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DÉCEMBRE 2006

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25 décembre 2006
SARTANA ET DON CAMILLO CONTRE LES GLADIATEURS : L'UNIVERS D'EURO BIS !
 

Notre confrère et compatriote Bertrand Van Wonterghem nous a envoyé ses bons vœux pour 2007.

C'est l'occasion de rappeler ici l'e-zine de Bertrand, le sympathique fanzine Euro Bis dévoué au cinéma populaire, dont le péplum et le western transalpin. Si vous voulez tout savoir sur le cinquième mercenaire à partir de la gauche, au 365e plan de Sartana et Don Camillo contre les Gladiateurs, c'est chez Bertrand que vous trouverez l'information. Sur la filmo des seconds couteaux du cinoche italien, il est incollable, galerie de photos à l'appui : ainsi Ponce Pilate et Spartacus et les Dix Gladiateurs.

 
 
 
25 décembre 2006
SALAUDS DE ROMAINS : VOUS N'AUREZ NI LA WESTPHALIE, NI LA BAVIÈRE !
Mugu a écrit :

Je viens de lire votre article sur Arminius. Ah les sales Boches. Ils étaient déjà comme ça avant ? Savez vous à quoi on reconnaît la valeur d'une civilisation ? A ce qu'elle a laissé derrière elle. Les Romains ont tout détruit là où ils sont passés, ont massacré des milliers de femmes et d'enfants germains (80.000 en une campagne), soudoyé dans toute l'Europe. Chez eux et bien qu'il fit plus chaud qu'en Germanie, il ne restait presque plus de forêts. Les Germains bouffaient du choux et des céréales (épeautre), beaucoup moins de viande et respectaient les forêts. Quant au mot «barbare», il signifie «ne connaissant ni le latin ni le grec». Les Germains n'avaient pas besoin du latin, ils avaient leurs runes (1). Alors, bravo Arminius.
Après ce fut l'église catholique qui interdit l'utilisation des runes dès 450 et Charlemagne «le tueur de Saxons» qui prirent la relève. Plus de neuf millions de femmes brûlées vives durant l'Inquisition catho, la dernière en 1780 je crois. Je vous épargne les bon mots de Richelieu, les guerres et pillages du «Roi Soleil», les campagnes de Napoléon, Habsbourg et autres psychopathes, Bismarck y mit un terme pour quelques temps seulement. L'Angleterre et la France devant se partager le monde par la suite pour aussi un court instant.

Les Germains buvaient le sang des victimes, vous voulez rire ou vous confondez avec Dracula ? Qui a vu cela ? Les Germains étaient connus pour leur générosité (lire Tacite) et la manière dont les Romains les ont traités ne leur à pas plu. Ils ont autrement résisté que les Celtes et autres Gaulois. Jalousie ? Intox par le moine «St Boniface» ?

Les Vandales ont créé la Vandalousie ou l'Andalousie et ont, après 430, nourri Rome par leurs récoltes de céréales. L'amazig berbère est basé sur les runes et est maintenant interdit d'utilisation en Tunisie, va savoir pourquoi. Non, ces gens là étaient bien moins primitifs que vous le prétendez et au moins chez eux, la femme avait les mêmes droits que l'homme, ce qui était loin d'être le cas à Rome où à la mort du «patriarche» la femme était vendue avec les meubles, et comme pour les meubles, on pouvait s'en débarrasser.

Wotan ne représentait absolument pas Merkur mais plutôt Apollo si l'on peut faire une comparaison puisqu'il était le dieu de la guerre de et de la poésie entre autre.

Pour terminer, les sacrifices humains ne sont toujours pas prouvés car ni sur ces «tables» souvent trop petites ni aux alentours ont été retrouvé des vestiges humains, seulement animaux. Ach mais oui, mais z'est bien zür, ils ont evasé les draces. Les Celtes par contre ne se gênaient pas et des «tables» de sacrifices avec réceptoires taillés dans la pierre existent encore, mais le Celte est «British» alors c'est pas la même chose... Les Romains et leurs «jeux» ne se montraient en tout cas guère plus humains et ont amplement contribué à l'extinction de bon nombre d'animaux sauvages vivant à l'époque en Europe (Napoléon ayant par la suite mis le coup de grâce aux ours).

Voilà je vous laisse avec tout ce joli monde que vous semblez vénérer et espère vivre des temps meilleurs, ce qui m' étonnerait, à moins d'un miracle vu ce qui se passe comme horreur dans le monde sous la bannière du nouvel aigle impérial - US cette fois ci - et de l'étoile de David.
Alors Vive Arminius le Jean Moulin de la résistance germanique.

 
 
RÉPONSE :

Wouaw ! Quelle charge ! Je suis sûr que vous avez tout écrit d'un seul jet, sans même prendre la peine de respirer. Et vous avez sans doute fait pareil avec mon texte, sans chercher à lire entre les lignes... Je ne vais pas, point par point, réfuter chacune de vos allégations, qui fleurent bon (?) la francophobie, et surtout l'antisémitisme, ça serait trop facile ! Quel rapport entre les Romains d'Auguste et l'Inquisition, Louis XIV ou Napoléon ? Vous n'avez de l'Histoire qu'une conception très fragmentaire et orientée. Bonjour les amalgames ! Je ne m'abaisserai donc pas à vous suivre sur ce terrain. Je vais seulement vous répondre sur un point qui me blesse un peu, car il ne correspond nullement à mon état d'esprit lorsque j'ai composé ce dossier, ni avant, ni après.

Après une bataille perdue, je ne connais rien de plus triste qu'une bataille gagnée.
WELLINGTON

Si vous aviez été un peu attentif, vous auriez sans doute remarqué que j'ai mis en parallèle le désastre de Varus et le massacre de la colonne Munro dans Le dernier des Mohicans, citation de Fenimore Cooper à l'appui. Ce n'est pas un Germain mais un Huron qui boit le sang d'un... Anglais tué !

«Environ deux mille sauvages sortirent de la forêt, et s'élancèrent avec fureur sur l'arrière-garde de l'armée anglaise encore dans la plaine, et sur les différents groupes qui la suivaient de distance en distance. Nous n'appuierons pas sur la scène d'horreur qui s'ensuivit; elle est trop révoltante. Les Indiens étaient complètement armés; les Anglais ne s'attendaient pas à être attaqués, leurs armes n'étaient pas chargées, et la plupart de ceux qui composaient les derniers groupes étaient même dépourvus de tous moyens de défense. La mort était donc partout, et elle se montrait sous son aspect le plus hideux. La résistance ne servait qu'à irriter la fureur des meurtriers, qui frappaient encore, même quand leur victime ne pouvait plus sentir leurs coups. Le sang coulait par torrents, et ce spectacle enflammant la rage de ces barbares, on en vit s'agenouiller par terre pour le boire avec un plaisir infernal (2).»

Je vous le concède, c'était de ma part une licence poétique pour signifier la violence et la rage du combat, et de la vengeance. Comme nous n'avons pas de description précise des derniers moments de l'armée de Varus (voyez tout de même les textes anciens dont j'ai reproduit la traduction in extenso à la fin du dossier), j'avoue avoir cédé à mes fantasmes guerriers personnels, quelque part entre le massacre de la précitée colonne Munro dans Le dernier des Mohicans et la chute de Diên Biên Phu (le tri des prisonniers, selon leur origine : on n'a plus jamais eu de nouvelles des survivants du Bawouan - les «fantoches» -, les paras viêtnamiens du 5e Bataillon), avec des réminiscences de Flaubert. Mais vous me cherchez «une querelle d'Allemand» en me soupçonnant d'avoir voulu dénigrer les Germains : j'ai pris soin de préciser, me semble-t-il, car j'y tenais, que ce que les Germains infligèrent aux Romains ce jour-là, s'ils avaient été vainqueurs les Romains auraient fait pareil qu'eux. A leur manière, mais pareil ! Et j'ai bien spécifié que - contrairement à ce qui se lit le plus souvent dans les ouvrages historiques - loin d'avoir massacré toute l'armée romaine, les Germains avaient épargné la troupe, réduite en esclavage, réservant les pires supplices aux seuls officiers et... aux avocats (sacrifices humains).
Je n'oublie pas que Germanicus a solutionné la révolte des légions du Rhin en organisant un sanguinaire happening au détriment des Bochtons, dont ils exterminèrent les villages, femmes et enfants.

Concédez-moi encore ceci : j'avais très envie de montrer des officiers romains grillant dans un mannequin d'osier (3); toutefois, relisant Tacite et quelques autres, je me suis aperçu que ce mode sacrificiel était celtique. J'y ai donc renoncé.

Croyez bien que je n'ai aucune haine particulière contre les Germains/les Allemands, mais au contraire beaucoup de respect. Sinon, aurais-je consacré un autre dossier à Siegfried et aux Nibelungen, et à la musique de Wagner que j'adore ? (Voyez le dossier sous Le Chevalier Blanc.) Je vous soupçonne d'avoir une vision naïve de la guerre : les gentils écolos et chevaleresques germains d'une part, les affreux romains corrupteurs et tortionnaires de l'autre. Claude Bonnecarrère dans Par le Sang versé (La Légion étrangère en Indochine), raconte comment une patrouille mixte de légionnaires - la majorité allemands ? il ne le précise pas, mais je puis le déduire - et de Kha (des montagnards laotiens), après avoir expédié ad patres une patrouille ennemie de jeunes viêtmins, en prélevèrent les foies et les mangèrent à l'étape. Qu'ils soient d'origine allemande ou plus largement européenne ne change rien à l'affaire. Comment imaginer que des Blancs, des Européens aient pu partager ce repas de cannibales ? Voilà le genre de choses auxquelles je pensais en imaginant ce triste soir de défaite, sous l'aigre bise de l'automne, dans la forêt de Teutberg... les légionnaires désemparés, les mains vides... «lorsque tout est fini... qu'il n'y a plus d'espoir». Dans le feuilleton Rome, Vorenus ramène à Rome un sexe desséché de Suève, triste trophée, allusion à ceux que les Blancs prélevèrent sur les Peaux-rouges en Amérique et sur les bougnoules en Afrique, s'inspirant eux-mêmes des mœurs de tels ou tels «sauvages» - les chapelets d'oreilles ou de doigts dont les tirailleurs sénégalais se faisaient des colliers, par exemple. Mais je vous concède qu'au rapport d'Ammien Marcellin, après la bataille d'Andrinople, les «gentils Goths» - qui étaient chrétiens ariens - furent horrifiés de voir un affreux cavalier romain, en l'occurrence un mercenaire sarrasin, boire à même la plaie le sang d'un de leurs congénères, qu'il venait d'égorger sous les murs de Constantinople (AMMIEN MARCELLIN, Hist. rom., XXXI, 16. 6-7 [4]).

PS. Autant que je sache, l'alphabet runique serait dérivé de l'étrusque. Vous vous croyez au Nord, en fait «vous êtes complètement à l'Ouest», comme on dit chez nous.


NOTES :

(1) C'est Dio[do]re qui reconnaît que l'écriture grecque ne provenait pas de Grèce ni de l'ex orient lux mais bien du nord. Elle correspond aussi chronologiquement au brusque changement du phénicien vers 1250, le cunéiforme se voyant subitement substituer la linéaire avec des signes nettement runiques dans le lot [N.d.Mugu]. - Retour texte

(2) F. COOPER, op. cit., in Le roman de Bas-de-Cuir, Presses de la Cité, coll. Omnibus, 1989, p. 545. - Retour texte

(3) Ainsi que le raconte à Auguste le messager survivant de l'armée de Varus (Moi, Claude, Empereur, BBC, 1976). - Retour texte

(4) Cf. Alessandro BARBERO, Le jour des barbares. Andrinople, 9 août 378, Flammarion, 2006, p. 217. - Retour texte

 
 
 
26 décembre 2006
ET NOUS VOILÀ REPARTIS POUR UN TOUR DE MANÈGE...
Mugu a écrit :

Bonjour et merci pour votre courriel plein d'anecdotes des plus intéressantes et surtout de prendre votre temps à me répondre... Pour ma part et étant multilingue, j'ai la chance d'avoir lu d'autres sources que celles de Tacite, de là ce qui vous semble être un parti pris et mes fautes de français [t'en fais pas, mon gars, je passe après avec la ponceuse. Toujours ! - N.d.M.E.] - faut bien que quelqu'un les défende ces Teutons, on leur doit tant par ailleurs.

Je ne manque pas d'air, rassurez vous mais, hélas je n'ai pas lu entre vos lignes, les yeux... Va pour votre «ivresse» de bataille et aussi votre savoir indéniable qui m'a fait entre-temps me régaler en lisant votre version de la bataille des Thermopyles. Le reste suivra soyez-en assuré.
Pour en revenir à la méthode de liquidation des prisonniers, la romaine n'était pas mal non plus et nombres de «Teutons» avaient retrouvé leurs potes ou ce qui en restait au fond d'un ravin à la base d'un aplomb ou par la suite d'un pont ou aqueduc. La méthode pouvait aussi être plus subtile en utilisant de la poix et en faisant de belles torches humaines illuminant la nuit. Bref Jahwé ou pardon... Jupiter semblait aimer l'odeur de la chair brûlée. Un régal pour les loups, les ours et autres petits carnivores.
Pour ma part j'ai vu récemment un ancien G.I. du Vietnam fier de montrer sa collection d'oreilles coupées, les c..., vu la paire, prenant sans doute trop de place dans son barda. Il devait avoir des gènes gurka cachés en lui, le Yankee. Un Teuton aurait eu un tribunal militaire au dos pour moins que ça.
Pour ce qui est de ma naïveté, j'ai trop visité les archives mondiales pour me faire des illusions sur une quelconque armée et à une quelconque époque. J'écris moi-même aussi bien des articles que des livres sur la Seconde Guerre mondiale et de ce fait, j'ai pu me faire une idée de l'histoire racontée par nos all-lies ou par l'Etablishment si vous préférez. Le Québec où je réside en ce moment ne faisant pas exception. Ainsi un article paru il y a un an pour le 60e anniversaire de Dresde reconnaît le massacre de plus de 400.000 civils allemands réfugiés pour la plupart au cours des célèbres bombardements du 13 au 14 février 1945 par la RAF, RCAF et USAF. Plus qu'Hiroshima et Nagasaki réunis.

Je passe sur le fait que l'on a découvert dans le début des années 2000 les vestiges d'un temple d'environ 150 m de circonférence sous Dresden et un second sous Leipzig. La datation est confirmé à 6000 avant J.-C. Plus vieux que nos Sumériens... Pour les runes mon affirmation est correcte et l'étrusque ou l'italique n'a rien à voir avec, ce serait plutôt l'inverse comme pour le phénicien «moderne». Les runes (1) datent de cette période (6000) mais étaient employées comme symboles de constellations et avaient une valeur symbolique et non alphabétique (allez sur le site Racines et traditions qui l'explique pas trop mal). Il serait tout aussi ridicule d'affirmer que les Tibétains sont des primitifs car ils n'utilisent pas la roue.
Les Germains ne vénéraient pas de dieux en ce sens que, pour eux, Wotan ou Odin était un «super-humain» une sorte de Esus celte si vous préférez. Suivant le niveau d'évolution, ils étaient initiés ou non. La caste la plus importante étant les armanes (sortes de prêtres), mais cela dépendait des tribus. Les rois ou chef de tribus n'étaient jamais élus à vie et un vote avait lieu régulièrement. Qu'il y est eu des magouilles est plus que probable, mais ceci démontre un côté égalitaire loin d'exister chez bon nombres de sociétés à l'époque et... de nos jours. Leurs connaissances astrologiques étaient aussi très en avance et nous leur devons le joyeux Noël (Neu Hell ou nouvelle lumière ) qu'ils fêtaient le 21 décembre bien avant l'arrivée des Romains. Wotan est aussi un dieu blanc pour les Mexicains, venu par la mer et d'Orient (voir Marcel Homet). Des lieux comme le Externstein (Stonehenge germanique) existaient sous différentes formes et tout ce qui fut sacré comme les «Rosengarten», les lieux de cultes, d'invocations, sanctuaires, fut détruit par les Romains puis par l'Eglise qui battit ses chapelles et églises sur ces mêmes lieux sacrés. On a retrouvé des entonnoirs où des runes étaient criés ou modulés afin de provoquer des réactions physiques comme psychiques mais aussi thérapeutiques sur l'être humain. Ces pratiques sont redécouvertes de nos jours par quelques initiés. Leur père «spirituel» étant un certain Friedrich Marby, noble d'origine suédo-frisonne. Pour le fun je vous recommande l'Aura Linda Kronik où la vie de ces gens-là est mieux décrite que par Tacite.

Pour nos chers piou-pious français, le massacre de civils à Zagouin en 1942 (Tunisie), de Freudenstadt (Forêt Noire) ou à Stuttgart en 1945 sous Leclerc et «De Ladre», puis de 100.000 POWs allemands après le 8 mai 1945 sont assez révélateurs de nos instincts sanguinaires. Je passe sous silence l'épuration (150.000 français) où il ne s'agissait parfois que de s'approprier un meilleur appartement ou un commerce comme du temps de la Révolution... Donc nous sommes mal placés pour donner la leçon aux autres. En 1914, nous avions les «grenades suffocantes», mortelles dans la tranchée et nous sommes fiers de la découverte de la balle dum-dum (2) et de la baïonnette triangulaire provoquant des blessures «hémorragiales». Les gaz - Ah ! oui -, on passe sous silence le fait que les Anglo-Saxons (tiens ! encore des Germains partis du pays d'Angle ou Schleswig-Hollstein et du Hanovre sous la poussée des Huns vers 450) les utilisèrent en premier, début avril 1915 et que les vrais Germains (3) en firent autant à la mi-avril avec le succès que l'on connaît. Mais entre les anecdotes de bébés belges aux mains coupées, de 700.000 Serbes soi-disant massacrés ou les colliers d'œils de poilus offerts par des soldats qualifiés tour à tour de Boches, Teutons, Huns, Krauts, Jerrys et j'en passe, je me réfère à mes archives où la réalité est bien différente. Mais des anecdotes j'en ai en pagaille. Celle-ci par exemple et au sujet du mot «démocratie». Demos était la mousse à jeter qui apparaissait en faisant chauffer la graisse de chèvre et signifiait le «trash» - le résidu. Donc démocratie signifie un gouvernement par les résidus et non par le peuple qui se dit laos - laocratie. En voyant notre démocratie actuelle on peut se demander si ce mot surtout dans son sens occulte, n'est pas merveilleusement bien choisi.

 
 
RÉPONSE :

Et nous voilà repartis pour un tour de manège... Après le Black Power afrocentriste, voici le White Power qui prend ma boîte e-mail pour un ring de boxe ! Je ne vais pas la faire longue, car votre second courriel déborde largement du sujet de mon site (l'Antiquité). J'ai été faire un petit tour sur Internet, et je découvre que vous êtes un illustrateur spécialiste des blindés allemands (Jean Restayn - CLICK et CLICK). Je veux donc bien croire que la chose guerrière vous est connue, que vous ne dégringolez pas de la planète baba-cool, deux rails de coke dans le nez.

A priori, les armes sont faites pour détruire les ennemis, leur causer un maximum de dégâts. Ceci pour répondre à la fameuse baïonnette triangulaire des armées napoléoniennes ou à l'emploi des gaz de combat. Il y a un film avec Peter Sellers (La souris qui rugissait), où une minuscule principauté européenne imaginaire déclare la guerre aux Etats-Unis dans l'espoir d'être finalement occupée par eux et de bénéficier du Plan Marshall. Très ennuyés vis-à-vis de l'opinion internationale, les Américains envisagent un moment de leur prêter la moitié de leur armée pour qu'ils puissent se défendre contre... l'autre moitié de la même armée US. Le sens de ce petit apologue bouffon ne vous aura pas échappé. A la guerre, on ne fait pas de cadeaux.

Mais c'est une toute autre chose d'idolâtrer la race supérieure des Übermenschen et Wotan le dieu blond qui a civilisé l'Amérique précolombienne... (j'ai la plus profonde méfiance pour ce que Pauwels et Bergier nommaient eux-même «l'archéologie romantique», qui n'est que de la SF prise pour des faits historiques) et de plaindre les pauvres nazis lorsqu'ils en prennent plein la figure à Dresde, alors qu'ils ne se sont pas gênés pour envoyer leurs bombes volantes sur Londres et sa population civile ou exterminer des populations entières dans des camps. Naturellement, vous m'objecterez que les chambres à gaz n'ont jamais existé, et que les déportés étaient logés au Club Med. Votre réflexion sur le sens du mot «démos» ne présage rien de bon. Vous préférez «laocratie» ? Mais le laos, dans le grec d'Homère, c'est le «peuple en armes», les guerriers. Malgré tout mon intérêt pour l'histoire militaire, j'ai peur de ne pouvoir vous suivre...

P.S. Pas la peine de m'objecter que les camps de concentration ont été inventés par les Roast-beefs en Afrique du Sud, que les Peaux-rouges ont été sciemment contaminés par le don de couvertures infectées par la variole, que l'exploitation du Congo par les mercenaires de Léopold II a été une abomination, que le bagne de Cayenne c'était pas très joli non plus. C'est vrai. Je le sais. Mais de la part du peuple le plus civilisé du monde, on aurait pu s'attendre à mieux... Pauvre nature humaine.


NOTE :

(1) . Runes signifie mystère, secrêt et «Runas» en sanscrit la même chose, je ne vois rien d'étrusque dans tout ça (voir aussi Leconte de l'Isle et ses Poèmes barbares). - Retour texte

(2) N'étaient-ce pas plutôt les Britanniques ? (N.d.M.E.). - Retour texte

(3) Une recherche génétique toute récente démontre que les britanniques n'ont pratiquement plus de gènes celtiques. La majorité sont «ubérons» ou, aujourd'hui, ibéron-Olé ! Seuls les Ecossais ont encore quelque chose d'origine... Le gène le plus répandu parmi les Européens est celui de Gengis Khan le Mongol. Nous allons tous finir par devenir des Lamas tibétains. Le Nirvarna passe par Arminius et Gengis Khan... - Retour texte

 
 
 
27 décembre 2006
FANTASTIQUE MÉDIÉVAL, PÉPLUMS CELTIQUES...
Stephan a écrit :
Voilà j'ai trouvé votre site au hasard. Je cherche le titre d'un film péplum qui a marqué mon enfance, et que j'aimerais revoir.
Au début une princesse se fait kidnapper par un sorcier via un cadeau qu'il lui offre (un petit château avec à l'intérieur une petite créature qui la nuit va grandir pour conduire les desseins du sorcier). Un homme va être désigné pour rechercher la demoiselle.
Le film se termine sur une île, dans le château du sorcier, avec - je me souviens - plein de créatures toutes plus étranges les unes que les autres. Voilà mes seuls souvenirs de ce film.
 
 
RÉPONSE :
Pour ce que vous m'en racontez, je songerais à L'Epée enchantée de Bert I. Gordon (1962). Notez que la même année est aussi sorti Jack le Tueur de Géants de Nathan Juran. Je mets en ligne les fiches de ces deux films. Vous me direz si ces résumés évoquent quelque chose pour vous...
 
 
 
STÉPHAN RÉPOND :
Merci infiniment pour votre réponse on ne peut plus précise : il ne fait aucun doute d'après le résumé que le film que je recherche est Jack le Tueur de Géants. En lisant le résumé je me souviens effectivement de la transformation des compagnons du héros en singe et chien.
Me reste plus qu'à trouver en DVD ce film qui m'avait «ensorcelé» avec mes yeux d'enfants. C'était la bonne époque de l'émission la Dernière Séance, animée par Eddy Mitchell, où ils diffusaient pas mal de péplums.
 
 
RÉPONSE :

C'est drôle ! J'aurais plutôt parié que c'était L'Épée Enchantée (The Magic Sword). Sur résumés, les deux histoires se ressemblent beaucoup. D'après le site Devildead, il est (était ?) disponible en DVD VO + VF, mais je n'ai pas encore réussi à en faire l'acquisition. La VHS avait fait la joie de mes enfants quand ils étaient petits !