C'était dans la première moitié de 1958. Le hasard du séjour chez nous d'une cousine latiniste et... cinéphile, de trois ans mon aînée, m'avait fait échouer dans cette petite salle obscure du Rio, chaussée de Wavre à Bruxelles. Contraint et forcé. Furie Apache - ou quelque chose comme ça -, que l'on passait juste en face, au Roxy, eut sans doute mieux convenu à mes goûts d'alors. Mais... le ciné du samedi soir était un rite familial bien établi et mes neuf ans devaient s'incliner devant son insistance. Un hôte est toujours un roi, et ma cousine tenait absolument à voir Les Travaux d'Hercule, le film dont on parlait, dont elle avait lu le compte rendu dans la presse, écho pervers à ses studieuses soirées de jeune humaniste. La magie opéra instantanément. Les hasards de ma boulimie de lecture avaient déjà jeté sous mes yeux des planches d'E.P. Jacobs, L'énigme de l'Atlantide et de Jacques Martin, L'île maudite... Les armures, les colonnades, l'architecture étrange des galères antiques ne m'étaient pas tout-à-fait inconnus. Fasciné par la mer depuis ma plus tendre enfance, je la redécouvrais à l'écran, telle qu'elle ne m'était jamais apparue : la mer Tyrrhénienne, c'est tout de même autre chose que la plage d'Ostende, le long de l'estacade de la malle de Douvres... Les héros de la mythologie, je les connaissais sans les connaître.
Non pas de les avoir rencontrés dans une vie antérieure,
mais tout simplement d'avoir entrevu leurs exploits dans les ouvrages
sur les coquillages et autres animaux marins de la collection L'encyclopédie
par le timbre, aux Deux Coqs d'Or. Ces livres faisaient la part
plus belle à l'anecdote et aux légendes qu'à l'histoire
naturelle. L'idée bizarre des zoologistes - au XIXe s. on avait
encore des lettres - d'affubler les animaux marins de noms mythologiques
! Oui, la Méduse, Neptune, Argo, Triton et Amphitrite, Thétis
et Esculape m'étaient des noms relativement familiers.
Le lundi, après l'école, je me précipitai à la librairie Cosmopolite, place Saint-Boniface : "Avez-vous un livre sur la mythologie grecque ?" C'est ainsi qu'ayant acquis Les contes et légendes mythologiques d'Emile Genest, je découvris la célèbre collection Nathan des "Contes et légendes de tous les pays", superbement illustrés par J. Kuhn-Régnier, à la façon des vases grecs relookés néo-classiques. Je papillonnais entre le petit Larousse et les "classiques Hatier". Entre-temps, j'avais vu L'esclave de l'Orient de Mario Bonnard, au Monty et Hercule et la reine de Lydie au Roy, Porte de Namur. Et puis Hélène de Troie, de Wise, toujours au Monty. Plus tard en VIe latine, à côté du chant des sirènes en celluloïd de Cinecittà le brave abbé qui s'évertuait à m'inculquer le latin et l'histoire ancienne me semblera un bien fade Homère. Rythmés par la musique d'Enzo Masetti, les fracas guerriers d'Hercule et la reine de Lydie m'invitaient à lire sous le banc Antigone de Sophocle, en édition Hatier, plutôt que d'écouter ses péroraisons sur le... euh ! gérondif de la première déclinaison... Sept chefs d'armée, arrogants, brandissant leur lance impétueuse, s'avancent contre nos sept portes, chacun vers celle que le sort lui a désignée. Lorsqu'il découvrit mon manège, le plus surpris des deux fut encore le prêtre. Ce fut bien l'unique fois que je ne le vis point confisquer le produit de sa pêche : "Vous lirez ça plus tard. En attendant, écoutez la leçon." Je me souviens aussi d'une maussade fête de Noël à Charleroi, chez une tante (je hais les réunions de famille) illuminée tout de même par quelques heures d'évasion au Rio, rue Neuve, où l'on passait Le Géant de Thessalie de Freda. "On a déjà vu cette histoire", me dit ma mère, en sortant. "Oui, mais personne ne l'avait encore racontée ainsi." Les contradictions entre cette version et celle donnée par Les Travaux d'Hercule ne me gênaient absolument pas, car j'avais pu constater de nombreuses variantes chez les auteurs grecs eux-mêmes. Plus tard (beaucoup plus tard), je rencontrai Freda et lui demandai pourquoi, retraçant la conquête de la Toison d'Or, il s'était davantage inspiré de l'Odyssée que des Argonautiques. Freda savait tout faire. Sculpteur, il mettait la main aux décors comme il était à l'occasion musicien de ses films car il connaissait toutes les ficelles de son métier. Ancien critique, il avait même été, à un certain moment, professeur de latin. Le maître du série B italien hyperfauché, me répondit froidement : "L'histoire, je m'en fous. Ce qui m'intéresse, c'est le spectacle." Je me souviens encore de mon premier "Maciste", Maciste contre le Cyclope, et de la scène où, dans les caves du palais, le héros soulevait un grand pithos. Un de ces pithoï dont il était question au chapitre consacré à Lord Evans et aux fouilles de Cnossos, que j'étais occupé à lire dans Les grandes découvertes de l'archéologie d'Anne Terry White - numéro 8 de la jeune collection Marabout Université (1962) - qui venait tout juste de sortir. Et à ce récent numéro de Paris-Match, qui consacrait un superbe reportage photographiques aux fouilles de Blegen à Pylos... Je me souviens enfin de Maciste contre le Fantôme, vu à Mariembourg dans une sorte de salle des fêtes paroissiale aménagée en cinéma. Nous étions de passage. Le hasard. Le film était d'abord sorti "enfants non admis" à l'"Américain", à Charleroi, me laissant tout penaud devant l'entrée. Une occasion à ne pas rater. Qu'il faisait froid, ce soir-là, lorsque le film terminé, nous nous retrouvâmes à la rue. C'était un samedi soir d'hiver, j'en jurerais... Et Hercule à la conquête de l'Atlantide, vu à Laon, alors que je venais d'achever la lecture du Timée et du Critias de Platon, dans l'édition Budé. Le film m'apportait une réponse somme toute plausible à la question laissée en suspens par Albert Rivaud (et les autres exégètes) sur l'identité du "corps expéditionnaire grec" qui débarqua en Atlantide peu avant son engloutissement. Dans mes cartons, toujours s'accumulaient et grossissaient mes notes sur la généalogie des dieux et des héros. Quelques bouquins fabuleux jalonnèrent ma quête - La mythologie d'Edith Hamilton, Les voyages d'Anténor d'A. de Lantier, Les mémoires de Zeus de Druon, Les dieux aux épées de bronze de Costa de Loverdo (3), Les mythes grecs de Robert Graves - qui me fournirent autant de raisons de toujours me reporter aux textes. Pillant les ressources de "la Royale", je devais découvrir dans leur infinie variété paradigmatique la richesse des bons auteurs grecs et latins auxquels les "saltimbanques" de Cinecittà n'avaient fait, après tout, que rajouter quelques paragraphes supplémentaires. "On n'insistera jamais assez sur l'absolue nécessité de n'omettre aucune des variantes [d'un mythe] qui ont été recueillies. Si les commentaires de Freud sur le complexe d'dipe font - comme nous le croyons - partie intégrante du mythe d'dipe, la question de savoir si la transcription par Cushing du mythe d'origine des Zuni est assez fidèle pour être retenue, n'a plus de sens. Il n'existe pas de version vraie dont toutes les autres seraient des copies ou des échos déformés. Toutes les versions appartiennent au mythe" (Claude Lévi-Strauss (4)). Quelques paragraphes supplémentaires... oui, mais quels paragraphes ! Toujours subsisteront en ma mémoire les images flamboyantes de ces héros luisants d'embrocation, les images en Eastmancolor et en Dyaliscope... ... de mes héros du samedi soir. La représentation de l'Antiquité gréco-romaine, biblique ou orientale au cinéma est aussi ancienne que le cinéma lui-même. Ainsi, en 1897, le Français Alexandre Promio, chef opérateur des frères Lumière réalisa le tout premier péplum, Néron essayant le poison sur ses esclaves. Il devait être suivi par une cohorte serrée de "Passion du Christ" et d'adaptations tirées de la tragédie ou du théâtre lyrique. Ces courtes bandes de quelques minutes, projetées sur des tréteaux de foire, vont bientôt céder le pas, vers 1910, à des productions plus ambitieuses au niveau de la durée, des décors et de la figuration. Ce sera, de 1913 à 1926, en Italie et aux U.S.A. le premier "Age d'or du péplum - celui du muto. Puis, sans totalement disparaître, le genre va vivoter jusqu'en 1944 / 45 où il refait surface dans le cinéma anglo-saxon avec l'Egypte pharaonique : Soudan (John Rawlins, 1944), Rome : César et Cléopâtre (Gabriel Pascal, 1945), la Grèce d'Esope et de Crésus : Night in Paradise (Arthur Lubin, 1946) - mais aussi dans sa patrie d'élection, l'Italie : Julien l'Apostat et L'Apocalypse (G.M. Scotese, 1946), les persécutions de Maxence sous Dioclétien avec Fabiola (A. Blasetti, 1947), Les derniers jours de Pompéi (M. L'Herbier & Paolo Moffa, 1948) et Néron, tyran de Rome (Primo Zeglio, 1949-1953). La décision sera finalement emportée lorsque les Américains, qui possèdent des fonds gelés en Italie, décident de venir s'installer dans les studios de Cinecittà en 1951, pour tourner une nouvelle version de Quo Vadis. A une cadence ponctuée par la sortie de superproductions américaines, l'Italie produit en moyenne de 2 à 3 péplums par an entre 1951 et 1956, en augmente sensiblement le nombre à partir de 1957 (une quinzaine de films antiques cette année là), pour finalement exploser entre 1960 et 1965 : de 30 à 40 films d'aventures antiques par an. C'est le second âge d'or du péplum, en Technicolor et CinémaScope, qui réédite tous les grands succès du muet, et souvent les gratifie d'une postérité inattendue. Au temps du "muet" déjà, dans le sillage de Quo Vadis (1912) et de Cabiria (1913), le cinéma italien avait vu proliférer une vogue de films à "hommes forts", émules de Bruto Castellani / Ursus et de Bartolomeo Pagano / Maciste. Leurs exploits "acrobatiques" (on en parle en effet comme d'un cinéma "acrobatico") gravitaient autour du milieu forain et n'avaient aucun rapport avec l'Antiquité, même quand ils se nommaient Galaor, Ajax, Saetta, Astrea, Ercole, Sansonia, etc. (il y eut aussi quelques fortes femmes : Sansonette, Justitia...) (5).
Puisant dans les comics, le serial américain devait plus ou moins perpétuer la tradition des justiciers musclés avec ses superhéros : Captain America, Tex Ranger, Congo Bill, The Phantom, Masked Marvel, Green Hornet, Buck Rogers et autres Batman (6). Dans les années '40, les comics n'oublieront pas d'exploiter le filon que constitue de nom d'Hercule. Ainsi notre héros est le fils d'un certain Dr David dans deux numéros de Mystic.(7) Dans Blue Ribbon (8), les dieux le renvoyent sur la Terre pour combattre les gangsters (cf. le film Hercules in New York, 1970). Ensuite, dans Hit (n° 1, juillet 1940), il connaîtra un nouvel avatar par la grâce du scénariste Dan Zoinerowich et du dessinateur Gregg Powers qui l'ont affublé d'un bizarre costume de "superhéros" et doté de quelques "superpouvoirs". Ses aventures dureront jusqu'au n° 21 d'avril 1942, non sans que quelques artistes comme Reed Crandall, Lou Fine, George Tuska et Matt Baker se soient relayés à la planche à dessin (9). Musclés... dans les BD, les bedonnants interprètes
cinématographiques de ces superhéros Made in USA
étaient nettement moins convaincants. Il faudra attendre 1978
et Christopher Reeve pour voir un Superman au gabarit conforme à
celui du héros de papier original. Leurs talents variés
- gadgets, facultés supranormales - suppléaient, il
est vrai, à l'absence de pectoraux. Si Superman volait, possédait
une supervision et quelques autres superlatifs superpouvoirs, dans
sa jungle de studio, Tarzan - créé en roman en 1911
et au cinéma dès 1918 (10)
-, lui, se balançait de liane en liane, parlait aux animaux
et étranglait les grands fauves de ses mains nues. Son Afrique
de carton-pâte suffisait à convaincre le bon populo de
la première moitié du siècle... jusqu'à
ce que se déclenche le processus de la décolonisation
et s'assoupisse la vieille Afrique de papa. Un voile se déchire
alors...
*** Mais avant que d'aborder la galerie des héros du cinéma historico-mythologique, quelques remarques encore sur la manière dont ils furent perçus par une certaine presse qui ne retint d'eux que le premier degré.
On a souvent glosé sur la connivence du péplum avec la mythologie du fascisme (cf. certaines scènes du Fellini Roma, par exemple). Le culte de la force physique exalté par Maciste (Cabiria, 1913) et Ursus (Quo Vadis, 1912, 1924, 1951) et leur postérité de body builders n'a cependant jamais trouvé dans le péplum ces accents nietzschéens que la critique lui a malignement prêté. Le Fascisme, comme le démontrera Jean A. Gili (12), n'a d'ailleurs donné en tout et pour tout que quatre péplums (cinq avec La nascita di Salomè, mélange de la Bible et des Mille-et-Une Nuits) : Néron, Socrate, Scipion l'Africain et La Couronne de Fer. Le Néron de Blasetti, qui est davantage le reportage filmique d'un show du comique Petrolini qu'un film cinématographique, n'est que très partiellement "antique". Quant au Procès et mort de Socrate, de Corrado d'Errico, le film est considéré comme crypto-antifasciste. Enfin, il y a les deux superproductions authentiquement fascistes : Scipion l'Africain (1937) et La Couronne de Fer (1940) - encore que ce dernier titre, situant son action au IXe s. de n. E., ne concerne pas vraiment l'Antiquité. Mais... pour rester "conventionnel", nous nous conformerons à l'usage des historiens du cinéma qui veulent reconnaître en ce dernier l'archétype des péplums du second âge d'or. Fils de Zeus comme Hercule (13) ou né de la pierre (c'est-à-dire de la Terre nourricière) comme Maciste, le héros, certes, restaure généralement la dynastie légitime (14) : mais est-ce suffisant pour identifier le genre comme affreusement "réactionnaire" ? Car le héros reste toutefois proche du peuple et recrute ses amis parmi les petites gens. En effet, le mythe cinématographique italien du surhomme sous-tend une volonté évidente de "dédouaner" l'Antiquité romaine, avec tout ce qu'elle peut avoir de déplaisant pour un homme du XXe s. (la gladiature, l'esclavage, l'oligarchie). Hollywood dénonce l'horrible institution de la gladiature dans des scénarios édifiants; au contraire, Cinecittà voit plutôt en Spartacus et ses séquelles (le centurion rebelle, etc.) l'équivalent de d'Artagan et ses mousquetaires ou de Robin des Bois et ses joyeux lurons : des justiciers rebelles. Le Fils de Spartacus (Sergio "Django" Corbucci, 1962), par exemple, est décalqué sur "Le signe de Zorro". Et le méchant empereur est toujours un incident qui sera balayé à la fin du film, la pax romana étant finalement restaurée par quelque sénateur intègre.
Dès 1947 se mirent à sévir contre les comics des théories psychanalytiques un peu à l'emporte-pièce où, sans doute, leurs auteurs se libéraient de leurs propres fantasmes et obsessions (l'homosexualité de Batman ou de Wonder Woman !). Ainsi par exemple, à propos des Crime-Comics-Books, le psychiatre américain Fredric Wertham (15) dénonçait vigoureusement la "race supérieure blonde", les surhommes aryens beaux et musclés tels Tarzan, Superman et Wonder Woman, sur lesquels, parmi d'autres, il insistait particulièrement. En fait, même s'il est vrai que certains d'entre eux (Sheena, reine de la Jungle; Flash Gordon) étaient blonds - et pourquoi ne pourraient-ils l'être ? - les trois personnages précités, qu'en leurs exploits dans les jungles africaine ou urbaine on imaginerait mal maigrichons et les épaules tombantes, ont toujours été dessinés avec des cheveux du plus bel ébène (16). Au temps du péplum, il se trouvera également des
critiques grincheux pour voir dans les body-builders huilés,
interprètes d'Hercule et de Maciste, systématiquement
des surhommes aryens blonds. Selon Kingsley Colton, un talent
scout recrutant à Muscle Beach pour les studios
romains, "Richard (Harrison) est blond; il a des yeux bleus :
il est bien le type idéal de l'hercule tel que le voient
les Italiens. Par contre, Reg Lewis a une chevelure sombre et dès
son arrivée à Rome, on s'empressa de la décolorer
[en roux, N.d.l.A.]. Depuis le triomphe de Steve Reeves,
il faut que tous lui ressemblent le plus possible, même s'il
faut recourir à des artifices." Ces propos rapportés
par Tito Matti (17)
reflètent assez bien une certaine fantasmatique de la blondeur,
qui ne colle que très imparfaitement avec la réalité
puisque Steve Reeves, le modèle de référence,
s'il a bien des yeux clairs, est brun de poil comme le seront également
les deux autres principaux interprètes (Reg Park et Mark
Forest) - et bruns également quelques autres moins connus
(Bob Mathias, Rock Stevens, Frank Gordon...). A vrai dire, la problématique n'est pas nouvelle : avant
la Seconde guerre mondiale (et même avant l'invention du cinématographe,
dans la peinture) le Christ était généralement
blond et présenté comme la victime des Juifs déicides,
alors que dans le dernier quart du siècle il aura tendance
à devenir brun de poil, à se réinsérer
dans son identité juive, tandis que l'ambiguïté
du rôle de Ponce-Pilate est réévaluée
- louable souci d'exactitude historique. Fallait-il que le débat
déborde sur le cinéma mythologique ? Le propre du
péplum est de rapprocher, de jeter des passerelles entre
les cultures (par exemple, par le réemploi systématique
des costumes et décors préexistants). Qu'importe, puisque les critiques ont décidé, une fois pour toutes, que Superman, Tarzan et les autres - interchangeables, polyvalents - sont blonds... comme Victor Mature dans Samson et Dalila !
1.4. Le héros 1.4.1. Iconographie
L'antithèse du héros est l'esclave, pour la liberté duquel (desquels) celui-ci va d'ailleurs lutter. A une exception près dans cette liste (23), les esclaves sont toujours des femmes lorsque le mot est au singulier : Les esclaves de Babylone (1953) - Sémiramis, esclave et reine (1955) - L'esclave de Carthage (1956) - L'esclave de l'Orient (1958) - L'esclave de Rome (1960) - L'esclave du Pharaon (1960) - La révolte des esclaves (1962) - Goliath e la schiava ribelle (1963) - Gli schiavi più forti del Mondo (1964) - Marchands d'esclaves (1964) - Gli schiavi di Caligola (titre de travail pour "Les orgies de Caligula") (1984). Aucun superlatif ne nous sera épargné : La plus grande histoire jamais contée - Maciste l'Homme le plus fort du Monde - Maciste, le héros le plus grand du monde (t. alt. pour "Le retour des Titans") - Les les esclaves les plus forts du Monde - Le retour du gladiateur le plus fort du Monde, etc. Dans nombre de titres le(s) héros est tout simplement le
Conquérant ou le Titan, le Colosse ou le Géant : Le
Géant de Thessalie - Le Géant de la Vallée
des Rois - Le défi des Géants - Les Géants
de Rome - Le Géant à la cour de Kublaï Khan -
Le Colosse de Rhodes (Sergio Leone rapportera avec humour la
méprise d'un des producteurs de ce film, lequel, ignorant
tout des Sept merveilles du Monde, croyait son film voué
aux exploits de l'un ou l'autre "Goliath" !) - Le
Colosse de Rome - La vengeance du Colosse. Et encore n'avons
nous pas tenu compte des variations de titres dans les pays anglo-saxons
qui nous donnent droit, par exemple dans le dernier cas cité,
à des "Colossus in the Stone Age" (Maciste contre les
Monstres) et autres "Colossus and the head hunters", "Colossus
of the Arena", "Colossus and the Amazon Queen", etc. Rien qu'en
France, le succès des Titans de Duccio Tessari nous
vaudra des titres de réédition (ou de rediffusion
en province) aussi équivoques que La fureur des Titans
(ex "La fureur des gladiateurs") - Le triomphe des Titans
(ex "Le triomphe d'Hercule") - La révolte des Titans
(ex "Hercule contre les mercenaires") ou Le duel des Titans
(titre EU pour "Romulus et Rémus"; titre vidéo pour
"Les Sept gladiateurs")... sans omettre, bien sûr, le superbe
Choc des Titans (1981).
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