intéressées aux femmes pirates, et j'avoue que le sujet des femmes gladiatrices m'intéresse aussi ! Je pratique l'escrime artistique avec maître Marie-Clémence Perrot (Lames du Marais, Paris), elle-même intéressée par le sujet.

Je suis au courant du débat : était-ce de l'escrime ? (de l'escrime de bouclier : oui; aussi de la lutte/corps à corps : oui - or dans l'escrime le medium est le fer).

Pouvez-vous m'indiquer vos dates de démonstrations s'il y en a ? Peut-être si vous avez besoin d'une femme gladiatrice, je pourrais essayer (je fais aussi modèle pour artistes dans la vie !), je suis un peu musclée, sportive, enfin, c'est juste une idée comme ça ! J'ai pratiqué une saison la boxe française, et j'essaie de me muscler actuellement (fitness) car je fatigue un peu vite («faible femme»).

 
 
RÉPONSE :
Moi je m'occupe exclusivement d'exégèse cinématographique. Le mieux, évidemment, serait de contacter les auteurs du bouquin Gladiateurs : Eric Teyssier et Brice Lopez et de débattre avec eux ce que vous pourriez faire dans ce domaine de l'expérimentation des arts martiaux, mais attention : ils sont sur Nîmes, pas sur Paris.
 
 
 
25 novembre 2006
UN SITE ESPAGNOL CONSACRÉ AU PEPLUM - LE PACK «WARRIORS»
Larbi a écrit :

Voici un site qu'il conviendrait de référencer, car il est très riche : www.cinefania.com/peplum

Pour info, sur eBay, il y en vente une quinzaine de packs de 13 DVD contenant 50 films peplum en version américaine. Le nom de ce pack est Warriors.
Voici le lien, pour les gens que cela peut intéresser (moins de 15 euros, c'est donné !) : eBay.com.
Le PACK WARRIOR est également disponible sur Amazon.ca

PS : J'ai fini par télécharger Salomé de Dieterle en VO, faute d'avoir pu le trouver en vente. Un vrai petit bijou, quoiqu'un peu désuet.

Voici la liste des DVD-films figurant dans le coffret Warriors :

Ali Baba and the Seven Saracens (avec Gordon Mitchell)
Hercules and the Tyrants of Babylon (avec Peter Lupus)
Atlas in the Land of the Cyclops (avec Gordon Mitchell)
Hercules in the Haunted World (avec Reg Park)
Caesar the Conqueror (avec Cameron Mitchell)
Hercules Unchained (avec Steve Reeves)
Cleopatra's Daughter (avec Debra Paget)
Hero of Rome (avec Gordon Scott)
Colossus and the Amazon Queen (avec Rod Taylor)
Herod the Great (avec Edmund Purdom)
Colossus and the Headhunters (avec Kirk Morris)
Kindar the Invulnerable (avec Mark Forest)
The Conqueror of the Orient (avec Rik Battaglia)
The Last of the Vikings (avec Cameron Mitchell)
Damon and Pythias (avec Guy Williams)
The Lion of Thebes (avec Mark Forest)
Devil of the Desert Against the Son of Hercules (avec Kirk Morris)
Maciste in King Solomon's Mines
(avec Reg Park)
Duel of Champions (avec Alan Ladd)
Mole Men Against the Son of Hercules (avec Mark Forest)
Fire Monster Against the Son of Hercules (avec Reg Lewis)
Samson and the Seven Miracles of the World (avec Gordon Scott)
Fury of Achilles (avec Gordon Mitchell)
Sandokan Pirate of Malaysia (avec Steve Reeves)
Fury of Hercules (avec Brad Harris)
Son of Samson (avec Mark Forest)
The Giant of Marathon
(avec Steve Reeves)
Spartacus and the Ten Gladiators (avec Dan Vadis)
The Giants of Thessaly (avec Roland Carey)
The Ten Gladiators (avec Dan Vadis)
Gladiators of Rome (avec Gordon Scott)
Thor and the Amazon Women (avec Joe Robinson)
Gladiators Seven (avec Richard Harrison)
Triumph of the Son of Hercules (avec Kirk Morris)
Goliath and the Dragon (avec Mark Forest)
Two Gladiators (avec Richard Harrison)
Goliath and the Sins of Babylon (avec Mark Forest)
Ulysses against the Son of Hercules (avec Kirk Morris)
Hercules against the Barbarians (avec Mark Forest)
Ursus in the Land of Fire (avec Ed Fury)
Hercules against the Mongols (avec Mark Forest)
Ursus in the Valley of the Lions (avec Ed Fury)
Hercules against the Moon Men (avec Alan Steel)
Vengeance of Ursus (avec Samson Burke)
Hercules and the Captive Women (avec Reg Park)
Vulcan, Son of Jupiter (avec Richard Lloyd)
Hercules and the Masked Rider (avec Alan Steel)
The White Warrior (avec Steeve Reeves)
Hercules and the Princess of Troy (avec Gordon Scott)

warriors - 50 movie pack