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FÉVRIER - MARS 2008 (3/4)

 

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COURRIER DE FÉVRIER ET MARS 2008

 
8 février 2008
ENCORE UN BON OUTIL DE RÉFÉRENCE : LE SITE CINÉFICHES
Jean-Claude Fischer a écrit :

J'ai le plaisir de vous annoncer l'existence Internet de notre banque de données sur le cinéma www.cinefiches.com qui contient à ce jour plus de 44.700 fiches de films, avec des recherches multicritères par acteur, metteur en scène, prise de vue, musique, thématique et bien sûr, par titre VF et VO...

Sur le péplum italien : CLICK

 
 
 
date13 février 2008
OÙ TROUVE-T-ON DES DVD ? MAIS À LA FNAc, BIEN SÛR !
Jeanine a écrit :
Comment se procurer ce docu ? Merci (Gladiateurs).
 
 
RÉPONSE :

A la FNAc, je suppose. C'est-là que j'ai acheté mon exemplaire du docu-fiction de Tilman Remme, Gladiateurs (2003). Ou passez commande chez votre revendeur DVD préféré. Il doit y avoir également des possibilités par Internet, chez Amazon.fr par exemple.

Je profite de l'occasion pour rappeler aux visiteurs de ce site que je ne suis ni commerçant, ni courtier en DVD. Je mets des liens en direction des vendeurs, quand j'en ai. Mais je ne fais aucune recherche de «bonnes adresses».

 
 
 
23 février 2008
LES JEUX MORTELS DE L'AMPHITHÉÂTRE : UNE MINIMISATION DU PHÉNOMÈNE ?
Clint a écrit :

Avant tout, félicitations pour ce superbe site et toute cette érudition.
Mais, après de longues «études» et lectures d'ouvrages divers sur la Rome antique, je voudrais vous demander si, en ce qui concerne le phénomène de la gladiature, il n'y aurait pas aujourd'hui une certaine tendance à minimiser «l'ampleur» et «le bilan sanglant» de ce «sport» qui est quand même une sacrée tache sur cet empire grandiose ?

Je trouve que, de la part de certains amateurs de Rome, on relativise peut-être un peu trop les mises à mort sous couvert de coût et autres paramètres...
Merci de votre réponse et n'hésitez pas à me donner tous les éléments pour ou contre ma «perception». Merci.

 
 
RÉPONSE :

Je me suis également posé la question qui vous turlupine.

Cependant, dès les années '80, feu Georges Ville qui n'était pourtant pas - à ce que je sache - un adepte de la «reconstitution archéologique» fondu d'arts martiaux (comme c'est le cas, par exemple, les auteurs du bouquin paru chez Errance (Les Gladiateurs, Eric TEYSSIER & Brice LOPEZ), feu Georges Ville donc, dans son ouvrage magistral, La gladiature en Occident, des origines à la mort de Domitien (Ecole française de Rome, 1981) a produit toutes les références tendant à démontrer que les Romains ménageaient la vie de leurs gladiateurs. Qu'y ajouter sinon qu'il faut être prudent dans la terminologie, car il y a gladiateur et gladiateur. Les «vrais» gladiateurs pratiquaient une escrime codifiée, sous la direction d'un doctor.

Mais l'amphitéâtre était aussi l'espace où avait lieu les exécutions capitales. Des professionnels (bestiarii) ou de simples condamnés à mort pour quelque crime se mesuraient aux fauves ou s'affrontaient entre eux, ou encore étaient purement et simplement égorgés par les gladiateurs «professionnels» commis à la fonction de bourreau (c'étaient souvent des rétiaires, paraît-il).
D'autres fois, mais de manière tout-à-fait exceptionnelle, c'étaient des prisonniers de guerre qui s'affrontaient en grand nombre comme sur le lac Fucin. Difficile de croire qu'en la circonstance ils pratiquaient une escrime codifiée. Ils n'avaient pas été entraînés pour ce genre de combat. Donc ce n'étaient pas des gladiateurs, mais des condamnés à mort - ou un surstock d'esclaves dont on se défaisait (1). Faut pas mélanger les torchons et les serviettes, même si la vie humaine n'avait pas grande valeur dans l'Antiquité gréco-romaine - surtout quand on était d'humble extraction.

Il est clair que des gens spécialement entraînés pour ça donnaient un meilleur spectacle que des quidams pusillanimes ou de mauvaise volonté. De même, est-il évident qu'à la page «sport» du JT, vous ne risquez pas que l'on vous retransmette les exploits footballistiques des gamins de la paroisse saint Ambroise, contre leurs camarades du hameau voisin. Pour les admirer ou les conspuer, on vous montrera plutôt des équipes de haut niveau.

casque thrace

Au cinéma, la gladiature romaine a été réélaborée à partir de l'imagination des scénaristes hollywoodiens, bref jugée à travers de nos valeurs judéo-chrétiennes. Ainsi - simple détail matériel, mais emblématique d'un certain état d'esprit indolent - dans Les gladiateurs (Delmer Daves, 1954), c'est comme condamné à mort que Victor Mature affronte un tigre. Le film attribue à ce bestiaire une panoplie de thrace à peu près correcte (une paire d'ocrea, un bouclier rond, la manica, un casque). Toutefois, à regarder de plus près le casque, on voit que la visière surabaissée en couvre-joues est des plus fantaisistes : c'est une extrapolation des casques de football américain. En voici une copie de facture tout aussi moderne, trouvé sur le site de reconstitution Familia gladiatorum

-

Victor Mature, bestiaire dans Les gladiateurs (Demetrius and the gladiators) attend de pied ferme la charge du tigre. Sa panoplie de thrace serait parfaite si le bouclier rond était d'un diamètre un peu plus petit, et s'il était armé de la sica au lieu du gladius

Je nourris quelque crainte que nos chers péplums en aient remis une couche, en matière de gladiature. Quoique dans un texte que je tiens sous le coude (à paraître avec mon dossier La Chute de l'Empire romain / Gladiator... quand il sera prêt !) je me sois amusé à essayer de catégoriser les scènes de cinéma, indépendamment des erreurs d'armaturæ. La plupart de ces scènes relèvent rarement de la gladiature proprement dite. Ainsi, quand Victor Mature affronte un tigre dans Les gladiateurs il s'agit clairement l'exécution d'un condamné à mort ad bestiam, à l'heure méridienne. C'est dans le but de le voir mourir que Caligula-Jay Robinson l'a contraint à descendre dans l'arène. Rien à voir avec les gladiateurs.
Un des rares combats corrects à l'écran - Kirk Douglas contre Woody Stroode dans Spartacus - se passe dans la caserne, et le doctor Marcellus (Charles McGraw) n'est pas loin à défaut d'être vraiment présent aux côtés des combattants, ainsi qu'on les voit dans les représentations figurées. Les chrétiens que l'on crible de flèches ou de javelots (La révolte des esclaves, p. ex.) est aussi, clairement, une de ces exécutions massives de l'heure méridienne, et n'a donc rien en commun avec les duels gladiatoriens qui ont lieu l'après-midi.

Le cinéma occulte généralement le rituel entourant les combats de gladiateurs. Je crois que le Quo Vadis de Kawalerowicz est bien le seul péplum à avoir montré la pompa qui précède les jeux; malheureusement, ce sont des militaires qui défilent avec leurs enseignes, au lieu des prêtres, entraîneurs et gladiateurs réellement concernés. Et sauf erreur (ça serait à vérifier - ma mémoire !), cette pompa n'introduit pas des duels, mais des exécutions publiques de criminels chrétiens...

 
 
 
CLINT RÉÉCRIT :

En fait, ma réflexion, tout bien considéré, est plus large et dépasse le cadre de la gladiature car vous avez raison, «on» a mélangé les exécutions capitales, les chasses et les combats de gladiature. Pourtant, l'ensemble correspond à un véritable bain de sang presque quotidien (117 jours de jeux sous Trajan, si je ne me trompe pas) et même si, statistiquement, les «chances de survie» des combattants étaient de tant et tant de pourcent, il n'empêche que des dizaines et parfois des centaines de paires de gladiateurs se sont opposées régulièrement, ce qui est indéniable.

Je persiste donc à croire et à dire que, malgré les sympathies que l'on peut éprouver et l'admiration que l'on peut porter à la «civilisation romaine», il n'en reste pas moins vrai que cette vérité-là est comme une tache indélébile.

 
 
RÉPONSE :

Quelque part, votre remarque est frappée au coin du bon sens. Certes, nous avons d'excellentes raisons de croire que les combattants n'étaient pas systématiquement mis à mort. Mais les combats étaient néanmoins fort nombreux. Même dans les sports pacifiques qui font courir les foules aujourd'hui, qu'il s'agisse de la Formule 1, du ski, du foot etc., il y a parfois des morts... J'avoue que je suis perplexe lorsque Brice Lopez et ses camarades font des démonstrations. D'après eux les gladiateurs n'avaient pas le droit de tuer leur adversaire, et donc retenaient leurs coups : le but étant d'épuiser l'adversaire pour obtenir sa soumission. C'est à ce moment là, quand le vaincu tendait la main, que l'assistance et l'éditeur des jeux décidaient s'il devait vivre ou mourir. Nos «certitudes» s'arrêtent ici, quoique je me demande comment ils arrivaient à retenir leurs coups. Brice en parle à son aise, lui qui reconstitue des duels certes à coups portés mais - tout de même - avec des armes émoussées...

Nos certitudes s'arrêtent donc ici, faute de statistiques fiables sur le nombre de morts, estropiés, grâciés. Le programme de Pompéi, qui nous apprend que sur trois paires engagées un seul combattant mourut, constitue une forte présomption, mais en l'absence d'un échantillonage suffisant ne constitue pas une statistique fiable !

Cela dit, n'oubliez tout de même pas que les gladiateurs étaient des esclaves (ou des hommes libres qui avaient abdiqué leur dignité, la fameuse dignitas), que leur vie donc avait peu de valeur morale (mais une certaine valeur marchande). Croyez-vous que notre société contemporaine judéo-chrétienne soit plus juste sous l'emprise du libéralisme sauvage ? Qui se soucie des petites gens, des retraités, des pauvres, des SDF, des sans papiers, des ouvriers qu'on jette à la rue à l'occasion d'une délocalisation ? Jusqu'à preuve du contraire, une civilisation a toujours été un bulldozer qui broyait les faibles, les inutiles... au profit de quelques privilégiés... et de leurs chiens de garde, les «prolos utiles» (autant qu'ils le resteront).
Et, cerise sur le gâteau, ce sont toujours les assassins - non leurs victimes - qui font la «Une» des journaux ou des débats télévisés.


NOTE :

(1) C'est Henri Dunant - le fondateur de la Croix-Rouge - qui vit horrifié, sur les champs de bataille d'Italie, tant les Français que les Autrichiens achever les blessés ennemis ou fusiller les prisonniers. Et il eut bien du mal à persuader les pontifes des divers Ministères de la Guerre que c'était là chose anormale, en 1870 ! De tout temps on a massacré les prisonniers dont on se savait que faire. Les Assyriens empilaient leurs têtes sur le champ de bataille et écorchaient vif les chefs ennemis; les Romains différaient leur sort pour organiser quelque chose de divertissant. Mais l'idée restait la même : «Væ victis !»
S'il vous restait la moindre illusion à ce sujet, je vous recommande le caustique petit ouvrage de Jean BACON, Les saigneurs de la guerre. Brève histoire de la guerre et de ceux qui la font (1981), rééd. Phébus, coll. «Libretto», 2003 - avant-propos du général de Bollardière. - Retour texte

 
 
 
29 février 2008
AMOURS HERCULÉENNES ET AUTRES BLONDES GAULOISERIES...
Frédéric a écrit :
Vu à la FNAC un truc qui s'appelle Les Gauloises blondes et qui se présente comme une parodie paillarde d'Astérix, avec, dans la distribution, Roger Carel et Pierre Tornade (les voix des dessins animés Astérix). Sortie aussi d'un double DVD d'Empire, avec sous-titres français, pour la modique somme de dix euros.
 
 
RÉPONSE :

... Et chez René Chateau, qui l'avait déjà en VHS, on annonce Les amours d'Hercule en DVD pour le 24 avril.

Assurément, Les Gauloises blondes est le péplum le plus lourdingue que l'on ait réalisé ces dernières décennies. A côté, Caligula et Messaline et Les aventures sexuelles de Néron et Poppée, de notre ami Anthony Pass/Antonio Passalia, sont des chefs-d'œuvre ! Les Gauloises... hésitent sans cesse entre le comique et l'érotique, et ne savent même pas à quelle époque se raccrocher : la Lutèce des Parisii a été soumise au temps de Jules César (-50), mais le dialogue laisse entendre que plusieurs autres Césars déjà se sont succédés sur le trône impérial. «Bromenat' Matemoizel ? Ach ! Fransouz, Gross filou !» A Lutèce, il n'y a pas beaucoup de vrais mecs, mais beaucoup de «p'tites femmes» très au fait de leur émancipation sexuelle (c'est un film post-soixante-huitard attardé, savez-vous ! Pour ne pas dire un chiffre de plus !).
L'Abraracourcix lutétien (Pierre Tornade, dans le même rôle) se nomme Biturix et porte bien son nom. En revanche, je trouve injurieux pour l'honneur romain le nom de Cunnilingus attribué au centurion de service. Mais faut bien reconnaître qu'avec son accent mouvant il est plus ritalo-espingouin que romain !
Le scénar tourne en rond jusqu'à ce que, pour relancer l'intrigue, apparaissent Malus et Bonus - deux moines chrétiens ne manquant pas d'assurance, qui débarquent en robe de bure du IVe s., pour informer légionnaires et sujets gaulois que l'Empire est - désormais - chrétien. Fini de rire, mes gaillards. Un lourd cilice s'est abattu sur la Ville Eternelle !

Voilà ce qui s'appelle un très rapide «survol» de quatre siècles de présence romaine en Gaule. Le temps d'écarter puis de rejoindre les cuisses, en somme. Le film s'est joliment fait éreinter sur le site Nanarland, et je dois dire qu'il ne l'a pas volé.

gauloises blondes

Les Gauloises Blondes
Réal. : Jean JABELY, FR - 1988) / 85'
Scén. : Jean JABELY
Mus. : Claude ENGEL

Avec : Pierre TORNADE (Biturix) - Gérard HERNANDEZ (Cunnilingus) - Roger CAREL (Cuchulain, inventeur) - Jean ROUGERIE (frère Bonus) - Jackie SARDOU (sorcière) - André GAILLARD (le druide) - Sylvaine CHARLET (Bituite, femme de Biturix) - Myriam SALVODI

Synopsis
Lutèce, en l'an 100 de n.E. Paradoxalement, et contre toute vraisemblance historique, Lutèce est un petit village parsemé de quelques huttes et peuplé au grand maximum d'une trentaine de pèquenots. Le chef, Biturix, démagogue et incompétent, travaille à sa réélection, soutenu par son épouse Bituite, qui tente de convertir les indécis en couchant avec tous les hommes du village.

Pendant ce temps, Cuchulain, l'inventeur local, passe ton temps à bricoler de nouvelles trouvailles, dont une étrange tour en bois rappelant la tour Eiffel : au passage, il invente également le porte-jarretelles. Mais un détachement de Romains - lui légos à tout casser, et qui arrivent à faire la tortue preuve de leur savant entraînement -, commandés par le centurion Cunnilingus, vient attaquer le village pour leur imposer la «pax romana». Heureusement, l'attaque des légionnaires est dispersée quand les jeunes habitantes du village déboulent à poil, ce qui a pour effet de saper la motivation des soldats... (Détournement grivois d'une attaque historique de guerriers gaulois nus.)

S'ensuivent des séquences du plus haut comique, alors que les légionnaires romains, au grand dam du centurion Cunnilingus, sont convertis aux joies du peace and love par leurs copulations avec les Gauloises : le sommet est atteint quand un légionnaire noir, en pleine roucoulade avec une villageoise, est interrompu par le père d'icelle, qui rentre dans la cabane en demandant à sa fille, cachée dans l'obscurité : «Mais qu'est-ce que tu fais dans ce noir ?» Et le chef Biturix de commenter : «Je crois que cette année, on va avoir des gauloises brunes, très brunes !»

Format : Couleur, Dolby, PAL / Langue : Français / Région : Région 2 / Date de sortie du DVD : 21 février 2008

Internet

LES AMOURS D'HERCULE
Gli Amori di Ercole
/ 97'
Italie - France, 1960 - Couleur

Réal. : Carlo Ludovico BRAGAGLIA
Scénario : Sandro CONTINENZA, Luciano DORIA, Alberto MANCA
Musique : Carlo INNOCENZI
Avec : Jayne MANSFIELD (Déjanire/Hippolyte) - Mickey HARGITAY (Hercule) - Massimo SERATO (Lycos) - René DARY (le général) - Moira ORFEI (Néméa) - Gil VIDAL (Achille) - SANDRINE - Rossella COMO - Andrea SCOTTI - Arturo BRAGAGLIA - Andrea AURELI - Olga SOLBELLI

Synopsis
Mégarée, l'épouse d'Hercule est assassinée sur ordre du régent du roi d'Œchalie, Œnée. Ivre de vengeance, le fils de Zeus - accompagné du jeune Tamanto et du vieil Iolas - se rend aux portes de cette cité pour se venger. Mais le tueur présumé de sa femme a déjà rendu l'âme. Qu'importe, le demi-dieu va rediriger sa fureur sur sa progéniture; or, lorsqu'il la rencontre, il tombe amoureux de la fille de l'ancien monarque et maintenant orpheline, Déjanire. Dans l'ombre toutefois, Lycos, un usurpateur - véritable instigateur du meurtre de Mégare - tire les fils de toutes sortes d'intrigues, complotant de prendre le pouvoir aussitôt qu'Hercule et Déjanire se seraient entre-détruits...
Sortie à Paris : 28 décembre 1960 aux cinémas «La Cigale», «Concordia», «Amiral» et «Latin»

Ce film à grand spectacle nous fait revivre les exploits légendaires d'Hercule. Sa force prodigieuse lui fait, abattre les portes d'Œchalie, maîtriser un taureau furieux, terrasser un étrange anthropoïde, tuer l'Hydre de Lerne à trois têtes et dompter les farouches Amazones de la reine Hippolyte, qui a la fâcheuse manie de métamorphoser en arbres les amants qui ont cessé de lui plaire.
Mickey Hargitay - qui a débuté à Las Vegas avec Mae West - et son épouse, la sculpturale et regrettée Jayne Mansfield, sont les interprètes de cette fresque mythologique.

Editeur : René Chateau Video - Distributeur : TF1 Vidéo
Format Image : 2.35 - 4/3 / Zone 2 / Dolby Digital (Stéréo) / couleur / Standard : PAL / Format disque : simple couche / Langue : français / Sous-titrage : aucun / Bonus : néant / Chapitrage : néant
Sortie DVD (en France) : 24 avril 2008

 
 
 
16 février 2008
DE L'APPORT DE JOHN MILIUS DANS LA SÉRIE ROME (HBO)
Bertrand a écrit :
Toujours à l'étude de la série Rome, je m'interroge sur la production : les intérêts, moyens et opinions politiques des scénaristes ou des producteurs. Il y a un passage complet sur votre site à propos des scénaristes et de la productions, je souhaiterai savoir comment vous avez eu ces informations, peut-être que cela m'aidera dans ma recherche...
 
 
RÉPONSE :
Le peu que je sais des options idéologiques des auteurs de Rome (HBO), je l'ai glané dans la presse. En fait, je ne sais pratiquement rien sur eux, leur carrière, leur filmo etc., sauf en ce qui concerne John Milius - cinéaste connoté d'extrême-droite, mais dont le rôle dans la conception me paraît aujourd'hui moins important que ce que j'imaginais. Reste que ses positions sur les barbares et le paganisme me paraissent avoir été déterminants dans l'orientation de Rome. Faites donc des recherches du côté de Conan le Barbare (j'ai un dossier sur mon site), L'Aube Rouge, Apocalypse Now.
En fin de compte, je pense aujourd'hui que ce fut plutôt Bruno Heller la cheville ouvrière de la série. Il suffit, pour s'en convaincre, de lire les fiches techniques de chaque épisode : on se rend compte que ce fut Heller le plus actif.
Stamp semble également s'être beaucoup investi (voyez le bouquin publié par HBO).
 
 
 
BERTRAND RÉPOND :
Quand vous dites «connoté extrême-droite», c'est votre opinion ou est-ce un avis général que l'on peut retrouver ailleurs ?
 
 
RÉPONSE :

John Milius facho ? C'est mon opinion, partagée par la plupart des critiques je pense. Le gars qui a tourné Conan le Barbare, qu'il définit lui-même comme culto-allemand, avec sur la tête un bérêt vert des Forces Spéciales sans doute hérité du tournage d'Apocalypse Now et (vous vous souvenez l'assaut héliporté de l'US Cav., au son de la «Chevauchée des Walkyries» ?) qui a fondé une société de production baptisée Valkyria; bref, le gars qui a tourné le seul film - à ma connaissance - où l'on voit les Etats-Unis envahis par les Russo-Cubains (L'Aube Rouge), est clairement situable du côté des faucons plutôt que des candides colombes. Ce qui en soit ne me gêne pas, tant qu'il ne s'agit que d'une option esthétique (comme par exemple le clin d'œil à Leni Riefenstahl dans Gladiator de Ridley Scott); après tout, moi aussi j'adore Wagner.
Je vous suggère de retrouver le numéro spécial de Métal-Hurlant (1) consacré à la sortie de Conan le Barbare, en 1982, ainsi que divers magazines (L'Écran Fantastique, Starfix, éventuellement Mad Movies/Impact) de l'époque. Et faites sur Google une recherche sur «John Milius». J'ai regardé hier de dessin animé de Ralph Bakshi et Frank «Conan» Frazetta, Tygra - La Glace et le Feu (édition collector chez Opening). Le second DVD contenait un bonus de 90' rendant hommage au célèbre illustrateur de l'heroic fantasy que fut Frazetta, et John Milius y intervenait fréquemment. Rien de bien transcendant, sauf l'admiration du réalisateur de Conan pour l'artiste qui l'avait inspiré et les mondes fantastiques que celui-ci avait créés.

(...)

Sur Wikipedia, John Milius est défini comme «un hippie fasciné par les armes et obsédé par la guerre du Viêt-nam».
J'ai aussi consulté sa filmo : il est impliqué dans le scénario des Dirty Harry, le flic réac aux méthodes musclées interprété par Clint Eastwood. J'adore cette série. Milius n'était pas crédité sur ces Dirty Harry, mais ces films exprimaient ce que la plupart des gens pensaient tout bas : qu'on flingue tous les «méchants», les «gentils» pourront enffin respirer. Ce sentiment populiste sent le soufre, mais n'est pas chirurgien amputant un membre gangréné qui contredira.

Il a aussi tourné un superbe L'adieu au Roi. En Malaisie, pendant la Seconde Guerre mondiale, des commandos américains - ou britanniques ? - partagent la vie des autochtones qui résistent aux Japonais et qu'ils organisent en maquis. C'est un peu une reprise d'Apocalypse Now. Je dois avoir quelque part la BD qui en a été tirée. Il a aussi réalisé un curieux Le Lion et le Vent : au temps de Théodore Roosevelt, des «Marines» américains débarquent au Maroc pour récupérer une compatriote otage. Inspiré de faits réels; mais en réalité, la nana était un mec. Belle célébration de la politique de la cannonière.

Il est également le réalisateur d'un Géronimo pro-indien, que j'ai vu. Ce qui n'est pas vraiment surprenant : les indiens sont des «sauvages», donc des «barbares». Vous savez, dans Apocalypse Now - je le dis toujours - la clé à décoder est posée bien en évidence sur le bureau du colonel Kurtz : un exemplaire du Golden Bough (Le Rameau d'Or) de Frazer [réédité chez «Bouquin», N.d.M.E.], dont l'idée centrale est la mise à mort rituelle du vieux roi remplacé par le jeune. Ce qui va arriver au susdit colonel Kurtz dans les minutes qui suivent...
Je vais donc nuancer : Milius est un anar de droite.

Cela dit, vous avez bien capté qu'au delà de la conception de la série, Milius ne semble pas s'être beaucoup investi dans Rome, du moins si l'on s'en réfère aux fiches/aux génériques publiés. Mais pour ce que nous connaissons de sa personnalité, nous l'imaginons très bien posant d'emblée le principe à ses complices : «On va faire un film sur les Romains différent des bondieuseries qu'on a faites jusqu'à présent : le paganisme avait sa spiritualité spécifique.»


NOTE :

(1) Métal-Hurlant, HS n° 74bis, avril 1982. - Retour texte

 
 
 
17 février 2008
DU RACISME À L'ANTIQUE
Bertrand a écrit :
Vous dites «cinéaste connoté extrême-droite» à propos de John Milius. Cela me paraît intéressant car, dans la série, des propos racistes sont évoqués et d'après mes restes de TD de Licence, les Romains n'étaient pas racistes même s'il étaient fiers d'être Romains et se considéraient supérieurs aux autres.
 
 
RÉPONSE :

C'est vrai qu'il y a une réflexion intéressante d'Octave, qui pourrait être mise en relation avec certaines réactions xénophobes de nos contemporains : les légionnaires romains ramènent des esclaves de chez les peuples étrangers qu'ils ont vaincus. Le travail est confié à ces esclaves et - la guerre finie et les légions licenciées -, le légionnaire redevenu simple privatus se retrouve sans gagne-pain, prolétaire chômeur, ses terres vendues cultivées par des esclaves étrangers. Nombre de nos concitoyens se posent, et sont en droit de se poser, la question, lorsqu'ils voient des étrangers monopoliser les fonctions les moins attrayantes, tandis que les emplois intéressants... sont délocalisés... à l'étranger. Que leur reste-il ? Et que viennent donc faire chez eux ces étrangers venus d'un autre continent (ceux que nous avions colonisé au XIXe s., l'allusion d'Octave-Pirkis est subtile et très bien ammenée !), qui n'ont pas la même mentalité, les mêmes valeurs qu'eux ? Revendiquer ici des droits qui n'ont jamais existé là-bas ?
Certes il n'y a pas grand mérite à naître ici plutôt qu'ailleurs. Mais ceux qui sont d'ici depuis plusieurs générations, eh bien : ils sont de chez nous ! Coulés dans le même moule que nous. Ils sont les héritiers de ce passé commun qu'au fil des générations, nos parents et arrières-grands parents ont partagé. Les grands-parents de ces nouveaux concitoyens, où étaient-ils... mettons le 18 juin 1815 ? Sûrement pas dans la campagne brabançonne ni le terroir carolorégien ! Aucune chance que, badaud, leur aïeul ait ne serait-ce qu'aperçu au loin, venant de Philippeville, l'armée impériale emprunter le pont sur la Sambre puis gravir la rue de la Montagne pour gagner les hauteurs de Charleroi et - quelques jours plus tard - trouver son tragique épilogue à Waterloo. Un parcours que, mentalement, je refais souvent. Voilà qui donne toute sa saveur à l'exclamation de Vorenus : «Mes aïeux ont combattu à Zama et à Magnésie !»

Les Romains n'étaient pas racistes, mais le sens qu'ils avaient de leur citoyenneté romaine valait tous les racismes du monde. Car le racisme n'est pas seulement une question de couleur de peau. Il y a aussi la langue (les «Barbares», les bafouilleurs), la religion etc. Tutsis et Hutus appartiennent à la même «race», et pourtant quel beau génocide ! Vous avez l'impression d'avoir capté des propos racistes dans Rome, mais n'est-ce pas là plutôt le sentiment romain d'être supérieur à tous les autres ? Vous vous rappelez «le cercle de Popilius Lænas» ? Un simple magistrat romain, sans l'ombre d'une légion derrière lui, arbitre une guerre étrangère simplement parce qu'il représente la volonté de Rome, qu'il vaut mieux ne pas contrarier (1). Quelque part, il y a chez les Romains, une morgue bien britannique; aussi n'est-ce pas un hasard si dans les films américains, les rôles romains sont toujours tenus par des gentlemen anglais. Les Romains, qui avaient absorbé la culture grecque, affectaient de mépriser ceux là-mêmes à qui ils l'avaient empruntée : débauchés, lascifs, esclaves, vaincus par les armes de Rome. Mais ne vous focalisez pas trop sur Milius, qui à mon avis a surtout joué un rôle dans l'initialisation de la série Rome, mais dont le nom disparaît ensuite rapidement (il est coproducteur exécutif, et a écrit les scénarios de quelques épisodes). Forez plutôt du côté de Bruno Heller et W.J. MacDonald - les complices de Milius -, et Jonathan Stamp, leur conseiller historique. Sur imdb.com vous devriez pouvoir retrouver leur filmographie et essayer de découvrir quels films ils ont fait.
Il me semble que le mépris romain pour tout ce qui n'est pas romain est historiquement plus à sa place dans Rome, que la «discrimination positive» qui consiste - pour faire «politiquement correct», sans doute - à mettre un acteur de couleur dans le rôle d'un des généraux de Jules César (Magon, commandant de la IVe Légion, dans Empire, feuilleton ABC). Si on avait présenté ce Magon comme un chef de mercenaires numides (César en eut, tout au moins au début de la Guerre des Gaules), je n'y aurais vu aucune objection. Mais pour commander une légion de la république, il faut nécessairement être un Romain de souche, issu d'une famille engagée dans la stratégie des alliances politiques; et ceci, même si Caius Marius d'Arpinium et le picentin Pompée le Grand furent des exceptions à une époque où Rome commençait à s'élargir à l'Italie.

En parlant du racisme «antique», essayez de mettre la main sur : Christian DELACAMPAGNE, L'invention du racisme. Antiquité et Moyen-Age, Fayard, 1983, qui remet les pendules à l'heure.

christian delacampgne - invention du racisme

Christian DELACAMPAGNE, L'invention du racisme. Antiquité et Moyen-Age, Fayard, 1983. «Le geste raciste le plus banal - écrit Ch. Delacampagne en quatrième plat de couverture - traîne derrière lui une longue histoire : celle de tous les discours qui, par leur accumulation, ont réussi à le rendre possible. Au fil des siècles, ces discours se sont déposés dans des textes innombrables - les textes racistes - dont l'ensemble constitue un pan immense de la culture occidentale - mais un pan qui, longtemps, est demeuré dans l'ombre.
Qu'il y ait eu un racisme grec ou médiéval; que la théorie de l'infériorité naturelle de la femme s'enracine dans l'oeuvre d'Aristote; que l'antisémitisme naisse deux siècles avant notre ère dans des foyers de culture hellénique - voilà des faits qu'on a choisi de ne pas voir, tant ils risquaient de troubler la haute idée que l'Occident avait de lui-même.
Mais comment se fait-il que la censure ait si longtemps fonctionné ? Nous avançons ici qu'elle devait avoir des raisons très profondes - des raisons qui, peut-être, tenaient à la nature même de la raison, ce mot latin qui, par l'intermédiaire de l'italien
razza, a donné le français race. Si notre hypothèse se vérifiait, le caractère ancien, massif et inquiétant du racisme occidental ne serait plus un hasard : il proviendrait de la structure même de la culture européenne, des inquiétudes fondamentales qui la parcourent, des angoisses qui l'habitent.
Et si les origines de ce racisme devenaient aujourd'hui pensables, ce serait sans doute parce qu'il y a quelques années, les bases de notre culture ont craqué à Auschwitz. Parce que les camps de la mort ont dit la vérité de l'humanisme. Et parce que nous ne pouvons cesser de méditer cette leçon-là.»


NOTE :

(1) En -170, chargé avec deux autres sénateurs de porter un ultimatum à Antiochus Epiphane, roi de Syrie, qui s'apprêtait à envahir l'Egypte de Ptolémée VI Philométor, C. Popilius Lænas - consul de 172 - traça autour du roi qui tergiversait un cercle. «Avant de sortir de ce cercle, rendez-moi la réponse que je dois rapporter au Sénat», dit-il fermement. Estomaqué par l'aplomb du Romain qui ne disposait d'aucune troupe, Antiochus promit d'obéir au Sénat et se retira avec son armée. - Retour texte

 
 
 
18 février 2008
DE LA RELATION ANTOINE-OCTAVE DANS LA SÉRIE ROME (HBO)
Bertrand a écrit :

En ayant commencé à travailler sur la production, j'ai pu vérifier qu'en effet John Milius n'a pas le rôle le plus important, par rapport à d'autres scénaristes ou réalisateurs (comme Bruno Heller qui est scénariste de 10 épisodes et est réalisateur des épisodes au même titre que Milius qui n'est à l'origine que d'un scénario). Le fait que Milius ait participé au scénario de l'Inspecteur Harry ne m'étonne pas, même si j'aime l'acteur Eastwood, on y voit cependant l'apologie de l'arme de l'inspecteur...

En lisant la biographie d'Octave par Jean-Pierre Neraudau, je me suis aperçu que la fin de la Saison 2 laissait une place importante à l'imagination... Et j'y vois peut-être le parti de César-Octave mis en valeur par rapport à Antoine et aux Républicains.
En effet, les républicains sont menés par un Brutus à la trentaine fragile dominé par sa mère (dans la série il vit chez sa mère alors qu'il était marié deux fois et avait sa vie à lui). Je vois en Brutus de Rome une image des trentenaires actuels qui doutent d'eux-même, de leur capacité en pleine crise de la trentaine (la fameuse), qui me semble être simplement un fait d'actualité qui ne concernerait pas l'Antiquité romaine...

Quant à Antoine, il passe pour une brute (ce qu'il était sûrement) sans intelligence politique (ce qui est moins sûr), qui ne fait que profiter de la vie en Egypte (alors qu'il projetait d'effectuer une réorganisation de l'Orient ayant pour base l'Egypte). Il fuit Actium sur une barque alors que Néraudau explique qu'il a fuit avec 60 navires... On y voit aussi un Antoine libertin (ce qui était sûrement vrai), cependant Octave était assez ouvert sur le sujet du libertinage... On dirait que les scénaristes de Rome ne sont pas allés au-delà de la propagande de Mécène. Qu'en pensez vous ?

 
 
RÉPONSE :

Octave et Antoine avaient des qualités et des défauts complémentaires. Tous deux étaient des jouisseurs, mais jusqu'au bout Antoine s'assuma en tant que tel, alors que, devenu Auguste, Octave devint ne disons pas un clown triste - facile, celle-là ! - mais un jouisseur honteux, jouant les pères-la-pudeur !
Mais Octave avait un projet de société, alors qu'Antoine ne connaissait que son bon plaisir. J'aime beaucoup l'Antoine de Rome (HBO), courageux, loyal mais sans scrupules. Pour moi, Antoine était un seigneur : à Philippes, face aux républicains vaincus, on a vu la différence entre lui et Octave - souffreteux, mesquin et... cruel.

Bien sûr, les scénaristes de Rome (HBO) vont dans le sens de l'Histoire : c'est Octave-Auguste qui a «fondé» l'Empire romain, pas Antoine. Car c'est bien Octave, qui a gagné la guerre, et la raison du plus fort est toujours la meilleure !
Octave a créé quelque chose que nous connaissons : l'Empire romain. Mais qu'aurait créé Antoine s'il avait gagné ? Nous n'en savons rien, mais à juste titre on peut redouter l'inconnu. Antoine n'était pas un républicain mais... un pharaon, un roi hellénistique. Ne nous méprenons pas sur le sens du ralliement des républicains à Antoine : celui-ci était opposé à Octave tandis que les républicains étaient en déroute. C'était-là une vraie bonne raison, pour eux, de rallier le camp d'Antoine. Si ceux-ci avaient triomphé, il y aurait eu ensuite une sérieuse «explication» entre Antoine et ses «amis» républicains.

Vous avez bien vu, les épouses sont très oubliées dans Rome, comme je l'ai exposé dans mes fiches biographiques. Certes, Brutus ne vivait plus dans les jupes de sa maman Servilia; il était marié à Porcia, fille de son oncle Caton d'Utique. Mais Brutus était véritablement un cas. Le nom qu'il portait était synonyme de «république». Comment échapper à cela ?

Les problèmes psychologiques des trentenaires ? Faut voir avec les scénaristes - c'est eux qui fantasment sur ce genre de problématique, pas moi : je n'ai pas assez d'imagination pour ça. Chaque décennie a ses problèmes, vous savez. Moi qui m'apprête à doubler le cap trentenaire (60 coups à l'horloge, dans quelques mois), j'en sais quelque chose. Mais il est clair que le parallélisme personnages historiques/spectateurs TV doit entrer dans les préoccupations des auteurs de scénarios. Mais pas dans les miennes.
En fait, est-ce Brutus qui vit chez sa maman, ou est-ce Servila veuve (?) qui habite chez son fils ? Le film n'est pas clair là-dessus, mais leur cohabitation relève probablement d'un de ces raccourcis sont les scénaristes sont friands (on évite des allers-retours, un décors et on économise un personnage : Porcia).

Oui, la saison 2 accélère les raccourcis historiques.

 
 
BERTRAND RÉÉCRIT :
Toujours dans mon travail sur la production, avez-vous remarqué que Roger Young, le réalisateur de l'épisode 6, saison 2 (La liste d'Octave) a été le producteur d'un péplum intitulé Imperium Augustus en 2003. Connaissez vous ce péplum ?
 
 
RÉPONSE :

Non pas producteur, mais réalisateur. Bien sûr, je le connais. J'ai traité de cet Auguste, épisode de la série Imperium, sur mon site.

Notez que Roger Young est un spécialiste du péplum TV : entrez son nom dans IMDb. Rappelons notamment sa collaboration à la série Lube-RAI La Bible : Joseph (1995), Moïse (1995), Salomon (1997), Jésus (1999), Paul de Tarse (San Paolo) (2000). On lui doit aussi A Knight in Camelot (1998) et, pour Hallmark un inénarrable Hercule (2005) avec Paul Telfer dans le rôle-titre. Tous ces téléfilms existent en DVD VF, sauf peut-être A Knight in Camelot que je ne connaissais pas.

la bible - salomon la bible - paul de tarse hercule

A l'origine distribué en VHS, puis en DVD par Alcome/Alpamedia France - qui semble avoir perdu les droits - la collection a été rééditée voici deux ans par TF1 en deux coffrets de cinq disques, soit une dizaine de titres (selon que la plupart des épisodes sont en deux parties, mais quelques uns n'en comptent qu'une). Mais la série - qui paraît être toujours en cours de tournage - compte à ce jour plus d'une douzaine de titres. Paul de Tarse et L'Apocalypse (Saint Jean) n'existent à notre connaissance qu'en Alpamedia, qui semble en avoir cessé la diffusion. Hercule est sorti en VF chez Aventi (14 juin 2007)