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XXVIIIe FESTIVAL
PEPLUM - ARLES
Du 17 au 21août 2015 |
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Festival
Arelate
Festival
du Film Péplum |
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XXVIIIe
festival du film Peplum
Du 17 au 21 août à
21h - Théâtre antique
Introduction
Lundi 17 août 2015
300 (Zack Snyder, 2006) (click)
& (click)
Mardi 18 août 2015
Astérix et les Vikings (Stefan Fjeldmark
& Jesper Møller, 2006) (click)
& (click)
Filmo d'Astérix (click)
Mercredi 19 août 2015
Brûlez Rome ! (Robert Kéchichian,
2005) (click) & (click)
Jeudi 20 août 2015
Cléopâtre (Joseph L. Mankiewicz, 1963)
(click) & (click)
Les interprêtes de Cléopâtre à
l'écran (click)
Vendredi 21 août 2015
Le Roi Arthur (Antoine Fuqua, 2004) (click)
& (click) | |
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Introduction
La Grèce (-480), la Gaule (-50), l'incendie
de Rome (+67), l'Égypte (-30) et la Bretagne arthurienne
(+400). Une programmation éclectique mais géographiquement
éclatée. Quel fil conducteur peut bien relier ces
cinq titres qui, par ailleurs, illustrent la variété
de l'approche cinématographique : le triomphe de la CGI et
de l'incrustation numérique (300 a entièrement
été tourné en studio, sur fond vert); le dessin
animé (Astérix et les Normands); le docu-fiction
TV (Brûlez Rome !); et le blockbuster «à
l'ancienne» (Cléopâtre et Le Roi Arthur).
Léonidas, Astérix, Néron, Cléopâtre
et Arthur ! Cinq figures mythiques particulièrement emblématiques.
Sparte et son roi ont inspiré les Révolutionnaires
de 1789... mais aussi les Nazis et les Communistes; Astérix,
figure incontournable de la BD franco-belge et non moins incontournable
incarnation de l'esprit franchouillard; l'Antéchrist Néron,
monstre de perversité, incendiaire et incestueux; la vénéneuse
Cléopâtre, le «Serpent du Nil»; Arthur
et la Quête du Graal.
300
(Zack Snyder, 2006)
300 réussit le pari d'un film à la fois historique
par les faits rapportés, la bataille des Thermopyles, et
mythologique dans leur représentation. S'il privilégie
la licence poétique, l'auteur du roman graphique dont le
film est tiré, Frank Miller, pour avoir visité le
site en Grèce et lu Le Modèle occidental de la
guerre de Victor Hanson, connaît parfaitement son sujet.
Ce n'est donc pas par erreur si, tels les Lapithes affrontant les
Centaures au fronton ouest du temple de Zeus à Olympie, les
Spartiates - équipés comme pour la course armée,
la dernière des huit disciplines olympiques - affrontent
en «nudité héroïque» les forces obscures;
c'est-à-dire équipés des seuls casque, bouclier
et jambières. Ni si, tels les monstrueux Centaures mi-humains
mi-chevalins, l'ennemi barbare apparaît comme une horde de
mutants dégénérés. Sous leur masque
d'argent, les «Immortels» de la Garde du Grand-Roi seront
donc des zombies mort-vivants, etc. Car tel est le propre de l'ennemi
: nous apparaître comme cruel et abject. S'il n'en était
pas ainsi, comment ou pourquoi le combattrions-nous ?
Aujourd'hui, les Amazones - habillées par des boutiques coquines
du boulevard de Clichy, assez peu efficaces pour le combat - nous
apparaissent sans doute comme des guerrières sexy telle Red
Sonja etc. Mais pour les Grecs d'il y a 2.500 ans, l'idée
même que des femmes créées pour donner la vie,
puissent prendre les armes et donner la mort sur un champ de bataille
était insupportable. À la bataille de Salamine, les
Athéniens mirent à prix la tête de la reine
Artémise (1)
qui menait personnellement au combat sa petite escadre. Figures
d'altérité, les Amazones, dans la céramique
grecque, étaient souvent représentées en costume
perse. De fait, les géographes grecs peuplaient les confins
du monde de toute sortes de nations étranges, hommes à
têtes de loup ou avec les yeux au milieu de la poitrine, quand
ils ne se contentent pas d'un seul pied...
Sorti dans le contexte du conflit Irano-Irako-Américain,
cette représentation des ennemis de la démocratie
fit bien évidemment pousser de hauts cris, par la-même
assurant une solide publicité au film de Snyder. Furent alors
mises en chantier des parodies comme Meet the Spartans (Jason
Friedberg & Aaron Seltzer, 2008), avec Sean Maguire et Carmen
Electra, bizarrement rebaptisé chez nous Spartatouille...
et même, rebondissant sur l'image gay de ces athlétiques
guerriers en slips de cuir, une version hardcore hétéro,
The Four (Michael Ninn, 2012), soit l'histoire de quatre
délurées veuves spartiates - dont la reine Gorgo -
qui vengent leurs époux tombés aux Thermopyles.
Astérix
et les Vikings (Stefan Fjeldmark & Jesper Møller,
2006)
La première planche des aventures d'Astérix le
Gaulois parut dans le numéro 1 du magazine Pilote
le 29 octobre 1959. L'album BD, sorti en 1961, sera adapté
en dessin animé en 1967. Avec des fortunes diverses, les
aventures de l'irascible petit guerrier gaulois seront quatorze
fois portées à l'écran, dont neuf en animation
et cinq en live.
Une petite filmographie valant
mieux qu'un long discours, rappelons les grandes étapes de
la saga filmique :
- Astérix le Gaulois (Ray Goossens, prod. Belvision,
BE, 1967) D'après l'album Astérix le Gaulois,
1961 [Dessin animé - 68']
- Astérix et Cléopâtre (René
Goscinny & Albert Uderzo, prod. Belvision, BE, 1968). D'après
l'album Astérix et Cléopâtre, 1963
[Dessin animé - 72']
- Les Douze Travaux d'Astérix (René Goscinny
& Albert Uderzo, prod. Studios Idéfix, FR, 1976) [Dessin
animé - 78']
- Astérix et la Surprise de César (Gaëtan
& Paul Brizzi, prod. Gaumont, FR-BE, 1985). D'après
les albums Astérix légionnaire, 1964, et
Astérix gladiateur, 1967 [Dessin animé -
79']
- Astérix chez les Bretons (Pino Van Lamsweerde,
prod. Gaumont / Gutenberghus, FR-DK, 1986). D'après l'album
Astérix chez les Bretons, 1966 [Dessin animé
- 79']
- Astérix et le Coup du Menhir (Philippe Grimond,
prod. Dargaud Films / Extrafilm / Gaumont International, FR-AL,
1989) D'après les albums Le Combat des chefs, 1966,
et Le Devin, 1972 [Dessin animé - 81']
- Astérix et les Indiens (Gerhard Hahn, prod. Extrafilm
/ Fox Pathé Europa / Hahn Film AG / 20th Century Fox, FR-AL,
1994). D'après l'album La Grande Traversée,
1975 [Dessin animé - 85']
- Astérix et Obélix contre César (Claude
Zidi, prod. AMLF / Renn Productions / Films 7, FR-IT-AL, 1999)
[105']
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre
(Alain Chabat, prod. Canal+ / CNC / Chez Wam / KC Medien / Katharina
/ La Petite Reine / Renn Productions / TF1 Films Production, FR-IT,
2002). D'après l'album Astérix et Cléopâtre,
1963 [107']
- Astérix et les Vikings (Stefan Fjeldmark &
Jesper Møller, prod. M6 Studio / Mandarin SAS / 2d3D Animations,
FR-DK, 2006). D'après l'album Astérix et les
Normands, 1967 [Dessin animé - 78']
- Astérix aux Jeux Olympiques (Frédéric
Forestier & Thomas Langmann, prod. La Petite Reine / Pathé
Renn Productions, FR-IT-SP-AL, 2008). D'après l'album Astérix
aux Jeux Olympiques, 1968 [113']
- Astérix et Obélix : Au Service de Sa Majesté
(Laurent Tirard, prod. Cinetotal / Fidélité Films
/ Scope Pictures / Film Kairòs / Morena Films / Wild Bunch,
FR-IT-SP-Hongrie-AL, 2012). D'après les albums Astérix
chez les Bretons, 1966, et Astérix et les Normands,
1967 [109']
- Astérix : Le Domaine des Dieux (Alexandre Astier
& Louis Clichy, prod. M6 Studio, Mikros Image Animation Paris,
Dreamwall et Nozon, FR, 2014). D'après l'album Le Domaine
des Dieux, 1971 [Dessin animé 3D - 85']
Brûlez Rome
! (Robert Kéchichian, 2005)
Un petit cocorico bien mérité pour ce péplum
docufiction français tourné dans les Empire Studios
à Latrach (Tunisie) et basé sur la remarquable thèse
de Robert Sablayrolles (Univ. Toulouse - Le Mirail) consacrée
aux vigiles, ces pompiers de Rome (2).
Parmi les consultants, remarquons quelques pointures de la «reconstit'»
comme le chef Renzo Pedrazzini dont les travaux sur la cuisine romaine
font autorité, François Gilbert (Pax Augusta,
Lyon) à qui rien de ce qui est militaire n'est étranger,
et pour les dialogues en latin, Florence Dupont (Paris VII). Pour
les besoins de la cause, la pompe conçue par Héron
d'Alexandrie a été reconstituée.
Le scénario a pour ressort un célèbre
procès qui eut lieu sous Néron : le meurtre du préfet
de Rome par un de ses esclaves, entraînant aux termes de la
loi la mise à mort de l'ensemble des esclaves de sa maison
(il en avait 400) a priori considérés comme
complices. Cette loi archaïque et cruelle suscita l'indignation
de nombreux romains. C'est aussi la possibilité en mettre
en question le statut des esclaves affranchis, car les vigiles,
à la fois policiers et pompiers, étaient tous recrutés
dans cette catégorie sociale.
C'est encore l'occasion de réexaminer la responsabilité
de l'empereur Néron, depuis 2.000 ans bafoué tant
par ses adversaires politiques de l'aristocratie sénatoriale
que par les Pères de l'Église, en quête d'un
Antéchrist annonçant la Fin des Temps. On sait depuis
que Rome ravagée fut reconstruite et que l'Empire romain
prospéra quelques siècles encore ! Loin du pittoresque
Peter Ustinov de Quo Vadis, Jean Rieffel incarne ici un Néron
humaniste et soucieux de la barque de l'État. Néron
descend parmi son peuple au comble du désespoir, et ouvre
ses jardins aux Romains. Cet éclairage est trop rare dans
les péplums; nous ne voyons guère que l'épisode
2 de la série Imperium, Néron (Paul Marcus,
2005) où - sans pour autant éluder ses crimes privés
- Hans Matheson incarne un fils d'Agrippine soucieux lui aussi de
soulager la détresse des citoyens jetés à la
rue.
Cléopâtre
(Joseph L. Mankiewicz, 1963)
Quelques mois avant de décéder, à la question
«Allez-vous encore au cinéma ?», Joseph
Leo Mankiewicz (83 ans) répondait : «Oui. Je vais
voir des films d'amour, car c'est un sujet qui préoccupe
l'Homme depuis toujours. C'est tellement intéressant de voir
comment l'amour peut modifier les êtres.»
Écrasé par le faste de l'épopée, on
ne s'en rend pas trop compte, Cléopâtre fut
aussi un film d'amour. Amours à trois, amours recomposées
de César, Cléopâtre, Antoine - comme l'on voudra
- le film qui ruina la Twentieth Century-Fox démarra dans
le crachin londonien le 28 septembre 1960, un tournage qui courrut
jusqu'au 18 novembre. Peter Finch incarnait César et Stephen
Boyd Antoine. Joan Collins puis Audrey Hepburn furent pressenties
pour le rôle de Cléopâtre, avant que Walter Wanger
réussisse à imposer Elizabeth Taylor. De cette première
version mise en scène par Rouben Mamoulian, il ne reste que
16 minutes de pellicule.
Le film redémarra sous des cieux plus ensoleillés
à Cinecittà, le 25 septembre 1961. Dix mois de tournage
en Italie, de septembre 1961 à juillet 1962, fréquemment
interrompu par les problèmes de santé de notre «Serpent
du Nil» qui doit subir une trachéotomie; dix jours
en Égypte, du côté d'Edfou, fin juillet 1962,
et plusieurs semaines à Londres (studios Pinewood, où
Alexandrie fut reconstituée) et en Espagne (la bataille de
Pharsale à Almeria, tombée au montage final) pendant
l'hiver 1962-1963. La bataille navale d'Actium fut réalisée
après coup par Andrew Marton, à la demande de Zanuck.
Quant à la galère géante, un «vingt»
qui amenait Cléopâtre rencontrer Antoine à Tarse
de Cilicie, elle fut tournée à Ischia avec un vieux
navire charbonnier maquillé à l'antique.
La version originale (preview hollywoodienne) du
film faisait 4h03'; en première vision il est amputé
de 22' par Elmo Williams et ramené à 3h42'. Ensuite,
pour des raisons d'exploitation commerciale, une version de 2h46'
fut mise dans le circuit (celle que connaissent la plupart des spectateurs).
L'amateur attentif pourra toutefois trouver en DVD VF une version
restaurée de 3h59' (3).
Conçu dans un parfum de scandale alimenté
par l'écho des frasques de la liaison de Burton avec Liz,
qui finit par divorcer pour ép0ouser celle-ci, cette Cléopâtre
passe pour avoir été, en son temps, le film le plus
coûteux de l'histoire du cinéma (44.000.000 de dollars,
dont un cachet de un million exigé par Liz). Tellement coûteux
que Spyros Skouras, son président, fut «éjecté»
de la Fox et remplacé par Darryl F. Zanuck qui hâtera
le bouclage du film. Le producteur Walter Wagner, âme du projet,
fut lui aussi remplacé en cours de tournage. C'était
cet homme qui avait «rêvé» Cléopâtre
dans le plein sens du terme, élu Liz Taylor dans le rôle
titulaire et choisi Mankiewicz (Mamoulian ayant refusé de
continuer) lequel, précédemment, avait déjà
mis en scène César et Marc Antoine d'après
Shakespeare (Jules César, 1953).
Le Roi Arthur
(Antoine Fuqua, 2004)
Relayés par le cinéma, les romans de chevalerie de
Chrétien de Troyes et de Thomas Malory - composés
au temps des Plantagenêts (XIIe-XVe s.) - ont fixé
dans notre imaginaire l'image de Chevaliers de la Table Ronde en
armures médiévales. Pourtant Arthur, le «roi
Arthur» qui à l'origine n'était, selon Nennius,
qu'un dux bellorum (chef de guerre), appartient à
l'Antiquité tardive.
Précédant le monarque de la littérature courtoise
et parallèlement à la figure de la mythologie celtique
dont il est question, notamment, dans le conte de Kulhwch et
Olwen, il y eut un personnage historique qui, sans doute, était
la synthèse de différents chefs de milices britanno-romaines
(buscellarii) luttant contre l'envahisseur saxon, qui se
sont succédés dans le temps.
Les premières allusions aux batailles qui marquèrent
son règne - celles du Mont Badon et celle de Camlann, où
il mourut - ne le mentionnent même pas (ainsi en 570 Gildas
le Sage, De Excidio... et en 731 Bède le Vénérable,
Histoire ecclésiastique...), ce qui semble attester
de la modestie de ses origines. L'on discute encore pour savoir
où elles se déroulèrent et en quel siècle
situer ces fameuses «douze victoires» qu'il remporta
sur les Saxons (Ve ou VIe ?). Le cinéma aime les placer géographiquement
quelque part sur le Mur d'Hadrien. Mais les dates aussi sont fluctuantes
: entre 460 et 540 pour le Mont Badon (493-494 selon Bède;
516 selon les Annales Cambriae). Pour Camlann, on propose
537 (Annales Cambriae), voire 542 !
Dans L'Histoire des Rois de Bretagne (1138),
le gallois Geoffroy de Monmouth présente Arthur comme le
fils d'Uther Pendragon et petit-fils du roi de Bretagne Constantin-le-Béni
(Kystennin Vendigeit), que l'on doit sans doute identifier à
l'empereur romain usurpateur Constantin III (4)
(emp. 407-411). Ce Constantin III franchit le channel en
407 avec ce qui restait de troupes romaines en [Grande-]Bretagne
en vue de contrer les Vandales, Alamans etc. qui le 31 décembre
406 avaient franchi le limes, profitant - dit la légende
- de ce que le Rhin était gelé. Mais plus probablement
pour régler son compte à l'incapable empereur Honorius.
Quand on lit qu'Arthur aurait mené une expédition
contre Rome, c'est plutôt à son grand-père Constantin
III qu'il faudrait sans doute songer !
Geoffroy de Monmouth nous parle d'une expédition militaire
d'Arthur en Gaule, d'où il doit précipitemment rentrer
- son épouse, la reine Guenièvre, conspirant contre
lui avec son fils batard Mordred. De fait, on peut s'interroger
sur ces aller et retour île-continent. La logique donnerait
ainsi raison à l'hypothèse «Constantin III»,
dont la chronologie concorde avec l'abandon de la Bretagne par les
légions romaines ca 410. C'est en 1925 que Kemp Malone
suggéra de relier Arthur à un certain L. Artorius
Castus, connu par certaines inscriptions retraçant sa carrière
militaire. Après avoir été préfet de
la Leg. VI Victrix, il fut dux des cohortes de cavalerie
de Bretagne et à ce titre repassa la Manche en 184 pour aller
en Armorique mâter une insurrection (inscription d'Erpetium
[Croatie]). L'hypothèse trouve un certain poids dans la similitude
des patronymes, sa position de dux de la cavalerie lourde
sarmate basée dans le fort de Bremetenracum (Ribchester),
sur le Mur d'Hadrien. Fort où ils étaient toujours
vers 400, comme nous l'apprend la Notitia Dignitatum (5)
qui y signale une vexillation des Equites catafractarii juniores.
En 1997, le folkloriste C. Scott Littleton, professeur d'anthropologie
à Los Angeles, le premier, rapprocha le Cycle arthurien des
traditions Ossètes, descendants des Sarmates, notamment le
culte d'un dieu-épée qui fait songer à Excalibur
(travaux complétés par ceux de son assistante Linda
Ann Malcor).
Dans Le Roi Arthur, c'est l'hypothèse
«Artorius Castus» et ses cataphractaires sarmates qu'a
choisi d'illustrer David Franzoni (scénariste de Gladiator)
malgré l'hiatus temporel de deux siècles séparant
le général romain de 184, de l'invasion saxonne (449).
Les premiers conflits entre Rome et les pirates Saxons ont eu lieu
sur les côtes septentrionales de la Gaule, en 286. Lorsqu'ils
se joindront aux Pictes et aux Scots pour ravager l'île de
Bretagne, Valentinien Ier les combattra encore (367-368), avec la
collaboration de Théodose, futur empereur. On voit que l'Artorius
historique n'aura jamais eu l'occasion de combattre les Saxons (plutôt
des Pictes), alors que c'est l'un des plus hauts faits d'armes de
l'Arthur légendaire.
En 452 donc, date retenue par le scénariste (6),
l'Artorius Castus du film est censé être un descendant
de l'autre, toujours en lutte avec les Pictes, avec lesquels il
finira néanmoins par faire alliance contre le roi saxon Cerdig.
À ce moment, les Romains ont militairement abandonné
l'île depuis quelques décennies déjà
(410) et notre Arthur n'a plus auprès de lui qu'une poignée
de mercenaires sarmates. Le pitch : Antoine Fuqua semble
tourner un remake de ses Larmes du Soleil (Tears
of the Sun, 2002), soit les aventures d'un commando opérant
en territoire hostile, délivrant et ramenant une prisonnière
de charme et de choc. En totale rupture avec le Cycle courtois des
gentes dames et gentils chevaliers, Lancelot, Galahad et les autres
seront des rustres mal dégrossis et la «reine»
Guenièvre une guerrière picte qui se peint le corps
en bleu ! À noter que leur commanditaire, l'évêque
Germanus, n'est autre que notre saint Germain d'Auxerre qui, effectivement,
vint en Bretagne pour lutter... contre le pélagianisme; toutefois
en 452 il était mort depuis quatre ans déjà.
Le moine breton hérésiarque Pélage niait le
péché orginel et professait la notion de libre arbitre
de l'homme.
D'autres productions ont tenté d'arracher
la geste arthurienne à ses clichés médiévaux.
Dans des décors minimalistes, la série TV BBC Le
Roi des Celtes (Arthur of the Britons, 1972) évoquait
en 24 épisodes une sorte de Thierry-la-Fronde où tribus
brittonnes, jutes et galloises tentaient de s'allier contre le Saxon
Cerdig. Quelques minces allusions à Rome subsistaient toutefois.
Axé sur le merveilleux et l'opposition paganisme (Vortigern
[7])
et christianisme (Uther), le TV-film Hallmark Merlin (Steve
Barron, 1998), par les costumes romains, recadrait dans le temps
l'épopée arthurienne.
Enfin, trois ans plus tard, La Dernière Légion
(Doug Lefler, 2007), tiré du roman homonyme de Valerio Manfredi,
par une de ces distorsions temporelles - auxquelles les incertitudes
chronologiques de l'épopée arthurienne nous ont résigné
- sera censé se passer en 477 (le dernier Empereur d'Occident,
Romulus Augustule, ayant été déposé
par Odoacre en septembre 476), mais relate des faits bien antérieurs
à ceux contenus dans le film d'A. Fuqua. Romulus Augustule
devient Uther Pendragon, copier-coller fictionnel qui a priori
pourrait sembler ridicule, mais n'oublions pas que le Uther du Cycle
breton était bel et bien un petit-fils d'empereur romain,
même si Constantin III n'était qu'un usurpateur.
Michel Éloy
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Appendice
: Cléopâtre à l'écran
Cléopâtre est sans conteste la toute première
héroïne du péplum «muet», ou - si
vous voulez - le troisième personnage historique après
Néron (1896) et le Christ (1897). Sa toute première
incarnation se situe en 1899, sous les traits de Jeanne d'Alcy
(34 ans) dans la Cléopâtre de son époux
Georges Méliès (prod. Star Film). Cette petite bande
de 40 m nous montre un pilleur de tombe ramenant à la vie
sa momie. Dans deux productions Vitagraph, elle prendra ensuite
les traits de Florence Lawrence (18 ans) (Antony and Cleopatra
- The Love Story of the Noblest Roman and the Most Beautiful Egyptian,
Charles Kent & John Stuart Blackton, 1908), puis l'année
suivante ceux de «the Vitagraph Girl», Florence Turner
(?) (24 ans) (Cleopatra's Lover, or A Night of Enchantment,
J. Stuart Blackton, 1909 [263 m]). Ce dernier film d'après
Théophile Gautier, Une Nuit de Cléopâtre
(1845).
La française Madeleine Roch (26 ans) reprend ensuite
le rôle dans une Cléopâtre de Ferdinand
Zecca & Henri Andreani (prod. Film d'Art, 1909-1910), une petite
bande de 355 m, suivie - probablement avec la même actrice
- par Cléopâtre et César / Le Caprice du
Vainqueur / César en Égypte des mêmes Ferdinand
Zecca & Henri Andreani (1909-1910) de 165 m.
Difficile ensuite, sur la base de simples catalogues, de démêler
nouveautés et reprises. Nous avons Helen Gardner (28
ans) dans une Cleopatra Queen of Egypt (88') de Charles L.
Gaskill, supervisée par J. Stuart Blackton en 1912, puis
une Cléopâtre de Maurice Mariaud, production
Gaumont supervisée par Louis Feuillade (FR, 1913-1914) où
elle est cette fois incarnée par Renée Carl
(39 ans) et, enfin, Gianna Terribili-Gonzalez (31 ans) dans
Marc-Antoine et Cléopâtre (Marcantonio e Cleopatra)
(Enrico Guazzoni, IT, 1913), une production Cines de 75' (2.000
m) tirée d'Antoine et Cléopâtre de Shakespeare,
mais aussi des Vies parallèles de Plutarque et de
la Cléopâtre de Pietro Cossa. L'année
suivante, Guazzoni lui consacrera encore une «suite»,
Giulio Cesare (La Conspiration de Jules César) avec
Pina Menichelli (24 ans) dans le rôle de la reine d'Égypte.
La fille de Ptolémée Aulète nous revient
en 1917 sous les traits de Theda Bara (32 ans) dans Cléopâtre,
la Reine des Césars (J. Gordon Edwards, prod. William
Fox, 1917, 125'). Tiré d'un roman d'Henry Rider Haggard,
ce film consacra l'une des plus grandes divas de la mythologie hollywoodienne.
La publicité a attribué tout un passé exotico-fantasmatique
à Theodosia Goodman, dont le nom de scène était
l'anagramme d'«Arab Death». De ce film perdu il ne subsiste
que quelques fragments (45" ?). L'actrice s'y exhibant constamment
demi-nue, cette Cléopâtre fut frappée
des foudres du Code Hays et interdit pour cause d'obscénité.
Viendra ensuite la Cléopâtre de C.B. DeMille,
mais avec entretemps plusieurs films parodiques à elle consacrés
sous les traits de Dora Rogers, Madge Kirby, Ethel Teare
ou Dorothy Revier (Hal Roach, 1918; Larry Semon, 1918; Bryan
Foy, 1924; William Neill, 1928). Le dernier, un court métrage
de 1931, verra Dorothy Burgess (24 ans) se positionner dans
le tandem Bert Wheeler/Robert Woolsey, respectivement dans les rôles
d'Antoine et de César (Oh ! Oh ! Cleopatra, Joseph
Santley, RKO-Pathé).
La franco-américaine Claudette Colbert avait 31
ans lorsqu'elle joua Cléopâtre (Cecil B. DeMille,
1934). Une plastique à damner un saint; gageons qu'elle a
dû inspirer celle de l'héroïne de comics
«Vampirella» ! Ce fut ensuite Amina Rizk (33
ans) dans l'égyptien Cleôbatra (Kliubatra) d'Ibrahim
Lama (1943), tourné dans les studios des frères Ibrahim
et Badr Lama à Koubbeh.
Vinrent ensuite la britannique Vivien Leigh (32 ans) dans
César et Cléopâtre (Gabriel Pascal, 1945),
d'après la comédie de Bernard Shaw, puis la cubaine
Maria Antonieta Pons (24 ans) dans le parodique Folies
Romaines (La Vida intima de Marco Antonio y Cleopatra) (Roberto
Galvadón, Mexique, 1946).
Les années '50 voient dans le rôle Rhonda Fleming
(30 ans) (Le Serpent du Nil, William Castle, 1953), une production
Sam Katzman (81'); Kim Stanley (28 ans) dans un épisode
de la série TV «You Are There» (The Death
of Cleopatra (30 B.C.), Sidney Lumet, 1953); et l'italienne
Sophia Loren (20 ans) (Deux Nuits avec Cléopâtre,
Mario Mattoli, 1954). Dans ce dernier film Cesarino, un officier
provincial, vit une folle expérience sexuelle avec Nisca,
esclave et sosie de Cléopâtre - ce qui lui vaut de
ne pas être exécuté à l'aube, comme l'aurait
été n'importe lequel des amants d'un soir de la cruelle
reine... soucieuse de sa réputation.
N'oublions pas Virginia Mayo (37 ans) (The Story of Mankind,
Irvin Allen, 1957) : au jugement dernier, Satan fait comparaître
les plus grands scélérats de l'histoire de l'Humanité
! Ni Phyllis Kirk (30 ans) dans un épisode de la série
TV britannique «Errol Flynn Theatre» (8)
: la volage Julia, femme d'un égyptologue, est la réincarnation
de Cléopâtre. Elle finit par se noyer dans la Tamise
lorsqu'elle comprend que son époux n'est pas Antoine (Rustle
of Silk, Lawrence Huntington, 1957). Viennent ensuite l'argentine
Linda Cristal (25 ans), dans Les Légions de Cléopâtre
(Vittorio Cottafavi, 1959) et la française Pascale Petit
(24 ans) dans Cléopâtre, une Reine pour César
(Victor Tourjansky & Piero Pierotti, 1962). On parle alors beaucoup,
dans le Landerneau cinématographique, d'une superproduction
qui se prépare. Cléopâtre est juste mentionnée
dans Le Fils de Spartacus (Sergio Corbucci, 1962), dont quelques
plans sont filmés devant les pyramides de Gizeh; elle n'apparaît
pas non plus dans El Kebir, fils de Cléopâtre
(Ferdinando Baldi, 1964) dont Scilla Gabel, la vedette féminine,
incarne une certaine Livia.
Et arrive ce qui devait arriver : l'anglo-américaine Liz
Taylor (31 ans) incarne la reine des reines dans Cléopâtre
(Joseph L. Mankiewicz, 1963). Lui emboîte immédiatement
le pas, la française Magali Noël (32 ans) dans
Totò e Cleopatra (Fernando Cerchio, 1963). Le célèbre
comique napolitain est le sosie et demi-frère de Marc Antoine,
volage mari que son épouse jalouse prie de remplacer. Lorsque
celui-ci réapparaît, Cléopâtre - ignorante
de la substitution - entre l'amoureux et l'indifférent alternera
le chaud et le froid. Mais lorsqu'elle se fera mordre par un aspic,
la vraie victime sera... le serpent. Précédemment,
le même Totò/Marc Antoine était descendu retrouver
Cléopâtre/Maria Frau aux Enfers, où il
se retrouvait en rivalité avec Satan himself (Totò
all' Inferno, Camillo Mastrocinque, 1955).
Annoncé en 1963 avec Mickey Hargitay et Jayne Mansfield,
un Antoine et Cléopâtre restera un projet avorté
en raison de la rupture survenue dans le couple. Dommage. Car à
défaut de talents d'acteur, Mickey avait vraiment le physique
de l'emploi. À l'écran, Cléopâtre est
évidemment partout. Une scène de What a Way to
go (9
évoque Cléopâtre (?) et le conquérant
romain interprété par Gene Kelly. Récupérant
les costumes du film de Mankiewicz, Carry on Cleo (Gerald
Thomas, 1964), qui s'inscrit dans la série de parodies «Carry
on» nous propose Amanda Barrie (29 ans), une friponne
britannique. Pendant ce temps, en Italie Anna Vettori incarne
une candidate actrice qui tente sa chance à Cinecittà
et s'y expose à toutes sortes de mécomptes (Cleopazza,
Carlo Moscovini, 1964) cependant que Valeria Valeri jouera
Cléopâtre aux côtés d'Enrico Maria Salerno/Antoine
à la télévision italienne, dans une nouvelle
adaptation de Shakespeare, Antonio e Cleopatra signée
Vittorio Cottafavi (1965).
Le film de Mankiewicz a encore inspiré une BD (album 1963),
bientôt adaptée en dessin animé : Astérix
et Cléopâtre (Goscinny & Uderzo, 1968); Michèle
Dax y prête sa voix à Cléopâtre non sans
adresser un clin d'oeil obligé à la VF du film. Un
autre «anime» ne tardera pas : Cleopatra, Queen of
Sex (Kureopatora) (Osamu Tezuka & Eiichi Yamamoto, Japon,
1972) [112']. Cléopâtre - à qui Chinatsu
Nakayama prête sa voix - y est une jeune fille très
laide, que sa nourrice Apollodorie (sic) aide à séduire
César en lui faisant remodeler le visage par la chirurgie
plastique («Si le nez de Cléopâtre eut été
plus long...»). Tout comme le dessin animé avec Astérix,
ce film lorgne vers les images de Mankiewicz, et même en copie
le logo. Entre les deux, la pornstar Sonora [Loray White]
incarna une Cléopâtre «de couleur» dans
une pantalonnade - si pantalons il y eut jamais (?) - dans laquelle,
notamment, Cicéron était l'eunuque de l'«empereur
César» et où Antoine, amoureux, organisait l'assassinat
de son rival avec Cassius et Brutus (Les Orgies Sexuelles de
Cléopâtre (The Notorious Cleopatra), A.P. Stootsberry,
1970). Divers couples d'amants de l'Histoire, parmi lesquels Shannon
West/Cléopâtre, défileront encore dans A
Clockwork Blue (Eric Jeffrey Haims, 1972). Après le Caligula
de 1981, le péplum softcore revient à la mode dans
une kyrielle d'éroductions, dont Les Nuits Chaudes de
Cléopâtre (César Todd, 1985) avec Marcella
Petrelli. Une fois de plus le péplum se mettra en abîme
avec Joy (Zara Whites) allant à Berlin incarner la
célèbre reine le temps d'un film érotique (Joy
chez les Pharaons, J.-P. Floran, 1992). Rayon hardcore, Rocco
Daryl Tano [= Rocco Siffredi] poursuit de ses heu... hardeurs une
jeune personne ingénument nommée «Cléo»
au générique, dans le rôle bien entendu de Cléopâtre
(Orgies Romaines, Mario Salieri, 1996). Vétéran
des films d'aventures, Aristide Massaccessi - mieux connu sous le
pseudonyme de Joe D'Amato - victime de la crise qui frappe le cinéma
populaire s'est comme d'autres reconverti dans le cinéma
d'alcove. En 1995-1996, il tourne à la chaîne une dizaine
de films direct-to-video passant en revue tous le profils
intéressants de la mythologie, de la Bible et de l'histoire
romaine (Messaline, Caligula, Néron), dont bien entendu Cléopâtre
incarnée par Olivia Del Rio, une hardeuse qui sait
assumer ses arrières... (Love Nights of Anthony and Cleopatra).
Parmi d'autres il nous faut encore citer Julia Taylor (tiens,
ce nom vous évoque-t-il quelque chose ?) dans Private
Cleopatra d'Antonio Adamo (2003), spécialiste des reprises
«hardcore» de péplums à succès
(Gladiator, Rome) et pilier des productions «Private».
Des égyptologues ressuscitent Cléopâtre à
partir de son ADN, et celle-ci va leur démontrer que sa réputation
n'était pas surfaite !
Dans un registre plus sérieux, Cléopâtre poursuit
bon an, mal an sa petite bonnefemme de chemin : la blonde et britannique
Hildegard Neil (33 ans) est une des rares à opter
pour un look hellénique (Antoine et Cléopâtre,
Charlton Heston, 1972); Richard Johnson (Antoine) et Janet Suzman
(Cléopâtre) confirment encore la voie shakespearienne
(Antony and Cleopatra, Jon Scoffield, prod. ATV-RST, GB,
1974) tandis qu'Alec Guiness (César) et Geneviève
Bujold (Cléopâtre) ravivent le souvenir de George-Bernard
Shaw (Cæsar and Cleopatra, James Cellan Jones, série
TV «The Hallmark Hall of Fame» (NBC), EU, 1976).
Les années '80 démarrent avec une délirante
franchouillardise où Mimi Coutelier pare de peplums
ses vingt-six printemps (Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ,
Jean Yanne, 1982), tandis qu'une série-TV britannique décline,
les unes après les autres, des sept reines lagides qui portèrent
le nom - avec Michelle Newell dans le rôle de la dernière
(The Cleopatras (John Frankau, 1983, 5 ép.).
Décidément multi-fonction, Cléo vante aussi
des produits d'entretien dans des spots publicitaires comme ce clip
tourné en 1983 par Dino Risi en les Studios de Billancourt,
avec Jean-Marie Proslier dans le rôle de l'esclave Solcarlus.
Quand ce ne sera une savonnette «Cléopatre» voluptueusement
savourée dans un bain de lait d'ânesse reconstitué
à Cinecittà par Georges Lautner (1985).
Arrivent les «Nineties». Youssef Chahine égrène
ses souvenirs de jeunesse et... d'Antiquité dans Alexandrie,
encore et toujours avec la complicité de Yousra
dans le double rôle de Nadia/Cléopâtre (Iskanderiyya
kamen wa kamen, FR-EG, 1990). La chilienne Leonor Varela
(26 ans) incarne la dernière lagide avec sensualité
dans un TV-film Hallmark, Cléopâtre (Franc Roddam,
1999), tiré du roman de Margaret George, Les Mémoires
de Cléopâtre (Albin Michel, 1999). Ici aussi, et
contrairement à Shakespeare, Antoine - jouant double jeu
- ne serait pas étranger au complot contre César.
Enfin, l'adolescence de la future reine d'Egypte est évoquée
par Elisa Moolecherry dans The Royal Diaries : Cleopatra
- Daughter of the Nile (Randy Bradshaw, 2000), d'après
le roman de Kristiana Gregory.
On ne s'y serait pas attendu, pourtant la fille de Ptolémée
XII apparaît à deux reprises dans la série Xena
la Guerrière. D'abord sous les traits de la cubano-américaine
Gina Torres (28 ans) dans le 54e épisode, «Le
Roi des Assassins» (Bruce Campbell, 1997) puis, dans le
108e, ceux de la néo-zélandaise Josephine Davison
(27 ans), «Marc-Antoine et Cléopâtre»
(Michael Hurst, 2000). Où Xena (Lucy Lawless), pour les besoins
de la cause, prendra la place de Cléopâtre. Xena-Cléopâtre
? À l'aube du nouveau millénaire, lorsque la «Warrior
Princess» commence à se lasser, c'est vers Cléo
que se tournent les responsables de Renaissance Pictures. Lucy Lawless/Xena,
en est à sa cinquième saison (1999-2000). Jennifer
Sky va combattre pour du chaos sauver la planète. Bien
sûr, Cléopâtre n'est qu'un nom éminemment
fantasmatique plaqué sur une une nouvelle superhéroïne
laquelle, après un pilote intitulé Amazon High,
embrayera la série sous le titre générique
de Cleopatra 2525 (EU-NZ, 2000).
Plus près de nous, le deuxième millénaire
nous revaudra sur les écrans l'italienne Samuela Sardo
(25 ans) (Jules César, Veni, Vidi, Vici, Uli Edel,
2002); ses compatriotes Monica Bellucci (38 ans) (Astérix
: Mission Cléopâtre, Alain Chabat, 2002) et Anna
Valle (28 ans) Auguste, le Premier Empereur (Roger Young,
2003). La britannique Lyndsey Marshal (27 ans) nous en propose
une version «junkie» dans la série HBO Rome
(John Milius, William J. Macdonald & Bruno Heller, 2006-2007).
Suivent encore la brésilienne Alessadra Negrini (37
ans) (Cleópatra, Júlio Bressane, 2007); l'haïtienne
Nikki M. James (28 ans) (Caesar and Cleopatra, Des
McAnuff, 2009); la danseuse franco-marocaine Sofia Essaïdi
(25 ans) (Cléopâtre, la Dernière Reine d'Égypte,
Kamel Ouali, 2009); la syrienne Soulaf Fawakherji (33 ans)
(Cleopatra / Klio Patra, Wael Ramadan, 2010), une série-TV
syro-égyptienne en 34 épisodes évoquant sa
jeunesse; la danseuse orientale Sarah Skinner (Tarot Fantasy
Bellydance, Venus Uprising, 2010) et enfin, dans un docufiction,
Lilly Eido (Le Destin de Rome, Fabrice Hourlier, 2011).
(Au moment de boucler cette notice, un petit coup d'oeil sur
IMDb recensait 197 films ou téléfilms évoquant
un personnage nommé Cléopâtre; pas nécessairement
celle qui nous intéresse ici, mais c'est assez impressionnant
tout de même.)
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Fiches
300
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États-Unis, 2006
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Prod.
: Warner Bros. - en association avec Legendary Pictures et
Virtual Studios / Coul. / Aspect Ratio : 2.35:1 / 117'
Fiche technique
Réal. : Zack Snyder; Scén. : Zack Snyder, Kurt
Johnstad & Michael B. Gordon (d'après la BD de
Frank Miller (sc. & d.) & Lynn Varley (coul.); Images
: Larry Fong; Prod. : Steve K. Barnett (co-producer), Mark
Canton (producer), Wesley Coller, William Fay, Craig J. Flores,
Bernie Goldmann, Scott Mednick, Frank Miller, Gianni Nunnari,
Josette Perrotta, etc.; Montage : William Hoy; Mus. : Tyler
Bates.
Fiche artistique
Gerard Butler (Léonidas) - Lena Headey (reine Gorgo)
- David Wenham (Dilios) - Dominic West (Théron) - Vincent
Regan (Artémis, capitaine de la garde) - Michael Fassbender
(Stelios) - Rodrigo Santoro (Xerxès) - Andrew Tiernan
(Ephialtès) - Andrew Pleavin (Daxos) - Tom Wisdom (Astinos)
- Giovani Antonio Cimmino (Pléistarque) - Peter Mensah
(messager).
Distribution
FR/ Warner, 21 mars 2007, dans 446 salles en France (interdit
aux moins de 12 ans)
SCÉNARIO
480 av. n.E. - Un messager du Grand Roi des Perses, l'empereur
Xerxès, invite le roi de Sparte Léonidas à
se soumettre à son maître pour éviter
l'invasion guerrière de son pays. «What Must
a King Do ?» L'épouse de Léonidas,
la reine Gorgo, ayant rappelé à son mari le
code d'honneur des Spartiates, le messager s'étonne
de l'impudence des femmes spartiates qui osent parler en présence
des hommes. «C'est que seules les femmes spartiates
mettent au monde de vrais hommes», lui rétorque
la reine. Léonidas est courroucé de l'impertinence
de cet esclave du Grand Roi, qui ose exiger la soumission
d'hommes libres et, de surcroît, insulte son épouse.
L'ambassadeur des Perses réclame «la terre et
l'eau» ? Il les aura. Les Spartiates ne peuvent sans
déchoir faire moins que «ces philosophes d'Athéniens
pédophiles», qui ont eux aussi repoussé
cette exigence grotesque. De la pointe de son sabre, il menace
l'ambassadeur, lequel lui demande s'il est devenu fou pour
oser ainsi braver son immunité diplomatique. «Madness
?, s'exclame Léonidas, en précipitant le
Perse dans un puits sans fond. This is Spartaaaaaa !»
Léonidas décide de partir en guerre contre
les armées de Xerxès. Mais comme les Ephores
corrompus par l'or perse lui interdisent de lever l'armée
avant la fête des Carnéia, il décide de
partir avec sa seule garde personnelle de trois cents hommes,
pour occuper le défilé des Thermopyles tant
qu'il est encore temps...
Bibliographie
Jacqueline Christien & Yohann Le Tallec, Léonidas.
Histoire et mémoire d'un sacrifice, Ellipses, 2013.
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Astérix et les Vikings [dessin
animé]
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France-Danemark, 2005
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Prod. : M6 Studio - Mandarin
SAS - 2d3D Animations (assoc. A. Film A/S - particip. : TPS
Star et M6) / Coul. / 78'
Fiche technique
Réal. : Stefan Fjeldmark; Scén. : Jean-Luc Goossens
(collab. Stefan Fjeldmark, Philip LaZebnik (dial. add.) &
Mitch Watson, d'après l'album de René Goscinny
et Albert Uderzo, Astérix et les Normands (1967));
Prod. : Natalie Altmann, Thomas Valentin, André Clavel
(dir. prod.), Guy Courtecuisse (dir. post-prod.), Bernard
Majani (prod. assoc.); Personnages : Christian Kuntz, Dan
Harder, Jesper Møller; Décors : Bjarne Hansen;
Chefs animateurs : Rune Bennicke, Luca Fattore, Dan Harder,
Christian Kuntz, Javier Martin, Jean Morell, Enis Tahssin
Özgür; Montage : Martin Wichmann Andersen, Anders
Hoffmann; Mus. : Alexandre Azaria (et Céline Dion,
Amel Bent, M. Pokora).
Fiche artistique
Voix françaises : Roger Carel (Astérix / Idéfix)
- Jacques Frantz (Obélix) - Lorànt Deutsch (Goudurix
/ Justforkix) - Sara Forestier (Abba) - Pierre Palmade
(Cryptograf) - Pierre Tchernia (Narrateur) - Marc Alfos (Chef
Grossebaf / Timandahaf) - Patrick Borg (Caraf) - Vania
Vilers (Panoramix / Getafix) - Vincent Grass (Abraracourcix
/ Vitalstatix) - Marion Game (Bonemine / Impedimenta)
- Bernard Alane (Assurancetourix / Cocofonix) - Bernard
Métraux (Ordralfabétix / Unhygienix)
- Pascal Renwick (Cétautomatix / Fullciaumatix)
- Gérard Surugue (Agecanonix) - Luc Florian (Océanonix
/ Dubblehelix) - Philippe Catoire (Nescaf) - Bruno
Dubernat (Télégraf) - Michel Vigné (Olaf)
- Brigitte Virtudes (Vikéa / Nescaf) - Stéphane
Fourreau (Olibrius) - Roland Timsit (Abribus) - Med Hondo
(Baba, la vigie pirate) - Victor Naudet (garçon viking)
- Estelle Simon (gauloise) - Stevens Thuilier (gaulois) -
Barbara Tissier (SMS (Shortmessageservix)).
Distribution
BE/ 5 avril 2006
CDN/ 14 juillet 2006
FR/ 12 avril 2006
SCÉNARIO
Abraracourcix, le chef du village, reçoit la visite
de son neveu de Lutèce, le bien mal nommé Goudurix.
Il confie l'éducation du jeune loubard à Astérix
et Obélix. Mais si Goudurix des froussards est le roi,
les Vikings - qui sur ces entrefaites débarquent de
leurs drakkars - ignorent tout de ce sentiment. En fait, désireux
d'apprendre à voler, ils sont à la recherche
d'un expert qui pourrait leur inculquer cette peur «qui
donne des ailes». Leur chef, Grossebaf qui ainsi fait
la connaissance de sa fille, la belle Abba; une histoire d'amour
va se nouer tandis que nos deux amis se mettent en devoir
de retrouver le neveu de leur chef...
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Brûlez
Rome ! [docufiction] |
France, 2005
|
Prod. : A Prime Group - France
3 - France 5 (coprod. : RAI (Radiotelevisione Italiana) -
participation : RTBf (Télévision belge : Claire
Colart) et Centre National de la Cinématographie (C.N.C.)
- soutien : France Télévision Distribution.
Un film distribué par Télé Images International)
/ Coul. / 75'
Fiche technique
Réal. : Robert Kéchichian; Scén. : Frédéric
Lepage; Images : Christian Gaume; Prod. dél. &
exéc. : Christine Lentz (A Prime Group); Dir. prod.
: Philippe Gautier; Prod. adj. : Emmanuel Piovano; Assist.
prod. : Hugo Metz, Stephane Bottine; Consult. hist. : Florence
Dupont (Univ. Paris VII - Denis Diderot), Robert Sablayrolles
(Prof. Univ. Toulouse - Le Mirail); Historiens et latinistes
: Rodolphe Ghazarossian, Juliette Gigaux, Carolle Kouider;
Consultants : François Gilbert; Pax Augusta :
Renzo Pedrazzini; Dialogues en latin (trad.) : Florence Dupont;
1er assist. réal. : Marc Baraduc; Mus. : Carolin Petit
[Budapest Symphony Orchestra, dir. Bela Drahos)].
Fiche artistique
Samuel Dupuy (Celer) - Hovnathan Avedikian (Thésée)
- Zare Hatchikian (Similis) - Christian Loustau (Iunius Agricola)
- Karina Testa (Lepida) - Gilles Arbona (Cingonius Varron)
- Malik Faraoun (Gaius Cassius) - Renan Mazeas (Pudens) -
Jean Rieffel (Néron) - Fanny Paliard (Sulpicia Agricola)
- Hichem Rostom (Hannon) - Lamia El Amri (Myriam) - Lotfi
Dziri (laniste) - Julie Delaurentie (Junie Agricola) - Mohamed
Dridi (Amphiaraos, gladiateur) - Jacques Franz (narrateur).
SCÉNARIO
(18 juillet 64 de n.E. - le Grand Incendie de Rome)
Rome brûle. Au péril de leur vie, deux jeunes
vigiles, Celer et Thésée, luttent contre l'incendie
qui ravage la ville de Rome. Ces anciens esclaves, dont le
nom complet est désormais Lucius Pedanius Celer et
Caius Iunius Theseus - car les affranchis adoptent le patronyme
de leur ancien maître, Pedanius Secundus ou Iunius Agricola,
lequel reste leur patron - s'étaient, trois ans auparavant,
enrôlés dans le corps des pompiers afin d'obtenir
au bout de six années de service la citoyenneté.
Cependant, à la tête des forces de sécurité,
un jeune empereur de 24 ans, Néron, accouru de sa villégiature
d'Antium, combat les flammes lui aussi. Et, plein de compassion
pour son peuple, ouvre ses jardins et bâtiments officiels
aux sans-abris. Plus tard, beaucoup plus tard, on trouvera
suspecte sa sollicitude trop démonstrative : cet incendie
n'a-t-il pas facilité ses ambitieux projets urbanistiques
? Ce fut «peut-être une des plus grandes erreurs
judiciaire de l'histoire», déclare en voix
off le narrateur.
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Cléopâtre |
États-Unis - Grande-Bretagne, 1961-1963
|
Prod. : Twentieth Century Fox,
MCL Films S.A. et Walwa Films S.A. / Coul. Deluxe / Version
35mm - 2.35:1 Scope - son stéréo 4 pistes /
Version 70mm - 2.20:1 Todd-AO - son stéréo 6
pistes / Version Première : 243' - Standard : 192'
- Director's cut : 320' - Restaurée : 248'
Fiche artistique
Réal. : Joseph L. Mankiewicz; Scén. : Joseph
L. Mankiewicz, Ranald MacDougall, Sidney Buchman, d'après
Plutarque, Suétone, Appien et Carlo-Maria Franzero,
The Life and Times of Cleopatra (Londres, 1957) - également
: Bernard Shaw, Cæsar and Cleopatra, 1901 (1ère
partie) et William Shakespeare, Jules César,
1599 et Antoine et Cléopâtre, 1623 (2e
partie)); Prod. : Walter Wanger et Peter Levathes (prod. exéc.
[non crédité]); Photo : Leon Shamroy et Jack
Hildyard [non crédité]; Décors : John
De Cuir, Ray Moyer, etc.; Constructions navales : Hilyard
Brown; Costumes : Irene Sharaff (costumes d'Elizabeth Taylor),
Vittorio Nino Novarese (costumes masculins), Renie (autres
costumes féminins) Chorégraphe : Hermes Pan;
Montage : Dorothy Spencer et Elmo Williams [non crédité];
Mus. : Alex North.
Fiche artistique
Elizabeth Taylor (Cléopâtre) - Richard Burton
(Marc Antoine) - Rex Harrison (Jules César) - Pamela
Brown (grande prêtress) - George Cole (Flavius) - Hume
Cronyn (Sosigène) - Cesare Danova (Apollodore) - Kenneth
Haigh (Brutus, sén.) - Andrew Keir (Agrippa, amiral
romain) - Martin Landau (Rufius) - Roddy McDowall (Octave)
- Francesca Annis (Iras) - Grégoire Aslan (Pothinus)
- Herbert Berghof (Théodote) - John Cairney (Phbus,
poète) - Jacqui Chan (Lotos) - Isabelle Cooley (Charmion)
- John Doucette (Achillas) - Andrew Faulds (Canidius).
Distribution
EU/ 12 juin 1963 (première mondiale à New York)
GB/ 31 juillet 1963
FR/ Fox-Lira : 25 septembre 1963
SCÉNARIO
En 48 av. n.E., à Pharsale, Jules César vient
de remporter une bataille définitive sur son rival
Pompée. Toutefois celui-ci a réussi à
s'enfuir en direction d'Alexandrie.
Rome exerce sur l'Égypte, grenier à blé
de la Méditerranée, une sorte de protectorat.
C'est que Rome (et notamment César) a naguère
accueilli et rétabli sur son trône Ptolémée
XII Aulète exilé; aussi les Romains s'estiment-ils
être les garants de sa succession. Une querelle opposant
Ptolémée XIII et sa sur Cléopâtre
- les héritiers de la couronne - fait régner
la guerre civile dans le pays. Le consul romain décide
donc de se rendre en Égypte pour, outre s'assurer de
la personne de son ennemi, y rétablir l'ordre.
Pensant lui plaire, les conseillers de Ptolémée
ont fait assassiner leur ancien allié. La chose déplaît
à César, car Pompée n'était pas
seulement un Romain : il fut aussi son gendre !
À Alexandrie, l'affranchi Apollodore introduit clandestinement
sa maîtresse Cléopâtre auprès de
César. Dès sa première rencontre avec
cette adolescente d'une radieuse beauté, d'une rare
intelligence et qui possède un sens politique indiscutable,
César tombe sous son emprise. Elle, n'a qu'un désir
: régner...
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Roi Arthur (Le)
King Arthur |
États-Unis, 2003
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Prod. : Touchstone Pictures &
Jerry Bruckheimer Films (Distrib. : Buena Vista Pictures)
/ Coul. / Format 35mm - 2,35:1 - Dolby Digital / 126' (version
cinéma) - 142' (Director's Cut)
Fiche technique
Réal. : Antoine Fuqua; Scén. : David Franzoni
& John Lee Hanckok; Images : Slawomir Idziak; Prod. :
Jerry Bruckheimer; Décors : Dan Weil; Costumes : Penny
Rose; Montage : Conrad Buff & Jamie Pearson; Effets spéciaux
: Clive Beard; Effets visuels : Jaume Arteman (Cinesite);
3D manager : Tiffany Cullum (Cinesite); Mus. : Hans Zimmer
(Mus. add. : Nick Glennie-Smith, Rupert Gregson-Williams,
James Michael Dooley, Mel Wesson, Trevor Morris, Martin Tillman,
Lorne Balfe, Blake Neely, Lisa Gerrard & Moya Brennan
(chanson)).
Fiche technique OUT !!!
Réal. : Antoine Fuqua; Scén. : David Franzoni
& John Lee Hanckok; Images : Slawomir Idziak; Prod. :
Jerry Bruckheimer; Montage : Conrad Buff IV & Jamie Pearson;
Musique : Hans Zimmer.
Fiche artistique
Clive Owen (Lucius Artorius Castus [Arthur]) - Ioan Gruffudd
(Lancelot) - Mads Mikkelsen (Tristan) - Joel Edgerton (Gawain)
- Hugh Dancy (Galahad) - Ray Winstone (Bors [Bohort]) - Ray
Stevenson (Dagonet) - Keira Knightley (Guinevere [Gunièvre])
- Stephen Dillane (Merlin) - Stellan Skarsgörd (Cerdic,
roi des Saxons) - Til Schweiger (Cynric, fils de Cerdic) -
Sean Gilder (Jols) - Pat Kinevane (Horton, secrétaire
de Germanius) - Ivano Marescotti (évêque Germanius
[saint Germain d'Auxerre]).
Distribution
EU/ 5 mai et 28 juin 2004 (avant-premières) et 7 juillet
2004 (sortie nationale)
FR/ 4 août 2004
Novelisation
Frank Thompson (d'après le scénario de David
Franzoni), Le Roi Arthur, J'Ai Lu, n° 7431, 2004.
SCÉNARIO
(Grande-Bretagne, 452 de n.E.)
Fils d'un noble romain et d'une bretonne, Lucius Artorius
Castus mène au combat son escadron de mercenaires sarmates
composé de Lancelot aux deux épées, Bohort
au crâne rasé, Gauvain au faucon, Tristan, Galahad
et Dagonet à la hache. Quinze années de bons
et loyaux services qui touchent à leur fin, conclues
par la victorieuse couverture de l'escorte de l'évêque
Cnaeus Germanius tombé dans une embuscade tendue par
des Pictes (Woads). Le rusé évêque
- à qui les choses de la guerre n'étaient point
étrangères - avait endossé la tenue d'un
légionnaire et s'était dissimulé parmi
les membres de son escorte, laissant dans son carrosse un
faux évêque se laisser massacrer à sa
place.
À l'étape, Germanius est logé dans le
fortin qui sert de base aux auxiliaires sarmates, quelque
part sur le mur d'Hadrien. Logé dans la propre chambre
de leur officier, Artorius, l'évêque fouille
dans ses affaires. Il y découvre un portait du moine
hérésiarque Pélage, dont il traque les
disciples. L'évêque brise l'effigie avec mépris,
mais s'abstient d'en faire remontrance à Artorius car
il a encore besoin de lui et de ses hommes pour une ultime
mission - avant de leur remettre le diplôme qui les
libérera de leur service. Peuple de la steppe, les
Sarmates, en effet, ont naguère été vaincus
par les Romains, auxquels ils sont obligés de fournir
des cavaliers lourdement cuirassés qui servent pendant
quinze ans comme auxiliaires des légions. Aussi ne
sera-t-ce pas sans quelque désappointement que les
sept hommes voient différé le retour chez eux,
si toutefois ils survivent à cette périlleuse
mission en dehors de leur contrat. Il s'agit, en effet, d'aller
en pays picte évacuer la villa du noble Marius Honorius,
ou tout au moins d'en ramener coûte que coûte
son fils Alecto, neveu du pape, lequel pressent ce jeune homme
pour lui succéder.
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NOTES :
(1) Nous retrouverons cette Artémise
sous les traits d'Eva Green dans la séquelle 300 : La
Naissance d'un Empire. - Retour texte
(2) R. Sablayrolles, Libertinus miles
: Les cohortes de vigiles, Paris-Rome, Ecole française
de Rome, n° 224, 1996. - Retour texte
(3) 20th Century-Fox, réf. F3-SDU
DY 01008.2 - Retour texte
(4) En 408, Constantin III transféra
sa capitale de Trèves en Arles. Mais il ne faut évidemment
pas le confondre avec Constantin Ier, qui donna à la ville
les Thermes de la Trouille, que l'on peut encore visiter au bord
du Rhône. - Retour texte
(5) Ordre de bataille de l'armée
romaine et de ses hauts fonctionnaires sous le Bas-Empire. Ce document
composé entre 390 et 425 (?) contient notamment le descriptif
des emblèmes de chaque troupe, ce qui, au passage, nous apprend
que les légionnaires n'auraient pas dû afficher le
chrisme (monograme du Christ) sur leurs boucliers, mais des
peintures plus spécifiques selon l'unité - contrairement
à ce que l'on voit dans le film d'A. Fuqua. Ces légionnaires,
du reste, portent des équipement du IIe s. (casques, cuirasses
segmentées) tombées en désuétude au
Ve s. (réforme de Gratien [emp. 367-383] et «barbarisation»
de l'armée) : hors le bouclier, les fantassins ont renoncé
à toutes leurs lourdes protections individuelles, au contraire
de la cavalerie - désormais troupe de choc - fortement cuirassée
: cataphractaires et clibanaires. - Retour
texte
(6) Rappelons que l'année précédente,
AEtius avait vaincu Attila aux Champs Catalauniques. - Retour
texte
(7) Vortigern, oncle d'Arthur, ne défendait
point le paganisme mais le pélagianisme, ce qui dans l'esprit
de Rome devait être pire encore. - Retour
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(8) Cinéphotoroman : «Antony
et Cléopâtre», Star Ciné Cosmos,
n° 41, 3e an., 20 avril 1963. - Retour texte
(9) Madame croque-mari, de J. Lee
Thompson, 1964, avec Gene Kelly. - Retour texte
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Festival du film péplum d'Arles
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