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XXVIIe FESTIVAL PEPLUM - ARLES
Du 25 au 29 août 2014 à 21h
- Théâtre antique -

arles

ARELATE
Journées romaines d'Arles, août 2014
Association Péplum

 
arles, festival peplum 2014
 

XXVIIe festival du film Peplum

Du 25 au 29 août à 21h - Théâtre antique

Présentation

Lundi 25 août 2014
L'AIGLE DE LA IXe LÉGION (The Eagle of the Ninth, Kevin MACDONALD - GB-EU, 2010) click.& click

Mardi 26 août 2014
ASTÉRIX ET OBÉLIX : AU SERVICE DE SA MAJESTÉ (Laurent TIRARD - FR-SP-IT, 2012) click & click

Mercredi 27 août 2014
JULES CÉSAR (Julius Cæsar, Joseph L. MANKIEWICZ - EU, 1953) click & click

Jeudi 28 août 2014
ALEXANDRE LE GRAND (Alexander the Great, Robert ROSSEN - EU-SP, 1956) click & click

Vendredi 29 août 2014
LE ROI DES ROIS (King of Kings, Nicholas RAY - EU, 1961) click #e & click

 

Présentation

Une fois de plus la programmation de cette XXVIIe édition retrace divers points nodaux de l'Histoire antique. Un peu dans le désordre, il est vrai (question de stratégie d'audience). Remettons de l'ordre dans la chronologie historique.

IVe s. av. n.È.
Avec Alexandre le Grand (1956), Robert Rossen - le maître du film noir - évoque les premières étapes du conquérant macédonien, puisqu'il s'arrête sur ses premières victoires (Gaugamèle/Arbèles, 331), prélude à encore sept années de combats qui le conduiront jusqu'aux confins de l'Inde. Peut-être en traitaient les 40' de pellicule retranchées afin de ramener le film dans la fourchette exploitable de 130', je ne sais. En pleine Guerre froide, Rossen écrit, produit et réalise Alexandre, un vrai film d'auteur où la United Artists se borne à la distribution. Le réalisateur se livre à une réflexion sur le pouvoir absolu et le racisme (Aristote théorisant sur la supériorité des Grecs libres, face aux Orientaux esclaves). Il avait d'abord été question de tourner le film en Grèce, et le prince Pierre avait été intéressé au tournage (il figurera au générique comme conseiller historique), mais finalement le film fut tourné en Espagne, notamment à El Molar, près de Madrid, où fut construit le décor du palais, et la rivière Jarama où fut reconstituée la bataille du Granique. Les costumes sont quelque peu théâtraux, et à notre connaissance ne resserviront plus dans une production ultérieure. La prestation de Richard Burton, décoloré en blond, est à la hauteur de la réputation de ce grand acteur shakespearien. Retenons, à côté de Danielle Darrieux, dans le rôle d'Olympias mère d'Alexandre, celle de Fredric March (Philippe II, son père) et la mémorable scène où à Chéronée, ivre, il danse sur les cadavres des vaincus en beuglant : «Philippe le Barbare ! Philippe le Barbare... danse sur vos morts, Athéniens aux belles manières ! [Hoquet.] Alexandre... je crois que j'ai trop bu...» Et dans le rôle du chef des mercenaires grecs au service des Perses, l'Athénien Memnon : Peter Cushing, célèbre surtout pour le rôle du Prof. Van Helsing dans plusieurs «Dracula» de la Hammer. En réalité, Memnon était Rhodien, et à ce titre sujet perse; mais de nombreux Grecs s'étaient exilés en Asie pour fuir la domination macédonienne et la combattre en prenant du service dans l'armée du Grand Roi. Un scénario de film se doit d'aller à l'essentiel et d'élaguer l'accessoire. Ainsi par exemple, au début du film, le duel oratoire opposant le pro-macédonien Eschine à l'anti-macédonien Démosthène - censément daté de 356 - résume des débats qui eurent cours entre 351 et 344 (les Olynthiennes, les Philippiques...). Du reste en 356, Eschine était alors un farouche opposant à la Macédoine, avant de retourner son péplum quelques années plus tard (vers 346 ?).

Ier s. av. n.È.
Jules César. Méditant devant une statue d'Alexandre le Grand, le jeune César se reprochait de n'avoir encore rien accompli de mémorable, à l'âge où le Macédonien avait déjà soumis tout l'Orient. Entre burlesque et tragédie, passons au Grand Jules avec Astérix et Obélix : Au Service de Sa Majesté (2012) et Jules César (1953) de Mankiewicz.

Né en Pennsylvanie, l'américain Joseph L. Mankiewicz avait - fin des années '20 - commencé sa carrière comme traducteur dans les fameux studios berlinois de la Ufa. Revenu aux États-Unis, il signera des chefs d'œuvre comme L'affaire Cicéron et La Comtesse aux pieds nus. Son adaptation de la tragédie de Shakespeare est sans doute le drame de la fidélité et de la rectitude morale. Fidélité aux principes pour Brutus (James Masson), dont on a dit qu'il était le fils de César. Fils d'élection plutôt que fils biologique, ce dernier cas de figure posant des problèmes chronologiques insolubles. Mais Servilia, sa mère, la demi-sœur de Caton, avait notoirement été la maîtresse de César, ceci expliquant sans doute la rumeur.
Fidélité à l'ami pour Marc Antoine (Marlon Brando), qui en avait rejoint les légions dans les dernières années de la guerre des Gaules, s'illustrant devant Alésia au cours d'une mémorable charge de cavalerie menée avec son collègue C. Trebonius.

Drame de l'envie également, car les conjurés rassemblaient autant des irréductibles opposants à la «tyrannie» que des collaborateurs qui avaient joui de ses bienfaits. Par exemple le précité Caius Trebonius (Jack Raine), que César avait fait gouverneur de Rome en 48.
Le plus acharné, le meneur de la fronde contre le dictateur «à vie», fut Cassius (John Gielgud). Ce C. Cassius Longinus avait été légat de Crassus dans sa désastreuse expédition contre les Parthes, où à Carrhæ (Harran, à la frontière de la Turquie et de la Syrie) le triumvir avait trouvé la mort, en juin 53. Énergique, Cassius avait réussi à ramener en Syrie romaine ceux des légionnaires qui n'avaient pas été pris ou tués. À la veille de ces fameuses Ides de mars, César s'apprêtait à rejoindre les légions qu'il avait rassemblées pour marcher contre les Parthes, venger la mort de son ami Crassus.

Cette tragédie du devoir finira par le suicide de Brutus, au soir de la baraille de Philippes. Devant son cadavre, son ennemi Marc Antoine en prononcera l'éloge funèbre :

«De tous les Romains il était le plus noble.
Tous les conjurés, à sa seule exception,
Agirent comme ils le firent par jalousie du grand César.
Lui, esprit honnête soucieux de l'intérêt général, se joignit à eux.
Sa vie était droite; en lui les traits de caractère étaient si bien
associés que la nature aurait pu se dresser pour proclamer à la face
du monde :
Celui-là était un homme

Depuis son rôle de Kowalski dans Un tramway nommé désir (1951), où il affectait une diction défectueuse, Brando ne risquait pas de décrocher un rôle shakespearien. C'était pourtant sur lui que Mankiewicz et le producteur John Houseman avaient porté leur choix contre l'avis des pontifes de la M.G.M. Il leur fallut donc faire enregistrer par l'acteur ses principales répliques afin d'emporter l'adhésion du chef de production Dore Schary. Pour Jules César, Miklos Rozsa a composé une musique puissante et symphonique. Mais dans les années '50 on ne connaissait à peu près rien de la musique romaine antique. Notons le choix, à la veille de la bataille de Philippes, de la complainte élisabéthaine «Now, o now, I needs must part» de John Dowland (1597), dont Shakespeare aurait pu avoir eu connaissance.

En contrepoint, on se régalera du très franchouillard dernier (en date) opus live de la saga imaginée par Goscinny et Uderzo : Astérix et Obélix : Au Service de Sa Majesté (2012), de Laurent Tirard, dont le titre fait un petit clin d'œil à l'excellent 007 Au Service secret de Sa Majesté (avec George Lazenby dont ce sera l'unique apparition dans le rôle, et l'exquise Diana Rigg échappée de sa série-fleuve Chapeau melon et bottes de cuir). En fait, le scénario mixe les albums Astérix chez les Bretons (assez fidèle) et Astérix et les Normands (des emprunts). Pour le coup, Jules César (Fabrice Luchini) peine à envahir la Bretagne insulaire, ses distilleries et son Monstre du Loch Ness. Astérix dans les deux premiers opus, Christian Clavier n'avait pas convaincu. Remplacé par Clovis Cornillac dans le troisième, il est pour cette quatrième apparition live incarné par Édouard Baer (après que le rôle ait été proposé à Franck Dubosc et Lorant Deutsch). Momentanément indisponible avant de revenir sur son refus, Gérard Depardieu est toujours Obélix - mais on a failli avoir Kad Merad, Dany Boon, François-Xavier Demaison ou Jean Reno. Nous n'allons pas passer en revue tous les tâtonnements du casting, aussi conclurons-nous en épinglant Catherine Deneuve dans le rôle de l'indéboulonnable «Queen Mum», la reine Cordelia !

Ier s. de n.È.
L'Antiquité païenne amorce son déclin avec l'Ère chrétienne et la montée des intégrismes monothéistes. Qui l'aurait cru de la part de Nicholas Ray (Johnny Guitar, La Fureur de Vivre) ? Sous la houlette du producteur russo-franco-américain Samuel Bronston, il s'est, en Espagne, reconverti dans le grand spectacle. Les 55 jours de Pékin (1963), sera son dernier film (1). Auparavant, il signera encore Le Roi des Rois (1961) où il met en scène un Jésus gentillet et bien comme il faut. Film du reste remonté par le producteur, sans le consentement de Ray.
Dans l'Antiquité déjà, divers conciles avaient tenté de trancher la question de la nature du Christ, qui divisait Nicéens et Ariens. Celui-ci était-il Dieu et homme, ou seulement homme, ou seulement Dieu ? À quoi Nicholas Ray esquivait : «Ni l'un ni l'autre, il est Jeffrey Hunter !» Dans cette nouvelle mouture du Roi des Rois, très éloignée de la version 1927 de C.B. DeMille, le metteur en scène ne voulait pas montrer un Jésus de chair et de sang mais un Christ «dépourvu d'hormones et de glandes sudoripares», selon le mot de Martin Goodsmith (2).

IIe s. de n.È.
Reste enfin ce morceau de choix qu'est L'Aigle de la IXe Légion (Kevin Macdonald, 2010). L'action se passe sur le limes de la Bretagne insulaire, qu'on n'appelait pas encore l'Angleterre, un bon siècle après la crucifixion du Christ. Le sujet est tiré de l'homonyme roman pour la jeunesse de Rosemary Sutcliff, paru en 1954. Un classique en Grande-Bretagne (3), déjà adapté pour le petit écran par la BBC Scotland en 1976.

À l'époque, des archéologues avaient retrouvé à Calleva Atrebatum (Silchester) une aigle romaine sans ailes. L'on discuta pour expliquer comment un tel emblème avait échoué dans une maison privée. La romancière rapprocha cette trouvaille de la mystérieuse disparition de toute une légion romaine, la IXe stationnée à Eburacum (York). C'est sous le règne de Claude que quatre légions - la II Augusta, la IX Hispana, la XIV Gemina et la XX Valeria Victrix - avaient conquis l'île; mais dans le courant du IIe s. de n.È. on perdait la trace de l'une d'elles, la neuvième. C'était l'époque de la construction du mur d'Hadrien (entre 120 et 138), à peu près sur l'emplacement de l'actuelle frontière entre les actuelles Angleterre et Écosse (Lowlands), qui sera bientôt suivie par l'édification d'un «mur d'Antonin», 160 km plus au nord, destiné à contenir les barbares des Highlands. De là à imaginer une légion romaine anéantie par les Pictes, comme l'avaient été celles de Varus dans la forêt de Teutberg en Germanie mais dont l'aigle perdue avec elle, aurait été récupérée par le héros de son histoire.
Depuis lors, toutefois, on a retrouvé des briques estampillées IX à Nimègue (Pays-Bas), datables circa 121. On croit que la légion fut rappelée sur le continent et disparut soit au cours de la révolte juive de Simon bar Kocheba (en 135), soit contre les Parthes (en 161). Chose curieuse, le roman - prudent - ne situait pas dans le temps les événements qu'il rapportait. La série-TV place en 117 la disparition de la IX (avènement d'Hadrien); le film de Kevin Macdonald avance la date de 140 (qui est approximativement celle de la construction du mur d'Antonin). À noter que le roman de R. Sutcliff a aussi inspiré Centurion (2010) de Neil Marshall, sorti un an plus tôt.

Bon festival.

MICHEL ÉLOY

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Fiches techniques

L'Aigle de la IXe Légion
The Eagle of the Ninth

Grande-Bretagne - États-Unis - Hongrie, 2010

Prod. : Focus Features - Film4 - Toledo Productions / Coul. / Dolby Digital - DTS / Aspect Ratio : 2.35:1 / 114'

Fiche technique
Réal. : Kevin MACDONALD; Scén. : Jeremy BROCK (adaptation), d'après le roman de Rosemary SUTCLIFF (1954); Images : Anthony DOD MANTLE (BSC, DFF); Prod. : Duncan KENWORTHY; Prod. exéc. : Tessa ROSS, Miles KETLEY, Charles MOORE; Coprod. : Caroline HEWITT; Décors : Michael CARLIN; Montage : Justine WRIGHT; Costumes : Michael O'CONNOR; Maquil. & coiff. : Graham JOHNSTON; Musique : Atli ORVARSSON.

Fiche artistique
Channing TATUM (Marcus) - Istvan GOZ (centurion cohorte) - Bence GERO (jeune celte/Marcus enfant) - Denis O'HARE (Lutorius) - Paul RITTER (Galba) - Zsolt LASZLO (Paulus) - Julian Lewis JONES (Cassius) - Aladar LAKLOTH (Flavius Aquila) - Marcell MIKLOS (légionnaire fort n° 1) - Balint MAGYAR (légionnaire fort n° 2) - Ferenc PATAKI (légionnaire fort n° 3) - Balint ANTAL (jeune légionnaire) - Lukacs BICSKEY (druide) - Douglas HENSHALL (Cradoc) - James HAYES (Stephanos) - Donald SUTHERLAND (oncle Aquila) - Andras FARAGO (capitaine des gladiateurs) - Jamie BELL (Esca) - Simon PAISLEY DAY (chirurgien) - Dakin MATTHEWS (Claudius) - Pip CARTER (Placidus) - Ben O'BRIEN (garde place forte) - Robert BANLAKI (jeune guerrier rebelle) - Brian GLEESON (voyageur n° 1) - Jon CAMPLING (voyageur n° 2) - Mark STRONG (Guern) - Tahar RAHIM (prince) - Thomas HENRY (le garcon du Peuple Phoque) - Ned DENNEHY (le chef/l'homme aux cornes) - Ralph AIKEN (patricien n° 1) - Granville SAXTON (patricien n° 2) - Walter Van DYKE (patricien n° 3).

SYNOPSIS
En 140 de n.E., le jeune centurion Marcus Aquila tente de lever le mystère qui plane sur la disparition de la IX Hispana, survenue vingt ans auparavant, laquelle était commandée par son père. À cette fin, Aquila accompagné de son esclave briton Esca - se rend dans les Highlands, à l'extrémité septentrionale de la Grande-Bretagne.
Tous deux s'aventurent donc au-delà du mur d'Hadrien, jusqu'en Calédonie où vivent les tribus pictes. Aquila est bien décidé à retrouver l'aigle légionnaire, emblème de la légion disparue. Celle-ci semble être conservée dans le sanctuaire de la tribu des «Phoques»...

 
Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté
France - Espagne - Italie - Hongrie, 2012

Prod. : Cinetotal - Fidélité Films - Scope Pictures - Film Kairòs - Morena Films (distrib. Wild Bunch) / Coul. / 109'

Fiche technique
Réal. : Laurent TIRARD; Scén. : Laurent TIRARD & Grégoire VIGNERON (d'après les BD de René GOSCINNY & Albert UDERZO, Astérix chez les Bretons (1966) et Astérix et les Normands, (1966)); Images : Catherine PUJOL & Denis ROUDEN; Montage : Valérie DESEINE; Dir. art. : Zsuzanna BORVENDÉG, Lionel MATHIS & Étienne ROHDE; Décors : Véronique MELERY & Fraçoise DUPERTUIS; Prod. : Olivier DELBOSC & Marc MISSONNIER; Musique : Klaus BADELT (générique de fin : Casanova des BB Brunes).

Fiche artistique
Gérard DEPARDIEU (Obélix) - Edouard BAER (Astérix) - Guillaume GALLIENNE (Jolitorax [Anticlimax, version anglaise]) - Vincent LACOSTE (Goudurix) - Valérie LEMERCIER (miss Macintosh) - Fabrice LUCHINI (Jules César) - Catherine DENEUVE (reine Cordelia) - Charlotte LEBON (Ophélia) - Bouli LANNERS (Grossebaf) - Dany BOON (Têtedepiaf) - Atmen KELIF (Pindépis) - Jean ROCHEFORT (Lucius Fouinus) - Gérard JUGNOT (capitaine des pirates) - Luca ZINGARETTI (général) - Filippo TIMI (décurion patrouille) - Niccolò SENNI (Megacursus) - Neri MARCORÈ (décurion patrouille) - Tristán ULLOA (Claudius Lapsus) - JAVIVI [Javivi GIL] (bourreau) - Götz OTTO (Yadutaf) - Simon ASTIER - Wilfred BENAÏCHE - Eric BERGER - Jean-Christophe BOUVET - Jean-Noël BROUTÉ (Assurancetourix) - Dolores CHAPLIN (bretonne Relax) - François DAMIENS (Dactilograf) - Jérôme DARAN - Stéphane DE GROODT (décurion du stade) - Michel DUCHAUSSOY (Abraracourcix) - Katarina ERDELYIOVA - Olivier FOUBERT (Parasinus) - Romain GIERGEN (Romanus Brutus) - Benjamin GUILLARD (Paminus) - Dirk HEINRICHS (Stenograf) - Jacques HERLIN - Yves JACQUES (psy de César) - Olivier MAGNE (Altotax) - Santi MILLÁN - Vincent MOSCATO (Pilliébax) - Alexandre PICOT (Batiscaf) - Jason SPILLANE (roman n° 13) - Christophe VANDEVELDE (centurion Tonnerre) - Ginnie WATSON (bretonne n° 2) - Florian ZAPRA (centurion).

SCÉNARIO
50 av. n.È. (4). César décide d'envahir la Bretagne insulaire, aux confins du monde connu. La victoire est rapide et totale. Enfin presque...
Un petit village breton parvient à lui résister (bis repetita placent), mais ses forces faiblissent. Cordelia, la reine des Bretons, charge Jolitorax, son plus loyal officier, d'aller en Gaule requérir l'aide d'un autre petit village, connu pour son opiniâtre résistance aux Romains.

Dans le village gaulois en question, Astérix et Obélix sont déjà bien occupés. Le chef leur a en effet confié son neveu Goudurix, une jeune tête à claques fraîchement débarquée de Lutèce, dont ils sont censés faire un homme. Et c'est loin d'être gagné !
Quand Jolitorax arrive pour demander de l'aide, on décide de lui confier un tonneau de potion magique, et de le faire escorter par Astérix et Obélix, mais aussi Goudurix, car ce voyage semble une excellente occasion pour parfaire son éducation. Malheureusement, rien ne va se passer comme prévu...

 
Jules César
Etas-Unis, 1953

Julius Cæsar
Julius Cæsar [AL]

Prod. : M.G.M. / N&B / 121'

Fiche technique
Réal. : Joseph L. MANKIEWICZ; Scén. : Joseph Leo MANKIEWICZ (adaptation de la tragédie de SHAKESPEARE, Julius Cæsar, 1599); Images : Joseph RUTTENBERG A.S.C.; Prod. : John HOUSEMAN; Dir. art. : Cedric GIBBONS & Edward CARFAGNO; Mont. : John DUNNING A.C.E.; Assist. réal. : Howard W. KOCH; Superv. enreg. : Douglas SHEARER; Décors : Edwin B. WILLIS & Hugh HUNT; Eff. spéc. : Warren NEWCOMBE; Création cost. : Herschel McCOY; Coiff. : Sydney GUILAROFF; Création maq. : William TUTTLE; Conseil. techn. : P.M. PASINETTI; Superv. script. : Florence O'NEIL; Musique : Miklos ROZSA.

Fiche artistique
Marlon BRANDO (Marc Antoine) - Louis CALHERN (Jules César) - Edmond O'BRIEN (Casca) - Greer GARSON (Calpurnia [Calphurnia]) - Deborah KERR (Porcia [Portia]) - James MASON (Brutus) - John GIELGUD (Cassius) - George MACREADY (Marullus) - Michael PATE (Flavius) - Richard HALE (un devin) - Alan NAPIER (Cicéron) - William CORTRELL (Cinna) - John HARDY (Lucius) - John HOYT (Decius Brutus) - Tom POWERS (Metellus Cimber) - Jack RAINE (Trebonius) - Ian WOLFE (Ligarius) - Chester STRATTON (serviteur de César) - Lumsden HARE (Publius) - Morgan FARLEY (Artemidorus) - Victor PERRY (Popilius Lena) - Bill PHIPPS (serviteur d'Antoine) - Michael TOLAN (officier d'Octave) - Douglas WATSON (Octave César) - Douglas DUMBRILLE (Lépide) - Rhys WILLIAMS (Lucilius) - Michael ANSARA (Pindarus) - Dayton LUMMIS (Messala) - John LUPTON (Varron) - Preston HANSON (Claudius) - John PARRISH (Titinius) - Joe WARING (Clitus) - Stephen ROBERTS (Dardanius) - Thomas Browne HENRY (Volumnius) - Edmund PURDOM (Straton) - Paul GUILFOYLE (citoyen 1) - John DOUCETTE (charpentier/citoyen 2) - Lawrence DORKIN (citoyen 3) - Jo GILBERT (citoyenne 4) - Oliver BLAKE (citoyen 5) - Donald ELSON (citoyen 6) - David BOND (citoyen) - Ann TYRRELL (citoyenne) - John O'MALLEY (citoyen) - Alvin HURWITZ (citoyen) - Ned GLASS (cordonnier) - O.Z. WHITEHEAD (Cinna, poète) - Thomas FIELDS - Alan DEWITT - Robert NICHOLS.

NOTES
Version française par : Jean DAVY (Marc Antoine) et André FALCON (Brutus) - Texte français : CAILLE.

SCÉNARIO
Rome, 44 av. n.È. Jules César vient de se nommer dictateur. Un jour de fête (les Lupercales), il se dirige vers le stade avec ses amis.
Chef d'un complot contre César, Cassius persuade à Brutus, ami de César, que ce dernier met la démocratie en danger. Brutus accepte que le dictateur soit assassiné, mais refuse que cette mesure s'étende à Marc Antoine, loyal envers César.

Le lendemain, César se rend au Sénat, dédaignant les appréhensions de son épouse Calpurnia, et les avertissements d'un devin. Les conspirateurs le poignardent à mort, le dernier coup étant porté par Brutus. Marc Antoine, éloigné du Sénat, apprend brutalement le fait, et fait semblant de se ranger du côté des conspirateurs.
Aux funérailles de César, Brutus explique au peuple romain pourquoi sa mort était nécessaire. Puis, Antoine prend la parole, mais son discours n'est pas celui que les assassins attendaient : il incite les citoyens à demander vengeance !
Les conspirateurs s'enfuient et Antoine, avec l'aide d'Octave, prend le pouvoir. La guerre civile éclate.

 
Alexandre le Grand
Etats-Unis - Espagne, 1956

Alexander the Great / Alejandro el Magno
Alessandro il Grande [IT]
Alexander the Great [EU]
Alexander der Grosse [AL]
Alejandro el Magno [SP]

Prod. : Robert Rossen (distr. : United Artists) / Technicolor / Cinemascope / 141'

Fiche technique
Réal. : Robert ROSSEN; Scén. : Robert ROSSEN; Images : Robert KRASKER; Prod. : Robert ROSSEN; Prod. exéc. : Gordon S. GRIFFITH; Assist. réal. : Piero LUISETTA; Réal. 2e éq. : Michael FORLONG; Images 2e éq. : Ted PAHLE A.S.C.; Montage : Ralph KEMPLEN; Décors : Andre(w) ANDREJEW; Concept. costumes : David FFOLKES; Costumes : Dario SIMONI; Casting superv. : Michael WASZYNSKI; Maq. : David AYLOTT; Coiff. : Gordon BOND; Eff. spéc. : Cliff RICHARDSON; Conseiller techn. : Prince Pierre de GRÈCE; Musique : Mario NASCIMBENE.

Fiche artistique
Richard BURTON (Alexandre) - Danielle DARRIEUX (Olympias) - Fredric MARCH (Philippe) - Claire BLOOM (Barsine) - Harry ANDREWS (Darius) - Stanley BAKER (Attale) - Niall McGINNIS (Parménion) - Peter CUSHING (Memnon) - Michael HORDERN (Démosthène) - Barry JONES (Aristote) - Marisa DE LEZA (Eurydice) - Gustavo ROJO (Clitus) - Ruben ROJO (Philotas) - William SQUIRE (Eschine) - Helmut DANTINE (Nectanébo) - Friedrich LEDEBUR (Antipater) - Peter WYNGARDE (Pausanias) - Virgilio TEXEIRA (Ptolémée) - Teresa DEL RIO (Roxane) - Julio PEÑA (Arsitès) - Jose NIETO (Spithridatès) - Carlos BAENA (Néarque) - Larry TAYLOR (Perdiccas) - Jose MARCO (Harpalus) - Ricardo VALLE (Héphestion) - Carmen CARULLA (Stateira) - Jesus LUQUE (Aristandre) - Ramsey AMES (femme ivre) - Mario DE BARROS (messager) - Ellen ROSSEN (Apitès) - Carlos ACEVEDO (Orchas).

SCÉNARIO
365 av. n.È. Le roi Philippe de Macédoine entreprend de conquérir la Grèce - il y mettra plusieurs années - dans la perspective de l'unir contre la Perse. Sa femme Olympias lui donne un héritier, Alexandre. L'oracle affirme que, destiné à mourir jeune, il conquerra cependant le monde connu. Nectanébo, l'astrologue égyptien d'Olympias, susurre même qu'Alexandre aurait été engendré par le roi des dieux, Zeus lui-même. C'est que tout ne va pas pour le mieux dans le couple que forment Philippe et Olympias. Philippe envisage d'épouser la jeune Eurydice, fille de son général Attale - et tient Alexandre en suspicion.

Âgé de 18 ans, le jeune homme, disciple d'Aristote et passionnément attaché à sa mère, commence à s'impatienter en apprenant les nouvelles conquêtes de son père.
Pourtant Philippe, qui combat à l'étranger, est contraint de le nommer Régent. Alexandre en profite pour consolider la Macédoine et fonde même une nouvelle ville où il regroupe les populations vaincues : Alexandropolis...

 
Le Roi des Rois
Etats-Unis, 1961

King of Kings
König der Könige [AL]
Rey de Reyes [SP]

Prod. : Samuel Bronston - M.G.M. / Super Technirama 70 / Technicolor / 168'

Fiche technique
Réal. : Nicholas RAY; Scén. : Philip YORDAN; Images : Franz F. PLANER A.S.C., Milton KRASNER A.S.C., Manuel BERENGUER (Eff. photogr. spéc. : Lee LEBLANC); Prod. : Samuel BRONSTON; Prod. assoc. : Alan BROWN, Jaime PRADES; Costumes et décors : Georges WAKHEVITCH; Décorateur : Enrique ALARCON; Effets spéciaux : Alex C. WELDON; Maquillage : Mario VAN RIEL, Charles PARKER; Prise de son : Basil FENTON SMITH; Coiffures : Anna CRISTOFANI; Chorégraphie de la danse de Salomé : Betty UTEY; Musique : Miklos ROZSA.

Fiche artistique
Jeffrey HUNTER (Jésus-Christ) - Siobhan McKENNA (Marie, mère de Jésus) - Hurd HATFIELD (Ponce Pilate) - Ron RANDELL (Lucius, centurion) - Viveca LINDFORS (Claudia) - Rita GAM (Hérodiade) - Carmen SEVILLA (Marie-Madeleine) - Brigid BALZEN (Salomé) - Harry GUARDINO (Barabbas) - Rip TORN (Judas) - Frank THRING (Hérode Antipas) - Guy ROLFE (Caïphe) - Maurice MARSAC (Nicodème) - Grégoire ASLAN (Hérode le Grand) - Royal DANO (Pierre) - Edric CONNOR (Balthazar) - Robert RYAN (Jean-Baptiste) - Conrado SAN MARTIN (Pompée) - Michael WAGER (Thomas) - Ruben RUJO (Mathieu) - Felix de POMES (Joseph d'Arimathie).

SCÉNARIO
En ce temps là, suite à un décret de César, les habitants de la Judée reçurent ordre de se faire recenser en leur lieu d'origine, afin de rendre plus aisée la levée de l'impôt. C'est ainsi que Joseph le charpentier et sa jeune épouse Marie se rendirent de Nazareth à Bethléem. Obligés de passer la nuit dans une étable, Marie y donna le jour à un fils qu'elle appela Jésus.
Lorsqu'un peu plus tard, le roi Hérode apprit par les Mages qu'un Messie était né, il ordonna le massacre de tous les enfants mâles en dessous de deux ans. Cette nuit-là, dans son sommeil, Joseph entendit une voix lui conseillant de fuir en hâte avec Marie et l'Enfant en Egypte.
À la mort d'Hérode la Sainte Famille revint à Nazareth; mais la Judée gémissait toujours sous le joug romain. Afin de maintenir l'ordre, César Tibère y a envoyé un procurateur, Ponce Pilate. L'un des fils d'Hérode le Grand, Hérode Antipas, accompagné de son épouse Hérodiade et de la fille de cette dernière, Salomé, sont venus à la rencontre de Pilate pour le saluer. Attaqués par une bande de rebelles juifs conduits par Barabbas, les légionnaires du procurateur romain réussissent à les mettre en déroute...

 

NOTES :

(1) Faut-il tenir compte de quelques épiphénomènes pelliculaires en 1973 et 1980 ? Sur Nicholas Ray, réalisateur désabusé et dépassé par la superproduction, on se reportera aux bonus rassemblés par Christophe Champclaux dans la récente édition DVD (2014) des 55 Jours de Pékin. - Retour texte

(2) Jésus-Christ à l'écran (Martin Goodsmith - CTVC Production, 1992). - Retour texte

(3) Pour l'ensemble de son œuvre qui compte bonne cinquantaine de livres, Rosemary Sutcliff (14 décembre 1920-23 juillet 1992) s'est vu décerner par la reine en 1992 une très rare distinction, le C.B.E. (Commander [of the Order] of the British Empire). L'Aigle de la IXe Légion a été traduite en français chez Folio Junior, n° 1270, 2003.. - Retour texte

(4) En fait, César tenta de conquérir l'île de Bretagne à deux reprises : en 55 et en 54. Mais la série «Astérix» (exactement comme «Alix», du reste) est censée figée en l'an 50, c'est-à-dire après la chute d'Alésia (automne 52). On trouve le même carambolage chronologique dans le 33e opus des aventures d'Alix, Britannia (2014), dessinée par le talentueux Marc Jailloux. Le blond héros gaulois entrait dans l'histoire du Neuvième art peu après le désastre de Carrhæ (juin 53); il avait alors tout au plus treize ans et ne rencontrait César qu'à la fin de l'album (Alix l'Intrépide). Mais dans Britannia, Alix - voyageur temporel ? - a bien dix-huit ans et rejoint son «vieil ami» César à l'été 54. - Retour texte

 

Festival du film péplum d'Arles