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Festival du film péplum d'Arles

 

Pour tous les détails de la programmation, calendrier du festival de cinéma, résumés et fiches des films, et le détail des autres manifestations (les gladiateurs d'ACTA Experimentation) : visitez le site officiel du FESTIVAL DU FILM PEPLUM d'Arles.

 

Depuis seize ans, l'Association Péplum fait revivre l'espace d'une semaine l'Antiquité dans le théâtre romain d'Arles, par le biais du cinéma. Récapitulation des épisodes précédents

XXIe FESTIVAL PEPLUM - ARLES
25 au 29 août 2008
dans le cadre prestigieux du Théâtre Antique
Projections à 21h, sur grand écran et en plein air
arles
Association Péplum
 
Programme
 
Lundi 25 :

Aïda (100') (CLICK & CLICK)
Réal. : Clemente Fracassi - 1953
Avec : Sophia Loren, Renata Tebaldi, Lois Maxwell, ...

Mardi 26 :

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (107') (CLICK & CLICK)
Réal. : Alain Chabat - 2002
Avec : Christian Clavier, Gérard Depardieu, Jamel Debbouze, ...
Avant la projection, démonstration de combats de gladiateurs

Mercredi 27 :

Les 7 Gladiateurs (100') (CLICK & CLICK)
Réal. : Pedro Lazaga - 1962
Avec : Richard Harrison, Loredana Nusciak, Livio Lorenzon, ...

Jeudi 28 :

Iphigénie (127') (CLICK & CLICK)
Réal. : Michael Cacoyannis - 1977
Avec : Tatiana Papamoskou, Irène Papas, Costas Kazakos, ...

Vendredi 29 :

Alexandre (175') (CLICK & CLICK)
Réal. : Oliver Stone - 2005
Avec : Colin Farrell, Angelina Jolie, Anthony Hopkins, ...

 
aida mission cleopatre sept gladiateurs iphigenie alexandre
 

Introduction

Aïda (1953), Astérix et Cléopâtre (2002), Les 7 Gladiateurs (1962), Iphigénie (1977), Alexandre (2005)... une programmation «orientale» cette année 2008 : les deux premiers films situent leur action en Egypte, les trois autres en Grèce - et Rome n'apparaît qu'en filigrane dans le second et le troisième. Programmation très classe aussi : un opéra de Verdi, Aïda, une tragédie d'Euripide, Iphigénie, un classique du 9e Art, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d'après Goscinny et Uderzo et, enfin, un vrai film d'auteur - si c'est possible dans le mode épique -, Alexandre d'Oliver Stone, dont la sortie voici trois ans ne se fit pas sans bruit. Les 7 Gladiateurs devront sans doute se sentir bien seuls : ils seront ici les uniques représentants du cinéma-bis, du cinoche de quartier.

L'opéra Aïda avait été commandé à Giuseppe Verdi par le vice-roi d'Egypte Ismaïl Pacha en prévision de l'inauguration du Canal de Suez. Il fut finalement créé au Caire le 24 décembre 1871. L'égyptologue français Auguste Mariette en rédigea le scénario, dont le poète Camille Du Locle tira des dialogues qu'Antonio Ghislanzoni versifia en italien. Aïda, ce sont bien sûr les fameuses «trompettes thébaines», les «trompettes d'Aïda» recréées par Verdi d'après des fresques égyptiennes. Aujourd'hui, Aïda pourrait passer pour le drame de l'immigration - les nègres éthiopiens amenés en Egypte pour y être asservis - mais à l'époque, dans une Italie en gestation, il trouvait d'autres accents, patriotiques. Car si le nom de VERDI se voyait plaqué sur tous les murs, il faut reconnaître qu'il était aussi l'acrostiche du slogan «Vittorio-Emmanuel, Re D'Italia» ! Depuis Nabucco (1842), son fameux «chœur des esclaves» résonnait dans tous les cœurs péninsulaires lassés de la mainmise de l'Empire austro-hongrois comme des Etats pontificaux...
Nombreuses sont les versions filmiques de l'opéra de Verdi. Celle de Clemente Fracassi se distingue des autres en ce qu'elle est interprétée corpo par des acteurs de cinéma, sur les lèvres desquels on a plaqué la voce d'artistes de Bel Canto aussi célèbres que «la» Tebaldi (soprano) pour Aïda/Sophia Loren encore toute débutante ou l'immense Ebe Stegani sur celles de sa rivale Amnéris/Loïs Maxwell. Au pays du «son témoin», la post-synchronisation est un art national pratiqué en virtuose. Tourné en plein hiver dans les studios non chauffés de la Scalera où l'on a transporté le sable des oasis autour de palmiers en zinc, Sophia Loren - passée au brou de noix - prête donc son physique sculptural à l'esclave éthiopienne, mais son hâle artificiel dissimule mal qu'elle est bleue de froid.

On ne présente plus Astérix, BD culte dans l'Hexagone et en dehors. Pour ce second opus live, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, Alain Chabat reprend les commandes des mains de Claude Zidi. Celui qui avait sévi sur Canal Plus avait pour lui la réputation d'un gagman décapant (les Nuls, les Robins des Bois). Il va le prouver avec la complicité de son camarade Jamel Debbouze dans le rôle de l'architecte de Cléopâtre, Numérobis, qui - de comparse dans la BD originale - va à l'écran sans vergogne voler la vedette au tandem Clavier-Depardieu (un temps, il fut question que Jean-Pierre Bacri reprenne le rôle d'Astérix). Révélée par le Dracula de Francis Ford Coppola, Monica Bellucci campe une reine d'Egypte à la hauteur du mythe.

Après le Bel Canto et la loufoquerie : la décontraction et l'aventure ! Dans Les Sept Gladiateurs, Richard Harrison conduit ses six camarades sur les traces du justicier de la Forêt de Sherwood pour abattre le despote qui tyrannise Sparte. Alberto De Martino (qui se dissimule derrière l'ibérique Lazaga, coproduction oblige) nous livre ici la première mouture d'un script sur lequel il reviendra avec Les Sept Invincibles (Gli Invincibile Sette, 1963) et La Révolte de Sparte (La Rivolta dei Sette/The Spartan Gladiators, 1964). En gros, il s'agirait d'une extrapolation sur la chute du dernier tyran de Sparte, Nabis (devenu l'éphore Hiarba, dans la présente version), en 192 av. n.E. - à l'époque où, jouant l'une contre l'autre Ligue achéenne et Ligue étolienne, Rome étendait sa mainmise sur la Grèce. Précisons seulement quau IIe s. av. n.E., à Rome, la gladiature était encore très éloignée d'avoir atteint le plein développement que suppose le film.

Plus sérieux est le ton d'Iphigénie, du grand réalisateur grec d'origine cypriote Michael Cacoyannis, célèbre autant pour Zorba le Grec (d'après le roman de Nikos Kazantzakis) que pour ses deux précédentes adaptations d'Euripide (Electre, 1961; Les Troyennes, 1971). Le régime des Colonels abattu, Cacoyannis rentré d'exil tourne donc dans son pays, et avec le concours de l'armée, le troisième volet de sa trilogie euripidienne, cette fable antimilitariste. Pour faire la guerre contre Troie et, d'abord, se concilier les vents qui doivent pousser sa flotte de mille navires, le Grand Roi Agamemnon est prêt à égorger sa propre fille sur l'autel de la déesse Artémis.
Euripide (485 ?-406) était en avance sur son temps et - surtout -, sur ses confrères, le rigide Eschyle et le subtil Sophocle. Toute son œuvre (1) dénoncera l'absurdité de la guerre et, en particulier, la misérable condition de la femme éternelle perdante, vouée au viol, à l'esclavage et à la mort.

Oliver Stone a longtemps porté en lui Alexandre, avant de pouvoir réunir les moyens de le porter à l'écran. C'était un rêve d'enfant. La reconstitution est remarquablement soignée et le numérique permet une évocation de scènes de bataille à couper le souffle. Lors de la bataille de Gaugamèle, la cavalerie perse vient littéralement s'empaler sur les sarisses macédoniennes - voilà qui éclipse les grosses ficelles de La bataille de Marathon, tournée quarante ans plus tôt, avec des moyens évidemment beaucoup plus modestes. L'équipement des phalangites est parfaitement reconstitué avec leur petit bouclier accroché au cou, leur casque thraco-phrygien et leur lance (sarisse) maniée à deux mains (2), et avec, sur le flanc droit de la phalange - plus vulnérable - le corps des hypaspistes, au bouclier plus large, porté au bras, et à la lance plus courte.
Alexandre, c'était le rêve d'un empire universel où il n'y aurait eu ni peuple dominant ni peuple dominé. Un empire coulé dans le moule grec, mais ouvert aux apports des autres civilisations. Le clivage Grecs-Barbares dépassé.
Mais Alexandre, était aussi un être humain, qui savait être passionné, et même sauvage. Sa relation avec certains de ses officiers - en particulier avec Hephæstion - telle que l'a décrite avec ô combien de doigté Oliver Stone, a fait grincer pas mal de dents, tant dans le sud profond des Etats-Unis qu'en Grèce où Alexandre reçut un accueil mitigé. Non seulement parce qu'il semblait faire ombrage à la personnalité du héros national, champion de l'hellénisme, mais également ravivait le vieux débat de l'identité macédonienne : grecque ou illyrienne (3) ?

Michel ÉLOY

Fiches techniques et résumés

Aïda

Italie, 1953

Aida [IT]
Aida [EU]

Prod. : Oscar Film / Ferraniacolor / 100'

Fiche technique
Réal. : Clemente FRACASSI; Scén. : C. FRACASSI (collab., non créditée : Anna GOBBI, Carlo CASTELLI, Giorgio SALVIUCCI - d'après l'opéra de Giuseppe VERDI, Aïda, 1871 - livret : Antonio GHISLANZONI); Images : Piero PORTALUPI; Federico TETI (pour Oscar Film); Montage : Mario BONOTTI; Décors : Flavio MOGHERINI; Cost. : Maria De MATTEIS; Chorégraphie : Margherita WALLMANN; Dir. prod. : Ferrucio De MARTINO, Federico TETI; Assist. réal. : Anna GOBBI, Carlo CASTELLI; Op. cam. : Idelmo SIMONELLI; Assist. op. cam. : Pasquale De SANTIS; Son : Piero CAVAZZUTI; Maq. : Goffredo ROCCHETTI; Coiff. : Mara ROCHETTI; Musique : Giuseppe VERDI (Superv. mus. : Renzo ROSSELLINI - Chef d'orchestre : Giuseppe MORELLI).

Fiche artistique
Acteurs : Sophia LOREN (Aïda) - Loïs MAXWELL (Amnéris) - Luciano DELLA MARRA (Radamès) - Afro POLI (Amonraso) - Antonio CASSINELLI (Ramphis, grand prêtre) - Enrico FORMICHI (pharaon) - Domenico BALINI (messager) - Marisa VALENTI (suivante) - Marisa CIAMPAGLIA (esclave) - George PETROFF (guerrier éthiopien) - Alba ARNOVA (danseuse) - Victor FERRARI (danseur 1) - Ciro Di PARDO (danseur 2) - Chanteurs : Renata TEBALDI (Aïda) - Ebe STIGNANI (Amnéris) - Giuseppe CAMPORA (Radamès) - Gino BECHI (Amonraso) - Giulio NERI (Ramphis, grand prêtre) - Enrico FORMICHI (pharaon) - Paolo CAROLI (messager) - Giovanna RUSSO (suivante).

DISTRIBUTION
IT/CEI Incom (Visa cinématographique n° 1.241)

NOTES
Tournage aux Studios Scalera.

SCÉNARIO
Radamès, général égyptien, rentre victorieux d'une guerre contre les Ethiopiens. Parmi les nombreux prisonniers qu'il ramène se trouve Amonraso, roi d'Ethiopie; mais personne ne sait que le souverain ennemi s'est caché parmi les esclaves. Seule Aïda, sa fille qui est aussi la suivante de la fille de Pharaon, Amnéris, sait que son père est là.

Entre Amnéris et Aïda règne une sourde rivalité dont Radamès est la cause. La princesse égyptienne a décidé que le commandant victorieux sera son époux. Mais Radamès aime Aïda.
Amonraso demande à sa fille de soutirer à Radamès des informations sur les futurs projets de guerre des Egyptiens. Lors d'un rendez-vous d'amour, Aïda, obéissant à contre-cœur à son père, réussit à faire parler le capitaine. Un cri de joie d'Amonraso alerte Radamès, ainsi qu'Amnéris qui s'était cachée pour surprendre la conversation des deux amoureux...

 
aida
Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre
Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre [FR]

France, 2002

Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre / Astérix & Obélix : Au service de Cléopatre [t/trav.] / Astérix 2 [t/trav.]

Prod. : Katharina - Renn Productions (Claude Berri) / Coprod. : TF1 Films Productions - Chez Wam / Prod. assoc. : CP Medien - Erste, Zweite & Vierte Beteiligung - KC Medien AG & Co. Kg (Munich) / Participation : Canal+ et Centre National de la Cinématographie / Coul. / Dolby Digital, DTS / 107'

Fiche technique
Réal. : Alain CHABAT; Scén. : Alain CHABAT (d'après la BD de René GOSCINNY et Albert UDERZO, Astérix et Cléopâtre, 1964 - Droits d'adaptation : Les Editions Albert René); Images : Laurent DAILLAND A.F.C.; Prod. : Claude BERRI; Coprod. : Alain CHABAT; Prod. exéc. : Pierre GRUNSTEIN; Prod. assoc. : Roland PELLEGRINO, Dieter MEYER et LA PETITE REINE - Thomas LANGMANN; Décors : At HOANG; Cost. : Philippe GUILLOTEL, Tanino LIBERATORE, Florence SADAUNE; Directrice de casting : Jeanne BIRAS; Réal. 2e éq. : Robert KÉCHICHIAN; Musique : Philippe CHANY.

Fiche artistique
Christian CLAVIER (Astérix) - Gérard DEPARDIEU (Obélix) - Jamel DEBBOUZE (Numérobis) - Monica BELLUCCI (Cléopâtre) - Gérard DARMON (Amonbofis [V.Angl. : Pyradonis]) - Alain CHABAT (Jules César) - Claude RICH (Panoramix [V.Angl. : Miraculix]) - Edouard BAER (Otis, scribe de Numérobis) - DIEUDONNÉ (général Caius Céplus) - Pierre TCHERNIA (narrateur/centurion Caius Gaspachoandalus) - Chantal LAUBY (Cartapus, l'espionne de César) - Isabelle NANTY (Itinéris, la syndicaliste [V.Angl. : Vodafonis]) - Dominique BESNEHARD (goûteur) - Marina FOÏS (Sucettalanis, courtisane) - Noémie LENOIR (Guimieukis, courtisane aimée d'Astérix) - Fatou N'DIAYE (Exlibris, courtisane) - Monia MEFLAHI (Myosotis, courtisane) - Jean BENGUIGUI (Malococis, maître d'œuvre malheureux) - Zinedine SOUALEM (carreleur) - Mohamed NESRATE (chef des gardes) - IMMONDIS, LOVAINEPIS & SERGE (les crocodiles) - Joël CANTONA (centurion forêt) - Cyril RAFFAELLI (légionnaire forêt gauloise) - NYCROIT (dit «Barrois») & ROBINE (Idéfix) - Samson LEGUESSE (capitaine du «Napadélis») - Fathi ALWALIDI (marin «Napadélis» 1) - Claudio AZZOPARDI (marin «Napadélis» 2) - Alexander JOHN PSAILA (marin «Napadélis» 3) - Michel CRÉMADÈS (Triple Patte) - Bernard FARCY (Barbe Rouge) - Sophie NOËL (fille de Barbe Rouge) - Mouss DIOUF (Baba) - Philippe CHANY (Maori Mataf) - Carole CHABAT (ouvrière à la lentille) - Louis «Loulou» LETERRIER (Ouhécharlis) - Edouard MONTOUTE (Nexusis, homme de main d'Amonbofis) - Emma de CAUNES (la secrétaire de César).

DISTRIBUTION
FR/Pathé Distribution (sortie en France, 30 janvier 2002 - 900 copies)

NOTES
Extérieurs aux Studios Atlas (Ouarzazate, Maroc); intérieurs aux Studios d'Epinay (Paris). Le tournage démarra fin août 2000 par les scènes avec les pirates aux Mediterranean Film Studios (Malte).

SCÉNARIO
Cléopâtre, la reine d'Egypte, décide, pour défier l'Empereur romain Jules César, de construire en trois mois un palais somptueux. Pour ce faire, elle fait appel à l'architecte Numérobis.
Celui-ci, conscient du défi à relever, cherche de l'aide auprès de son vieil ami Panoramix. Le druide fait le voyage en Egypte avec Astérix et Obélix. De son côté, Amonbofis, l'architecte officiel de Cléopâtre, jaloux que la reine ait choisi Numérobis pour construire le palais, va tout mettre en œuvre pour faire échouer son concurrent.

 
mission cleopatre - alain chabat
Sept gladiateurs (Les)
Sept gladiateurs (Les) [FR] / Duel des Titans (Le) [vd]

Italie - Espagne, 1962

Sette gladiatori (I)
Sette gladiatori (I) [IT]
Gladiators seven [EU]
Siete Espartanos (Los) [SP]

Prod. : Film Columbus S.p.A. (Rome) - Atenea Films (Madrid) / Totalscope (Techniscope [BE]) / Technicolor (Eastmancolor [BE]) / 93' - 98' - 106'

Fiche technique
Réal. : Pedro LÁZAGA (prête-nom ibérique pour Alberto DE MARTINO); Scén. : Alessandro CONTINENZA, Bruno CORBUCCI, A. DE MARTINO, Giovanni GRIMALDI (Hist. : Alberto DE MARTINO, Italo ZINGARELI - Dial. : Rafael GARCIA SERRANO); Images : Adalberto ALBERTINI, Eloy MELLA; Prod. : Cleto FONTINI & Italo ZINGARELLI; Dir. prod. : Roberto PALAGGI, Angel MONIS; Assist. réal. : Alfonso BRESCIA; Mont. : Otello COLANGELI; Dir. art. : Piero POLETTO, Antonio SIMONT; Cost. : Mario GIORSI; Maître d'armes : Giorgio UBALDI; Mont. son. : Adriana BELLANTI; Op. cam. : Cesare ALLIONE; Eff. spéc. : Emilio RUIZ; Ing. son : Mario MORIGI, Alessandro SARANDREA, Guido FELICIONI; Maq. : Franco CORRIDONI; Coiff. : Ester NIN; Musique : Marcello GIOMBINI (éd. mus. C.A.M.).

Fiche artistique
Richard HARRISON (Darius) - Loredana NUSCIAK (Aglaïa) - Livio LORENZON (Panurgus) - Gérard TICHY (Hiarba) - Edoardo TONIOLO (Milon) - Enrique AVILA (Livius) - José [Joseph] MARCO (Xeno) - Franca BADESCHI (Lycia) - Nazzareno [Tony] ZAMPERLA (Vargas) - Barta BARRY (Flaccus) - Antonio [Tony] RUBIO (Mados) - Antonio MOLINO ROJO (Macrobius) - Emily WOLKOWJCZ (Ismere).

DISTRIBUTION
IT/Variety Film (Visa cinémat. n° 2.711 / 98')
BE/Cosmopolis
EU/M.G.M. (sortie à New York, 6 mai 1964 / Visa cinémat. n° LP27906, 31 décembre 1962 / 92')

SCÉNARIO
Toute la ville de Rome assiste, dans l'arène, au combat désespéré et inégal entre le Spartiate Darius et une brochette de gladiateurs gaulois; et tout Rome demande, enfin, la vie et la liberté pour le courageux combattant !
A Sparte, un piège, attend le rescapé : les sicaires de l'Ephore Hiarba, le tyran, veulent le tuer, comme ils ont déjà assassiné le père de Darius.

Celui-ci rassemble un groupe de rebelles, libres et courageux : Flacco, Mados, Xeno, Panurgus, Vargas et le tout jeune Livius. L'un après l'autre, Darius les découvre dans les foires, les arènes, dans de somptueuses villas, dans des lupanars dégoûtants... Les sept gladiateurs jurent, au nom de l'amitié qui les lie à Darius, de libérer Sparte du tyran...

 
sept gladiateurs
Iphigénie

Grèce, 1977

Iphigeneia
Iphigeneia [GR]

Prod. : Greek Film Centre S.A. / Eastmancolor / 127'

Fiche technique
Réal. : Michael CACOYANNIS; Scén. et dial. : Michael CACOYANNIS (d'après la tragédie d'EURIPIDE, Iphigénie en Aulide); Images : Georges ARVANITIS; Prod. dél. : Yannoula WAKEFIELD; Décors et costumes : Dionysis PHOTOPOULOS; Montage : Michael CACOYANNIS et Takis YANNOPOULOS; Musique : Mikis THEODORAKIS.

Fiche artistique
Irène PAPAS (Clytemnestre) - Costa KAZAKOS (Agamemnon) - Costa CARRAS (Ménélas) - Tatiana PAPAMOSKOU (Iphigénie) - Cristos TSANGAS (Ulysse) - Panos MICHALOPOULOS (Achille) - Angelos YANNOULIS (le serviteur) - Dimitri ARONIS (Calchas) - Georges VOURVAHAKIS (Oreste) - Irène KOUMARIANOU (la nourrice) - Georges ECONOMOU (le messager).

DISTRIBUTION
FR/Les Artistes Associés (sortie à Paris, 8 février 1978)
(Festival de Cannes, 14 mai 1977)

NOTES
Tournage dans le vaste camp militaire d'Haidari, près d'Athènes, et en bordure de mer entre Athènes et Corinthe, avec le concours de 20.000 figurants (?) fournis par l'armée et la marine helléniques. Les costumes des chefs grecs, extrêmement stylisés (et peu archéologiques !) sont l'œuvre du costumier de théâtre Dionysis Photopoulos qui avait précédemment dessiné ceux des Acharniens (Théâtre d'Orsay, à Paris).

SCÉNARIO
Quand Hélène, Reine de Sparte, en compagnie de Pâris, s'enfuit à Troie, les rois de Grèce épousèrent la cause du mari outragé, Ménélas. Sous le commandement d'Agamemnon, son frère aîné, ils rassemblèrent dans la baie d'Aulis leurs armées et un millier de navires, et s'apprêtèrent à appareiller. Mais les vents refusèrent de souffler.
Dans l'armée, brûlant sous un soleil implacable, la discorde s'installa. C'est alors qu'Agamemnon, menacé par la famine et par la révolte de ses troupes, défia, en un geste d'autorité, son ambitieux rival, le grand prêtre Calchas, en tuant ses animaux sacrés.

La vengeance fondit sur lui, brandissant la plus cruelle, la plus inéluctable des armes : un oracle. De la bouche de Calchas, tomba la parole des Dieux : les vents se mettraient à souffler si le roi, en expiation de son crime, consentait à sacrifier sa fille, la jeune Iphigénie...

 
clytemnestre et iphigenie
Alexandre

Grande-Bretagne - France - Allemagne, 2004

 

Alexander

Prod. : Pathé & Intermedia Films, en assoc. avec France 2 Cinema, France 3 Cinema et Banque Populaire Images 4. Avec la particip. de Canal+ - Une production Morits Borman, en assoc. avec IMF / Coul. / Digital Sound DTS - Dolby Digital / 170'

Fiche technique
Réal. : Oliver STONE; Scén. : Oliver STONE, Christopher KYLE & Laeta KALOGRIDIS; Images : Rodrigo PRIETO; Prod. : Moritz BORMAN, Jon KILIK, Iain SMITH, Thomas SCHUELY; Prod. exécutif : Matthias DEYLE, Fernando SULICHIN; Montage : Yann HERVÉ, Gladys JOUJOU, Alex MARQUEZ, Thomas J. NORDBERG; Casting : Mark BENNETT, Billy HOPKINS, Lucinda SYSON; Prod. Design : Jan ROELFS; Art Direction : Desmond CROWE, James LEWIS, Kevin PHIPPS (senior art director), Stuart ROSE; Décors : Jim ERICKSON; Costume Design : Jenny BEAVAN; Maq. : Jan ARCHIBALD; Musique : VANGELIS [Vangelis PAPATHANASIOU].

Fiche artistique
Colin FARRELL (Alexandre le Grand) - Jared LETO (Hephæstion) - Anthony HOPKINS (Ptolémée, âgé) - Rosario DAWSON (Roxane) - Angelina JOLIE (Olympias) - Jonathan RHYS-MEYERS (Cassandre) - Val KILMER (Philippe) - Ian BEATTIE (Antigone) - Brian BLESSED (entraîneur lutte) - Elliot COWAN (Ptolémée, jeune) - Rory McCANN (Cratère) - Joseph MORGAN (Philotas) - Connor PAOLO (Alexandre, jeune) - Erol SANDER (prince perse) - Stéphane FERRARA (commandant bactrien) - David BEDELLA (Cadmos, scribe) - Jessie KAMM (Alexandre, enfant) - Fiona O'SHAUGHNESSY (nourrice) - Patrick CARROLL (Hephæstion, jeune) - Peter WILLIAMSON (Néarque, jeune) - Morgan Christopher FERRIS (Cassandre, jeune) - Robert EARLEY (Ptolémée, jeune) - Aleczander GORDON (Perdiccas, jeune) - Christopher PLUMMER (Aristote) - Gary STRETCH (Cleitos) - John KAVANAGH (Parménion) - Nick DUNNING (Attale) - Marie MEYER (Eurydice) - Mick LALLY (marchand de chevaux) - Denis CONWAY (Néarque) - Neil JACKSON (Perdiccas) - Garrett LOMBARD (Leonnatos) - Chris ABERDEIN (Polyperchon) - Michael DIXON (soldat au feu de camp) - Tim PIGOTT-SMITH (augure) - Raz DEGAN (Darius) - Francisco BOSCH (Bagoas) - Annelise HESME (Stateira).

DISTRIBUTION
EU/Sortie aux Etats-Unis : 24 novembre 2004
FR/Pathé, sortie en France : 5 janvier 2005 (349 salles)

NOTES
Coût : 150 millions de dollars. Durée du tournage : plus de cinq mois. Les jardins suspendus de Babylone, la bibliothèque d'Alexandrie, le palais de Darius ont été reconstitués sur quatre studios de Pinewood et un de Shepperton (Londres). Extérieurs filmés dans les environs de Marrakech (la «Macédoine» à Essaouira) au Maroc. La «bataille des éléphants» à Saraburi dans la province d'Ubon Ratchathani, un parc botanique thaïlandais sur le Mékong, en Thaïlande, près de la frontière birmane. Images de fond filmées dans l'Himalaya par Rodrigo Prieto. A Malte, le port d'Alexandrie et son célèbre phare.

SCÉNARIO
En 336 av. n.E., après l'assassinat de Philippe de Macédoine, probablement perpétré par son épouse Olympias, Alexandre devient roi à 20 ans. Il conquiert l'Asie Mineure et l'Egypte, où l'oracle d'Amon lui prédit un destin fabuleux. Enhardi, il engage contre les Perses une bataille décisive dans la plaine de Gaugamèle, à l'est du Tigre : les 50.000 hommes d'Alexandre écraseront 250.000 soldats sous les ordres de l'Empereur Darius III. La route de Babylone, puis de l'Inde sont ouvertes au vainqueur...

alexandre le grand - oliver stone

NOTES :

(1) On a conservé 19 de ses 92 tragédies. La seizième, Iphigénie à Aulis (dont le film de Cacoyannis est tiré), fut représentée après sa mort en exil en Macédoine où il s'était réfugié, prévoyant peut-être la défaite de sa patrie à l'issue de la Guerre du Péloponnèse (chute d'Athènes : 404). - Retour texte

(2) Quoique pour des raisons de sécurité l'accessoiriste les ait faites un peu plus courtes. - Retour texte

(3) Illyrienne, c'est-à-dire : albanaise. - Retour texte

 

arles
XXe FESTIVAL DU FILM PEPLUM d'ARLES
(du lundi 20 août au vendredi 24 août 2007)

XXe festival film peplum
 
Projections sur grand écran et en plein air,
dans le cadre prestigieux du Théâtre Antique d'Arles à 21h 00.
 
Lundi 20

Quo Vadis ? [tv & cin.]
Jerzy KAWALEROWICZ, Pologne, 2001
Pawel DELAG (Marcus Vinicius) - Magdalena MIELCARZ (Ligia) - Boguslaw LINDA (Pétrone) - Jerzy TRELA (Chilon Chilonidès) - Michal BAJOR (Néron) - Agnieszka WAGNER (Poppée)

Mardi 21

Astérix & Obélix contre César [life]
Claude ZIDI, France-Allemagne-Italie, 1998
Christian CLAVIER (Astérix) - Gérard DEPARDIEU (Obélix) - Lætitia CASTA (Falbala) - Roberto BENIGNI (Detritus) - Gottfried JOHN (César) - Michel GALABRU (Abraracourcix)

Mercredi 22

Salammbô [muet]
Pierre MARODON, France-Autriche, 1924-25
Jeanne DE BALZAC (Salammbô) - Victor VINA (Hamilcar) - Rolla NORMAN (Mathô) - Raphaël LIÉVIN (Narr'Havas) - Henri BAUDIN (Spendius)

Jeudi 23

Œdipe roi
Pier Paolo PASOLINI, Italie, 1967
Franco CITTI (Œdipe) - Alida VALLI (Mérope) - Julian BECK (Tirésias) Carmelo BENE (Créon) - Silvana MANGANO (Jocaste)

Vendredi 24

Gladiator
Ridley SCOTT, Etats-Unis, 2000
Russell CROWE (Maximus) - Joaquin PHOENIX (Commode) - Richard HARRIS (Marc Aurèle) - Connie NIELSEN (Lucilla) - Oliver REED (Proximo) - Djimon HOUNSOU (Juba)

 
***
 

Vendredi 24 août, à la Médiathèque d’Arles,

A l‘invitation du Musée de l’Arles et de la Provence antiques et du Service du Patrimoine de la Ville d’Arles, Michel Eloy (PEPLVM – Images de l’Antiquité) interviendra à propos de la réprésentation de Rome dans le péplum.

Festival du film péplum d'Arles
XXe édition
(20-24AOÛT 2007)

Présentation

Comme l'assure la ritournelle : «On n'a pas tous les jours 20 ans !» A l'occasion de sa vingtième édition, le Festival du Film Péplum d'Arles a concocté une programmation exceptionnelle, toute en contrastes, illustrant les diverses oppositions du Septième Art. Au blockbuster américain Gladiator (Ridley Scott, 2000) qui à l'orée du troisième millénaire a ressuscité un genre que l'on croyait moribond, répond le franchouillard et parodique Astérix et Obélix contre César (1998) de Claude Zidi. Retour ensuite à l'Italie - la terre du péplum - avec, pour les intellos, Œdipe-Roi (1967) de Pier Paolo Pasolini. Au religieux Quo Vadis ? (Jerzy Kawalerowicz, 2001), dernière version en date d'un classique de la littérature polonaise maintes fois porté à l'écran, rétorque un ancêtre, un incunable : Salammbô (1924) du Français Pierre Marodon, mais tourné en Autriche où, après l'effondrement des Empires centraux, la crise économique proposait une figuration abondante et bon marché.
Pour son vingtième été, le Festival d'Arles sera donc majoritairement européen : une seule super-méga-prode américaine, sur les cinq titres proposés. Mais quel film !

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Ridley «Alien» Scott est un des cinéastes britanniques les plus intéressants de cette génération. Peintre de formation il a entrepris Gladiator, ce remake de La chute de l'Empire romain (1964) d'Anthony Mann, en partant d'une photo de la célèbre toile de Gérôme, Pollice Verso. Si la reconstitution en dur du Forum romain à Madrid fut le clou du film de Mann, la restitution virtuelle du Colisée grâce à l'infographie nous fait entrer dans la toile du Maître de Vesoul, palper l'ambiance oppressante et glauque de l'amphithéâtre où, entre les velaria, filtrent de minces traits de lumière. Du centre politique de Rome (le Forum de Mann), Scott déplaça les enjeux de son film vers le centre même du spectacle, le Colisée, émettant une réflexion sur le spectacle comme instrument de gouvernance politique. Au temps de CNN, le parallèle avec notre propre civilisation de l'image est saisissant.

Au religieux Quo Vadis ? contant les origines du christianisme - curieuses gens que ces chrétiens, n'y aurait-il chez eux que des vieillards austères et d'accortes jeunes filles, dont la principale occupation serait de verser d'un vase à un autre ? Observez-les bien and tell me ! - répond la mythologie grecque à travers une relecture freudo-marxiste de la tragédie de Sophocle revue par Pier Paolo Pasolini, Œdipe Roi. Pasolini a filmé au Maroc, dans des décors et costumes baroques faisant songer à une Afrique des origines du Monde.

Jean-Paul II - qui, au Vatican, eut le privilège de voir en primeur le film de son compatriote Kawalerowicz - souligna la proximité de lieux comme le Colisée où, selon la légende hagiographique, furent martyrisés les premiers chrétiens, dont l'apôtre Pierre : «On ne peut pas comprendre la situation actuelle de l'Eglise et de la spiritualité chrétienne si l'on ne revient pas aux événements religieux concernant les hommes qui, enthousiasmés par la «bonne nouvelle» sur Jésus-Christ, devinrent ses témoins. Il faut revenir à ce drame qui eut lieu dans leurs âmes, dans lesquelles s'affrontèrent la crainte humaine et le courage surhumain, le désir de vivre et la volonté d'être fidèle jusqu'à la mort, le sentiment de la solitude face à la haine impassible et, dans le même temps, l'expérience de la puissance qui naît de la présence proche et invisible de Dieu et de la foi commune de l'Eglise naissante.» Il ne vous aura pas échappé que la nouvelle adaptation du roman d'Henryk Sienkiewicz, Quo Vadis ? (Prix Nobel 1905) a été tournée non pas à Hollywood, mais en Europe (Italie et Pologne) par un enfant du pays, Jerzy «Pharaon» Kawalerowicz. Ni que cette adaptation d'un autre classique, de Gustave Flaubert cette fois, Salammbô reste à ce jour le plus grand péplum français jamais tourné. Film et roman qui impressionnèrent, enfant, le «César» de la BD historique franco-belge, Jacques «Alix» Martin - lequel, dans plusieurs albums, reviendra sur les fastes de Carthage et de son cruel dieu Moloch ! Sainte-Beuve, pour sa part, répudiait cette Carthage, ainsi recréée ex nihilo, comme «une fable exotique étrangère à l'esprit latin, au contraire de Rome qui, elle, intéresse l'honnête homme.»
C'est un peu tout cela, le péplum, dont le discours se situe à mi-chemin entre les valeurs qui nous touchent intimement - les valeurs fondatrices de notre civilisation - et l'exotisme le plus débridé des «carthachinoiseries» flaubertiennes...

MICHEL ÉLOY

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TARIF
Prix d'entrée : 6,50 EUR par soirée

Enfants -12 ans : 3 EUR
Abonnement aux 6 films : 32,50 EUR
Abonnement -12 ans : 15 EUR
1 billet d'entrée au Musée de l'Arles Antique =
1 entrée tarif réduit à la projection (billet daté du même jour)

BILLETTERIE

Harmonia Mundi Forum
 

Rue du Président Wilson - Arles
04 90 93 38 00

 

Guichet du Théâtre Antique

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RENSEIGNEMENTS

Pour tous autres détails relatifs à la programmation des films et autres animations (les gladiateurs d'ACTA Experimentation ; les chars romains d’ATTELAGE EN PAYS D’ARLES ; les légionnaires de la LEGIO VIII AUGUSTA et les auxiliaires romains de VIA ROMANA ; la cavalerie gauloise des AMBIANI et la restauration romaine de la TABERNA ROMANA) : visitez le site officiel du FESTIVAL DU FILM PEPLUM d'Arles.(contact : e-mail assoc.peplum@cegetel.net ).

Association Péplum
Tél./Fax/Rép. : 04 90 93 19 55

arles
XIXe FESTIVAL DU FILM PEPLUM d'ARLES
(du lundi 21 août au samedi 26 août 2006)

Projections sur grand écran et en plein air,
dans le cadre prestigieux du Théâtre Antique d'Arles à 21h 00.
 
Lundi 21

Le Colosse de Rhodes
Sergio Leone, 1961
Avec Rory Calhoun, Lea Massari, Georges Marchal et Conrado San Martin

Mardi 22

Le Gladiateur Magnifique
Alfonso Brescia, 1964
Avec Mark Forest, Paolo Gozlino, Jolanda Modio et Marilu Tolò

Mercredi 23

L'Esclave de l'Orient (Afrodite, Dea dell'amore)
Mario Bonnard (1958)
Avec Isabelle Corey, Antonio De Teffe, Ivo Garrani et Irene Tunc

Jeudi 24

Médée
Pier Paolo Pasolini, 1969
Avec Maria Callas, Laurent Terzieff et Giuseppe Gentile

Vendredi 25

Maciste en Enfer
Riccardo Freda, 1962
Avec Hélène Chanel, Donattelo Mauro, Kirk Morris et Vira Silenti

Samedi 26

Théodora, Impératrice de Byzance
Riccardo Freda, 1953
Avec Georges Marchal, Henri Guisol et Gianna Maria Canale

Festival du film péplum d'Arles
XIXe édition
(AOÛT 2006)

Présentation

Arles se souvient de son passé d'ancienne capitale de la Gaule... Pour la XIXe édition du Festival du Film péplum, l'antique Arelate ressurgit des brumes du Passé ! Celle qui dut son essor à la faveur de Jules César - qu'elle épaula en avril -49, quand celui-ci faisait le siège de la métropole phocéenne, sa puissante voisine Massalia - a, une fois de plus, fait un choix judicieux, qui couvre tous les aspects du monde antique et même, comment dire ?, la Renaissance avec le dantesque Maciste en Enfer. Il y a, au rendez-vous, la mythologique grecque (Médée), la Grèce hellénistique (Le Colosse de Rhodes), l'Empire romain de Néron et des premiers temps du christianisme (L'Esclave de l'Orient) et celui des invasions barbares sous Gallien (Le gladiateur magnifique). L'évocation s'achèvera avec les fastes de l'Empire d'Orient (Théodora, Impératrice de Byzance).

Tiré de la tragédie d'Euripide, Médée plaira aux intellectuels. Pier Paolo Pasolini nous invite à une méditation dialectique sur les rapports entre l'Histoire et la Préhistoire, la Logique et la pré-Logique... l'Occident et le Tiers-Monde. Le film traite d'un chapitre de la légende de Jason et des Argonautes. Filmé à Pise en Italie, à Alep en Syrie et dans le site troglodytique de la vallée de la Göreme en Cappadoce (Turquie), P.P.P. pare d'oripeaux barbares un retraitement frazérien du meurtre d'Absyrtos. Absyrtos, le jeune prince de la Colchide, a été découpé en morceaux par sa soeur, la prêtresse et magicienne Médée. Sa chair démembrée doit servir à fertiliser le sol et à favoriser la récolte prochaine. «Marxiste, mais ayant le sens du sacré», Pasolini oppose ici la civilisation traditionnelle de la Colchide et ses paisibles certitudes, à celle de la grecque Corinthe, moderne et dénuée de scrupules, qui trouve son incarnation dans l'impérialiste Jason. Le réalisateur tint beaucoup à avoir dans le rôle de Médée celle qui l'incarna à l'opéra, l'ex «Madame Onassis», la grande cantatrice grecque Maria Callas.

Le mythique Maciste en Enfer (1962) est le remake du muet Maciste aux Enfers (1926) de Guido Brignone, le film qui fascina Fellini enfant. Riccardo Freda avait remplacé au pied levé un autre réalisateur - lequel s'était désisté à la dernière minute - et commença le tournage sans scénario. Curieux hybride que ce film hésitant entre Les sorcières de Salem (ici un procès de sorcellerie dans l'Ecosse puritaine du XVIIe s.) et l'Enfer de Dante et ses cohortes de damnés, avec bien évidemment de nombreuses références à la mythologie grecque (Prométhée, Sisyphe). Les superbes grottes de Castellana, près de Bari, se prêtèrent à l'évocation du souterrain Monde des Morts; le château est celui de Bracciano, près de Rome.

Si Freda dut filmer dans l'urgence, Sergio Leone, lui, rêvait déjà de western. Toutefois, ses solides références d'assistant sur toutes les scènes à large figuration des grands péplums américains tournés à Cinecittà (Hélène de Troie, Ben Hur), voire de scénariste (Sous le signe de Rome), lui valurent de se voir confier la réalisation du Colosse de Rhodes. Le Colosse de Rhodes, qui nous fera admirer l'une des Sept Merveilles du Monde, a donc pour contexte la Grèce hellénistique. Celle des généraux d'Alexandre qui se sont partagés le monde oriental, répandant la culture grecque mais se faisant la guerre entre eux, opposés dans d'inexpiables rivalités.
Dans ce film, Leone entreprend de démonter par la parodie tous les poncifs du genre. Et il le fait si subtilement que son ton ironique ne gène nullement l'amateur du genre.
Il reste un film étonnant, à la limite de la science-fiction dans sa reconstitution fantasmatique d'un colosse d'airain de 110 m de haut, machine de guerre défendant le port de Rhodes avec ses nombreux aménagements intérieurs garnis de catapultes. Brandissant un luminaire qui fait aussi de lui un phare signalant l'île au loin, le colosse du film est celui de la légende, enjambant l'entrée du port, les trirèmes se faufilant entre ses jambes. En fait, pour des questions de résistance des matériaux, une telle attitude aurait été impossible; et du reste, le véritable colosse ne mesurait guère plus de 30 m de haut. Il avait été dédié à Hélios, le Soleil, dieu protecteur de l'île, en remerciement d'avoir en 305 défendu la ville assiégée par le roi de Macédoine Démétrios le Poliorcète («le Preneur de Villes»). En vérité, Rhodes fut surtout défendue par l'astuce de l'ingénieur Charès de Lindos, qui enraya l'assaut de la grande helépole - une tour de siège haute de quarante mètres -, en inondant devant elle la plaine, où elle s'embourba.
Cette machine de guerre servit d'échafaudage à Charès - toujours lui - pour la construction du colosse. Le fer et le bronze récupérés du matériel de guerre abandonné par Démétrios, en fournirent la matière première. Dans le film de Leone, le Colosse est confondu avec la machine de guerre elle-même, avec ses batteries d'engins d'artillerie.

L'esclave de l'Orient se déroule à Corinthe, à l'époque où Néron essayait d'en percer l'isthme, et nous fait découvrir les premières communautés chrétiennes. Quelque part, le scénario de cette Afrodite Dea dell'Amore n'est pas sans lorgner vers l'Aphrodite de Pierre Louÿs, ce «romans de moeurs antiques» dont le héros était également un sculpteur grec répondant au nom de Démétrios, aimé par une courtisane, mais dont l'intrigue avait pour cadre Alexandrie, un demi-siècle avant la naissance du Christ. Quel dommage que ce petit joyau de la littérature érotique ait sombré dans le catéchisme !

Situé sous le règne de Gallien, Le gladiateur magnifique évoque la menace des barbares huns aux frontières orientales de l'Empire, et la lutte de Rome pour conserver la Dacie et... ses mines d'or (sur la rive gauche du Danube, la Dacie correspond à l'actuelle Roumanie).
(En fait, en 260, Gallien lutta contre les Goths; et les Huns n'entrèrent dans l'histoire romaine qu'un gros siècle plus tard...)

Théodora, Impératrice de Byzance fut, en 1953, le premier film européen en Technicolor. Le film conte l'ascension sociale d'une saltimbanque qui devint impératrice. La course chars fut reconstituée à l'E.U.R. (actuellement le quartier administratif de Rome). Avec, dans le rôle-titre, la dernière grande diva italienne Gianna Maria Canale, Théodora évoque la fameuse émeute de janvier 532, connue sous le nom de la «Sédition des Victorats» ou «Sédition Nika», que le général Bélisaire réprima dans le sang, exterminant quelque 30.000 citoyens dans l'hippodrome où il les avait enfermés.
L'Empereur Justinien était un «catholique orthodoxe» - à l'époque c'était pareil, ce ne le sera plus après le Grand Schisme - mais, comme le rappelle le dialogue du film, sa belle Théodora était «égyptienne». «Egyptienne», c'est-à-dire monophysite. Le monophysisme fut une hérésie parmi d'autres, combattue par l'Eglise. La croyance monophysite fut très répandue parmi les chrétiens d'Orient, notamment en Egypte. Son fondateur, l'évêque de Jérusalem Eutychès, professait que Jésus-Christ et son Père étaient une seule et même personne. Etant donc essentiellement de nature divine, le Sauveur n'avait pu souffrir sur la croix. Ce que ne pouvait admettre le catholicisme orthodoxe qui enseignait que Jésus procédait des deux natures (consubstantialité), à la fois divine et humaine. Il est remarquable de noter combien, dans les années '50-'60, les cinéastes prudents éludaient les subtilités théologiques du christianisme primitif. Ainsi Les derniers jours d'un Empire, dont l'action se situe en Orient, sous Valens, au moment du tremblement de terre du 21 juillet 365. L'antagonisme entre chrétiens catholiques et chrétiens ariens (autre hérésie, celle de l'évêque d'Alexandrie Arius, qui professait quant à lui que la nature de Jésus était essentiellement humaine, ravalant donc le Christ au rang de simple prophète) y était présentée comme une persécution des chrétiens par les païens. Plus récemment, après les scandales de La Dernière Tentation du Christ de Scorsese - avec son Jésus humain, trop humain, inclinant à préférer une vie tranquille avec Marie-Madeleine - et son contraire, l'apologie fanatique de la rédemption par le martyre, La Passion de Mel Gibson, le terrain se trouvait tout préparé pour accueillir le Code da Vinci, maintenant porté à l'écran.

Michel ÉLOY

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TARIF
Prix d'entrée : 6,50 EUR par soirée

Enfants -12 ans : 3 EUR
Abonnement aux 6 films : 32,50 EUR
Abonnement -12 ans : 15 EUR
1 billet d'entrée au Musée de l'Arles Antique =
1 entrée tarif réduit à la projection (billet daté du même jour)

BILLETTERIE

Harmonia Mundi Forum
 

Rue du Président Wilson - Arles
04 90 93 38 00

 

Guichet du Théâtre Antique

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RENSEIGNEMENTS

Pour tous autres détails relatifs à la programmation des films et autres animations (les gladiateurs d'ACTA Experimentation) : visitez le site officiel du FESTIVAL DU FILM PEPLUM d'Arles.

Association Péplum
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