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JANVIER 2008

 

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COURRIER DE JANVIER 2008 (Suite)

COURRIER DE JANVIER 2008 (Suite)

 
20 janvier 2008
LA LIGNE DU PARTI, PURE ET DURE ! ET POURQUOI PAS UN «LE CYCLE DES BARBARES ?»
Georges a écrit :

Un petit tour sur le site... J'ai vu que tu parlais de Jack le Tueur de Géants et de L'épée Magique. Tu dévies... Tu dévies... du péplum pur et dur on va finir dans la SF... Pour compléter il va te falloir parler du 7ème Voyage de Simbad et de Gulliver. La trilogie avec Kervin Matthews...
Sinon c'est rigolo, car Jack était le film d'enfance préféré de ma fille Julie, elle le passait sans arrêt en boucle au magnétoscope, à la fois fascinée et effrayée... J'en avais une copie très abîmée du coup, mais il repasse cette semaine sur Chiné (chaîne spécialisée en SF) pas en VO malheureusement...
L'autre aussi, je l'ai, mais malgré qu'il s'agisse des exploits de mon saint chevalier patronyme, c'est un sacré navet ! Il y a heureusement Basil Rathbone dans une de ses dernières apparitions... Le remake - avec J. Purefoy, le Marc Antoine de Rome - est passé aussi à la TV, que vaut-il ?

Merci l'«effet Rome» : ressortie du coffret I Claudius avec l'inédit-inachevé de Korda-Sternberg, je vais me regarder ça... Chez mon copain qui a des tas de VHS péplums spaghettis, j'ai ramassé une curiosité : Flammes sur Babylone. En fait point de Babylone ou costumes valables, il s'agit de la fin de Sardanapale et de Ninive...
C'est d'ailleurs une sous-catégorie du genre qu'on pourrait appeler le «Péplum-catastrophe». Le déluge, Sodome et Gomorrhe, les plaies d'Egypte, les derniers jours de Pompéi, d'Herculanum, l'incendie de Rome etc.
[Eh oui ! A plus d'un titre le péplum pourrait apparaître comme une sous-catégorie du «Film catastrophe» - N.d.M.E.]. Je l'ai quand même gravé à la suite de ma version complète (?) d'Intolérance, restons entre Babyloniens...
J'ai revu aussi avec un œil un peu moins critique L'esclave de Rome : Guy Madison et Rossana Podesta forment un couple acceptable...
Sinon il y a dans le tas prêté une Sémiramis avec Yvonne Furneaux, mais ce n'est pas celle de mon enfance (?).

Repris aussi à la TV Jason et les Argonautes, le téléfilm Hallmark, que je préfère à la vieille version de Don Chaffey; superbes costumes et bons trucages, et modernité de bon aloi. J'y ai adjoint Aphrodite de Tourjanski et Cerchio péplum plan-plan mais avec un joli trio d'acteurs : Massimo Girotti, Belinda Lee, Jacques Sernas... Le sculpteur Praxitèle tout en retenue et intelligence qui voit son modèle le quitter pour le bellâtre ennemi qu'il a recueilli blessé...

Coté ciné, on annonce un remake du Choc des Titans, avec le numérique ça va pas être difficile...
Je n'ai pas du tout aimé Beowulf tout en captures numériques et personnages figés, que ne l'a-t-il fait vraiment tourner par des acteurs ?

 
 
RÉPONSE :

Platon enseignait de ne pas se fier aux apparences. Nos sens ne sont pas fiables, et ces impressions doivent être passées au travers de divers cribles (une bonne demi-douzaine). C'est spécialement vrai au cinéma. Je viens de revoir Constantin le Grand (1960) avec des Romains en panoplies du Ier s. de n.E. - celles de Ben Hur -, alors qu'à l'orée du IVe s. les Romains, qu'ils fussent civils ou militaires, ne s'habillaient plus du tout comme ça.
Jack... et Georges..., en dépit du contexte Xe-XIVe s. où les ont placés les cinéastes, relèvent de l'imaginaire celtique, me semble-t-il. Et je dirais même plus. Sais-tu, ô Georges, qui est vraiment «Georges», «The George» ? Cet officier romain et martyr chrétien vécut à Lydda, au Ve s. Son culte se développa en Orient comme en Occident au VIe s. Son exploit contre le Dragon est généralement situé à Beyrouth ou encore en Palestine, à Joppé. Mais il ne devint réellement populaire qu'à la fin des Croisades. D'où la tendance de l'historiographie de le figurer en chevalier parti aux croisades... Bof ! C'est à Joppé précisément que les auteurs hellénistiques plaçaient le combat de Persée contre un dragon marin qui s'apprêtait à dévorer la princesse éthiopienne Andromède («éthiopien» étant un terme vague qui pouvait également désigner la Phénicie ou l'Inde). Alors oui, les mythes et légendes étant extrêmement plastiques, je ne me formaliserai pas quand on travestit l'Antiquité en Moyen Age; mais je ne perdrai pas de vue pour autant que Georges appartient à l'Antiquité. Au double titre de martyr chrétien sur substrat mythologique grec (Persée). Pour la même raison, il m'arrivera sans doute de traiter également de Sindbad, un marin comme Ulysse, qui provient d'un fond légendaire fort ancien. En revanche, je ne me vois pas parler de Gulliver, quoiqu'il me plairait beaucoup de lire le bouquin de Jonathan Swift, classique qui fait lacune dans ma culture.

Mais rassure-toi, étant plus doué pour traiter des gréco-romains, voire de la Bible et aussi des Barbares, je n'ai nullement l'intention de m'appesantir sur les sujets border-line comme ceux que vertueusement tu dénonces.

Il y a une seconde raison : la faute aux scénaristes italiens qui ne se sont jamais gênés pour faire déborder de l'Antiquité Maciste, Ursus et Goliath, qu'ils envoient affronter les Mongols, le Tzar, Zorro ou que sais-je encore. Je devrais sévir, me diras-tu. Mais ça me déplairait de saquer dans la filmo de ces héros dits «mythologiques». Ah les Ritals peuvent se vanter d'avoir créé de beaux quiproquos à recycler thèmes et accessoires. Regarde la pulpeuse Chelo Alonso, héroïne de La Terreur des Barbares et de La Reine des Barbares. Mais La Terreur... se passe dans les années 500, avec les Gépides et les Lombards en Italie, alors que La Reine... chevauche hardiment dans les steppes d'Asie centrale aux côtés des Tartares, probablement au XIIe s. Pourtant, tous les amateurs considèrent ces deux titres comme étant des péplums...

Donc, au gré de mes caprices, je puis à ma guise louvoyer entre la définition cinéphilique et les considérations historiques.

 
 
 
GEORGES RÉÉCRIT :

On dévie de plus en plus Kamarad !
Il faut chercher dans les recoins du site «courrier» pour voir qu'on parle du Conquérant avec John Wayne (qui a néanmoins figuré dans un péplum en centurion, comme notre Gabin en Ponce Pilate) et The War Lord avec Charlton qui a tellement aidé au genre qu'on lui doit bien un clin d'œil médiéval...

Donc si j'ai bien compris en période de pénurie, il te reste à combler le trou entre disons Arthur, Attila, Beowulf et les Conquistadors d'Apocalypto... [Où t'as vu des conquistadors dans Apocalypto ? Dans le dernier plan ? Mais les carabiniers d'Offenbach, ça compte pas, mon Lapin ! - N.d.M.E.] Rien que tout le moyen-âge quoi ? une distorsion à la Martin... Ceci-dit je te taquine, mais tu sais bien que j'aime surtout l'aventure historique et le péplum pour moi en fait partie...

Pour rester sur les brisées du Duke qui réalisait peut-être avec Gengis Khan sa pire prestation : il a toujours détesté ce film, et en plus ce serait ce film qui l'aurait «tué». Les expériences atomiques dans le désert du Nevada, presque sur le lieu de tournage... Je viens de voir un Gengis Khan bien plus authentique, filmé en Mongolie, avec figuration et interprétation locale... Mongol de Sergueï Bodrov, production russo-mongole... Les costumes et les paysages sont superbes... La première partie fait penser à un western (assez proche et, ça me fait plaisir, de ma BD Le Khan); la deuxième est plus légendaire... c'est la première moitié de la vie de Gengis Khan, de l'enfance à son ascension (en gros le film avec Wayne). Devrait sortir en 2008. Salle ou DVD, je ne sais...

Je crois que je t'ai dit ce que je pensais de Georges et le dragon aimable fantaisie où James Purefoy en chevalier dadais un peu niais est à l'inverse de son rôle de Rome. J'avoue que je ne connaissais rien de la légende de Beowulf et je t'ai dit que le film m'avait beaucoup déçu...
Je préférais le 13e guerrier, malgré toutes ses coupures (à quand un director's cut ?).
Il est mentionné sur ton site un Beowulf et Grendel. Tu en parles, l'as-tu vu ? Ça vaut le coup ?...

Bon ! pour remplir le trou moyenâgeux... quand est-ce que tu nous chronique Les Vikings avec Kirk ?...

 
 
RÉPONSE :

Permets-moi, cher camarade, de paraphraser votre Roi-Soleil : le parti, c'est moi ! J'ai tout autant l'impression de dévier de la ligne gréco-romaine pure et dure avec l'Egypte pharaonique ou la Bible, qu'avec le Haut Moyen Age. Comme nous disait ce brave instit : «Ne croyez-pas qu'un boulanger s'est couché le 31 décembre 476, et s'est réveillé le lendemain matin, 1er janvier 477, en disant à sa femme 'ma chérie, l'Antiquité c'est fini, maintenant on est au Moyen Âge' Donc j'envisage toutes ces choses avec la sérénité d'un philosophe stoïcien. Mais rassure-toi, ce n'est pas le manque de matière qui me fait ainsi «dévier»; simplement je trouve ces films relevant de la vison que Wakan Tanka m'a envoyée.

Quand à tes indémodables Vikings avec le capitaine Kirk, merveilleux film, c'est du domaine du possible, en effet. J'ai du matos là-dessus, déjà sur mon disque dur. Et, in illo tempore, j'ai visité Fort-la-Latte où le film a été tourné.
J'ai vu, en effet, Beowulf et Grendel, mais en DVD VO s/t nl; les paysages sont superbes, mais je n'ai pas pu capter toutes les subtilités du dialogue. J'ai dit ce que j'en pensais dans le courrier que tu as cité. Pour La Légende de Beowulf (CLICK & CLICK), j'ai apprécié le scénario, mais beaucoup moins les images de synthèse, quoique le duel aérien soit assez époustouflant. Historiquement parlant, la forteresse danoise symbole de la puissance de notre gros nounours (Beowulf = «le Loup des Abeilles», c'est-à-dire «l'Ours») est tout aussi anachronique pour l'époque que l'anglaise des Vikings. Au IXe s. la plupart des châteaux du nord de l'Europe étaient en bois, avec parfois un donjon de pierre.

 
 
 
22 janvier 2008
GEKIGAS ET MANGAS : LE PÉPLUM AU PAYS DU SOLEIL-LEVANT
Gwendal Le Derff a écrit :

J'avoue avoir passé du temps dernièrement à me perdre dans votre site, égarement passionnant ma foi... J'ai aperçu par-ci par-là quelques références à des animés japonais (genre Saint Seiya par exemple [CLICK & CLICK]) qui m'ont soudain fait penser à des films qui sont rarement référencés sur les sites de passionnés de «péplum»... Car si effectivement des séries ados, légères comme des panzers [des Panzer Kampfwagen VI Tiger II Ausf. B enluminés à l'or fin et verroterie assortie, par exemple ? Hu, Hu, Hu ! - N.d.M.E.], ont fleuris depuis 20 ans sur les écrans japonais, des animés plus anciens et souvent bien plus intéressants avaient fait la part belle à l'Antiquité et à la mythologie occidentales et orientales.

Ainsi je signale particulièrement :

Films de Cinéma

Prod. : Toei Animation Co., Ltd. / Color / Toei Scope / 81'

Fiche technique
Producer : Okawa HIROSHI; Planning : Takahashi ISAMU, Yoshida SHIN, and Hatano YOSHIFUMI; Screenplay : Tezuka OSAMU, Kita MORIO; Rendition : Yabushita YASUSHI, Kuroda MASAO; Animation Director : Yamamoto SANAE; Original Picture : Akira DAIKUHARA, Furusawa HIDEO, Kumakawa MASAO, Tera CHIKAO, Kusube DAIKICHIRO, Okuyama REIKO, Kida MASATAKE, Otsuka YASUO; Animation : Takeuchi TOMEKICHI, Sekiai NOBORU, Oda KATSUYA, Ikuno TETSUTA, Nakatani KYOKO, Ota AKEMI, Tsukioka SADAO, Otabe YOICHI, Kachita MINEO, Aiso YOSHIO, Kikuchi SADAO, Yoshida SHIGETSUGU, Kodama TAKAO, Kobayashi KAZUKO, Naganuma SUMIKO, Horikawa TOYOHEI, Ishii MOTOAKI, Kasai HARUKO, Fukushima NOBUYUKI, Yamada MIYO, Igata MASAYO, Kikuchi KATSUKO, Kubota KATSUKO, Saito KEN, Sakai KAZUMI, Takagi ATSUSHI, Hayashi SHIGEYUKI, Okasako TSUNEHIRO, Umeda HIDETOSHI, Tamura SHINYA, Hirata TOSHIO, Mori HIDEKI, Ozaki SHIGEO, Akahori KANJI, Ueguchi TERUHITO, Kurosawa TAKAO, Matsubara AKINORI, Shibata KEIKO, Kanayama MICHIHIRO, Kino TATSUJI, Kobayashi TOSHIAKI, Sakano TAKAO, Hirakawa KINNOSUKE, Hashimoto TAKANORI, Kimura KEIICHIRO, Sato AKIRA, Azuma HIROSHI, Morishita KEISUKE, Nagaki HUSAHIRO, Koizumi KENZO; Art : Shindo SEIGO, Fukai HAJIME; Color Setting : Urata MATAJI; Backgrounds : Fukumoto TOMOO, Katakura KAZUKO, Sugimoto EIKO, Ito KAZUE, Kageyama ISAMU, and Chiba HIDEO; Trace : Shindo MITSUKO, Takigawa NORIKO, Sakamoto YOKO, and Sato NOBUKO; Color : Ono HIROKO, Wataname MASUKO, Hayashi TOKIE, and Takahashi KEIKO; Finishing : Shino SABURO; Camera : Sugiyama KENJI, Nakamura KAZUO; Recording : Kuga MASATOSHI, Mori TAKESHI; Effects : Kimura HAJIME; Editing : Inaba IKUZO; Record : Suzuki ATSUKO; Production Manager : Moro SEICHI; Music : Tomita ISAO, Yoneyama MASAO.
Songs : «The Song of a Heavy Load,» «The Song of Pulling Up the Anchor» : vocals by NIKIKAI; «The Song of Going Together» : vocals by Denny SHIRAKAWA; «The Song of a Lonely Princess» : vocals by Mari YOSHIKO; «The Song of the King of Turkey» : vocals by Matsuoka YUKI; «The Song of a Strange Guitar» : vocals by Dazai HISAO. Lyrics by Yoneyama MASAO, music by Tomita ISAO, chorus by NIKIKAI and dance by Kiitsu SAKAKIBARA.

Fiche artistique (voix)
Kinoshita HIDEO (Sinbad) - Kuroyanagi TETSUKO (Ali) - Takiguchi JUNPEI (capitaine) - Dazai HISAO (Abdullah) - Tsujimura MASATO (Yasim) - Satomi KYOKO (princesse Samir).

Distribution
JP/ Toei-affiliated theaters (21 juillet 1962)

This is a work by Toei Animation Co., Ltd. with screenplay by Tezuka Osamu in cooperation with novelist Kita Morio. Sinbad and a boy, Ali, are stowaways on the transport ship «Boulder», but they win their proper places on the ship after currying the favor of the captain. Then the beautiful princess Samir jumps on board to escape a wicked minister who wants to marry her, and Sinbad goes through a series of adventures to protect the princess. The story unfolds with ups and downs, full of dramatic episodes from the original story such as a rough-and-tumble battle with a strange bird that is guarding diamonds.
Director Award at the 1st Limuli International Animation Festival
St. Mark Bronze Award at the 4th Venice International Children's Film Festival

Prod. : Tezuka Productions Co., Ltd. - Mushi Production (distr. Nippon Herald Movies) / Color / Wide Screen / 128'

Fiche technique
Original Plan and Executive producer : Tezuka OSAMU; Producer : Tomioka ATSUSHI; Screenplay and Story line : Tezuka OSAMU, Fukasawa KAZUO & Kumai HIROYUKI; Art Director : Yanase TAKASHI; Music : Tomita ISAO; Music Performance and vocals : Helpful SOUL (Victor World Group), Fool SONS; Conductor : Yokoyama SEIJI; Animation Director : Miyamoto SADAO; Original pictures : Nakamura KAZUKO, Akahori KANJI, Kanayama AKIHIRO, Kitano HIDEAKI, Hata MASAMI, Seyama YOSHIFUMI, Dezaki WATARU, Hirata TOSHIO, Yamamoto SHIGERU, Sakamoto YUSAKU, Tsukioka SADAO, Sugii GIZABURO, Masanobu KOZO, Murano MORIYOSHI, Okuda SEIJI, Sugiyama TAKU, Sugino AKIO, Morita HIROMITSU, Furusawa HIDEO and others...; Motion pictures : Tanizawa YUTAKA, Saruyama JIRO, Ushigoe KAZUO, Yoshimura MASATERU, Kobayashi JUNJI, Utsumi TAKEO, Nitta MASATOSHI, Nitta TOSHIO, Kiguchi JUN, Fudaki IKUO, Shindo MIYUKI; Backgrounds : Abe KOJI, Tsukima HACHIRO, Watabe TAKASHI, Akashi SADAKAZU, Takeuchi TOSHIHIDE, Miyamoto SEIJI, Azuchi NOBUKO, Suzuki MORISHIGE, Yatsumura HIROYA, Nishida MINORU; Camera Work Director : Tsuchiya AKIRA; Editing : Furukawa MASASHI; Compound Editing : Ito AKIRA; Sound Director : Tashiro ATSUMI (Group Takku); Story line cooperation : Oya SOICHI, Kita MORIO & Komatsu SAKYO; Director : Yamamoto EICHI.

Fiche artistique (voix)
Aoshima YUKIO (Aladin) - Akutagawa HIROSHI (Budley) - Kishida KYOKO (Mirium) - Kishida KYOKO (Jaris) - Ito SACHIKO (Mardia) - Koike ASAO (Kamarkim).

Distribution
JP/ June 14, 1969 released on roadshow

This work was made as an attempt to ensure worldwide acceptance of a major animated work. A total of 60,000 staff was hired and 70,000 motion pictures used to make this film. The main character looked like the French actor, Jean Paul Belmond, and most of the music was rock music, destined to attract attention in the world market. This attempt, however, left some lessons to be learned. While the pictures and music were highly appreciated, the film itself was not well received because of the way in which the main character was portrayed, such as eating pork and drinking wine despite being a Muslim. It showed us that in order to be successful in the world market, we must understand cultural diversity and its background.

 
 

 

Prod. : Tezuka productions Co., Ltd. - Mushi Production / Color / Wide Screen / 112'

Fiche technique
Original Plan and Story line : Tezuka OSAMU; Executive Producer : Yoneyama YASUHIKO; Directors : Tezuka OSAMU, Yamamoto EICHI; Screenplay : Satoyoshi SHIGEMI; Music : Tomita ISAO; Songs : «Cleopatra's Theme» : lyrics by Nakayama CHINATSU, music by Tomita ISAO and vocals by Yuki SAORI - «Guerrilla's Song» : lyrics by No KAHEI, music by Komuro HITOSHI and vocals and music played by ROKUMONSEN and FOOL SOUNDS; Character Design : Kojima ISAO; Study : Kasem ALI; Animation : Nakamura KAZUKO, Hata MASAMI, Akahori KANJI, Ueguchi TERUHITO, Sugii SABURO, Shimamura TATSUO, Furusawa HIDEO, Kinoshita RENZO; Animation : Kitano HIDEAKI, Shindo MITSUO, Sasakado NOBUYOSHI, Ogawa TAKAO, Watanabe KEIKO, Ushigoe NORIYO, Kobayashi JUNJI, Tanizawa YUTAKA, Uenashi ICHIYA, Ushigoe KAZUO, Nitta MASATOSHI, Fudaki IKUO, Yoshimura MASATERU, Kiguchi JUN, Kimura ICHIRO, Ebisawa YUKIO, Ashida TOYOO, Nobe HAYAO, Asato SUMIKO, Kawajiri YOSHIAKI and others...; Art : Ito KAZUE; Backgrounds : Tsukima HACHIRO, Ito KOYO, Miyagawa KAZUO, Nishimura KUNIKO, Tanabe MEGUMI, Shimizu KATSUE, Shimomichi FUMIHARU, Yokose NAOJI, Kadoya TATSURO, Kawanabe HIROTSUGU, Hamatani YUKIKO, Inaba TOMIE, Mizunoo JUNICHI, Nishi YOSHIKUNI, Hirabayashi SHIGERU, Takamura MUKUO, Kato KIYOSHI, Kudo GOICHI, Ozeki TOSHIYUKI; Shooting : Misawa KATSUJI, Yamazaki SHIGERU, Fukano JUNICHI, Shima TOSHIYUKI, Hoshi KUNIKI, Shuto TOSHIO, Nakamura SAKURAKO, Morioka SETSUKO, Tsuchiya AKIRA; Camera : Honda TSUYOSHI; Camera shot composite : Horiguchi TADAHIKO, Komine MASATOSHI, Tsujimoto YUKINA & Miyauchi MASAO; Camera shot rendition : Sato HAJIME; Editing : Furukawa MASASHI, Tsukahara HITOMI, Ooiwa SENKO, Watanabe REIKO; Sound : Tashiro ATSUMI, Aketagawa SUSUMU and others...

Fiche artistique (voix)
Nakayama CHINATSU (Cleopatra) - Hana HAJIME (Cæsar) - Nabe OSAMI (Antonius) - Yoshimura MINEKO (Lybia) - Yanagiya TSUBAME (Rupa) - Tsukamoto NOBUO (Ionius).

Distribution
JP/ Distributed by Nippon Herald Movies / Released on September 15, 1970

This is the second major animated piece following the big hit «A Thousand and One Night Stories» in Japan. The distributor treated the film as an erotic animated work for adults, advertising it as a piece «far more erotic than a thousand and one might stories». The film produced a number of popular sayings and gags that have since become outdated. However, the film remains an impressive and beautiful piece.

Prod. : Tezuka Productions Co., Ltd. - Tohoku Shinsha Co., Ltd. / Color / 74'

Fiche technique
Original Story : Tezuka OSAMU; General Director : Nishizaki YOSHINORI; Production Chief : Suzuki NORIO, Hirooka OSAMU; Production Chief and Producer : Kurokawa KEJIRO; Production Assistant : Katayama HIDEO; Literature Manager : Tsurumi KAZUICHI; Story line : Matsuoka SEIJI, Tomino YOSHIYUKI; Rendition : Tomino YOSHIYUKI, Tanahashi KAZUNORI; Rendition Assistant : Tai YOSHIHITO; Animation Director : Hane YOSHIYUKI; Art Director : Ito KAZUE, Makino MITSUNARI; Editing : Morimoto HIROO, Chitose YUTAKA; Music Chief : Matsubara TAKETOSHI; Music : Suzuki HIROMASA, KAERU PRODUCTION; Sound Director : Urakami YASUO; Sound : Honda YASUNORI; Effects : Mori KENJI, ISHIDA SOUND; Theme Song : «Go Go Triton» : lyrics by Hayashi TETSUO, music by Suzuki HIROMASA and vocals by Hide YUKI.

Fiche artistique (voix)
Shiomi TSUBASA (Triton) - Hirokawa AKEMI (Pipi) - Kitahama YASUKO (Ruka) - Noda KEICHI (Triton's father) - Sawada TOSHIKO (Triton's mother) - Sugiyama KAZUKO (Fin).

Distribution
JP/ Released at Toei-affiliated theaters / Office Academy / July 14, 1979

This is a re-edition of the TV series. There were two parts to it, but only the first was shown at theaters.

Séries TV

Prod. : Tezuka Productions Co., Ltd. - Tohoku Shinsha Co., Ltd. / Coul. / 27 épisodes de 23'

Fiche technique
Original Story : Tezuka OSAMU; Production : Nishizaki YOSHINORI, Animation Staff Room; Production Chief and Producer : Kurokawa KEJIRO; Rendition : Tomino YOSHIYUKI; Animation Director : Hane YOSHIYUKI; Art Director : Ito KAZUE, Makino MITSUNARI; Sound Director : Urakami YASUO; Production Chief : Suzuki NORIO; Production Assistant : Katayama HIDEO; Camera : Studio SANGOSHO; Shooting Director : Sugaya MASAAKI; Music : Suzuki HIROMASA; Theme Songs : «Go Go Triton» : vocals by Hide YUKI, lyrics by Hayashi TETSUO and music by Suzuki HIROMASA - «Triton of the Sea» : vocals by Sudo RIKA and KAGUYA-HIME, lyrics by Ise SHOZO, music by Minami KOSETSU and arrangement by Koyama KYOJI.

Fiche artistique (voix)
Shioya TSUBASA (Triton) - Hirokawa AKEMI (Pipiko) - Kitahama HARUKO (Ruka) - Yanami JOJI (Ippei) - Sugiyama KAZUKO (Fin) - Watanabe TSUYOSHI (Poséidon).

Distribution
JP/ Broadcast via Asahi Broadcasting Network / Animation Staff Room / April 1, 1972 - September 30, 1972

5000 years ago, the Triton Family was living peacefully in Atlantis until the Poseidon Family destroyed them all. Triton, of the Triton Family line, embarks on an adventurous life in the sea fighting the Poseidon Family.

Prod. : Tezuka Productions Co., Ltd. - NTV (Nippon Television Broadcasting Network Co., Ltd.) - RAI (Italian National Broadcasting Company) / Coul. / 26 épisodes de 24'

Distribution
JP/ WOWOW (Japanese version) April 1, 1997 - May 9, 1997

Fiche technique
Original Plan and Story line : Tezuka OSAMU; Writer and Production : Nippon Television Broadcasting Network Co., Ltd., Italian National Broadcasting Company; Production Studio : Tezuka Productions Co., Ltd.; Planning : Okada SHINKICHI, Kurata KATSUHIRO, Matsutani TAKAMASA & Luciano SCAFFA; Screenplay : Tezuka Productions Co., Ltd.; Producers : Takagishi MASAMI, Miura HIME, Takei HIDEHIKO & Nakamura MASAO; Music : Hattori KATSUHISA; Character Design : Tezuka OSAMU, Seya SHINJI; Animation Directors : Yoshimura MASATERU, Sugino AKIO, Kobayashi JUNJI & Shimada HIDEAKI; Art Directors : Okada KAZUO, Saito MASAMI; Director : Dezaki OSAMU; Recording Production : Audio Planning You Co., Ltd., APU Studio; Sound Director : Kobayashi KATSUYOSHI; Supervisor : Imamichi YOKO (Saint Paulo Monastic Order for Women); Producers : Iwasa YOSHIHIRO, Kubota MINORU; Production Coordinator : Kuwahara SATOSHI.

Fiche artistique (voix)
Arimoto KINRYU (Adam) - Terauchi YORIE (Eve) - Tanaka MAYUMI (Roco) - Kitagawa KATSUHIRO (Caïn) - Miyamoto MITSURU (Abel) - Fujimoto YUZURU (Noé).

Through the Italian National Broadcasting Network, Tezuka Osamu received an ardent request from the Vatican to make the Bible into animated form. This request was probably made to see how the Bible would be depicted by the non-Christian Tezuka Osamu. Tezuka Osamu accepted the request and spent an entire two years to complete a pilot film. It was about the mythology of Noah's ark, with the enthusiastic Tezuka Osamu not only writing the scenario but also drawing pictures by himself. During production, however, he unfortunately passed away, so Director Dezaki took over the film and completed it.

 

Pilotes TV

Prod. : Tezuka Productions Co., Ltd. / Coul. / 8'

Distribution
JP/ Mushi-Pro Commercial Firm / October, 1971

Fiche technique
Original Story : Tezuka OSAMU; Original Picture : Ueguchi TERUHITO; Animation : Kobayashi JUNJI.

Fiche artistique (voix)
[...] (Triton) - [...] (Pipi) - [...] (Ruka) - [...] (Poséidon).

This work would later be known as «Triton of the Sea,» but the title of the serial version in the Sankei Shimbun is still used here in this pilot film. This work appears as a preview of a completed work rather than as a pilot film. The action scenes, in which Triton fights against monsters in order to rescue Pipi, are created by putting together short cuts in close succession. In this pilot film, Triton gains the ability to move objects mentally.

Il s'agit pour la plupart d'animation pour enfants à l'exception notable de Cleopatra (1970), résolument axée «adultes» à tel point que son créateur Osamu Tezuka (à l'origine de toutes les œuvres citées plus haut) eût maille à partir avec la justice !
Il convient de préciser que, bien que Japonais, Osamu Tezuka n'en était pas moins chrétien pratiquant et passionné d'histoire, d'art et de mythologie aussi bien d'Occident que d'Orient.

J'ai vu également il y a longtemps des images d'un autre film (que je n'ai jamais vu hélas) et qui n'est pas référencé sur IMDb : Hajime Meros (1992/1993 à peu près...) sur un jeune grec et dessiné dans un style beaucoup plus réaliste.

Désolé si vous connaissez déjà ces œuvres, sinon j'espère que ces informations vous seront de quelque utilité...
J'essaierais également de faire suivre ce mail par un autre sur des BD japonaises traitant du peplum dans le style gekiga, autrement dit «drame historique» par opposition au style manga «image dérisoire» qui par une malheureuse facilité sert en Occident à nommer à la fois toute la BD et l'animation japonaise.
Je pense notamment à Jésus (3 vol.) de Yasuhiko Yoshikazu et à des épisodes de Phénix d'Osamu Tezuka.

 
 
RÉPONSE :

Je connais le Cleopatra de 1970, sans l'avoir jamais vu. Il est sorti en France car il est répertorié dans La Saison cinématographique, et j'ai pu en récupérer quelques photos N&B et le dépliant publicitaire. Savez-vous que le graphisme plagie celui de la 20th Century-Fox ? Plagie, ou plutôt reprend tel quel. J'ai apprécié le clin d'œil, ou l'hommage !
Le fait est que le dessin animé nippon a entrepris de séduire l'Occident - il y avait un marché à conquérir - en adaptant nombre de classiques de notre (nos) littérature(s), je songe notamment au larmoyant Sans famille d'Hector Malot que mes enfants suivaient à la TV le dimanche matin.
Je ne suis pas très connaisseur de ces productions, mais je serre dans mes rayons DVD Ulysse 31, coproduction franco-japonaise de Bernard Deyries, Kyosuke Mikuryia, Kazuo Terada & Tadao Nagahana (1981), et aussi une curieuse aventure mythologique, Arion (de Yasuhiko Yoshikazu, 1986). Et, profitant d'une convalescence, je me suis mis à regarder les DVD que je n'avais jamais eu le temps de visionner : pas plus tard qu'hier je me suis passé une partie de la série de Masao Maruyama & Rintaro Alexandre le Grand (2004), qui me paraît avoir été nettement influencé par Oliver Stone, sauf les délires science-fictionnels bien entendu.

Eh oui, si l'Occident peut s'intéresser à la civilisation japonaise, pourquoi l'inverse serait-il impossible ? C'est en tout cas ce que je me disais déjà, voici vingt-trente ans, quand je travaillais en librairie et que des universités japonaises me passaient régulièrement commande de cartulaires de telle abbaye du fin fond du Duché du Brabant ou les itinéraires de Marie de Bourgogne !

Mais un mot à propos du cinéma life. Savez-vous que - pendant que dans nos cinoches de quartier nous nous gobergions des aventures de Godzilla, Rodan, Mothra... (révisés made in USA) - les péplums italiens et américains étaient largement diffusés au Pays du Soleil-Levant ? J'ai dans ma collection d'affiches, des nippones de Cléopâtre (Mankiewicz), Maciste contre les Hommes de Pierre, etc. aux couleurs si particulières, extrêmes-orientales.

 
 
 
GWENDAL RÉÉCRIT :

Je pense en effet que le Cleopatra d'Osamu Tezuka est un hommage car Tezuka appréciait beaucoup le cinéma et l'animation hollywoodiens, dont il s'inspirait régulièrement ! Il s'est d'ailleurs inspiré des premiers courts de Disney avant-guerre pour créer le manga au Japon à partir de 1947 ! Contrairement aux croyances répandues, le manga n'est pas l'expression dénaturée d'une culture éloignée de la nôtre mais bien au contraire une tentative fructueuse, à la sortie de la guerre, d'assimiler la culture pop américaine ! En réaction à cette déferlante de bandes pour enfants dans les années 40-50', certains auteurs vont se ressourcer dans leur BD traditionnelle et s'adresser aux adultes élevés au manga et créer l'autre face de la BD du Pays du Soleil Levant : le gekiga (drame historique). Tezuka lui-même s'y rangera lui aussi dans les années 70', fatigué d'être assimilé à un auteur pour enfants un peu gnan-gnan...
De cette BD réaliste, vont surgir des bandes impressionnantes, souvent à thématique historique, dont certaines antiques et mythologiques. D'ailleurs si les mythologies gréco-romaines et germano-scandinaves inspirent tant les créateurs nippons, c'est je pense plus par analogie avec leur culture que par exotisme.
Ainsi les poèmes épiques, les cosmogonies et bestiaires et divinités mythologiques rappellent souvent les leurs par bien des aspects : vision non-dualiste du monde, héroïsme par la voie du sabre, sacrifice pour l'honneur et vengeance par le sang, etc. Ils s'inspirent beaucoup moins souvent de notre culture médiévale, qui est trop en rupture à cause du christianisme.
Paradoxalement, le personnage de Jésus semble les fasciner, dans la vision personnelle qu'ils en ont, dans laquelle il me semble percevoir une analogie avec Bouddha..., mortifications mises à part d'ailleurs, puisqu'elles ne semblent pas les intéresser de manière générale, préférant le représenter portant sa croix, les pieds nus.

Puisque vous parlez d'Arion, je commencerais par là la liste des manga/gekiga consacré au péplum : le character designer de ce film d'animation (Yasuhiko Yoshikazu) n'est autre que le dessinateur de la BD préalable Alion (Arion) au début des années 80'. Cet ancien collaborateur («disciple») d'Osamu Tezuka, est de la vieille école à ceci près qu'il peut se permettre dans son pays (chose rare) la mise en couleur de ses bandes (aquarelle). Auteur de nombreux scénarios historiques de toutes les époques, pour ce qui nous intéresse ici, il est auteur de :

Arion (...)
   
Jésus (3 vol.) (1997-1998) (NHK Publishing) (Edition française : Tonkam)
La vie de Jésus de sa prédication à sa crucifixion vue par les yeux d'un jeune disciple, et dépouillée de tout sensationalisme.
   
Alexandros (1 vol) (2003) (NHK Publishing)
(inédit en français, mais traduit en italien sous le titre : Alessandro Magno) - Biographie là encore avec un angle de vue particulier.

Il est aussi l'auteur d'un Jeanne (4 vols, 1995-1996) également traduit en français toujours chez Tonkam (titre japonais : Jehanne) de très bonne qualité, inspiré de la vie de Jeanne d'Arc.

J'en resterais là pour le moment, je ne veux pas vous inonder, mais je pourrais poursuivre cette liste par la suite en essayant d'y joindre des visuels et des commentaires. De très nombreux titres restent à citer.

 
 
 
24 janvier 2008
«HEUREUX QUI, COMME ULYSSE, A FAIT UN BEAU VOYAGE...»
Virginie a écrit :
Je suis élève au lycée et je dois rendre un dossier concernant les légendes et faits réels en littérature et au cinéma.
En ce qui me concerne, j'ai choisi de traiter le sujet de l'Iliade et l'Odyssée, textes fondateurs des Grecs. Pour le cinéma, je dois parler des péplums, qui est le genre cinématographique le plus utilisé pour illustrer les histoires de l'Antiquité grecque.
Je suis tombée sur votre site et je vous demande, si vous le pouvez, de m'aider à confiner mon projet. J'ai déjà regardé cinq films, L'Odyssée (une production de F.F. Coppola), Gladiator (R. Scott), Troie (W. Petersen), 300 (Z. Snider) et O'Brother (frères Coen). Il m'en reste encore deux à regarder : Spartacus (S. Kubrick) et Ben Hur (W. Wyler).
 
 
RÉPONSE :

Lisez attentivement dans le courrier de ce site ce qui concerne votre sujet, notamment ces trois derniers mois (octobre-novembre-décembre 2007) et début de cette année. L'une de mes réponses reprend des liens vers les différents films en DVD traitant de l'Iliade et l'Odyssée actuellement disponibles. Il y a aussi un moteur de recherche sur mon site, où vous pouvez retrouver toutes les pages où j'ai parlé ou évoqué le sujet. Malheureusement, je ne puis que vous donner des conseils et des pistes, pas vous fournir des copies.

(...)

Il me revient que si dans les courriers du site j'ai donné de nombreuses indications filmographiques sur ce qui est disponible en DVD relativement à l'Iliade, il n'en va pas de même pour l'Odyssée.
Vous devriez essayer de vous procurer Ulysse contre Hercule de Mario Caiano, édité par FIP (une fiche détaillée est sur mon site) et Le Géant de Thessalie de Riccardo Freda, édité par LCJ (ou, en espagnol, chez Impulso Records).
Le premier n'a que peu de rapport avec les épisodes de l'Odyssée : chez les hommes-oiseaux, chez les troglodytes, mais postule que les dieux ont chargé Hercule de capturer Ulysse pour le livrer à la vengeance du cyclope Polyphème. Ca commence par une entrevue d'Hermès et Prométhée sur le Caucase, inspirée par la tragédie Prométhée enchaîné. Ce film me paraît très redevable au parodique américain : Les Trois Stooges contre Hercule (Edward Bernds, 1961) (à moins que le courant soit en sens inverse) (1).

Le second raconte - en théorie - les aventures de Jason et les Argonautes, mais le scénariste a plutôt puisé dans l'Odyssée : la magicienne Gaia, c'est clairement Circé; puis il y a aussi l'épisode du cyclope, le règlement de compte final... Le réalisateur, Riccardo Freda (aujourd'hui décédé), m'a raconté qu'il avait filmé l'épisode de Gaia à Monte Circeo, dans la grotte qui passe pour avoir été celle de Circé.

Songez aussi à la série d'animation franco-japonaise Ulysse 31 (Bernard Deyries, Kyosuke Mikuryia, Kazuo Terada & Tadao Nagahana, 1981) qui se passe dans l'Espace. Existe en DVD.

Il y a aussi un western spaghetti, Le Retour de Ringo (avec Montgomery Wood, alias Giuliano Gemma), qui s'inspire clairement du retour d'Ulysse en Ithaque. Existe en DVD chez Seven 7.

Enfin, Ulysse est le compagnon d'Hercule (à la place d'Iolas), dans Les Travaux d'Hercule, Hercule et la reine de Lydie (existent en DVD), Hercule, Samson et Ulysse (pas de DVD) et le pilote TV USA : Hercules and the Princess of Troy (existe DVD aux USA, notamment dans le 50 PACK «WARRIORS»).
Xena la Guerrière rencontre également Ulysse dans l'épisode qui porte son nom (épisode 43, 2e saison). Si vous connaissez quelqu'un qui l'aurait copié à la TV...


NOTE :

(1) A noter que dans un troisième film italien, Les Deux Corniauds contre Hercule (Mario Mattoli, 1962) - où les Trois Stooges US sont remplacés par les comiques péninsulaire Ciccio et Ingrassia, les «Deux Corniauds» - on retrouve Circé et le Cyclope, mais Ulysse est escamoté. Ce sont les Deux Corniauds qui sont prisonniers du Cyclope, qu'Hercule affronte et tue achevant ainsi ses travaux. A partir de quelques personnages archétypes (la magicienne, le monstre cannibale, le héros très fort), les scénaristes de Cinecittà peuvent ainsi moduler à l'infini les relations amicales/hostiles de leurs personnages. D'un film à l'autre, on prend les mêmes et on recommence. Ainsi dans Maciste contre le Cyclope, le héros «né du rocher» va voler au secours du dernier descendant d'Ulysse, que les... descendants de Circé et du Cyclope veulent faire périr...
En réalité, dans la mythologie grecque, Hercule et Ulysse ne se sont jamais rencontrés. Mais, selon l'Odyssée, l'arc fameux que seul Ulysse savait bander, avait appartenu à Eurytos d'Œchalie, lequel avait enseigné à Hercule l'art de l'archerie. Mais Ulysse avait reçu cette arme d'Iphitos, son fils; non d'Eurytos lui-même. - Retour texte

 
 
 
27 janvier 2008
UN BULLETIN HELVÉTIQUE CONSACRÉ AU PÉPLUM : LA 12E HEURE...
Claude Aubert a écrit :

[... La 12e heure - qui chez les Romains était la dernière du jour pourrait - se traduire par un titre bien de chez nous : La Dernière Heure !]
Bientôt quatre ans après avoir commencé de publier La 12e Heure, et arrivé au dix-neuvième numéro, je passe à un nouveau type de diffusion : je suis en mesure d'envoyer ce journal en format PDF à celles de mes connaissances dont j'ai l'adresse électronique. Vous le recevez donc en pièce jointe (ainsi qu'un autre document attaché). Si vous ne réussissez pas à l'ouvrir, n'hésitez pas à m'informer, et je me ferai un plaisir de vous le faire parvenir sous forme papier (mais en noir-blanc !).
Pour les personnes qui n'ont encore jamais eu cette publication entre leurs mains, je précise qu'elle n'est liée à aucun intérêt commercial et qu'elle n'est le résultat que de ma passion pour le sujet du péplum. La recevoir ne vous engage à rien, et vous avez en tout temps la possibilité de m'envoyer un mail pour me demander de ne plus vous la faire parvenir.

 
 
RÉPONSE :

Pour obtenir gratuitement la version électronique du bulletin : Claude Aubert. J'ajoute que depuis lors, le numéro 20 est également paru. Ce bulletin d'une trentaine de pages me séduit beaucoup. Il y a de la pédagogie, bien sûr, et notamment des pistes pour des «travaux de maturité» (on ne se refait pas : le rédac' chef est professeur de langues anciennes, et ses premiers lecteurs sont les élèves de son lycée, mais il ne s'adresse pas qu'à eux...). Toutefois, on trouve également une intéressante tentative de classification du genre, avec des avancées vers le ballet et l'opéra. Et aussi des passerelles vers la préhistoire (10.000, Rahan) ou l'Asie (la Chine des Han, les Mongols), ce qui est loin de nous déplaire.

Alors... des Amours d'Astrée et Céladon (CLICK & CLICK) (Eric Rohmer, FR - 2007 [d'après le roman galant L'Astrée d'Honoré d'Urfé (1567-1625)]), dont le DVD sort en France le 3 avril de cette année), à... Spartatouille [Meet the Spartans] (Jason Friedberg & Aaron Seltzer, 2007), la parodie de 300 qui, actuellement, fait un malheur aux States - et sortira sur nos écrans le 7 mai 2008... à moins que ce ne soit le 6 août ! -, péplophiles obnubilés de tous pays, n'hésitez pas... cliquez «Claude Aubert».

meet the spartans - spartatouille
astree et celadon
 
 
 
28 janvier 2008
IPHIGÉNIE : D'EURIPIDE À CACOYANNIS. UN PEU DE PÉDAGOGIE
Alejandro Valverde García a écrit :
Je suis professeur de grec ancien en Andalousie et je vous félicite pour vos pages Web sur le Péplum. J'ai lu un de vos articles et je le considère comme très intéressants. Je travaille l'ancienne tragédie grecque à travers le cinéma et souhaite vous faire connaître mon travail. Une page Web analysant brièvement l'Iphigeneia de Michael Cacoyannis et envisage l'utilisation didactique du film dans le secondaire. Il a été déjà publié ici en Espagne et peut-être intéressera-t-il vos visiteurs.
 
 
RÉPONSE :
Les visiteurs intéressés par le travail (en langue espagnole) d'Alejandro Valverde García sur l'Iphigénie de Cacoyannis peuvent l'obtenir auprès de l'auteur en cliquant ICI. A ma connaissance, il n'existe pas encore, du moins pour l'instant, d'édition française de cette Iphigénie.
 
 
 
31 janvier 2008
ET SI ON REPARLAIT DU ROI ARTHUR D'ANTOINE FUQUA ?
Franck Guigue a écrit :
Bravo, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt et de passion votre article sur King Arthur.
J'en fais d'ailleurs référence dans ma propre (humble) note ici, sur Hectorvadair.blogspot
J'avais déjà eu l'occasion de venir sur «Péplum-Images» car j'aime ce genre de cinéma. Et j'avoue qu'à chaque fois, c'est un vrai plaisir.
 
 
RÉPONSE :

Merci pour l'info, sire Hector !
Je m'aperçois avec horreur que je n'ai toujours pas complété mon dossier sur Le Roi Arthur. Appelé à d'autres travaux entre-temps, l'analyse historique intitulée «Le retour des sept» est restée sur mon disque dur en attente de relecture. Alors, si vous le permettez, je nuancerai ici la «reconstitution historique» de Fuqua. Outre les panoplies romaines (qui sont plutôt du Ier s., le monogramme du Christ excepté, bien sûr), j'aimerais faire observer que les «trébuchets pictes» que vous épinglez ne doivent rien aux Romains; en fait, ils n'apparaîtront en Europe que beaucoup plus tard. Originaire de Chine, le trébuchet est mentionné pour la première fois en Europe dans des manuscrits du XIIe s. (siège de Lisbonne, 1147 [1]). Utilisant exclusivement des engins nervo-balistiques (l'effet de ressort étant obtenu par la torsion de faisceaux de cordes), les Romains ne connaissaient pas les catapultes à contrepoids (les Pictes du film non plus, si vous regardez bien !), ces pierrières, bricoles, mangonneaux et autres couillards aux noms si pittoresques !
Nota bene : En fait, le film de Fuqua présente plutôt des «bricoles» - c'est-à-dire des trébuchets «petites pointures» - et très simplifiées.

Vous pensez que le climat d'inquisition religieuse décrit par le film est un signe médiéval habillement intercalé dans l'Antiquité romaine par le scénariste. Autant qu'il m'en souvienne, l'évêque Germanus - notre saint Germain d'Auxerre - était bien venu en Bretagne en 430 et en 445 pour réprimer une hérésie, le pélagianisme (2). Dans la logique du film, Guenièvre était-elle torturée pour pélagianisme ? ou comme il me paraît plus probable, pour son appartenance au paganisme picte ? Les Pictes païens et barbares étaient un obstacle l'expansion romaine. Mais je vous concède que le film n'est pas clair. Une chose reste : dès les origines, non contents de s'excommunier mutuellement, les chrétiens se sont cruellement persécutés entre eux aussitôt qu'ils eurent une once de pouvoir (monophysites, ariens, gnostiques, sans oublier les ultras : les montanistes qui, eux, recherchèrent le martyre avec avidité). D'où cette ambiance d'Inquisition.
Enfin, j'ajouterais que si dans son livre (3), Iaroslav Lebedynsky a proposé la thèse d'une origine sarmatique à la geste arthurienne, je le soupçonne en retour d'être un Ukrainien très patriote ! En tout cas certains éminents celtisants avec lesquels j'en a discuté m'ont exprimé leur scepticisme.


NOTES :

(1) W. REID, Les armes, Hatier, coll. «Trésors des mécanismes», 1984, pp. 21, 34 sqq. - Retour texte

(2) Pélage, né en Bretagne vers 354, «repouss[ait] le prédestinatianisme manichéen [de saint Augustin] et insist[ait] sur le fait qu'il faut mériter son destin en observant les préceptes de Dieu et en usant de la liberté qui est propre à notre nature. (...) [Il s'interrogea aussi sur] la manière de concilier la bonté du mariage avec la transmission du péché originel». Ses thèses furent condamnées par les Conciles de Carthage (418) et d'Ephèse (431). Cf. A. Di BERARDINO [sous la dir.], Dictionnaire encyclopédique du christianisme ancien, Cerf, 2 vols, 1990, pp. 1976 et seq. - Retour texte

(3) I. LEBEDYNSKY, Les Sarmates. Amazones et lanciers cuirassés entre Oural et Danube, VIIe s. av. J.-C. - VIe s. apr. J.-C., Errance éd., 2002. - Retour texte

 
 
 
31 janvier 2008
ASTÉRIX VS. GLADIATOR
Halluciner.fr a écrit :
Je suis l'auteur du 1er site parodique cinéma : Hallunicer.fr Je pense que vous saurez apprécier ma dernière parodie de bande annonce : Asterix vs. Gladiator.
 
 
RÉPONSE :
Des images de Gladiator plaquées sur le commentaire off de la bande-annonce d'Astérix aux Jeux Olympiques : excellent !