24 juillet 2008
NEWS - TV : Rome : grandeur et décadence
d'un Empire
Historiquement cette série ne manque pas d'intérêt,
comme par exemple «oublier» la persécution
des chrétiens par Néron... Toutefois, il subsiste
encore pas mal de poncifs, comme Néron piétinant
Poppée ou César ordonnant la décimation
d'une de ses légions - il se contenta de menacer la
Xe de la renvoyer à la vie civile - ou massacrant des
«pompéiens» après Pharsale (où
donc le scénariste a-t-il été pécher
cela ?).
Naturellement, en une heure, il faut raccourcir; c'est
ainsi qu'il n'est nulle part question de Cléopâtre
dans l'épisode relatif à Jules César,
mais il nous semble que l'essentiel a été respecté
étant entendu que l'on ne pouvait se permettre d'entrer
dans tous les détails comme le penseur politique, son
action sociale, l'écrivain romain... et puis l'homme,
tout simplement.
Nous avons spécialement apprécié le passage
où Antoine, forçant sa porte, trouve César
au lit avec deux concubines. Voilà une prise de position
qui change agréablement du couplet «César...
la femme de tous les maris».
Pour les épisodes «républicains»
(Gracchus, César), nous avons apprécié
le respect des costumes militaires, dans l'esprit sinon dans
la lettre (les clipei, par exemple, auraient dû
être plus longs) : la plupart des légionnaires
arborent un simple cardiophylax, plus rarement une
cotte de mailles; et les casques de la troupe sont assez proches
du Montefortino. Dans l'épisode consacré à
Titus, les casques et cottes de mailles républicains
sont toujours de mise, mais aussi les cuirasses segmentées,
les casques de type «impérial gaulois»
et les grands scuti quadrangulaires typiques du premier
siècle de notre Ere.
Respectant toujours l'évolution des armements, au début
du IVe s. les boucliers s'arrondissent et la troupe porte
désormais des casques à crête basse qui
font songer à ceux de type «romain-sassanide»
retrouvés à Intercissa (Hongrie) avec, sous
la chemise de maille, des tuniques brodées à
la mode du Bas-Empire. Et dans les épisodes relatifs
audit Bas-Empire, on voit apparaître la toque pannonienne,
ce petit chapeau de cuir et sans bord, que l'on voit notamment
coiffant les Tétrarques réprésentés
par le célèbre groupe de porphyre rouge de la
Basilique de Saint-Marc à Venise. Les efforts des costumiers
sont à tout point dignes d'éloges. Nous ne nous
prononcerons pas sur les ptéryges des officiers, devenues
simples bandes d'étoffes au lieu de cuir, qui doivent
gravement manquer à leurs fonctions de protection.
Ces costumes (armures, drapé des toges...) restent
un peu théâtrals, mais qu'est-ce que le cinéma,
après tout ?
On déplorera le désordre chronologique «officiel»
de la série - celui de la diffusion initiale sur la
BBC, le même sur LaDeux en Belgique. C'est hautement
regrettable et n'entraînera que confusion dans les repères
chronologiques chez beaucoup de spectateurs demeurés
au stade de Quo Vadis et pour lesquels Néron,
c'est déjà la décadence de Rome !
Dans le même ordre d'idée, on peut également
s'étonner qu'une série dédiée
à l'Empire romain ait consacré un épisode
au premier des Gracques. Pourquoi pas à Cincinnatus
ou à Coriolan ? Sans doute les concepteurs confondent-ils
Empire et impérialisme romains. Il est vrai que, tandis
que le jeune Tiberius Gracchus s'illustrait pendant la prise
de Carthage, Rome était déjà maîtresse
de l'Italie, de la Sicile et de la Sardaigne, d'une partie
de l'Espagne et de la Grèce, et progressait inexorablement
en Asie... L'épisode républicain des Gracques
- qui du reste se limite à l'action de l'aîné,
Tiberius - met le doigt sur ce qu'il faut bien considérer
comme la pierre angulaire de l'Empire : la réforme
agraire qui deviendra l'arme des populistes, et plus tard
de tous les condottieres comme Catilina, Pompée et
César désireux de caser leurs vétérans.
Il semble bien que ces deux tribuns, Tiberius et Caius, étaient
loin d'être des révolutionnaires. C'étaient
des conservateurs conscients de l'extrême perversité
du trop bon appétit des grandes familles optimates,
les grands propriétaires fonciers, au détriment
de cette classe des petits propriétaires qui formaient
l'essentiel de l'infanterie romaine. Du reste, les Gracques
n'exigèrent rien de plus que l'application de la loi
agraire de Licinius (367 av. n.E.), qui limitait les biens
particuliers de l'ager
publicus. Evidemment, les grands propriétaires
fonciers qui avaient indûment accaparé l'ager
publicus, ne l'entendaient pas de cette oreille...
Les films consacrés aux frères Gracques sont
suffisamment rares pour qu'à la fin des NEWS, nous
insérions un petit mémorandum récapitulatif
(CLICK).
A gauche le DVD V.O. britannique; à
droite l'édition néerlandaise (VOSTNL) |
Rome : grandeur et décadence
d'un Empire [docufiction tv]
Grande-Bretagne - Allemagne, 2006
Ancient Rome : The Rise and Fall of an Empire
Rise and Fall of Rome (The) [DVD NL]
Prod. : BBC Television Centre (British Broadcasting Corporation)
- coprod. ZDF (distribution : British Broadcasting Corporation)
/ Coul. / 1.66 : 1 / Sound Mix : Stereo / 6 x 59' (les VF
font en moyenne 50')
Fiche technique
Réal. : Tim DUNN (ép. 5), Nick GREEN (ép.
2), Andrew GRIEVE (ép. 4), Nick MURPHY (ép.
1), Arif NURMOHAMED (ép. 6), Christopher SPENCER (ép.
3); Scén. : Nick MURPHY (ép. 1, Néron)
- Nick GREEN, James WOOD, Jeremy HYLTON-DAVIES (ép.
2, Jules César) - Christopher SPENCER (ép.
3, Tiberius Gracchus) - Andrew GRIEVE (ép. 4,
Titus) - Tim DUNN, Colin HEBER-PERCY, Lyall B. WATSON
(ép. 5, Constantin le Grand) - James WOOD (ép.
6, Alaric et Honorius); Images : Rob GOLDIE (ép.
3 & 4), Chris HARTLEY (ép. 1), Paul JENKINS (ép.
2), Neville KIDD (ép. 6), Christopher Titus KING (ép.
5); Prod. : Mark HEDGECOE (producer (5 épisodes)),
Matthew BARRETT (executive producer (4 épisodes)),
Jim SPENCER (line producer (2 épisodes)); Montage :
Colin GOULD (ép. 3), Simon HOLLAND (ép. 2 &
5), Martin JOHNSON (ép. 1), Horacio QUEIRO (ép.
4), Bobby SHEIKH (ép. 6); Production Design : Alan
SPALDING (6 épisodes)); Art Direction : Richard BULLOCK
(3 épisodes), Gregory FANGEAUX (3 épisodes),
Aziz RAFIQ (2 épisodes)); Makeup Department : Petya
SIMEONOVA (additional makeup artist (1 épisode), Maria
STANKOVICH (assistant makeup artist (1 épisode), Yana
STOYANOVA (additional makeup artist (1 épisode)); Production
Management : Veselin KARADJOV (unit manager (1 épisode));
Second Unit Director or Assistant Director : Nick JUSTIN (first
assistant director (2 épisodes)); Art Department :
Gregory FANGEAUX (storyboard artist (6 épisodes), Sophie
HERVIEU (stand-by art director (3 épisodes), Ollie
NOVADNIEKS (property master (2 épisodes)); Sound Department
: Alan O'DUFFY (sound recordist (1 épisode)); Special
Effects : Chris REYNOLDS (special effects supervisor (5 épisodes));
Cascades : Danko JORDANOV (stunts (6 épisodes)); Teodor
TSOLOV (stunts (6 épisodes)); Camera and Electrical
Department : Perry BARWICK (camera operator (2 épisodes));
Casting Department : Alexander KOSSEV (casting Bulgarie (1
épisode)); Editorial Department : Lisa CLIFFORD-OWEN
(assistant editor (2 épisodes). - Divers : Absi
ANIS (production assistant (1 épisode), Andrew HILL
(production accountant (1 épisode), Sylvia PARKER (script
supervisor (1 épisode), Shelly STOYANOVA (script supervisor
(1 épisode)); Musique : Samuel SIM (ép. 5),
Ty UNWIN (6 épisodes).
Fiche artistique
John SHRAPNEL (Pompée) - Peter FIRTH (Vespasien) -
David WARNER (Appius Claudius Pulcher) - James D'ARCY (Tiberius
Gracchus) - Geraldine JAMES (Cornelia) - Sean PERTWEE (Jules
César) - Michael SHEEN (Néron) - Catherine McCORMACK
(Poppée Sabine) - David THRELFALL (Constantin le Grand)
- Mark LOCKYER (Alaric) - Sebastian ARMESTO (Honorius) - Lyall
B. WATSON (sénateur (ép. 5) / Petronius (ép.
6)) - Hugh DIXON [DICKINSON] (Sénèque (ép.
1)) - Philip JACKSON (Jovius (ép. 6)).
GB/ |
TV : BBC1, Nero [Néron]
(21 septembre 2006); Caesar [Jules César]
(28 septembre 2006); Revolution [Tiberius Gracchus]
(5 octobre 2006); Rebellion [Titus] (12 octobre
2006); Constantine [Constantin le Grand] (19 octobre
2006); The Fall of Rome [Alaric et Honorius] (26
octobre 2006) |
BE/ |
TV : LaDeux, Néron
(24 juillet 2008); Jules César (24 juillet
2008); Tiberius Gracchus (31 juillet 2008); Titus
(31 juillet 2008); Constantin le Grand (7 août
2008); Alaric et Honorius (7 août 2008) |
NOTES
Tournage en Bulgarie, au Maroc et en Tunisie. Pour la ville
de Rome, deux décors différents ont été
construits : la républicaine à Boyana (Bulgarie);
la Rome tardive à Hammamet (Tunisie). Jérusalem
a été recréée au Maroc, dans le
décor de celle de Ridley Scott (Kingdom of Heaven).
C'est toujours d'une naïveté déconcertante,
mais il est d'usage de révéler à la presse
combien de ceci, combien de cela furent utilisés pour
produire telle superproduction. C'est toujours désopilant
d'apprendre que pour dessiner Astérix et Cléopâtre
Uderzo utilisa «62 crayons à mine grasse,
1 crayon à mine dure et 27 gommes à effacer».
Selon la documentation BBC, donc, pour réaliser Ancient
Rome : The Rise and Fall of an Empire, 110 glaives romains
en métal furent fabriqués à Mumbai (Inde)
et 150 autres épées en caoutchouc furent utilisées
pour les combats et cascades - dont 100 furent détruites
pendant le tournage. Il fallut également réunir
205 boucliers, 20 poignards en métal et 6 factices
à lame rétractable ou en caoutchouc. Le premier
jour du tournage de Néron, onze meurtres furent
filmés qui nécessitèrent 20 litres d'hémoglobine
et 50 kg de silicone pour confectionner des prothèses
des différentes parties du corps lésées.
Rien qu'en Tunisie, 25 bouteilles d'huile solaire furent consommées
(la documentation ne précise pas la contenance de chacune
d'elles, ce qui nous fait une belle jambe !).
On songea à tenir compte du fait qu'à partir
du règne d'Hadrien, le port de la barbe se généralisa.
La documentation ne précise toutefois pas combien de
fausses barbes furent utilisées pour l'ensemble de
la série, ni combien de kilomètres auraient
mesuré les poils mis bout à bout. Dommage, ça
nous aurait intéressé.
En revanche, rien que pour l'épisode Jules César,
1.115 m de tissus et 400 paires de chaussures furent nécessaire.
Pour l'ensemble de la série, 26 kg de colorants furent
utilisés pour colorer les étoffes. Plus palpitant
: la cuirasse de César a été réutilisée
par divers personnages dans les cinq autres épisodes
(je me doutais bien...) et son manteau fut découpé
pour confectionner des écharpes aux légionnaires
(là, je suis scié. C'est un sacrilège
! Un paludamentum d'imperator, les cinéastes
ne respectent rien). Enfin bon, les textes nous apprennent
que César était soucieux du bien être
de ses soldats. Donc ca colle.
Enfin, et ça c'est fun, les costumes carthaginois
furent ensuite recyclés pour revêtir les guerriers
germains d'Alaric, tandis que les châles de prière
juifs de Titus devinrent, par après, des toges
pour les prêtres païens romains (maintenant, je
m'explique certaines toges à bandes bleues, et moi
qui suspectais une lessive inadéquate !).
BIBLIOGRAPHIE
Simon BAKER [producteur pour le développement de la
série], Ancient Rome : The Rise and Fall of an Empire,
BBC Books, 2006, 447 p.
Reprenant l'argumentaire
de la série, l'ouvrage de Simon Baker, le producteur
pour le développement, Ancient Rome : The
Rise and Fall of an Empire (BBC Books, 2006) |
SCÉNARIO
Cette série BBC1 réalisée en coproduction
avec la ZDF se présente comme une collection de six
petits films retraçant six moments de l'Histoire romaine
: soit la tentative de réforme agraire des Gracques
(133 av. n.E.); les conquêtes de Jules César
(52-44 av. n.E.); Néron reconstruisant Rome (64-69
de n.E.); Titus et la révolte juive (66-70 de n.E.);
Constantin et la conversion au christianisme (312); la prise
de la ville par Alaric (410). Assez bizarrement, les six épisodes
ne sont pas diffusés dans le précité
ordre chronologique.
Le DVD est sorti le 23 octobre 2006, en Grande-Bretagne.
Néron
(épisode 1 de la série Rome : grandeur
et décadence d'un Empire) [tv] |
Grande-Bretagne - Allemagne, 2006
|
Nero (Ancient Rome : The
Rise and Fall of an Empire) |
Prod. : BBC - Discovery Channel - ZDF / Coul. / 51' 45"
Fiche technique
Réal. : Nick MURPHY; Scén. : Nick MURPHY (Conseiller
historique : Prof. Mary BEARD (Cambridge University)); Images
: Chris HARTLEY; Prod. de la série : Mark HEDGECOE;
Dir. prod. : Jim SPENCER; Prod. délégué
: Matthew BARRETT; Distrib. des rôles : Carl PROCTOR;
1er assistant réal. : David LAWLEY-WAKELIN, Elyes ZRELLI;
2e assistant réal. : Francesca FARREN-LEE; Prod. Tunisie
: SINBAD PRODUCTIONS; Remerciements aux EMPIRE STUDIOS, HAMMAMET
(Tunisie); Scripte : Fran MABLE; Op. cam. : Paul PERRYMENT;
Ing. son : Simon FARMER; Preneur son : Tristan ANIKA; Chef
électricien : Bruce KNIGHT; Assistant chef électricien
: John SCADDEN; Chef décorateur : Gregory FANGEAUX;
Chef décor. en second : San DAVEY; Achats pour la production
: Oli NOVADNIEKS; Chef accessoiriste : Adam FOSTER; Superv.
cost. pour la série : Keith MADDEN; Superv. cost. :
Paul YEOWELL; Chef habilleur : Ray GREENHILL; Assist. maq.
: Jane PEARCE, Mark ENGLISH, Miglena MILANOVA; Eff. spéc.
: Chris REYNOLDS; Effets visuels : LOLA; Postproduction :
CLEAR CUT PICTURES; Etalonnage : Vince NARDUZZO; Assist. de
prod. : Donna-Marie LAWRENCE, Lucy JACK, Josh WILKINS, Rebecca
MAIDENS; Dir. d'écriture : Christabelle DILKS; Prod.
pour le développement : Simon BAKER; Coord. prod. :
Rosie TAYLOR; Créatrice maquillage : Kirstie STANWAY;
Créat. costumes : Ros LITTLE; Dir. art. : Alan SPALDING;
Monteur : Martin JOHNSON; Musique : Ty UNWIN.
Fiche artistique
Michael SHEEN (empereur «Nero» Claudius Cæsar
Augustus Germanicus) - James WILBY (Ofonius Tigellinus) -
Michael MALONEY (sénateur Natalis) - Trevor COOPER
(sénateur Scævinus) - David de KEYSER (sénateur
Cluvius) - Hugh DICKINSON (Sénèque) - Alex LOWE
(Milichus) - Catherine McCORMACK (Poppée Sabine) -
Ben PULLEN (Rufus) - Hugh ROSS (sénateur Pison) - Stewart
PELMUT (chanteur de rue) - Alisdair SIMPSON (narrateur VO).
GB/ |
TV : BBC1, 21 septembre 2006 |
BE/ |
TV : LaDeux, 24 juillet 2008 |
NOTES
Version française : NICE FELLOW; Adaptation & Dir.
art. : Marie-Christine CHEVALIER; Enregistrement et mixage
: O'BAHAMAS. Voix VF : Pierre DOURLENS (narrateur), Stephen
RONCHEWSKI (Néron), Guillaume ORSAT (Tigellinus), Benoit
DUGAS (Rufus), Georges CLAISSE (Pison), Patrick BORY (Natalis),
Michel RUHL (Sénèque), Jacques BERTHIER (Cluvius),
Emmanuelle BONDEVILLE (Poppée), Jo DOUMERG (Scævinus),
Olivier AUGROND, Christine BELLIER, Sebastien FINCK, Daniele
HAZAN, Pierre MARGOT
SCÉNARIO
Le grand incendie de Rome, en 64 après J.-C. embrasa
la ville six jours durant. Rome détruite, Néron
allait pouvoir se comporter à la manière d'un
dieu : créer une toute nouvelle Rome avec de larges
rues et de splendides bâtiments de marbre. La ville
fut promptement reconstruite, plus belle que jamais...
L'épisode focalise sur la conspiration de Pison,
que Néron réprime dans le sang. Un esclave indiscret,
Milichus, ayant révélé le complot est
mis à la torture et avec lui de nombreux sénateurs.
Les travaux de reconstruction de la ville sont un gouffre
financier. Ofonius Tigellinus, préfet du prétoire,
a l'idée d'imposer sur tous les héritages une
taxe de dix pour cent en faveur de l'empereur. Mais Néron
va plus loin : il exige la totalité des biens des plus
fortunés. On assiste alors à une épidémie
de suicides dans l'aristocratie : pour éviter l'exécution
de leur famille, les nobles romains se donnent la mort afin
que Néron hérite plus vite. Pour l'humiliation
de la noblesse, Néron se produit ensuite comme artiste
dramatique. Mais son épouse Poppée Sabine commet
l'impair de faire allusion à une maladresse (il a laissé
tomber son sceptre, sur la scène) : fou de rage, Néron
la massacre à coups de pied. Saigné par les
exigences financières de l'empereur, l'empire romain
connaît une période de récession. Néron
part pour la Grèce où il se produit comme artiste,
et se vautre dans la débauche. Il fait émasculer
un jeune homme qui a le malheur de lui rappeler la défunte
Poppée, et le (la) prend pour femme. Finalement, les
gouverneurs des Gaules et d'Espagne se révoltent; ayant
complètement perdu le sens des réalités,
Néron envisage de séduire leurs troupes pas
son chant. Les sénateurs survivants n'ont pas grande
difficulté à s'assurer de la neutralité
de Tigellinus. Traqué par les révoltés,
Néron est obligé de fuir, puis de s'ôter
la vie.
Jules
César (épisode 2 de la série
Rome : grandeur et décadence d'un Empire)
[tv] |
Grande-Bretagne - Allemagne, 2006
|
Caesar (Ancient Rome :
The Rise and Fall of an Empire) |
Prod. : BBC - Discovery Channel - ZDF / Coul. / 51' 57"
Fiche technique
Réal. : Nick GREEN; Scén. : Nick GREEN, Jeremy
Hylton DAVIES et James WOOD (Conseiller historique : Prof.
Mary BEARD (Cambridge University)); Images : Paul JENKINS;
Prod. de la série : Mark HEDGECOE; Dir. prod. : Margaret
HULSE; Prod. délégué : Matthew BARRETT;
Distrib. des rôles : Carl PROCTOR; 1er assistant réal.
: NICK JUSTIN, Victor BOJINOV; Coordin. cascades : Borislav
ILIEV; Prod. Bulgarie : BRIGHT IDEAS; Régisseur général
Bulgarie : Russi LUTZKANOV; Scripte : Shelly STOYANOVA; Op.
cam. : David McDOWALL, Andrey CHERTOV; Ing. son : Simon FARMER;
Chef électricien : Todor KOSTOV; Chef décorateur
: Richard BULLOCK; Chef décor. en second : Sophie HERVIEU;
Achats pour la production : Oli NOVADNIEKS; Chef accessoiriste
: Adam FOSTER; Cartes : THE PRINTED WORD; Superv. cost. :
Keith MADDEN; Chef habilleuse : Kate LAVER; Stagiaire cost.
: Sarah WARD; Assist. maq. : Sarah DICKENSON; Assist. monteur
: Georg CRAGG; Effets visuels : LOLA; Postproduction : CLEAR
CUT PICTURES; Assist. de prod. : Donna-Marie LAWRENCE; Coord.
prod. : Sarah BAXTER; Conseiller au scénario : Simon
WHEELER; Prod. pour le développement : Simon BAKER;
Recherches : Sarah JOBLING; Régisseuse générale
: Rosie TAYLOR; Créatrice maquillage : Kirstie STANWAY;
Créat. costumes : Ros LITTLE; Dir. art. : Alan SPALDING;
Monteur : Simon HOLLAND; Musique : Ty UNWIN.
Fiche artistique
Sean PERTWEE (Jules César) - Alex FERNS (Marc Antoine)
- John SHRAPNEL (Pompée) - Simon DUTTON (Titus Labienus)
- Karl JOHNSON (Marcellus) - Mark NOBLE (Crastinus) - Biliana
PETRINSKY (Cornelia) - Crispin REDMAN (Caton) - Douglas REITH
(Metellus) - Alisdair SIMPSON (narrateur VO).
GB/ |
TV : BBC1, 28 septembre 2006 |
BE/ |
TV : LaDeux, 24 juillet 2008 |
NOTES
Version française : NICE FELLOW; Adaptation : Isabelle
NEYRET; Dir. art. : Marie-Christine CHEVALIER; Enregistrement
et mixage : O'BAHAMAS. Voix VF : Pierre DOURLENS (narrateur),
Julien KRAMER (César), Martial LEMINOUX (Marc Antoine),
Jean-François AUPIED (Labienus), Pierre BATON (Marcellus),
Jean-Jacques MOREAU (Pompée), Olivier AUGROND, Christine
BELLIER, Patrick BETHUNE, Bruno DUBERNAT, Sebastien FINCK,
Alain GANAS, Daniele HAZAN, Pierre MARGOT
SCÉNARIO
Après avoir vaincu Vercingétorix
à Alésia et définitivement pacifié
la Gaule, César jouit à Rome d'une popularité
extraordinaire...
Vainqueur des Gaulois, César se voit contraint de
marcher contre son vieux partenaire Pompée et franchit
le Rubicon. Son bras droit Labienus fait défection,
mais est aussitôt remplacé par Marc Antoine.
Rome désertée par les républicains, César
s'empare de la ville, puis liquide les Pompéiens d'Espagne
avant de se tourner vers la Grèce où se sont
réfugiés Pompée, Caton et le consul Marcellus.
Après un revers à Dyrrachium, César écrase
Pompée à Pharsale (il gracie Marcellus,
mais massacre les officiers pompéiens). Retour à
Rome, il se fait proclamer dictateur à vie, il est
assassiné.
L'essentiel se trouve dans cet épisode elliptique,
qui toutefois ne dit rien de sa vie avant la conquête
des Gaules, ni après de sa liaison avec Cléopâtre,
ni du rôle de Brutus dans la conspiration qui lui coûta
la vie. En fait, ils ne sont même pas cités.
Tiberius
Gracchus (épisode 3 de la série
Rome : grandeur et décadence d'un Empire)
[tv] |
Grande-Bretagne - Allemagne, 2006
|
Revolution (Ancient Rome
: The Rise and Fall of an Empire) |
Prod. : BBC - Discovery Channel - ZDF / Coul. / 51' 32"
Fiche technique
Réal. : Christopher SPENCER; Scén. : Christopher
SPENCER (Conseiller historique : Prof. Mary BEARD (Cambridge
University)); Images : Dir. photo : Rob GOLDIE; Prod. de la
série : Mark HEDGECOE; Prod. : Christopher SPENCER;
Dir. prod. : Gina MARSH; Prod. délégué
: Matthew BARRETT; Distrib. des rôles : Carl PROCTOR;
1er assistant réal. : Nick JUSTIN; 2e assistant réal.
: Iseult FRERE; Coordin. cascades : Gerard LE SAGE; Prod.
Tunisie : SINDBAD PRODUCTION; Régisseur général
Tunisie : Moez AMRI; Remerciements aux EMPIRE STUDIOS, HAMMAMET
(Tunisie) - TUNIS MODERN DANCE GROUP - CHICKEN SHED; Op. cam.
: Perry BARWICK; Ing. son : Alan O'DUFFY; Preneur son : Barry
DOYLE; Chef électricien : John SCADDEN; Chef décorateur
: Richard BULLOCK; Chef décor. en second : Sophie HERVIEU;
Achats pour la production : Oli NOVADNIEKS; Chef accessoiriste
: Adam FOSTER; Superv. cost. pour la série : Keith
MADDEN; Superv. cost. : Joanna BEATTY; Chef habilleuse : Kate
LAVER; Assist. maq. : Jane PEARCE, Mark ENGLISH; Eff. spéc.
: Chris REYNOLDS; Assist. monteuse : Lisa CLIFFORD-OWEN; Effets
visuels : LOLA (Sue GIOVANNI); Postproduction : CLEAR CUT
PICTURES; Etalonnage : Nick ADAMS; Eq. de prod. : Donna-Marie
LAWRENCE, Rebecca MAIDENS; Coord. prod. : Cara GOOLD; Dir.
d'écriture : Christabelle DILKS; Prod. pour le développement
: Simon BAKER; Recherches : Rebecca SNOW; Coord. prod. : Rosie
TAYLOR; Créatrice maquillage : Kirstie STANWAY; Créat.
costumes : Ros LITTLE; Dir. art. : Alan SPALDING; Monteur
: Colin GOULD; Musique : Ty UNWIN.
Fiche artistique
James D'ARCY (Tiberius Gracchus) - Greg HICKS (Scipio Æmilianus)
- David HINTON (Axius) - Geraldine JAMES (Cornelia) - Tom
BELL (Scipio Nasica) - David WARNER (Pulcher [Appius Claudius
Pulcher]) - Paul BRIGHTWELL (Pompeius) - James HILLIER (M.
Octavius) - David KENNEDY (Matho) - Sylvester MORAND (Mancinus
[C. Hostilius Mancinus]) - Wendy NOTTINGHAM (mère)
- Alisdair SIMPSON (narrateur VO).
GB/ |
TV : BBC1, 5 octobre 2006 |
BE/ |
TV : LaDeux, 31 juillet 2008 |
NOTES
Version française : NICE FELLOW; Adaptation : Isabelle
NEYRET; Dir. art. : Marie-Christine CHEVALIER; Enregistrement
et mixage : O'BAHAMAS. Voix VF : Pierre DOURLENS (narrateur),
Thomas RODITI (T. Gracchus), Mathieu BUSCATO (Scipion Emilien),
Daniele SERVAIS-ORTH (Cornelia), Jean LESCOT (Nasica), Frederic
CERDAL (Pulcher), Ludovic BAUGIN (Octavius), Bernard METRAUX,
Arian AGGIAGE, Jean-Luc ATLAN, Olivier AUGROND, Christine
BELLIER, Patrick BETHUNE, Serge BOURRIER, Sebastien FINCK,
Alain GANAS, Daniele HAZAN, Eric HERSON-MACARD, Pierre MARGOT
SCÉNARIO
Depuis la destruction de Carthage
en 146 av. J.-C., Rome est devenue la puissance suprême
du monde antique. Mais, dans la ville, le mécontentement
règne, en particulier chez de nombreux petits propriétaires
terriens, ruinés...
Après les funérailles de son père
le consul (155), le jeune Tiberius s'est couvert de gloire
sous les ordres de Scipion Emilien, lors de la prise de Carthage
où il gagne la corona muralis car il fut le
premier à escalader les murs de la métropole
punique (1).
Ensuite Tiberius se rend en Espagne, où le consul Mancinus
assiège Numance. En
route, il constate que l'Italie est parcourue de paysans
dépossédés qui viennent comme tous les
miséreux grossir le prolétariat à Rome.
Ainsi, cette femme dont le mari est mort à la guerre
et qu'aujourd'hui un gros propriétaire - en l'occurrence
son ami Octavius - a chassé de chez elle.
En 137, devant Numance, les Romains encerclés sont
dans une situation délicate. Le consul Mancinus est
contraint de laisser Tiberius Gracchus - dont les Espagnols
respectent le nom en souvenir de feu son père - négocier
la paix. A Rome, Scipion Nasica et le Sénat refusent
de ratifier le traité et renvoient aux Numantins le
consul Mancinus,
nu et couvert de chaînes. [L'exécution de cette
sentence n'est pas montrée en images.]
Son beau-père Pulcher
incite Tiberius à devenir tribun de la plèbe
pour défendre les opprimés; sa popularité
est à son comble. Mais Nasica boycotte sa loi agraire
en circonvenant son ami Octavius,
tribun de la plèbe lui aussi. Un simple mot lui suffit
: veto («j'interdis»). Tiberius contre-attaque
en opposant systématiquement son veto à toutes
les lois proposées. En conséquence, la république
n'a plus de gouvernement. Tiberius perd sa popularité,
puis la vie sous le couteau de Nasica.
Titus
(épisode 4 de la série Rome : grandeur
et décadence d'un Empire) [tv] |
Grande-Bretagne - Allemagne, 2006
|
Rebellion (Ancient Rome
: The Rise and Fall of an Empire) |
Prod. : BBC - Discovery Channel - ZDF / Coul. / 50' 38"
Fiche technique
Réal. : Andrew GRIEVE; Scén. : Andrew GRIEVE
(Conseiller historique : Prof. Martin GOODMAN (Oxford University));
Images : Rob GOLDIE; Prod. de la série : Mark HEDGECOE;
Dir. prod. : Jim SPENCER; Prod. délégué
: Matthew BARRETT; Distrib. des rôles : Carl PROCTOR;
1er assistant réal. : Alex GIBB, Alain ASWANI; Coordin.
cascades : Gerard LE SAGE; Prod. Maroc : DUNE FILMS; Régisseur
général Maroc : Abdelhafid BALAFREJ; Scripte
: Housna CHOUKRI; Op. cam. : Perry BARWICK; Ing. son : Alan
O'DUFFY; Chef électricien : Marco Di FILLIPIS; Chef
décorateur : Gregory FANGEAUX; Chef décor. en
second : Katherine LAW; Achats pour la production : Oli NOVADNIEKS;
Chef accessoiriste : Adam FOSTER; Equipe décoration
: Aziz RAFIQ, Menover SAMIRI; Cartes : THE PRINTED WORD; Superv.
cost. : Keith MADDEN; Chef habilleuse : Kate LAVER; Stagiaire
cost. : Hannah SMITH; Assist. maq. : Paul BOYCE; Eff. spéc.
: Chris REYNOLDS; Assist. monteur : Jonathan TAYLOR; Effets
visuels : LOLA; Postproduction : CLEAR CUT PICTURES; Etalonnage
: Vince NARDUZZO; Assist. de prod. : Donna-Marie LAWRENCE;
Coord. prod. : Cara GOOLD; Dir. d'écriture : Christabelle
DILKS; Prod. pour le développement : Simon BAKER; Recherches
: Annelise Gray FREISENBRUCH; Coord. prod. : Rosie TAYLOR;
Créatrice maquillage : Kirstie STANWAY; Créat.
costumes : Ros LITTLE; Dir. art. : Alan SPALDING; Monteur
: Horacio QUEIRO; Musique : Ty UNWIN.
Fiche artistique
Ed STOPPARD (Josèphe) - Jonathan COY (Florus) - Jonathan
HYDE (Hanan [Ananus]) - Peter FIRTH (Vespasien) - Tom ESPINER
(Yaakov [Jacob]) - Rod HALLETT (Nicanor) - Richard HARRINGTON
(Yohanon [Jean de Giscala]) - Adam JAMES (Titus) - Danny MIDWINTER
(Placidus) - Alisdair SIMPSON (narrateur VO).
GB/ |
TV : BBC1, 12 octobre 2006 |
BE/ |
TV : LaDeux, 31 juillet 2008 |
NOTES
Version française : NICE FELLOW; Adaptation : Catherine
LORANS; Dir. art. : Marie-Christine CHEVALIER; Enregistrement
et mixage : O'BAHAMAS. Voix VF : Pierre DOURLENS (narrateur),
Cedric DUMOND (Josèphe), Bruno MAGNE (Titus), Max ANDRÉ
(Ananus), Vincent GRASS (Vespasien), Pierre TESSIER (Jean),
Pascal GIMENEZ, Laurent JACQUET, Tierry KAZAZIAN, Pierre MARGOT,
Eric MARCHAL, Stephane MIQUEL, Myriam MONTAGNE, Thierry MURZEAU,
Tristan PETITGIRARD
SCÉNARIO
En 66 après J.-C., Vespasien - qui s'était assoupi
pendant un récital de Néron - est un général
en exil. Son fils Titus vient le rechercher en Grèce,
où il s'adonne aux joies de l'apiculture, pour reprendre
du service. Il s'agit de maîtriser la terrible révolte
qui vient d'éclater en Judée, accablée
d'impôts.
En effet, toute une légion romaine (6.000 hommes)
a été exterminée à Béthoron
(2)
et son aigle capturée. A la tête de cinq légions,
le père et le fils entreprennent une campagne de terreur,
massacrant, pillant et violentant tout ce qu'ils trouvent
sur leur route. Ils espèrent ainsi démoraliser
les Juifs dont ils n'osent attaquer la ville sainte, Jérusalem,
place forte jugée inexpugnable. Ananus, leur chef,
organise la résistance, espérant pouvoir négocier
lorsque les deux partis seraient fatigués : en effet,
le camp juif est partagé en différents mouvements,
dont le parti extrémiste dirigé par un Galiléen,
Jean de Giscala.
Un jeune prêtre, Josèphe - le futur Flavius Josèphe
-, est chargé de défendre la forteresse de Iotapata.
Sans illusions, il a prédit à ses camarades
que la ville tiendrait 47 jours. Et de fait, elle ne tomba
que le 47e, pour l'étonnement de Titus qui avait entendu
parler de cette prédiction. Josèphe et ses amis
se sont cachés dans une citerne. Découverts,
il refusent de se rendre et se suicident. C'est-à-dire
que, comme la loi juive interdit le suicide, un homme sur
trois égorge son voisin. Il semble que Josèphe,
esprit subtil, avait calculé son coup pour se retrouver
à deux seulement quand tous les autres seraient morts.
Il réussit à convaincre à la reddition
son dernier camarade. Amené devant Vespasien et Titus,
il leur prédit qu'ils deviendraient empereurs comme
Néron.
Sur ces entrefaites, à Rome, Néron est déposé
par le Sénat. Trois généraux se livrent
déjà à une âpre guerre civile pour
le pouvoir. Vespasien est sceptique quand à ses chances
de monter sur le trône car il est d'humble extraction
et en aucune façon apparenté à la famille
impériale. Néanmoins, ses troupes l'acclament
pour empereur.
Resté seul en Judée, Titus décide d'en
finir en assiégeant Jérusalem. En quelques semaines,
il conquiert la première puis la seconde enceinte,
mais la troisième, épaisse de 4,50 m et haute
de 40, résiste à ses béliers et à
ses sapeurs. Titus dresse alors des terrasses sur lesquelles
il fait avancer des tours de siège.
Mais les Juifs ont creusé des contre-sapes, qu'ils
incendient. Le sol se dérobe sous les tours roulantes.
Malheureusement pour les défenseurs, ces travaux ont
également miné leurs propres murailles. Les
légionnaires s'engouffrent dans la brèche. Les
derniers fanatiques se retranchent dans le Temple, et liquident
Ananus lorsqu'il leur reproche cette profanation.
Titus a promis à Josèphe de démontrer
à ses compatriotes la magnanimité de Rome en
ne brûlant pas leur Temple. Hélas, dans le feu
de l'action, un légionnaire y boute une torche. Le
Temple incendié est pillé; plusieurs centaines
de milliers de Juifs sont massacrés ou emmenés
en esclavage. Le butin conquis servira à construire
le monument emblématique de l'Empire romain : le Colisée
de Rome.
Constantin
le Grand (épisode 5 de la série
Rome : grandeur et décadence d'un Empire)
[tv] |
Grande-Bretagne - Allemagne, 2006
|
Constantine (Ancient Rome
: The Rise and Fall of an Empire) |
Prod. : BBC - Discovery Channel - ZDF / Coul. / 48' 00"
Fiche technique
Réal. : Tim DUNN; Scén. : Tim DUNN, Colin HEBER-PERCY,
Lyall B. WATSON (Conseiller historique : Prof. Averil CAMERON
(Oxford University)); Images : Christopher Titus KING; Prod.
de la série : Mark HEDGECOE; Prod. : Tim DUNN; Dir.
prod. : Peter COTTON; Prod. délégué :
Matthew BARRETT; Distrib. des rôles : Carl PROCTOR;
1er assistant réal. : Nick JUSTIN; 2e assistant réal.
: Iseult FRERE; Coordin. cascades : Gerard LE SAGE; Prod.
Tunisie : SINDBAD PRODUCTIONS; Régisseur général
Tunisie : Moez AMRI; Remerciements aux EMPIRE STUDIOS, HAMMAMET
(Tunisie); Scripte : Hayley ABBOTT; Assistant camera : Haydn
THOMAS, Kaye RUDIN; Op. cam., 2e éq. : Phil BARTHROPP;
Preneur son : Ramon PYNDIANI; Chef électricien : John
SCADDEN; Chef décorateur : Richard BULLOCK; Chef décor.
en second : Sophie HERVIEU; Achats pour la production : Oli
NOVADNIEKS; Chef accessoiriste : Adam FOSTER; Cartes : THE
PRINTED WORD; Superv. cost. : Keith MADDEN; Superv. cost.
: Joanna BEATTY; Chef habilleuse : Kate LAVER; Assist. maq.
: Mark ENGLISH, Miglena BOGDANOVA; Assist. mont. : Lisa CLIFFORD-OWEN;
Eff. spéc. : Chris REYNOLDS; Effets visuels : LOLA
(Sue GIOVANNI); Postproduction : CLEAR CUT PICTURES; Etalonnage
: Nick ADAMS; Equipe de prod. : Donna-Marie LAWRENCE, Rebecca
MAIDENS; Coord. prod. : Cara GOOLD; Dir. d'écriture
: Christabelle DILKS; Prod. pour le développement :
Simon BAKER; Recherches : Annelise Gray FREISENBRUCH; Coord.
prod. : Rosie TAYLOR; Créatrice maquillage : Kirstie
STANWAY; Créat. costumes : Ros LITTLE; Dir. art. :
Alan SPALDING; Monteur : Simon HOLLAND; Musique : Samuel SIM,
Ty UNWIN.
Fiche artistique
David THRELFALL (Constantin le Grand) - John BLAKEY (général
Gnæus) - John WOODVINE (Lactantius) - Charles DALE (Maxence
[Maxentius]) - Louise DELAMERE (Fausta) - Lucy GASKELL (Constantia)
- Andrew HAVILL (Bassianus) - Lyall B. WATSON (sénateur)
- Danny WEBB (Licinius) - Andrew WESTFIELDS (Bato) - Paul
MOONEY (prêtre) - Alisdair SIMPSON (narrateur VO).
GB/ |
TV : BBC1, 19 octobre 2006 |
BE/ |
TV : LaDeux, 7 août
2008 |
NOTES
Version française : NICE FELLOW; Adaptation : Catherine
LORANS; Dir. art. : Marie-Christine CHEVALIER; Enregistrement
et mixage : O'BAHAMAS. Voix VF : Pierre DOURLENS (narrateur),
Patrick OSMOND (Constantin), Paul BORNE (Maxence), Gabriel
LE DOZE (Licinius), Fabien JACQUELIN (Bassianus), Laurence
DOURLENS, Pascal GIMENEZ, Laurent JACQUET, Pascal MASSIX,
Pierre MARGOT, Eric MARCHAL, Caroline PASCAL, Jean-Claude
SACHOT
SCÉNARIO
Au début du IVe s. de n.E., l'Empire romain fut confronté
à l'une des crises les plus graves de son histoire.
Il était devenu si vaste que désormais quatre
empereurs se le partageaient : deux en Occident, deux en Orient.
Ces quatre empereurs se battaient aveuglément pour
le pouvoir...
En 312 de n.E., Constantin
s'apprête à livrer bataille à son rival
Maxence, au pont Milvius, aux portes de Rome. Un de ses conseillers,
le chrétien Lactance, l'incite à faire apposer
le chrisme - le monogramme du Christ, XP - sur les boucliers
de ses soldats. Le passage d'une météorite dans
le ciel balaie ses dernières hésitations. C'est
en vain que Maxence a fait fouiller les entrailles d'une brebis
: l'oracle ambigu lui apprend que l'ennemi de Rome sera vaincu.
Pour Maxence qui la défend, cette ville de Rome, l'«ennemi»
ne peut être que l'agresseur Constantin. Mais pour le
téléspectateur chrétien...
Le traquenard qu'avait préparé Maxence échoue;
le pont Milvius s'effondre sous ses pas, non sous ceux de
son rival, et Maxence meurt noyé.
Le vainqueur fait son entrée dans Rome, promettant
au peuple de lui rendre tout ce que l'arbitraire de Maxence
lui a volé, et au Sénat de lui restituer son
autorité (sic). Mais Constantin est de plus
en plus sous l'influence de Lactance - son futur biographe
- et il se tourne vers l'Orient où Licinius et Daïa
se disputent le pouvoir. Il s'allie avec Licinius, à
qui il donne en mariage sa sur Constantia, et Daïa
est bientôt éliminé. Désormais,
il n'y a plus que deux empereurs : un en Orient et un en Occident.
Constantin scelle leur alliance en contraignant Licinius à
contresigner l'édit de Milan, qui décrète
la liberté de culte. Licinius redoute les abus des
chrétiens. Constantin, en effet, de plus en plus bigot,
n'hésite pas à détourner des fonds destinés
aux cultes païens pour faire construire des églises
chrétiennes, etc. Licinius encourage le sénateur
païen Bassianus à assassiner l'Empereur d'Occident,
mais Constantin est prévenu par sa sur qui a
surprit leur conversation.
Les deux empereurs finissent par régler leurs divergences
de vue sur un champ de bataille, à Chrysopolis. Licinius
vaincu est déposé. Mais grâce à
l'intercession de son épouse Constantia, il est envoyé
en exil dans sa villa à Thessalonique. Huit mois après
sa victoire, Constantin convoque 200 évêques
en Concile à Nicée (325). Pendant qu'on élabore
le texte du credo de la foi nouvelle, des assassins
à sa solde exécutent Licinius et son jeune fils
Licinianus sous les yeux horrifiés de Constantia. Quelques
mois plus tard, il fera encore mourir son épouse Fausta,
que l'on retrouvera étouffée dans un bain de
vapeur. Constantin règnera douze ans encore sur l'Empire.
«Il est de tous les empereurs romains celui dont l'héritage
est le plus vivace et le plus marquant. C'est à lui
que le christianisme doit d'être la religion dominante
du monde occidental actuel», conclura le narrateur
en voix off, pince sans-rire. Selon son orientation
philosophique, le spectateur retiendra ce qu'il veut bien
de ce portait de Constantin. Un homme sans scrupules, qui
élimine sans pitié ceux qui se mettent ou se
sont mis dans sa route. Ce n'est pas très chrétien
tout cela, mais au fil des siècles le christianisme
en verra d'autres. Fallait-il préserver le paganisme
? La scène-choc où l'haruspice de Maxence examine
les entrailles d'une brebis en dit long sur les pratiques
superstitieuses. Il convient toutefois de relativiser : des
choses non moins abominables se passent dans nos abattoirs
ou nos laboratoires pharmaceutiques, qui ne nous empêcheront
pas de continuer à manger de la viande ou de prendre
des médicaments !
Pour notre part, nous voyions Constantin un peu moins bigot
et un peu plus soudard, plus carré physiquement en
tout cas. Pas plus que le romanesque film de Lionello De Felice,
ce docu ne relève le fait que Constantin ravala Rome
au rang de capitale régionale pour transférer
le siège de l'Empire en Orient, à Byzance qu'il
rebaptisa de son nom, Constantinople. (Sur le film Constantin
le Grand (1960) : CLICK
& CLICK
- et la Chronologie de la Tétrarchie : CLICK.)
Alaric
et Honorius (épisode 6 de la série
Rome : grandeur et décadence d'un Empire)
[tv] |
Grande-Bretagne - Allemagne, 2006
|
Fall of Rome (The) (Ancient
Rome : The Rise and Fall of an Empire) |
Prod. : BBC - Discovery Channel - ZDF / Coul. / 51' 52"
Fiche technique
Réal. : Arif NURMOHAMED; Scén. : James WOOD
(Conseiller historique : Dr Peter HEATHER (Oxford University));
Images : Neville KIDD; Prod. de la série : Mark HEDGECOE;
Prod. : Arif NURMOHAMED; Dir. prod. : Peter COTTON; Prod.
délégué : Matthew BARRETT; Distrib. des
rôles : Carl PROCTOR; 1er assistant réal. : Alex
GIBB; Coordin. cascades : Gerard LE SAGE; Prod. Tunisie :
SINDBAD PRODUCTIONS; Régisseur général
Tunisie : Moez AMRI; Remerciements aux EMPIRE STUDIOS HAMMAMET
(Tunisie); Scripte : Sylvia PARKER; Assistant camera : Francis
MACNEIL, Kaye RUDIN; Op. cam., 2e éq. : Phil BARTHROPP;
Ing. son : Alan O'DUFFY; Preneur son : Barry DOYLE; Chef électricien
: Brice KNIGHT; Chef décorateur : Gregory FANGEAUX;
Chef décor. en second : San DAVEY; Achats pour la production
: Oli NOVADNIEKS; Chef accessoiriste : Adam FOSTER; Cartes
: THE PRINTED WORD; Superv. cost. : Keith MADDEN; Chef habilleur
: Ray GREENHILL; Assist. maq. : Françoise CRESSON,
Jane PEARCE, Miglena BOGDANOVA; Eff. spéc. : Chris
REYNOLDS; Effets visuels : LOLA; Postproduction : CLEAR CUT
PICTURES; Etalonnage : Vince NARDUZZO; Equipe de prod. : Donna-Marie
LAWRENCE, Rebecca MAIDENS; Coord. prod. : Cara GOOLD; Dir.
d'écriture : Christabelle DILKS; Prod. pour le développement
: Simon BAKER; Recherches : Annelise FREISENBRUCH; Coord.
prod. : Rosie TAYLOR; Créatrice maquillage : Kirstie
STANWAY; Créat. costumes : Ros LITTLE; Dir. art. :
Alan SPALDING; Monteur : Bobby SHEIKH; Musique : Ty UNWIN.
Fiche artistique
Pip TORRENS (Olympius) - Alastair MACKENZIE (Athaulf) - Mark
LOCKYER (Alaric) - Sebastian ARMESTO (Honorius) - Natasha
BARRERO (Galla Placidia) - Colin HEBER-PERCY (Stilichon) -
Phillip JACKSON (Jovius) - Karl JENKINSON (Sarus) - Simon
KUNZ (Attalus) - Ian LINDSAY (Festus) - Paul MOONEY (émissaire)
- Sabina NETHERCLIFT (femme wisigothe) - Lyall B. WATSON (Petronius)
- Andrew WESTFIELD (Berig) - Paul MOONEY (émissaire)
- Alisdair SIMPSON (narrateur VO).
GB/ |
TV : BBC1, 26 octobre 2006 |
BE/ |
TV : LaDeux, 7 août
2008 |
NOTES
Version française : NICE FELLOW; Adaptation : Isabelle
NEYRET; Dir. art. : Marie-Christine CHEVALIER; Enregistrement
et mixage : O'BAHAMAS. Voix VF : Pierre DOURLENS (narrateur),
Vincent de BOUARD (Honorius), Francis BENOIT (Alaric), Eric
AUBRAHN (Athaulf), Jérôme KEEN (Olympius), Philippe
CATOIRE (Jovius), Pascal GIMENEZ, Laurent JACQUET, Pascal
MASSIX, Pierre MARGOT, Eric MARCHAL, Jean-Jacques NERVEST,
Dominique PATUREL, Regic REUILHAC
SCÉNARIO
En 410, la ville de Rome fut saccagée par Alaric et
ses troupes, après qu'Honorius ait omis d'honorer une
promesse faite au roi wisigoth.
Honorius, par l'entremise de son général Stilicon,
avait promis aux Wisigoths de leur céder une terre
pour les fédérer dans l'Empire. Mais entre-temps
Flavius Stilicon était tombé en disgrâce
et assassiné, et l'accord qu'il avait pris ne fut pas
honoré. En 408, Alaric - encadré par son beau-frère
Athaulf et son général Béric - mit le
siège devant Rome, plus accessible que Ravenne au milieu
des marécages, où Honorius tenait sa cour. Le
roi wisigoth, qui commande à 40.000 hommes, espère
y attirer le très jeune et faible empereur romain.
Celui-ci est partagé entre les avis du consul Olympius,
et de ses généraux Jovius et Sarus. Ce dernier
prêche l'intransigeance, mais est tenu en suspicion
car, wisigoth lui-même, il a d'excellentes raisons personnelles
de haïr Alaric (qui a massacré sa famille et est
devenu roi à sa place).
De leur côté, les Romains ouvrent leur portes
aux Wisigoths espérant ainsi obtenir leur mansuétude.
Pendant qu'Alaric exige des Romains une rançon exorbitante,
dont ils obtiennent un paiement insuffisant, l'empereur tergiverse,
puis finalement - ayant réussi à, momentanément,
éloigner Alaric de Rome - envoie secrètement
une armée de 6.000 hommes renforcer la garnison de
la ville. Mais ces renforts sont vite repérés
et exterminés. Les passes d'armes se succèdent
: Alaric affame les Romains, puis nomme contre-empereur le
sénateur Attalus, une marionnette entre ses mains.
En vain. Il doit faire étrangler son général
Béric, que ses troupes veulent élire roi à
sa place, puis il fait exécuter Attalus pour se réconcilier
avec Honorius. Il tue également son rival Sarus, que
l'on a envoyé contre lui avec une autre armée
de secours.
Finalement, le 24 août 410, il livre Rome au pillage
puis se retire en Norique.
Après cet outrage, Honorius règnera encore treize
ans, se reprochant de n'avoir rien tenté; victime d'une
mauvaise fièvre, Alaric ne survivra que quatre mois
au pillage de la Ville, regrettant de n'avoir pu obtenir pour
son peuple la Patrie promise. Son beau-frère Athaulf
lui succédera et règnera quatre ans sur les
Wisigoths; il épousera Galla Placidia, la demi-sur
d'Honorius, et ce fut paraît-il un mariage d'amour...
NOTE :
(1)
Plutarque, dans sa vie de Tib. Gracchus, dit seulement qu'au
cours de cette campagne, Tiberius fut le premier à
escalader les murs d'une ville ennemie dont il ne dit pas
le nom. Carthage est une probabilité. - Retour
texte
(2)
En fait, selon Josèphe, le gouverneur de Syrie Cestius
Gallus perdit à Béthoron 4.000 fantassins
(légionnaires et auxiliaires confondus) et 380 cavaliers.
Il ne dit rien de l'aigle de la XIIe légion (FL.
JOS., G. juifs, II, 40). Ce désastre eu lieu
le 8 novembre de la douzième année du règne
de Néron, c'est-à-dire en 66. - Retour
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